au tour de cyprien!

De la Jungle au moyen-Âge...

Le 19/09/13, 11:33

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Nous voilà en approche du parc national Chitwan, ma mère et moi avons rencontré dans le bus, des touristes espagnoles qui nous indiquent des bungalows près de la réserve. Je décide de partir avec eux à bord d’un 4x4 qui était venu les chercher à un arrêt de bus. Ma mère hérite de la place du passager et moi, j’accompagne les espagnols à l’arrière du pick-up.
Cheveux au vent, on traverse des chemins défoncés, on remonte le cours d’un ruisseau pour récupérer un sentier en amont, toutes les roues du 4x4 sont submergées, le conducteur a l’air serein et maîtrise son sujet, on passe cet obstacle sans embûche et nous arrivons au Lodge. Un repas nous est préparé avant d’aller faire une ballade à dos d’éléphant...
Ma mère était bien loin de s’imaginer un jour sur le dos d’un éléphant. Le pachyderme a la peau dure et rêche, ses poils sont épais et espacés. Il s’agenouille pour que l’on puisse monter dessus, on a presque peur de lui faire mal quand on escalade sa grosse carcasse. Sa démarche est nonchalante, ce n’est pas très confortable, une fois sur son dos, le maître nous annonce que l’animal va prendre son bain.
À quelques pas d’ici coule un fleuve... j’ai laissé Véro continuer avec ce gros patapouf faire un plouf, depuis la berge je jouais au photographe, tandis que Dumbo prenait un malin plaisir à arroser avec sa trompe tous ceux qui bougeaient. De retour au camp, on s’enfonce dans les marécages où les herbes atteignent plus de 2 mètres de haut, au bout de chaque tige sont accrochés des filaments ressemblant à du blé qui s’agite au gré de la brise, la faible lumière du crépuscule vient teindre d’argent ces roseaux et nous transportent définitivement dans une autre époque.

Le lendemain, on passe aux choses sérieuses... fini les conneries à se faire arroser par l’éléphant, maintenant il faut chausser les bottes et nous partons en randonnée dans la jungle !! Oui la jungle où vivent encore le rhinocéros unicorne, des singes et sa majesté... Le tigre royal.
Le parc de Chitwan fait partie des derniers endroits sur terre où l’on peut observer le tigre en liberté. Avant le départ, je note un petit détail qui me gêne un peu... mon guide est armé seulement d’un bâton, « -Attends mec, tu crois faire quoi si le tigre nous attaque?... Lui mettre le bâton dans le... ?! »Plus sérieusement, heureusement que j’avais pris mon Opinel!! Pour commencer, on n’avait pas de chance, la grisaille et parfois une fine pluie s’invitaient à notre expédition, la traversée du fleuve pour rejoindre la jungle se fait sur une barque taillée dans un tronc, pendant qu’une personne ramée, une autre enlevée le surplus d’eau de la barque avec un bac en plastique.
Ça y est, on a les pieds dans la jungle, donc maintenant plus un bruit. On doit avancer à petits pas, faire le moins de bruit possible et mettre toutes les chances de notre côté pour pouvoir admirer la faune. 4 heures de marche plus tard et après avoir traversé des ruisseaux sur le dos cette fois-ci du guide, ma mère n’en peut plus.... c’est clair le temps n’est pas au rendez-vous et on a juste observé un hibou, un macaque et un daim, pas de quoi s’en mettre plein la vue. Par contre on s’est bien fait bouffer par les sangsues et les moustiques. Ah les sangsues, putain mais c’est un truc de fou ces merdes-là !! Ça te rentre de partout, cela te rend dingue car tu ne les vois pas venir, cela va même jusqu’à se faufiler dans les chaussettes, je peux te dire qu’il faut en avoir du courage pour s’aventurer jusqu’ici et vas-y que ça te suce, même jusque dans le caleçon elles s’engouffrent !! Bref il faut avoir de sacrée paire de corones pour les enlever, c’est visqueux et souvent tenace, cela n’est pas douloureux mais une fois retiré de ta peau, cela te laisse une marque rouge et cela pisse le sang parfois pendant quelques minutes. D’ailleurs à ce qui paraît, avec un bon jet d’urine elles se détachent facilement, dommage car ma mère n’a pas voulu que je fasse le test pour vérifier l’astuce !!
On n’aura pas vu le tigre, tant mieux dira Véro! Nous rentrons au lodge, et profitons de visiter le village le plus proche.

C’est un village très pauvre, les maisons sont fabriquées avec du bois, de la terre et le toit est en tôle. Le seul commerçant se trouve au croisement, son magasin lui sert de toit et de commerce, il vend un peu de tout, on rentre pour demander s’il a des cigarettes, il faut savoir qu’il ne parle pas anglais, donc je mime le geste de fumer pour qu’il comprenne puis je lui montre avec deux doigts que je veux 2 paquets de clopes... là il me donne deux cigarettes, je me pose la question de savoir s’il ne se fout pas de ma gueule, mais j’ai vite compris qu’ici les cigarettes se vendent à l’unité.
Du coup le Népalais est surpris que ma mère lui achète 1 paquet et le reste d’un autre entamé, en fait c’était tout le stock qu’il lui restait... le tout pour moins de 2 euros.

Notre prochaine destination est Bakthapur, on trouve un petit hôtel dans cette cité médiévale. Bhaktapur est une ancienne cité royale de la vallée de Khatmandu, classée au patrimoine mondial de l’humanité, Bhaktapur est une pépite d’architecture et de culture, un endroit où le temps a semblée s’arrêter depuis longtemps. Bhaktapur étant pour l'essentiel une ville piétonne, seuls les motoculteurs et les mobylettes ont leur ticket d’entrée.
Une fois que l’on quitte la chambre, on a l’impression de remonter le temps. Ses quartiers d'habitations sont constitués de hautes maisons en briques rouges percées de fenêtres en bois adroitement sculptées. Du maïs, des gousses d’ail et du piment pendent aux fenêtres tandis qu’un vieillard observe chaque un de nos mouvements depuis son balcon en bois.
Les places et les rues bourdonnent d'activités : le boucher découpe ses moutons ou poulets, assis à même le sol dans la rue, avec comme plan de travail une vieille planche en bois usée par les coups de lame. Les agriculteurs étalent une nappe sur laquelle reposent des légumes colorés. La mamie au sourire communiquant fille tranquillement le coton. Les potiers fabriquent et sèchent au soleil des poteries de toutes formes et de toutes tailles, les femmes font leur lessive à la main dans les fontaines.
Ce qui m’a le plus impressionné c’est le vaste square, il y a de nombreux bâtiments, temples et monuments historiques: temples de Shiva, de Krishna, de Rameshwar, de Vatsala Durga, de Bhadri, de Pashupatinath ; cloche de Taleju ; colonne du roi Bhupatindra Malla. La Sun Dhoka, la porte d'or permettant d'accéder au palais aux cinquante-cinq fenêtres, achevée en 1754, est une oeuvre d'art absolument magnifique. Une petite rue flanquée de boutiques conduit à Taumadhi Tole. L'impressionnant temple Nyatapola, achevé en 1702, domine la place. Doté d’un toit à cinq niveaux superposés, il est le plus élevé du Népal. Un long escalier bordé de statues conduit au sanctuaire. Tout près, un autre temple est coiffé de trois toits superposés. Deux lions de cuivre gardent ce temple imposant datant du début du XVIIe siècle. Tout ici témoigne de la richesse de l’architecture traditionnelle newar. Chaque divinité à son propre temple à son image, la fumée des bougies de cire envahit la place et confère une atmosphère mystique, le son des cloches est présent continuellement, les dévots actionnent à chaque fois les cloches misent à disposition à l’entrée des temples pour signaler aux dieux leur présence. Les chants à la gloire de dieu résonnent au milieu de somptueux rituels qui nous envoûtent.

Ma mère et moi décidons de prendre les services d’un guide, pour profiter des petites histoires du village. Après notre visite de la ville, l’homme nous invite à la kermesse de l’école primaire où sont ses deux enfants. On assiste à la préparation du spectacle, nous étions les seuls touristes et nous avions en face plus de 400 enfants surexcités de nous voir, ils voulaient tous être pris en photo, ma mère trouvait les costumes des plus petits trop mignons. Le père était fier de nous présenter ses enfants et leur maîtresse.
Les enfants étaient très sérieux dans leur rôle et représentation. Nourris par le sourire des enfants nous assistons à un moment à part, plein de sincérité et de bonheur.

Le lendemain, nous arpentons avec le guide une succession de rues étroites pour nous diriger vers la basse ville, on débouche sur de vastes champs grouillants de villageois s'affairant aux travaux de la terre. Quelques tracteurs de fabrication indienne et des bœufs attelés à des vieilles charrettes, des outils artisanaux, à quelques minutes à peine du centre-ville, le décor a totalement changé en quelques pas. Nous traversons ces champs pour rejoindre un temple plus haut sur une colline, nous avons un aperçu de la vie à la campagne et des cheminées des fabriques de briques rouges (spécialité de la région).
Au retour de notre randonnée, on s'arrête ici et là dans quelques boutiques. Les étals craquent sous les marchandises de toutes sortes : bijoux, vases en poterie, marionnettes en bois, objets décoratifs et vêtements. Les thangkas, peintures religieuses tibétaines, sont très populaires.

C’est bientôt l’heure du départ pour ma mère, on rentre à Khatmandu, nous visitons un autre temple à Patan, il y a beaucoup de singes dans les rues et dans ce haut lieu du bouddhisme.
Le soir, on s’offre un dernier restaurant pour goûter une dernière fois aux saveurs de l’Asie. Véro rentre pour la France avec plein de beaux souvenirs, ce fût une belle expérience que de partager un peu de temps avec ma maman dans un pays lointain.
Maintenant que mon pied va mieux, je suis prêt pour aller faire un trek, ici au Népal, je vais m’attaquer au camp de base de l’Everest une aventure que je planifie de faire en 21 jours de marche...au cœur de l’Himalaya.

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Posté par cyp_13

Véro au Nepal....

Le 28/08/13, 10:16

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Eh oui!! je suis de retour sur mon clavier pour vous faire suivre mes aventures autour de cette belle planète, Il y a bien longtemps que je n’avais rien écrit, alors je ne perds pas plus de temps et continue l’histoire...
Ma mère me rejoint dans mon voyage. Cela va être pour moi une expérience nouvelle. On n'a jamais voyagé ensemble. Ma mère n'a jamais fait, ou eu l'opportunité de faire un long voyage. C'est donc en novice du sac à dos et des chemins battus que je l'accueille au Népal au pied de l'Himalaya. Ma maman, “Véro” pour ceux qui la connaissent, est une artiste dans l'âme, son goût pour la créativité, la découverte et de l'aventure m'ont convaincu qu'elle fera un bon compagnon de voyage.

Je quitte Pokhara pour la récupérer à Katmandou. Kathmandu est l'endroit où les gens orthographient le nom de 3 ou 4 façons différentes. Un lieu, où les hippies sur le retour se rendaient pour mourir. Kathmandou, son animation, une découverte turbulente, le bruit, la poussière, les couleurs chamarrés, ses cloches des temples, ses ouvrages de bois ciselé, confèrent une atmosphère singulière.

On part dans les méandres des ruelles, Véro est impressionnée, elle ne sait plus où donner de la tête tellement le dépaysement est grand comparé à la campagne Lot et Garonnaise, elle est choquée par les milliers de fils qui passent au-dessus de nos têtes et qui s’entrelacent, eh oui ce sont les installations électriques, c’est vrai qu’à force de voyager dans des pays pauvres, je ne faisais plus attention à ça.

Au détour d'une ruelle, un bâtiment se dressait. C'était une construction carré, toute blanche, dont la base, d'une cinquantaine de mètres de côté, 3 mètres de hauteur s'étage en une série de niveaux, chacune de tailles différentes, jusqu'à un hémisphère, blanc également, surmontée à son tour d'un cube dont chaque face était ornée de yeux de couleur étincelantes, fixé sur les 4 points cardinaux. Le sommet était coiffé d'une pyramide dorée qui s'élevait vers les cieux... bienvenus au stupa de Bodnath qui est la plus sacrée d'Asie. Des moines en robe grenat marchaient autour du stupa, faisant tourner les moulins à prières placés dans les murs.

J’avais trouvé un hôtel paisible à l’abri du tumulte, à quelques centaines de mètres du centre touristique. Mais avant de se rendre dans ce petit havre de paix, nous devons affronter cette jungle urbaine. Il est difficile de décrire l’anarchie routière qui se passe ici, nous décidons de prendre un taxi vélo pour s’immerger un peu plus, le vélo a 3 roues, il comprend un siège avec deux places pas très confortables et relevées d’un parapluie au motif terni par la pollution et l’usure, dans cette circulation imprévisible et surtout chaotique les conducteurs s’acharnent sur leur klaxon fabriqué avec des bouteilles en plastique.
La situation était tellement irréelle aux yeux de Véro, que cela en devenait un sketch humoristique, les vélos s’entrechoquaient, les passants essayaient de se frayer un chemin à travers la circulation car ici les trottoirs sont envahis par les lieux de culte, par les magasins qui dégueulent leur stock et les stands de bouffe en tous genres. Parfois, je descendais du carrosse pour créer un passage à mon chauffeur et essayer de gagner quelques longueurs de roues. Chaque centimètre était important et sujet de discorde.

À présent, nous partons pour Pokhara et son calme, la longue route sinueuse entre Katmandu et Pokhara donne l’occasion à ma mère de me raconter les news venus de France. J’avais choisi, le « lemon tree », un hôtel avec vue sur le lac. Au réveil, je fais la surprise à Véro de louer une grosse moto, genre « Harley Davidson », nous partons faire une randonnée au bord d’un lac où j’avais déjà pris mes repères auparavant avec des amies, c’est un endroit assez reculé de la ville, il faut bien 40 minutes de moto pour goûter à ce coin de paradis. Sur le bord de la route, les champs de rizières défilent et des enfants prennent plaisir à sauter dans les ruisseaux qui les irriguent.

Mon œil est attiré par une petite maison en ruine bâtie en haut d’une colline, surement la vue sur la vallée sera imprenable... on entame une marche vers le sommet, par des chemins escarpés et rocailleux. La montée n’est pas facile et Véro a bien du mal à suivre mon rythme, sans eau et avec une chaleur présente la tâche est difficile. Les locaux sont assez surpris par notre présence et nous lancent des signes amicaux de la main. En chemin, un habitant fait le pas et nous invite à boire un verre d’eau, ma mère est stupéfiée par la pauvreté et la simplicité de ces gens, la maison est sur deux étages et fabriquée avec un mix de pierre, de terre et coiffée d’un toit de chaume.
À l’intérieur la cuisine est facilement reconnaissable aux traces de suie noire contre le mur, le four en terre cuite et le bois remplacent la gazinière, une étagère fabriquée avec quelques planches en bois recyclé où l’on peut encore voir le travail des mites, de vielles poêles cabossées et usées par les années de popote sont accrochées ou posées comme des reliques. Le papy nous montre avec une certaine fierté ce qu’il a réalisé de ses propres mains, au milieu de la pièce une jarre métallique est suspendue par quatre morceaux de cuir soigneusement tressés.
Un enfant de la famille nous montre sa chambre à l’étage, on y accède par une échelle en bois qui a chaque mouvement de pied vacille, il faut se courber pour pouvoir passer sous les poutres et se déplacer dans ce grenier aménagé, le matelas est éclairé par une petite lucarne surmontait de barreaux en bois qui laissent pénétrer les rayons de soleil. Le petit d’homme est heureux de nous montrer son bureau sur le quelle une poignée de livres est empilée comme des briques, qui il espère construiront son avenir souvent pas facile dans ces campagnes reculées. Tout le reste de l’étage est dédié à l’entrepôt de maïs et autres légumes.

Le petit décide de nous accompagner jusque au sommet, après plusieurs pauses... là-haut, la vue est à la hauteur de nos espérances. L’air pur nous fait ressentir cet esprit de liberté que t’offrent les montagnes de l’Himalaya. Ma mère est en sueur et accepte de moins en moins la chaleur...
En redescendant vers la moto, le petit népalais veut absolument nous présenter quelqu’un... Une vieille femme au visage apaisé et marqué par les saisons. Cette mamie vit entourée de plusieurs enfants du village qui régulièrement lui rendent visite. Assis sur un siège en paille qu’elle a fabriquée, au bout de ses bras une corbeille remplie de pastèques fraîchement découpés nous ai tendu, sa main gauche ne tremble pas et son sourire en dit long sur le plaisir qu’elle prend à aider ces étrangers, on croque goulûment dans ce quartier de fraîcheur, même démunie, elle nous ouvre ses portes et son cœur, tout autour de nous des enfants, curieux de nous savoir là, restent intrigués, et d’autres chahutent entre eux pour cacher leur timidité. Véro entonne une chansonnette pour le plus grand plaisir des enfants, même si la chanson est en français et qu’ils ne comprennent pas un mot, le plus important est ailleurs, là dans les rires des enfants et le bonheur de ma mère.
Nous repartons mon sac rempli de fruits que la mamie nous offre pour la route... Le soleil descend à l’horizon et nous devons regagner la moto avant la nuit... Sur la route du retour pour l’hôtel, les éclats de rires des enfants résonnent encore dans notre casque...

On reste encore quelques jours à Pokhara, ma mère profite de l’accueil chaleureux de la fille des propriétaires pour partir faire un peu de shopping je fais mes adieux à Guido mon pote argentin. Pendant ce temps Véro s’envole en parapente pour la première fois depuis les montagnes qui surplombent le village. Maintenant, on décolle pour le sud du Népal et le parc national de Chitwan.

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Posté par cyp_13

Du Bouddha à la vie paisible de Pokhara....

Le 23/04/13, 19:15

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Je pose mon sac dans la guest house en même tant que Brian un Américain. Lui aussi vient de faire un voyage éprouvant. Le lendemain, après s'être bien reposé malgré une chaleur étouffante, on part visiter l'endroit où est né le prince Siddharta qui devint par la suite Bouddha. Lumbini est une des villes les plus sacrées pour les bouddhistes. Il y un arbre couvert de drapeaux de prières de différentes couleurs, l'arbre abrite un petit étang et un peu plus loin il y a la pierre où la mère de Siddharta lui donna la vie... Le lieu est très paisible.

Le lendemain nous avons visité à quelques kilomètres du centre, les ruines de l'ancien palais où vivaient le Bouddha et sa famille dans sa jeunesse, il ne reste que quelques fondations qui datent de 2600 ans, elles sont recouvertes de végétation, rien d'impressionnant. Sur le chemin du retour, j'ai vécu une bonne expérience car j'étais assis sur le toit du bus avec tous les locaux qui étaient pliés de rire de voir un touriste voyager de la même façon qu'eux. Le bus était plein à craquer, alors les gens petit à petit s'agglutinaient sur le toit, puis on s'est retrouvé une trentaine sur le toit, cheveux au vent, il ne fallait pas se mettre debout au risque de se faire découper par les fils électriques qui passaient à ras de nos crânes!

Je passe 3-4 jours ici puis je mets les voiles sur Tansen, un village au milieu de collines en plein centre du pays, les maisons sont en briques rouges avec certains toits recouverts d'herbe. Je m'établis ici seulement 2 jours car la pluie s'abat sur le pauvre de moi et cela effrite mon plâtre! haha. Je continue mon chemin à Pokhara où je resterai 5 semaines!!
Pour ceux qui lisent le blog à partir de maintenant, il faut savoir que j'ai le pied dans le plâtre et une canne d'un vieux de 92 ans. Alors, le temps de retrouver pleinement mes capacités physiques, j'élis comme domicile Pokhara et vous allez comprendre pourquoi...

Pokhara est un havre de paix où la douceur de vivre est présente à chaque coin de maison!! Une escapade qui change à jamais le cours de sa vie. La ville est étendue, il y a un quartier touristique, avec des petits restaurants et bars qui a fleuri le long du lac Pewa, dont on revient avec des goûts et des saveurs plein les papilles et les yeux. Si tu as la chance de te lever aux aurores, tu auras le droit d'admirer les pics majestueux des Anapurnas qui reflètent leurs beautés sur les eaux paisibles du lac. Mais à cette époque c'est la mousson, alors souvent le ciel est nuageux accompagné de quelques averses mais il fait très chaud!! La ville attire aussi des réfugiés tibétains qui racontent leur histoire et vendent aux étrangers des bijoux artisanaux.Il n'est pas rare de croiser un troupeau de buffles traînant leurs sabots dans les rues avec encore une épaisse couche de boue dégoulinant sur leurs corps.

Je me trouve un hôtel à 2,3 euros la nuit avec un petit jardin, un grand lit et une salle de bain privé, bon j'ai négocié comme un enculé ce qui fait environ 70 euros le mois! je leur ai inventé des histoires pas possibles pour en tirer un prix comme ça!! Il faut dire qu'en négociation le voyage m'a appris beaucoup de techniques... La prochaine étape était d'aller à l'hôpital pour changer mon plâtre (Made in India) car il s'était fendu sous le pied, je vous laisse imaginer la gueule du type qui m'a enlevé le plâtre, il était au bord de la syncope ou de l'asphyxie car ces cons d'Indiens avaient oublié de me saupoudrer le pied de talque. Donc j'avais le pied qui avait moisi... enfin je vous passe les détails!! Au final, ils m'ont tout refait et je suis reparti avec une résine toute neuve!

Mes 5 semaines à Pokhara m'ont permis de rencontrer beaucoup de touristes qui venaient faire le trek du tour des Anapurnas (un des treks les plus connus du monde). C'est impossible de citer toutes les personnes que j'ai rencontrées en 5 semaines...

Les premiers matins les locaux s'habituaient à voir le boiteux avec sa canne qui passait devant leur magasin, mon visage devenait de plus en plus familier pour les Népalais, je commençais à avoir mes repères dans des petits cafés et bars, je passais du temps à discuter avec tous ceux que je croisais, à présent tous les locaux m'avaient déjà posé la question substantielle à leurs yeux "-Mais qu'est-ce qui t'es arrivé à ton pied?" et maintenant que toute la ville était au courant, je n'avais plus à leur répondre... Les Népalais sont accueillants et sont toujours les premiers à te saluer.

De toutes les rencontres que j'ai faites, je suis obligé de parler d'un groupe de 4 français (Samoth, Eugénie, Pierrot et Charlot) on a fait connaissance dans la rue. Ils m'ont invité à faire du pédalo sur le lac, la chance que j'ai eue est d'avoir le pied fracturé ce qui me dispensait de pédaler! Le vent constant nous avait poussés à l'autre bout du lac et maintenant il fallait revenir face au vent, ils galéraient à revenir au quai à tel point où ils ont été obligés d'accoster la berge et de le tirer à l'aide d'une corde en remontant le lac contre le vent, je me fendais la gueule de les voir trimer!! On a passé ensemble quelques soirées au bord du lac à se raconter des conneries jusqu'à tard dans la nuit avec une petite Tuborg à la main, tout ceci sous le regard scintillant du ciel Népalais!!

Un autre après-midi, Je marchais sur un trottoir et maladroitement je trébuche sur un tabouret, une femme népalaise rigole et m'invite à m'y asseoir. Au même instant je rencontre Lilian une Hollandaise aux yeux bleu clair, au visage radieux et qui parle correctement le français . On décide ensuite de boire un verre. Puis rapidement on discute sur des sujets de la vie, assis à une table avec vue sur le lac. Lilian est une fille douce et calme qui affiche toujours un large sourire, on est parti en barque sur le lac ( Ça c'est mon côté romantique), on a visité les alentours de Pokhara en scooter que je pouvais conduire! En fait mon emploi du temps était simple, la journée je retrouvais Lilian pour un peu de spiritualité, de balades et le soir, je faisais la bringue avec les 4 autres artistes (les Français). Je passais souvent des heures à lire et à profiter tout simplement de la vie à la terrasse d'un café.

Mon anniversaire était dans 3 jours. J'allais fêter mes 30 ans comme un pauvrote! L'image de me voir seul appuyé contre un comptoir avec ma bière me réveilla et soudainement, je décidais de faire de cet anniversaire le meilleur possible!! Alors, je suis allé voir le patron d'un bar qui s'appelle l'Amsterdam pour lui demander la permission de fêter mon anniversaire dans son lieu, je lui dis que l'on sera une dizaine. Il me répond "-pas de soucis, je t'offrirai le gâteau!" Pendant deux jours j'accostais les touristes qui avaient une bonne bougne et qui me semblaient sympas pour les inviter à mon anniversaire.

Aujourd'hui c'est mon annif, j'en profite pour partir en scooter avec Lilian à la découverte de lacs enclavés entre des collines à une vingtaine de km. Pour mon anniversaire, on s'offre un poisson frais du lac dans un petit restaurant qui domine les lieux, on profite de ce soleil rayonnant et de la vue imprenable sur le lac turquoise. D'un coup d'accélérateur, on rentre à Pokhara pour ma soirée... j'ai donné RDV à 20h30... Personne n'est là, l'image que je m'étais faite devenait réelle, je voyais le spectre de passer mon annif seul s'abattre sur moi... mais tout à coup les gens ont débarqué, il y a plus d'une trentaine de personnes qui sont venus et qui demandaient où se passait l'anniversaire de Cyprien??!! Le patron m'offrait tout gratuit, c'était énorme, même des gens sont venus avec des cadeaux!!(Short, livres, encens, cartes, des dessins, des bonbons et des plumes d'oiseaux...) Des personnes que je ne me rappelais plus avoir invitées avaient répondus présent!! Je ne sais pas comment je me suis démerdé avec les invités mais le peu de mecs présents avaient eu le plaisir d'être entourés de déesses.
J'avais réussi à créer une ambiance et surtout une osmose entre tous ces voyageurs qui eux-même ne se connaissaient pas avant. ll n'y avait plus assez de part de gâteau tellement il y avait du monde, j'étais chaud comme une baraque à frites, j'étais dans un grand soir, seul les gens me connaissant dans ces moments peuvent en avoir une idée, j'étais trop heureux, j'ai rencontré des voyageurs supers sympas, du coup on est resté jusqu'à 5h du mat dans le bar, alors que normalement le bar ferme ses portes à 1h du mat. Le patron était content, il avait fait son chiffre. À la fin de la soirée, je réalisais que j'avais passé un de mes meilleurs anniversaires!!

Pendant mon anniversaire, j'avais fait la connaissance de deux filles Élodie et Karen et d'un autre groupe de 4 filles françaises. Élodie et Karen sont pleines d'énergie et de sensibilité intellectuelle. On a passé des soirées à faire la fête avec d'autres touristes, je ne peux pas tout raconter mais qu'est-ce qu'on s'est fendu la gueule! Je classerai ça dans le dossier des souvenirs du voyageur... ajouter à cela des partis de billards qui n'en finissent pas car on n'arrivait pas à mettre les billes dans les trous alors que les Népalais attendaient leur tour impatiemment...(pas bien). Vous l'avez compris, rien d'intéressant culturellement mais que de bons moments passés entre les bars de la ville... Cela faisait du bien car en Inde, il n'y avait pas souvent la fête.

Je n'oublie pas mon petit "mariposa" Sahara une petite fille de 9 ans et sa maman avec qui pratiquement chaque soir on mangeait un bout ensemble. Sahara me couvrait de cadeaux à chaque fois, elle revenait avec un dessin qu'elle avait fait et me l'offrait. Ce petit ange était trop mignon. Pratiquement tous mes amis ont repris la route pour d'autres horizons, il ne reste plus que Sahara et sa maman Francesca, les soirées sont beaucoup plus calmes mais cela me permet de récupérer un peu. Alors, j'ai des longues et intéressantes discussions avec Francesca, là on ne parle plus de faire la fête mais nos discussions sont accès sur un peu plus de spiritualité et sur le sens de la vie. Eh oui parfois j'ai mon côté philosophe qui ressort! C'était très enrichissant.

Un peu plus tard j'ai rencontré Guido un Argentin qui vit actuellement à Séville, Il a joué un peu au rugby à Perpignan donc il a quelques notions en Français. C'est un mec calme au grand cœur, qui te sort toujours des blagues en français qui ne font jamais rire!!haha Bref quand il est arrivé je suis allé m'installer, sur un de ses conseils, dans la partie Nord du lac, dans la guest house "lemon tree". On avait une vue à 180 degrés sur le lac, on avait les grillons qui chantaient aux fenêtres, allongé depuis mon lit je pouvais voir les parapentes tourbillonnaient au-dessus du lac. Avec Guido, on échangeait beaucoup sur nos façons de voir la vie, on jouait aux échecs, je lui mettais quelques branlés au billard, on s'installait parfois des heures à une terrasse d'un restaurant à discuter où à lire, on profitait des plats de Pokhara délicieux, variés et bon marché!!
Mais le plus intéressant que j'ai fait avec lui c'est d'aller tous les soirs dans un orphelinat de 40 enfants âgés de 4 à 16 ans . Pendant 5 jours on aidait à faire les devoirs aux enfants, on leur servait le repas du soir, les enfants n'avaient pas le droit de manger de la viandes sauf le vendredi soir car c'est trop cher, autrement tout le reste du temps c'était la même chose du riz et des légumes. Quand c'était l'anniversaire d'un petit tout le monde avait droit au gâteau.
On avait trouvé comme activité de la salsa, je trouvais l'idée originale car au beau milieu de l'Himalaya, la salsa ils ne connaissent pas!! La danse est un bon moyen de communiquer et de faire partager de nouvelles cultures musicales! Guido a quelques notions de Salsa, on a installé tous les enfants dans la cour et Guido nous fait une démonstration de danse avec une autre bénévole espagnole. Les enfants adoraient et ce sont tous mis à emboîter le pas!! Même moi avec ma canne, je me suis laissé transporter par l'allégresse. Il y avait beaucoup d'énergies mais surtout nous étions heureux d'apporter un peu de joie à ces gosses et de les voir afficher un large sourire.

Cela fait maintenant 5 semaines que je suis à Pokhara où j'ai fait de merveilleuses rencontres et passé de mémorables moments, comme je vous dis , je ne peux pas tout comté les anecdotes car il y en a trop eu et définitivement, Pokhara a été une étape de ma vie.

À présent ma maman me fait le plaisir de me rejoindre au Népal, alors je pars pour Katmandou la récupérer...

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Posté par cyp_13

Expédition pour le Népal...

Le 07/04/13, 8:45

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Je me prépare à quitter la région du Ladakh et l'Inde pour le Népal, et je dois avouer que je n'ai pas choisi le chemin le plus facile pour m'y rendre, c'est le plus long trajet que j'ai pu faire, laissez-moi vous raconter le bordel!

Un après-midi, Je me rends à la gare des bus de Leh et par chance je rencontre un chauffeur de mini bus qui me dit qu'il reste qu'une seule place et que le départ se fera à minuit... Le bus est une des solutions pour quitter la ville de Leh et ses montagnes arides pour redescendre plus au Sud dans les vallées verdoyantes. Il faut savoir qu'il y a qu'une seule route qui s'aventure dans cette région et qu'elle est ouverte 4 mois dans l'année. Autre solution pour quitter la région, c'est l'avion, beaucoup trop chère pour moi.

Mon mini bus part à minuit pétant, le truc est que je suis seul à l'intérieur, le chauffeur me dit de m'installer au fond à droite... Au bout de 40 minutes, je me dis c'est quoi ce guet-apens??... Puis on s'arrête devant un bâtiment illuminé par des gros projecteurs et 15 soldats armées entrent dans le bus!! Je comprends vite que je vais faire le trajet avec des militaires, on stationne une demi-heure le temps qu'ils chargent tout leur attirail. Je me retrouve dans le bus avec des fusils d'assaut à côté, des mallettes bizarres à mes pieds. Les mecs ont l'air plutôt détendus et surpris de voir un touriste seul! Ce n'est pas encore la pleine lune mais elle reflète assez de lumière pour dessiner les contours des montagnes.
Nous voilà enfin au complet embarqué de nuit sur une des plus dangereuses routes du monde!!! La route si l'on peut appeler ça ainsi, s'apparente plus à un chemin sinueux, tortueux ou même que je qualifierai de suicidaire!! Des pans vertigineux défilent à quelques centimètres des pneus, la poussière et les cailloux fusent de sous les pneus, le bus est secoué par des crevasses, parfois je fais des bonds de 30 cm et me cogne la tête, bref c'est impossible de dormir. Tout à coup les secousses stopent, le van est à l'arrêt. Il y a un rocher énorme de plus de 6 mètres de diamètre qui s'est écraser au milieu du passage, d'un côté le vide, de l'autre la falaise. On ne peut plus avancer, les soldats me disent qu'il faut attendre le petit matin pour que les engins viennent déblayer la route. Je m'endors dans le minibus... Je me réveille en même temps que la lumière frappe à peine aux carreaux, le rocher a diminué de moitié en effet les soldats de mon bus ont pillonés toute la nuit le roc sans relâche, ouvrant ainsi le passage au bus, on descend tous du bus et seul le chauffeur s'élance sur les tas de gravats au sol, le mini bus patine et est secoué dans tous les sens, la deuxième tentative sera la bonne pour passer entièrement. Un autre morceau de la falaise menace de tomber, alors je traverse la zone dangereuse en courant de peur qu'il se décroche un peu plus. Plus loin, on remonte tous à bord et le voyage continu dans des paysages à couper le souffle. Il est impossible de doubler les véhicules que l'on suit, de plus ils soulèvent des nuages de poussière qui envahissent notre habitacle, on se protège avec des écharpes, il y avait au moins 1 mm de poussières qui recouvraient entièrement l'intérieur du mini bus, l'air était irrespirable. Par moments des ruisseaux inondaient le chemin ce qui le rendait boueux , les soldats descendaient parfois aider les voitures qui restaient embourbées puis ils nous rattrapaient à grands enjambés en coupant à travers les chemins qui formaient des zigzags, notre mini bus ne pouvait pas s'arrêter au risque d'immiter les voitures. 24 heures et 300 km après le départ , j'arrive épuisé de ce périple à Manali en pleine nuit, j'ai de la chance car le prochain bus part dans 30 minutes. Pour résumer ensuite, j'ai pris 3 autres bus Manali-Chandigard, Chandigard-Haridward, Haridward- Halwanie ( total 22h30 de bus et 2 heures d'attente entre chaque arrêt).

À Halwanie, le bus me déposse à minuit dans une gare routière fermée, où les meutes de chiens se battent entre eux. Le prochain bus est dans 6 heures, inutile de vous dire que je suis le seul touriste, me voyant galérer deux étudiants m'accostent et m'invitent à prendre un chai( thé Indien avec du lait) ensemble. J'arrive à m'incruster chez eux pour dormir en attendant le premier bus pour la frontière Népalaise. Au petit matin les jeunes me déposent à moto à la gare , et 5 heures après je me retrouve à la frontière. La frontière n'est pas facile à passer, normalement les touristes ne passent pas cette frontière car il faut faire 3 km en rickshaw (Tricycle avec un mec qui pédale) sur des chemins défoncés et rocailleux, ensuite traverser un pont tout ça sous la pluie, chargé comme un âne avec mon pied pété, je me fais tamponner le passeport à l'immigration Indienne, je trouve une moto pour faire les 4 kms jusqu'à l'immigration Népalaise, je paye le visa d'entrée et je reprends un rickshaw pendant 4 km pour avoir un bus et sortir de ce trou du cul du monde....Me voilà officiellement au Népal!!

Le Népal a toujours été un de mes pays où je rêvais d'aller mais avant de goûter aux images du Népal que je m'étais créees en étant petit, eh bien il faut encore 12 heures de bus local qui te replongent rapidement dans la réalité, le bus (si on peut l'appeler comme ça car il n'y a pas de vitres aux fenêtres) m'arrête en pleine nuit dans une ville où je trouve un hostel pour dormir. Je m'affale sur le lit comme une grosse merde pendant 5 heures avant de reprendre un autre bus. 6 heures plus tard j'atteins ma destination finale Lumbini qui se trouve au sud du Népal. Je suis désolé de vous avoir cassé les couilles avec toutes ces heures et ces bus, mais c'est aussi pour moi un moyen de bien me souvenir de ce voyage quand je ferai de vieux os....

Donc je termine, si je récapitule en comptant tous les arrêts et les heures de transport, j'atteins ma destination au bout de 85 heures de voyage, je suis épuisé, je pue, mais je suis au Népal à Lumbini là où est né le prince Siddharta, le bouddha!!!

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Posté par cyp_13

Dans les montagnes du Ladakh....

Le 10/03/13, 19:24

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La route entre Srinagar et Leh est tout simplement incroyable, après avoir passé le col de Zoji La (3529m) on descend à travers des vallées encaissées aux versants presque verticaux, je peux vous dire que le simple regard par la fenêtre fait vite monter l'adrénaline, les précipices en sont les principaux responsables. Cette route est ouverte seulement 4 mois de l'année car le reste du temps la neige la rend impraticable. On arrive enfin au Ladakh avec ses montagnes arides aux contours déchiquetés qui encerclent la ville de Leh.

On trouve dans les hauteurs de Leh, une famille qui habite une petite maison en pierre. La famille y fait pousser ses légumes bio. Elle nous accueille dans son gîte, la salle à manger est traditionnelle avec toute la vaisselle accrochée au mur, nous sommes assis sur des coussins, notre infusion est posée sur la table basse, par la fenêtre on aperçoit au loin les pics des montagnes enneigées, un champ immense de fleurs jaunes tapisse le sol. On a trouvé un petit coin idyllique.
Leh est une ville très touristique donc tu peux trouver de la bière facilement, on n'a pas tardé à prendre un petit apéro et goûter des pizzas. Cela peut paraître con, mais je vous assure que quand tu te tapes du poulet au curry, tali ou du Dhal bhat à chaque repas, eh bien une pizza pour un routard c'est l'équivalent d'un bloc de foie gras pour nous les occidentaux, c'est un peu comme-ci c'était Noel !!!

Leh c'est aussi le paradis du trekking. Je vous rappelle que j'ai toujours le pied fracturé et que je me trimbale toujours avec ma canne. Donc pour moi le trekking c'est mort!! et je peux me mettre la canne là où tu penses!! Mais je n'avais pas dit mon dernier mot. Il existe des solutions pour les gros feignants ou les handicapés comme moi, des agences proposent des tours en 4x4 pendant 2 jours avec une nuit dans une petite guest house dans les montagnes
environnantes. C'était parfait pour visiter les environs avec ma jambe de bois.

Je suis toujours avec mes amis anglais, Sammy et Oscar, nous sommes seulement 3 personnes à partager le prix de la location d'un 4x4 pouvant accueillir 7 personnes. Ceux qui reviennent assez chers, donc il me vient l'idée de recruter dans la rue des touristes qui souhaiteraient venir avec nous et remplir la voiture pour faire cette balade de deux jours en Jeep. Me voilà dans la ville en train de jouer les rabatteurs et en 2 heures j'arrive à convaincre 11 personnes de se joindre à nous!! Du coup je retourne à l'agence de voyages et lui dit que j'ai besoin d'une autre Jeep car j'ai trouvé d'autres amis, le mec de l'agence était aux anges car celà lui faisait plus d'argent. Mais bien sûr, ma condition était qu'en tant qu'organisateur je ne paye pas ma place!! Il a accepté ce qui m'a fait économiser 40 euros!!

Le lendemain, je fais connaissance avec tous ces jeunes que j'avais recrutés il y avait des Australiennes, Israéliens, Néerlandais, Anglais, Suisses et moi le Frenchy bizarrement il y avait 10 filles pour 4 gars. Donc je ne vous raconte pas comment ça piaffait dans les 4x4... Tout le monde s'entendait et était cool! On est passé par la route la plus haute du monde, le Khardungla pass (5602 mètres) ensuite nous sommes allés visiter le lac de Pongong c'est un des lacs les plus beaux que j'ai vus, pour l'apercevoir il faut se faufiler entre les montagnes arides aux couleurs changeantes où de petits nuages dessinent des ombres mystiques qui dansent sur les versants. Ce lac sacré réussi a attiré toute la lumière du soleil, le vent caresse sa surface, ses reflets bleu foncé dévoilent un peu de sa magie. Cela semble irréel, tu te sens très petit face à cette impressionnante nature...

Le soir on trouve une petite famille qui propose deux petites chambres où l'on installera des couvertures sur tout le sol de quoi faire dormir les 14 personnes. C'était un peu à l'étroit mais bon il fallait bien se tenir au chaud car à cette altitude, les températures sont fraîches. La famille locale qui nous a préparé un petit festin lequel nous avons partagé dans la cuisine tous autour d'une table basse, c'était très convivial. Dans la nuit nous sommes restés à jouer de la guitare autour d'un feu, à boire des bières jusqu'à ce que le feu et le musicien s'épuisent et qu'ils laissent place à une infinité d'étoiles qui scintillaient au-dessus de nos têtes, je vous laisse imaginer... On a visité des monastères de moines Tibétain accrochés sur des flancs de falaises, ils sont généralement blancs avec des centaines de fenêtres en bois sculpté.

Il est temps pour moi de quitter l'Inde car mon visa arrive à expiration, je quitte mes amis anglais le coeur rempli de bons moments. Maintenant je dois faire route seul pour le Népal...

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Posté par cyp_13

Dans les montagnes du Cachemire....

Le 13/12/12, 16:02

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À présent, je me rends au Cachemire. Je pars avec deux amis Anglais, Sammy et Oscar que j'ai rencontré à Mc Leod Ganj. Le trajet est un peu long pour atteindre le Cachemire et sa ville principale Srinagar. On prend dans un premier temps un bus pendant 10 heures et ensuite on arrive à Jammu. C'est une ville sans intérêt mais où nous sommes obligés de rester 6 heures à attendre dans cette ville sans intérêt, que notre 4x4 se remplissent de passagers. Pour aller au Cachemire les routes sont tellement défoncées que tu es obligé de louer un 4x4 et celui-ci ne prend la route seulement quand il est plein (7 personnes). Donc on a attendu 6 heures avant que l'on soit 7 personnes, ensuite tu te tapes 9 heures de route. On voyage de nuit, j'étais bien heureux de voyager la nuit car je dormais et je ne voyais pas les précipices qui défilés à côté des pneus de la voiture!!

Au petit matin on arrive à Srinagar, la ville est encore endormie. Il y a un lac (Dal lake)qui est recouvert d'un léger voile de brume qui semble flotter à la surface, quelques péniches sont amarrés côte à côte et font office de petites cabanes flottantes où tu peux passer la nuit. Les eaux du lacs sont très calmes et offrent une reflection magnifique sur les montagnes en fond de toile. On décide de trouver un house boat ( péniche en bois aménagé avec des chambres) pour passer la nuit. Ces péniches sont de tailles différentes, il y en a plus d'une soixantaine sur le lac. Nous en choisissons une petite avec deux chambres et pas très chère avec un petit lopin de terre où l'on peut s'allonger dans l'herbe et prendre une tasse de thé sur une table.
C'est très sympa, tu as l'impression d'être dans une cabane flottante, c'est très paisible car nous sommes au milieu d'un lac avec comme voisins d'autres péniches en bois. Ahmid, le propriétaire est très sympa, on avait prévu de rester 5 jours, finalement on est resté 13 jours!! Une fois en ville, le seul moyen de revenir sur notre house boat c'est à coup de rames et d'huile de coude à l'aide d'une petite barque ou à la nage!!! Pendant ce séjour on a visité des jardins botaniques car le Cachemire possède un climat doux, c'est très vert et cela ressemble un peu à la Suisse. On a fait du shopping, on nous a montré comment on fabriquait les fameuses écharpes en cachemire (C'est fabriqué avec des poils de chèvres qui vivent dans les montagnes, la qualité est exceptionnelle car les fabricants utilisent seulement le poil très fin qui se trouve sous le menton de cette race particulière. On a assisté aussi à la fabrique des célèbres tapis en soie. C'est un travail hallucinant, certains tapis demandent jusqu'à 5 ans de travail, la qualité de la soie (plus elle est fine) et plus le nombre de noeuds est important (plus le tapis est résistant et plus le motif est précis), tous ces paramètres déterminent les mois ou les années que l'artisan doit s'infliger pour sortir une oeuvre d'art. Nous avons visité les environs de Srinagar le Pari-Mahal un ancien palace en ruine qui domine sur une colline et domine tout le lac.

J'ai rencontré un mec qui a fait fortune dans les tapis, il joue au golf tous les jours dans le deuxième plus beau golf d'Asie qui se trouve à Srinagar. C'est un golf où il y a souvent des compétitions. Je lui explique que j'ai un bon niveau (c'est faux, je suis une quiche) alors il me donne sa carte de visite pour faire une partie de golf plus tard. Mais avec mon pote anglais Oscar, on ne voulait pas attendre longtemps, on voulait swinguer de la balle de golf de suite. Donc l'après-midi même, on se rend sur le parcours de golf. Il faut passer un contrôle de sécurité que j'embobine facilement pour pouvoir rentrer dans ce lieu VIP. Le problème est qu'on n'a pas de carte de golfeur et qu'on se rapplique avec des vêtements de baroudeur. Le polo est de rigueur... donc on se fait prêter des polos par le club de golf.
On loue un mec qui va nous pousser le caddy car il est interdit d'aller seul sur le parcours donc ils t'imposent un mec qui t'accompagne et te pousse le caddy, cela coûte 4 euros le tout avec le matériel! Ce n'est pas ça qui te ruine mais plutôt le ticket d'entrée à 30 euros les 9 trous c'est-à-dire la moitié du parcours. Pour un backpacker c'est un peu cher, j'essaie de négocier l'entrée, je leur dis que j'ai un pote qui fait parti du club, il nous a invité et qu'il devrait bientôt arrivé. Je dis au guichetier le nom du mec que j'avais rencontré le matin même. Le guichetier le connaît alors il me demande de l'appeler au téléphone. Je l'appelle et lui demande qu'il nous fasse rentrer gratuit mais il me raccroche au nez prétextant qu'il est occupé. Je me retrouve comme un con devant le caissier, on est obligé de payer les 30 euros mais notre comportement suspect met un doute aux gens qui nous entourent sur notre capacité à jouer au golf. Alors un des mecs me demande "- À quel classement au golf suis-je ?" je lui réponds instinctivement "-15-3" qui est un niveau très élevé, les gens autour de moi sont impressionnés et me regardent maintenant avec plus de respect, mais le truc c'est que je ne sais pas taper dans une balle!! et le parcours (trou numéro 1) commence en face du guichet. Je risque de me faire démasquer et me faire foutre dehors... de plus le mec du guichet n'attendais qu'une chose, c'était de me voir à l'oeuvre. Alors il me vient à l'idée de dire à mon caddy (le mec qui pousse mon chariot) "- Mec, aujourd'hui je vais commencer par le trou 10 et terminer par le 18, je veux faire la deuxième parti du parcours". En agissant ainsi j'allais commencer au trou numéro 10 qui se trouve beaucoup plus loin derrière les arbres. Le guichetier était dégouté car il ne pouvait pas voir comment je jouais. Quelques centaines de mètres plus loin je me retrouvais avec Oscar et les deux caddys au milieu de cette sublime nature. Bien sûr dès ma première balle le caddy a de suite compris que je ne savais pas jouer au golf (ce ne sont pas mes 4 ou 5 fois joué en NZ et Australie qui vont faire de moi un tiger wood). Les caddys s'en foutaient car on les payait, et puis Oscar et moi étions heureux de jouer sur un des plus beaux golfs du monde!!!!!!! Pour la petite histoire je n'ai pas été si ridicule que ça!! car j'ai perdu juste deux balles!!!haha

Le lendemain, on loue un 4x4 pour aller camper dans les montagnes de l'Himalaya, on paye Ahmid ( le propriétaire du boat-house) qui nous servira de guide et un cuisinier (un pote à lui). La veille, je réussis à trouver un couple de Polonais en vacances, Sébastien un Québécois qui viennent se greffer à notre groupe. Avec ces personnes en plus on peut partager les frais, le partage n'a pas été équitable car le couple de Polonais à payer un peu plus cher que nous, on a pris une commission qu'on a partagée entre amis!! La première journée se passe sans embûche, on visite des montagnes et le glacier Thajiwas, j'ai repéré une chute d'eau par laquelle je peux escalader par le côté, de là-haut j'avais une vue imprenable sur la vallée, c'était magnifique, le ruisseau coulait sous mes pieds et je dominais un glacier qui était juste en contrebas de la cascade.

Le Cachemire est encore une zone sensible et même si nous sommes en période de paix, il y a toujours l'armée Indienne présente à cause du conflit avec le Pakistan. Mais la rencontre avec l'armée se fait toujours dans la bonne humeur et se termine facilement en séances de photos. Pendant notre balade, le cuisinier avait installé le camp et préparé le repas. Les tentes étaient plantées au bord d'une rivière, les quelques nuages de la journée avaient disparu pour laisser place à une nuit étoilée. L'air frais et pur du Cachemire laissait apparaître une myriade d'étoiles. La fraîcheur de la nuit nous incitâmes à faire un feu, assis sur une couverture, la lueur du feu réchauffait nos bouilles, on se délectait du repas à base de riz et légumes, mais le cadre grandiose que nous offrait la nature n'avait pas son pareil!

Le lendemain, on se réveille sous un soleil rayonnant, à présent il n'y a plus les nuages de la veille pour cacher tous les sommets qui nous entourent. On prend conscience que l'on est dans un endroit magnifique. Les rayons du soleil accentuaient la couleur bleue de la rivière, l'eau descend directement des glaciers, je ne me laisse pas refroidir, j'enlève mes vêtements, je coure et me jette dans l'eau glacée, quoi de mieux pour bien se réveiller. Personne n'a voulu se mouiller et jouer dans le courant de la rivière. Ensuite j'étais en pleine forme, mon sang avait fait 10000 fois le tour de mon corps en 10 secondes, je me sentais ravivé!!!
Après un ptit déj copieux on entama notre marche pour la deuxième journée. Mes amis marchent très lentement, je décide de partir à mon rythme... aussi le groupe de 6 personnes était trop grand pour moi, dans des endroits naturels comme ceux-là je préfère être seul en communions avec la nature. Pendant que le groupe longé la vallée, j'ai décidé de monter sur le versant d'une montagne, de là-haut je pouvais toujours voir mes amis en contrebas. Ici, ce sont des prairies à perte de vue avec de temps en temps quelques arbres qui viennent perturber le relief. Du coup j'étais en dehors des chemins battus et j'ai pu rencontrer des locaux. Je me suis fait inviter à boire un verre de lait par un papy. Il vit avec sa fille et sa femme. Il m'a invité dans sa petite maison construite avec des troncs d'arbre et de l'argile, le foin posé au sol recouvre la terre battue et joue un rôle isolant pour les nuits fraîches, le papy m'installe un petit tapis en paille qu'ils ont eux-mêmes fabriquée sur lesquelles je m'assoie, un petit rideau sépare notre pièce avec celle où dorment les brebis, des couvertures sont rassemblées au pied de leur lit en paille. La communication se résume aux gestes. Je suis très bien reçu, je pense qu'ils sont fiers de recevoir un étranger. Je continue ma marche à travers de petits hameaux, je traverse des ruisseaux en sautant de rochers en rochers. L'accueil de ces ermites est très chaleureux.

Le groupe de mes amis est vraiment trop lent et même fatigué, alors ils décident de faire une pause de trois heures sous un arbre avec une vue sur la vallée. Mais je n'avais pas l'intention de rester ici, alors je décide pendant ce temps de grimper un sommet qui se trouvait un peu plus loin, de là-haut j'étais sûre d'avoir une vue imprenable. L'ascension est difficile car la pente est très raide. Quand j'arrive au sommet, je suis récompensé de mes efforts, je n'en crois pas mes yeux. Je peux voir de l'autre côté, en face de moi une montagne me présente son glacier. Sous le ciel bleu opère la magie du cachemire, un petit coin de paradis, plus bas une rivière s'enfuit en zigzaguant entre les montagnes vers l'immensité de l'Himalaya. Je ne peux pas m'empêcher d'hurler ma joie, je me laisse emporter par toute l'énergie de ce lieu mythique pour laisser sortir des cris de bonheur, pendant que des frissons parcours tout mon corps!! Je suis rejoins par un petit berger pas plus âgé de 10 ans! Il est intrigué par la venue d'un monsieur bizarre, perdu sur son terrain de jeux. Il tient dans une main un bâton et dans l'autre un caillou qu'il jette sur son troupeau de moutons de temps en temps quand ceux-ci s'éloignent un peu trop. Je ne perds pas trop de temps pour redescendre car le groupe m'attend en bas. Sur le chemin du retour je croise Oscar, il me demande "-Comment est la vue en haut" je lui réponds "- tellement incroyable que je suis prêt à me retaper toute la monter pour te montrer". Donc me voilà reparti avec Oscar, je commençais vraiment à fatiguer pour la deuxième fois. Au sommet Oscar n'en revient pas, il est aux anges. Je profite toujours autant de la vue, entre-temps le petit berger a appelé des copains avec qui on s'amuse à se courir après les uns. Les enfants se roulaient dans l'herbe grasse, les rires les emportaient dans un état second, excités par la visite d'inconnus, personne n'avait l'idée de venir jusqu'ici.

Le temps était venu de redescendre, on voyait toujours au loin nos amis qui étaient posés sous l'arbre. Pendant que je les observais en pleine descente, j'ai marché sur une pierre qui a roulé sous mon pied, mes chaussures de course en toile légère ont suivi le mouvement, mon pied s'est tordu, tout le poids de mon corps emporté dans l'élan de la pente n'a laissé aucune autre issue que la fracture. J'ai senti et entendu 2 craquements, je me suis écroulé au sol, bizarrement je suis resté très calme, même si je savais que j'avais au moins un os de péter. Oscar qui était avec moi ne pouvait pas me porter car la pente était trop raide et glissante. Alors j'ai dû descendre à cloche pied...à chaque saut j'insultais la pierre à coup de "LA PUTA","FUCK YOU". C'était dangereux car je risquais à tout moment de me blesser l'autre pied. J'arrive jusqu'au groupe qui constate les dégâts, il nous reste encore 5 km pour rejoindre le camp et la route. Je plonge mon pied dans un ruisseau glacial qui passait par là pour éviter que ma cheville s'enflamme encore plus. Mes amis ont bien essayé de me porter sous le bras mais j'allais plus vite à cloche pied et il fallait tenir compte du temps car la nuit allait tomber bientôt. Je me suis tapé 2 km sur un pied, je n'en pouvais plus car ma jambe était vraiment fatiguée et la douleur à mon pied cassé me lancer mais je n'avais pas le choix si je ne voulais pas rentrer à la nuit.
Par miracle, un mec remonté à cheval, il n'a pas hésité à me descendre jusqu'à la route pour se faire un petit billet. J'étais sur le cheval, on passait par des chemins escarpés avec quelques ravins sur les côtés. J'avais le pied cassé, mais j'étais heureux d'avoir rencontré ces peuples de l'Himalaya, d'avoir vu des paysages grandioses et de faire du cheval!! Ensuite on est revenu en 4x4 à Srinagar, j'ai passé des radios le lendemain, j'avais une double fracture du pied!! Ils m'ont posé un plastic, J'ai pu avoir un aperçu d'un hôpital indien, bien sûr je me serai volontiers passé de cette expérience!!

Je me suis acheté une canne en bois pour quelques roupies, j'avais pris 50 ans d'un seul coup avec ma dégaine de vieux. Je prenais le plus positivement possible cette blessure. Cela emmenais un changement dans l'approche qu'avaient les Indiens avec moi... Il faut savoir qu'en Inde, il y a 4 questions que tu auras toujours à répondre quand tu rencontres un local :" - D'où tu viens?"," -comment tu t'appelles?", "-Quel est ton métier?" et "- es-tu marié? ", Voilà les 4 questions que te posera un Indien, un fois répondue il partira aussi vite qu'il est apparu!!! ( cette situation peut se passer facilement 40 fois dans la journée). Je vous explique ceci car ma blessure a carrément changé mon quotidien et la façon d'approche des Indiens. Maintenant leur première question est "- qu'est-ce que tu t'es fait?". Il faut dire que je me suis bien amusé à leur raconter des conneries. eh oui, il n'y a rien de plus con que de se péter la gueule et de se fracturer le pied en marchant sur une pierre. Alors j'inventais des histoires comme (il faut savoir que je suis au Cachemire qui est une zone très sensible militairement et c'est une région musulmane). "- je suis allé tout seul dans les montagnes et l'armée m'a tirée dessus car je partais en courant", "- je me suis fait renversé par un taxi Hindous, ils ne savent pas conduirent ces hindous!!", "- Ma femme m'a frappé et cassé le pied!!" ( Je montrais du doigt Sammy l'Anglaise). Et j'en passe d'autres, j'amusais parfois une dizaine de personnes qui restaient suspendues à mes lèvres et à mes récits (conneries). Bref je passais le temps comme je pouvais et surtout j'avais de quoi leur raconter en évitant les 4 ÉTERNELLES questions que les Indiens te posent toujours et qui deviennent casse couille après 4 mois en Inde!!

Marcus et Flavio, les deux Suisses avec qui j'avais partagé un bout de chemin avec leur voiture, nous ont rejoint. On est partis ensemble dans les montagnes faire une balade en voiture. On a passé des soirées à discuter sur une terrasse qui donnait sur le lac.
Après les adieux passés avec les Suisses; Sammy, Oscar et moi partons pour le Ladakh avec ses monastères bouddhistes et paysages à couper le souffle!!

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Posté par cyp_13

Sur les traces de Bouddha...jusqu'à l'himalaya!!

Le 14/11/12, 15:22

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Le départ de Pablo fait un vide mais à présent je sens le vent du voyage qui me souffle à l'oreille la chance que j'ai d'être libre de choisir ma destination... ou tout simplement de me laisser porter par la vie... mon chemin ira à Bodhgaya...

Après avoir passé un jour de plus à Varanasi dans cette ville incroyable, le train me déposes à Gaya qui est une ville indienne comme toute les autres avec sa gare, son chaos indescriptible et poussiéreux!! Je partage la chambre, pour faire des économies, avec un Sud Africain et 2 Chinois rencontrés pendant le trajet en train. Le lendemain, on part pour Bodhgaya. C'est une des places les plus sacrées du bouddhisme. En effet il y a 2600 ans, le prince Siddharta Gautama a atteint l'illumination sous un arbre et devînt le Bouddha que tout le monde connaît.

Chaque pays bouddhiste du monde ont leur temple qui est construit ici. La ville est très tranquille malgré l'afflux de pèlerins. À l'instant où tu pénètres dans le jardin du temple , tu peux ressentir toute l'énergie positive présente dans ce lieu sacré car c'est ici que Bouddha a atteint l'illumination.

Pendant ce séjour je rencontre deux jeunes de 13 ans qui me font visiter la grotte à quelques kilomètres de Bodhagaya où le bouddha est resté pendant 5 ans en méditation. Du haut de la grotte j'ai une vue sur toute la vallée fertile où coule un fleuve. La campagne n'a pas l'air d'avoir beaucoup évolué depuis l'époque de Gautama en effet on traverse des villages où l'agriculture est fortement présente, ils labourent encore avec des boeufs, les maisons sont en argile, les animaux de la ferme sont présent même dans les maisons, je croisse des jeunes qui se brosser les dents avec un bâtonné en bois, ils partagent leur bain dans un étang avec les buffles et des porcs, nous empruntons des chemins boueux, les enfants s'exclament de joie à chaque fois qu'ils me voient passer. C'est une vraie basse court géante où animaux et humains se mélangent!!!

Après avoir fait le plein de spiritualité de ce haut lieu du bouddhisme, je prends le train pour 40 heures de trajet jusqu'à Amritsar et son temple d'or, un autre lieu sacré mais cette fois-ci pour la religion sikh.
Il n'y a pas grand-chose à voir à Amritsar... seulement ce bijou architectural qu'est le temple d'or!!

Les Sikhs pratiquent une religion qu'on ne trouve pratiquement qu'en Inde, Ils sont faciles à reconnaître car ils se baladent avec un turban de couleur sur la tête et les Sikhs se laissent pousser la barbichette.

Leur temple est tout simplement un des plus beaux monuments de l'Inde, il est carré de plus de 100 mètres de côté, il est construit en marbre blanc avec une architecture bien garnie. Au centre de ce premier édifice, il y a un bassin sacré et sur ce bassin il y a le fameux temple d'or qui brille de mille feux!! Il est entièrement recouvert de feuilles d'or, il doit faire 20 mètres de long sur 15 m de large et 20 mètres de haut. Il y a une passerelle au-dessus de l'eau qui mène au temple d'or où des centaines de personnes font la queue pour y accéder!! J'ai visité le lieu pendant la journée et le soir et à chaque fois il y avait une ambiance différente.
Tous les Sikhs et visiteurs font le tour du bassin, il y a le Guru qui lit constamment des pages du livre sacré Sikh, il propage ses prières dans les haut-parleurs placés tout autour du lieu de culte.

Amritsar se trouve à 30 km du Pakistan, alors avec deux Suisses Marcus et Flavio que j'ai rencontré à l'hôtel on décide de se rendre à la frontière!!! On peut dire qu'on n'a pas été déçu car c'est un vrai festival auquel on assiste!!

Pour comprendre pourquoi, il faut connaître un peu d'histoires... alors pour résumer, il faut savoir que l'Inde a reçu son indépendance des Anglais en 1947, à ce moment-là , Ali Jinnah le chef musulman demande d'avoir son propre État musulman indépendant. Ce qu'il obtiendra des Anglais, c'est à cette époque qu'est créé le Pakistan!! Ce qui a donné par la suite les massacres les plus affreux de l'humanité, car la frontière a été tirée au beau milieu de millions de personnes de confession hindous, musulmanes et sikh, cela a engendré aussi le plus grand exode de l'histoire de l'humanité, car les hindous qui se trouvaient désormais au Pakistan devait rallié la nouvelle Inde et les musulmans qui étaient encore en Inde devaient migrer au Pakistan... Donc depuis ce temps à cause des massacres et des violences perpétués, les relations entre l'Inde et le Pakistan ne sont pas au beau fixe. Je vous recommande au passage un livre très bien sur l'indépendance de l'Inde avec comme personnage emblématique Gandhi,"cette nuit la liberté" de Dominique Lapierre.

Alors maintenant à la frontière, c'est moins gore qu'il y a 65 ans, c'est plutôt festif. Sur l'endroit précis de la frontière, il y a un grand portail métallique qui sépare les deux pays. De chaque côté il y a des tribunes remplies de personnes qui viennent tous les soirs hurlés leur fierté d'être Indiens ou Pakistanais. C'est assez marrant et difficile pour nous occidentaux que de s'imaginer cette scène. Alors imagine des milliers d'Indiens qui se rassemblent, ils sont surchauffés par le son des tubes musicaux du moment, ils dansent et font la fête de leur côté. Derrière le grand portail, les Pakistanais sont aussi installés dans des tribunes avec les femmes et les hommes séparés. Ils chantent et crient "Allah Akbar" (Dieu est le plus grand) et ils reprennent en coeur des chants! Pendant ce temps il y a les militaires qui défilent et qui procèdent à la levée du drapeau, les costumes de chaque nation sont magnifiques. Le portail est à présent ouvert, les militaires de chaque camp paradent dans le seul but d'afficher leur culture et de marquer leurs territoires. L'expérience est sympa à vivre car même s'il y a beaucoup de convictions et de fierté tout reste bon enfant et c'est bien ce qu'il faut retenir!!

Marcus et Flavio voyagent avec une vieille voiture des années 70 qu'ils ont achetée. Alors je m'incruste avec eux car on part dans la même direction c'est-à-dire à Mc Leod Ganj au pied de l'Himalaya. Mais avant d'y arriver, il y a plus de 10 heures de route, on a crevé deux fois car les pneus ne résistaient pas à la chaleur et au poids de la voiture chargée en plus de mon gros cul.
Je ne vous raconte pas la galère sous un soleil de plomb pour changer les roues...L'axe n'étant pas le même que celui de la roue de secours, on a "pété" un boulon mais on est finalement arrivé la foutre!!! C'est une bonne expérience que d'être sur la route de l'Himalaya dans une des plus emblématiques voitures de l'Inde.

Nous arrivons tant bien que mal à Mc Leod Ganj, c'est ici qu'est installé le gouvernement réfugié Tibétain, c'est ici aussi que vit le Dallai Lama!! Je n'ai pas pu voir le maître spirituel des bouddhistes, car il ne fait pas souvent d'apparitions en public. Mais je visite le temple de la ville où des centaines de moines tibétains t'amènent à découvrir leur monde à travers des chants de prières. La ville est touristique donc je rencontre beaucoup de voyageurs et j'en profite pour faire un peu la fête!

Après 2-3 jours passer dans cette station touristique, je prends mes quartiers pour un peu plus de calme dans le village de Daramkot qui se trouve dans les hauteurs. La montée est très difficile, Il faut traverser une forêt puis j'arrive dans un véritable havre de paix comme si une clairière sortait de nulles parts où quelques Guest-house ont poussé comme des champignons. Tous les matins depuis ma fenêtre de chambre je peux voir la vallée qui s'avance jusqu'à l'immense plaine de L'Inde. Des petits chemins rocheux que tu peux parcourir seulement à pied relient entre eux les Guest-house et les maisons. En fond de toile il y a une énorme montagne luxuriante qui domine. Il y a beaucoup de hippies ou de musiciens qui se donnent rendez-vous ici. Donc tous les soirs des concerts improvisés dans des petits bars.
J'appelle ça des "bars" mais ce sont des endroits sous des toiles de tentes avec des tables basses, Il y a des coussins dispersés un peu partout pour plus de confort. D'autres "bars" ressemblent plus à des squattes où des peintures psychédéliques tapissent les murs, éclairés par des néons ultraviolets. Le feu de camp est allumé le soir, on se réunit autour pour jouer de la musique, chaque instrument répond à un autre et crée une harmonie entre les différents sons, j'en profite pour sortir mon harmonica, plus il y a d'instruments, plus l'intensité augmente, plus les gens se plongent dans une ambiance mystique et se laissent porter par l'énergie. Vous l'avez compris c'est ambiance Hippie party!!! il y a des cigarettes qui font rire qui passent de main en main, les gens sont détendus et se laissent transporter par les mélodies. Je profite de cette expérience pour comprendre leurs comportements et tout simplement avoir une petite expérience de Hippies!!

Je prends une profonde respiration, je suis au pied de la chaîne de l'Himalaya, j'en profite vraiment pour me détendre et je récupère des 3 mois passés dans l'agitation urbaine Indienne! Je lis, je bois du thé, je dors, je vais écouter les musiciens, personne ne vient me faire chier. C'est facile de passer des heures à méditer et rester planté longtemps à contempler la nature... en quelque sorte je ne branle rien!!

Un jour je tombe sur une affiche d'un professeur qui donne des cours de massages Ayurvédiques. L'Ayurveda est une médecine traditionnelle d'origine Indienne. C'est une technique ancestrale qui consiste à soigner ou à masser le corps avec des huiles essentielles. La technique consiste aussi à travailler avec les énergies du corps, les siennes et celles du patient. Donc au lieu de ne rien branler et bien je m'inscris dans un cours de massage qui durera 7 jours.

J'ai appris toute l'histoire de l'Ayurveda. J'apprends la manière dont l'ayurvéda perçoit la médecine, la façon de prévenir ou soigner des maux par les énergies et le bienfait de la nature. Je ne vais pas m'étaler dans une grande explication mais l'approche est très passionnante et enrichissante. J'ai aussi appris à travailler et à localiser les points marmas. Les points marmas sont considérés par cette médecine comme les 107 points vitaux du corps que tu peux stimuler en massant!! Chaque point marmas est un centre énergétique du corps qui est en relation avec un organe ou un membre, le massage de ces zones est utilisé à des fins thérapeutiques. Vous pouvez imaginer que pour un massage j'ai besoin d'un cobaye pour exercer la pratique! Eh bien vous n'allez pas me croire mais en 7 jours de cours j'ai massé que des filles. Alors, j'arrête de suite les pervers qui auraient des idées déplacées, mais en tant que bon élève (pour une fois), je restais concentré sur mon travail et j'étais à fond appliqué dans ma tâche ou sur mes exercices à faire. Aux dires d'une patiente, je me suis plutôt bien démerdé car sur certains exercices je massais mieux que le prof!! hahaha

Quand je descendais plus bas dans le village prendre mon thé ou mon repas, j'avais beaucoup de succès car beaucoup de personnes me demandaient s'ils pouvaient être mon cobaye... Eh oui, qui ne veut pas d'un massage gratuit?! Bref pour la petite histoire, le dernier jour c'était l'heure de l'examen final et je devais effectuer un massage complet. Mais j'avais promis depuis une semaine à un pote Néerlandais que je le prendrai comme cobaye au moins une fois, alors le dernier jour venue je n'ai pas pu lui refuser, mais le problème est qu'il mesure 2m02 (ce n'est pas des conneries) et quand le prof m'a vu arriver avec ce géant il a éclaté de rire. Le prof me dit "- Mais pendant une semaine tu me ramènes des filles et pour le dernier massage complet tu me ramènes l'homme le plus grand qui existe en Inde!! Il va y avoir du boulot!!" Bref après 2H40 de massage, le prof me décernait mon diplôme symbolique!!! Ce fût une bonne expérience et cela rajoute une corde de mon arc. Je repars aussi avec des cahiers contenant des informations détaillées sur l'ayurvéda.

Pendant mon séjour j'ai rencontré Sammy une Anglaise et un de ses compatriotes Oscar avec qui on décide de partir ensemble dans le cachemire un lieu où il ya a encore 5 ans il y avait la guerre.

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Posté par cyp_13

Le Taj Mahal et Varanasi ... derniers moments avec Pablo!!

Le 05/11/12, 12:34

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Un long trajet en train depuis Jodhpur nous attend pour se rendre à la ville de Agra et l'une des 7 merveilles du monde... Le Taj Mahal!!

Mais avant tout, le problème c'est qu'en Inde si tu prends les billets à la dernière minute(comme nous) tu peux te retrouver sans place ou alors voyager dans les compartiments où les wagons dégueulent de gens, de chèvres, de poulets et de crachats!! Pour moi il n'y a pas de problème mais nous voyageons avec la maman de Pablo (Mercèdes) pour qui nous voulons un certain confort. Donc la situation est que nous devons voyager de nuit et que le train est complet, Pablo n'a plus que 5-6 jours encore à passer en Inde et il ne peut pas se permettre d'attendre 2-3 jours de plus le prochain train avec de la place.

Du coup on était embarrassé car il n'y avait pas de place pour les 3 prochains jours et nous voulions voir le Taj Mahal. Alors, il nous vient l'idée d'acheter 3 billets de train de la classe que l'on peut appeler "bordel" ou alors encore "je suis trop con , j'ai pas acheté mon billet 3 jours avant" (la classe avec les animaux) beaucoup moins chers. Mais en aucun cas on aurait laissé la maman de Pablo s'assoir dans ces compartiments, alors on a sauté dans les wagons climatisés sans le ticket qui convient à cette classe...
C'est là que commence l'histoire... Donc nous montons dans le wagon climatisé illégalement, le train commence à partir, nous essayons de trouver une place pour Mercèdes, bien sûr elle n'est pas au courant que nous n'avons pas de billets de train pour cette classe. Par chance on trouve une couchette libre, sans doute quelqu'un qui a loupé son train. On installe Mercèdes qui commence à s'endormir tranquillement. Depuis ce wagon ,nous ne pouvons pas rejoindre le compartiment "bordel" car la porte qui relit les compartiments des riches à ceux des pauvres est fermée à clef. Donc nous savons qu'à'mendonné ( la faute est normale, c'est une expression du Sud-ouest de la France à prononcé avec l'accent!! et toutes les autres fautes d'orthographe par contre ne sont pas normales!!jajaja) on va devoir confronter le contrôleur...
On n'a pas de siège, donc on reste entre les wagons du train, on se fait balloter par les secousses du train pendant des heures, mais au moins Mercèdes dort profondément sur une couchette douillette, rapidement un Indien du service férroviaire qui distribue les draps pour les couchettes, nous aperçoit sans siège. Nous discutons avec lui, mais il se rend compte que nous n'avons pas de billet et que nous n'avons rien à faire dans ce compartiment. C'était la nuit et nous étions très fatigué, alors nous sommes partis désespérément à la recherche d'une couchette libre. Par chance on en trouve une autre, tous les rideaux des compartiments sont tirés, toutes les lumières sont éteintes, tous les gens dorment. Pablo et moi partageons la couchette, on avait trouvé notre cachette mais une heure après le contrôleur débarque dans le compartiment, il voit deux mecs dormir ensemble sur un truc de 40 cm de large, il demande les tickets mais nous continuons à simuler de dormir, il redemande avec cette fois-ci une voix beaucoup plus stridente, il n'avait pas besoin de hautparleur!! Il réveilla donc tout le compartiment mais nous ne bougions toujours pas d'un cil, on était toujours collé l'un contre l'autre. C'est là qu'il commence à pincer Pablo qui ne réagit toujours pas, ensuite il me frappe au niveau de la jambe et continu sur Pablo, on se lève en sursaut et il nous crie "TICKET!!!" d'une voix à décorner un cocu!! Je m'avance vers lui et tends mon oreille en direction de sa bouche et il recrie "TICKET!!!!" au prix de lui faire croire que je suis sourd il m'explose le tympan!!! Pablo lui dit que c'est notre mère qui a les billets et que l'on va aller les chercher, on espère gagner du temps... Bien sûr on part dans le sens où le contrôleur avait déja contrôlé le train. Soudain on croisse le garçon de service qui nous soupçonne de ne pas avoir de ticket, il commence à nous suivre... Nous accélérons le pas pour le semer et nous nous cachons dans un compartiment, les rideaux sont tirés, les lumières éteintes, on entend passer le type derrière le rideau sans qu'il s'arrête, on attend un peu et nous rejoignons la couchette où le contrôleur nous avait contrôlés avant, car celui-ci a continué ses vérifications de tickets plus loin, nous nous installons tranquillement sur la couchette. 20 minutes plus tard nous pensons maintenant ne plus être dérangés et avoir esquivé le contrôleur mais soudain il débarque dans le compartiment furieux qu'on le fasse tourner en bourrique, il a aussi découvert la mère de Pablo qui n'a pas de billet, Le contrôleur nous ouvre les portes des classes inférieures qui étaient fermées à clefs, on est expulsé dans le wagon 3ème class comme des malpropres, Mercèdes qui dormait ne comprend pas pourquoi elle se fait expulser du wagon on lui explique qu'on s'est trompé de billets quand on les a acheté. On s'assoit sur nos sacs de voyage car dans cette classe tous les sièges sont complets, c'est aussi ça l'aventure et le voyage dans un train en Inde, Mercedès est au bord du gouffre mais elle a dormi un peu pendant que nous jouions à cache cache comme des grands gamins avec le contrôleur pendant 10 heures. Pour résumer soit on restait à quai soit en sautant dans le train au culot on verrait le Taj Mahal au petit matin.

Pour se reposer de ce trajet fatiguant Mercèdes nous invite dans un hôtel 5 étoiles pour y goûter la cuisine raffinée indienne, l'hôtel est somptueux. On commande des petits plats préparés en sauce, des galettes croustillantes, ils nous servent des petits pains frais avec de l'huile d'olive (l'huile d'olive peut ne paraître pas grand-chose mais quand tu voyages dans un pays comme l'Inde, il y a des plaisirs simples comme ceux-là qui se trouvent seulement dans les palaces). Les serveurs sont dans des costumes traditionnels, le service est parfait, j'étais parfois mal à l'aise.

Nous arrivons à Agra la ville du Taj Mahal!! Nous nous rendons le soir visiter le monument. Cette ville est très touristique mais je pense que c'est une étape essentielle si l'on passe dans la région. Qui n'a jamais voulu voir le Taj Mahal? Ce batiment est, en fait, une tombe construite en 1953 il a fallu 8 ans et plus de 20 000 personnes. Shaz Jahan l'a construit par amour tellement il aimait sa femme défunte.
Avant de venir ici j'avais vu beaucoup de photos et je pensais que j'allai être déçu. Mais quelle surprise!! le taj Mahal est un mirage, il fait partie des monuments qui m'ont le plus impressionné. Sa symétrie parfaite en fait un immense chef-d'oeuvre architectural, qui n'a pas son pareil. Ce mélange de lignes strictes et arrondies vous emmène dans son univers enchanté. Le coucher de soleil derrière sur la rive reflétait sur l'eau, les reflets des flots dessinés des paillettes dorées à la surface, les derniers rayons du soleil rouge vif dégageaient des vapeurs de chaleurs sur le marbre blanc encore brûlant de la journée. Il fallait à certains endroits courir pour ne pas se brûler les pieds (car la visite se fait pied nu). Les sculptures sont raffinées et très détaillées, la lentille de mon appareil photo en prend plein l'optique, on prend une dernière photo avec Pablo et les gardes qui essayaient de nous mettre dehors pour fermer le site. Nous étions les derniers à sortir, les touristes avaient déserté l'esplanade remplie de bassin, nous étions chassés par les gardes armés qui je pense n'étaient jamais tombés sur des casse-couilles comme nous. On profitait de ce moment intime avec le Taj comme pour s'en imprégner à vie. On fait un dernier cliché en guise d'adieu et des accolades avec les gardes bien sympathiques avant de s'éclipser. Le Taj Mahal plonge alors dans un silence de mort, tel un cimetière, le soleil est déjà tombé pour laisser place à une nuit étoilée...


Pablo ne concevait pas de venir en Inde sans faire un tour à Varanasi (Bénarès). C'est une ville à 800 km d'Agra, mais il ne lui reste plus que 3 jours. Alors même topo, il n'y a plus de places dans les trains et notre dernière expérience en mode "clandestins" nous a suffi... de même pour les bus, ils sont complets. Alors cette fois-ci on décide de prendre une autre option plus coûteuse pour moi mais je ne voulais pas laisser passer l'occasion d'être encore pour ces derniers jours avec Pablo. Le séjour de Pablo touche à sa fin, alors on choisit de louer un Taxi de nuit avec une agence pour aller plus vite, les frais sont partagés en 3 (Pablo m'a fait payer un peu moins) dans un pays comme l'Inde on s'en sort pour un bon prix (100 euros pour 800 bornes).
Mais là commence un sketch... Le chauffeur est prévenu au dernier moment par l'agence, il doit se taper 800 km de nuit. La maman de Pablo était un peu inquiète. Sur la route elle voyait le chauffeur s'endormir, alors ensuite pour essayer de rester éveillé le driver s'arrêtait toutes les demis-heure pour prendre un thé. Mais rien n'y faisait, Mercèdes gardait un oeil vigilant sur sa conduite jusqu'à ce qu'on lui demande qu'il s'arrête pour faire une sieste, tout le monde a pu dormir tranquillement pendant 4-5 heures... ensuite, le jour faisait son apparition mais la conduite dangereuse du chauffeur ne nous rassurait toujours pas, alors quand il s'arrêta une nouvelle fois, Pablo pris le volant, je n'étais pas plus rassuré car les routes de l'Inde ne sont pas les mêmes et sont plus dangereuses que dans la pampa en Argentine...jajaja mais niveau confiance c'était déjà mieux. Pendant ce temps le chauffeur (que l'on payait normal c'est censé être un taxi) se laissait emporter dans un sommeil profond. Après son réveil, le chauffeur a voulu reprendre le volant. Il a terminé sa course tant bien que mal jusqu'à Varanasi, nous voilà arriver sain et sauf à bon port!!

Varanasi, bienvenue dans une des plus éblouissante, chaotique, fascinante et une des plus indiscrète place sur terre. C'est ici que les indous viennent mourir pour jeter ensuite leurs cendres dans les eaux du Gange, le fleuve sacré!! Les ruelles sont étroites et parsemées de bouses de vache, parfois une vache bloque le passage, une claque sur son cul suffit pour la faire avancer. C'est très sale, les égouts débordent d'ordure mais pour apprécier toute l'atmosphère de cette ville, il ne faut pas s'arrêter sur ces détails!!

Décrire l'atmosphère de cette ville va être difficile tant il y a de surprises et de variétés! Je vais me lancer dans cet exercice... Alors, imagine une ville à la chaleur étouffante et humide il fait 48 degrés! Un fleuve, le Gange passe au pied de cette ville en pierre. C'est une des plus vielles villes du monde, au bord de l'eau il y a les ghats, ce sont des quais cimentés où ont lieu tous les rituels religieux, car comme je vous le disais, Varanasi est une ville sacrée pour les indous, le soir les cérémonies rassemblent des milliers de personnes sur les ghats. Les bougies sont allumées, des chants indous accompagnent les rituelles, de la fumée s'échappe des bols que les hommes saints tiennent dans leurs mains, ils les balancent en formant des cercles dans l'air, ils utilisent aussi des bougeoirs tout en prononçant leurs mantras (prières).

Plus bas sur le fleuve une cinquantaine de grosses barques en bois sont remplies de pèlerins et touristes, d'ici ils peuvent avoir une vue d'ensemble sur la scène. Dans le public, des sadhus prennent place, ce sont des hommes qui ont fait voeux de renoncer à tout ce qui est matériel, ils vivent de la charité, ils ont renoncé à toutes responsabilités familiales, ils sont vétus d'un simple morceau de tissu qui couvre leur corps, ils marchent pieds nus, ils ont des cheveux longs qui ont fini par faire des dredlocks, ils ont parfois le visage peint de traits jaunes, blancs ou oranges. À la fin de la cérémonie les pélerins laissent aller dans les courants du Gange, une barquette de fleurs et d'ofrandes avec une bougie. Le fleuve est, en quelques secondes, recouvert de centaines de lumières.

Avec Pablo, on aimait passer nos journées à déambuler dans ces ruelles, tandis que sa maman restait à l'hôtel car il faut dire qu'il faut avoir le coeur bien accroché pour visiter Varanasi!! En effet ce n'est pas rare de croiser la mort à un coin de rue!! Il y a souvent des personnes qui transportent un défunt sur une civière en bambou, le corps est enroulé d'un drap en soie souvent orange, il y a des couronnes de fleurs dessus et autour, tout en avançant les gens scandent des mantras au milieu de la circulation et des piétons. Le corbillard "façon indien" se dirige vers les ghats. Nous décidons avec Pablo de suivre le cortège pour assister à ce qui est malheureusement une attraction à Varanasi avec tout le respect que l'on doit aux familles. Et quand les ruelles se terminent pour laisser place à la rive. Nous assistons au plus grand crématoire à ciel ouvert du monde, Manikarnika Ghat!!! Comment décrire ce moment? tellement il prend aux tripes... de la fumée qui émanne des bûchers, des tas de bois sont éparpillés avec au sommet un corps drapé. Pendant que le feu embrase le morceau de soie, le corps se découvre entre les flammes qui s'affolent, Pablo me montre un pied encore en chair qui tenait au bout du tibia entièrement calciner, ou alors plus loin je voyais un crâne que les flammes commençaient à grignoter. Par moments le regard est insupportable.

Donc les indous viennent à Varanasi pour mourrir, il y a même un hospice où ils attendent leur dernière heure pour être au plus près du crématoire. Les familles achètent très cher le bois nécessaire au bûcher, parfois c'est du bois précieux comme le bois de Santal. Les corps sont brulés à différents étages du ghats, tout cela dépend de la caste dont appartient le mort, le plus haut du ghat est réservé à la plus haute caste. Pour les corps suivant par exemple les enfants de moins de 10 ans, les sadhus, les personnes mortes par la morsure d'un cobra, ils ne sont pas incinérés mais sont jetés directement au milieu du fleuve attachés à une pierre. Nous ne sommes pas resté très longtemps juste le temps d'avoir cette expérience incroyable que t'apporte Varanasi. Je peux vous dire que c'est un bon moyen d'avoir une réflexion sur la mort!

Pour fuir un peu cet endroit macabre mais à la fois spirituelle, nous aimions avec Pablo aller boire des lassis. C'est un yoghourt mélangé à un fruit que tu choisis, c'est une spécialité de Varanasi que tu peux déguster dans des petits bui bui. On ne voulait pas quitter Varanasi sans y prendre notre bain dans le Gange, comme le veut la tradition. Pour les hindous le bain dans le Gange représente une purification du corps, alors à chaque moment de la journée tu vois des centaines de pèlerins venir se lavait dans ces flots sacrés. Il n'est pas rare de voir flotter des corps à la surface du fleuve (ceux qui se sont décrochés de la pierre), au moment où l'on s'est baigné dans le Gange avec Pablo, on a eu la chance de ne pas en voir!! Mais le sol vaseux et surtout invisible nous laissait perplexes. Pour faire une dernière fois dans le gore... j'ai croisé un chinois qui m'avait montré la photo qu'il avait prise, d'un chien qui ramenait sur la berge un bras d'un cadavre... mais avec Pablo on s'en foutait on l'avait fait... se baigner dans un des fleuves les plus sacrés du monde!! mais aussi un des plus pollués!!!

Le séjour de Pablo prend fin et c'est le moment de nous séparer. Son avion pour la France part dans quelques heures. Pour ces derniers moments ensemble en Inde on décide de squatter gratuitement une piscine, en se faisant passer pour les clients d'un grand hôtel. Les adieux sont forts car je vais continuer mon chemin seul, tel est la vie d'un voyageur...les chemins se séparent et se recroisent, c'est le coeur rempli de bonheur que je quitte Pablo, heureux d'avoir passé des moments inoubliables avec mon pote!! Vous pouvez deviner que je ne raconte pas tout et que certaines anecdotes se partageront quand l'on se retrouvera ou resteront dans les mémoires de deux baroudeurs qui ont partagé un bout de chemin en Inde. On se serre une dernière fois dans les bras, je m'évapore dans les klaxons, les bruits et les gaz d'échappement... Pour moi la vie continue vers de nouvelles rencontres, expériences et ne s'arrêtera pas à Varanasi...

Je reste un jour de plus à Varanasi et prends un train pour Bodhgaya un haut lieu du Bouddhisme puisque c'est ici où Bouddha trouva l'illumination!!

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Posté par cyp_13

Sur les traces du maharadja...avec Pablo.

Le 16/10/12, 21:54

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On arrive à Jaisalmer après un trajet difficile et une nuit dans le bus. J'avais toujours voulu visiter cette ville depuis qu'un autre pote argentin Carlos m'avait montré des photos. Pour moi c'était un des principaux spots que je voulais voir en Inde. Pablo trouve une guest house à l'intérieur de la citadelle.

C'est la saison basse et les touristes ne sont pas très vaillants pour affronter la chaleur de cette ville aux portes du désert. De loin, on peut comparer Jaisalmer à un château de sable miroitant, la citadelle semble plus être sortie d'une fable qu'être une fortification imprenable. La lumière est filtrée à travers ses jolies petites fenêtres ombragées qui créés des figures géométriques mystiques sur le sol, chaque angle a été conçu pour minimiser la chaleur, filtrer la poussière et conserver le peu d'eau disponible. Il y a des cours avec des quartiers privés réservés au roi.
Je me retrouve maintenant au sommet de la forteresse cette vue me fais sentir la riche culture et la longue histoire de la ville qui s'étend à mes pieds. Il y a un bâtiment carré, sur lequel flotte un drapeaux, c'est le grenier sans lequel il aurait été impossible de survivre durant les longs sièges pendant la guerre. On sent l'immensité du désert de Tahar qui s'étend jusqu'au Pakistan à 80 km, les hostilités entre le Pakistan et l'Inde n'ont pas cessé depuis 1947 et l'indépendance. Le Zénana est la partie réservée aux femmes du royaume, les reines et les princesses s’allongeaient sur ces chaises qui étaient couvertes de doux matelas décorés de cousins.

Jaisalmer est un lieu où se côtoient le passé et le présent, c'est probablement la plus vieille citadelle vivante du monde, chaque pierre à une histoire, les rues sont sinueuses, les vaches déambulent entre les passages étroits et des étales avec de superbes étoffes. Les remparts serpentent autour des bastions qui abritent des postes de guets. Le travail fin des sculpteurs orne les plafonds, les frises, les fenêtres, les auvents et les balcons, les ornements représentent des pétales et des fleurs, des dieux, des oiseaux, des éléphants et des chameaux.

L'activité principale ici est de faire un tour en chameau dans le désert. Avec Pablo on trouve une agence qui propose de partir à la rencontre d'un village et faire une excursion de plusieurs heures dans les dunes de sable, après les négociations nous voilà partis en 4x4 en direction du désert. On traverse quelques villages typiques balayés par les tornades de sable. Ensuite nous commençons à faire connaissances avec nos nouveaux amis les chameaux. C'est assez impressionnant au moment où tu grimpes sur leur dos et qu'il se lève tu as sensation de revenir à l'enfance quand on jouait au "tape-cul"(le genre de barre métallique avec deux sièges de chaque côté où tu pousses avec les jambes), le chameau s'abaisse d'abord sur ses deux genoux des pattes avant et ensuite pose tranquillement son popotin sur ses pattes arrière pour te laisser monter. On fait une balade à travers quelques dunes, nos trois chameaux sont reliés avec une corde entre eux comme pour former une caravane.
On passe dans des paysages de dunes qui te rappellent ceux de Lawrence D'arabie, il faut avouer que ce n'est pas très confortable cela fait plutôt mal au cul et aux jambes. Jusqu'au moment où la caravane s'arrête entre deux dunes et protégée du vent par quelques buissons, les locaux nous déballent un pique-nique avec des chapatis et du thé. Je suis appuyé contre les côtes d'un chameau qui paisiblement continue de ruminer des brindilles. En attendant la cuisson du repas, comme des gamins Pablo et moi partons escalader les dunes aux alentours, nous dévalons les pentes en essayant de sauter le plus loin, s'écroulant dans ce tapis de cristaux et par la même occasion goûtant le sable encore chaud de la journée. Avant de revenir dans notre citadelle nous assistons au coucher de soleil qui semble plonger plus loin derrière ces châteaux de sable sur les terres du Pakistan.

Pendant une journée où je suis parti seul, je déambulais dans les ruelles, marchais sur les remparts de la ville. Je fais la rencontre d'un Indien avec qui j'ai eu une discussion intéressante sur les différentes castes qui sont encore bien ancrées dans leur culture. Il faut savoir, même si les moeurs sont en train de changer, que les mariages en Inde sont arrangés. Il y a différents niveaux sociaux RELIGIEUX, Il existe 4 varnas (castes) : les brahmanes, prêtres, enseignants, ingénieurs, censés être sortis de la bouche de Brahma (le dieu hindou créateur du monde) ; les kshatriya, rois, princes, administrateurs, militaire, sortis de ses bras ; les vaisyas, artisants, commerçants, hommes d'affaires, agriculteurs, bergers, sortis de ses cuisses ; les sudras, serviteurs, sortis de ses pieds. Et il y aussi les indiens qui n’appartiennent à aucune varna, les dalits plus connus sous le nom "intouchables" Ils sont équarrisseurs, tanneurs, balayeurs, blanchisseurs ou fossoyeurs.. Le fossé entre les castes supérieures et les dalits ou "intouchables" se rétrécit, mais la ségrégation n'appartient pas encore au passé en Inde. Les castes sont associées aux notions de pureté et de karma. D'après leur croyance en valorisant son karma, un hindou renaîtra dans une caste plus élevée et atteindra ainsi le nirvana, l’immortalité auprès des dieux. La caste la plus élevée et donc la plus pure, est celle des brahmanes. Ils sont donc les plus à même d’approcher les dieux et doivent pour cela se préserver de la "pollution" des castes inférieures. Un brahmane peut être pollué par le contact avec un "intouchable", ou avec une femme qui a ses périodes. Pour retrouver un état de pureté "normal", le brahmane devra se purifier par des bains et par la récitation de mantras (prières). Les dalits sont encore victimes de discrimination concernant l'accès à l'eau et les lieux de culte, dans les écoles ou encore lors des festivités ou des cérémonies religieuses. Reste que la plupart des dalits occupent les professions les plus ingrates et leurs enfants sont encore victimes de discrimination à l'école. Ceux qui appartiennent aux hautes castes se livrent à des activités « pures », tandis que les castes les plus basses ont des occupations qui les rendent encore plus «impurs» (manipulation des déchets, des cadavres humains, des animaux morts, etc.) la situation a évolué depuis l’indépendance, les inégalités restent encore vivaces dans les campagnes indiennes. Les membres des basses castes ne peuvent pas décider du jour au lendemain d’intégrer la caste supérieure à la leur. En plus à l’intérieur des castes, il existe des subdivisions : les jatis (les castes de naissance). Le nom d’un hindou indique sa jati et donc sa caste ; quand 2 hindous se rencontrent dans la rue et présentent leur nom, ils savent à quelles castes ils font affaire, en conséquence ils règlent leur comportement en fonction.

Voilà j'ai passé un petit moment avec cet indien qui faisait partie de la caste des brahmanes il m'a aussi parlé aussi que le divorce étaient impensables pour eux car il serait renié par toute sa famille et chassé de la ville de Jaisalmer et devrait payer des fortunes en compensation à sa mère (qui a choisi sa femme) et a sa femme. Cela me rappelle un film que j'avais vu au cinéma à Mumbai qui raconter l'histoire de deux amoureux qui ne faisaient pas partie de la même caste et pour qui l'amour était impossible en raison de leur différente caste. La fin de l'histoire est tragique car ils sont poursuivis par leurs parents respectifs pour être tué car ils dérogent à la règle des castes et deviennent la honte de la famille... à la fin, Ils décident de se donner la mort ensemble en se suicidant mutuellement. Bref pour dire qu'il y a encore 30 000 morts par an en Inde (d'après le film) pour des raisons similaires, amour impossible!!!

Je quitte cet Indien avec qui j'ai apprécié ce moment pour retourner voir mon Pablito. Dans la foulée on saute dans un train direction Jodhpur. Je suis dans le train en 3ème classe tandis que Pablo a rejoint sa mère en 2ème. Le train traverse une tempête de sable c'est incroyable tout le sable qui entre dans les compartiments, je suis couvert de sable et j'ai la salive bien croustillante jusqu'à ce qu'on arrive à Jodhpur.

Jodhpur est surnommé la ville bleue car les murs des maisons sont recouverts de bleu, les habitants ont constaté que cette couleur repoussait les moustiques. Tu peux facilement te perdre avec ses ruelles labyrinthiques et chaotique. Un imposant fort domine la ville perchée sur un énorme rocher. C'est le fort Mehrangarh, l'un des plus beaux et des plus imposants que j'ai vus en Inde. D'en haut A environ 2 km de celui-ci, on a visité également le Jaswant Thada. C'est un superbe temple de marbre blanc qui t'accueille avec ses petits jardins et son petit coin de tranquillité!!

Comme je vous le disais précédemment, avec Pablo on ne manquait pas une connerie, beaucoup j'en raconterai en face de vous pour ceux que je verrai et d'autres resteront à la mémoire du voyageur ou juste ressortiront dans des soirées arrosées avec mon pote Pablo peut-être à refaire le monde... Mais cette anecdotes suivante était pas mal...

On décide de se rendre en tuk-tuk au Umain Bhawan Palace. Ce palace se trouve en haut d'une colline à l'ecart de la ville, il a été construit en 1929, il a monopolisé 3000 travailleurs pendant 15 ans. Il y a encore le descendant des maharadjas qui vit dans une partie du Palace, il s'appelle Gaj Singh II. Pour dormir ici dans un des palaces les plus luxueux de l'Inde et du monde, il faut montrer pattes blanches et surtout déboursés 2200 euros la nuit!!! Le palace est gardé comme une sentinelle. La sécurité du site est impressionnante. Nous arrivons devant l'immense portail en fer forgé gardé par 5 personnes, vêtus d'habit traditionnel. Mais il en fallait plus pour nous décourager avec Pablo, nous avons la ferme intention de pénétrer dans ce palace et de jouir du privilège des maharadjas ou des riches de ce monde, pendant quelques minutes. Devant l'entrée les gardes nous voient descendre du tuk-tuk ce qui enlève de la crédibilité concernant le poids de notre portefeuille, on était en plus habillé d'un t-shirt blanc taché, d'un short et de claquette, de vrai touriste à deux balles!!! Il fallait trouver un scénario pour les embobiner, le plan était simple: -Je dis que je ne parle pas anglais et que je suis une star du foot professionnel français avec un caractère de merde qui râlle tout le temps (Bon ça c'était facile à jouer), je voyage avec mon attaché de presse (la mère de Pablo) et mon traducteur (Pablo).
Bien sûr la maman de Pablo ne comprenait rien à ce qui allait se passer et on ne lui avait pas fait part de notre supercherie sinon je pense qu'elle n'aurait pas voulu être embarquée dans une situation pareille. On arrivait devant les gardes pour pouvoir entrer mais il est impossible si l'on n'est pas client du palace. Alors je prends un air désinvolte, je parle français en m'adressant à Pablo pour qu'ils ne comprennent pas et pour continuer à jouer le rôle, Pablo qui fait la traduction leur explique que l'on veut réserver une suite car nous sommes dans un hôtel en bas dans la ville qui n'est pas assez chère!! et donc on voudrait changer et faire une réservation dans ce palace, mais pour cela on voudrait le voir et prendre une tasse de thé à l'intérieur. Après 15 minutes de négociation le chef de la sécurité arrivé en renfort depuis le palace nous laisse entrer. La seule condition c'est de payer 30 euros par personne en plus des consommations que l'on prendra à l'intérieur... On affiche un large sourire et nous faisons semblant d'avoir compris. Le grand portail en fer s'ouvre devant nous, une voiture électrique qui sert pour les parcours de golf vient nous récupérer, on traverse le jardin où deux employés coupent l'herbe aux ciseaux, le magnifique palace est devant nous, il y a une coupole énorme qui me fait penser à la maison blanche, le palace est construit avec du marbre, des matériaux luxueux, l'architecture est grandiose, il y a des garages plus loin avec des voitures de collection appartenant au maharadja.
À l'entrée on est accueilli par un monsieur en uniforme rouge et un chapeau, ses boutons de veste et de manchette sont en or, il a une moustache épaisse qui forme une boucle et qui remonte jusque sous ses yeux, on se croirait dans un conte à l'époque de la colonisation des indes. On pénètre enfin à l'intérieur par une galerie, les grandes vitres laissent entrer toute la lumière, nos claquettes glissent sur ces énormes plaques de marbres, les murs sont riches de tableaux, de bois précieux comme le Tèque provenant certainement de la Birmanie.[img]https://www.enroutes.com/album_pic-89639.jpg[/img]Nous sommes toujours accompagnés par quelqu'un, nous faisons signe que nous voulons boire d'abord un thé au salon avant de faire la réservation. La maman de Pablo est aux anges devant tant de raffinement et de luxe. Nous entrons dans le salon, l'ambiance est très feutré, les canapés douillés, plusieurs têtes de tigres, de léopards, c'est le tableau de chasse de sa Majesté. Nous commandons deux thés du Darjeeling et un cocktail de fruit pour Pablo, ils nous servent ceci avec des petits biscuits croustillants. La vaisselle est simplement magnifique, moi qui pète souvent les trucs, j'ai peur de boire dans ma tasse de thé. Pablo demande la carte des cigares pour ajouter un peu plus consistance à notre jeu, je n'oublie pas de mettre mon petit doigt en l'air quand je porte la tasse sur mes lèvres pour ajouter une touche d'aristocratie à notre imposture!!hahaha On étaient paisiblement en train de discuter, la maman de Pablo vivait un rêve éveillé, elle ne se doutait pas du tout ce qu'on avait manigancé avant pour lui apporter cette part de rêve... Il y avait toujours à quelques mètres une personne du staff prêtre à satisfaire tous nos besoins. Même les toilettes étaient magnifiques, il y avait des canapés au cas où il y ait la queue ( Je rappelle que le maharadja habite ici et qu'il n'y a pas beaucoup de touristes qui peuvent séjourner ici), je ne vais pas me lancer dans une description précise mais c'était impressionnant de luxe!!! Le moment venu de demander l'addition... Bien sûr ils nous ont facturé les thés qui revenaient pour les trois à 40 Euros ( la maman de Pablo nous a invité)mais aussi l'entrée de 90 euros dans le palace qui était la condition... Alors on a appelé la sécurité pour leur dire qu'on n'avait pas compris ce système de 30 euros par personnes et qu'il y avait eu une erreur de compréhension. Et après une autre négociation positive pour nous, ils ne nous facturent pas l'entrée à 90 euros et je promets de faire une réservation très prochainement pour satisfaire leur geste. Pablo et moi avons réussi à avoir ce moment privilégié de riches dans un des palaces les plus beaux du monde. Le chauffeur du tuk-tuk nous attendait toujours et après une dernière photo avec tous les gardes nous repartons vers la ville!!! Dans le tuk-tuk on était plié de rire tandis que la maman de Pablo ne comprenait pas trop....

Maintenant on met le cap sur Agra et son mythique Taj Mahal...[img width=560]https://www.enroutes.com/album_pic-83203.jpg

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Posté par cyp_13

Retrouvailles dans le Rajasthan avec mon pote Pablo...

Le 12/10/12, 10:55

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J'arrive enfin dans le Rajasthan après avoir fait plus de 30 heures de voyage en passant par Ahmedabad en bus et en train et oui sur la carte c'est juste 4 phalanges alignées mais sur la route c'est à plus de 1500 km. J'ai mis le turbo pour rejoindre mon amigo Pablito qui me fait le plaisir de me rendre visite avec sa maman, Mercedès. Pour ceux qui ne connaissent pas Pablo, c'est un pote Argentin que j'ai rencontré à Paris avec qui j'ai servi quelques bières, fait quelques passes avec mon équipe de rugby, et voyagé au Maroc, en Suisse et dans le Sud Ouest. Il a la carrure d'un 3ème ligne, il partage sa vie entre l'Argentine, son amour pour la France et les voyages. Et maintenant il me rend visite au Rajasthan pour partager un bout de chemin.

Le rendez-vous est donné à Jaipur, j'arrive un jour en avance pour réserver l'hôtel pour que sa maman soit bien instalée. J'en profite aussi pour faire soigner mon coude, en effet j'ai le coude qui a pris la forme d'une balle de tennis, j'ai visité deux hopitaux, un qui voulait me garder 3 jours et l'autre qui voulait me ponctionner le coude en 10 minutes, j'ai choisi le deuxième car je ne voulais pas être à l'hôpital quand mon pote arrive et puis me voilà reparti avec un bandage fait à l'arrache et quelques antibio.

Les retrouvailles avec Pablo et sa mère sont festives, cela fait trop plaisir de revoir un pote aussi loin. Jaipur est appelée la ville rose à cause de ses maisons de la même couleur, on part visiter la ville rose et son Bazard. Ensuite à quelques kilomètres sur les collines, se dresse le magnifique fort d'Amber. Il servait aussi de palace où résidé en 1592 le maharadja de l'état, il est construit avec des pierres à base de sable qui lui donne une couleur jaune et rose. Quand tu pénètres à l'intérieur il y a des cours avec de grandes plaque de marbre blanc qui recouvrent le sol, c'est un vrai labyrinthe où tu peux te perdre facilement dans les couloirs et les escaliers.

L'architecture intérieure des bâtiments te plonge facilement dans l'Inde ancienne, les sculptures et les décorations sortent tout droit d'un conte! Vous vous doutez tous que je ne raconte pas toutes les conneries que l'on fait avec Pablo... jusqu'à rendre barjots les gardes du palace.

Maintenant nous prenons le train couchette qui voyage de nuit pour Udaipur, une ville plus au Sud à 9 heures de rail. Nous achetons donc trois tickets (les moins chers) car il n'y avait plus de places pour les compartiments climatisés (il fait 45 dégrès dehors).
Les trains de nuit 2ème classe en Inde c'est une petite aventure... Ce sont 6 couchettes par compartiment, souvent les Indiens dorment avec les enfants dans la même couchette, tu peux voir des gens faire leur prière, des mères descendent leur sari et donnent le sein à sa progéniture, d'autres restent des minutes à te regarder et à halluciner de voir un blond aux yeux bleus perdu dans ce train, d'autres jouent avec leurs enfants, d'autres essayent de te vendre du Chai, de l'eau ou des plats Indiens (Ça encore, le chai c'est bon), d'autres te posent 3 questions puis s'en vont aussi rapidement qu'ils sont apparues, d'autres ronflent comme des porcs, d'autres bouffent comme des porcs, ils aiment balancer leurs coquilles de fuit sec au sol, d'autres jettent d'un geste naturel par la fenêtre toutes les bouteilles et les sacs en plastique, d'autres aiment finir leur repas par un bon rotasse sorti des entrailles, suivit d'un mollard dégoulinant, qu'ils projettent sur les grilles de la fenêtre, qui une fois suspendu se laisse emporter lentement par le vent. Il y a tellement "d'autres" que je peux vous raconter, mais je le ferai une autre fois ou quand je vous verrai!!
Il y a aussi les odeurs des plats au curry mélangées à la bonne odeur de pieds pourris des Indiens (et des miens aussi.)Presque toutes les fenêtres sont grandes ouvertes, les courants d'air chaud traversent d'un souffle souvent violent les wagons, les ventilateurs sont branchés à fond, tu es bercé par le bruit incessant des rails qui crient sous le poids de la locomotive et par les secousses du wagon. Petit à petit nous fermons les yeux pour les rouvrir au petit matin à Udaipur.

Udaipur est appelé la ville romantique ou encore la "Venise de l'Orient" personnellement je ne trouve pas trop de ressemblance mais il y a un palais, qui flotte au milieu d'un lac, qui donne l'impression d'assister à un mirage. Les murs des maisons en blanc baignent dans la romance et la beauté, Udaipur est un mélange fascinant d'images, de sons, une source d'inspiration pour l'imagination des poètes et des écrivains haha!!
Des palais féeriques, des lacs, des temples, des jardins et des ruelles étroites parsemées d'échoppes. Toute l'histoires reflète encore dans les eaux calmes du lac de Pichhola. Avec Pablo et sa maman nous décidons d'aller visiter le palais du Maharadja. Il est inutile de vous dire qu'associer à Pablo, il ne se passe pas une minute sans que l'on fasse une connerie. Je ne peux pas m'étendre sur toutes mais ceux qui nous connaissent, voyent bien le truc... Au moment de payer l'entrée au palais du maharadja, je vois l'affiche des prix où sont inscrites les réductions pour les étudiants et la gratuité pour les handicapés, alors me vient l'idée de dire à Pablo de faire l'attarder mental comme ça il pourra rentrer gratuit... Pour ma part je donne au guichetier mon ancien pass magnétique de remonter de ski des Pyrénées où apparaît ma photo, et lui dit que c'est ma carte étudiante! Il me fait naturellement confiance car c'est écrit en français et me donne ainsi la réduction! Par contre pour Pablo il demande à voir son handicap! Imagine la gueule du type quand il a vu Pablo 1m90 débarqué en jouant à la perfection une tête de mongolien, frappant sur la vitre du guichet, le sketch débutait bien, pris de peur le guichetier nous envoie dans un autre bureau pour avoir un papier spécial handicapé pour prouver à la sécurité du site. Quand on entre dans le bureau Pablo commence à taper sur le bureau à toucher tout ce qui était accroché au mur et de mon côté je jouais le frère qui essaie de le calmer de sa crise, parfois je me tournais et me mordais la lèvre pour ne pas rire, le mec dans le bureau n'a pas hésité une seconde à nous délivrer le papier qui lui donnait le droit d'entrée gratuit dans le palais. Je sors du bureau en tenant par la main Pablo et une fois passé la sécurité Pablo put reprendre une attitude normale et nous commencions la visite du palais...bien sûr Mercedes sa maman ne comprenait pas toujours ce qu'on faisait...Ensuite a débuté une partie de cache-cache avec la sécurité dans les couloirs et les jardins du palais car on n'avait pas payé la taxe pour pouvoir prendre des photos à l'intérieur du palais, là aussi je vous passe les détails mais on s'est fendu la gueule avec Pablo à vouloir semer les deux types de la sécurité, au final ils nous on attrapé la caméra à l'ultime seconde avant de sortir du palais et on a dû payer la taxe que j'ai tout de même réussi à négocier le prix!!

Le lendemain, j'ai rencontré Adil un Indien qui me promettait de me faire visiter la campagne indienne et de passer une nuit là-bas contre quelques roupies, il organiserait tout, transport, bouffe et découverte de la campagne indienne... je me sentais emballé par ce qu'il proposait, j'en parlai à Pablo et sa maman.

Nous voilà parti à bord de deux tuk-tuk, on était sorti du circuit touristique et nous découvrons vraiment comment les gens vivent à la campagne, des bus entiers où les gens étaient assis sur le toit affluaient depuis la ville, après la visite rapide d'un temple local, on retourne à la maison où l'on devait passer la nuit mais nous ne voyons plus revenir Adil qui nous avaient laissés avec les locaux qui ne parlent pas un pète anglais, donc on décide d'aller se balader dans le village où on est accueilli par des locaux et des enfants qui écoutaient de la musique.
Personnellement je m'en foutais de dormir n'importe où mais je me faisait du soucis pour la maman de Pablo qui a un certain âge car le confort était rudimentaire. Après 3 heures d'attente Adil est de retour, il nous sort un mito que sa mère est à l'hôpital. On décide finalement de ne pas passer la nuit ici, car on nous proposait de dormir dehors sur des couvertures posées sur du ciment et la famille n'avait pas assez à manger pour nous car l'autre con d'Adil n'avait rien prévu, l'organisation était pourrie, j'en prends la responsabilité car la maman de Pablo avait bien senti au départ que ce n'était pas quelqu'un de confiance et qu'il voulait prendre seulement un peu d'argent aux touristes. Du coup nous rentrons à Udaipur pour passer une nuit dans notre hôtel confortable et pour être avec les propriétaires avec qui on avait bien sympathisé.

Ensuite nous prenons un bus couchette pour la ville de JAISALMER qui se situe dans le desert près de la frontière du Pakistan...

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Posté par cyp_13

Mumbai me voila!!!!

Le 03/08/12, 15:13

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J'arrive à Bombay, tous les hôtels de la ville sont chers pour un baroudeur, mais je trouve l'armée du salut qui propose des dortoirs à quelques roupies la nuit. Je suis dans le quartier de Colaba, près du gateway of India (portail de l'Inde), un genre d'arc de triomphe que les Anglais ont construit en 1917 en l'honneur de la visite du roi George V et de la colonisation!!
Je pars ensuite visiter la ville puis un musée, je me perds dans les ruelles, la pauvreté t'envahit et te bouleverse, des familles ont monté de véritables camps avec des bâches en plastique bleu et noir, sur les bords des trottoirs, des vaches viennent manger les ordures jetées tout le long de la route, elles ruminent parfois les morceaux de carton qui trainent, des chiens se baladent et essayent de temps en temps d'étendre leur territoire dans des affrontements avec des meutes rivales, il y a des enfants pieds nus qui chahutent au milieu de la circulation chaotique, d'autres préfèrent dormir allongés sur un drap posé au sol, la main protectrice certainement du grand frère au-dessus des épaules de sa petite soeur, ces enfants s'endorment dans un concert ahurissant de klaxons, de marteaux piqueurs, de cris, de chaleur et de pollution. De toute façon ils n'ont pas le choix, c'est là au milieu de cette pollution alimentée par les gaz d'échappement et les ordures qu'ils sont nés, les ordures leur servent parfois de garde-manger. Je pourrai décrire encore plus la misère, mais je préfère m'abstenir. Pour seul loisir, les enfants jouent à chaque coin de rue au cricket, les balles sont envoyées n'importe où, elles frappent les voitures, les vitres ou les passants qui passent par là, quand ils réussissent un bon coup devant leurs camarades les enfants laissent éclater leur joie... Mais tous les quartiers de Mumbai ne sont pas comme ça!!

Il y a certains quartiers au Sud qui sont beaucoup plus raffinés, c'est carrément un autre monde, les gens s'habillent comme des Européens, il y a des magasins et hôtels de luxe, des restaurants gastronomiques. Le long de la baie, des amoureux viennent échanger des tendresses devant le coucher de soleil. L'architecture coloniale te replonge dans le temps. Sur la baie, je fais la rencontre d'un papi qui me fais penser à Gandhi, il m'invite à aller prendre un thé dans un club privé réservé à l'élite de Mumbai, le rendez-vous est pris pour le lendemain.

Le soir je vais voir une projection de film Bollywoodiens (c'est comme ça que l'on appelle les productions de cinéma indien qui en nombre produisent plus de films que Hollywood les Ricains). La salle est comble, j'ai choisi de voir une tête d'affiche, c'est une Comédie indienne "Rowdy Rathore"dans un cinéma connu de la capitale le "Regal"! Ce qui est extraordinaire c'est qu'avant le film il projette à l'écran le drapeau de l'Inde avec l'hymne national à fond dans les haut-parleurs et puis tout le monde se lève pour reprendre en coeur les paroles. C'est un vrai spectacle auquel j'assiste... une fois que le film commence des sifflets retentissent... mais comment vous expliquez la foire que c'était dans la salle? Leurs habitudes sont de sifflet, crier à chaque fois que les mecs voyent un décolleté apparaitre à l'écran, une danse d'une actrice ( car dans chaque film indien eh bien il y a des danses), à chaque fois que l'acteur principal sort une réplique qui tue, bref souvent c'est plus le bordel dans la salle que dans le film, ils ne se gênent pas de téléphoner pendant le film, de bouffer comme des porcs les popcorns et de balancer les papiers partout, enfin bon... aller voir un film en Inde est une vraie expérience!! En France il y aurait des morts!!
Le soir de retour à l'armée du salut j'ai compris pourquoi les dortoirs n'étaient pas chers... je n'ai pas pu dormir car je me suis faits bouffés par des bestioles qu'on appelle en anglais des "bed bugs", au début je pensais que c'était des moustiques mais en fait c'était des petits tiques qui labourent ton corps en faisant des trainés de piqûres, ajouté à la chaleur humide de Bombay, il était impossible pour moi de dormir, ces petits enculés avaient envahi mes affaires dans mon sac à dos, j'ai passé ma nuit à trier vêtement par vêtement pour exploser ces bestioles qui étaient gorgées de mon sang, quand le soleil s'est levé j'ai changé d'hôtel. J'ai pris un hôtel de meilleure qualité mais qui m'a troué le cul à 13 euros la nuit!

Le lendemain je vais au rendez-vous du papi riche de Bombay. J'y vais avec un Français Christian que j'ai rencontré à l'armée du salut. Le papi nous invite dans un ancien stade de cricket. Seule l'élite de Bombay peut venir ici, il y a des tables installées sur la pelouse du stade. Si tu fais partie du club tu peux venir y boire un thé, une bière ou bien y manger. Il y a aussi une piscine et des terrains de tennis, le papi nous a invité à boire des bières et nous avons discuté et apprécier l'atmosphère du bombay mondain.

Comme la note de l'hôtel était trop salé, je quitte Bombay pour visiter des grottes d'Ajanta et d'Ellora un peu plus à l'est, c'est-à-dire à 8 heures de bus. J'arrive à Aurangabad où cela sera ma base pour visiter les caves. Les deux grottes sont espacées de plusieurs kilomètres. J'en visiterai une par jour. Ces grottes sont tout simplement une merveille d'architecture et artistique, les peintures et les sculptures à l'intérieur atteignent un niveau de beauté sublime. Au niveau de l'épatement je classerai ces grottes "presque" à la même échelle qu'un macchu picchu ou des têtes de Moai sur l'île de Pâques, pourquoi? Car imagine-toi des moines bouddhistes et hindouistes fou de Dieu arrivant en face d'une falaise naturelle en pierre de plus de 100 mètres de haut et qu'ils décident en l'an 200 Avant J-C d'y sculpter des temples dans les entrailles du roc!! Alors ces petits fous sont revenus avec des marteaux et des pics, bien décidés à y sculpter leur lieu de culte.

Dans les grottes d'Ellora, pendant 300 ans, 7000 moines ont sculpté dans la roche plus de 34 caves dont la plus célèbre est le temple Kailasa qui a demandé à lui seul 150 ans de coup de burin, le temple fait 80 mètres de long, 60 mètres de large et 30 mètres de haut, ce temple est né d'un seul rocher, ce qui en fait le plus gros monolithe du monde sculpter. Les caves sont dédiés au seigneur Shiva. Leurs techniques sont simple avec leurs pics, ils commencent à sculter la roche par le haut, s'enfoncent dans la falaise en piquant la roche jusqu'à faire un genre de tunnel et ensuite ils peuvent commencer à sculpter vers le bas et faire des colonnes de pierre et des salles de prière qu'ils ornementent de peintures. Et siècle après siècle leur travail prend forme avec de magnifiques caves entièrement sculptées à la main!! C'est assez difficile d'expliquer, j'espère que vous comprenez le travail de ces artistes fous de Dieu, comme quoi avoir la foi donne à l'humanité une force divine!
Pour les grottes d'Ajanta, les moines ont utilisé la même technique, le site est un peu différent car il est plus reculé et il y a une rivière qui passe au pied des grottes. Ajanta a été dans son histoire abandonnée puis découverte par un Anglais qui chassait le tigre en 1819, donc certaines peintures ont été très bien préservées. C'est clair ces merveilles et patrimoine mondial vous font voyager à travers le temps. Un mot spectaculaire!!

À présent je mets les voiles dans le Rajasthan visité les palais des Maharadjas et le désert, mais ce qui me rend impatient c'est que je vais y retrouver mon pote argentin Pablo. Avant, je dois me taper plus de 30 heures de bus et de train. Je partage dans le train des moments sympas avec plusieurs familles Indiennes qui voyagent à mes côtés.

Rendez-vous dans le Rajasthan...

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Posté par cyp_13

La fête à Goa!!

Le 14/07/12, 17:33

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Goa est un État de l'Inde qui regroupe plusieurs villages avec chacun sa propre atmosphère. Quand on pense aux plages de Goa, on pense de suite à ses Hippies, ses plages de sable blanc, à la fête, aux soirées endiablées et saupoudrées d'ingrédients qui font tourner la tête, aux cigarettes qui font rire... Mais Goa propose différentes activités...

Je choisis de jeter mon sac à dos sur la plage d'Arambol, un des plus anciens repères d'hippies dans les années 60. Certains y étaient venues pour ne plus jamais en repartir. ils étaient restés percher sur un petit bout de rocher qui borde l'océan. Mais cela a bien changé depuis ce temps, maintenant les bars et les restaurants inondent la plage. J'arrive à la période où la plupart des guests house ferment, en effet tous les touristes désertent les lieux car la mousson arrive à grand vent. Malgré la menace de la mousson qui peut surgir à tout moment, la météo nous régale avec son meilleur soleil...
J'y vais en basse saison donc je ne verrais pas les raves party de folie où les bringueurs qui affluent du monde entier. Je ne verrais pas de plages entièrement remplies de touristes étrangers... Mais pour ceux qui me connaissent pas besoin de beaucoup pour que je m'amuse et que je fasse d'Arambol un endroit festif!! Il existe ici une énergie particulière, qui au seul son d'un instrument de musique peut créer l'étincelle nécessaire à faire embraser la plage de joie et de bonheur.

Je me trouve une petite chambre avec un balcon qui surplombe quelques palmiers, à travers les feuilles l'océan se découvre pour la maudite somme de 150 roupies (2 euros) la nuit!! Je descends sur la plage et ne tarde pas à rencontrer d'autres voyageurs, l'avantage de voyager seul est que je vais discuter avec tout le monde, je me familiarise avec toutes ces nouvelles têtes et le soir je réussis à rameuter mes connaissances de la journée. Je crée un petit groupe d'une dizaine de personnes très cosmopolites, il y a 4 Anglaises, 1 Argentin, 1 Chilien, 1 Américaine, 2 Espagnols, 2 Russes , 2 Allemandes et moi le petit frenchy. Nous sommes enfoncés dans les confortables coussins des chaises en osier qui sont plantées dans le sable, et là, la magie du crépuscule mythique de Goa prend forme...
Le soleil jette ses derniers rayons sur la colline, les vaches, qui sont considérées comme des dieux en Inde viennent s'allonger dans le sable encore chaud, leurs cornes sont pointés vers notre astre, elles semblent prier. L'océan est calme et les vagues valsent comme pour célébrer l'événement. L'horizon grignote petit à petit chaque rayon, le soleil peine à s'accrocher à l'océan avant de se laisser tomber; dans un dernier clin d'oeil, le soleil fait rougir les deux nuages venus assister au spectacle. Je dispose les tables de façons que tout le monde soit ensemble et l'apéro peut commencer... Ici les gens ne se prennent pas la tête, ils sont là juste pour passer du bon temps, les discussions s'enchainent, on apprend à se connaitre, les culs des bouteilles de kingfisher (bière) s'entre choquer, des rires commencent à éclater, des bougies disposées sur les tables viennent éclairer nos visages, la lune et les étoiles ont repris leur droit dans le ciel. Personne ne s'en aperçoit mais la magie d'Arambol s'installe petit à petit et commence à nous prendre... Le son d'une guitare allume la première mèche, ça y est l'étincelle tant attendu par tout le monde se produit, la flamme allume un tamtam, une autre guitare, puis des maracas et finit par faire vibrer les lames de mon harmonica! Au milieu de nous, les flammes du feu de camp dansent et font chanter les morceaux de bois. On se retrouve bientôt une trentaine de voyageurs à danser et jouer de la musique, dans le seul but d'inonder de joie et de bonheur la plage jusqu'à ce que le feu s'éteigne...

Du petit groupe que j'avais créé, nous sommes restés ensemble pendants plusieurs jours, une certaine amitié c'était créer entre tous, seule l'Américaine nous quitte avec regret pour continuer son trip. Les journées à Arambol se ressemblent presques toutes. Ici il n'y a pas grand-chose à visiter à part les plages et les marchés locaux, j'ai loué un scooter pour avoir plus de liberté, j'ai visité les villes et les plages aux alentours, le fort de Vagator.
À Goa la faignantise te berce, alors tu te lèves à 11h du mat pour le ptit déj où tu rejoins tes amis sur la plage, ils ont les lunettes de soleil sur le nez pour cacher la gueule de bois, certains avaient déjà commencé à décapsuler une mousse et d'autres ne changeaient pas leurs habitudes, le coca pétillai dans leur grand verre de whisky. Moi c'était plutôt le jus de mangue frais avec ma tasse de thé et mon pancake banane au miel qui me faisait kiffer! Mais quand je ne prenais pas le scooter, je ne tardais pas à les accompagner. Comme vous pouvez l'imaginer, les apéros commençaient de bonne heure et laissaient place à des soirées arrosées. Les journées, on allait ensemble faire des balades le long de la plage ou encore on se rendait à un petit lac pour se baigner. On s'arrêtait dans un des restaurants qui bordent la plage pour se remplir la panse et se rafraîchir avec une bière. Avec nous restait souvent Juan un Chilien qui est en Inde depuis 15 ans, un musicien attachant, sensible et qui noie ses chagrins à grands coups de whisky!! C'est vraiment un personnage unique, qui nous faisait rire avec son sens de l'humour, et nous transportait quand il jouait avec sa guitare. Je dois avouer que culturellement Goa n'a rien à voir avec le reste de l'Inde mais au moins, Goa offre un peu de fête que tu ne trouves pas ailleurs et cela fait du bien un peu.

Il y avait toujours une bonne ambiance, un jour, Jack un anglais nous a invités à un barbecue chez lui sur une terrasse avec des cousins tout autour posés au sol. Chaque personne a mis la main à la pâte pour que le repas soit réussi. Les instruments et les chants on fait le reste de l'animation, jusqu'à tard dans la nuit. C'est ce soir là où Betty une Anglaise m'a coiffé d'une tresse dans les cheveux avec du fil et des pierres semi-précieuses. Voilà je commence à devenir un Hippie!!hahaha

Bien sûr je ne peux pas raconter toutes les soirées sur ce blog mais à chaque fois c'était de bons moments passés avec ces gens. Les rencontres ont rendu ce petit passage à Goa sympathique.

Maintenant, il est temps pour moi après une semaine de bringue de refaire mon sac et de partir pour prendre un peu d'oxygène et quitter ce rythme de fêtes. Cela tombe bien car mes amis aussi ont prévu de quitter aussi Arambol! Je pars pour Mumbay (Bombay), une des villes les plus sophistiquées, peuplée et bruyantes de l'Inde...

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Posté par cyp_13

Un peu de spiritualité...

Le 21/06/12, 22:00

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J'arrive dans l'État du Kerala et sa région de Wayanad après 6 heures de bus. Je suis ici pour visiter un autre parc naturel. Mais quand j'arrive tous les hôtels bon marché sont complets, de plus j'ai été déçu des derniers tours opérateurs qui proposaient des balades dans la jungle. Alors je décide de reprendre un autre bus direction Kanur, une ville au bord de la mer arabique! C'est aussi ça le voyage, de pouvoir changer à la dernière seconde mes plans.

À Kanur, Je me balade un peu le soir dans les rues, mais il n'y a rien d'intéressant. Je rentre à mon hôtel miteux où s'invitent des amis comme des rats, des cafards et des moustiques. Pour les deux derniers cela peut passer, mais quand j'ouvre la porte et que je vois cet enculé de rat à côté de mon sac et puis s'éclipser comme un voleur par un trou sous le lavabo, là ça ne va plus!! Je les entendait courir à travers les murs, j'ai poussé ma gueulante pour qu'ils ne viennent pas me casser les couilles pendant la nuit et je leur ai promis que le lendemain matin je tracerai ma route... ils ont respecté le contrat et moi aussi!!

Je saute dans le premier train pour Udupi, c'est une ville sacrée où se trouve le temple hindou de Krishna qui est très important. Mais avant d'assister ce soir au "Puja" (cérémonie qui consiste à faire la prière), je passe la journée à la plage de Malpe.
C'est une plage au bord de la mer Arabique où des centaines de touristes indiens se retrouvent pour se baigner. Il faut savoir qu'en Inde les gens se baignent habillés, seuls quelques hommes osent le caleçon. Ici les bikinis n'ont pas leur place, je pense qu'ils ne savent même pas ce que c'est!! Personne ne bronze car ils n'en ont pas besoin, la mode ici pour les femmes c'est de se mettre du talque sur la gueule pour être la plus blanche possible. La majorité des gens restent debout au bord de la plage pendant que les autres sautent de joie dans les vagues, il y a plusieurs activités qui sont proposées comme le jet-ski, tour de dromadaire, petit tour de bateau. Je ne passe pas inaperçu, tous les 10 mètres, les Indiens m'arrêtent pour que je prenne la pose avec eux. Au milieu de cette marée de personnes et des sons des trompettes à vélo des marchands de glaces, je m'éclipse tel un rat pour rentrer à Udupi et voir la cérémonie du "Puja".

J'arrive trop tard à la cérémonie...tout est terminé, mais je rencontre Christina une Anglaise de 40 ans qui est venu en Inde pour méditer et voyager. C'est la première fois depuis un mois que je croise un étranger, alors je vais l'accoster. Elle me dit que je viens de louper une cérémonie incroyable, et me conseille de revenir demain soir pour la revoir. En sortant du temple on rencontre un homme qui nous invite à venir à 4 heures du matin pour assister au "puja" matinal.

J'ai dormi que 3 heures, mes yeux piquent mais je suis debout pour me rendre au temple, les rues sont encore endormies, seuls quelques pèlerins m'accompagnent à l'intérieur du temple. Les hommes sont obligés de rentrer torse nu. J'entre dans le temple par un petit couloir étroit, ensuite j'arrive dans une salle où se trouve un autre petit temple où tu peux voir par une fenêtre la statue de Krishna. Krishna est ornée de bijoux et entourée de bougies dont une brûle depuis plus de 800 ans sans que la flamme se soit éteinte (ils veillent à ce que la bougie ne manque pas d'huile et de mèche). tu peux voir la statue de Krishna seulement quelques minutes, après il referme la fenêtre, à ce moment-là les gens se jettent et se bousculent pour faire leur prière en face d'elle. L'atmosphère est surréaliste, c'est très confiné, les centaines de bougies chauffent la salle d'une chaleur étouffante. Des plaques de marbre recouvrent totalement le sol, les colonnes sont habillées de plaques d'étain supportant un plafond en bois pas très haut. Sur les colonnes et les plafonds sont finement représentés, des dieux Hindous et divers ornements de fleurs et de symboles. Un des prêtres porte dans une main un chandelier allumé, ses gestes forment des cercles, ils secouent des petites cloches avec l'autre main, les pèlerins se roulent au sol lentement, pose leur front au sol pour faire leurs prières, les prêtes chantent en refrain des phrases avec leurs voix mystiques. Je suis la cérémonie les jambes croisées, c'est vraiment impressionnant, à la fin de la cérémonie le prêtre s'avance vers moi pour que je prenne la lumière des bougies avec mes mains et pour que je me la verse sur la tête (bien sûr tout ça est imagé mais c'est ce que font tous les pèlerins) le prêtre me pose entre les deux sourcils un genre de pâte en guise de bénédiction. La cérémonie dure longtemps et est tellement riche que je pourrai décrire encore plus les scènes...

Le lendemain, je retrouve Christina qui me propose d'aller sur l'île de St Mary. C'est l'île où a débarqué Vasco de Gama quand il a ouvert pour la première fois la route des Indes en 1498. Sur l'île, il n'y a rien de spécial, c'est pollué comme partout en Inde, mais bon pour l'histoire c'est bien à faire.

Christina m'avait dit tellement de bien sur la cérémonie du soir que je ne pouvais pas la louper encore une fois. Il y a des centaines de personnes qui sont regroupés sur la place où se trouvent les 8 monastères de la ville d'Udupi. La cérémonie est grandiose, il faut que vous imaginiez que la nuit est tombée que des lumières et des bougies illuminent la place, les gens sont pour la plupart habillés de façon traditionnelle, ou avec un simple voile en tissu blanc qui recouvre une seule épaule et tombe en forme de robe jusqu'aux chevilles. Tout est bien orchestré et millimétré... Des prêtres prennent la statue de Krishna, ils la chargent sur un palanquin, l'emmènent avec eux sur une barque et font un tour dans un bassin à l'extérieur du temple, la barque est illuminée de néon avec 4 prêtres qui ont pris place à bord. Après ce tour en barque dans le bassin et toujours sous le regard des pèlerins, les musiciens continuent de jouer de la caisse, du tambour, de la flûte et des cloches. Les prêtes descendent de la barque pour aller sur la place où se trouve 3 immenses chars en bois décorés de guirlandes lumineuses. Ils installent la statue de Krishna dans le plus grand char (20 mètres de haut), ils ont besoin d'une échelle pour accèder à la partie supérieure en forme de boule en bois géante. Chaque char est tirés par une centaine de pèlerins à l'aide de deux cordes. Il est très difficile de les tirer et cela demande une synchronisation parfaite de la part de toutes les personnes. Le cortège doit faire le tour de la place et passer devant les 8 monastères, il est suivi de près par un éléphant décoré qui supervise pour une fois les efforts des hommes. L'éléphant n'est pas attaché aux pieds, il est donc libre de tout mouvement, cela vaut la peine de le souligner car seul le pic de la lance de son maître impose les limites. Des enfants courent autour des chars, les hommes en plein effort scandent des phrases sacrées. Dans ce feu d'artifice de lumières, de pétards, de musique, de chants, de tradition, de spiritualité, d'effort, je vis un moment magique! Une fois le tour de la place réalisé les prêtres retournent à l'intérieur du temple, replacent la statue et referment la fenêtre jusqu'à demain matin...

Après ce moment spirituel, je pars le lendemain en train avec Christina en direction de Gokarna. Gokarna est un village sacré pour les hindous avec un temple important, mais je ne vais pas m'étendre encore une fois dans ce que j'ai vu dans ce temple car cela allourdirai mon blog. Il faut savoir que l'Inde est un des pays les plus spirituels et religieux que j'ai vus, et qu'à chaque coin de rue il se passe quelques choses en rapport avec la religion.
On a choisi avec Christina de se poser sur une des plages de Gokarna, nous sommes pendant la saison creuse et il n'y a pas beaucoup de touristes, la plage s'appelle OM ( pas en référence au club de foot, mais pour les hindous c'est un message de paix), elle est perdue entre deux collines. On jouit de la tranquillité de la plage où se baladent quelques vaches et chiens. Seuls quelques restaurants sont ouverts. Je partage ma chambre au bord de la plage avec Christina, ce qui me fait économiser encore un peu, la chambre coûte 2 euros par personne! Ne croyez pas ce que vous pensez, parfois les backpakers savent rester sages... Si je vous dresse un rapide portrait de Christina cela donne ça: C'est une fille sympa et très respectueuse des choses et avec qui tu peux échanger des conversations intéresantes. Elle a des cheveux courts avec des tresses envahies d'élastiques de toutes les couleurs, elle aime la bonne bouffe, elle a quitté londres et son boulot en dépression, elle est venu en Inde pour faire de la méditation et du yoga et pour y retrouver un équilibre. Elle a passé plus de 2 mois à méditer et maintenant elle s'extasie d'un rien même devant une vache ou encore un grain de sable.À mon avis elle a trop ouvert ses chacras. Le jour où on est arrivé à la chambre, elle a adopté un chien qui nous suivait et l'a prénommé "Olive"( à cause de ses yeux), elle lui tenait des conversations en anglais alors qu'il est indien et que c'est un animal, du coup, le sac à puce rester devant la porte du matin au soir, et quand un autre chien approché notre chambre, et bien Olive se battait pour défendre son territoire! Ce qui faisait dresser les tresses de Christina alors celle-ci se lançait dans un monologue avec Olive, un chien qu'elle connaissait depuis 20 minutes, elle lui expliquait que la violence ce n'est pas bien!! bon bref j'ai assisté à des scènes où je me fendais bien la gueule!! Ce qui était bien, parfois je lui posais une question et elle me répondait pendant 20 minutes dans un monologue, en fonction de son visage j'agrémentais son flot de paroles par des "yes" ou "no" car au bout d'un moment je ne suivais plus!!Tôt le matin elle faisait sa séance de yoga... Quand je me réveillais, elle aimait me montrer des positions de yoga, je sentais que du yoga au kamasutra il n'y avait qu'un pas... dommage mais ce n'était vraiment pas mon style.

Nos journées on les passait à se baigner, à se balader le long des plages, à lire, à discuter avec des Indiens et à matter les couchers de soleil avec un jus de mangue. Une fois j'ai rencontré une trentaine de moines Bouddhistes tibétains qui n'avaient jamais vu l'océan, je leur ai appris à faire la planche dans l'eau, c'était assez sympa de se retrouver avec ce mix de jeunes et de vieux moines qui découvraient pour la première fois les joies de l'océan.
Un soir je rencontre 3 françaises, quel bonheur de parler de nouveaux français, cela faisait plus de 1 mois et demi que je n'avais pas vu de français. On a passé une excellente soirée à raconter des conneries arrosées de quelques bières... Mais le lendemain, nous quittons la plage avec Christina pour nous rendre à Hampi.

Nous prenons un bus de nuit avec des couchettes, nous arrivons au petit matin. Une rivière sépare la ville et les temples de la vie rurale, des voyageurs m'avaient recommandé de traverser la rivière en barque pour y trouver plus de tranquillté et pour un bon choix d'accommodations.
Hampi, c'est la vie tranquille rythmée au flot de la rivière, avec constamment ses enfants qui s'éclaboussent de joie dans l'eau et les mamans qui frottent et frappent le linge contre les rochers. Je loue une mobylette, je me perds dans l'immensité des champs à la rencontre des paysans et des enfants qui m'offrent toujours un large sourire. Une fois que tu poses les yeux sur les paysages d'Hampi, tu es ensorcelé par l'énergie et la beauté. En effet de majestueux rochers au reflet rougeâtre sont empilés les uns sur les autres, de loin on a l'impression qu'ils tiennent en équilibre. Au-dessus les cirrus blancs ajoutent une atmosphère magique, je m'amuse à escalader ces gros rochers sous un soleil de plomb pour profiter de la vue au sommet, la roche est brulante et il ne faut pas lâcher prise au risque de chuter de plusieurs mètres entre les rochers.
Je visite en fin d'aprèm le temple d'Hanuman (le dieu à tête de singe) perché sur une de ces collines, rien d'étonnant que des singes ont investi les lieux. Je profite du coucher de soleil sur la plaine.

Le soir je suis toujours en compagnie de Christina et d'autres voyageurs( Australien et Allemandes) on est tranquille et détendu sur les gros matelas, avec des coussins partout, notre repas est servi sur des petites tables basses et nous partageons nos expériences de voyages... Vous l'aurez compris c'est "chill out" comme on dit dans le jargon du routard.

Le lendemain, je charge ma mobylette sur la barque pour traverser la rivière et aller du coté de la ville et des ruines. Paisiblement assis sur ma mobylette mes cheveux fendaient l'air brulant, je me trimballe Christina à l'arrière. Le site où se trouvent tous les temples et la partie royale est à 2 km. Le site est classé au patrimoine mondial, les ruines sont d'anciens temples et bâtiments royaux abandonnés datant du 14 ème siècle. Il y a la piscine qu'utilisait la reine, les étables pour les éléphants, le Lotus Mahal où la reine se détendait et beaucoup de temples qui sont très bien préservés, les sculptures sont riches, l'architecture est grandiose et impressionne, les canaux d'irrigation en pierre sont surprenants, les temples sont fascinants avec beaucoup de détails, ce qui en fait une de mes villes préférées de l'Inde.

Le moment pour moi est venu de dire au revoir à Christina et à cet endroit magnifique pour aller gouter aux cocktails et à l'ambiance festive des plages de Goa!

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Posté par cyp_13

Tous des Mythos!!!

Le 10/06/12, 14:07

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Depuis les îles Andamans, mon avion atterrit à Bangalore où je ne reste pas. Je saute dans le premier bus direction Mysore. À présent je peux dire que j'ai posé le pied en Inde car même si les îles Andamans appartiennent à l'Inde, cela n'a rien de comparable.

J'arrive au milieu de la nuit à Mysore et je galère un peu pour trouver une chambre... Le lendemain, je m'assoie sur un banc pour organiser mon programme de la journée quand je suis rejoint par un jeune plutôt cool! Il me propose de faire une visite avec son tuc-tuc (taxis à 3 roues comme il y a beaucoup en Asie, appelé aussi rickshaw) des endroits les plus typiques de la ville, pour un prix très intéressant. Il me fait visiter un endroit assez sympa où des papys roulent des cigarettes à la main. C'est dans un vieux bâtiment au premier étage, la pièce est enfumée, les papys ont une technique très précise pour rouler la feuille de tabac, ils enroulent un fil autour de la feuille pour la tenir. Ils s'en grillent une de temps en temps.
Ensuite, il me fait visiter un shop où l'on vend des huiles essentielles. Mysore est connue mondialement pour ses huiles essentielles, les plus grands parfumeurs du monde viennent se fournir ici pour créer vos parfums préférés! Tu peux trouver une trentaine d'essences qui vont du lotus, citronnelle, nénuphar, jasmin en passant par la vanille, le safran mais la plus connue est le bois de santal! L'huile de bois de santal est connue pour son odeur mais aussi pour ses biens fait médicinales, il est aussi beaucoup utilisé pour le massage. Son prix est très cher et augmente chaque année car le bois se fait de plus en plus rare! Pour obtenir l'huile, c'est le même processus, tu presses le bois ou les fleurs à l'aide d'un pressoir géant pour en extraire l'huile. Dans le shop, l'ambiance est très conviviale, les gars sont très cool, ils m'apportent un "chai" (prononcer un tchaye), c'est la boisson la plus populaire en Inde, c'est du thé avec une touche de lait pour adoucir l'amertume du thé. Le patron me présente les différentes senteurs de ses flacons et m'explique les bénéfices de chacun. Il suffit de quelques gouttes d'huile de safran par exemple pour relever les plats Indiens, le nénuphar est un antimoustique, le lotus est utilisé pour la méditation...
À la fin j'en ai plein le nez car il y a plus d'une vingtaine de flacons, les odeurs sont très agréables mais tu te perds dans toutes ces fragrances. Les discussions sont très intéressantes, le patron me montre des parutions de son shop dans des magazines! Au mur, il y a des centaines d'inscriptions de touristes qui sont venus et qui ont laissé un message positif. Ils me préviennent aussi des fausses huiles essentielles qui se vendent sur le marché de la ville. La discussion se continue et il me tend la carte avec les prix de chaque huiles essentielles vendues dans des flacons de différentes quantités (10ml, 20ml, 30ml). Ils ne te poussent pas du tout à l'achat donc pour ça c'est bien! Leurs techniques de ventes sont bien huilées, car ils te font une remise de 20% à 30% sur les produits et ils restent toujours très aimables, calmes et intéressants. J'achète quelques flacons de bois de santal, lotus, safran, citronnelle, nénuphar. Je trouve le prix encore un peu cher mais je me dis que j'achète des produits rares et de qualité. Après avoir passé un moment agréable, le tuc-tuc me dépose devant le palais du Maharaja de Mysore.

Le temps des maharajas est révolu, mais il n'y a pas si longtemps que ça, au début du siècle dernier, ils régnaient sur ces territoires! tu peux ressentir encore l'histoire qui est bien présente. Je rentre dans ce palais magnifique reconstruit en 1897 par un architecte Anglais suite à un incendie . Ce palais est un Kaleidoscope de miroir, de vitraux, de porte en bois scultée, d'escalier en marbre, de sol en mosaique et de peinture retraçant la vie au temps des maharajas tout cela accordé avec une harmonie sublime et efficace. Après la visite si tu arrives à faire abstraction des visiteurs et du bruit, essaies de fermer les yeux ou de te souvenir d'une peinture aperçue dans le palais et comme par magie tu te plongeras dans le temps des maharajas... tu verras c'est très facile d'imaginer une scène...
Je suis debout en face de la porte des éléphants, celle d'où partaient toutes les parades et où apparaissent sur les côtés deux imposantes têtes d'éléphants empaillées que le maharaja avait sacrifiées lors de ses nombreuses chasses, la porte en cuivre est une oeuvre d'art richement ornée de détails et d'emblèmes, nous pouvons écouter le son des instruments de musique, la parade est animée par un régiment de soldat, d'invités, des guirlandes, des lumières et des animaux décorés. Imaginez l'arrivée du maharaja assis fièrement à l'avant de son houdah, dont la structure en bois est recouverte de 80 kg de feuilles d'or, posé sur le dos de son éléphant. Au milieu de toute cette agitation, l'éléphant royal descend l'allée qui mène à la ville, il semble danser aux sons des trompettes, il balance lentement ses grosses pattes en synchronisation avec sa trompe, rappelant "Dumbo" le pote de Mowgli dans le livre de la jungle, le pachyderme est orné d'une coiffe dorée qui met en valeur ses yeux et ses sourcils pleins de charme, ses défenses sont enchâssées dans de l'argent, son corps est drapé d'une étoffe brodée au fil d'or, sa tête et ses pattes sont peintes de couleurs vives. Nous sommes ici dans un monde d'hommes qui portent des turbans en soie soigneusement enrubannés autour de leur tête, tous leurs regards se portent en direction du houdah, ils portent les bagnières et étendards royaux qui se fondent avec les lampadaires couverts de guirlandes, on voit des temples en arrière-plan qui dominent avec leurs sculptures toute cette scène pleine de vie et de couleurs. Ne vous arrêtez pas, continuez d'imaginer ce que pouvait donner un mariage à l'époque, mais faites le tout seul car je me suis pété plusieurs neurones pour pondre ce texte!! Peut-être les dernières qu'il me restait!!!!hahaha

Le lendemain, je m'aventure dans le marché de Mysore, c'est un marché très coloré et parfumé par ses fruits et légumes mais principalement par ses encens et ses pyramides de poudre aux couleurs très vives que dresse chaque marchand sur sa devanture. Ces poudres servent à faire de la peinture. Bon comme c'est la saison basse et que je suis le seul touriste, je suis assailli par tous les commerçants, Il y en a qui vendent des huiles essentielles comme celle que j'ai achetée la veille! Après avoir discuté avec les commerçants du marché, ils me disent que là où j'ai acheté mes huiles, ils les vendent plus cher car ils donnent des commissions aux rabatteurs, en l'occurrence le jeune conducteur de tuc-tuc d'hier. Le bon point c'est qu'ils ne me disent pas que le shop où j'ai acheté les huiles sont coupées avec d'autres huiles.
Bref je ne sais plus qui croire car les commerçants du marché semblent honnêtes et sont pleins de sympathie, mais j'arrive vite à cette conclusion que se sont tous des mythomanes. Rien que de penser que je me sois fait peut-être entuber hier, j'ai ma petite idée derrière la tête... Pour enlever ce doute, je m'empresse de retourner au shop d'hier. Je suis calme et détendu et j'expose mon souci au même mec qui m'a reçu la veille. Je lui dis qu'il m'a vendu ces flacons beaucoup trop cher par rapport au prix normal. Il fait semblant de ne pas comprendre alors je lui sors aussi un mytho en lui disant que je me suis renseigné auprès de l'office du tourisme, il me répond qu'il ne peut pas me rembourser car monsieur mytho a déjà mis l'argent à la banque...il me dit de repasser dans 3 jours quand la banque sera ouverte, je ne lui dis pas que j'ai un bus dans la journée et que je quitte la ville aujourd'hui, je lui dit plutôt:"-Écoute, donne-moi encore des flacons gratuitement et on en parle plus, autrement je reste devant ta porte et je fais de la mauvaise pub à tous les touristes qui arrivent, et j'ai le temps devant moi car mon visa se termine dans 3 mois!" il attrape son téléphone et fait style d'appeler son oncle qui travaille apparemment à la fabrique d'huile. Il lui demande s'il peut délivrer des huiles en plus et gratuitement. Apparemment son oncle accepte. Je choisis alors qu'il me redonne du bois de santal et du safran, les deux huiles qui coûtent le plus cher. Il me donne gratuitement de nouveaux flacons, encore plus que j'avais pris hier. Au final, le tout me revient encore un peu plus cher que les huiles vendues sur le marché mais apparemment celles que j'ai en ma possession ne sont pas coupé avec de l'huile d'amande et sont de meilleurs qualités. Je ne saurai jamais si je les ai achetés à un bon prix ou si je me suis fait arnaquer mais en tout cas je sais que je suis équipé et qu'à mon retour en France je vais pouvoir cuisiner et masser!! Je ne sais pas encore qui? mais ça va envoyer des plats et du massage!!hahaha

Si tu arrives à faire abstraction de tous ces mythos blaireau (les rabatteurs), qui ne font que t'accoster, je ne décris pas l'attitude des taxis et des mecs qui cherchent à tout prix à te vendre de la drogue... Mis à part ces rabatteurs qui te cassent les couilles, la ville et son palais ont un charme et une histoire fabuleuse, ses ruelles pleines de vie et d'odeurs te transportent dans un autre temps. Sans oublier son marché qui est magnifique pour prendre des photos!! Mais je prends un bus direction Ooty pour me retirer dans les montagnes du Tamil nadu plus au Sud.

Ooty est une station balnéaire dans les montagnes du centre de l'Inde, très prisée par les touristes Indiens. J'arrive la nuit à Ooty, un samedi soir et en plein les vacances scolaires. J'ai parcouru toute la ville avec un tuc-tuc et à pied pour trouver un hôtel mais la quinzaine d'hôtels sont complets sauf une chambre de luxe à 40 euros la nuit hors de budget pour moi! Je vais demander à une famille de m'accueillir dans leur maison mais ils sont déjà une dizaine à dormir dans la même pièce. Je remarque que des sans-domiciles dorment sous un abribus, au pire j'aurai ici pour passer la nuit. Je persiste encore et trouve un hôtel qui est complet mais je sympathise avec le réceptionniste et je lui demande si je peux dormir sur le canapé de la réception contre quelques roupies. Il accepte par pitié, pour que je ne dorme pas à la rue, car il pleut et fait plutôt frais la nuit dans les montagnes!
Je n'ai pas encore mangé et une famille musulmane m'invite à partager avec eux leur repas délicieux, dans le couloir de l'hôtel, que ses épouses ont préparé!

Le lendemain matin, je bouge et je trouve une chambre minuscule, j'avais à peine la place de mettre mon sac tellement elle était petite! Le mur était fait d'un fin contre-plaqué qui tremblait lorsque je le touchais. Ma chambre se trouvait au milieu de deux autres chambres dont apparemment les occupants se connaissaient, ils conversaient sans gêne avec moi au milieu qui essayé de trouver le sommeil, jusqu'à ce que très "poliment" (en français énervé) je leur dise de la fermer!

La journée, je loue une moto pour visiter les alentours! Il y a un parc d'attractions versions Indiennnes, les attractions sont toutes en fer et souvent rouillées et c'est limite que les mecs ne poussent pas les manèges, il y a un petit train qui tourne en rond sur des rails qui ne mesure pas plus de 30 mètres de long, il y a une piste de karting, où la moitié des karts sont en pièces détachées. Je me demande comment les parents laissent monter leurs gosses là-dedans! Il y a aussi un lac où tu peux louer des pédalos. Par contre il y a un musée incroyable qui a pris 12 années et 50 personnes en permanence pour recréer à l'aide de fil à coudre plus de 150 spécimens de plantes! et de fleurs! Toutes ces plantes, plus de 60 000, de la tige au pistil ont été cousues à la main et reproduisent parfaitement les couleurs des vrais, ce jardin d'un autre genre garnit un hangar de plus de 150 mètres de long sur 10 m de large! Le travail est assez impressionnant! Il y a aussi un très beau jardin botanique et un parc de roses avec plus de 200 espèces différentes cette fois-ci des vrais!!
L'après-midi je me perds dans les plantations de thés, je m'arrête et rencontre des petites mamies qui m'invitent à cueillir le thé avec elles. Je les aide pendant 1h30 à ramasser le thé avec des ciseaux géants. Les mamys sont toutes émues quand elles me donnent des conseils pour couper les tiges de thé, cela part souvent en éclats de rire! Elles sont toutes couvertes d'un châle pour se protéger du soleil, et moi je suis en train littéralement de cramer!! Je les abandonne à leurs tâches pour profiter de l'air de la moto et des paysages verdoyants. C'était vraiment une bonne expérience.

Le lendemain je me rends au parc national de NAGARHOLE, pour essayer d'y apercevoir un tigre, un éléphant, un cobra ou une panthère!!! Il y a 2 bonnes heures de route pour rejoindre ce parc. Je redescends de la montagne par des routes en épingle et la vue y est magnifique avec le soleil qui osse à peine à se lever, on peut voir tout en bas s'étendre la forêt du parc. C'est très tôt le matin et je suis le seul sur les routes, J'ai appris plus tard qu'il était interdit de rouler sur cette route qui traverse l'intérieur du parc avant 8h du matin. J'ai compris pourquoi ensuite car la faune y est beaucoup plus présente, donc sur le chemin pour aller au guichet du parc, je croise des singes qui se suspendent au-dessus de moi dans les arbres, je vois des paons qui déploient leurs queues dans un éventail de couleurs vives. Il y a des panneaux le long de la route qui t'indiquent de ne pas descendre des véhicules car il y a des tigres et des éléphants sauvages! Je vous rappelle qu'il est encore 6 h du mat et que le soleil ne donne pas encore toute sa pléinitude! À moto et sans protection, je ne fais pas trop le malin. Un peu plus loin je tombe nez à trompe avec un éléphant. Il n'est pas très grand, il se tient debout à côté d'un arbre. Sur le coup je pense qu'il est attaché à celui-ci. Je m'arrête à 10 mètres de lui, je prends des photos et redémare ma moto, je suis obligé passer sur la route et de passer tout près de lui quand soudain il commence à faire 4 pas rapides vers moi et balancer sa trompe, j'accélère à fond, puis ralentit car il ne me suit pas, je réalise alors que c'était un éléphant sauvage le premier que je vois!! je suis assez loin maintenant, je m'arrête, savoure ce moment avec cet animal dans son milieu naturel!!
Je croise ensuite des buffles, des cerfs jusqu'à ce que j'arrive au guichet du parc pour prendre un tour en minibus, comme tous les touristes, à l'intérieur du parc. Je suis dégouté de ce tour car tu ne vois rien à part des paons et des buffles à travers des vitres. J'ai observé plus de choses tout seul avec ma moto tôt le matin! Mon regret est de ne pas avoir vu un tigre!

Je reviens à Ooty, où je continus à visiter cette très belle région! Le lendemain, je pars pour l'État voisin, le Kerala!

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Posté par cyp_13

fin des iles... et direction le continent Indien!

Le 04/06/12, 11:24

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Tous mes problèmes de justice sont enfin réglés, mais je ne souhaite pas quitter les îles Andamans sans voir la partie Nord qui est l'endroit le moins touristique.
Je traverse toute l'île, pour ça il faut passer sur des territoires d'indigènes. Comme je vous avais dit dans les précédents articles, il y a des gens ici qui vivent encore comme à l'âge de pierre. Il n'y a qu'une seule route qui traverse leur région, 4 convois de bus et de voitures sont organisés par jour, escortés par la police pour éviter tout contact avec les Indigènes. Sur la route j'aperçois par deux fois ces petits bonhommes noirs, ils sont nus, juste un cache-sexe vient recouvrir leurs bijoux de famille. Ils sont assis sur un tronc d'arbre mort, dans leur main un arc ou une lance, même les Indiens qui sont avec moi dans le bus les regardent par la vitre comme des extraterrestres alors qu'ils vivent sur la même île. Bien sûr le cortège va trop vite pour prendre une photo ,de plus c'est interdit de les photographier. Mais je suis content d'avoir pu en apercevoir!!

J'arrive à Kalipur, où je trouve un camping qui propose des petites cabanes en feuilles de palmier. C'est tout-à-fait dans mon budget 200 roupies (3,20 euros) la nuit, J'ai le camping pour moi tout seul car c'est la basse saison, je suis au milieu des cocotiers alors parfois la nuit, des noix de coco tombent sur mon toit, j'entends l'océan derrière l'immense manguier, je suis peinard, personne pour me faire chier.

Je demande à un bateau de pêcheurs de m'emmener sur une île à 1 km du bord pour quelques roupies, soi-disant elle est paradisiaque... malheureusement je suis rattrapé par une averse de légende! Mais j'en ai profité pour faire du snorkelling (plongé avec masque et tuba)!

Le lendemain, je loue une moto, j'ai encore les stigmates de mon accident mais je reprends avec confiance et vigilance le guidon. Je vais visiter un volcan de boue, ils ne sont pas très grands (4 mètres) , le phénomène est assez marrant car l'effet du gaz qui s'échappe des entrailles de la terre forme des bulles de boue qui éclatent en haut du cratère et ensuite la boue dégouline le long du volcan formant un petit ruisseau de boue, la texture de la boue est très liquide, et d'après les locaux elle est très bonne pour la peau, mais la thalasso ne sera pas pour aujourd'hui...je retourne dans ma cabane, mais la malédiction de la moto est bien décidée à me suivre encore... J'ai pu expérimenter et j'ai enfin bien compris ce que voulait dire "un coup vache"... Je suis tranquillement sur ma moto en train de rouler quand je vois une vache attachée avec une corde à un piquet au bord de la route. Mais celle-ci a traversé la route et je vois la corde posée sur la route, j'ai le temps de freiner et de m'arrêter. Le "coup de vache" qu'elle me fait, pour rester polis, est que cette conne à la bonne idée de partir en courant dans le sens inverse que j'arrivais, alors la corde s'est tendue et c'est coincée entre le garde-boue avant et la roue. Sous la pression de la corde le garde-boue explose en morceaux. J'arrive avec mon avant-bras à éviter de me prendre la corde dans la gueule et je passe dessous, c'étais impossible pour moi de reculer avec la moto car c'est aller trop vite. Heureusement que j'étais arrêté car sinon j'aurai pris un bon coup de la corde à linge!

Le lendemain, j'engloutis comme chaque matin mon pancake à la banane saupoudré de copeaux de noix de coco et nappé de miel de la forêt mais attention pas n'importe lequel, celui où s’aventurer dans la jungle profonde et où il faut grimper très haut jusqu'à la cime des arbres au péril de sa vie... seul les très bons grimpeurs et ceux qui n'ont pas peur des piqûres ont accès à ce miel...(La technique est qu’ ils enfument l'essaim d'abeilles avec des branches en feu pour les faire fuir et ensuite ils récoltent le miel!), j'ai le privilège de gouter ce miel-là!! Un délice, certainement un des meilleurs avec celui que j'avais gouté en Bolivie! Bref j'ai cette vieille bouteille d'eau devant moi remplis de ce liquide doré que je peux verser sur mon pancake à ma discrétion et je complète ce petit déj avec une mangue tombée du manguier pendant la nuit! Je discute avec le cuistot, un jeune Népalais de 22 ans qui a quitté sa famille à l'âge de 15 ans pour venir travailler en Inde. Je ne m'étendrai pas sur son histoire mais elle est assez émouvante... Je lui demande alors s'il veut venir passer la journée avec moi sur la moto découvrir les environs? Il hésite car il doit demander la permission à son patron pour s'absenter la journée (il faut savoir qu'il n'a pas de jours de repos et travaille pour envoyer de l'argent à ses soeurs, car pendant ces trois dernières années il a perdu ses parents... et son rêve c'est de pouvoir un jour retourner au Népal pour pouvoir se recueillir sur leurs tombes). Je viens avec lui pour appuyer la négociation avec son patron, celui-ci accepte dificilement.

Nous voilà partis à moto, vous auriez vu la tête de ce môme!! Il était assis derrière moi les bras écartés et un sourire qui illuminé de joie son visage, comme-ci un vent de liberté soufflé sur lui, à ce moment-là, je ne lui ai pas dit mais il m'a transmis toute cette joie et surtout il m'a mis cette petite claque que tu reçois derrière la tête et qui te remet l'esprit à l'endroit, celle qui te fait prendre conscience du privilège de voyager que l'on a tendance parfois à oublier!
Après 1 heure 30 de moto à travers des routes et des chemins escarpés, ma roue s'enfonce dans le sable, on arrive sur une des plus belles plages de l'île, encore une , on fait la rencontre de pêcheurs qui lancent avec précision leurs filets entre les rochers pour attraper de petits poissons. Ils approchent le banc de poissons lentement comme des panthères, d'un tour de bras le fillet surgit, se déploie et emprisonne les poissons qui se débattent pour passer entre les mailles! Parfois il se peut que le pêcheur fasse une mauvaise rencontre et qu'il attrape un serpent de mer venimeux, alors il sort sa machette et assaine quelques coups pour éviter la morsure.
J'avais entendu la présence d'une grotte pas très loin de cette plage, je demande le chemin à un local qui se propose naturellement de nous y conduire. Car il faut passer au milieu de la jungle et les chemins ne sont pas facilement visibles! Avant de partir notre guide nous invite dans sa maison en terre séchée, la mamie est encore en train d'étaler la boue encore humide sur le sol, la vaisselle est posée sur une planche en bois, au fond de la pièce se trouve le lit, un tapis en paille, avec deux coussins, est posé au sol ( certainement là où dorment les enfants), je suis assis dehors sur un tronc d'arbre, son fils passe la tête par la porte pour essayer de m'entrevoir, il n'a jamais vu de blanc et à chaque fois que j'essaie de le regarder son petit corps noir et nu se fond dans l'ombre à l'intérieur de la maison. ils vivent encore de l'agriculture, nous buvons un thé et mangeons une mangue, avant d'emprunter le chemin qui nous mène à la grotte. On passe des ruisseaux en sautant de pierre en pierre, on est en plein milieu de la jungle, un serpent vert se défille devant nous, s'arrête, nous observe quelques instants et passe son chemin, c'était un serpent venimeux nous prévient notre ami. 1 heure 30 après on arrive aux grottes... Ces grottes sont gardées en permanence par des gardes nationaux. Ils surveillent à ce que des voleurs ne pénètrent pas à l'intérieur car il y a une espèce d'oiseaux qui vient faire leurs nids dans l'obscurité de la grotte. Et ces nids coûtent très cher car ils sont rares et sont faits à partir d'une résine spécial qui est utilisée pour guérir certaines maladies. Normalement, tu es obligé d'avoir un permis, pour pouvoir rentrer dans ces grottes, que les autorités te délivrent si tu es un scientifique, sans ce permis il est interdit d'y rentrer. Mais bon j'ai juste ma gueule pour essayer de gagner la confiance des gardes pour qu'ils me la fassent visiter. Le fait que je sois venu avec un local joué en ma faveur, après une petite négociation autour d'un thé le garde se laisse séduire, il enfreint la loi car je n'ai pas de permis. il me dit qu'il ne me montrera qu'une seule grotte sur les 22 existantes, nous voilà parti dans les entrailles, on descend par un passage très glissant, on est équipé de lampes, on se retrouve sous des milliers de chauves-souris qui grincent, volent autour de toi, parfois tu sens qu'elles effleurent tes cheveux mais leur radar est tellement puissant que jamais elles ne te touchent!!! Il y a facilement une dizaine de ces créatures qui sont constamment autour de toi! L'expérience est assez impressionnante, on arrive jusqu'aux nids, les nids en résine fabriqués par ces petits oiseaux qui ressemblent à des hirondelles sont accrochés à la paroi de la grotte, les oiseaux sont en train de couver ils ne semblent pas être perturbés par notre présence.
Aussitôt ressorti de la grotte, je m'empresse de demander au garde d'aller voir une autre grotte, d'un air désabusé comme si je poussais le bouchon trop loin il accepte encore.
Mais cette fois-ci ce n'est pas la même histoire il faut se faufiler sur 2,3 mètres dans un trou en forme de tunnel qui fait exactement ma corpulence...c'est-à-dire qu'une fille avec de beaux poumons resterait coincée. Je suis obligé d'allonger mes bras au-dessus de ma tête et de me tortiller pour gagner chaque milimètre, cela a été les 3-4 minutes les plus longues de ma vie je dois avouer que c'est très angoissant car quand tu respires tu sens l'air frapper la paroi qui colle ton nez, mon coeur battait tellement fort que je l'entendais résonnais, tu te sens vraiment à l'étroit et tu dois maitriser ton cerveau pour ne pas tomber dans la paranoia ou l'angoisse qui te ferait paniquer et perdre tes moyens!! Mais passer cette épreuve tu peux enfin te mettre debout et admirer l'immensité de la caverne à l'aide de ta lampe! c'est vraiment magnifique, on dirait que je suis à l'intérieur d'une cathédrale, il y a beaucoup plus de chauves-souris que dans la première grotte, le garde me dit de ne pas les éclairer, mais je ne peux pas résister de voir le spectacle qui se passe au-dessus de moi, j'éclaire le plafond et j'ai compris après coup pourquoi il ne fallait pas les éclairer car elles se sont toutes mises à me chier dessus! J'étais couvert de merde, de pisse de chauves-souris, en plus mélangé avec ma sueur je ne vous raconte pas la gueule de mon t-shirt à la sortie! J'ai dû m'en débarrasser à contre coeur! nous regagnons la sorti par le même trou mais cette fois-ci je négocie le passage avec plus d'aisance! Mais putain que c'était bon de revoir la lumière du jour...
Sur la route du retour, le Népalais se confie à moi et me dit qu'il me considère comme son meilleur ami car il n'a jamais passé une journée comme ça: faire de la moto en regardant les paysages magnifiques défilés, voir une belle plage, regarder les pêcheurs, aller explorer des grottes et être invité chez des locaux. Il vient de me mettre la deuxième claque de la journée, lui qui a quitté sa famille très jeune et qui travaille tous les jours dur pour subvenir aux besoins de sa famille, il rencontre souvent des touristes mais qui ne lui prêtent même pas attention, trop occupés à rester entre amis. Le fait que je voyage seul et que je suis le seul touriste dans le camping, tous les soirs je m'incrustais dans sa cuisine et je préparais avec lui mon repas. Ce qui a suffi pour que je devienne son seul ami! Mais sa journée de rêve n'était pas encore terminée... je l’ai emmenai avec moi faire du snorkelling!! il habitait depuis 4 ans à côté d'un super spot de plonger mais jamais il n’eût le courage de demander à un touriste de venir avec eux. Il n'a pas eu besoin de me demander que je lui donne un masque et un tuba pour qu'il m'accompagne. Il y a une petite île en face de la plage que l'on a rejointe à la nage, il avait peur et sa technique de nage ne lui permettait pas d'aller à plus de 1 mètre sous l'eau, alors il me regardait descendre parfois à plus de 10 mètres pour aller danser avec des bancs de milliers de poissons, je nageais au milieu des ces poissons aux reflets argentés, tandis que d'autres espèces colorées les fonds, on a vu des coraux encore vivant, on a vu des poissons énormes les mêmes que parfois il cuisine pour les touristes!! on a vu des centaines de serpents qui sortaient leurs têtes du sable et la rentrai aux grès des courants tels des serpents charmeurs, la nuit tombait et la mer commençait à s'agiter, il était temps de rentrer!

Il est temps pour moi de reprendre la route, en cadeau d'adieu il m'offre la moitié d'une bouteille de 500 ml de miel de la jungle! Pour ma part il me reste deux jours avant de reprendre mon avion et quitter pour de bon les îles Andamans, après un passage éclair à Port Blair la ville que je connais sur le bout de mes doigts. Je m'envole pour le continent Indien, direction Mysore pour ses parfums, ses encens et son célèbre palais du Maharaja!!

Voir les photos : Inde - Iles Andamans ]

Posté par cyp_13

Du paradis à l'enfer...

Le 19/05/12, 13:31

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Comme je vous le disais dans l'article précédent, je ne m'ennuie pas sur cette île... Mais tout commença un soir... Je prends ma moto pour faire une course au village de Hut Bay à 7 km de ma hutte en Bambou. Au moment de redémarrer, je suis accosté par un monsieur complètement ivre qui me demande de le ramener chez lui, dans ma direction. Vu l'état du type je lui dis non car qu'il est trop défoncé!! Mais il n'a que faire de mes paroles et commence à monter sur la moto. Vu l'accueil positif que j'ai reçu de tous les habitants de l'île, je cède et nous voilà partis tous les deux sur la moto.

La nuit est déjà tombée, les routes sur ces îles sont étroites et jonchés de creuvasses, il n'y a pas d'éclairage public, des vaches, des chèvres, dorment sur ou au bord de la route, des chiens traversent sans arrêt, des gens marchent sur le bord de la chausser et pour finir tu prends des moustiques plein les yeux. Au bout de 6 km une voiture arrive en face de moi, je ralentis et passe sur le côté de la voiture, je suis ébloui par les phares de la voiture et je décide de me rabattre au centre de la route car il y a toujours des animaux qui trainent et là c'est le drame... Soudainement, je percute un cycliste, je n'ai pas pu l'éviter, je ne l'ai pas vu, mon guidon croise le fer avec le sien et tous les trois nous tombons. Le cycliste est arrivé légèrement sur le côté, moi encore éblouis par la voiture précédente et le vélo n'ayant pas de lumière la chute est inévitable. Je glisse sur la route avec la moto sur 1 mètre 50, je me lève aussitôt et me retourne... et là je vois les deux gars au sol. Un ne bouge plus et l'autre est en train de suffoquer. Je pousse un cri et balance mon casque, Je crois que c'est un cauchemar et que je vais me réveiller mais j'entends toujours le bruit de cet homme qui s'étouffe, je cours vers lui, me penche au-dessus de lui, il est en train d'avaler sa langue, il y a du sang partout, je réussis à passer mes doigts dans sa bouche car il a les dents du bas cassées, je couche le monsieur sur le côté dans une position de sécurité comme on m'avait appris à l'examen de secouriste, il recrachait du sang, je ne vois pas bien car il fait nuit et on est au milieu de nulle part, à ce moment-là l'autre personne que je transportais sur la moto reprend ses esprits, je le tire sur le bord de la route pour ne pas créer un sur-accident. Tout se passe très vite.

Je me retrouve avec ces deux victimes sur les bras, je décide de prendre la moto et d'aller chercher de l'aide à un shop qui se trouve à 400 mètres, mais quand j'arrive, les personnes sur place ne comprennent pas ou ne veulent pas se déplacer pour m'aider( J'ai appris plus tard que les Indiens portent rarement secours quand il y a un accident pour ne pas être impliqué dedans et ne pas avoir affaire avec la police) donc je reviens vers les victimes pour en porter une à l'hôpital et prévenir en même temps une ambulance, je charge sur la moto celui que je transportais, il est ouvert au front et le sang coule à flots sur son visage, il monte derrière moi. Au moment de l'accident, j'étais torse nu donc à chaque fois qu'il respirait, il me projetait du sang dans le dos et sur la nuque, mon short est imbibé de sang, c'est un truc de fou. j'arrive à l'hôpital je demande une ambulance en urgence pour chercher l'autre victime, on part sur la route avec l'ambulance, mais on ne retrouve pas l'autre victime, j'espère à ce moment-là qu'une personne la récuperer.
On revient à l'hospital, l'autre victime est bien là, il y a aussi la police et au moins une trentaine de curieux... Le flic s'approche vers moi et me demande si c'est moi qui suis impliqué dans l'accident? je lui réponds oui. Il me répond sèchement et furieusement "- il ne te reste plus qu'à prier pour qu'une de ces deux personnes ne meurt pas car en Inde, c'est 7 ans de prison même si tu n'as pas fait exprès!!" je me dis que ce n'est pas possible ce qu'il m’arrive, je rentre dans la salle où sont installés les blessés, je n'ai jamais vu autant de sang même pas dans un film, les deux matelas étaient immaculés de sang et le sol recouvert, j'ai encore l'odeur qui me revient, c'était affreux!! Pendant que les infirmières s'affairent à recoudre les victimes, je suis dehors sur un banc avec Emilie et un Australien de la guest house qui m'ont rejoint. Bilan des dégats: Le cycliste à la machoire cassée, la lèvre inférieure avec les 4 dents du bas explosées, et l'autre est ouvert sur le front et l'arrière du crâne sur 5 et 4 cms, il a aussi une couille ouverte car au moment de l'accident il avait mis sa bouteille de Whisky dans son pantalon, heureusement que la bouteille n'a pas explosé il aurait pu s'ouvrir plus. Moi, j'ai des égratignures bénignes à la main et au genou gauche et au coude droit. La police vient vers moi et m'anonce que le cycliste est lui aussi vraiment bourré, ce qui peut penser qu'il ne maitrisait pas son vélo car j'avais les lumières sur la moto, et ce qui peut expliquer la gravité de leurs blessures car ils ont du tomber inconsciemment sous l'effet de l'alcool, alors que moi je n'ai presque rien. Mais bon cela ne résout pas le problème, je n'ai pas envie de devenir un meurtrier, en plus ce centre médical est très mal équipé, les infirmières me disent que les deux doivent être héliportés le lendemain sur Port Blair, la plus grande ville des îles. En attendant ils vont devoir passer la nuit avec le minimum de soins. La police me donne rendez-vous le lendemain 9H pour faire la procédure...

Je rentre couvert de sang, prends une douche et ne ferme pas l'oeil de la nuit. J'ai sans arrêt cette image au moment du choc qui me revient comme un flash et une autre image quand ils sont tous les deux à l'hôpital. C'est vraiment horrible, j'ai un sentiment de culpabilité énorme, mais surtout je prie comme l'a dit le policier pour qu'ils restent en vie!

Le lendemain je me rends au poste de police, les flics ont l'air plus détendus que la veille, car entre-temps ils se sont rendus sur les lieux de l'accident et ont vu l'endroit du choc au milieu de la route. La veille, ils me soupçonnaient de rouler trop vite, mais ils ont constaté le peu de blessures que j'ai et sur la moto seulement le rétroviseur et le clignotant avant sont cassés. Le vélo du cycliste n'a rien pas de roue voilée ou quoique se soit. Je suis placé en garde à vue, toute la journée, je n'ai pas de menotte au poignet( de toute façon ils n’en ont pas, les menottes sont des cordes que je vois pendu sur un clou) mais un garde reste toujours à mes côtés. Il nous faut la journée complète pour remplir toutes les démarches administratives, c'est très stressant car ils parlent tous Shingali et ne parlent pas très bien l'anglais. L'hélicoptère vient ramasser les victimes juste à côté du poste de police, au moment où l'hélicoptère décolle, je fais un dernier signe en croisant les doigts en direction des victimes. Les policiers me portent à manger et à boire, ils sont aux petits soins avec moi et comprennent ma peine et ma situation. Ils comprennent bien que c'est de la malchance et que c'est un accident. Les policiers connaissent les gens que j'ai blessés et apparemment ce sont des gens qui sont alcooliques et qui se mettent la mine tous les jours. Ces locaux ne sont pas très bien vus sur l´île mais cela n'enlève en rien ma peine que j'ai pour eux. En fin d'après-midi les policiers me disent qu'ils doivent me transférer à Port Blair pour être jugé en comparution immédiate le lendemain. Ils gardent avec eux tous mes papiers personnels comme le passeport, permis de conduire et permis de l'île. À ce moment-là je me rends compte que la liberté n'a qu'un prix celui du passeport. La police me dit de ne pas stresser, il faut juste que j'explique au juge ce qui s'est passé et je serai relaché dans la journée. Un des officiers me donne le numéro de son oncle qui est avocat à Port Blair.
Je suis escorté par deux policiers, on prend un bateau qui fera la traversée durant toute la nuit pour arriver le lendemain matin à Port Blair, au moment de monter dans le bateau tous les yeux sont rivés vers moi car la nouvelle à vite circuler sur cette île, seul truc positif, la police me paye mon billet, la nourriture et le ptit déj.

On arrive au tribunal, je rencontre mon avocat, la police explique les faits à l'avocat, je tente d'expliquer exactement comment l'accident est arrivé mais l'avocat me coupe aussi net et me dit: "- Ce n'est pas le moment de m'expliquer comment cela c'est passé car là on va passer devant le juge pour savoir si tu vas être libéré ou rester en garde à vue( c'est-à-dire en prison) jusqu'au procès final car une des victimes n'est pas dans un très bon état!!" Il faut que vous sachiez qu'ils parlent très mal anglais avec un accent à vouloir se pendre, et en plus ils emploient un vocabulaire juridique qui est nouveau pour moi. Heureusement, j'avais un mini dictionnaire pour comprendre un peu. À ce moment-là je me dis, que la vie m'a balancé cette épreuve sur mon chemin, une épreuve difficile car je ne suis pas dans mon pays et surtout personne ne me connaît et je suis seul contre tous. Au lieu de m'apitoyer sur mon sort, il vient en moi une énergie pour m'en sortir, je suis confiant et sais qu'il faut que je compte que sur moi.
Au tribunal, tu n'as pas une seconde d'intimité même quand je parle à mon avocat il y a toujours 5-6 personnes qui viennent s'incruster à la discussion. Je découvre une autre facette de la culture Indienne, "la curiosité", ils viennent me voir pour savoir ce que je fais ici...d'habitude je réponds aux sollicitations des locaux mais là ce n'est pas le moment!
Je suis appelé à rentrer dans la salle d'audience, je suis placé dans le box des accusés tout au fond de la salle, le mobilier est vieux, les tables sont usées aux endroits où les avocats s'appuient pour poser leurs coudes, les chaises en paille sont trouées, la poussière a investi les lieux, les vitres n'ont pas été netoyées depuis des lustres, la lumière peine à traverser la crasse. Le juge entre, tout le monde se lève, il s'assoie et c'est à peine s'il me regarde. Une tonne de dossiers croulent sous ses pieds. Mon dossier est appelé, mon avocat demande que je sois mis en liberté conditionnelle et non en prison le temps du jugement final... Un long moment d'attente, je vois mon avocat chercher un article dans le livre du code juridique. Je ne comprends rien à je qu'il se passe car ils parlent dans leur langue... ensuite le juge se prononce, mon avocat quitte la salle et me lance un regard, limite, de détresse; Il me dit de rester dans le box et qu'il revient. Je ne comprends rien à ce qu'il se passe, je ne sais pas si je vais aller en prison ou pas. Il faut savoir qu'il est très difficile de percevoir les sentiments d'un Indien, par exemple pour valider une chose ou pour dire "ok" ils penchent la tête de gauche à droite, ce qui pour nous européen pourrait signifier un "peu être"ou "je ne suis pas sûre". Ils ont un code du language des signes et des expressions faciales différents des nôtres, donc je ne sais pas du tout ce qui se goupille. Mon avocat revient et m'annonce que je suis placé en liberté conditionnelle, grâce à mon comportement le jour de l'accident où j'ai porté secours aux victimes, le juge décide de me relacher de ma garde à vue!!! La condition est que je dois rester uniquement dans la ville de Port Blair et que je dois rentrer à mon hôtel avant le coucher de soleil( 17H30).Le souci c'est que le juge à reporter le jugement final au 8 Août; et mon visa Indien expire en Juillet donc maintenant commence une bataille juridique pour que je ne reste pas plus 4 mois sur cette île à attendre mon jugement!

Le lendemain mon avocat m'apprend que les deux victimes sont hors d'état de danger! C'est un grand soulagement pour moi car j'évite la prison et surtout je suis rassuré pour les victimes!! Des dossiers comme celui-là sont traités dans un délai compris entre 4 et 5 mois au minimum, mon avocat me conseille de plaider coupable dans l'affaire, je n'accepte pas d'endosser la totale responsabilité dans cet accident, mais mon avocat me prévient que si je veux contester cela augmenterait à 1 an le délai. Il me dit que je ne risque pas la prison, juste une ammende. Je n'ai pas le choix si je ne veux pas perdre mon temps, je dois accepter ma part de culpabilité même si le cycliste était bourré au milieu de la route et que je ne l'ai pas vu arriver sur le côté!
On va essayer de tout faire pour ramener le plus tôt possible la date du jugement final pour que je ne reste pas 5 mois enfermés dans cette ville! De plus le temps presse car mon avocat me dit que le tribunal sera en vacances pendant tout le mois de Mai. Donc il nous reste 20 jours avant le mois de Mai pour réussir à clore mon dossier. Pour cela il faut aussi attendre que les deux victimes sortent de l'hôpital pour avoir le rapport médical final et le joindre à mon dossier. Mon avocat est assez pessimiste à l'idée que l'on arrive à clore le dossier ce mois-ci.

À ce moment-là je sais que tout repose sur ma détermination à vouloir faire avancer les choses... Je sais qu'il faut que j'attire la sympathie de tous, donc je vais voir le capitaine de police et lui explique mon cas et qu'il faut qu'il rédige mon dossier le plus rapidement possible en même temps j'en profite pour négocier avec lui pour qu'il me donne la permission de sortir après le coucher de soleil; au final il me donne une permission jusqu'à 22H à la seule condition que j'appelle la police pour leur dire où je me trouve ( restaurant, internet café...)!! Ensuite je vais voir le chef de l'immigration pour qu'il fasse pression car mon visa va arriver à expiration, de son côté mon avocat contacte son neveu de la police de Hut Bay, l'île où a eu lieu l'accident, il lui demande de tout mettre en oeuvre pour rédiger le dossier rapidement. En l'espace de 2-3 jours j'arrive à avoir le numéro de tout le monde, à gagner leur sympathie, de plus à force de me rendre tous les jours au tribunal, je connais tous les gens qui y travaillent, tous les avocats, secrétaires et quand je suis dans la rue ils s'arrêtent pour me saluer et me dire de ne pas m'inquiéter.
Mon avocat me dit que tout le monde travaille pour régler le dossier au plus vite mais cela va être difficile. Maintenant il ne me reste plus qu'à attendre que les victimes sortent de l'hôpital... J'ai demandé à mon avocat d'aller leur rendre visite de ma part.

Donc pendant 20 jours, à part m'occuper de la partie juridique (rendez-vous avec mon avocat, aller voir les gens, longues heures d'attente au tribunal). Je sais que le nerf de la guerre ce sont les victimes comme me l'a dit mon ami Hervé, un Basque avec qui j'ai voyagé en Amérique latine. Hervé ne connaît aucune personne de mon entourage. C'est la seule personne à qui j'ai parlé de cet accident car je ne voulais pas inquiéter ma famille et mes amis. La ville de Port Blair n'est pas vraiment accueillante et pas touristique, je me retrouve seul, mais j'arrive à m'occuper... je vais courir au stade, je joue au foot avec des jeunes, je lis beaucoup, je me suis mis à boire que de l'eau et manger beaucoup de fruits( mangues, raisins, grenades, bananes, pommes, ananas). Je me retrouve avec moi-même, c'est l'occasion pour moi de prendre mon temps et de réfléchir, je fais des exercices de respiration, je rencontre des Indiens qui m'invitent à un mariage, cette expérience est en train de me rendre plus fort, je gagne de la confiance, de la maturité, je positive et je sais que je vais me sortir de cette situation rapidement. Je ne suis pas hindou mais tous les soirs je porte un collier de fleurs au temple en pensant aux victimes et en leur souhaitant un bon rétablissement.
Mon voyage prend soudainement un coup d'arrêt physiquement, mais continu dans ma tête... je sais que c'est une épreuve de la vie et qu'il y en aura d'autres, je garde la tête haute et continue d'avancer. On m'enlève ma liberté, celle de voyager, mais je suis en train d'accumuler beaucoup d'énergies pour ensuite reprendre encore mieux la route. De cette expérience qui est à la base négative , je suis en train de la tourner de façons positive pour que je puisse m'en servir d'expérience enrichissante!

Un matin, le téléphone me réveille et mon avocat m'annonce que la dernière victime vient de quitter l'hôpital, ce qui va permettre de rédiger le dossier médical et d'accélérer les choses, peut-être que mes actions au temple hindou ont forcé les choses... mais il ne me reste plus que 4 jours avant la fermeture du tribunal (inclus dans ces 4 jours deux jours fériés samedi et dimanche) ce qui nous laisse une courte marge de manoeuvre. Le samedi mon avocat me prévient que toutes les instances mettent en oeuvre pour avoir de la part du tribunal une audience de jugement le lundi 30 avril, c'est-à-dire le dernier jour avant la fermeture du tribunal! Le lundi, mon avocat me convoque au tribunal pour m'annoncer que je vais pouvoir être jugé!!

Quand je rentre dans la salle d'audience, le juge est différent, c'est une femme beaucoup plus souriante que celui que j'avais eu à faire. Je plaide coupable comme me l'a conseillé mon avocat, je suis condamné à payer une amende au tribunal et une heure après on me remet mon passeport et mes papiers personnels. Quand je sors de la salle, je resens une montée de bonheur, j'ai envie de crier de joie, je n'ai jamais douté, je pense à tous ces jours (20 jours) où je me suis battus pour retrouver ma liberté! Je vois de nouveau s'ouvrir devant moi le chemin du voyage, je me sens libre plus que jamais, j'ai aussi une pensée aux victimes. Avant de partir, je remercie mon avocat et tous les intervenants dans le dossier pour avoir travaillé le plus vite possible! J'appelle par téléphone le flic, celui que j'appelais tous les soirs et qui venait à mon hôtel pour surveiller que j'étais bien rentré avec qui aussi je buvais de temps en temps un thé. Je lui annonce que je suis libre, il ne me croit pas car jamais en Inde il a vu un dossier se régler aussi vite!!
À force de persevérence, de volonté, de communication, de confiance, de persuation, je retrouve enfin ma liberté en peu de temps (20jours).

Pour ne pas finir sur une mauvaise impression des îles Andamans, je décide de partir visiter le nord de l'île, après que le chef de l'immigration me prolonge gracieusement mon permis pour 10 jours de plus!!

Le voyage continu... à bientôt pour de nouveaux récits!!

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Posté par cyp_13

Les iles Andamans...

Le 09/05/12, 17:19

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Après une escale d'une nuit à Chennai où j'ai rapidement eu un aperçu du chaos que peut donner une grosse ville Indienne. Je redécolle le lendemain pour les îles Andamans. Les îles Andamans sont un véritable paradis sur terre encore préservées du tourisme de masse. Il n'y a pas d'aéroport international donc tu es obligé de passer par l'Inde et d'avoir un visa indien pour pouvoir te rendre sur ce paradis. Elles se sont ouvertes au tourisme il n'y a même pas 10 ans!! Les autorités continuent à préserver ce terrictoire car il y a encore des tribus qui vivent comme à l'âge de pierre, ils s'appellent entre autres les Onges, les Sentineleses, les Jarawas pour les plus connus...!! Ils vivent de la pêche, de la chasse et de la cueillette!! Ils sont pour la plupart très noirs de peau et très petit, ils sont nus, juste un accessoire vient cacher le sexe... Donc il est interdit de rentrer en contact avec ces tribus pour ne pas leur transmettre de maladies ou encore respecter leur mode de vie et leurs traditions. La police patrouille et surveille les eaux des îles et les frontières des territoires de ces hommes pour que personne n’approche les tribus!! Par le passé, ces tribus se montraient très hostiles à la vue d'étranger et n’hésitaient pas à les tuer avec leurs flèches!!

Donc j'atéris à Port Blair en compagnie d'Emilie une Française que j'ai rencontrée à l'aéroport! Tu as besoin d'un permis que les autorités te délivrent en arrivant, ce permis te donne le droit de rester un mois sur les îles. À Port Blair, il n'y a rien d'intérresant pour un touriste, c'est juste une ville avec un bazar, internet et un musée d'anthropologie que l'on est allé visiter. On ne perd pas une seconde pour réserver un billet de bateau pour Havelock island. Cette île est réputée pour la plonger et ses plages paradisiaques... Inutile de chercher de grands hôtels luxueux, il n'y en a pas!! Les logements sont de petites cabanes en bambou et feuille de palmier, tu peux en trouver des plus grandes et plus améliorées mais toujours dans le style Robinson et Crusoé et 100% écolo!!
Avec Émilie, on choisit la moins chère et la plus rustique mais celle qui te permet de vivre ce vieux rêve de gosse qui était de dormir dans une cabane sur une île au bord de l'eau. La cabane est située au milieu des cocotiers, elle fait 6 m², elle est tellement petite que tu ne peux pas te mettre debout, le sol et les murs sont en bambou et le toit en feuilles de palmier, à l'intérieur il y a une moustiquaire qui est suspendue au-dessus du matelas et à l'extérieur des coquillages viennent décorer notre devanture. D'après un autre touriste, des serpents s'invitent à l'improviste de temps en temps dans ce type de cabane... bref on verra bien!!
Le soir, 20 mètres nous suffit à faire pour tremper notre cul dans une eau émeraude à 31-32 degrés, cela ne rafraichissait pas, je ne me suis jamais baigné dans un océan aussi chaud, d'ailleurs cela pose un problème énorme car à cause du réchauffement de l'océan les coraux sont mort!! Mais que c'est bon un bain de nuit avec les étoiles et la lune comme lumières. On pouvait voir aussi flotter dans l'eau un genre de ver minuscule qui était jaune fluoreçant, il répandait derrière lui un liquide de la même couleur, c'était magnifique et quand j'approchais ma main il s'éteignait.

Un soir, en marchant pour trouver un truc à manger, nous sommes attirés avec Émilie par la musique qui provient d'une maison, on s'approche et rapidement on est invité à venir s'assoir avec les locaux pour partager ce moment. On est assis sur un tapis en face d'une pièce, enfumé par l'encens, entièrement dédiée à Shiva. Les locaux sont 6 musiciens, ils jouent avec un tam-tam, un petit piano à vent, des maracas, des timbales, un tambour et un autre instrument en cuivre. Une des femmes nous sert des fruits et des légumes coupaient en morceaux. Un monsieur se lève et nous dessine avec de la peinture un point sur notre front. Leurs chants sont certainement religieux mais en fermant les yeux, ils arrivent à te transporter avec eux. À tous ces sons s'ajoutent les habits de ces personnes, le contexte qui rend l'ambiance surréaliste et pleine d'énergie!! Au moment de partir, ils nous lancent une invitation pour le lendemain...

Avec Émilie, On rencontre Nicolas un Taiwanais qui parle français et qui est venu passer quelques jours sur l'île avec des 2 amis. Ils ont loué un bateau privé pour aller sur la plage d'Éléphant beach. Ils nous proposent gentilement de venir avec eux gratuitement! Ce sont des plages de sable blanc bordées de cocotier. On a fait du snorkeling (plonger avec masque et tuba), pour moi qui suis plongeur je suis resté un peu sur ma faim mais j'ai passé un bon moment avec ces Taiwanais qui ne manquaient pas d'humour!

Le soir nous retournons voir nos amis hindous pour une autre cérémonie, mais cette fois-ci cela se passe chez une autre personne, dans le même style qu'hier mais la pièce est plus confinée, éclairée par des bougies ce qui donne au spectacle encore plus de magie. À la fin, nous saluons les musiciens et nous rentrons à notre cabane! Au retour sur le camp, nous sommes une dizaine de backpackers assis autour d'une table, les cocotiers nous entourent, on boit, on rit, et on chantent... Il y a un chanteur-guitariste suédois avec une barbe énorme qui vient juste d'écrire une chanson. Alors dans un élan commun on décide de lui trouver une mélodie!! Je vais chercher mon harmonica et mes oeufs (genre de maracas mais qui ressemble à des oeufs!!) et en l'espace de quelques secondes tout le monde se munit d'un instrument, pour l'un c'est une guitare, l'autre un cul de bouteille avec un couteau, un autre un tam-tam et une fille nous prête sa voix fine et juste. Sous les ordres et les conseils de notre chef d'orchestre suédois, on joue au rythme qu'il nous demande. Au bout d'une bonne heure de mise au point, le suédois nous sort son ordi et son micro... nous voilà enfin prêt pour l'enregistrement!! C'est un superbe moment partager entre routard et franchement le résultat de la musique est surprenant! Je voyage aussi pour vivre des moments de partage et bonheur comme celui-là, je crois que la musique est l'une des rares choses qui fédèrent tous les hommes.

Le lendemain, nous profitons de cette dernière journée sur Havelock pour faire une balade en scooter puis en fin d'après-midi nous revenons en bateau à Port Blair, la ville principale des îles. On passe une nuit à Port Blair, puis le lendemain matin on prend un bateau qui amarrera sur Little Andaman. C'est l'île située la plus au Sud, il faut 8 heures de navigation mais c'est aussi un endroit qui n'est pas touristique, c'est donc une des raisons qui m'ont attiré à venir ici.
On est logé dans une petite hutte en Bambou, l'océan est à 40 mètres derrière la route et quelques cocotiers. On rencontre par hasard un couple de canadiens avec qui Émilie avait voyagé auparavant sur le continent Indien. Ils nous font découvrir une petite cascade où l'on passe un petit moment à prendre des photos. Le lendemain on loue une moto pour visiter un peu plus en profondeur cette île. Et quelle bonne idée qu'on a eue!!! car on a rencontré des gens magnifiques, les locaux nous saluent à chaque fois que l'on passe, les enfants éclatent de rire quand ils nous voient. On emprunte des petits chemins perdus dans la jungle, ces chemins nous font découvrir l'intérieur des terres avec ses étangs où quelques pêcheurs lancent leurs lignes.
En route on croisse des gamins qui jouent au cricket dans un pré. Je m'avance et leur demande si je peux battre quelques balles avec eux?! les enfants sont fous de joie. Je réussis quelques bons coups qui les épatent et d'autres où je me chie complètement, du coup ils se fendent la gueule et n'hésitent pas à se moquer!! À la fin on fait une photo de toute la team. Entre-temps Émilie a sympathisé avec une femme qui nous invite pour le lendemain à manger chez elle! On repart pour notre lodge où nous attend notre cuistot Raja. Pendant 3-4 jours Raja nous préparait des petits plats, à chaque fois différents, il nous cuisine du poisson fraichement pêché, du crabe en sauce attrapés dans la nuit, ou encore des légumes assaisonnés d'épices de l'Inde avec du riz ,des noodles... et sans oublier notre pancake du matin saupoudrer de noix de coco et recouvert du miel de la jungle.

Le lendemain, on reprend la route à moto, on n'hésite pas à faire des stops sur les plages très sauvages, les lianes rampent au sol, sortent de la jungle avec leurs racines feuillues, les troncs d'arbre viennent s'échouer et sécher sous le soleil de plomb et c'est à marée haute que les cocotiers et la jungle embrassent l'océan. Les plages sont désertiques, tu as vraiment l'impression d'être seul au monde, parfois 2 ou 3 gamins courent sur le sable et viennent troubler cette vision!... On retourne chez la dame qui nous avait invités la veille!! Comme prévu, elle nous sert un bon plat de riz que l'on mange avec plusieurs sauces dont une avec du citron confit!! En dessert?Une mangue très sucrée eh oui les mangues n'ont rien à voir avec celle qu'on vend en France!! On est très bien reçu, sa fille de 8 ans nous propose une démonstration de danse avec la maman qui l'accompagne au chant! On savoure ce moment avec les locaux qui sont toujours des moments uniques et délicieux!!

Sur Little Andamans, il y a aussi un spot de surf incroyable qui est encore préservé du monde. Pas beaucoup de surfeurs connaissent cet endroit et surtout il est difficile d'accès. Sur l'île, il y a qu'un surfeur local "Muthu", c'est lui qui peut te louer aussi les planches de surf. Et ce jour-là, il a besoin de mannequin pour faire des photos pour sa brochure promotionnelle de son surf shop. Et voilà il ne pouvait pas mieux tomber... Bon la rémunération n'a rien à voir avec ce que je pouvais toucher sur Paris en faisant des photos, mais au moins j'ai réussi à ce que Muthu me fasse la location de la planche gratuite en échange de 3-4 photos en train de faire le beau sur une planche de surf!! Après ce shooting exotique, je suis passé aux choses sérieuses, j'ai enfourché la bécane et avec d'autres surfeurs, on est parti sur LE spot! Pour y arriver il faut passer à moto dans la forêt par un petit chemin défoncé qui te mène à la plage. Encore une plage magnifique... La vague est une gauche (vague qui part sur la gauche), une des vagues les plus belles et les plus facile que j'ai surfé. C'est un vrai régal, parfois tu peux surfer pendant 20 secondes la vague (20 secondes c'est beaucoup en surf), mais ce qui rajoute du piment c'est de savoir qu'il y a des crocodiles de mer qui ne sont pas très loin. Un des surfeurs en a aperçu dans la rivière juste à côté... sans oublier les requins!!!! Mais bon avec la clarté de l'eau tu auras peut-être la chance de les voir arriver de loin!!! Donc Voilà, c'est ce qui s'appelle se l'a coulé douce sous les cocotiers!!!!!

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Posté par cyp_13

Des collines verdoyantes à l'océan Indien...

Le 29/04/12, 10:01

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De retour à Kandy, je suis invité à dormir chez Senana. Sa maison est en construction depuis des années, il y a seulement les murs, la toiture, il n'y a aucun sol, aucune fenêtre, pas d'électricité et aucun crépis. Sa soeur et son père dorment à côté dans une maison provisoire en tôle où ils s'en servent aussi comme cuisine, salle à manger et salle de bain. Ils attendent d'avoir plus d'argent pour terminer la nouvelle maison. Il a bâti sa maison dans les hauteurs à la limite de la forêt ce qui donne une vue imprenable sur la vallée. Je dors dans la pièce qui sera plus tard les toiletes et la douche. Il m'installe un tapis en paille au sol qui me servira de matelas. En guise de porte, il m'étend un morceau de tissu pour que la lumière du soleil ne me réveille pas...
Le matin j'aime rester assis sur le balcon car je domine toutes les maisons en contrebas et je peux assister aux opérations commando menées par les singes. En effet, tu les entends à travers les feuillages descendre depuis la forêt, Ils arrivent en bande, entre 6 à 10 singes, ils sont là pour dévaliser nourritures ou objets qui leur plaisent! Avec une agilité déconcertante, tu les vois investir les lieux par les toits, ils descendent par les tuyaux des gouttières, ils entrent dans les maisons et volent fruits ou n'importe quel objet qu'ils trouvent, tu les vois ensuite courir sur les toits, sauter, fêter leur casse, ils partent en ce balançant sur les fils électriques, bondissent sur les murs. Mais avant le dernier saut dans les arbres de la forêt ils n'oublient pas de narguer le chien qui au sol reste impuissant malgré ses aboiements. Maintenant, Je les entends se battre dans la forêt pour se partager le butin... Senana me raconte qu'une fois, les singes lui avaient volé son miroir et des t-shirts...mais comme la plupart des gens ici sont Bouddhisme ou Hindouisme, ils ne se permettent pas de les chasser.

L'après-midi, je décide avec Senana de faire le pèlerinage sur le mont "Adam Peak" (2243 mètres), après 6 heures de bus, nous arrivons au village en bas de la colline. Adam Peak est partagé par plusieurs légendes et croyances. Au sommet, il y a dans un rocher où est représentée une forme de pied. Pour certain Adam peak a été le premier lieu où Adam a posé son pied quand il est descendu du paradis sur la terre. Il y a une autre croyance, le Sri Pada, c'est l'empreinte de pas que laissa bouddha au sommet lorsque celui-ci rejoint le paradis. D'autres croivent que c'est l'empreinte laissé par St Thomas, le premier apôtre d'Inde, ou encore celle de Shiva! Bref, depuis plus de 1000 ans des pèlerins marchent, chaque jour entre Décembre et Mai, jusqu'au sommet et font d'Adam's Peak le lieu de pèlerinage le plus célèbre du Sri Lanka. On commence l'ascension vers 18h30, la nuit est déja tombée... il ne nous reste plus qu'à monter les 5000 marches qui nous séparent du rocher sacré. Le pèlerinage se fait la nuit ou le matin très tôt car la chaleur est écrasante pendant la journée. Tout au long du parcourt, on est guidé par des lumières qui éclairent nos pas. Des centaines de pèlerins marchent à mes côtés en chantant, il y a plusieurs endroits où tu peux t'arrêter et manger un peu, il y a aussi des moines bouddhistes qui t'offrent quelques prières. Je suis surpris par la pugnacité et le courage des enfants et des vieilles personnes qui sans broncher avalent les marches une par une, avec parfois la main d'un proche qui leur donne un peu plus de force. On a beau apercevoir le sommet qui est illuminé mais ces escaliers ne semblent jamais se terminer.
On arrive 3h30 plus tard au sommet, on transpire comme des porcs, mais bien heureux d'en finir. On assiste à une cérémonie, ensuite nous passons à travers un petit abri où se trouve la trace du pied de bouddha, l'empreinte est entourée d'objets en or et les gens donnent des billets et des pièces en offrandes. Je suis le seul touriste en haut car tous les guides touristiques conseillent de passer la nuit dans un hotel en bas du pic et de commencer l'ascension tôt le matin.
À présent il faut se trouver une place pour passer la nuit... Le vent au sommet souffle en permanence, mon t-shirt est encore humide, plein de transpirations et nous sommes frigorifiés!! Il y a un abri construit dans la colline qui sert de refuge où nous pouvons dormir. Des familles ont prévu des couvertures pour leur confort mais nous on n’a rien... on est couché sur le sol cimenté et on se pelle les couilles!!! le vent s'engouffre dans le refuge et on ne peut pas dormir!! Il y a un groupe de jeunes à côté de moi, je leur demande de se resserrer les uns contre les autres pour qu'on se tient au chaud!! Les gens rigolaient de voir cette touffe blonde dépasser au milieu de ces jeunes. La suite? J'ai passé une sale nuit!! mais je n'allais pas louper le lever de Soleil...
Je découvrais enfin le panorama, la brume se tassait dans la vallée, elle semblait former des lacs de brouillard où les collines cachaient les derniers rayons de soleil! Nous ne perdons pas de temps pour redescendre avant que la chaleur nous rattrape. Nous retournons à Kandy où une soirée nous attend avec tous nos amis!

Kandy est une des places les plus sacrées du monde Bouddhiste. En effet il y a un temple qui renferme une des plus importantes relics bouddhistes " une dent de bouddha!" L’histoire raconte que cette dent a été extraite des flammes lors du funéral du Bouddha en -483 Avant J.C en Inde. La dent a été exportée au Sri Lanka au 4ème siècle, et a connu plusieurs aventures... mais c'est en 1782 que le roi de Kandy construit le temple pour la dent du Bouddha. Depuis les bouddhistes du Sri Lanka croyent qu'il faut venir dans ce temple au moins une fois dans la vie. Un matin à 6 heures, je me rends sur ce lieu sacré avec Senana. Sa soeur nous a préparé un bol de riz que l'on offrira aux Bonzes. Quand on arrive, le soleil ne parvient pas encore à bien transpercer la brume, les lumières du temple reflètent comme un miroir sur l'eau qui l'entoure. Normalement c'est payant pour les touristes mais comme c'est très tôt, le guichet n'est pas encore ouvert car "-quel touriste aurait l'idée de venir si tôt dans un temple?"
Avant d'y entrer, il faut que tu te déchausses, tu y accèdes par un petit pont en pierre, de l'extérieur tu commences à entendre les accords des flûtes et des tambours qui sonnent le début de la cérémonie, la mélodie est envoûtante, un tunnel voûté et décoré de dessins religieux te guide au coeur du temple où se cache un autre temple construit sur des piliers en pierre sculpter, il y a du bois et de l'or partout des défenses d'éléphant gardent une entrée, des drapeaux bouddhistes sont dispersés tout autour, il y a aussi des statues de Bouddha en marbre et des odeurs d'encens qui parfume le temple! Pour voir la relic, il faut emprunter un escalier en pierre, une fois en haut tu te retrouves avec une centaine de pèlerins, la musique est toujours présente, les gens sont en rang d'oignions pour voir la dent qui se trouve à l'intérieur d'un petit chapelet, la porte est gardée par un moine. Quand enfin c'est ton tour de passer devant... Cela va très vite, tu n'as que 10 secondes pour faire tes prières, mais la chose qui me marque le plus c'est l'abondance d'or et de pierres précieuses qui recouvrent la dent et l'intérieur du chapelet. Tu ne vois pas la dent car elle est trop loin de toi mais tu es ébloui par tout ce luxe, tu en prends plein la vue en peu de temps... Encore sous le charme de ce lieu mystique, je remets mes chaussures et reviens à la réalité.

Je pars pour Nuwara Eliya, c'est une ville qui est appelée "la petite Angleterre" car le climat et plus frais, c'est très vert, il y a des parcs et les Anglais ont laissé des traces de leur colonisation par l'architecture.
Le lendemain je pars pour Ella, je prends un train qui sillonne les collines au milieu des plantations de thés, je fais la rencontre de locaux avec qui j'échange quelques mots. Ella est un havre de paix où il est bon de se reposer, je fais des ballades, je rencontre des habitants sympas qui m'invitent à partager le thé, il y a une cascade qui dévale une montagne sur plus de 500 mètres. Tu peux la remonter en l'escaladant, cela demande un peu d'agilité mais tu gagnes le droit de te baigner dans des bassins rafraichissants ou encore te mesurer à la puissance de la chute d'eau!!
Le soir je partage des cocktails dans un petit bar sympa avec des voyageurs. J'ai même le privilège de passer derrière le comptoir pour faire quelques mojitos!!

Le lendemain, une longue journée de bus m'attend... plus de 10 heures! Ce qui veut dire au programme Klaxon, être debout, être serré, être au bord du gouffre et prier à chaque seconde pour ne pas avoir d'accident!! Inutile de vous dresser un autre tableau de ce que sont les bus au Sri Lanka! Mais au bout de cette expérience, j'arrive à Mirissa un village qui a ses bars et restaurants au bord de l'Océan Indien. Je ne soupçonnais pas le Sri Lanka d'avoir d'aussi belle plage. Le sable, l'eau turquoise à 28 degrés, le surf, les petits bars en bois ambiance reggae m'ont convaincu de rester 2- 3 jours! Ensuite je mets les voiles sur Galle, c'est une ville portuaire de couleurs et de senteur totalement différente de ce que j'ai pu trouver au Sri Lanka. En effet, elle a été colonisé par les Portuguais,les Néerlandais puis par les Anglais mais ce sont les Néerlamdais qui laissèrent une trace plus importante de leur passage. Ils ont construit un fort classée maintenant au patrimoine mondial. À l'époque Galle était la principale escale des bateaux qui voyageaient entre l'Europe et l'Asie. Je trouve une petite auberge tenue par 2 mamies. Je suis le seul dans l'auberge alors elles sont aux petits soins avec moi, elles préparent mes repas tous les jours, elles sont vraiment adorables!! Je me perds dans ces ruelles, prend plaisir à parler avec les locaux qui sont accueillants et je goûte aux différents thés dont celui au gingembre. Je me promène sur le fort et je fais la rencontre d'un jeune avec qui j'ai discuté longuement. Il me fait part de son histoire avec le terrible tsunami qui ravageat en 2004 le Sri Lanka. Il fit 30 000 morts et laissa beaucoup plus de blessés et de sans-abris!! Dans cette catastrophe il a perdu son père, sa soeur et trois de ses meilleurs amis. Il me raconte que les gens en 2004 ne savaient pas ce qu'était un tsunami, alors quand ils ont vu l'océan se retirer sur 2 ou 3 kilomètres, ils étaient heureux, ils couraient sur la plage, ils se disaient qu'ils auraient plus de place pour jouer au cricket, d'autres ramassaient les poissons qui gisaient encore sur le sable mais tout à coup quand ils ont vu la vague arriver, il était trop tard pour eux! Quand il me racontait cette histoire, je voyais à travers ses yeux que la blessure était encore profonde. Depuis ils sont équipés de détecteurs et d'alarmes.

Je quitte cette charmante forteresse pour faire un peu la fête à Bentota! Des locaux m'ont indiqué un beach festival qui a lieu en ce moment et cela me rapproche de l'aéroport car c'est bientôt la fin de mon trip au Sri Lanka!
Lors d'une ballade le long d'une plage isolée de la ville, je rencontre un professeur d'école avec qui je partage un bout de chemin. Et tout à coup on voit un bébé tortu s'affoler sur le sable, il me dit qu'on a une chance incroyable de voir ça. On assiste à la naissance de tortue. Les tortues sortent du nid sous le sable et ne perdent pas une minute pour rejoindre l'océan. Le professeur me dit que très peu survivront, déjà un aigle les guette depuis le ciel, ensuite une fois dans l'océan elles peuvent être mangées par des gros poissons et elles ne seront à l'abri des attaques de requins qu'une fois qu'elles auront atteint l'âge de 5 ans, ensuite si elles ne sont pas prises dans les fillets des pêcheurs elles pourront vivre plus de 100 ans!! Quel bonheur de voir ce spectacle, je les relâche dans l'océan et leur souhaite bon courage pour peut-être une longue vie...

Le soir changement de décor je suis au beach festival, il y a beaucoup de locaux qui viennent ici se divertir, durant la journée il y a eu des activités comme le tire à la corde, volley-ball, beach soccer... et de la musique. Mais le soir, la plage se transforme en dancefloor géant. Je rencontre 3 Françaises Marine, Marion et Tina qui sont ici pour une mission avec une ONG. Du coup je passe la soirée avec elles, on rencontre un groupe de jeunes volleyeurs avec qui on partage une bouteille de Whisky et quelques bières. Le DJ passe des musiques occidentales, ce qui nous change un peu du quotidien... On en profite pour faire un plouf et danser dans l'océan transporté par le son du mur d'enceinte et les vagues!

Le lendemain je pars pour Negombo qui est une ville touristique, près de l'aéroport où il n'y a rien d'intéressant à part des bars et hotels avec le WIFI. Demain je prends l'avion pour l'Inde et plus précisément pour les Iles Andamans!!!! Ce sont des îles situées au large de l'Inde à l'est, au milieu du golfe du Bengale!

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Posté par cyp_13

Sri Lanka, la perle de l'Ocean Indien...

Le 15/04/12, 11:21

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Ma prochaine destination est le Sri Lanka, c'est une île au sud de l'Inde. Elle est aussi appelée la perle de l'océan Indien!

Arrivé à Colombo la capitale, je saute dans un train direction Kandy une ville dans les collines verdoyantes du pays! Le train passe au milieu des rizières, sous des tunnels, sillonne des versants de collines, se perd dans la jungle mais le clou du spectacle reste que tu peux t'assoir sur les marches d'accès au wagon. Tu peux regarder les singes grimper aux arbres ou se suspendre aux fils électriques, voir passer les gens au bord des rails et avoir une vue d'ensemble sur la nature.
Il faut bien se tenir car le wagon tangue beaucoup, mais tu peux t'offrir un bon moment d'aventure. Le contact avec les locaux est très facile, ils n'hésitent pas à venir à ta rencontre. Leurs questions favorites sont: d'où tu viens? comment tu t'appelles? et combien de temps tu restes?

Kandy est une ancienne capitale du Sri Lanka, le soir un jeune me propose de rejoindre ses amis dans un bar, après quelques minutes de discussions, ils me disent qu'ils font du rugby, pas du tout évident à deviner à première vue! De plus je me retrouve avec une des stars du rugby Sri Lankais qui s'appelle Kasun (le plus costaud). Je n'aurai pas imaginé rencontrer des rugbymens au Sri Lanka, en tout cas la culture de la 3ème mi-temps est particulièrement appréciée. Nous sommes dans un bar très sombre, avec plusieurs salles, il y a des jeunes, des vieux et des ivrognes partout, il n'y a aucune femmes, un nuage de fumée de cigarettes semble stagner constamment, les barmans sont enfermés derrière des grilles en fer. Au sol quelques cafards sont sur le dos sans doute saouler par les litres d'alcool qui tombent. C'est crade mais ils s'en branlent, Ils commencent tranquilou avec des bières et enchainent ensuite avec de l'Arrack c'est un genre de whisky Sri Lankais dont ils se servent aussi pour allumer le barbecue! On continue la soirée dehors à danser comme des poches, le coffre de la voiture est ouvert, les enceintes et les basses sont branchées à fond sur les derniers tubes Sri lankais!!

Le lendemain, avec mes nouveaux amis Sharma, Loka, Kusan, Colm, on loue une voiture pour aller faire du camping au milieu des plantations de thés. Sur la route on s'arrête dans un jardin botanique magnifique avec des orchidées.
Je suis interpellé par un groupe de jeunes étudiants qui joue à un jeu. Ils m'invitent à y participer, et comme par hasard le gage tombe sur moi, je tire un petit papier où est inscrit que je dois imiter le singe. C'est devant cette quarantaine de jeunes que je fais ressortir mes racines... je commence à poursuivre les filles en immtant le singe. Les étudiants n'en peuvent plus, ils sont tous écroulés de rire et viennent un par un me féliciter et me serrer la main, ils veulent tous mon Facebook...mais pour l'occasion je n'en avais pas! C'est donc après une longue séance de photos de groupe que je m'éloigne sous les sourires.
Un peu plus loin sur la route, on s'arrête dans un centre pour éléphants malades. L'ami de loka est maître d'un élephant et il me fait le privilège de l'approcher, l'éléphant est affalé de tout son corps dans le lit d'une rivière, je passe derrière son dos et je commence à l'arroser avec de l'eau et le frotter avec une coquille de noix de coco, son maître me donne l'autorisation de monter sur l'éléphant. Il est à genoux et commence à m'asperger d'eau avec sa trompe! Je prends une petite douche bien rafraîchissante. Sur ordre de son maître, il se lève doucement, je tiens bon la corde au tour de son cou et je pars faire un petit tour. J'avais déjà fait en Thailande un tour d'éléphant mais c'était touristique. Là c'était un moment inoubliable car j'ai pu partager son bain, monter sur lui sans selle, ensuite je lui ai donné un stock de bananes pour le remercier, c'était une bonne expérience!

On reprend la route direction notre lieu de campement perdu dans les plantations de thés, le soleil nous a déjà donné rendez-vous pour le lendemain quand on arrive sur les lieux, on ne voit pas grand-chose. On allume un feu sur un rocher, on déballe le repas et les bières. Le son de la cascade en contrebas accompagne nos rires et nos chansons, j'improvise un boeuf à l'harmonica... J'aperçois juste au-dessus de la cascade la silhouette des conifères qui chatouillent les milliers d'étoiles. On s'endort dans la cabane à même le sol sur des planches en bois!

Le soleil se lève, nous dormons encore, sonnés par la fête de la veille, le soleil ne se gêne pas pour passer ses rayons à travers les planches de la cabane et nous éblouir, je me lève en sursaut, il y a toujours ce son sourd de la chute d'eau qui chante en continu, le temps que mes pupilles se dilatent, j'aperçois deux de mes amis qui barbotent au pied de la cascade, je fais une dizaine de bonds sur les rochers et me retrouve avec eux dans ce petit bassin d'eau fraîche au milieu de cette nature luxuriante! On escalade la cascade, nous en profitons pour prendre notre douche, on utilise les jets massants naturels, nous pouvons boire cette eau pure et dans un élan de bonheur, nous savourons ce moment!!

On passe le reste de la journée à sillonner les plantations de thés, le décor est encore mieux que je l'imaginais, c'est vraiment une carte postale, le thé est un genre de petit arbuste de 1 mètre qui pousse sur dans les hauteurs et qui a besoin d'un bon ensoleillement. Le thé s'accroche à ces collines, il inonde le paysage et le tapisse de feuilles vertes... quelques arbres isolés se dressent au beau milieu, certainement pour apporter une touche d'ombre aux travailleuses. Je rencontre des vieilles femmes qui cueillent le thé. Ces dernières sont petites, elles sont munies d'un bâton pour pouvoir tenir en équilibre sur ces pentes abruptes, elles remplissent le sac qu'elles portent sur le dos. Quand elles me voient, elles me lâchent quelques sourires timides et veulent la pose avec moi!!!
En rentrant sur Kandy je participe à un touch-rugby avec mes amis avant de partir pour les anciennes cités du Sri Lanka!

Les anciennes citées du Sri Lanka renferment quelques temples et lieux les plus sacrés du monde bouddhiste! Je prends le bus direction Dambulla, il n'y a pas de mot pour décrire la circulation au Sri Lanka! "Chaotique" est un mot faible. C'est simple il n'y a pas de priorité, tu laisses passer le plus gros! tu roules où il y a de la place, les routes sont défoncées ou souvent en travaux. Par exemple ce n'est pas rare que mon bus double une voiture, en même temps que celle-ci double un tuk-tuk, avec un poids lourd qui arrive en face. Mais le pire, ce sont les coups de klaxon incessants, qui t'abrutissent et te niquent les oreilles, les Sri Lankais klaxonnent à chaque fois qu'ils dépassent, voient quelqu'un ou un chien sur le bord de la route. Bref ils ont la culture du Klaxon casse-couille, genre t'as envie d'attraper le chauffeur derrière la tête et de lui fracasser sur son putain de Klaxon!!! Mais bon comme je suis sympa et qu'il n'a déjà plus toutes ses dents,je subis...je rappelles que ce sont souvent des trajets entre 3 et 7 heures de bus, debout et serré comme des sardines... mais bon l'adaptation fait partie du voyage et finalement je voyage pour vivre des aussi moments comme ça!!!!

Je m'arrête à Dambulla, je trouve une petite guest house sympa tenue par un papi et sa femme, je trouve là un bon pied-à-terre pour visiter cette région. Le lendemain, je visite Sigiriya qui est un des emblèmes du pays, c'est un immense rocher planté au milieu d'une plaine, il mesure plus de 200 mètres de haut, en son sommet un ancien roi a construit un palais il y a 1600 ans, les archéologues ont supposé récemment que le site était utilisé par les moines bouddhistes comme refuge spirituel il y a plus de 2300 ans, plusieurs preuves évidentes le confirment! oui c'est assez incroyable.
Bien sûr, maintenant ce sont des ruines mais on peut voir encore les fondations des différentes piscines que le roi avait construites pour passer du bon temps avec ses femmes. Quelques peintures dans une grotte attestent la beauté de ces créatures. En fin d'après-midi, tous les touristes sont partis et j'assiste au coucher du soleil sur ce big monolithe en compagnie d'un routard allemand et d'une suisse! C'est magnifique, à mes pieds s'étend des marécages, des rizières, des forêts tropicales, je domine aussi des vols d'oiseaux qui rentrent au nid, en arrière-plan des montagnes embrochent quelques nuages, le soleil t'éblouit, il devient rouge feu en quelques secondes et s'écrase derrière les montagnes!
Le paysage aurait pu servir dans un film d'Indiana Jones... On redescent cet ancien palais pendant la nuit, plus aucun gardien n'est sur le site, par chance nous trouvons un tuk-tuk (mix entre une moto et une petite voiture à 3 roues) qui nous conduit à Dambulla!

Le lendemain je visite Anuradhapura qui était la première capitale du Sri Lanka, elle renferme beaucoup de vestiges, ruines, des pagodes, des temples bouddhistes mais l'attraction numéro 1 est Sri Maha Bodhi c'est l'arbre sacré de bouddha, daté scientifiquement de plus de 2000 ans, c'est l'arbre le plus vieux du monde, il a été importé de l'Inde par la princesse Sangamitta, la soeur de Mahinda celui qui introduit le bouddhisme au Sri Lanka.
Il y a des cérémonies chaque jour, l'arbre est entouré de drapeaux de prières de toutes les couleurs. La pagode Jetaravanama est un imprésionnant dome construit avec des briques. La pagode mesure 70 mètres de haut, elle a été construite au 3ème siècle, plus de 3000 moines bouddhistes habitaient les lieux, à cette époque elle était le 3ème monument le plus grand du monde derrière les pyramides d'Egypte. Maintenant je retourne à Kandy où je vais retrouver mes amis Sri Lankais...

Voir les photos : Sri Lanka - Colombo ]

Posté par cyp_13

Shukran Oman!!

Le 24/03/12, 9:31

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Je me réveille aux aurores pour prendre la direction du fort de Nakhal avec Hamed, Abdul Hamed et Sandeep. Oman est réputé pour ses forteresses, et celle de Nakhal est l'une des plus impressionantes du pays datant de 1834. Les forts servaient à protéger par temps de guerre l'Iman qui contrôlait l'intérieur des terres et le sultan qui contrôlait les côtes. Quand j'arrive aux pieds de ses murs, je peux ressentir toute l'histoire et l'énergie qui sont prisonnières dans cette forteresse. Impossible d'éviter le canon des fusils qui se cachent derrière chaque meurtrières, où que tu te places tu es toujours dans le viseur de deux ou trois meurtrillières. Pour forcer ce coffre-fort, pas besoin d'utiliser les anciennes méthodes qui sont tombées aux oubliettes, j'utilise les moyens modernes, je passe par la porte principale et paye mon ticket!! Une fois pénétré à l'intérieur, je m'aperçois que les bases sont construites sur un immense rocher, ce qui permet d'édifier en son centre d'autres tours plus hautes, des canons sont disposés partout sur les forteresses, prêts à faire parler la poudre. En l'espace de quelques instants, il est facile de s'imaginer la vie du fort. la vie à l'intérieur est très organisé on y trouve, les cuisines, les salons avec des coussins de couleurs vives et de grand tapis, la prison, le garde-manger, le tribunal, et les chambres. Les Arabes ont crée un système ingénieux de ventilation et d'aération qui maintiennent les différentes pièces aux frais. La vue sur toute la ville est imprenable. En définitive, le fort de Nakhal te séduit par son architecture et réussi à te plonger plus de 250 ans dans le passé et te faire sentir l'atmosphère qui y régnait. Pendant ce séjour j'ai aussi visité le fort de Jabrin qui transmet la même sensation d'évasion dans un autre temps!

Nous continuons la journée par tremper nos fesses dans une source d'eau chaude. En contrebas coule une rivière où tu trempes tes pieds, tu attends 5 secondes et une horde de poissons pas plus gros qu'un doigt de pied vient déguster et savourer tes paluches. Alors je ne sais pas si j'ai des pieds pourris ou bien appétissants mais il n'y avait au moins une dizaine de poissons qui passaient à table!! La sensation est très désagréable au début mais j'avais vu dans une émission TV que des mecs payaient pour mettre leurs pieds dans une bassine remplie de poissons! Alors je les ai laissé faire et je dois dire qu'une fois ma pedicure terminée j'avais l'impression d'avoir de nouveaux pieds!!

Le jour suivant je visite Muscat la capitale et Mustrat une ville juste à côté. À Mustrat, il y a un important marché de poisson où tu trouves de tout, du requin et des poissons dont je ne soupçonnais même pas l'existence! Je flâne aussi dans le souk me laissant guidait par les parfums. Les Arabes attachent une grande importance à leurs odeurs. Les parfums rivalisent de senteurs certains sentent le bois, les fleurs, les épices, toutes ces fragrances me rappellent que je suis bien en orient! Une balade de 4 km, le long de la corniche me mène jusqu'à la parti ancienne de Muscat. Le palais du sultan Qaabos se dresse au millieu de la place, la mer en arrière-plan apporte un peu d'air frais. Le palais est de forme arrondie avec des dômes, les peintures sont de toutes les couleurs, une partie du palais est en marbre, sortant tout droit d'un conte pour enfant. En pleine journée les villes ne sont pas trop animées à cause de la chaleur, et c'est le soir vers 5H30 que tout le monde commence à sortir leur dishdasha, burca et sortir le bout de leur nez. Les commerces ouvrent leur échoppe! Le soir Abdul Hamed m'invite à un pique-nique dans un jardin public avec 2 amis! On étale un grand tapis sur l'herbe, on s'assoie les jambes croisées,on déballe les 2 gros poissons encore bien chauds que l'on déguste avec du riz et du Houmous! Des familles avec leurs enfants font de même et quelques chats de gouttière autour de nous essayent de s'inviter au festin...

Le soleil vient à peine de lancer ses premiers rayons que me voilà debout, prêt à assister au célèbre marché de Niswa! J'ai déjà vu beaucoup de marchés mais celui-là a quelque chose de plus authentique. Tu y trouves des fruits, légumes, poissons mais le clou du spectacle sont les ventes de bétails. Des centaines d'Omanis et bédouins viennent des 4 coins du pays pour vendre cher la peau de leurs bêtes. Il sont tous vêtus de leur habit traditionnel blancs et de leur Kuma, quelques femmes en burca apparaissent en retrait. C'est incroyable, la scène à laquelle j'assiste, elle me plonge en immersion totale dans un autre temps, je suis le seul blanc et personne ne me prête attention, ils sont tous omnubilés par les ventes aux enchères des animaux! Les Omanis sont assis autour d'une halle circulaire et les propriétaires tournent autour de celle-ci en criant les prix hauts et fort!!! Ce qui donne un brouhaha indescriptible entre les cris des paysans, des acheteurs, des chèvres et des boeufs! Des Bédouins portent dans leurs bras les chèvres pendant que d'autres les trainent avec une corde. D'autres poussent au cul de leur vache pour la faire avancer tandis que 5 mètres plus loin deux vaches s'affrontent corne contre corne, la foule s'écarte, ils essayent de les retenir mais ils se font trainer par la puissance de celle-ci. Les animaux perdent leur repère et certains paniques de voir tout ce monde!!! Les discutions sont houleuses chacun veut tirer le meilleur prix de la bête, les speculations vont bon train, je ne comprends pas ce qu'ils se disent mais en tout cas les négociations sont très marrantes!! Je m'éclipse un peu plus loin dans le souk car des hordes de touristes commencent à affluer et la magie de ce moment commence à s'estomper. ( D'ailleurs j'ai rencontré l'équipe du tournage de "échappée belle " sur France 5 qui réalisait un documentaire sur l'Oman, la diffusion sera fin Avril!! Vous ne me verrez pas car pour une fois je n'ai pas voulu faire ma star et entrer dans le champ des caméras!!)

Je tombe sur une petite place à l'ombre d'un arbre où je vois un monsieur brandir une arme. Il n'est pas seul ,ils ont presque tous des armes à feu, c'est ici qu'ils vendent leurs armes. Les fusils sont magnifiques, certains ont plus de 100 ans, des gravures en argent décorent les canons. Des papis viennent vendre leur vieux khanjar, c'est un couteau Arabe, vous savez ceux que les princes ou les guerriers Arabes portés à la ceinture. Pour les plus beaux la lame est faites en acier de Damas, les motifs de l'étui sont précis et soigneusement ornementés d'argent, tu peux sentir dans le regard de ces hommes qu'ils se sentent fort et surtout fière de porter encore aujourd'hui leur héritage.

Le lendemain, Abdul Hamid, Hazar un pote à lui et moi partons en voiture voir le désert! Il y a plusieurs camps où tu peux passer la nuit dans le désert. Nous choisissons un camp tenu par des Bédouins. Les Bédouins viennent nous chercher en 4x4 là où la route se termine. On s'enfonce à l'intérieur des dunes pour rejoindre le campement. Du campement, on commence une marche jusqu'au sommet des dunes, l'ascension ne se fait pas sans mal car le sable est bouillant, à chaque pas tu t'enfonces, le soleil frappe et des millions de grains de sable portés par le vent se dérobent au sol comme un serpent! Au sommet d'une dune, j'aperçois l'immensité de ce désert, ces tas de sable au reflet orange sont l'oeuvre du vent. À la manière d'un artisan le vent aiguise les sommets des dunes comme une lame tranchante, et lisse les dunes comme de la soie. J'aperçois au loin un troupeau de dromadaires qui passe tranquillement, cette image est superbe car je suis au milieu du désert et je vois passer des dromadaires en liberté sous mes yeux. Je décide de dévaler la pente pour m'approcher de plus près. Mais j'ai compris pourquoi, on faisait des courses de dromadaires... ils m'ont mis 300 mètres en l'espace de 5 secondes,je les voit disparaître derrière les dunes. Le soleil se couche et des ombres en forme de vagues apparaissent sur le sable encore chaud. À l'horizon le soleil disparaît dans un nuage de sable, la température chute brutalement et il est temps de revenir au camp. Je décide de passer la nuit à la belle étoile, je m'endors avec ce plafond scintillant, aucunes lumières artificielles ne viennent perturber ce tableau d'étoile.

Le lendemain un Bédoin arrive avec son 4x4 pour une virée dans le désert, l'avantage de voyager ou de connaitre des locaux c'est que le prix et la qualité du service sont meilleurs! Pour une poignée de Rial notre conducteur nous a fait rêver, pendant quelques minutes je me suis cru au Paris-Dakar. Le chauffeur est tout simplement un taré, il envoie les gaz sans arrêt, je suis impressionné par l'agilité du 4x4 à se sortir des pièges du sable, la connaissance des lieux y joue beaucoup, la sensation de liberté est incroyable dans ces dunes. J'ai même droit à mon moment de gloire, après beaucoups de négociations appuyées par mes amis Omanis, j'ai le droit de prendre le volant et je m'en donne à coeur joie dans ces dunes, jamais je ne pourrais égaler le talent du chauffeur Omani mais c'est assez pour me faire monter l'adrénaline et prendre un putain de kiff!!
La fin de journée, je la passe dans un wadi ( c'est un genre d'oasis où passe une rivière et où poussent des arbres), tu peux te baigner dans une rivière à plus de 26 degrés au milieu des montagnes, la rivière forme des passages très étroits où la roche est polie par le temps.

Le lendemain je suis invité à un repas chez Bader pour fêter mon départ. Quand j'arrive devant la maison je vois plusieurs voitures garées. Je ne m'imaginais pas une seule secondes qu'il avait invité toute sa famille pour mon repas de départ! Je balance mes quelques mots en Arabe que j'ai appris, je fais rire tout le monde, même son père que tout le monde respecte, le père de Bader est surpris par mon vocabulaire et je le surprends à rire. Nous sommes tous debout, on attend le signal du père de famille pour s'assoir. Je suis dans une pièce où seul les hommes peuvent entrer, j'aperçois les femmes seulement quand les enfants ouvrent rapidement la porte pour se joindre au festin. Nous sommes assis sur les tapis, on mange avec les doigts, quand je croise le regard de ces hommes, ils me lancent des sourires. Je suis vraiment bien reçu et apprécie le privilège que je vis... Le soir Abdul Hamid, Hamed et Sandeep organise un dernier barbecue avec d'autres amis, pour donner un point d'honneur à notre rencontre...

Je repars de l'Oman conquis. J'ai essayé de projeter cette situation à l'inverse, et l'appliquer à mon pays, la France. Eh bien, j'ai eu du mal à m'imaginer que si un mec du moyen-orient, musulman qui débarque en France pour des vacances, soit reçus comme je le suis ici!! Je vois peu ou pas de Français l'accueillir comme je le suis!! Je dois avouer qu' Abul Hamid et Hamed m'ont mis une grosse claque, m'ont donné une belle leçon de vie et d'humanité, je ne parle pas des parfums, des frankinsens qu'ils m'ont offert... J'ai été hébergé gratuitement 2 semaines chez Sandeep et invité pratiquement tous les soirs à manger!! Shukran Oman!

Maintenant je peux partir heureux et continuer mon voyage! J'ai juste une escale de 10 heures à Sharjah aux émirat arabes unis avant de rejoindre le Sri Lanka!!

Voir les photos : Oman - Mascate ]

Posté par cyp_13

Salaam alaykum Oman...

Le 14/03/12, 14:13

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6 heures de bus après avoir quitté les Emirats Arabes Unis pour le sultanat d'Oman, le bus s'arrête et je me réveille en sursaut... je demande à mon voisin si on est bien arrivé à Muscat la capitale où je veux me rendre. Il me répond oui!! je cours à l'avant du bus, descends et récupère mon sac dans la soute!! une fois le bus parti, j'ai toujours la tête dans le cul mais je m'aperçois rapidement que je suis au milieu de nulle part et que le mec dans le bus m'a mal compris où m'a sorti un gros mito!! Il est 13h, il fait un soleil de plomb, la station de bus, où je suis descendu, est fermée et je trouve comme seule compagnie un lézard qui semble se foutre de ma gueule. Un tableau indique que le prochain bus part dans 2 heures pour Nizwa, je ne connais pas cette ville mais je veux partir d'ici! Donc juste le temps de lézarder au soleil et de me cramer le cuir chevelu que j'accueille le bus pour Nizwa avec bonheur et soulagement!

J'arrive à Nizwa trainant encore la fatigue des nuits passaient à l'aéroport de Dubai. Un taxi me mène à l'hôtel le moins cher de la ville c'est-à-dire 15 Rials (30 euros), j'accepte car je suis tellement claqué qu'il me faut un bon lit mais autant dire qu'il va falloir que je trouve une solution pour dormir à moindre prix! Le soir je rencontre Baas un Néerlandais de 2 mètres avec qui je partage le diner! Nous sommes le Vendredi soir et en Oman, le week-end est le jeudi et le vendredi donc il y a beaucoup de monde dans les rues!

À Nizwa la population est composée d'Omanis, d'Afghans, de Bengalies et d'Indiens. Je suis plongé dans un autre monde, c'est un choc des cultures encore plus puissant que celui que j'avais reçu au Japon! Le fort de Nizwa domine la place principale, le drapeau du pays flotte sur l'étendard perché en haut d'une tour. Les haut-parleurs accrochés aux minarets de la mosquée appellent les disciples pour la prière du soir!! Des odeurs d'épices et de frankincense (sèves provenant d'un arbre que l'on brule pour s'apaiser l'esprit et donner une bonne odeur!) semblent s'évader du souk, des petits groupes de Pakistanais discutent en forme de cercle sur la place, leurs habits sont en tissus légers, de couleur unis bleu ciel ou gris. Les Indiens sont réunis en masse dans les rues étroites et partagent les dernières heures du week-end. Ensuite il y a les hommes éparpillés un peu partout portant un kuma ( chapeau Omani) brodé de motifs colorés. Le chapeau épouse parfaitement la circonférence de leur tête! Ils portent une dishdasha, c'est un vêtement généralement blanc avec quelques broderies dessus, le tissus est agréable au toucher et descend tout le long du corps jusqu'aux pieds! J'apprécie ce pays car ils sont encore fortement attachés à leur culture et continus à la respecter!

Je rentre dans une salle de billard et ping pong avec Baas. On commence une partie de ping pong quant au bout de 5 minutes, 3 Omanis s'invitent autour de la table. Les raquettes de table passent de main en main et les matchs se succèdent! Les parties sont accompagnées d'éclat de rire, la communication est bonne car ils parlent très bien anglais! Un Népalais Sandeep s'ajoute à la discussion et nous propose de faire une sortie le lendemain dans la montagne avec un ami à lui. On accepte sans hésiter avec Baas. L'ambiance est très décontractée et saine. J'en profite pour demander à Sandeep s'il ne connait pas quelqu'un qui pourrait m'héberger? Il répond avec enthousiasme "-Mais bien sûr moi!!" "- Parfait, je viens demain avec mon gros sac car ce soir j'ai déjà payé l'hôtel!"

Donc me voilà parti le lendemain avec Sandeep, Badr et Bass dans une Mercedes avec siège en cuir pour visiter le village de montagne, Misfat. Misfat est accroché au flanc de la montagne. Je suis surpris car au milieu de ces montagnes arides coulent des falajs (système d'irrigation). Les falajs passent dans tout le village et rendent les cultures possibles. Les dattiers apportent une touche d'ombre et de fraicheur à cette petite oasis de verdure! Comme s'ils étaient planqués dans leur forteresse, les enfants sortent leurs bras par les fenêtres en guise de bienvenue.
On a passé la journée à visiter le village, suivre les cours des falajs, à observer les habitants, à regarder les enfants rentrant de l'école cahiers et coran sous le bras. Après un petit saut, sur la route du retour dans un musée de minéralogie, nous sommes de retour à Niswa. Nous sommes invités le soir au restaurant par des amis à Sandeep. Hamed et Abdul hamid sont Omanis et nous convient dans un restaurant typique omanis. Nous sommes installés au sol sur un grand tapis moelleux, appuyés sur des coussins confortables, le repas est servi sur un grand plateau. Pas de couvert ici, on mange avec les mains, donc tu goûtes dans chaque plat du poisson séché, du riz combinait avec des sauces, des morceaux de boeuf, humous, tout cela accompagné de galettes de pains sortis tout droit du four. J'apprécie beaucoup de manger avec les doigts car tu découvres un autre sens olfactif, celui du toucher. Nous Occidentaux avons le plaisir des yeux, de l'odorat, du goût tandis que les Arabes ont ce plaisir et sens supplémentaire qui est le toucher, je dois dire que cela apporte un intérêt en plus à la nourriture et que tu l'apprécies différemment.
Ah oui , excusez moi pour la transition! mais ici il n'y a pas de papier toilette!! c'est-à-dire que tu te torches le cul avec la main gauche!! il y a toujours un jet d'eau ou un robinet pour te nettoyer le caca, eh bien vous me croirez ou pas mais c'est bien plus hygiènique d'utiliser le jet que d'étaler sa merde sur ses fesses avec le papier-cul!! Du coup tu peux garder ton caleçon 2-3 jours comme un t-shirt!! jajaja

Le lendemain Baas le touriste Néerlandais me suggère de prendre avec lui un 4x4 avec un guide pour visiter Jebel Sham et Jebel Akhdar. Mais le prix de 60 rials (120 euros) me refroidit. Baas me dit "-Ok, donne-moi seulement 20 Rials et je prends en charge le reste!" donc nous voilà en route pour la montagne de Jebel Sham, Sandeep s'est joint à nous, nous arrivons au sommet en voiture, des chèvres nous attendent et des femmes bédouines qui vendent quelques pierres sont assises, leur voile s'envole au gré des coups de vent! Le spectacle est grandiose nous sommes au sommet de cette montagne imposante. Cette montagne est brute, puissante, taillé dans la pierre, aucun arbre n'ose posser ses racines sur elle! Je suis debout sur un rocher, le vide est à la pointe de mes pieds, je dois trouver l'équilibre parfait pour que les rafales de vent ne m'entrainent pas dans le vide, la chute serait impardonnable, en effet à certains endroits ce sont des ravins de 1000m de dénivelés qui meurent dans un Wadi (ruisseau) en contrebas. C'est une des failles la plus importante de la péninsule Arabique. Avec mes amis, nous entamons une randonnée de 3 heures qui nous mène à un vieux village abandonné, nous suivons le chemin escarpé et nous croisons quelques chèvres sauvages qui semblent connaitre le sentier sur les bouts des sabots. Les maisons sont construites sous un abri naturel formé par la falaise, elles sont petites et construites avec de l'argile et de la paille, les entrées sont très étroites.

Le soir je fais mes adieux à Baas car il veut visiter une autre partie du pays... tandis que je préfère rester ici car je voudrais connaitre un peu plus les locaux que j'ai rencontrés. À partir de maintenant, vous allez comprendre pourquoi je classe sans hésiter l'Oman, facilement dans le top 5 des pays les plus accueillants que j'ai visités!!

Donc c'est assez extraordinaire, l'accueil que je vais recevoir... tout d'abord Sandeep m'héberge dans son petit appartement gratuitement, il me dit que ça lui fait de la compagnie car sa femme et sa fille sont restées au Népal. Les Omanis, Abdul Hamid et Ahmed sont incroyables de gentillesse et de générosité. Pour faire vite, chaque soir ils m'invitent à tour de rôle au restaurant, ils ne veulent jamais que je dépense un Dirham, au total j'ai réussi à les inviter 2 fois, simulant que j'allais aux toilettes... Maintenant ils ont mis un plan contre ça, quand on rentre dans un restaurant ils disent au patron de ne pas accepter l'argent de ma part...et quand j'arrive à la caisse le patron ne veut rien savoir! Bref, la cerise sur le gâteau vient d'Abdul Amid, il me dit à la fin d'un repas qu'il est en vacances pendant deux semaines et que si j'ai envie, il peut me transporter là où je veux. De plus, il profiterait de mon esprit voyageur pour découvrir un peu plus son pays!!! Sachant que si tu veux louer les services d'un guide et de sa voiture pour visiter un lieu il faut compter débourser au moins 70 Dirham (140 euros) la journée d'excursion. Sans hésiter j'accepte sa proposition, le rendez-vous est pris à 8h le lendemain pour visiter ensemble, le fort de Nakhal qui se trouve à plus de 250 km de Nizwa! Yallah...

Voir les photos : Oman - Mascate ]

Posté par cyp_13

C'est reparti pour un tour!!!

Le 09/03/12, 14:12

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Cela faisait longtemps que je n'avais plus remis à jour mon blog. Pour cause mon escale en France où je n'ai jamais eu trop le temps de me poser et de poser quelques lignes! Mais c'est avec plaisir que je reprends cet exercice.
Je dois avouer que je n'avais pas prévu de revenir... même 2 semaines avant mon retour en France. Et à peine j'avais atterri à Paris que je voulais repartir...

Je pensais écrire un article sur mon passage en France mais finalement je vais me dégonfler car j'aurai beaucoup trop à écrire... n'y voyez pas de la faignantise. Je ne vais pas raconter mes soirées parisiennes ou encore mes moments privilégiés en famille ou avec mes amis. Je considère plutôt cette escale en France comme beaucoup plus personnelle car j'ai partagé des moments avec des personnes qui peut-être ne voudront pas dévoiler leur vie sur le net...de plus cela n'apporterait pas grand-chose au blog car la plupart des lecteurs sont français et connaissent leur pays.

Pour faire vite, mon passage en France m'a permis de faire une piqûre de rappel sur notre mode de vie, notre société et de m'apercevoir que nous ne sommes pas si mal lotis. Le bonheur est partout, il appartient à qui sait comment le saisir!! Ce passage surprise en France m'a donné de l'énergie et m'a permis de me ressourcer. Je n'ai pas pu revoir toutes les personnes que j'aurais voulu, mais il y aura une prochaine fois... Le fait de revoir ma famille, mes amis m'a permis de voir, toucher et sentir les gens que j'aime. Pour tous ces moments passaient en famille, avec mon filleul Noa, avec mes potes du comptoir, avec mes potes d'enfances, avec mes potes du rugby, avec mes amis du Sud-ouest, mes potes et amis parisiens, mes amis rencontrer en voyage que j'ai revu en France, au Pays basque avec Haize et son papa, je ne vais pas citer tout le monde en détail, j'espère que tout le monde se reconnaitra, donc pour tous ces excellents moments qui continueront à me nourrir pour la suite de mon voyage, je vous remercie et vous invites maintenant à suivre mes aventures à mes côtés le long des sentiers de cette belle planète... A présent le chemin et d'autres amis m'appellent...

Je réussis à fermer la dernière sangle de mon sac quelques heures avant mon départ! J'ai un petit peu la boule au ventre comme avant le début d'un match de rugby, le décollage sonnera le coup d'envoi et lancera mon voyage.

Ma première escale est Berlin. J'ai 10 heures devant moi pour visiter la capitale Allemande. Ce que je n'avais pas prévu, c'est qu'il fait un froid de canard, je n'ai pas de blouson et seulement des habits pour les pays chauds! Je pars en ville écharpes autour du cou et mains sous les bras direction Alexanderplatz, Il y a des monuments à architecture intéressante mais qu'est-ce que je me les pèle!!!... j'essaie de visiter un maximum de musée ou de boire un maximum de café pour rester au chaud. J'ai visité le mémorial aux Juifs où sont entreposées des lettres et des photos relatant la déportation. Il faut vraiment avoir le coeur accroché pour supporter les horreurs qu'ils montrent. J'ai aussi vu des vestiges du mur de Berlin... J'ai surtout squatté le starbuck coffe pour me tenir au chaud!!

Maintenant, je suis de retour à l'aéroport et je vais pouvoir faire un grand fuck au froid hivernal de l'Europe car je vais migrer ce soir dans le grand coucou qui me déposera au petit matin aux Emirats arabes Unis !! La nuit dans l'avion fût courte... Je place mon sac de voyage dans une consigne et direction le centre-ville de Dubai!

Dubai est connu pour son luxe, sa démesure, ses constructions et ses émirs. Le soleil frappe, je suis dépaysé car je vois pour la première fois les locaux vêtus d'un long morceau de tissus blancs, tombant jusqu'aux chevilles, laissant juste dépasser leurs sandales. Leur tête est recouverte d'une coiffe blanche avec un ruban noir qui vient entourer leur tête. Ils avancent comme des princes, téléphone portable collé à l'oreille et lunette de soleil sur le nez. Les femmes sont vêtues d'une burka, certaines ne laissent apparaitre que leurs yeux, leurs mains et leur sac à main, leur regard est difficile à capter. Normal allez-vous me dire car je suis dans un pays musulman. Je m'enfonce dans le souk du vieux Dubai, le souk est divisé en plusieurs endroits, il y a le coin des bijoux en or, des épices, des fruits, des parfums, de l'électronique et des vêtements... Je me perds le long de ces dédales faits de bric et de broc, les marchands m'accostent, m'invitent dans leur caverne, me font sentir les parfums de leurs essences et épices... à ce moment-là je suis en train de prendre conscience que mon voyage est bel et bien en route. Le long de Dubai Creek je peux voir de vieux bateaux en bois qui ont jeté l'encre et rapportés d'Iran ou d'autres ports du golf différents produits qui envahiront le souk. Une véritable vie se crée sur ces navires de pacotilles, ces marins ont les traits du visages tirés, fatigués des voyages et des conditions de vie sur le bateau. Alors qu'en arrière-plan passe un yacht d'un milliardaire. Dans le vieux Dubai je suis surpris par le nombre de Pakistanais, Afghans et indou venus ici faire fortune.

Je laisse derrière moi le Souk pour me plonger 200 ans dans le futur!! Et là c'est la claque, le mot démesure prend tout son sens quand tu vois la face brillante de Dubai!! Le luxe à perte de vue, c'est vraiment incroyable, je me suis rendu une fois au salon mondial de l'automobile à Paris. Et bien à Dubai le salon de l'auto est ouvert 24h/24 avec beaucoup plus de modèles!!! Les voitures de luxe et de sport se suivent à la file indienne! A tel point que la Porsche Cayenne à Dubai est une voiture banale, limite ringarde!! Entre-temps je rencontre un jeune allemand Mathias avec qui on décide de se balader pour moins paraitre perdu...Que dire de Dubai... le mot qui défini Dubai est "le plus" voilà ce que j'ai vu: La "plus" grande tour du monde Burj Khalifa qui culmine à 828 mètres. Alors si tu veux boire un café en haut il faut débourser 80 euros le café, je me suis contenté du café à 3 euros depuis en bas!! qui était très bon d'ailleurs!! Ensuite tu peux te balader dans le "plus" grand centre commerciale du monde, toutes les marques de luxe sont représentées et aussi celles du sentier. En l'espace d' 1 seconde tu peux exploser ton budget de backpacker ou alors en 5 mins le budget d'une vie dans ces 1200 magasins!!! Tu peux continuer la visite par le "plus" grand aquarium du monde où des raies, requins et plus de 30 000 poissons se partagent ce semblant de paradis aquatique. Il est possible de faire une plongée avec bouteille pour les approcher de plus près! Si tu continues le long de la plage tu tombes sur Burj al-Arab une prouesse architecturale qui est devenue l'emblème de Dubai, l'hotel le "plus" chère du monde. Si tu as trop chaud il y a l'attraction la "plus" incongru, une station de ski en plein milieu du desert!! La piste la plus longue fait 400 m, il y a même des pingouins à l'intérieur. Le soir, tu as le droit au spectacle gratuit de la "plus" grande fontaine du monde, les jets ondulent gracieusement comme des danseuses étoiles dans un bassin immense et sont projetés à plus de 150 mètres de haut, tout cela au pied de Burj Khalifa! J'ai pris le métro le "plus" propre du monde! Ils ont su créer sur la mer du Golf la "plus" grande ile artificielle en forme de palmier. Je ne parle pas de la patinoire, du centre de jeux vidéo avec des simulations plus vrai que nature, des limousines de "plus" 20 mètres de long, de la Madinat Jumeirah, véritable labyrinth au décor digne des Disney, rempli de shops et de restaurants. Par contre j'ai trouvé le "moins" , c'est le prix des chambres d'hotels, hors de prix pour un backpacker, c'est très difficile de trouver à "moins" de 60 euros!! Alors j'ai passé mes deux nuits sur les banquettes de l'aéroport!! Eh oui!! les banquettes d'aeroport les "plus" confortable du monde!!

Donc après ces deux jours passaient à Dubai, je prends un bus pour l'Oman!! Je vous raconte la suite plus tard!! Enfin "insh'allah" comme on dit ici!!!

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Posté par cyp_13

Des temples du Japon à l'énergie de Hong Kong

Le 30/12/11, 14:11

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Mon voyage continu à Kyoto, cette ville est connue pour le traité qui a été signé entre plusieurs pays pour réduire la production de gaz à effet de serre. Je suis reçus chez Momo,non je ne suis pas au Maghreb mais bien au Japon! De plus Momo est une fille qui étudie, elle me montre sur une carte tous les différents centres d'interêts de la ville. De quoi m'occuper pendant 3 jours.

Cette ville étonne par sa culture et son attachement à ses valeurs traditionnelles. Il n'est pas rare de croiser une gueisha au détour d'un temple ou d'un salon de thé. Leur maquillage ne laisse pas de marbre, il recouvre tout leur visage d'un blanc porcelaine, le rouge à lèvres dessine le contour sensuel des courbes de ses lèvres et révèle leur plus bel effet, leur chignon est une véritable oeuvre d'art, des bijoux viennent fournir une coiffure technique, les cheveux lisses et soyeux qu'on la particularité d'avoir les Asiatiques forment des vagues. Les cheveux donnent envies d'y glisser tes mains et de les perdre dans cet océan de douceur. Leurs kimonos apportent une explosion de couleurs, les tissus de soie et la broderie sont là pour te rappeller le raffinement et la dextérité des Japonais. Leurs petits pieds sont cachés par de fines chaussettes blanches et les tongues en bois claquent sur le pavé comme pour annoncer leur élégance! Le regard de ces princesses est difficile à capter car elles sont souvent pressé de partir au travail. Elles sont serveuses dans de luxueux restaurants, ce sont de véritables professionnelles de l'art de vivre. Les geishas sont des artistes spécialement entraînées aux arts du divertissement. Cette fonction comprend la danse, le chant, mais également l'art de la conversation. Tous ses talents doivent être déployées pour animer et enchanter une rencontre ou un dîner entre personnes riches ou de la haute société.

Momo me prête son vélo électrique, je ne vous raconte pas comment ce vélo est une merveille! Il ne te dispense pas de pédaler mais quand tu pédales, ça arrache le pavé de quoi laisser au démarrage quelques scooters sur le garde-boue! La ville est assez vaste pour s'y perdre, je visite des temples, des jardins japonais, l'automne au Japon donne effervescence à une éclosion de couleurs vives, les feuilles dessinent au sol des tapis naturels de couleurs rouges ou bien jaunes qui contrastent avec le vert des pelouses. L'objectif de l'appareil-photo capture chaque moment et en prend plein la lentille! Mes yeux font le focus sur cette harmonie de couleur propre au paysage japonais et je me laisse porter par le calme et la sérénité de ces lieux captivants!
Les temples donnent souvent l'occasion d'être plongé dans des cérémonies données par des bonzes (moines bouddhistes), les chants sont envoutants, les bonzes produisent des sons venus du fond de leurs entrailles, les vibrations de leurs cordes vocales vous transportent dans l'univers de Siddharta!

Chaque recoin et dédale de Kyoto sont une surprise, tu y découvres des trésors architecturaux et culturels souvent classés au patrimoine mondial. Tu as le choix entre des endroits bruyants ou plus reposants comme le jardin RYOAN-JI. c'est le jardin Zen le plus célèbre du Japon. Oeuvre de Soami ( 1472-1523), ce jardin de pierre et de sable est un jardin Zen de son époque. Composé de 15 rochers divisés en 5 groupes distincts, entourés de sables soigneusement ratissés, il change d'aspect au fur et à mesure que l'on s'en approche. Il est également impossible de voir ses 15 pierres à la fois, quel que soit l'endroit où l'on se place. Le jardin explique ainsi, à sa manière, que l'on ne peut jamais appréhender la vérité complète, quelque soit le point de vue d'où l'on se place. Et oui je deviens philosophe! Les rochers sur le sable blanc évoquent des montagnes sortant des nuages, ou des îles au milieu de la mer. L'atmosphère et l'énergie qui se dégagent de ce jardin t'invitent ici à la méditation. Je continu mon voyage à travers le temps au KINKAKUJI qui s'appelle aussi le pavillon d'or. Ce bâtiment fragile et élégant date de 1397. Le Pavillon d'Or a été construit près d'un étang qui reflète son image, tu es alors ébloui par ses reflets dorés. L'illusion est parfaite, tu as l'impression de voir flotter le temple sur l'eau, la magie du Japon prend alors tout son sens.Ensuite le soir je continu à FUSHIMI INARI TAISHA qui est un sanctuaire Shintô, religion officielle du Japon. Ce lieu est très célèbre pour les rangées de Torii de bois, ce sont des poteaux en bois formant un genre d'arc de triomphe qui marque l'entrée du sanctuaire.
10.000 toriis côte à côte forment de longues allées sur des centaines de mètres, tu peux passer dessous et te laisser gagner par la magie de l'endroit, il fait nuit des lumières douces viennent éclairer les écritures japonaises gravées à l'encre noire sur ces piliers. La ballade est couronnée au sommet par la vue de Kyotô où scintille des milliers de lampes.

Je quitte Kyoto pour revenir à Tokyo la capitale, je voyage en bus de nuit, inutile de vous dire que partout au Japon les places sont minuscules et que j'ai passé une nuit merdique. Le lendemain je dors de nouveau chez Chicara. Je m'imprègne une dernière fois de la culture Jap avant de décoller pour Hong Kong!

Hong Kong est une ville impressionnante, il y a comme un choc des cultures qui opère ici. Il y a beaucoup d'expatriés qui sont venus faire fortune. je ne suis pas trop dépaysé car je croise des francophones à chaque coin de rue. À Hong Kong les boutiques de luxes et les marchants ambulants se côtoient. les hotels luxueux et les restaurants gastronomiques inondent les rues.
Je suis hébergé chez Sunee qui est originaire d'Amérique, elle est institutrice. Lorsque tu poses le pied sur l’île de Hong Kong, tu découvres grandeur nature les nombreux gratte-ciel que nous avons pu découvrir soit dans des magazines, soit lors de reportages. tu te rends compte que les tours sont d’une hauteur vertigineuse. Les architectes ont rivalisé d’imagination pour leur donner des formes de plus en plus audacieuses. Le bruit des marteaux piqueurs fait partie du décor. Je me laisse séduire par l’ambiance de ces pittoresques ruelles typiquement chinoises, où je côtoie de nombreuses ethnies. J'aime me perdre dans les quartiers chinois où je peux trouver des gadgets, des marchés ou restaurants traditionnelles. Les marchés sont pleins de surprises, tu peux trouver pour ton repas du serpent, des tortues, des algues, des mollusques... et j'en passe . Le poisson est découpé vivant devant moi, d'un geste précis le poissonnier cisaille la chair du poisson avec sa clope à la bouche, la viande est exposée en pleine rue, les passants peuvent tripoter chaque morceau avant de l'acheter. L'hygiène est mise entre parenthèses sur les marchés chinois. Sans y prendre garde, je suis entraîné dans une farandole joyeuse de bruits, d’odeurs et de couleurs que tu ne trouves nulle part ailleurs qu'en Asie , c'est un mélange d'odeurs de bouffe et d'odeur des fêtes de Bayonne un dimanche matin si tu vois le truc.... Cette ville fait tourner la tête. Sunee m'invite à aller voir une course de chevaux dans l'hippodrome situé en plein coeur de la ville, c'est un lieu où se donne rendez-vous beaucoup d'expatriés qui partagent dans une bonne ambiance les plaisirs des paris et de boire une bière. Le lendemain je prends le tramway qui m'emmène au sommet de la colline , je suis ébloui par la vue imprenable sur Hong Kong... Je m'abandonne au vapeur de la nuit, je découvre une ville très vivante, avec des bars animés jusqu'au bout de la nuit...

La suite de mon voyage devait s'écrire aux Philippines mais au dernier moment j'ai décidé de revenir passer les fêtes de fin d'année avec la famille et les potes! Donc à la surprise générale me revoilà en France! Mais ne vous inquiètez pas, mon blog va continuer à vivre. Je continuerai d'écrire mes aventures pendant mon séjour en France car je considère à part entière que cela fait partie de mon trip. J'ai pour projet de repartir rapidement vers de nouveaux horizons. Je ne vous en dis pas plus pour l'instant, mais vous serez rapidement tenu au courant!! Passez de bonnes fêtes !!! Et à bientôt pour de nouvelles aventures, expériences et rencontres...et surtout continuer à profiter de la vie!!!

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Posté par cyp_13

Au pays du soleil levant...

Le 21/12/11, 14:10

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Bienvenue au pays du soleil levant!! Je suis ici pour goûter à la magie de ce pays malheureusement frappé en Mars dernier par un terrible tremblement de terre qui a engendré des dégâts considérables surtout sur une centrale nucléaire. Les conséquences sont plus graves que les médias ne laissent le croire. Mais bon, j'avais acheté mon billet avant que frappe ce séisme.

Les coincidences et rencontres inattendues pendant ce voyage continuent car je rencontre à l'aéroport mon p'oote Seb de Paris, j'arrive à Tokyo et lui rentre en France. Il a beau avoir plus d'un tour dans son sac mais celui-là il ne me l'avait jamais fait!! En effet il est apparu à l'aéroport de Tokyo, habituellement on se voit pour boire quelques moji'dtro ou courir ensemble dans le parc des Tuileries ( ou plutôt moi courir loin devant et lui loin derrière!!hahaha)Bon Ok c'est une petite fléchette dans le cou mais je peux me permettre car je suis loin et j'ai eu de la chance qu'il ne veuille pas faire une course dans l'aéroport car il m'aurait cramé! 30 minutes on suffit pour me donner un peu d'énergie, cela fais toujours plaisir de voir des p'ootes à l'autre bout de la terre!

La première impression quand j'arrive au Japon est qu'il y a des dessins partout! Et quand tu n'es pas un artiste comme moi ou que tu n'as pas étudié les sinogrammes et bien tu ne piges rien! Vous l'aurez compris je parle de leur écriture. Donc ma première expérience du métro japonnais était un peu galère! De plus, rares sont les Japs qui parlent anglais! Je suis accueilli chez Chicara. C'est un Japonais que j'ai rencontré sur couchsurfing, il habite un petit appartement comme la plupart des Japonais. Le premier soir il me fait découvrir un restaurant typiquement japonnais où l'on mange des tempuras, c'est des légumes, poissons ou autres viandes qui sont frits. Je suis le seul touriste dans le restaurant, je ne comprends rien au menu!Donc je laisse Chicara choisir à ma place!
Le soir on rentre à son appart il m'a installé un futon pour dormir par terre! J'adore car c'est vraiment le style Japonnais!
Chicara est un mec trop cool il me laisse les clefs de chez lui et son vélo pendant qu'il part bosser. Donc à moi Tokyo, ses parcs, ses temples et un musée sur l'écriture et la philosophie Japs. Jusqu'à présent je me fouttais toujours de ces Japonais qui prenaient des photos tout le temps. Et bien ce voyage m'a permis de comprendre toutes la différence qui séparent nos deux cultures et je me surprends à prendre en photo comme eux des panneaux, des voitures, des immeubles, et beaucoup de choses inutiles.
Je fais un petit saut dans la tour de SONY où sont exposées toutes les nouveautés et les produits de la marque. Et je peux vous dire que ça envoie! Je découvre aussi comment fonctionne le métro. Pas facile de s'orienter dans ce labyrinthe, heureusement que les prix sont affichés en chiffres, donc pour acheter un ticket c'est simple, je tape partout sur la machine jusqu'à ce qu'elle me propose un prix qui convient à ma destination!! Bref, c'est un peu le bordel!! Parfois comme je ne comprends rien il m'arrive de payer un peu moins cher (sans faire exprès!hihi) alors je me fais réprimander par le gentil képi qui surveille et constate que je n'ai pas assez payé pour cette station! Mais ici les képis de la RATP japonaise sont tellement gênés de t'interpeller, qu'ils te saluent et s'excusent presque que tu n'aies pas payé le vrai tarif. Ensuite ils te montrent ta direction et cautionnent la fraude!! Qu'ils sont gentils ces Japs!
Tôt un matin je suis allé voir le marché au poisson de Tokyo le plus grand au monde! Il faut y aller avant 9 heures du matin et tu assistes à une ambiance survoltée, tout le monde court partout, les lames des scies sauteuses crient sans répit et découpent les thons rouges de plus de 100 kg. En Effet des centaines de tonnes de poissons débarquent de toutes les mers du monde sur ce marché. Les Japonais sont connus pour racler les fonds marins et ne pas respecter les conventions internationales sur les prélèvements des poissons. Donc souvent, tu peux être surpris par la forme et la grosseur des poissons.Pour moi c'était vraiment une découverte des fond marins et des monstres qui s'y cachent. Le must c'est de se faire un petit restaurant de shashimi (super frais) ou noodle dans le marché.

Le week-end, je change de couch (canapé), je vais chez Hibiki, c'est une Japonaise de mon âge qui est amoureuse de la France, chez elle, c'est vraiment la caverne de l'alcool donc on goute un peu à tout!. Elle me fait découvrir un restaurant qui me rappelait les dessins animés japonais quand j'étais un môme.Tu as juste la place pour t'installer, nous sommes tous les deux assis au bar qui donne sur le plan de travail du chef cuistot. Tu te rappelles le papy avec son bandeau blanc autour de la tête, un petit peu antipathique qui peut te sortir une prise de karaté en 2 secondes et t'arracher les yeux pour en faire un prochain repas, la bosse dans le dos à rendre jaloux notre bossu, les yeux tellement bridés qu'on croirait qu'il dort debout, avec l'huile de sa poêle qui crépite sur tout le plan de travail et sa femme juste derrière qui lave les plats avec une tonne de mousse qui déborde de l'évier... Beh voilà j'y suis et ce n'est pas un dessin animé. Voilà un moment que j'apprécie car ceci est vraiment une des images du Japon que j'avais. Après ce bon repas, Hibiki me fait découvrir les bains publics qui sont toujours une institution car encore maintenant certains foyers n'ont pas de douche! Alors me voilà plongé dans une autre culture Japs, il y a des bassins d'eau chaude avec des jets, je suis nu et me sens un peu observé car ce n'est pas souvent que les japs voyent débarquer un gros... haha vous y avez cru, non mais c'est vrai ils en voyent pas souvent des ... touristes!

Le lendemain matin, j'étais tranquillement en train de dormir quand tout à coup, je me réveille en sursaut, je me suis cru dans le film Paranormal! En effet, j'étais sur mon lit et il se balançait. Les mouvements étaient réguliers, j'étais ballotté comme sur une barque. Qu'est-ce que c'est que ce bordel, je saute du lit et regarde par la fenêtre pour voir si c'est la fin du monde...et le phénomène s'arrête. Je descends les deux étages pour voir Hibiki qui me confirme que c'était un tremblement de terre! Mais pour elle, c'est normal et me dit que je peux repartir dormir! En tout cas c'était bien impressionnant.

À présent je mets le cap sur Nara l'ancienne capitale du Japon. Je suis hébergé par Kaori, cette fille est tout simplement incroyablement gentille! Elle travaille dans un salon de thé Japonais, elle fait des pâtisseries japonaises! Elle me prête son vélo,me prépare des petits déjeunés typiques tous les matins, toujours le sourire, je dors sur un futon dans son petit appart avec des portes coulissantes vitrée façon Japonnaise, au sol ce sont des tatamis en paille. Le soir je me balade seul dans les rues du vieux Nara! J'aperçois une porte avec des lumières douces derrières les vitres et un drapeau qui flotte devant, je fais coulisser la porte , entre et m'aperçois que c'est un restaurant! Je demande alors le prix d'un repas et le chef me répond dans un anglais très mauvais"- 100 Yens" (10 euros). Ok je m'installe au bar juste en face des chefs qui cuisinent, tous les autres clients sont dans une autre salle. Je commande une bière et vois qu'il commence à préparer un petit plat façon gastronomique, alors je l'interrompts et lui demande d'écrire le prix sur un papier. Il écrit 2100 yens (210 euros), "-Stop tout papy!!, je paye la bière mais je ne peux pas manger ici, c'est trop chère" dans un langage des signes je me fais comprendre, il n'avait qu'à regarder ma tête aussi! Du coup il m'a offert le premier plat qu'il avait préparé, ensuite il m'offre une autre bière... Je commence à bien sympathiser avec eux je commence à parler de sport, de filles, je fais le show derrière le comptoir, je les fais rire alors ils me font goûter pas moins de 5 plats, un dessert,un thé , une bière et voilà comment manger presque gratuit dans un restaurant gastronomique!!
J'ai juste payé les 4 bières que j'ai commandé! Avec mon budget je n'aurai jamais pu manger dans un lieu pareil. Donc j'étais heureux en sortant car j'avais bien mangé et goûté des produits de bonne qualité! Nara jouit de ses temples et parcs au milieu de la ville. La ville héberge l'un des temples les plus sacrés du pays. Le temple Todai-ji est tout simplement le plus grand édifice en bois du monde. Il a été construit entre l'an 732 et 749, une statue en bronze d'un grand bouddha est hébergé sous son toit. Haute de 15 mètres, sa main droite représente la sérénité et le calme mental, tandis que sa main gauche exauce les vœux. A ses côtés veillent les statues de Nyorin Kannon, qui exaucent lui aussi les prières, et Kokuzo, symbole de sagesse et de bonheur. Autour des temples, dans le Parc, et dans les rues de Nara, les cerfs Sika sont abondants. Ils sont considérés comme les "messagers des dieux". Les cerfs se baladent en pleines rues et respectent aussi les feux de circulation.

Le soir je suis invité chez des amis de Kaori à manger un torisuki c'est un genre de fondu où tu trempes dans de l'eau bouillante des légumes, pâtes et viandes. On est installé à une petite table basse sur des tatamis, je me bats avec mes baguettes pour attraper les morceaux, je suis en train de déguster un plat traditionnel avec des Japonais, je vis alors un moment privilégié avec ces Japonais qui me font partager leur culture. Pour ma dernière nuit à Nara je suis invité à dormir chez une amie de Kaori qui habite une vielle maison Japonnaise avec un décor qui te plonge 100 ans en arrière dans l'histoire et les traditions du Japon...

Ma prochaine étape sera à Kyoto, lieu spirituel,culturel, artistique et gastronomique du Japon...

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Posté par cyp_13

Dans le western Australien...

Le 12/12/11, 14:06

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J'atterris dans le Western Australia à Perth. Le climat est meilleur, chaud mais beaucoup plus supportable qu'à Darwin. J'ai un ami kiwi qui habite là maintenant depuis 6 mois. Cela fait plus de 4 ans que je n'ai pas vu Clint, cet ancien rugbyman m'avait accueilli chez lui en NZ à l'époque. Mais rien n'a changé, il y a toujours ce feeling qu'on avait autour d'une bière, juste il s'est marié et je suis devenu meilleur en anglais et du coup il hallucine, car il y a 4 ans j'étais vraiment une quiche en anglais. Seuls les matchs de rugby nous permettaient de communiquer, seulement une fois à 3 grammes mon anglais devenait plus facile, mais bon c'est du passé... Il vient me chercher à l'aéroport dans un pick-up Chevrolet rabaissé de couleur noir, la parfaite voiture du gangster. Il m'a préparé un petit barbecue bien à la mode Kiwi en guise de Bienvenue et on se rappelle les bons souvenirs!! Le lendemain, le ballon de rugby sous le bras, Clint, sa femme et son frère me font visiter Perth et King Park, et pendant qu'on discute et rit, le ballon est lancé de main en main et ne sait plus où donner du cuir.

Les 3 jours suivants je suis hébergé chez Joseline, une fille d'origine Kényenne qui habite en banlieue de Perth, j'en profite pour visiter Fremantle et la plage de Coestesloe. C'est la première fois que je vois l'Océan Indien, j'aurai bien aimé tremper mon cul dans cette eau émeraude mais il y a deux semaines un mec qui nageait à 15 mètres du bord a passé l'arme à gauche, attaqué par un requin blanc. Alors vous me comprenez un peu...cette histoire m'a refroidi un peu. Les gens ici sont habitués à vivre avec ce danger. Mais en 2 mois, il y a eu 3 attaques mortelles par un grand blanc ce qui reste très rare. C'est la saison de la migration des baleines et à ce qu'il parait les requins attaquent les bébés baleines qui migrent donc il y en a un peu plus à cette période, alors cela fait beaucoup parler en ce moment. Mais vu les milliers de surfeurs,nageurs et plongeurs la proportion d'être attaqué reste infime! Il ne faut vraiment pas avoir de chance! Des gens meurent plus des conséquences d'une chute de noix de coco que d'une attaque de sharks! C'est sûre, la mort par attaque d'un requin est plus horrible et alimente plus facilement les conversations! Fremantle est une ville coloniale agréable où il fait bon de se balader et boire un coup, il y a une fabrique de bière où ils tirent directement la bière à partir des fûts d'origine qui mesurent 6 mètres de haut. Le concept est super sympa car le bar est installé dans l'entreprise et pendant que tu bois tranquilou ta binouze, tu vois les employés veiller au malt derrière les vitres!

À présent je mets le cap vers la région de Margeret River plus au Sud de Perth où m'attendent Jim et sa famille. Jim est un autre ami de Brett mon pote Australien dont je vous ai parlé dans l'article précédent. Jim est responsable de 5 vignobles, il habite une maison neuve à l'architecture moderne au bord d'un golf, un cadre superbe. Le premier jour il me fait visiter avec fierté ses vignobles bien entretenus, des kangourous viennent y faire quelques sauts, certains mâles sont impressionnants! Le lendemain on a rendez-vous avec John un pote à Jim pour une partie de golf. Putain vous auriez vu la gueule de John adepte du golf quand il a vu ma première balle taper sur le mur d'une maison à quelque centimètre d'un carreau... Je voulais arrêter pour ne pas tuer quelqu'un mais Jim m'a dit que ça faisait toujours ça la première fois!! Donc... j'ai continué à envoyer du lourd... mes swings étaient puissants, assez pour emmerder les canards qui nageaient dans les étangs ou assez pour arracher 1 mètre carré de pelouse! Le pire c'est quand ma balle allait dans le bunker (sable) tu vois le green là où l'herbe est coupé avec des ciseaux et bien là on aurait pu planter les transats car on se serait cru à la plage! Je tiens quand même à préciser que j'ai sorti quelques bons coups malgrès tout et que j'allais en m'améliorant!! Le golf est le sport le plus difficile que j'ai pratiqué, il demande concentration, coordination, précision, mental, vitesse de mouvement, connaissance des paramètres du terrain et du climat...et beaucoup de pratique! Je ne connais pas assez ce sport mais ma première impression est celle-là, ceci dit c'est un sport super prenant que j'aime beaucoup.

Le soir Jim reçoit un coup de fil de la part de son ancien capitaine de cricket "- il me manque 2 joueurs pour le match de championnat demain! tu peux venir?" Jim"- oui et cela tombe bien car il y a un joueur européen chez moi en ce moment!" Quand Jim raccroche, il me dit" - bon mec demain il ne faut pas te chier car c'est un match de championnat et je leur ai dit que tu étais un bon joueur pour que tu puisses jouer! Bien-sûr je ne leur ai pas dit que tu étais français" dans ma tête je me dis ce mec est complétement taré car jusqu'à ce que je découvre la NZ et L'Australie, je pensais que le cricket était le sport qu'ils jouent dans Alice aux pays des merveilles "le Crockett". Le cricket est un sport inventé par les Anglais, donc avec 36 milles règles... le sport le plus chiant à regarder où les parties professionnelles durent 5 jours et ce ne sont pas des conneries... Pour faire simple c'est un genre de baseball où il y a 2 équipes. Une équipe avec un lanceur qui lance la balle et le reste de son équipe se positionne partout sur le terrain pour essayer de rattraper la balle en plein vol frappée par le batteur de l'équipe adverse. Si la balle est attrapée en plein vol le bateur est éliminé! Et ainsi de suite si le batteur est éliminé, il est remplacé par un coéquipier ( on a droit à 10 remplacements de batteurs ), trop de règle impossible de tout vous racontez ici... Bref tout ça pour vous dire que j'ai vécu mon moment de gloire... quand vient le tour du meilleur batteur d'en face. Grâce à son talent, il faisait grimper à chaque fois le planchot, jusqu'à ce qu'il tape une balle dans ma direction, je me suis rappelé les bons souvenirs quand je jouais arrière au rugby. Je suis en pleine course pour empêcher la balle de sortir des limites du terrain pour que l'équipe adverse ne marque pas encore des points! La balle est haute et puissante, disparait dans la lumière du soleil, je devine à peu près sa trajectoire, saute,tend le bras et m'étend de ton mon corp! La balle vient se caller dans le creux de ma paume! Je me relève la main explosée, car la balle est super dure, je fais style que je n'ai pas mal mais j'ai envie de chiâler ma race et je renvoie naturellement la balle au lanceur... mais je vois courir tout le monde vers moi pour me féliciter car je viens de faire un catch incroyable et de plus éliminer leur meilleur batteur! Pendant la partie je refais 2 autres prises de voler mais moins impressionnante. Plus tard dans la partie quand se fût à notre équipe de battre, je suis rentré sur le terrain équipé de toutes les protections et j'entendais les joueurs dirent "- vas-y René c'est le mec qui vient de France!" "-tu vas voir le frenchy où il va l'envoyer ta balle..." Le mec lance la balle avec un effet, la balle me décanille toutes les quilles placées derrière moi!!( un autre moyen d'éliminer un batteur!) Je suis éliminé comme une grosse merde, sans avoir pu frapper une seule fois la balle je suis dégouté, l'équipe adverse saute de joie comme quand tu marques un but, j'avais envie de mettre un gros tube au lanceur ou de lui balancer la batte à la gueule ou encore de déclencher une générale. Mais au final j'ai préféré éviter l'incident diplomatique. Comme c'est un match de championnat, je n'ai pas de deuxième chance! On perd le match de 1 run! Ce qui est rarissime! C'est l'équivalent de perdre un match de foot 8 buts à 7, cela n'arrive presque jamais!! J'étais content de participer à ce sport qui a duré quand même 5H30.

Le lendemain, on part à la plage avec toute la famille. Les plages du Sud-Ouest de l'Australie sont magnifiques, elles sont beaucoup plus naturelles et moins fréquentées que celles de la côte Est, ce qui donne un charme certain à ces paysages de carte postal. L'occasion est trop belle pour ne pas faire un plouf. Jim ne perd pas une seconde et se jette dans les vagues émeraudes. Même si a ma connaissance, il a des requins blancs dans les parages je ne peux pas laisser passer l'opportunité de goûter à cet océan. On termine la journée au "Cave House" c'est un ancien Hôtel transformé en bar, où des jeunes donnent des concerts et les familles et surfeurs se regroupent pour boire un verre de chardonnay.

Jim m'a gentillement prêté son vélo pour visiter les environs de Dunsborough, il faut dire que les paysages sont somptueux, je suis sur mon bike crinière au vent, j'emprunte des sentiers parsemés de lézards bizarrement constitués qui se dorent la pilulle. Au détour d'un chemin, les roues de mon vélo s'enfoncent sur une plage de sable blanc, des pierres sortent du sol pour montrer leurs plus belles faces, le temps et l'érosion ont pris soin de leur faire un lifting, le soleil frappe sur les roches et le sable blanc, il est presque impossible de marcher pieds nus tellement c'est chaud. Certaines sont tellement imposantes que tu peux t'en servir de tour de guet. Une fois que tu les escalades, tu aperçois du haut de ton perchoir quelques baleines qui nagent paisiblement, des grands jets d'eau se dessinent aussitôt emporter par le vent, ces énormes taches noires qui se déplacent contraste avec le bleu azur et le vert émeraude de leur milieu naturel.
J'aurai pu rester des heures à regarder ce spectacle mais 1 H30 suffira à me faire cramer le museau par le soleil qui ne te lâche pas d'un rayon! Je continue mon parcours jusqu'à un phare, je croise des kangourous qui jumpent (ouai je sais j'invente un nouveau verbe!)dans les prairies...bref normal pour l'Australie!

Les 3 prochains jours je les passerai chez des amis de Jim et Liz qui habitent à Margaret River. Je suis accueilli par Claire, la mère et ses 4 filles. Les 2 filles plus âgées ne perdent pas de temps à me montrer la plage et là Je suis tombé amoureux!! Non pas des filles quoiqu'elles ont un petit charme, mais plutôt de la région! Imagine une région où: il y a le soleil toute l'année, du surf, du kite surf, de la plongée sous-marine, du rugby, du golf,préservée encore du tourisme, des animations, des petits cafés sympas avec terrasse, du bon vin, bonne bouffe,des gens sympas, la vie tranquille, du travail (bien rémunéré), des forêts avec des rivières où tu peux te rafraichir, porter des havaianas toute l'année... et j'en passe!! Bref je me suis régalé pendant 3 jours avec toutes ces filles qui étaient aux petits soins chaque jour pour le petit frenchy!!

Je reviens à Dunsborough voir Jim, il a prévu de m'emmener jouer au touch rugby avec ses potes! Après vous connaissez la chanson... c'est club-house et franches rigolades avec ces mecs que je viens de connaitre. les jours suivants étaient comblés par du golf, barbecue, j'ai préparé un repas pour toute la famille, et le samedi on était invité à l'anniversaire de John son pote golfeur. Là encore on a passé un moment énorme avec tous les invités, j'étais le plus jeune mais tous avaient posé le cerveau avant de venir donc c'était une excellente soirée! Le lendemain Jim me conduit à Perth où je dois chopper mon avion. On en profite pour aller voir son fils jouer au cricket!
Jim me dépose après chez Clint mon pote kiwi, je passe une dernière soirée avant de m'envoler pour Tokyo au Japon!!
En Australie, j'ai rencontré des gens merveilleux, d'une gentillesse remarquable,d'un accueil précieux, une bonne expérience qui me conforte un peu plus dans ma façon de penser! Je sais qu'ils ne pourront pas lire ceci car ils ne parlent pas français mais ils m'ont reçu chez eux sans me connaitre.Ils ont agi avec leur coeur même si j'étais un pote d'un pote et pour ça je m'en souviendrai toujours!!

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Posté par cyp_13

AUSTRALIA...

Le 30/11/11, 13:59

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J'avais déja visité la côte Est de l'Australie par le passé. J'atterris à Brisbane. J'ai un ami Australien Brett qui me donne le contact d'un de ses potes Will. Will habite à la campagne, une grande maison coloniale du Queensland. C'est ici que je me reposerai 3-4 jours, il a des chevaux, des grands espaces, un terrain de tennis, une piscine, on fait des barbecues chaque soir, on joue au rugby avec ses enfants, une vie tranquille et détendue. Ici ce ne sont pas des pigeons qui volent mais des péroquets et des perruches, tu sais les cacatoès (Perroquet blanc avec crête jaune qui coute 2000 euros dans les animaleries) et bien il y en a partout ici. Parfois tu as envie de sortir un fusil et de tous les plumer tellement ils foutent du bordel le matin.

Un vendredi soir Will m'invite à sortir en ville, on rejoint un ami à lui. On mange un bout et après nous terminons la soirée dans un bar. Je rencontre Rose une Australienne, je lui dis que je compte aller à Byron bay le lendemain à ce moment là elle me demande si elle peux m'acompagner car elle adore cette ville... Elle devait reprendre le travail mais elle a préféré venir avec moi faire du surf.
Donc nous voilà parti le lendemain pour Byron bay, Rose est une artiste designer,c'est une fille super positive, qui adore l'aventure, la musique et les gens. Elle est très originale dans sa façon de penser. Nous avons fait 5-6 hostels pour trouver de quoi dormir et tous étaient complets... On a réussi à rencontrer une personne qui nous a gentiment prêté sa voiture break pour passer la nuit dedans, une fois tous nos sacs déposés dans la voiture, nous partons sur la plage. Nous avons joué de la musique,du drum, du didjeridoo, harmonica,guitare avec des gens rencontrés. Le soir on a fait la fête jusqu'à tard... En effet Byron bay est un spot de surf mondialement connu, il y a beaucoup de jeunes qui viennent passer le weekend, l'atmosphère est très détendu, dans les bars beaucoup de groupes de musique se produisent en live, les gens sont ici pour faire la fête, tout le monde est heureux et les rues sont toujours animées! Comme on n'a pas de logement, on squatte les douches des backpackers ,facilement accessible, pour enlever cette odeur de routard que l'on porte. Le deuxième jour on profite de la joie de vivre de cette ville, dommage que les vagues n'étaient pas présentes mais on rencontre toujours des surfeurs ou des gens cool pour partager un moment, il est 4 heures du matin et on ne sait toujours pas où l'on va dormir ce soir car le mec de la voiture est reparti. On tombe sur un mec qui nous invite chez lui une grande maison avec terrasse et des canapés partout,parfait pour passer la nuit...ou du moins ce qu'il en reste!

Le jour d'après, j'appelle Robin un mec qui habite une maison dans les arbres. Je l'ai rencontré par le bias du site internet couchsurfing. Le rendez-vous est pris sur un parking à Byron Bay, je saute avec Rose dans son pick-up et direction la forêt dans des routes défoncées, je me prenais les branches dans la gueule au passage, Robin devait garder une vitesse suffisamment rapide pour ne pas patiner tellement c'était en pente. On arrive dans ce coin paisible, avec une vue sur toute la vallée, au loin on aperçoit l'Océan Pacifique. La maison est perchée dans les arbres, c'est incroyable! On se retrouve avec 5 jeunes aussi qui sont venus aidé Robin à entretenir les lieux et le jardin. La journée toute l'équipe se met au travail, on débroussaille, on rénove d'autres cabanes un peu plus bas dans la vallée. Parfois je prends racine au milieu de ces plantes et arbres exotiques, c'est vraiment un havre de paix. Tu es en communion avec la nature. Le premier soir je me mets au fourneau et régale toute la tablée avec mon plat de pâte!! Pendant 3 jours je suis resté ici on jouait de la guitare avec les gars et profitait tout simplement de la vue et de la nature.

Je dois repartir vers Brisbane pour choper mon avion, il est temps pour moi de faire mes adieux avec Rose avec qui j'ai passé presque une semaine de vie à l'arrache. Je passe 2 jours chez Will avec sa famille avant de m'envoler pour Darwin.
Dans l'avion je rencontre un Australien super cool, Lucas avec qui je sympathise. À peine descendu de l'avion à Darwin, la température de l'air t'étouffe, tu commences à suer mais tu t'aperçois que tout le monde est dans le même cas! Darwin est une des villes où le taux d'humidité est très élevé. Avec Lucas, on essaye de se rafraichir avec quelques bières dans un bar, en attendant sa petite amie qui nous rejoint le soir! On passe la soirée ensemble, il y avait une bonne ambiance avec quelques blacks out qui doivent être dus à la perte de mes lunettes!! Le lendemain,on vas dans les piscines des hostels mais quand tu rentres dans l'eau, elle est tellement chaude (l'eau à 33 degrés) que cela ne te rafraichit pas.

Sincèrement Darwin est peut-être la ville la moins intéressante que j'ai vu, mis à part vite fait son musée, les restaurants, les bières et les hostels sont excessivement coûteux, de plus l'accueil des gens dans les hostels n'est pas chaleureux à tel point qu'un jour je me suis fait foutre à la porte par la sécurité, un comble!!. Il faut savoir que tu payes 25 euros pour un dortoir et que tu es obligé de faire ton lit en plus, ils te demandent des cautions pour tout! même pour les couverts que tu utilises pour manger, c'est une vraie industrie où il n'y a aucun accueil et aucune sympathie! C'est du genre tu payes, tu dors et tu la fermes!! Vous vous demandez pourquoi ils m'ont mis dehors?! Cela serait trop long à raconter en détail mais en quelques mots, pendant 2 heures de temps ils m'ont fait attendre,serrure de ma chambre cassée, changer de chambre,chambre archi dégueulasse, oreillé moisi, ils m'ont pris pour un con... et à la fin je leur demande juste si je peux avoir une boisson au bar en compensation de tous les désagréments et il me répond "-non", je lui dis "- Ah ok vous ne voulez pas prendre vos responsabilités!" du coup il me répond"- tu peux prendre la porte si t'es pas content" voilà c'est tellement l'industrie dans ce backpaker de merde ( le Mealalavea à Darwin) qu'il se permettent d'envoyer chier les gens! Il était 10 heures du soir, donc difficile pour moi de retrouver un autre hostel à cette heure -là. Pris dans mon orgueil je lui réclame mon argent pour que je puisse quitter ce backpaker de merde,il me rend mon argent et dans la foulée ce gros enculé sans couilles pour le faire seul, appel 3 mecs de la sécurité pour me foutre dehors, alors que je n'opposais aucune résistance!
Je réussis à trouver un autre hostel dans le même genre pour passer la nuit! Dégouté de ces hostels qui proposent un mauvais service, je fais des recherches sur le site internet "couchsurfing" ( tu es invité j'ai des locaux à dormir), en attendant je réussis à dormir gratuit dans un backpacker car je squatte la salle tv pour la nuit et un autre soir je suis invité par Julien un Français qui dormait dans un dortoir où il y avait un lit de libre pour moi. Ce n'est pas bien mais j'ai économisé deux nuits et je n'ai fait chier personne... Le lendemain Beth répond favorablement à ma requête pour dormir chez elle. Donc je passe trois jours chez Beth, elle me prête son vélo et je pars explorer un peu les environs mais sans rien d'extraordinaire...

La chose de loin la plus intéressante que j'ai faite à Darwin est la visite du parc Liechfield! Bien sûr il a fallu que je paye un tour organisé le truc que je déteste, car tu es en groupe et tu n'es pas libre de tes gestes! Le positif c'est qu'il t'emmène dans les meilleurs endroits en 1 journée. Au programme on est allé à la rencontre des crocodiles! Les crocos mesurent 4-5 mètres et évoluent dans un milieu naturel en pleine liberté. Cette activité était vraiment impressionnante car tu vas sur une rivière dans une petite barque. Le but est de donner aux crocos des morceaux de viande accrochés au bout d'un bâton. Le croco fait des sauts pour attraper le morceau en suspend. Pour cela il s'aide de sa queue puissante pour monter dans les airs entre 1 mètre et 1 mètre 50. Dans le cas où sa mâchoire acérée, couronnée de dents pointues manque le morceau de viande, elle se referme alors en produisant un bruit sourd faisant claquer ses dents les unes contre les autres! Mais une fois le morceau coincé dans l'étau, le rangers ne pourras plus lui retirer et la viande se perdra dans ses entrailles! Il lui arrive de percuter la barque avec sa queue ou sa tête. Parfois, tu perds la notion de sécurité et tu te lèves pour prendre une meilleure photo du monstre! Mais tu es vite repris à l'ordre par le ranger! Le reste de la journée est une succession de cascades d'eau et de bassin naturels où tu peux tremper ton cul sans avoir peur qu'il y ait un croco dans les parages!
On a vu des termitières géantes de plus de 5 mètres de haut et vielle de 50 ans! Dans le groupe il y avait une bonne ambiance, j'ai fais la connaissance d'un jeune couple français qui venait pour travailler en Australie. Après cette journée bien chargée, nous avons terminé l'après-midi à manger des crevettes et boire du champagne... heu pardon du mousseux australien, en admirant le coucher de soleil. Le soir petit plouf dans une immense piscine de l'hôtel des jeunes Français!

Voilà mon voyage au Nord du territoire Australien vient à bout. Maintenant j'ai rendez-vous dans le SudOuest de l'Australie à Perth pour un peu de surf, dégustation de vin et bien d'autres choses encore!!

Voir les photos : Australie - BRISBANNE ]

Posté par cyp_13

Jusqu'au bout de nos rêves...

Le 13/11/11, 11:30

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Mes amis sont maintenant rentrés en France, je suis hébergé chez les parents de Sam, l'après midi, je vais voir l'annonce de Marc Lièvremont en direct dans la salle de conférences. Alors que certains journalistes ont oublié leurs accréditations et se font refuser l'entrée dans la salle, moi le petit touriste de service sans accréditation, j'arrive à me faufiler au milieu de cette horde de journalistes!! Pour la demi-finale Marc Lièvremont décide de reconduire la même équipe qui a réussi contre les Anglais! Je ressors par une porte dérobée avec mes amis qui bossent pour le staff!!

Ma semaine est plutôt tranquille et ça fais du bien de se poser un peu, je profite de la grande maison de Rob et jane les parents de Sam. Je découvre plus bas dans leur rue un shop de Kitesurf! Parfait vu que j'avais eu quelques initiations à Raglan, je prends plusieurs heures de cours!! Je progresse assez vite et je prends vite du plaisir! J'arrive à maitriser le kite à une main pour pouvoir enfiler la planche. Pour me mettre debout je galère un peu plus car les conditions de vents ne sont pas favorables! Je dois dire que mes journées je les passais à glander, au programme je jouais au rugby avec les petits voisins de 7 ans dont un qui me faisait halluciner, il passait sa vie habillée en rugby, il ne quittait jamais ses crampons, et me possait toujours des questions sur le rugby et pourquoi si et pourquoi Chabal ne joue pas en équipe de France! Il connaissait certainement mieux que moi tous les joueurs qui participaient à la coupe du monde! Même ceux de la Namibie!! Excepté de la Roumanie et de la Georgie! Ce petit qui s'appelle Max, c'était un dingue de rugby, il voulait que je lui tape des chandelles pour qu'il les rattrape,il n'en avait rien à foutre de se retourner les doigts,de le prendre en pleine gueule, il était infatigable, il fallait que je simule une blessure à ma jambe autrement je serai encore en ce moment en train de lui tiré des coups de pied! Mais le bougre ne me croyait pas et il se permettait même de me chambrer!! À ment donné... Je lui dis ( en Anglais biensur mais avec l'accent)''- Putaing, mais t'en n'a pas marre de cette gonfle, con!!!" "-non, mais essaie de les envoyées plus hautes encore si tu peux" me dit t-il avec son regard malin. Je pensais "-Oh con , toi tu vas aller le chercher maintenant ton ballon!!" Je prends 3 pas d'élan et tire de toutes mes forces en direction d'un buisson, en passant je me déchire l'adducteur pour de bon! Le ballon est maintenant au milieu d'un énorme buisson, c'est peut-être méchant ce que j'ai fait mais tenez-vous bien... 15 minutes après il me rapporte le ballon pour que je lui redonne des coups de pied!! Et bien j'ai compris que ce petit bout aller finir All Blacks car même Richie Mc Caw n'aurait jamais mis le museau dans ce roncier!

Donc comme je vous le disais, je ne branle rien, juste je surf sur le net, je mange les délicieux repas que Rob me prépare, toujours accompagné d'une bouteille de vin! C'est un ancien chef cuistot!! Je vais en ville me balader, la vie de Pacha quoi! J'en profite pour reprendre un cour de Kitesurf. Maintenant j'arrive à me lever sur la planche, prendre de la vitesse, garder la voile dans la power zone, et à avoir de bonnes sensations de glisse! I feel the wind easy!!

À présent place à la demi- finale contre les Gallois, c'est un autre morceau qui nous attend car les Gallois sont l'équipe surprise de ce début de compétition, ils ont enchainé de bons résultats et convaincu les amateurs de Rugby! Je réussis à avoir une place gratuite pour ce match par le biais de mes connaissances et oui encore 200 euros d'économie! Ce n'était pas un match spectaculaire pas très beau à voir! Les Gallois ont joué la plupart du match à 14 suite à un carton rouge! Les Français n'ont pas profité de ce fait de jeu pour faire le break, une défense de fer, une grande discipline et un manque de réussite inhabituelle au pied du buteur adverse envoie les bleus en Finale de la coupe du monde!!! (8-9) Ces valeureux Gallois méritaient certainement plus de gagner vu le jeu proposé, mais ce soir une étoile bleue brillée dans le ciel d'Auckland!! Même avec cette courte victoire, je n'avais pas trop la pêche pour aller faire la fête... Et par hasard, je rencontre Ludo un ami avec qui j'ai jouais au rugby à Marmande. Il était venus quelques jours en NZ avec sa copine et un couple d'amis, de quoi me redonnais la pêche et terminer la soirée sur le port pour fêter nos retrouvailles et quand même la victoire du XV de France!!

Le lendemain matin pas le temps de faire la grasse' mat. Sam m'attend sur son ile de Waiheke, pour une partie de pêche. Tout le matériel de pêche est dans le 4X4. Nous voilà parti dans les chemins privés du vignoble où Sam travaille, le domaine est immense, il me fait visiter ce trésor préservé du touriste et des regards indiscrets, c'est vraiment magnifique, les parcelles de vignes sont greffées au flanc des collines, dessinent des formes rectangulaires aux alignements changeants, parfois des falaises viennent marquer les limites de la parcelle, au pied de celle-ci se cache une plage de sable blanc privée, des moutons viennent en toute liberté profiter de ce pâturage vert et beau comme la pelouse de l'Eden Park, un vrai paradis du mouton!! Ce paysage que certainement tout peintre rêve un jour de poser sur une toile est éclairé par un ciel d'azur! On descend à pied par un chemin escarpé vraiment abrupte, jusqu'à l'océan qui nous appelle 300 mètres plus bas!! On s'installe sur les rochers, l'appât jeté à l'eau on peut commencer à lancer les lignes. On a souvent des touches, jusqu'à ce qu'on entende le bruit du mouliné s'affoler! bzii, bzi, bziiiiiiiiiiiii! D'un geste sec du poigné, tu ferres et commences à sentir le morceau au bout, la canne est pliée, tu cris de joie, tu essaies de garder le fil le plus tendu possible, le snapper n'est pas un énorme poisson mais qui possède pas mal de gaz, petit à petit tu le ramènes près du bord pour pouvoir l'attraper! On relâchait les plus petits, notre prise est belle car on repart avec 5 gros nappers et quelques moules ramassées à marée basse!!
De quoi donner du travail à Sarah la copine de Sam, elle a un talent en cuisine incroyable, cette fille mérite une statue sur la place de la gastronomie, elle se nourrit aux émissions de cuisine, et ajoute à chaque fois sa touche personnelle, je ne peux pas décrire les saveurs qu'elle m'a fait découvrir car il y en a tellement et je manquerai de mots pour les décrire. Et quand je vois mon pote tranquillement enfoncé dans son fauteuil, l'assiette sur ses genoux, dégustant comme chaque soir un repas de folie et je ne vous parle pas des desserts!! Je ne peux m'empêcher de lui dire qu'il a tiré le bon numéro!

Maintenant revenons aux choses sérieuses car ce soir, Sam a la pression puisque les All Black affrontent leurs frères énnemis les Aussie dans l'autre demi-final de la coupe du monde! J'assiste à un véritable spectacle et pas seulement à la TV, Sam commente à sa manière toutes les actions de ses compatriotes! Ses expressions favorites " Smatch'em bro!!", "weepu", "Ma'a", " what's gone do Cooper!!", "Oh oh, oh oh!" À la fin quand les Blacks scellent le score, il laisse éclater sa joie dans les bras de sa femme. Moi aussi, trop content de ce résultat, je ne lui laisse aucun répit pour qu'il savoure cette victoire et commence de suite à le chambrer car la semaine prochaine c'est contre les coqs que ça va se jouer et là on verra bien qui du coq où du kiwi réussira à prendre son envol!! Et à l'image de deux gamins nous voilà en train de s'envoyer des vannes et se mettre des tubes plein les cotes!!

Je retourne à Auckland chez les parents de Sam, pour refaire du Kitesurf et continuer à me perfectionner, je suis toujours aussi bien reçu un peu comme leur fils, donc je reste deux -trois jours. Sam m'appelle pour que je le rejoigne sur son île car il m'a préparé une dégustation de vin dans son domaine pour le lendemain, l'appel est bien reçu! Je débarque le soir même chez lui. Bon vous connaissez la chanson, Sarah nous refait un repas qui déchire tout! Le lendemain on a rendez-vous avec l'oenologue! Ils ont ouvert toutes les différentes bouteilles du domaine... même les grands crus! Rien que pour me faire découvrir leurs produits, me faire gouter tous les cépages (Cabernet franc, Syrah, sauvignon blanc, Merlot, Pinot noir, Pinot gris), accompagné de tranches de pain avec de l'huile d'olive qu'ils produisent pour éponger tout ça!! La dégustation s'est terminée avec quelques grammes de joie! Cela ne m'a pas empêché d'apprécier ces vins NZ!!

Avec le Rob, Sam et sa soeur, nous partons voir la petite finale qui oppose l'Australie et le Pays de Galles, ah oui dans la semaine j'étais passé voir mon ami Robbie Deans (l'entraineur de l'Australie) à son hotel pour lui souhaiter bonne chance autour d'un café. Donc mon coeur battra un peu plus pour les Aussies.On assiste à un match agréable mais sans plus! Le score final sera de 18-21 pour les Aussies! Nous allons dans un bar fêter ça, la soeur de Sam nous laisse entre hommes. Il ne m'a pas fallu longtemps avant de chauffer Rob et de lui faire prendre conscience que ce soir c'était son soir! Cela fait super longtemps qu'il n'a pas eu la permission de sa femme et qu'il n'est plus sorti en soirée avec son fils Sam. Je n'ai pas eu de mal à le trainer dans 4 ou 5 bars de la ville, Sam n'arrêtait jamais de commander, on avait toujours un verre ou un shooter d'avance posé sur le zinc! Rob était aux anges de partager ce moment avec son fil et moi! On a terminé jusqu'au petit matin, le taxi nous dépose devant chez Rob, et tout à coup sa carcace d'ancien rugbyman s'éffondre dans un massif de plantes et d'arbustes, impossible à le relever il m'entraîne aussi avec lui, on est plié de rire avec Sam, jusqu'à ce que sa mère débarque réveillé par le bruit que l'on faisait. On réussit tant bien que mal à le lever, et nous fillons au lit sans se poser trop de questions.
Le lendemain c'est un Rob couvert de griffures au visage qui nous avait préparé le petit déj. Non ce n'était pas sa femme qui l'avait puni mais bien quand il s'est ramassé dans les arbustes qu'il s'est griffé, je ne pouvais pas m'empêcher de rire en voyant sa tête! On passe une journée tranquille, on fait un petit match de rugby avec avec les petits voisins.

Aujourd'hui c'est le grand match! La France va peut-être inscrire une de ses plus belles histoires du sport! Et le chalenge est de taille car nous affrontons les All Blacks sur leur terre et pour une finale qui propulsera le vainqueur sur les toits du monde! J'avais trouvé des places pour ce match mais beaucoup trop chères pour un backpaker comme moi, le minimum était 350 euros! Donc on a rendez-vous chez des amis de Sam, pour regarder sur grand écran le match. Un barbecue est organisé, il y a une tireuse à bière, tout pour passer un excellent moment. Pour moi, c'est aussi une bonne expérience et une occasion de vivre un tel événement avec des locaux! La tension est à son maximum, je vois sur leur visage le stress qui s'instale, ils connaissent tous les paroles du Haka. Je subissais leur chant jusqu'à ce que je vois à la tv que l'équipe de France forme un V et avance en direction des joueurs All-Blacks, à ce moment-là, je criais de joie et je sentais qu'il allait se passer quelque chose! Une fois le Haka terminé, ils crient de joie pour essayer de se rassurer! Le coup d'envoi est donné, petit à petit la France à la mainmise sur le jeu et imprime un rythme soutenu! Les Blacks sont pris un peu de court et n'arrivent pas à imposer leur jeu car ils tombent sur une défense Française bien en place. Jusqu'à une combinaison en touche All Blacks qui débouche sur un essai. Cette petite erreur de placement en touche coûte chère aux Français. Mais c'était sans compter sur la hargne des Français qui récolaient au score grâce à un essai de Harinordoquy, et pendant toute la fin du match la France pilonnait sans relâche la défense All Blacks qui a réussi à ne pas se faire pénaliser durant tout ce temps!!! Le score final est 7-8 en Faveur des Blacks, au regard de la compétition les Blacks méritent amplement leur sacre, quoiqu'aujourd'hui ils n'étaient pas à leur meilleur niveau et qu'ils sont tombés sur une équipe de France bien plus entreprenante qui avait retrouvé ses vertus et son coeur! Bravos les petits! Pour tout ce que vous nous avez fait vivre, nous supporters, on est passé par tous les états durant cette compétition, l'attente, l'incompréhension, le rêve, le stress, le plaisir, la joie, le doute,et la fierté d'être Français, maintenant on a prouvé qu'il ne fallait pas nous sous-estimer comme s'ait amusée à écrire toute cette semaine la presse Néo-Zélandaise!

Le rendez-vous est pris dans 4 ans! La coupe du monde est terminée, mon séjour en NZ aussi, c'est avec un petit pincement au coeur que je quitte ce beau pays et laisse derrière moi ces agréables moments. Je vous donne rendez-vous après- demain pour l'Australie!!

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Posté par cyp_13

En route pour la bataille

Le 10/11/11, 9:13

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Nous voilà à Auckland pour le match du quart de finale contre les Anglais, nos pires ennemis sportif et historique!! Et cette fois la bataille commence dans les rues d'Auckland! Le contingent français a débarqué en masse sur cette ile du nord, nous prenons position un peu partout les points stratégiques pour essayer de montrer à ces rosbeefs qu'il va falloir compter sur nous! Les points stratégiques c'est-à-dire les bars, c'est la base! C'est où tout commence, il ne faut pas qu'on soit ridicule face à eux! Il ne faut pas perdre un mètre de terrain! Le clairon a sonné, la guerre de propagande a commencé... qui aura le costume le plus farfelu, le plus insolite,qui chantera le plus fort, qui aura le plus beau sourire, tout le monde le sait la guerre à déja bien commencer dans les tranchés de Queen street et du port, les Anglais nous lancent quelques" allez les bleus!!" avec leur petit sourire en coin façon crumble british qu'eux seuls ont le secret!! C'est alors que nous citoyens français fessons raisonner entre les buildings notre Marseillaise en réponse à cette provocation. Nous apercevons à la surprise de tous leur général Martin Johnson descendu 4 heures avant le coup d'envoi main dans la main avec sa femme faire un peu les boutiques!!( et ce n'est pas des conneries).
Bref, tout le monde est venu avec la fleur au fusil et c'est bien ça qui fait encore la beauté du rugby! La guerre est déclaré le temps d'un jour de match! Le rendez-vous est donné dans le jardin d'Eden. Quel plus bel endroit pour livrer un combat!

Nous fessons tous marche vers le champ de bataille, la tension commence à monter, tout le monde retient son souffle, les 2 nations ont parachuté leurs 22 meilleurs soldats sur le champ de bataille. Nos guerriers arrivent dans l'arène, le jour de gloire est arrivé! Ils ont le regard froid et concentré, ils savent qu'ils ont entre leurs mains l'histoire, leurs corps se serrent comme leurs mâchoires, près à en découdre avec ces féroces soldats qui viennent jusque dans nos campagnes. Comme un appelle aux armes qui retentit dans les tribunes!! Les citoyens forment un bataillon, tel un bloc autour de leur héros prêt à les supporter jusqu'à la dernière seconde!! L'alarme est sonné, le vrai combat peut commencer.
Au front les premiers assauts sont Français, une vraie marée bleue déferle sur le pré. En retrait les Anglais commence à chanter "sweet chariot" mais aujourd'hui le chariot à quelques roues qui partent en couilles et les Français profitent de cette brèche pour entonner la Marseillaise. La cavalerie est lancée et les Anglais ne s'en remettront pas, certains ont les genoux à terre et s'inclinent face à la puissance du pack et des quelques missiles des lignes arrière Française! La supériorité française ne fait aucun doute! Les anglais ont bien essayé de jeter toutes leurs armes dans la bataille vers la fin. Mais le temps a joué en leur défaveur!! (12-19) Et c'est dans une bonne ambiance que l'armistice sera signé dans tous les bars de la ville!

Le réveil fut un peu difficile, mais grâce à Marco qui a trouvé une place pour garer le van en plein centre-ville, on a le temps d'immerger tranquillement. Ce soir il y a un autre quart de finale! Les Pumas contre les All Blacks, je suis invité par un ami qui bosse avec le staff de l'équipe de France. Les Pumas ont tenu la dragée haute pendant 1 heure avant de sombrer, notamment grâce à une efficacité déconcertante et un match plein du buteur All Black Piri Weepu! Le soir on reste plutôt tranquille avec mes potes encore fatigués de la veille!

Le lendemain matin on ramène le van à l'agence, c'est nos derniers moments dans le van où on a passé de superbes moments! Je tiens à préciser que mes amis m'ont offert un superbe cadeau, car durant tout le séjour avec eux, ils ne m'ont pas fait participer à la location du van et à l'essence!!!! Et pour ça je voudrais remercier ( Jérome, Marco et Antoine) car il n'y a pas beaucoup de backpacker comme moi qui peux faire ce voyage en van comme on a fait, surtout gratuit!! L'après-midi, je retrouve mon 4x4 que Sam m'a prêté! Et pour cette dernière journée avec mes potes on décide, de partir pour Piha voir l'océan et ses plages pratiquement désertes! Il ne fait pas très beau mais je profite de ces derniers moments pour jouer avec eux, le ballon de rugby et les caprices du vent! Le soir c'est l'heure des embrassades car ils reprennent l'avion pour la France, je leur offre à chacun un Porte bonheur traditionnel de Nouvelle-Zélande!
J'ai passé deux semaines inoubliables grâce eux, il est temps de se faire la bise avant que je continue mon voyage...

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Posté par cyp_13

La pêche en NZ...

Le 06/11/11, 11:28

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Donc après cette petite dose d'adrénaline en rafting, nous partons pour les Coromandel. Je connais déja cet endroit pour y être venu. Mais maintenant c'est différent car on va être reçus par un local qui s'appelle Chris, il a étudié à l'université de Madrid avec Jérome. Chris nous emmène dans sa sublime maison secondaire à l'architecture moderne sur les hauteurs des collines. Sa maison domine toute la baie, jusque-là tout va bien, mais le problème est que sa mère n'a pas laissé les clefs dans le pot de fleurs ( tu vois le truc!). Donc heureusement que l'on a le van pour ne pas passer la nuit dehors. Je préviens chris quand même de certains bruits qu'il entendra... non,non pas de trucs bizarres comme vous l'imaginez! mais en effet chaque matin tout le monde se renvoie la balle pour savoir qui ait ronflé, entre les uns qui rêvent ou se prennent pour des cochons et d'autres qui tape contre les parois du van pour faire fermer leurs groins... Chris aura appris à ses dépends et a pu mesurer le vacarme nocturne de cette basse-cour ambulante! Dans tous les cas, c'est impossible que ce soit moi!!hahaha.

Le lendemain, Chris nous fait découvrir la côte avec ses falaises déchiquetées, ses criques et ses plages abandonnées dont seuls les locaux connaissent. Il est facile de s'imaginer sur une de ces plages avec sa petite copine, peinard à l'abri de la civilisation, savourant la douceur de l'Océan Pacifique, étendre son bikini sur une orchidée qui vient mourir sur ces cristaux de sable blanc, prendre un bain de soleil, s'étendre sur le sable chaud avec cette petite brise qui vient parcourir et rafraichir ton corps, profiter de la vie... Ah merde je m'emporte un peu là...mais je reviens vite à la réalité quand je me retourne et que je vois les 4 ganaches de mes potes... Ensuite en bon surfeur qui se respecte Chris a toujours une planche ou deux dans le coffre de son pick-up, donc on est allé défier les quelques vagues qui se présentaient. N'ayant pas les clefs de chez lui, Chris appelle son ami, Mark Ellis, l'ancien trois-quarts centre All-Black pour pouvoir squatter dans sa maison de vacances pas très loin! La maison de Marc Ellis se trouve à 10 mètres de la plage et c'est un véritable centre de loisirs! il y a tout pour passer des vacances de folie!! Quad, moto, bateau, vélos, tracteur,canne à pêche, harpon, équipement complet de plongée, planche de surf, ski nautique, bouée et plein de matos pour des sports nautiques... Le soir on se fait un barbecue avec en dessert le fameux jeu du "kinito" que je vous ai parlé dans le précédent article, bref encore une fois on a tous fini la tête en vrac. Et pour faire plaisir à Jérome il faut que je dise que j'ai cherché mon "daddy" ce soir-là!!

Le lendemain, on se réveille avec les cheveux qui piquent, sauf apparemment pour Chris le kiwi qui a préparé le bateau pour aller pêcher en mer, pendant que je continuai à ronfler comme un gros porc!!( Bon ok, c'est la seule fois de ma vie que j'ai ronflé). Le bateau est attelé au tracteur, direction la plage sous ce soleil rayonnant. C'est parti pour une virée en mer, Chris nous lance un chalenge " -aujourd'hui on ne mange que ce que l'on va attraper!!'' Putain! moi qui décuve encore de la veille, je compte à fond sur mes potes pour choper du poisson!! Chris accoste une île déserte magnifique, des arbres sont accrochés désespérément aux falaises, quand on pose les pieds sur la plage, les empreintes de nos pas confirment que nous sommes les seuls sur cette iles, nous avons l'impression d'être les premiers à venir ici! Avant de partir Chris avait chargé dans le bateau tout le matériel de plonger avec deux bouteilles, sauf qu'il a pris qu'une combinaison de plongée, ne sachant pas que je faisais de la plongée... Donc on ne plongera pas ensemble! Chris utilise la première bouteille, plonge seul et au bout de 8 mins revient avec un sac rempli d'énormes oursins au moins une vingtaine. Il nous dit qu'il y retourne pour essayer d'attraper une langouste...On est tranquille sur le bateau profitant de ce cadre sublime... 5 mins après, on entend crier de joie , le revoilà masque sur tête brandissant une langouste de presque 3 kg. Il était fou de joie car ça ne doit pas être évident à attraper et surtout c'était une grosse langouste! Pas de temps à perdre maintenant on sort les cannes à pêche, on sent bien que les poissons viennent titiller l'appâts, mais en moins de 10 mins c'était déja le bordel, entre ceux qui on pétait le mouliné ou fait des sacs de noeuds, il y a juste Marco qui a su tirer son épingle du jeu en attrapant un poisson qui n'était pas bon à manger!! "-Putain, les gars déconés pas on va bouffer nos mains si ça continue!" On aperçoit au loin un nuage de mouettes qui plongent dans l'eau, synonyme qu'il y a de la poiscaille sous cette attroupement! Dans un dernier espoir, car il nous reste plus qu'une canne fonctionnelle, Chris attrape une canne, Jérome est aux commandes du bateau sous les ordres de Chris qui se tient prêt à lancer... Incroyable nous sommes à 20 mètres du banc de poissons, les mouettes s'en donnent à coeur joie, Jérome garde le cap droit dessus, je suis à l'avant du bateau, on s'approche de plus en plus, les mouettes commencent à toutes s'envoler, maintenant on peut apercevoir les poissons qui nagent à la surface. Le banc fait 20 mètres de diamètre, on se trouve à 5 mètres on va passer en plein milieu!! Et d'un seul coup, effrayés, les poissons battent la surface de l'eau avec leur nageoire. Comme une marmite géante en ébullition, l'eau éclabousse de partout! Le spectacle est vraiment impressionnant!! Chris a bien lancé sa canne, mais il n'avait pas le bon appât au bout pour ces poissons!... Mais chris avait une autre corde à son arc, cette fois il me dit "- Enfile la combinaison et l'équipement de plonger et tu vas plonger ramasser des coquilles de Saint-Jacques".
Arrivé sur le lieu, je suis prêt, il m'explique juste comment trouver les coquilles de saint jacques qui se cachent dans le sable! C'est la première fois que je plonge seul, la plongée est à 10 mètres donc pas très profonde et ma bouteille est déja en reserve avant que je plonge! mais bon maintenant avec mon diplôme de Divemaster j'ai confiance et j'ai une connaissance assez bonne de la plonger. Je descends tranquillement malgré mon masque pourri qui prenait l'eau, je me pose au fond sur le sable à 10 mètres, il y avait des coquilles de Saint-Jacques partout, elles faisaient un petit trou dans le sable et se cachaient dessous, j'amassais toutes celles que je voyais dans le sac, je vérifie l'air qu'il me reste et constate que la réserve d'air est bien entamé! Mais je voulais encore en ramasser pour faire plaisir à mes potes pour avoir un festin encore plus gros! Je continu encore un peu et décide de remonter car je n'ai presque plus d'air! C'est là que j'ai flippé un peu car mon gilet ne se gonfle plus trop pour remonter,je ne pouvais pas gaspillait l'air pour mon gilet, j'avais besoin d'air pour respirer...alors j'ai palmé en direction de la surface, l'air est très difficile à respirer car la bouteille est presque vide et je ne pouvais pas garder mon air dans les poumons pour remonter car c'est trop dangereux à cause de la pression de l'eau qui est exercé sur mon corps! J'ai le poids du sac rempli de coquilles qui est super lourd et qui me freine dans ma remonter, mais je ne veux pas le lâcher, Je palme vers la surface tout en expirant l'air de mes poumons, je vois la surface encore trop loin pour moi, à deux mètres de la surface j'ai expiré tout l'air de mes poumons!! je continue à palmer, je n'ai carrément plus d'air jusqu'à ce que j'arrive à la surface! J'appelle les autres qui étaient restés sur le bateau pour qu'ils viennent me chercher, car je ne peux plus gonfler mon gilet et dois continuer à palmer avec le sac plein de coquilles. Ils me ramassent et maintenant je suis en sécurité!

Wouaa!! quand on a sorti de la glacière tout ce que l'on avait pêché, on était trop heureux de notre prise! 1 langouste, vingtaine d'oursins, 50 noix de Saint-Jacques. Tout le monde s'est mis en tablier, pour ouvrir les fruits de mer et les cuirent! Je peux vous dire que l'on s'en ait mis plein les papilles!! Imagine la fraicheur de tous ces produits de luxe qui fondaient dans notre bouche!!haha Un festin, certainement un de mes meilleurs repas depuis mon début de voyage! Chris doit nous quitter pour rejoindre sa famille, il nous laisse les clefs de la maison pour que l'on profite encore un peu des lits un peu plus confortable que le van. Nous profitons de la plage un dernier jour avant de rejoindre Auckland pour le quart de finale contre les Rosbeefs...

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Posté par cyp_13

2 ème semaine en camping-car...

Le 01/11/11, 11:26

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Les matchs de poules sont terminés et la qualification de l'équipe de France pour les quarts est acquise au cordeau! Nous mettons le cap sur Cattle Point. Ce lieu fait partie des endroits les plus reculés de l'ile du Nord, les caprices de la météo avec sa fine pluie agitent les essuie-glaces du van et accentue encore plus le sentiment d'être au bout du monde! Nous arrivons enfin sur la côte, l'Océan Pacifique vient jeter ses dernières forces à nos pieds, les nuages gris plafonnent au-dessus de nos têtes et la pluie menace de nous tremper! Mais il en fallait plus pour nous décourager, surtout qu'on était les seuls cons à avoir fait un détour de plus de 150 bornes pour venir se perdre ici! Ici, c'est-à-dire qu'il y a 4 maisons certainement à l'abandon et un phare qui s'est échoué en haut d'une falaise.
J'attrape le ballon descend les quelques rochers qui nous séparent de la plage et commence à tirer de grosses chandelles, je suis rejoint par Antoine ,Marco, Jérome pour faire une bonne partie de gagne terrain. À chaque échange on s'explosait le pied car on jouait pied nus! Mais bon l'essentiel dans ces moments-là c'est d'être avec ses potes et de savoir profiter de chaque bons moments! Ensuite on est monté jusqu'au phare, les vieux n'en pouvaient plus ( 200 m de montée), pour s'apercevoir tout le privilège que l'on avait d'être seul et d'avoir un petit bout du monde rien que pour nous!! Il est temps de revenir à la civilisation! Le soir, on roule et on roule vers le Nord en direction de Mahia Peninsula, il est 11 heures du soir, on a rendez-vous avec Merv, un ami de Murray Mexted, qui nous montre le terrain de Murray pour garer le camping-car cette nuit.

Le lendemain, on aurait pu être réveillé par le flot des vagues quelques mètres derière les arbres, mais non c'est Merv avec sa joie de vivre et sa douce voix de maçon Néo-zélandais qui frappe et entre dans le van pour sonner l'heure du réveil! On se lève tous un peu la tête dans les fougères!! Il nous invite à venir prendre le petit dej chez lui! Je vous rappelle que Murray m'avait juste donné son numéro pour que Merv nous montre son terrain pour poser le van et puis c'est tout. Nous sommes reçus comme des rois. La femme de Merv nous prépare un petit déj, lui nous mène en haut de la colline à travers des chemins escarpés pour nous faire admirer toute la beauté de la péninsule, des pâturages parsemés de touffes de laines décors ce paysage de carte postale NZ. Ensuite il nous fait visiter une exploitation où il élève des cerfs pour leurs viandes. Ils nous montrent comment tondre un mouton, mais le moment le plus drôle fut quand on devait les attraper, et bien je peux vous dire que les montons ont des appuies et des accélérations dignes des meilleurs ailiers fidjiens, en tout cas après qu'ils m'aient mis quelques cadrages débordements, j'ai pu en attraper un!! Nous avons pu goûter encore une fois à l'accueil chaleureux des Kiwis!!

À présent on fait route vers Rotorua, je recommande de passer par les lacs Wakaremoana, les routes sont défoncées mais le camping-car tient toujours la route ou plutôt le gravier, les virages s'enchainent, les paysages sont magnifiques, les chemins traversent des fôrets primaires unique, une des plus vieilles de NZ, tellement magique que l'on ne serait pas surpris de voir dépasser la tête d'un dinosaure.

Nous arrivons à Rotorua, c'est une ville avec une culture Maori importante, il y a beaucoup de geysers et d'activités volcaniques ceux qui a pour particularité de rendre parfois insoutenable l'odeur de souffre qui plane au-dessus de la ville. On en profite, grâce au van de se perdre un peu plus loin dans la campagne où l'air est plus respirable pour passer la nuit... mais avant de dormir on décide de jouer à un jeu de société avec des dés! le "Kinito" ,pour certain celà représente des bons souvenirs ou pour d'autre plus aucun souvenir car le seul but est de faire boire l'autre, bon je ne vais pas expliquer les règles, mais au final tout le monde est bourré( bon certain plus que d'autres mais cette fois-ci je ne balancerai pas...), mais je peux vous dire qu'avec ce jeu débiletu passe une bonne partie du temps à rire surtout quand ce sont les autres qui boivent...

Notre activité du jour est le rafting, en effet les rivières de Rotorua sont connus pour avoir des rapides de classe 5, de quoi bien te faire secouer! Nous voilà équipés de tout notre attirail,casque, combinaison, pagaye et gilet de sauvetage qui nous donne l'impression de porter une armure ou d'avoir pris 20 kg de muscles en une minute. Donc je vous laisse imaginer qu'il n'a pas fallu longtemps avant que nos deux neurones de rugbymen se connectent ...
C'est devant tous les autres participants que nous commençons à se foutre des grands coups de casque, en plus j'avais un casque rose de gonzesse qui me rendait l'air encore plus con, on sautait en l'air pour s'affronter pectoraux contre pectoraux ( et à ce petit jeu j'ai gagné hein Marco!!) tout ça sous l'oeil des gens qui se disaient... ils sont fous ces Gaulois!!
Bref, maintenant notre préparation mentale est au point pour affronter ces rapides qu'on nous parle tant... Après les quelques consignes de sécurités, on saute dans le raft ensemble avec un couple de Chinois, les rapides sont assez puissantes pour arroser tout le monde. La rivière a creusé son lit dans la roche, on traverse une forêt luxuriante, la flore endémique vient nous étouffer par sa présence et nous salue, on a l'impression de se retrouver dans un décor de cinéma tellement la nature est belle! C'est vrai, je l'avoue maintenant Jérome, j'avais des moments d'absences car j'étais absorbé par cette nature, aux commandements de notre guide qui nous disait "left forward" ou "right back" j'étais un peu lent mais il n'avait qu'à parler français bordel!! Mais maintenant cela ne rigole plus sur le raft... Jérome est en train d'entamer sa troisième phalange car le guide nous annonce que la prochaine rapide est haute de 7 mètres. Avant de s'élancer dans cet étroit passage qui nous mène on ne sait pas où car depuis le raft tu ne peux qu'entendre le bruit de l'eau qui s'écrase plus bas mais tu ne vois rien, on s'approche lentement le bruit de la chute est de plus en plus fort et d'un seul coup tu es happé par ce courant qui t'emmène avec lui dans sa chute... on se retrouve complètement à la verticale, la gueule grande ouverte, les yeux fermés pour certains et puis soudain un grand splash!! On disparaît sous l'eau, au passage je prends un coup de casque ,où j'ai failli y laisser deux dents, on est absorbé par ce bouillon, je resors sonné, je mets bien deux minutes à reprendre mes esprits mais que c'était bon! Le coup de casque c'était Antoine qui était assis derrière moi en diagonale. On avait bien fait de s'entrainer avant le départ!!

Le soir on a rendez-vous avec Chris,un pote de Jérome qui doit nous recevoir chez lui au Coromandel, un de mes endroits favoris en NZ...

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Posté par cyp_13

L'aventure dans le camping-car en NZ

Le 19/10/11, 10:22

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Une nouvelle aventure commence puisque mes potes du rugby (Jérome,Marco et Antoine) ont loué un camping-car pour visiter le pays pendant 2 semaines. Et c'est avec plaisir que je vais participer à leur périple!! Je pourrai aussi leur faire profiter de mes connaissances sur la NZ. Une fois les clés du camion en main, nous prenons la route pour Raglan qui est connu pour ses plages de surf, notamment une des plus longues gauches du monde à Manu bay! C'est parti on a tous sauté dans le van, pas de temps à perdre. Marco enclenche la première, Antoine le co-pilote, Jérome et moi sommes derrière on range les bières tranquillement dans le frige et là c'est le drame premier virage toutes les bières que je suis en train de mettre au frais tombent... 4 ou 5 se décapsulent... deuxième virage c'est au tour de la guitare acheté quelques heures avant de s'exploser au sol et de se péter en deux! On n'a pas fait 300 mètres que c'est déja le carnage dans le van, la bière coule partout jusqu'au conducteur, l'odeur omniprésente de l'alcool annonce le séjour!! Voilà ça c'est fait, le van est baptisé!!!

Antoine connait le directeur de la marque OZONE un des leaders mondiaux en Kite surf ( le sport où tu as une planche au pied et tu es tiré sur l'eau par un gros cerf-volant) qui nous donne l'adresse d'un magasin agrée à Raglan. On bénéficie de tarif vraiment interéssant pour un sport qui demande beaucoup de matériels. Le kite est un sport qui a besoin de vent pour s'exercer et qui peut-être vite dangereux si tu ne respectes pas les consignes de sécurités. Avant de pouvoir aller dans l'eau et de jouer avec le vent, il faut savoir contrôler la voile, car un seul moment de déconcentration et la voile peut te faire décoller du sol brusquement!! et sur le sable dur la chute ne serait pas très agréable. Pendant 2 jours on a pris des cours de kite surf. Entre temps quand le vent n'était pas au rendez-vous on enfilait nos combinaisons, planche de surf sous le bras et nous voilà parti pour une petite session de surf!! les vagues étaient plutôt bonnes assez pour passer un bon moment entre potes!! La vie dans le camping-car s'organise à savoir quelques règles essentielles au bon fonctionnement (vérifier que tous soit bien en place avant de démarrer le van, et celui qui utilisera les toilettes sera de corvée pour vider la cuve, je précise que tout le monde à chier dehors pendant le séjour!!), chacun a son compartiment et commence à prendre ses repères dans notre nouvelle maison mobile! Chaque soir on cherche un endroit calme pour garer le van, un lieu où au réveil la beauté des paysages nous éblouira encore une fois!! La Nouvelle- Zélande a changé en 4 ans, car ils ont installé plusieurs panneaux qui bordent les routes et qui interdissent les stationnements nocturnes! Donc c'est au petit matin que l'on se fait réveiller par un garde de cette nouvelle loi un peu casse couille. C'est décidé la prochaine fois on s'enfoncera encore plus dans les terres pour être peinard!

Je leur avais parlé de la région de Waitamo et de ses célèbres grottes où à l'intérieur tu as des activités sportives comme l'escalade, descente en rappel,spéléologie,saut de cascade, rafting souterrain et un spectacle naturel de ver luisant qui illuminent les parois et stalactites de la grotte! j'avais déja fait cette activité il y a 4 ans donc on s'est séparé le temps de 4 heures où j'en ai profité pour visiter seul l'arrière-pays! Si vous connaissez le film "seigneur des anneaux" et bien c'est ici qu'ont été tournées les scènes du village des hobbits! Bon je n'ai pas trouvé de petit bonhomme aux pieds poilus mais j'ai rencontré des moutons, des cascades et des paysages vallonnés de prairie où c'était facile de se prendre pour un hobbit!!
Le soir nous roulons 4 heures en direction du sud pour dormir aux portes d'une route reculer qui longe la wanganui river. Au matin nous nous lançons sur cette route sinueuse qui traverse des cayons, des prairies, on s'aventure à attraper des moutons qui pour certains semblent sauvages car ils se baladent en toute liberté sur le chemin. On arrive dans la ville de wanganui, on se pose sur une plage et 5 minutes plus tard une dizaines de jeunes maoris débarquent en short et pied nu. Quelle meilleure occasion pour faire un match de rugby à toucher sur le sable! Les pilliers enchainent les chistéras et les arrières imitent les gestes techniques de leurs idoles All-blacks. Le soir, on met le cap sur Wellington la capitale.

Wellington est connue pour ses caprices météorologiques et son vent omniprésent. On est reçu chez kohia la fille d'un ami, Graham Mourie, ancien capitaine des All Blacks. Kohia et sa co-locatrice sont prêtes pour partir en soirée: paquet de clopes, carte bleu, argent et deux petites fioles d'alcool sont planquées au creux de leurs atouts féminins, astucieuse idée non, ce n'est pas donné à tout le monde!. Elles nous emmènent en ville boire un coup, c'est une ville très animée où les bars se succèdent les uns après les autres, les filles se baladent en jupe courte, talons, petit haut avec un mercure qui chatouille un petit 10 degré à l'extérieur, vous allez me dire qu'elles ne demandent qu' à être réchauffées...mais quand vous voyez le manque de classe et de charme de certaines (beaucoup) cela me fais vite regretter l'Amérique Du Sud...On sent bien l'effet coupe du monde il y a des français partout. On termine dans un karaoké à chanter des tubes anglais. Il n'y a pas a chier quand on montait sur scènes c'était de la folie, au moment de chanter "sex on the fire" un attroupement de filles venait crier toute leur joie au pied du podium! N'étant pas un expert en Karaoké je laissais à mes potes Marco et Jérome tout l'honneur de chanter, moi je m'occupais de faire le show!! Que c'était bon d'avoir son petit moment de gloire!

Le lendemain on est invité chez Graham Mourie pour un barbecue, avec vue sur la baie, on s'est goinfré de grillades et de moules accompagnées du petit vin qui va bien! Ce soir on joue contre le Tonga à Wellington, on est chaud comme des baraques à frites au début... après on déchante tous car on perd oui,oui on s'est fait battre par le Tonga (14-19) une valeureuse équipe qui a joué avec plus de couilles et plus de mental, j'avais prédit dès la première fois que j'avais vu cette équipe jouer, qu'elle allait nous taper! J'aurai dû fermer ma gueule!! J'espère que cette défaite va nous servir pour rebondir car maintenant on est qualifié en quart de finale contre les rosbeefs!

Le lendemain, on profite de la douche, machine à laver de kohia car dans le van cela commence à sentir le fennec!! On prend un petit dej et nous voilà prêt pour aller voir le match des Blacks contre le Canada. Les places du match sont hors de prix pour un backpacker comme moi, alors je me rends au match pour acheter un ticket au marché noir. Certains me prennent pour un jambon en me vendant leur ticket à prix coûtant... jusqu'à ce qu'un mec en costume cravate arrive genre les gros cons qui ne servent à rien dans un stade( celui qui ne connait rien au rugby et qui ne se lève pas quand la ola passe!!) bref, il me demande si je cherche une place?-oui ! - ok c'est 100 dollars! je pensais"- putain je suis backpacker, tu pourrais me faire un prix gros radin!" je lui réponds 20 dollars, il me dit ok cela payera mon café! Voilà comment j'ai pu voir le Haka et une démonstration de rugby pour 12 euros, alors que la plupart des gens on déboursait des fortunes pour voir le match!! En plus mon ticket était avec le banc des remplaçants canadiens. Mais j'ai préféré voir le match à coté de mes amis. Le Canada a tenu 20 minutes pour ensuite sombrer à (79-15). Après le match on passe dire bonsoir dans un bar à Murray Mexted que j'avais rencontré il y a 4 ans, c'est un ancien All-Blacks et ancien joueur d'Agen, Phillipe Sella est de passage avec Garuet. La soirée est calme mes potes décident de rentrer plus tôt au camping-car, c'est clair ils ne dansent plus sur les tables comme avant quand je les ai connu en France...hahaha Moi je préfère jouer les prolongations, j'appelle des amies françaises rencontrées pendant le séjour pour les rejoindre et aller jusqu'au bout de la nuit!

Demain on quitte le sud de l'ile du Nord pour remonter tranquillement vers Auckland en 1 semaine, on va s'en mettre encore plein les yeux!!!...

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Posté par cyp_13

Nouvelle-Zélande partie 2

Le 14/10/11, 10:23

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Eh oui je suis toujours vivant, mais j'ai eu deux semaines chargées, pas beaucoup le temps d'écrire et pas souvent de bonnes connexions internet!! Pour reprendre la suite de mon périple, j'étais à Napier je dormais chez les parents Sarah la femme de mon pote Sam!! Il faut bien que je précise que c'est l'opposé des endroits où j'ai pu dormir en Am du Sud. Ici , je me retrouve dans une maison pavillonnaire avec couverture chauffante, lit deux places, petit déj préparé avant que je me lève, TV,internet et quand le père de Sarah rentre du boulot c'est vin à volonté ou bières au choix accompagnés de petits plats préparer avec soin!! En deux mots " le pied", largement mieux qu'un hôtel 4 étoiles avec la gentillesse de ces personnes en plus!! Le lendemain, Darren me présente des amis catalans avec lesquelles je partage un déjeuner dans un petit restaurant avant d'aller voir France - Canada. Le soir il y a une pluie diluvienne 1 heure avant le match, j'espère que je verrai du jeu... 10 minutes après le coup d'envoi cela cesse mais n'empêche pas les fautes de mains et le spectacle tiré par les cheveux proposé par deux équipes. La France s'impose et réussit à avoir le point de bonus offensif dans les arrêts de jeu. Score (46-19). Le soir je me retrouve avec Darren et ses amis pour une fêtés la victoire des bleus dans les bars populaires de la ville, seul truc un peu chiant, ici les bars ferment tous à 3 heures du mat et il n'y a pas de discothèque!! Donc pour des Français assoiffés on fait un peu la gueule quand arrive le moment où ils allument les lumières... et pas la peine de jouer les prolongations sinon un maori de 140 kg est toujours là pour te montrer la sortie! -oui oui monsieur j'ai compris... aie aie aie doucement quand même tu viens de me péter une épaule avec ton doigt!!
Pour prolonger le plaisir, je suis invité à un barbecue chez Darren le lendemain... Je retrouve mes nouveaux amis catalans (Calou, Pascal,Babeth, Martine,Serge et sa femme Corine...), on est autour de la table une bière à la main l'apéro commence juste et pour moi cela fait bizarre de reparler français, parfois il m'arrive de ne plus trouver mes mots... L'ambiance est très agréable, Flo la femme de Daren nous a préparé une pièce d'agneau succulente, Darren comme à son accoutumes anime la table avec ses histoires, surveille à ce que nos verres ne soient pas vides ou percés et dans une ambiance de repas à la française qui dure plusieurs heures... les verres s'entrechoquent, les éclats de rire se succèdent et les amitiés se lient! L'alcool fait un peu son effet et quoi de plus marrant que d'aller taper quelques balles de golf au practice. À peine l'idée émise nous voilà tous les mecs dans le 4x4 prêt à partir pour une partie de golf!! Et là attention on a envoyé du swing!! Le but du jeu était simple toucher une voiture qui était à 70 mètres de nous sans rebond!! Et on ne partirait pas sans avoir réussi ce coup! je crois que l'on a décapsulé plus de bière que fait décoller de balles! et de plus en plus le défit s'anonce difficile... jusqu'à ce que Jean-Paul (un ami de longue date de Darren) qui n'a jamais joué au golf nous décroche une balle sortie de derrière les fagots! Elle tombe en plein pare-brise de la voiture, Jean-paul explose de joie et nous nous sommes dégouté! Certainement son déhanché et sa technique qui nous ont fait rire tout le temps l'ont sauvé!!...
Je suis resté chez les parents de Sarah 4 jours où j'ai visité les environs et pris le temps de me reposer un peu... avant de prendre la route pour Auckland! Le soir je suis accueilli par les parents de Sam, ils ont une maison très moderne avec vue sur la baie d'Auckland. Sam me rejoint pour passer le week-end. En effet, ce soir il y a France-All blacks, on passe boire rapidement un coup chez des amis à lui avant de descendre au port d'Auckland pour voir le match dans un bar!! Les billets étaient vraiment trop chers pour un pauvre backpacker comme moi, et puis dans un bar je peux tâter l'ambiance et être sur place plus rapidement pour faire la fête. Je suis entouré de kiwis... inutile de vous dire que le frenchy se fait carêment chambrer, au moment du Haka tout le monde a des frissons même moi, Sam et comme un fou, les joueurs français entament la rencontre pied au plancher pendant 7 minutes je n'entends plus les kiwis, j'en perds presque ma voie mais le coq ne la ramène plus à partir du moment où les blacks marquent le premier essai,la suite vous la connaissez on perd (37-17)!! Malgré cette défaite, je saute de joie quand je vois débarquer dans le bar Antoine, Jérome et Marco mes 3 potes qui jouent au rugby avec moi sur Paris dans l'équipe du Comptoir!! Cela fait presque 10 mois que j'ai quitté mes terres, mais que c'est bon de retrouver des potes français, j'en avais les larmes aux yeux...pour moi la défaite était déja oublié et le verre de l'amitié était bien plus important. De plus ils ont loué un camping-car et m'invitent avec eux 2 semaines à sillonner les routes Néo-zélandaises. Tard dans la soirée on croisera quelques joueurs venus fêter la défaite... Le lendemain, j'ai un peu mal aux cheveux tellement les retrouvailles étaient bonnes. Mais j'ai assez de force pour aller voir l'après-midi Fidji-Samoa. L'ambiance était bon enfant, les supporters ont pratiquement tous la face recouverte de peinture aux couleurs de leur pays! Le match est haché par plusieurs fautes de main mais le combat physique est présent!! Le Samoa gagne 27-7. Demain commence une autre aventure avec mes potes en camping-car...!!

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Posté par cyp_13

Welcome to the world cup!!

Le 22/09/11, 10:32

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Désolé, je n'ai pas encore terminé l'article sur l'ile de pâques qui reste pour moi un des meilleurs lieux de mon voyage,vous allez dire que je suis à la traine... mais vous découvrirez plus tard l'article car il y a beaucoup de personnes qui attendent de savoir comment ce passe ma coupe du monde de rugby!!...

Dans l'avion, j'ai un sentiment de bonheur et de tristesse à la fois car je laisse derrière moi l'Amérique latine avec tous les bons moments que j'ai vécu et à la fois je retourne dans un de mes pays préférés qui organise la coupe du monde de rugby, la Nouvelle-Zélande! J'y étais venu il y a 4 ans et j'avais sillonné les routes pendant 4 mois avec ma Subaru. Je reviens dans un pays que je connais très bien et où il me reste beaucoup d'amis, je ne serais pas obligé de courir à droite ou à gauche pour visiter le pays, je pourrais profiter à fond de la coupe du monde et de mes amis.

L'accueil en Nouvelle-Zélande pour moi n'a pas été le plus chaleureux. À peine arrivé à l'aéroport, je me retrouve le seul con en train d'attendre que mon sac à dos arrive sur les tapis roulants... il n'arrivera jamais. Je me rends au service des bagages perdus et là une femme me dit "- ben, votre sac est là!! -où ça? devant vous !!" elle me montre un sac jaune alors que le mien est bleu!! "- ce n'est pas mon sac!! - Si,si il y a votre nom dessus!!" En fait, à l'enregistrement sur l'ile de pâques, l'idiote d'hôtesse à inverser l'étiquetage de mon sac avec un autre! Donc je me retrouve avec le sac d'une autre personne et le mien peut se trouver n'importe où dans le monde, cela dépend de la destination de l'autre personne! Bref, un peu dégouté, je passe les douanes, le mec m'aiguille au bureau numéro 4 et là commence un interrogatoire avec une policière du genre que faite vous en NZ? tu as les billets pour les matchs? oui! je peux les voir? Non, je suis obligé d'aller les retirer! Elle ne comprenait pas ça, je vous passe toutes les questions car je n'ai pas envie de pourrir mon blog de question de merde!! Ensuite ce qu'il faisait tache sur mon passeport était les tampons de Colombie et Venezuela!! Une trentaine de questions fussent... ensuite elle me dit de patienter sur un siège, elle fait des allers-retours pour voir ça collègue. Sa collègue se retourne vers moi avec son regard joyeux, elles avaient chopé le bon poisson! Je me lève pour demander ce qu'il se passe "-restez là quelqu'un va venir vous chercher" me répond-elle. Un policier arrive et m'emmène avec lui sur une table pour que je vide mes deux sacs que j'avais avec moi en cabine, et me repose 10000 questions, à la fin il me montre un petit papier et me demande si je sais ce que c'est? Non! " -C'est un papier que je vais passer dans vos affaires et qui va me dire si vous avez transporté de la drogue ou des explosifs!" dit-t -il d'un air jouissif! il passe le papier partout dans mes affaires, va faire le test et revient avec une tronche de déterrer pour me dire que c'est négatif! "-Ah bon c'est con!! maintenant tu peux peut-être me laisser partir et arrêté de me casser les couilles car cela fait deux heures que vous ne m'expliquez rien et que vous posez des questions débiles, à moins que vous voulez me foutre encore un doigt au cul pour que la fouille sois totale!!" Ma pensée a dû traverser son esprit car dans les 3 minutes qui ont suivi il me libérait!!

C'est bon maintenant je suis de retour en NZ, et pour une fois je peux dire que j'ai fait le tour du monde!! car la dernière fois que j'étais allé en NZ, j'étais revenu par le même chemin, donc je n'avais pas fait le tour de la planète, je l'ai fait en 4 ans mais je l'ai fait!!
Mon retour sur Queen St (la rue principale d'Auckland) est émouvant car il y a des drapeaux aux couleurs de la coupe du monde partout, je ressens la ferveur de l'événement à chaque coin de rue. Ça y est j'y suis!! J'ai rendez-vous avec Sam un pote Néo-Zélandais que j'ai connu à Paris, je lui avais fait découvrir les fêtes de Bayonne. Je suis reçu chez lui sur l'ile de Waiheke à 40 mins en bateau d'Auckland. Je suis trop content de le revoir, il est maintenant papa de Lilly, nos retrouvailles sont bien arrosé à coups de bières Néo-zélandaises!! Sara sa fiancée nous prépare un repas à base de poisson digne des plus grands chefs, certainement le meilleur repas depuis le début de mon voyage! c'est le grand changement pour moi, je dois parler anglais, alors que mes mots de politesse sortent instinctivement en espagnol. J'ai un grand lit 2 places pour moi tout seul et j'ai enfin la douche chaude! En plus Sam me prête sa voiture pour me balader 1 mois et demi pendant la compétition! Que demander de plus! thank you my friend!! Mon sac à dos arrive le lendemain avec un coursier, mes deux cadenas sont cassés, et oui la douane est passé par là. Les douaniers m'ont volé mon pot de miel acheté en Bolivie! et n'ont pas trouvé mes graines porte-bonheurs que les indigènes d'Amazonie m'avaient offertes pour mon départ!! (toutes nourritures, insectes, graines sont interdites en NZ, un seul oublie d'une pomme dans son sac coûte 200 euros). La magie de l'Amazonie a fait son effet...

Je prends la route pour Whangarei, c'est une ville au Nord d'Auckland. J'ai un ami, Clint qui habitait là-bas, mais il m'a donné l'adresse de ses parents qui pourront m'héberger!! je suis accueilli les bras ouverts, Yvonne et Charli m'invitent au restaurant, me préparent un gâteau... le soir je vais au stade assister à mon premier match de la coupe du monde Canada-Tonga. Le stade est entièrement aux couleurs rouge et blanche! Il y a une ambiance bonne enfants, j'ai la chance d'être assis à coté de supportrices tongiennes, pendant toute la partie elles n'auront pas arrêté de crier leur joie et leur soutien pour leur équipe! Le match était serré mais sans beaucoup d'intensité! J'assiste à la victoire du Canada 25-20. À la fin du match, j'aperçois un monsieur de mon village Clairac, Philippe Sella, l'occasion d'aller le saluer. Philippe m'invite à prendre un verre et casser la croûte avec lui, son collègue commentateur Bertrand et deux personnes de son staff. Le repas se passe dans une bonne ambiance, pour moi cela faisait longtemps que je n'avais pas rencontré de français et surtout parlé français... Un moment sympa à l'heure de l'apéritif est quand un homme s'approche de notre table pour faire notre connaissance, les Kiwis( nom donné aux habitants de la Nouvelle-zélande) sont très accueillants. Le Kiwi en question nous parle pour s'intérresser à nous quand soudainement il réussit à lire sur la carte de presse de Philippe! Philippe Sella!! S'écrit-il!! "-No!! you are a legend!! amazing!!it's true?! pendant 3 minutes il n'en revenait pas de pouvoir être à côté de Philippe. Son visage était éclairé de bonheur et de fierté, un honneur pour ce kiwi. La cote de popularité de Philippe est loin de diminuer au pays des All Blacks!! Après le repas je les laisse rentrer tranquillement à leur hôtel, et oui eux ils bossent!! mais moi je continue la soirée dans un bar de la ville... Je commande une bière, le coude appuyé sur le bar, les tubes de rap américain et autres tubes internationaux tournent en boucle, je prends conscience que j'ai vraiment changé de continent, où sont les rythmes entrainants latino, les filles sexy, la salsa, la chaleur, la folie... bref , je me dis que la Nouvelle-Zélande ne peut pas avoir les plus beaux paysages du monde, les gens les plus accueillant, la meilleure équipe de rugby du monde et en même temps les plus belles filles... On ne peut pas tout avoir!! Tout à coup je n'aperçois plus les gens danser sur la piste, trois colosses se dressent devant moi. Ils se posent à côté de moi pour commander à boire. Je reconnais les joueurs du Tonga. Toute l'équipe est présente, je sympathise avec la colonie de tongiens qui joue en France car ils parlent un peu Français. On passe un bon moment, ces gars sont vraiment cool! Pendant cette coupe du monde, bien sûr, je ne décrirais pas tout ce que je vis ou vois en soirée car je ne veux pas endosser l'étiquette du journaliste, c'est clair je pourrais faire de beaux papiers mais ce n'est pas mon but et cela ne m'intéresse pas. Je préfère vivre des expériences uniques et préserver la vie privée des joueurs, sur certaines histoires je préfère la jouer perso! J'espère que vous comprendrez... Je rentre dormir après une soirée bien arrosée, Yvonne a posé une bouillote dans mon lit pour le réchauffer, et je me dis "-ils sont vraiment trop fort ces kiwis! Je suis trop bien reçu!!"

Quand je me lève mon petit déjeuner est prêt! énorme... je me sens mal à l'aise, alors je fais la vaisselle et étend le linge! Au retour, Yvonne me réprimande presque pour avoir aidé aux tâches ménagères!!haha. L'après-midi je vais faire un tour de voiture sur la côte de Tutucaca, les plages désertes et les routes serpentées sont magnifiques!! Cela me rappelle 4 ans en arrière quand j'étais venu! Le lendemain Yvonne appelle une amie qui habite sur Hamilton pour pouvoir m'héberger, Hamilton est à moitié chemin pour aller à Napier où se jouera le match de l'équipe de France contre le Canada! Je suis accuelli dans cette famille les bras ouverts alors que je ne les connais pas! Ce soir,il y a le match All Blacks- Japon de quoi tâter l'ambiance dans les bars quand les Blacks jouent. Il y a des lieux aménagés pour les supporters avec des groupes de musique et grands écrans! Dans les bars au moment du haka les kiwis ne ratent aucune seconde de ce chant guerrier, le volume est à fond, les regards sont scotchés sur ces dieux vivants, j'observais un petit garçon et dans ses yeux je pouvais mesurer toute l'admiration que génèrent ces rugbypèdes floqués de la fougère argenté, j'ai compris combien il était important pour le pays de gagner cette coupe tellement l'attente,le désir et le rêve sont grands. J'avais le Haka dans les oreilles, des frissons sur les bras, presque la larme à l'oeil et en regardant ce môme, je comprenais pour la première fois ce que représente le rêve All blacks!! Les All Blacks écrasent les nippons 83-7 et ma soirée se finit tranquillement au lit.

Le lendemain, je roule en direction de Napier où je suis hébergé chez les parents de Sara la fiancée de mon pote Sam. L'accueil est toujours aussi fabuleux, ses parents me reçoivent comme leur fils... Je décide de voir en ville le match du soir dans un bar, après avoir garer la voiture, j'aperçois à travers les vitres d'un l'hôtel juste en face, les entraineurs de l'équipe de France. J'ai un ami qui travaille dans le staff de l'équipe, et pour moi c'est l'occasion de lui passer le bonjour! Il ne s'attendait pas à me voir, il me dit qu'il attend un pote maori pour aller manger un morceau et si je veux me joindre à eux il n'y a pas de soucis. Mais quand j'aperçois à travers la baie vitrée ce grand maori en question, je fais "- c'est pas vrai ton pote maori je le connais... Darren Adams, je l'ai connu à Paris!!" Donc voilà d'émotion en émotion, d'une soirée qui commençait seul, je me retrouvais avec deux amis!! Darren nous a amené dans le club-house du club de rugby de ses débuts, à peine rentrés dans la salle une fille m'accoste et me dit "- toi je te connais, on avait fait un tournoi de rugby ensemble il y a 4 ans!" Effectivement, chris avait vu juste, elle était accompagnée de Marion et Adeline deux soeurs françaises dont une joue du rugby, on s'est retrouvé à boire de la Tui( bière néo-zélandaise), à chanter des chansons maories avec un mec qui grattait la guitare, les autres Néo-zélandais étaient adorables, ils nous offraient des coups à boire! Ils étaient super content de recevoir des Français dans leur club-house! L'ambiance était chaleureuse et le départ était difficile car ils ne voulaient plus nous laisser partir! À présent nous allons dans un bar de la ville où je rencontre deux joueurs de l'équipe de France qui ne sont pas sur la feuille de match du lendemain, j'en profite pour échanger quelques mots, ils étaient très sympas, je pouvais discuter tranquillement avec eux! J'ai passé une excellente soirée avec tous ces français et de retrouver Darren qui est revenu à ses racines à l'autre bout du monde était un plaisir énorme et une grosse surprise!...

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Posté par cyp_13

L'île de pâques...

Le 13/09/11, 7:08

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Cet article arrive un peu en retard, vous avez bien compris que j'étais à l'île de pâques avant la coupe du Monde de rugby!! J'ai sauté cet article car je voulais poster l'actualité de la coupe du monde en direct! Mais même à ce niveau-là je me suis chié en beauté!! J'espère que vous m'excusez! J'étais trop pris par la ferveur de cet évènement et trop occupé à voir des potes pour écrire!! Mais cela ne change en rien ce que j'ai vécu et ce que je vais vous raconter sur l'ile de Pâques.

L'ile de Pâques est une île qui a toujours attiré ma curiosité et mon attention, c'est une des places que je voulais voir le plus de mon voyage. Cette île est la plus isolée du monde, elle renferme plus de 20000 sites archéologiques. Les habitants de l'ile ont leur propre langue, le Rapa nui, c'est aussi comme ceci qu'il la nomme . Les Rapa nui sont restés plus de 700 ans sans contact avec le reste du monde. Les guerres tribales, la famine, la déforestation et le cannibalisme ont presque causé l'extinction des Rapa Nui et c'est sur cette île mystérieuse et égnigmatique que je vais me poser...Je ne me lancerai pas dans une explication historique de l'ile car elle est beaucoup trop riche et importante et aussi il y a différentes versions, en fait personne ne sait vraiment la vérité sur ces moais (énorme statue de pierre)

Depuis l'avion, l'ile attire tous les regards des passagers, on est tous penché par le hublot comme aimanté par ce petit bout de terre au milieu de l'océan Pacifique. À peine le pied posé au sol, tu ressens toute l'énergie qui se dégage. Cela fait 2 heures que je suis arrivé et je me sens déja chez moi. L'accueil des gens est très agréable, on nous reçoit avec un collier de fleur, il faut dire que l'on est à la limite oriental de la polynésie. J'arrive à négocier un petit hôtel au bord de l'océan pour quelques pesos, les vagues viennent frapper la digue en roche volcanique, j'aperçois des surfeurs pas très loin, l'eau est d'un bleu profond, sur la côte les jeunes montent des chevaux sans selle. Le soleil arrive à se défaire de ces quelques petits nuages blancs, un léger vent marin vient donner une touche de fraicheur à cette journée magnifique. Je me balade dans le centre-ville et rencontre Henri un passionné d'archéologie, d'explorations et de découvertes .Il a été pendant plusieurs années un plongeur pour la "Calypso" le bateau de Cousteau. Il a participé avec Nicolas Hulot aux émissions d'Ushuai, bref je reste avec lui pendant près de 2 heures à écouter ses futurs projets et ses expériences passées! J'étais comme un gosse en train de rêver, je ne perdais pas un mot qui sortait de sa bouche.

J'ai loué un vélo pour 1 jour, j'en profite pour aller voir le coucher de soleil. L'ile de pâques est très verte et les routes ne sont pas toujours goudronnées. Je m'assoie sur l'herbe en face de moi les Moiais sont dressés comme des dieux, ils ont l'air de surveiller l'ile, de préserver l'île de tout mauvais sort, ils sont immobiles, impartiales, le vent n'arrive pas à faire vaciller un seul sourcille, leurs regards mystérieux est en pierre, la puissance dégageait par ces grands messieurs est surprenante, petit à petit ils te capturent, te domptent, t'emportent avec eux pour te faire vivre toute la magie de cette ile! Et ce sont les seuls à tenir le secret du comment ils sont arrivés ici!?

Le premier soir je m'aventure dans un des 2-3 restaurants bar du village, je sympathise avec un groupe de jeunes de l'île qui m'invite à venir avec eux en discothèque après la fermeture du bar. Le truc? C'est que je n'avais pas compris que j'étais avec les patrons de la discothèque!! Arrivé là-bas, c'était un truc de fou, ils envoyaient les bouteilles sur ma table, c'est clair c'est une petite boite mais on était les rois du bal!! Je voulais payer mes consommations, mais ils me répondaient,"- tu as fait des milliers de kilomètres pour venir nous voir, donc c'est pour nous!!" On a dansé toute la nuit jusqu'au petit matin.

Le lendemain je pars avec le vélo pour visiter l'île. Je suis des chemins de terre qui traversent des prairies avec des pierres volcaniques éparpillées un peu partout, des têtes de Moais jalonnent mon parcours. La pluie menace de me tomber sur la tronche, alors je m'arrête à la première ferme pour m'abriter! Il y a des chevaux partout dans les prés, Je fais connaissance de 4 jeunes qui habitent là! Le temps de boire un verre et faire connaissance, la pluie cesse! J'en profite pour leur demander si je peux faire un tour de cheval! Un des gars me demande si j'en ai déja monté? Je leurs mitonne "-oui, en Bolivie!!" alors que j'ai fais deux fois du poney dans ma vie!! "- ok, allez viens !!" Et là il commence à m'expliquer que tous ses chevaux étaient à la base sauvages et certains le sont encore!! Il m'explique comment il a su les dompter, combien de fois il a était éjecté de leur dos pour pouvoir les maitriser! Je ne panique pas et garde la confiance! Le mec s'appelle Torea,c'est tout simplement un cowboy! Je me dis"- Putain, Cyp il faut peut-être que tu lui dises que tu es vraiment un naze du cheval!!" "- Euh t'es sûre,celui-là c'est le plus gentil!" "- oui t'inquièteS,Navidad c'est mon préféré!" Je monte alors sur le Navidad sans selle, je le tiens par les rennes mais je lui laisse trop de leste, et 10 mètres après il commence à partir au galop! Pris de panique je saute du cheval, m'explose l'orteil du pied en tombant, tandis que le cheval continue sa course, saute un petit muret de pierre et continu comme un taré à travers les prairies minées de pierres!! Je fais style que je n'ai pas mal devant Torea, mais j'ai envie de hurler! Torea part rechercher le cheval, il me demande si je veux toujours le monter?! Pas question pour moi de rester sur une défaite, il me donne les dernières indications "- il faut que le cheval sente que se soit toi le maitre, il faut bien le tenir par la crinière et de ne pas laisser trop de mou car il est dressé pour la course!!" "-Ah ok je comprends mieux maintenant." Donc je le tiens par les rennes de la main droite et par la crinière de la main gauche assez fermement comme il me le dit. Le cheval est à présent plus docile, jusqu'à ce que le con de chien qui nous accompagné commence à poursuivre des vaches à côté de nous! le cheval pris de panique commence à faire des sauts avec moi sur le dos, je tire sur les rennes assez fort pour l'empêcher de partir, Je réussis tant bien que mal à le maîtriser et le calmer et je demande à Torea s'il peut le reprendre car j'ai eu ma dose des chevaux semis sauvages!

Je rentre au village et rejoins au bar du MARAU mes amis de la veille. je suis accueilli par Mati la patronne, de suite elle m'invite à manger ses succulents sushis, c'est la spécialité du restaurant! Je retrouve pratiquement toutes les personnes avec qui j'avais fais la fête! Ces gens sont d'une gentillesse remarquable, il me propose de me prêter leur scooter ou leurs 4x4 pour visiter l'île! J'ai opté pour le scooter plus agréable en plus il fait tous les jours beau. Donc pendant une semaine j'avais à disposition le scooter gratuit!
Sur l'île de pâques, la plongée est une des principales activité. Sous l'eau la visibilité est incroyable, (pour ceux qui plongent: 60 mètres de visibilité cela vous parlent?) Et oui c'est incroyable cette île jouie de son isolement pour le plus grand bonheur des plongeurs! Les fonds n'ont pas de coraux multicolores partout, mais la formation géologique subaquatique est merveilleuse, les précédentes éruptions volcaniques nous permettent de découvrir des coulées de lave sous l'eau, de véritables cathédrales de lave se dressent, tu t'amuses à passer dessous ces véritables arcs de triomphe de l'océan, certains gros poissons viennent à ta rencontre! Tu es balancé par les courants, les murènes te saluent avec leurs dents! Enfin c'était une bonne plongée!Le soir rebelote je mange au MARAU en compagnie de toute la bande! Les copines de Mati sourient tout le temps, ont beaucoup d'humour, je les côtoie seulement depuis 3 jours et j'ai l'impression que cela fais une éternité que je les connais! Ils sont vraiment adorable avec moi, ils me font découvrir de l'intérieur l'esprit des Rapa Nui!!

J'ai vraiment conscience d'avoir de la chance de rencontrer ces personnes!! Ils m'ont même invité à la dernière minute à un mariage traditionnel de Rapa Nui! C'était énorme j'étais le seul blanc, blond au millieu de tous ces polynésiens! Torea m'a prêté une chemise à fleurs, obligatoire pour un mariage. Je les ai aidés à découper le mouton qui cuissait à la broche et aider à servir les morceaux de viande. Les légumes et les poissons sont cuits sous la terre à la façon traditionnelle ( le Hangi), Ils creusent un trou dans la terre et pose des pierres volcaniques au fond , ils allument le feu et quand les pierres sont bien chaudes et rouges, ils posent tous les végétaux et poissons enveloppés dans des papillotes, déposent des feuilles de palmier sur les papillotes et ensuite ils recouvrent le tout avec de la terre. Et c'est ainsi que cuit à l'étouffé tous ces ingrédients. Je ne sais pas ce que j'avais fait mais j'attirai toutes les femmes de 40-50 ans, elles voulaient toutes danser avec moi! Ce mariage leur donnait des idées... heureusement qu'il y avait quelques jeunes, la musique des îles aux airs vahiné ne me laissait pas insensible au charme et au déhanché de ces polynésiennes. J'avais l'impression de faire partie de cette famille Rapa Nui tellement j'étais bien accueilli.
Le groupe de jeunes a un ami, Arturo qui a une jambe en moins suite à un accident de voiture. Avant l'accident il avait entrepris des travaux dans une vieille maison pour vivre avec sa petite famille. Sa paralysie l'a complètement freiné dans son projet, mais à tour de rôle chaque pote lui vient en aide chaque jour, alors j'ai trouvé bon d'aller leur filler un coup de main à découper des structures en bois. Et dans une bonne ambiance, on a partagé un bon repas et de bons moments de construction sous un soleil de plomb!!
Le lendemain, j'enfourche le scooter avec Matirina pour faire le tour de l'île! Mati joue le guide puisqu'elle est née ici. Elle me montre et m'explique tous les sites intéressants, elle me fait entrer gratuitement au parc où étaient sculptés les moais! Avec le scooter, on s'aventure dans les prairies et monte jusqu'au sommet de la plus haute colline de l'île. Rien ne se profile à l'horizon, aucunes d'îles, aucun bateau, c'est vraiment de là-haut que tu réalises être perdu au milieu de l'Océan Pacifique, tu domines toute l'île,le sablier semble s'être arrêté,seuls les nuages blancs n'ont pas la politesse de s'arrêter et te donne une notion du temps qui passe, tu as une vue à 360 degrès ,tu ressens un sentiment bizarre, tu te sens en sécurité par l'énergie dégagée par ce petit bout de terre, mais quand tu regardes autour de toi, tu es loin de tout, perdu au milieu de nulle part! Je crois que c'est à ce moment-là que j'ai pris conscience de l'immensité et de la force de l'Océan. Je suis assis le cul dans l'herbe, je sais que je suis en train de vivre un moment magique et privilégié, j'ai les yeux grands ouverts et j'essaie de graver à jamais ce moment dans ma mémoire! En redescendant de ce trône imaginaire! On s'amuse à suivre avec le scooter les chevaux sauvages qui sont par groupe et galopent crinière au vent au milieu de ces verts pâturages. On fait une dernière halte près de l'océan où sur une place de sable blanc sont posés 7 moais.

J'oublie de décrire beaucoup de moments que j'ai vécus sur cette île comme la visite du volcan et des anciennes habitations, les apéros avec mes amis au coucher du soleil, les plats typiques de fruits de mer et de poissons crus, le hangi gratuit et ouvert à tous les habitants et visiteurs de l'île préparé une fois par mois par une famille Rapa Nui différente au bord de l'Océan, la bière Hinano, la rencontre au pied des Moias de deux français cool qui bossent à Santiago venus pour petit week-end et tout simplement la gentillesse, le sourire de ce peuple isolé du monde qui ont écrit une page de mon voyage et m'ont fait vivre une expérience inoubliable...

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Posté par cyp_13

Venezuela

Le 11/09/11, 23:19

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Le Venezuela est un pays diversifié qui n'est pas touristique, il y a la Cordillère des Andes, la jungle, des plages paradisiaques, des déserts et son président emblématique Hugo Chaves. Avant de venir dans ce pays j'avais rencontré plusieurs voyageurs qui me disaient " -Mec fait gaffe!! c'est un pays dangereux! Nous on s'est fait braquer, mes amis ce sont fais volé, les flics sont des corompus, il y a eu des enlèvements, le week-end dernier il y a eu 62 assassinats à Caracas...!" Enfin tous les trucs qui ne rassurent pas! Je les écoutais parler, j'avais de la compassion pour eux mais je ne me faisais pas plus de soucis que ça, chacun a sa vie différente, il y a une part de chance importante et une part de bon sens! Je partais confiant mais prudent comme pendant tout mon voyage...

Je passe juste la frontière Colombie - Venezuela, la police du Venezuela arrête le bus, tout le monde descend, vérification des bagages, passeport... Je suis le seul qu'il fouille en entier, me vide mon sac à dos, regarde mes affaires et trouve un problème avec mon passeport (bien sûr imaginaire), juste pour me racketter un peu... il me demande mon visa, alors qu'il n'y a pas besoin de visa seulement d'un tampon d'entrée valable 3 mois. Je leur réponds avec conviction que je suis en règle, je leur montre le tampon sur mon passeport devant tout le monde. D'un air dégouter le flic me le jette presque et au passage je récupère mon ordinateur qu'il tenait encore sous son aisselle,hum merci gros con pour les odeurs. Heureusement qu'il y avait d'autres passagers avec moi autrement je pense que cet enculé m'aurait fait galérer un moment... Le premier contact avec le pays n'est pas le meilleur, mais bon ... on remonte tous dans le bus direction Maracaibo. Maracaibo est une ville pétrolière où il n'y a pas grand-chose à faire, mais je suis obligé de passer par là et y dormir!

J'arrive la nuit la mission est de trouver un hôtel pour passer la nuit, le truc c'est qu' à peine descendu du bus, des locaux me disent d'être prudent avec ton sac, de ne pas trainer... Je m'avance dans la rue et je peux vous dire cela fait bizarre, il y a des voitures de gangsters partout, des veilles Chevrolet des années 70 souvent toutes défoncées, vitre teintées , tu sais la voiture qui consomme 20 litres au 100. Ah oui, petite précision ici l'essence coûte un peu moins de0,05 cts le litre (non, non je ne me suis pas planté, c'est-à-dire qu'avec 3 euros tu fais le plein!!). Et avec ma tignasse, mon sac à dos et ma gueule de gringos, c'est chaud. Un mec dans le terminal me conseille un hôtel en face du terminal de bus mais trop chère pour moi! Alors gentillement il m'accompagne à un autre hôtel tout pourri légèrement moins chère, il me dit de ne pas trop chercher qu'à cette heure-là il vaut mieux pas trop se balader. Putain je me rends compte que c'est un hôtel de passe. bref je loue une chambre, le bar à bitch en bas met la musique à fond,des va-et-vient sans arrêt, des mecs se mettent sur la gueule dans le couloir et manque de traverser le mur de ma chambre... enfin un gros bordel cet hôtel.

Au levé du jour, je saute dans le premier bus pour Coro plus à l'Est, c'est une des plus belles villes coloniales du pays avec des rues sympas, il n'y a pas grand-chose à faire, c'est même mort car c'est les vacances scolaires et tout le monde est à la plage. Je passe une nuit et continu le lendemain ma route direction le parc national Marrocoy. Dans le bus je suis le seul étranger mais c'est cool, le chauffeur met la musique à fond et il y a des gars sympas à coté de moi.Le village de Toucacas est le point de départ pour le parc national, j'arrive à un hôtel qui est supposé être un centre de plongée mais le propriétaire a été emporter par l'alcool il y a un an donc je ne ferai pas de plongée. Je sors à la recherche d'un petit bar, et là une femme m'accoste et me demande je que je fais là? Elle ne me laisse pas le temps de parler, qu'elle me dit de rentrer à mon hôtel de suite, si je ne veux pas me retrouver en calbute! Malheureusement non pas parce qu'elle va me déshabiller mais parce qu'il y a beaucoup de vol ici!! Pour le moment vous pensez comme moi que le Venezuela n'est pas terrible... jusqu'à ce que je parte dans le parc Marrocoy!

C'est un parc regroupant plusieurs petits cayos (ilots) avec plages de sable blanc et mangrove, le contraste est saisissant avec le continent, je suis impressionné par la clarté de l'eau et l'endroit est magnifique. Il y a un lieu qui s'appelle la "piscine" il n'y a pas de plage, c'est-à-dire que tu sautes du bateau directement dans l'eau, ceux qui mesurent plus de 1m 30 ont pied! il y a des barques qui te préparent des cocktails de fruits ou des ceviches (plat à base de poisson cru) que tu dégustes les fesses dans l'eau, on reste 40 min dans l'eau à 29 degrés. Ensuite on met les gaz sur cayo sombrero, une des plus jolies plages, je fais la rencontre de 3 couples vénézuéliens, c'est simple ici les touristes sont des gens du pays. Les vénézuéliens sont très réservés, ils se méfient des étrangers mais une fois le premier contact noué, ils se lâchent complètement. Tout les Vénézuéliens passent leur vacance en famille sur la plage et aiment ne rien faire, à pars se mettre des mines. je les ai accompagné toute la journée, armés de la glacière, les capsules des bières sautaient comme des douilles, ils avaient la gachète facile... Qui a dit qu'ils n'étaient pas cool!

Maintenant je change d'air et vais au parc national Henri Pittier. Les transferts se font en bus et je dois vous avouer que je suis relooké par tout le monde avec mon sac à dos, je suis la curiosité dans chaque terminal ou peut-être une proie potentielle... En tout cas c'est la première fois depuis mon voyage que je me sens en insécurité.
Je m'arrête dans un village à El Playon, c'est tranquille, il y a quelques plages. Je suis partie avec un bateau d'un pêcheur sur une plage déserte splendide. Je donne rendez-vous au pêcheur 4 heures plus tard pour qu'il vienne me rechercher. Je passe la plupart du temps dans l'eau, je suis seul, j'ai la mer des caraibes pour moi, j'en profite pour penser... jusqu'à ce que 4 jeunes accostent ma plage, je vois qu'ils déchargent du bateau une glacière, à ce moment je me dis "Oh merde c'est reparti..." 6 heures plus tard il pleut et on est toujours dans l'eau avec mes amis du jour, on est comme des fous sous le déluge, on n'arrête pas de se raconter des conneries le verre à la main, mon pêcheur à plus de deux heures de retard mais je m'en fout je suis bien avec ces gars-là, et quand on parle du loup de mer, il pointe le bout de sa barque. Sa barque est remplie de thon, au moins il ne m'a pas fait galèrer pour rien! Je peux enfin rentrer au village.

Le patron de mon hôtel me conseille de partir tôt le matin pour ne pas arriver trop tard à Caracas pour des raisons de sécurités! Encore!! Ma mission de demain est de passer Caracas la capitale réputée comme une des villes les plus dangereuses d'Amérique sans se faire dépouiller! Mon plan est de prendre le bus jusqu'à Caracas, de suite j'attrape un taxi qui direct me dépose dans un hôtel près de l'aéroport! Mon plan a fonctionné et je sors vivant de ce pays!! En toute franchise on en fait une montagnes sur ce pays, il jouit d'une mauvaise réputation qu'il ne mérite pas, les personnes, que j'ai rencontré, étaient sympathiques et il y a encore tant de paysages à découvrir que dans ma tête je pense déja à y revenir un jour!

Mon seul regret est que je ne pourrais pas vérifier les paroles de cette chanson qui a bercé mon enfance rugbystique et sur laquelle on perdait nos cordes vocales pour paraitre plus grand!!"-À Caracas au marché de la placeuuu les ananas de la belle nana sont aussi beau de profil que de faceuu, mais croiyez-moi on vient de loin les voir, avec 1 seul vous avez les mains pleineeees avec les 2 vous êtes amoureeuuuux, avec les trois vous ne savez que faireuuu..., avec les 4 on repart à zérooo!! lalalalalalalalalalala!!LES ANANAS DE LA BELLE NANA!!" Bon ok je me lâche un peu mais en ces temps de coupe du monde... D'ailleurs j'ai faillit la chanter en arrivant au terminal de Caracas mais je ne vais pas me faire remarquer plus que je le suis et ils ne comprendraient rien de toute façon!! Cette chanson me rappelle aussi quand j'étais avec mes potes du rugby des 3 vallées, et oui on gagnait souvent donc on chantait souvent dans le bus!! haha!! J'espère que cela sera pareil pour les bleus!
Maintenant je m'envole pour Santiago du Chili où je vais passer une nuit chez Ignacio mon pote rugbyman Chilien avant de m'envoler pour l'ile de Pâques et ses célèbres têtes de moai!

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Posté par cyp_13

Colombie part 2

Le 08/09/11, 4:15

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Je suis toujours à Carthagène, et je croise par hasard dans la rue Alexandro l' Argentin avec qui j'avais voyagé il y 3 mois au Nord de l'Argentine et fait le salar d'Uyuni des lieux uniques et merveilleux, alors quand tu rencontres une personne avec qui tu as partagé des moments comme ça et bien les retrouvailles sont chaleureuses! Pure coincidence ou destin tracé on ne saura jamais, mais une chose est sûre c'est qu'on va bien fêter nos retrouvailles!
Le bar de l'hôtel est situé sur une terrasse en haut de l'immeuble ce qui nous donne une vue panoramique de la ville la nuit. Nous avons Carthagène à nos pieds, une bière à la main et des histoires pleines la tête à se raconter!!

Le lendemain on décide d'aller à Playa blanca comme son nom l'indique c'est une plage de sable blanc. Un bateau nous ammène mais je sens à plein nez le piège à touristes, j'avais vu juste... je devais y dormir au bord de l'eau dans un hamac mais cette plage était envahie de touristes ce qui m'a convaincu de retourner passer la nuit à Carthagène.

Le lendemain on embarque dans un bus pour Taganga un petit village qui est réputé pour ces soirées animées. A Taganga il n'y a pas grand-choses à faire, il y une plage qui n'est pas terrible mais les gens semblent s'y plaire, c'est très tranquille. Ce village est connu aussi pour ses spots de plonger. Je fais donc un petit tour des clubs de plonger pour connaitre et comparer les prix. Au bout du troisième club, bingo!! devinez quoi leur moniteur étant absent aujourd'hui et ne peut pas assurer les plongées, moi tout juste diplomé moniteur de plonger, j'en profite pour demander au responsable du centre de plonger s'il veut que j'emmène les deux clients qui se retrouvent comme deux cons du coup à attendre sans pouvoir aller plonger! Parfait le patron accepte, je les amène plonger et en échange pour moi c'est gratuit! et hop 50 euros d'économiser, je commence un peu à rentabiliser ma formation!!! Je demande toutes les informations nécessaires sur le site où on va plonger et puis c'est parti!! la journée commence bien car il y a des dauphins dans la baie et c'est l'occasion de faire un petit plongeon avec eux le bateau va à leur rencontre, ils font des sauts à 1 mètre du bateau c'est magnifique, le bateau accélère pour les dépasser pour que l'on puisse se mettre à l'eau pour pouvoir les voir. Une fois à l'eau il passe très rapidement devant toi sans s'arrêter mais c'était énorme de partager 3-4 secondes avec eux dans l'eau!! Ensuite la plongée c'est bien passé, à part que ce n'était pas l'une de mes meilleurs car la visibilité était de 8-10 mètres, les coraux n'étaient pas exceptionnels, par contre on a vu beaucoup de murènes qui montraient leurs dents quand on s'approcher trop près, un serpent de mer avec un jaune fluorescent incroyable, des langoustes, des méduses, et beaucoup de poissons papillon et demoiselles.

Donc Taganga est connu pour la fête, alors le soir avec Alexandro direction le centre-ville. C'est simple il n'y a que 2 bars qui sont pleins à craquer! Toute la nuit au son de reggaeton on s'est éclaté! Alexandro est rentré à l'hotel tandis que je continue la soirée avec un groupe qui fêtait un anniversaire! Comme d'habitude les Colombiens étaient trop sympas et accueillants, alors ils m'ont supporté jusqu'au bout de la nuit .

Taganga est un des points de départ pour se rendre au parc national Tayrona. Tayrona est un des plus beaux parc national de Colombie. On marche 3 heures pour rejoindre le campement, on traverse des forêts tropicales bordées par la mer des Caraibes, on croise une vingtaine de singes qui ne sont apparemment pas contents de nous voir car ils sont au-dessus de nous et secouent les branches pour nous impressionner, ils deviennent même agressifs et font des allers-retours en poussant des cris, on passera notre chemin pour éviter de se faire mordre! On croise plusieurs fois de véritables armées de fourmis qui traversent en rang d'oignons, portant des milliers de morceaux de feuilles et n'hésitent pas à te monter sur les pieds pour te mordre si tu t'approches trop près de leur chemin! on arrive au campement, des dizaines de tentes et de hamacs avec moustiquaires sont installés, la plage est magnifique, il y a d'énormes rochers gris clair aux formes arrondies qui sortent de la jungle et viennent s'échouer sur la plage. Le sable est blanc, la mer est transparente et l'eau à 29 degrés, un petit coin de paradis. Je rencontre un groupe de 5 potes Argentins qui passent leur vacance ensemble, de suite je sympathise avec eux. En fin d'après-midi, les jeunes du village d'à côté qui travaille sur le campement, veulent faire une partie de foot contre nous. On joue à 6 contre 6 sur un petit terrain poussiéreux avec des petites cages. Je me mets dans les buts car tous jouent avec des crampons et moi je n'en ai pas!! Le deal du match est si on gagne on a le hamac gratuit, apéro offert et si l'on perd on à 50% de réduction! Pour des baroudeurs comme nous l'idée de dormir gratuit nous à motiver!! Je me jetais sur tout ce qui bougeait, je sautais dans les pieds des attaquants, je suis recouvert de poussière! parfois je me prenais des coups de crampons, les adversaires ne me faisaient pas de cadeaux ils m'atomisaient de boulet de canon dont un que j'ai pris en pleine gueule, rien à foutre ça ne passera pas! Mes années de rugby m'ont bien servi en plus d'être motivé rien qu'en pensant à l'apéro. On perd le match 3-1 mais bon je suis élu homme du match malgrés mes 3 buts encaissés. Le principal à retenir est qu'on a tous terminé ensemble autour d'une table à écouter de la musique et fêter notre rencontre.

Le lendemain, après une petite matinée sur la plage à récuperer de la veille, je rentre à Santa Marta avec les Argentins, et dans la ville je croise par hazard Dan le Néo-Zélandais avec qui j'avais fait la route des vins en Argentine 3 mois avant... coinsidence énorme, ça fais plaisir de le voir! Le soir, on se réunit à Taganga avec tout les Argentins pour faire ma dernière soirée en Colombie car demain je pars au Venezuela!!

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Posté par cyp_13

Colombie part 1

Le 30/08/11, 5:19

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Ma première étape en Colombie est Medellin! J'avais entendu par d'autres voyageurs que la Colombie est un pays très accueillant et contrairement aux idées que l'on se fait est très cool! C'est clair si tu commences à lire le site internet du Ministère des affaires étrangères, tu ne bouges pas ton cul du canapé! La Colombie c'est une tuerie!!! Dans le bon sens du terme! Medellin est connu pour avoir été le cartel le plus puissant de la drogue et la ville la plus meurtrière du monde. Dans les années 80-90 Pablo Escobar fut le trafiquant colombien de cocaïne le plus recherché de tous les temps, il construit un véritable empire de la drogue et forma le célèbre cartel de Medellin, où corruptions, trahisons, kidnapping et meurtres étaient fréquents. Il intimidait la police, magistrats et politique. Son expression favorite était "l'argent ou le plomb" ce qui signifie soit tu acceptes l'argent soit tu prends des balles! Il était un des hommes les plus riches de la planète et aussi un des plus puissants. Aujourd'hui tout est révolu, on est dimanche soir, et bien en Colombie comme tous les jours c'est la fête, ils ne connaissent pas la crise de l'alégria!

Pour mon premier jour en Colombie, J'ai choisi un hostal (hôtel pas cher) dans le quartier Poblado près de tous les bars et discothèques. Je pars en soirée avec 2 gars rencontrés à l'hostal, Je suis surpris de voir autant de monde un dimanche dans la rue! On rentre dans un premier bar, la salsa et le raggaeton sont à l'honneur. j'ai vite compris qu'il fallait que je quitte ces deux trous du cul de gringos avec qui j'étais venu,car ils restaient accoudés au bar avec leur coca-cola (c'étaient des ricains) à la main sans venir danser, une insulte pour les Colombiens. J'étais sur la piste de danse, heureusement que pendant 9 mois en Amérique latine j'ai pu m'entrainer à danser car ici en Colombie on passe à un autre niveau! Je ne sais plus où donner de la tête tellement les filles sont magnifiques. Je tombe amoureux toutes les 10 secondes. Des avions de chasse passent de tous les côtés, mon radar est à la limite de saturer... Les colombiennes ont un secret que n'ont pas les autres filles d'Amérique du Sud, une touche d'exotisme,un sourire, un déhanché qui fait fondre n'importe quel mec! En fait le seul danger qui existe en Colombie c'est d'y aller en couple!! Je fais rapidement connaissance avec un groupe de jeunes, 3 filles et 2 mecs qui boivent une bouteille de rhum, ils me tendent un verre,puis un autre, puis uhnun authhreuuuu... et la soirée se termine avec eux dans une discothèque à danser sur les banquettes. Le jour se lève, je quitte mes amis d'un soir car il est temps de rentrer au backpacker! Ma première soirée en Colombie confirme tout le bien que j'avais entendu sur sa population!

Le lendemain je vais flâner dans le centre-ville, première surprise agréable à Medellin, le métro est super propre! On n'a même pas le droit de manger un gâteau sinon un policier vient te réprimander toujours avec la bonne humeur! oups excusez-moi amigo! il y a un parc sympa dans le centre-ville où plusieurs sculptures de Fernando Botero, célèbre artiste Colombien, s'élèvent au-dessus des gens qui les prennent en photo. Le centre ville est joli mais dès que tu t'éloignes un peu tu retombes vite dans la réalité des choses, il y a beaucoup d'ordures, de personnes couchées sur le sol, souvent des drogués, je me fais accoster et insulter par deux femmes en plein délire sous l'effet du crack certainement, je marche d'un pas plus rapide pour revenir au centre-ville là où les jeunes ont la pêche et sont plus accueillants! En ville tu peux écouter les groupes de musique qui viennent gratter la guitare et pousser la chansonnette juste pour le plaisir! Ce qui est énorme c'est qu'ils ont tous des têtes de bandits et quand tu demandes ton chemin ils se mettent en quatre pour t'aider.
Exemple, je cherchais un écusson pour mon sac à dos, je demande à un type dans la rue où je peux en trouver? Le gars est en plein service dans un restaurant et me dit que je ne trouverai pas tout seul car c'est trop compliqué, alors il a la bonne idée de prévenir son patron qu'il s'absente un peu, pour me montrer où je peux trouver mon écusson! Il avait vraiment une tête qui n'inspirait pas confiance mais après trois mots échangés et quelques rues plus loin il me montre du doigt mon objet tant recherché! Trouves quelqu'un comme ça en France! déja il faut que tu aies un patron pas trop con qui te laisse aller accompagner un péloye, et il faut qu'il y ait des écussons!! 2 jours et 2 nuits de plus n'ont fait que confirmer tout ce que j'ai écrit dessus!

Je ne vous cache pas qu'il y a beaucoup de drogue qui circulent partout. Dans la rue, il y a beaucoup de vendeurs ambulants qui vendent des chewing-gums, des cigarettes bien rangés dans des caissons. Ils commencent par t'aborder avec des chewing-gums, cigarettes et enchainent rapidement avec tu veux de l'herbe? coca? enfin toute la panoplie du petit trafiquant. À l'hostal je rencontre une Australienne qui a l'habitude de prendre de la coke. “-d'ailleurs il t'en reste un peu sur la narine” je lui dis! Pas du tout gênée elle était là en train de renifler comme une truie pour ne pas perdre une poussière, charmant pour une fille! et je lui pose la question combien elle achète? Elle me dit qu'en Australie cela coûte 150-200 dollars(120-170 euros) et le gramme ici c'est 10 dollars (7 euros) alors elle se fout de cette merde plein le groin tous les soirs!

À présent je pars pour Carthagènes des indes...pour reprendre le sujet du haut quand j'arrive au backpacker j'apprends qu'un Argentin est décédé la veille car pendant 2 jours il s'est mis de la blanche plein le museau et il ne se réveillera plus. Un exemple de plus qui renforce mes idées, ma drogue c'est la vie...
Bref la ville de Carthagène est fortifiée, coloniale et classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, donnant sur la mer des caraibes. Cette ville est très belle, depuis la forteresse je peux dominer toute la mer des caraibes, je suis assis sur un des canons qui gardent la cité. Le soleil lance ses derniers rayons sur les remparts, il rend ses armes petit à petit du moins pour aujourd'hui, je peux profiter de la petite brise qui vient apporter un peu de fraicheur et un peu de répits jusqu'à demain. Pendant ce temps les enfants se jouent du vent pour tapisser le ciel de cerf-volant, dans mon dos des jardins suspendus viennent fleurir les balcons en bois de ces demeures coloniales. Les murs sont tous recouverts de couleurs vives qui donnent une touche de chaleur supplémentaire aux ruelles. De solides portes en bois soigneusement décorées avec des pièces en fer forgé peuvent témoigner de l'histoire de la ville. Les portes sont entourées d'épaisses pierres qui viennent donner un peu plus de caractère et de présence à ces villas coloniales. Petit à petit la ville mue, une nouvelle vie prend forme, des petits lampadaires prennent la relève, ils s'allument timidement et viennent continuer à éclairer les trésors de la ville, la lumière des spots de toutes couleurs sont projetés sur l'église et lui donnent un air de château enchanté. Le parfum des grillades qui se perd dans les rues réveille tes papilles. Tu te laisses surprendre par les brochettes cuites sur le fil et tu en redemandes. Tu te laisses séduire par un sourire qui te propose une part de gâteau... La cerise sur le gâteau est quand tu entends à un coin de rue, s'approcher le bruit des sabots des calèches qui frappent le pavé. Je savoure et me nourris de ces moments, j'avance vers un parc, je suis attiré par les percutions qui résonnent comme un appel à la fête, des centaines de gens encerclent des jeunes qui donnent un spectacle de danse plein d'énergie. Chargé à bloc de bonnes vibrations, je vais dans un bar de salsa, les gens sont remplis de joie et de sueur, en Colombie la salsa est une religion, d'ailleurs j'y fait la connaissance de la bonne soeur Nina. Nina est prof de salsa, elle me montre quelques pas de danse, je manque par 3 fois de lui exploser l'orteil alors on décide de s'abandonner au parfum des liqueurs, dans une ambiance incroyable Nina jette son voile, non je ne rêve pas je suis bien à Cartagena de los Indio au bord des Caraibes.

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Posté par cyp_13

EQUATEUR

Le 22/08/11, 16:57

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Je quitte enfin le Pérou qui reste un de mes pays préférés, le Nord du Pérou est très sec et quand je passe la frontière avec l'Equateur, la différence au niveau de la végétation est impressionnante. En Equateur tout est vert,il y a des bananiers tout le long de la route!

Après 28 heures de transport, je jette mon sac dans une auberge de Cuenca, une ville coloniale du sud de l'Equateur.
Le lendemain, je me balade dans le centre-ville, c'est une ville tranquille où tu sens l'atmosphère d'une ville paisible. Cuenca est connu pour ses chapeaux Panama. Ils ont toujours été fabriqués en Equateur mais portent le nom Panama car ils étaient beaucoup portés lors de la construction du canal du Panama. Le chapeau traditionnel Panama est fabriqué avec de la paille finement tressée. Plus la paille utilisée est fine, plus il y a du travail et plus il a de la valeur. Il faut parfois 2 mois de travail pour les sombreros de très bonne qualité, ce qui en font de véritables oeuvres d'art et une fierté de l'Equateur. J'ai pu voir un musée et la finition de la fabrication du chapeau qui était très intéressante!

Le lendemain je pars pour Riobamba plus au Nord où je passe une nuit avant d'aller Baños.Rien de très intéressant à Riobamba à part une église éclairée de toutes les couleurs la nuit! Baños est la ville la plus touristique de l´Equateur, elle est situé au pied du volcan Tungurahua , ce volcan est une véritable bombe à retardement car il est en activité, il a explosé en 1999 toute la ville avait été évacuée, les habitants étaient partis en tout laissant et l'armée surveillée les lieux. Mais des vols ont été commis dans les maisons abandonnées ce qui a déclenché une révolte des habitants qui ont repris possession de leurs biens en s'affrontant contre l'armée. Maintenant le volcan menace toujours mais les gens sont habitués à vivre avec ses caprices, et les touristes viennent aussi pour voir ses impressionantes éruptions. Baños propose un tas d'activités importantes comme la rando, buggy, moto, vélo, saut à l'élastique, bars et restaurants sympas et surtout comme son nom le dit il y a des termes d'eau chaude grâce au volcan! Il y a beaucoup de cascades d'eau à visiter aux alentours de Baños, c'est pour cela que je décide de louer pour mon anniversaire une moto pour voir le maximum des environs de Baños. Je n'ai jamais vraiment conduit de moto, je me base juste sur mon expérience du scooter à Paris bien qu'il n'y a pas de vitesse à passer, du moto-taxi à Pucallpa et d'une moto-cross qu'un pote m'avait fait essayer vite fait! Bref me voilà avec un Honda 250cm³ entre les jambes, ce qui est cool ici c'est que tu peux louer la moto, il ne te demande pas de permis, tu payes et il te la fille. Ne t'inquiète pas mamy! j'ai été prudent sur la route... j'ai pu aller voir toutes les cascades, tranquillement je m'habituais de mieux en mieux à la monture. Mais mon idée de départ n'était pas de faire que de la route, j'ai entendu qu'il y avait des chemins qui montaient à travers les versants du volcan! C'est un jour nuageux je ne vois pas le sommet du volcan et la pluie a rendu le chemin boueux. Les choses sérieuses commencent maintenant, plus de circulation, seulement les cheveaux et les crevasses à éviter, c'est trop bon, j'ai des grands espaces devant moi pour monter sur le volcan, je passe aussi par des petits chemins très étroits où seules les mules peuvent passer, là je fait parler toute ma technique de débutant pour éviter les pièges dût aux coulées de l'eau de pluie, à certain moment la roue arrière chasse et tu renvoies les gaz, je n'ai pas le temps d'apprécier le paysage, l'adrénaline et ma concentration sont trops fortes! De toute façon c'est trop nuageux alors place au sport! Après bien 1 heure à arpenter et m'être perdu sur ce volcan, j'ai les bras en compotes et je ne peux presque plus passer les vitesses car j'ai le poignet gauche celui avec lequel je passe les vitesses qui n'en peut plus à force de sérrer la poignée d'embrayage! Donc je redescends doucement jusqu'en ville pour rendre la moto. J'ai réussi à ne pas me péter la gueule, donc pour moi c'était un bon cadeau d'anniversaire cette escapade sur le volcan.
Le soir je rencontre une Croate,une Canadienne,un Américain et deux Irlandais, nous allons tester les termes, dans une eau à 40 degrés on est tranquillou avec nos briques de vins, on admire la cascade qui tombe à 10 mètres de nous. On alterne entre les bains chauds et froids de quoi faire bien circuler le sang!! Le soir pour mon anniversaire on est allé fêter ça dans un restaurant Italien, bien-sûr tu vas me dire, il voyage pour bouffer dans un Italien!! Quel con celui-là! et bien figure-toi quand tu manges depuis 2 mois et demis du poulet, du riz et encore du poulet ,du riz ou des pommes de terre pour changer et bien tu es bien content de te faire une Lassagne pour ton anniv! J'avais acheté une bouteille de rhum, qu'on a partagé et ensuite on est partie faire la tournée des bars, je ne les connaissais pas mais ils ont été trop bonnard car ils m'ont payé des coups dans une bonne ambiance de backpackers!

Après avoir décuvé je pars le lendemain à Quito la capitale. Sur la route je peux voir le magistral volcan Cotopaxi avec son cône parfait et enneigé. C'est un des volcans les plus actifs du monde, mais aussi le plus dangereux, on attend son explosion qui pourrait causer des dégâts considérables. J'aurais voulu le grimper mais il ne me reste pas beaucoup de temps en Amérique du Sud, je me le garde pour une prochaine fois!! Je choisis une auberge dans un quartier réputer pour être animé, de quoi continuer sur de bonnes bases à fêter mon anniv! Avant que la nuit tombe, je vais visiter le centre de Quito, et bien j'ai été surpris par ces bâtiments coloniaux très beaux et son centre-ville agréable. Le soir je rencontre d'autres voyageurs, on boit l'apéro ensemble mais ils ne sont pas chauds pour sortir après! Bande de petit joueur!! Moi je prends le contre-pied surtout que tous les bars sont à 20 mètres de l'auberge, dans le premier bar c'est un concert live de rock, sympas je me pose un peu, mais difficile pour rencontrer les gens, je sors et j'entends un rythme de salsa dans un autre bar, je rentre, commande une bière et 3 filles ne tardent de me rejoindre intriguées par cet étranger. Je leur fais croire que je ne sais pas danser, ce qui est vrai! mais c'est une bonne excuse pour avoir 3 profs à ma disposition!! Du coup elles m'ont fait découvrir deux nouveaux endroits! et mon cours de danse aura continué jusqu'à l'aube!!

Je pars visiter pour la mitad del mundo " le milieu du monde", c'est un grand monument qui marque le passage de la ligne de l'Equateur, une petite allée pavée vous mènes juqu'au monument, des bustes de scientifiques européens et équatoriens qui ont participé aux nombreuses recherches et expéditions entreprises afin de vérifier l'hypothèse de Newton quant à l'aplatissement de la Terre aux pôles se dressent tout le long de l'allée. Ici s'élève fièrement depuis près de 20 ans La Mitad del Mundo, qui marque l'emplacement de la ligne équinoxiale tel que calculé par Charles Marie De La Condamine et les membres de la mission géodésique française vers le milieu du 18 ème siècle. En fait à l'époque le français De La Condemine et son équipe se sont trompé de 300 mètres. Car aujourd'hui avec nos moyens plus dévelopés comme le GPS, on s'est apperçu que l'équateur passe 300m plus au Nord du bâtiment construit! Mais cela reste une performance pour l'époque que de définir à 300m près, la ligne qui sépare l'hémisphere Sud de l'hémisphère Nord!! Une autre fierté des équatoriens, il n'y a rien de très intéressant à part pour la photo et dire que tu as marcher sur l'équateur!! Ce qui est cool c'est que je passais de l'hémisphère Sud à l'hémisphère Nord en un saut ou encore je passais de l'hiver à l'été en quelques fractions de seconde!! et vice-versa!! Voilà pour la partie fun.[img:$uid]https://www.enroutes.com/album_pic-47949.jpg[/img:$uid]
Ensuite je rentre à Quito pour prendre un bus et aller à Otavalo plus au Nord, ainsi je dis au revoir à l'hémisphère Sud !

Otavalo est considéré comme un des plus grands marché d'Amérique du Sud. Les habitants s'habillent encore de façon traditionnelle ce qui donne un charme certain à ce marché. je me lève tôt pour profiter du marché avant que les touristes l'envahissent!! 6 heures du matin, je me retrouve au milieu des paysans, des cochons, vaches,poulets, canards, moutons cela un air du salon de l'agriculture sans les barrières , sans les stands et sans les politiciens... tu peux facilement te prendre un coup de groin ou un coup de corne !! Surtout quand les grands cochons ne sont pas contents est que le propriétaire a du mal à les maitrisés! (www.vimeo.com/27988220) Tu assistes à des scènes de négociations très marrantes, à court d'arguments de vente, les paysans vantent même la couleur du pelage de la bête alors qu'on est sensé la tuer pour la manger!!" Si,si bonito color!!", pour à peu près 100 euros tu repars avec une belle marguerite!! Combien de fois ils ont essayé de me vendre leurs bovins!! je leur répondais "- Mais qu'est-ce que je vais foutre avec cette grosse vache , tu t'imagines elle et moi dans le bus , je vais poser où mon cul après!!" et là toute l'assemblée éclatait de rire! J'ai passé près de 3 heures à rigoler avec tous ces paysans, on parlait de tout et de rien. Ils étaient très accueillants avec moi car souvent les touristes viennent sur le marché et prennent les locaux en photos sans vraiment s'intéresser à eux!je passais de bons moments avec ces gens! Ce marché est énorme, il y a beaucoup d'artisanat, tissu, souvenirs,viande à l'air libre, pendue tout simplement à des crochets,stands de fleurs, écorces et plantes médicinales qui ont un succès fou avec les locaux. J'en profite aussi pour déguster un café de l'Equateur, parmi le meilleur au monde! Meilleur au monde en café mais on va voir ce que valent les coiffeurs!! Car dans 2 heures, j'ai rendez-vous avec un coiffeur, je négocie pour l'équivalent de 3 euros la tonte de ma barbe et un petit rafraichissement de ma touffe de cheveux!! Il a l'air assez confiant donc bingo je tiens mon coiffeur qui vas mettre terme à 3 mois de barbe!! En quelques coups de ciseaux il réussit à me faire une coupe entre un mix de polnareff et de moines bénédictins. Je ne sais pas s'il a été éblouit par ma couleur de cheveux non habituelle dans cette contrée ou s'il s'est dit "- attend le gringo, je vais lui faire une coupe d'enfer!" En tout cas il s'est bien fait plaisir, il a peut-être mis tout son coeur à l'ouvrage, un peu trop je crois... il a réussi à faire rire tous les clients présents quand je me tournais vers eux pour demander leur avis, je ne sais pas s'ils rigolaient de ma ganache ou du travail réalisé par le coiffeur! cela mettait une bonne ambiance dans le salon de coiffure. En plus le comble c'est que le coiffeur s'appelé Edouardo! Bref sans rancune, pour me consoler je me dis que je suis peut-être à la mode d'ici! Avant de partir je remercie quand même Edouardo au main en carton! Car c'était un monsieur adorable.Et puis ce n'est pas grave cela repoussera!!!

Maintenant, je vais en Colombie, direction Medellin! 28 heures de bus en perspective!

Voir les photos : Équateur - Equateur ]

Posté par cyp_13

En immersion dans la jungle Amazonienne Part 2

Le 12/08/11, 5:19

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Pendant tout le reste du séjour je passais mes journées à me faire dégommer par les moustiques! Mais à part ça, j'allais pêcher au harpon, avec Daniello un gosse de 13 ans avec qui j'avais sympathisé car il me montrait toutes les différentes techniques de pêche. On était sur la pirogue lui pagayait et moi j'étais en équilibre sur la proue de la pirogue avec le harpon, le coude cassé prêt à lancer le harpon, le poisson doit se trouver à la surface de l'eau au moment du lancé. Le lancé doit être presque parallèle à l'eau pour que le poisson ne voit pas arriver la flèche et pour qu'il présente une surface corporelle plus importante pour être harponné.
J'aimais me rendre aussi à l'école pour apprendre au plus petit à écrire les chiffres, l'institutrice a en charge une trentaine d'élèves agés de 5 à 13 ans. Les deux classes sont partagées par quelques planches en bois!! C'était l'école du paradis pour un môme de 6 ans. En effet quand l'institutrice changeait de classe les gosses en profiter pour commencer à se courir après. Ils montaient sur les tables, sautaient et criaient de joie! J'aurai aimé plus jeune être dans une classe comme ça en France! Mis à part ça, l'institutrice était aux anges non pas parceque j'apprenais aux enfants à écrire mais car depuis deux semaines elle avait fait l'achat d'un petit camping-gaz tout simple. Le problème est que personne ne voulait lui brancher de peur que cela explose!! Ici tout le village cuisine toujours au feu de bois, l'institutrice est la première à investir dans l'électroménager. Elle me demande si je peux lui brancher le système. Une fois tout en place je m'apprête à allumer le gaz et Paco intervient et me demande d'arrêter de peur que ça explose, cela me fait rire car ce mec est un barjot, il n'a peur de rien dans la jungle et là comme il ne connait pas, il a la trouille. je le rassure et lui montre qu'il ne risque rien. C'est un pas de plus vers la modernité... et un pas de moins pour leur culture car cette institutrice ne cuisinera plus au feu de bois!

Le soir ce sont des parties de foot qui s'improvisent car ils veulent tous jouer avec ou contre un blanc, encore une fois c'est des franches parties de rire!! D'ailleurs j'avais remarqué que les gosses se battaient tous le temps pour s'amuser. C'est ainsi que pendant plus d'une heure je leur ai appris à jouer au rugby! Au début, c'était difficile de leur faire comprendre de passer la balle en arrière, ensuite ils se mettaient des plaquages incroyables, jusqu'à me mettre un coup sur les lèvres, ils n'avaient pas peur, de vrai fou, ils se sautaient dessus et prenaient plaisir avec ce nouveau jeu. Je ne sais pas s'ils continueront à jouer après mon départ mais j'étais content de voir dans leurs yeux du bonheur et de leur avoir fait découvrir ma passion!! On a fabriqué aussi un radeau à l'aide d'arbre que l'on allait découper à la machette. Une variété d'écorce nous permettait d'obtenir de longues bandes naturelles une fois martelées sous les coups d'un morceau de bois. Les bandes d'écorce nous servaient à assembler les troncs entre eux , dans la jungle pas besoin de Leroy -Merlin!!

Dans le village il y a un chaman qui est là pour guérir les habitants, il fait aussi des séances d'ayahuasca. C'est une boisson à base d'une liane appelée ayahuasca et de quatre sortes de feuilles de plante dont une qui a la propriété d'être hallucinogène. L'ayahuasca est utilisé par les indigènes pour purifier le corps et l´esprit. Cette boisson te donne des hallucinations impressionnantes. J'ai hésité à écrire sur mon blog à propos de l'ayahuasca car beaucoup croient que c'est une drogue. Au contraire beaucoup de toxicomanes font des cures d'ayahuasca pour se soigner car cela aide à arrêter les drogues dures comme l'alcool ou la cocaine. A part ça cela fait partie de la culture du peuple Amazonien. Cela fait partie de mon expérience dans la jungle donc je vais vous raconter. Je ne vous dirai pas tout ce que j'ai vu comme hallucinations car il y a des choses que je veux garder pour moi. Donc j'ai passé une journée avec le chaman dans un endroit reculé à l'abri de tous les autres villageois. On a coupé les lianes et les plantes nécessaires à la préparation de la potion! Ensuite il faut 25 litres d'eau mélangés avec les plantes que tu fais cuire dans une grosse marmite à la manière de Panoramix et 8 heures de cuisson plus tard, il reste dans la marmitte 70 cl de potion celle que tu boiras pour la cérémonie. Le soir j'ai rendez-vous avec le chaman pour la séance. il ne faut pas manger , ni boire le soir, une petite diète s'impose avant de prendre l'ayahuasca! La nuit est tombée, je me retrouve avec le chaman dans le noir, seule la lumière de sa lampe éclaire ses faits et gestes. On est assis les jambes croisées, j'ai un matelas près de moi et une bassine pour vomir. Le chaman éteint sa lampe et commence à entonner une chanson sur un air chamanique dans une langue qui m'est inconnue, il me tend le breuvage, 10cl d'ayahuasca que je dois avaler d'une seule traite, le goût est amer mais je m'attendais à pire. Le chaman fume une pipe, se lève et souffle la fumée sur ma tête, ensuite il me donne une cigarette avec seulement du tabac que je dois fumer entièrement, le chaman est assis il continue de chanter doucement en agitant un bouquet de feuilles séchées sur un rythme entrainant, il continue d'appeller les esprits. Pendant 40 minutes il ne se passe rien, on est dans le noir total on entend juste tous les insectes et animaux de la jungle. Je suis super conscient jusqu'à ce qu'il me prenne l'envie de vomir, c'est un passage normal dans une cérémonie d'ayahuasca. Maintenant j'ai la tête un peu lourde mais je reprends assez vite mes esprits, le chaman est dans son trip, il chante, se lève pour me souffler sa fumée et me fait fumer 3 tafs de sa pipe. Je commence à avoir des hallucinations, je vois des serpents et des jaguars, des lumières étranges passent devant moi ce sont souvent des flashs . Je suis conscient de tout, mon cerveau contrôle les choses par exemple si je ne veux pas continuer dans une hallucination, je peux passer à autre chose. Il y a parfois des gens qui ne ressentent pas d'effets car ils ne croient pas trop en ce genre d'expérience. Tu peux penser à des questions sur ton avenir,et des visions peuvent t'apparaître. L'effet dure à peu près 45 mins et puis après tu vas dormir tranquillement!! Je laisse aux gens penser ceux qu'ils veulent de cette expérience en tout cas j'ai expérimenté un rite typique de la jungle Amazonienne. Pour moi cela a été une expérience positive. Résultat le lendemain je me sentais très bien comme dans un nouveau corps, j'avais les idées claires... et j'étais prêt à continuer mon aventure...

L'aventure continuait le lendemain matin au moment où je discutais avec les habitants et qu'un pêcheur m'appelle, il me dit de venir rapidement, je cours au bord de la rivière. Il me fait signe de regarder sur ma droite. Oh Putain!il y avait un anaconda enroulé sur lui à 2 mètres de moi, je ne l'avais pas vu donc je suis un peu surpris. le pêcheur venait de le prendre dans ses filets de pêche... Paco et quelques villageois me rejoignent, et Paco me dit de l'attraper!! je lui réponds"- attends! moi ces conneries-là, c'est ma phobie c'est le seul truc qui hante mes nuits et qui me fout les boules!! et de plus je ne suis pas encore parti en courant!!" Paco insiste, je lui demande au moins qu'il me montre comment il fait pour le choper!! il s'exécute, et me nargue un peu avec l'anaconda et le relâche. Dans ma tête, je me dis "cyp tu as l'occasion de dominer cette putain de phobie alors vas-y, essais de maitriser ton cerveau!". En plus un villageois s'amusait à le taquiner un peu, il approchait ses bottes en caoutchouc et le reptille lui mettait des grands coups de dents ce qui l'excité un peu plus. Cela ne m'aidait pas vraiment mentalement. C'est clair celui-là est bien sauvage!! Je ne vous cache pas que j'ai hésité à le prendre plusieurs fois, jusqu'à ce que Paco me dise "-chope-le ou je le balance sur toi!!" Je savais que ce taré en été capable! L'anaconda avançait lentement vers moi, j'étais à moins de 1 mètre, je reculais puis je tournais autour de lui pour me retrouver derrière. Les villageois derrière moi m'encourageaient. Je me disais c'est soi ta main ou son cou, il peut te mordre la main et te laisser une bonne empreinte de ses ratiches qui peuvent être sympa! Le combat est équilibré, la pression pour moi est énorme d'ailleurs l'anaconda doit bien le sentir car il continu à avancer vers moi, je passe derrière lui, Paco compte jusqu'à 3, et là je me dis ce sera son cou! et d'un geste rapide et à peu près précis je le saisis derrière la tête, desuite il ouvre sa gueule et sa queue s'entoure autour de mon bras! AHH! On fait moins le malin maintenant! La pression redescend un peu et je suis fier de moi car j'ai réussi à vaincre ma phobie, l'ayahuasca que j'avais pris la veille m'a aidé car pendant la cérémonie j'avais halluciné sur des serpents et j'étais resté confiant devant ces hallucinations. À présent, la gueule de l'anaconda est grande ouverte,il pense à qu'une seule chose c'est que je lâche prise pour qu'il me met un grand coup de croc dans la tronche, il ne dit pas son dernier mot car il commence à s'entourer autour de mon bras gauche et serrer très fort! c'est incroyable la force d'un animal pareil! Je commence à sentir quelques picotements car il est en train de me couper la circulation, il faudra l'aide de Paco pour le désenrouler de mon bras! Il me souffle son air au visage pour me dire qu'il n'est pas content, et je dois dire qu'un serpent ne put pas de la gueule!!

Maintenant, c'est le moment de faire les adieux à tout le village, je pars le coeur serré, la tête remplie de souvenirs inoubliables,de sourires, de pleurs aussi quand certains petits me voyaient, ils avaient peur de ce barbu,de moments partagés et surtout l'impression d'avoir vécu une expérience unique avec des gens formidables....Ils sont pauvres mais leur coeur vaut bien des trésors et c'est bien ça le plus important! Je rentre à Iquitos pour prendre mon avion à destination de Lima, ensuite je prends un bus pour l'Équateur...

Voir les photos : Pérou - Perou ]

Posté par cyp_13

En immersion dans la jungle Amazonienne Part 1

Le 10/08/11, 5:17

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J'ai décidé d'écrire mes 8 jours dans l'Amazonie en deux parties pour que cela ne soit pas trop long à lire et lassant!

J'arrive à Nauta cela change d'Iquitos, ici il n'y a aucun touriste. J'ai entendu parler qu'il y avait des villages près de cette ville, je vais essayer d'y aller en pirogue avec mes propres moyens mais avant je vais goûter un petit repas local au marché et un jus de fruit. Cela fait 10 mins que je suis assis tranquille en train de manger mon poisson et un mec vient me voir et me demande ce que je fais ici, je lui explique que je veux aller dans un village voir une communauté. Il me répond qu'il a un pote qui de temps en temps fait guide et qui habite dans un village à 3 heures de pirogue de Nauta. Parfait je lui demande si je peux m'entretenir avec lui! Il s'apelle Paco, le premier contact est bon, il a l'air sérieux, un peu timide, il me dit qu'il part demain matin dans son village natal à San juan et que si je viens avec lui, je pourrai dormir dans le village. Bien sûr, il me demande un peu d'argent pour qu'il fasse le guide. J'accepte car le prix est 10 dollars par jour comparé aux 100 dollars que demandent certaines agences pour faire des tours super touristiques, tu as le confort certes, mais où est l'authentique et l'aventure dans tout ça ...!!!

Le village se trouve sur la rivière Yanayacu un des nombreux bras de l'Amazone. Sur la pirogue je m'endors comme une loque et je suis réveillé quand le moteur se coupe et que l'on percute la berge où je trouve le village. Paco m'emmène chez son oncle où il a prévu que je dorme, il me montre mon lit,un simple hamac avec moustiquaire accroché en plein milieu de la cuisine. Les maisons sont en bois montées sur pilotis pour éviter les inodations quand la rivière monte. La maison est ouverte de tous les côtés, les poules,poussins ont droit de passage, le cochon est lui juste en dessous du parquet sous mon hamac, il guette les restes qui tombent entre les planches du sol de la cuisine. Un peu plus loin se balancent dans un autre hamac une maman et son bébé. Ici les jeunes filles ont des enfants très tôt, il n'est pas rare qu'à 16 ans elles se promènent avec un bout de chou dans les bras! Paco m'a préparé un "carachama" dans une soupe. C'est un poisson préhistorique qui resemble à un poisson-chat avec une coque, le poisson n'a pas d'écailles mais une véritable armure articulée. Nous partons avec notre meilleure amie la machette,faire une randonnée de 4 heures dans la jungle. Avant de partir Paco me donne quelques conseils... comme toujours avoir sa machette avec soi même pour aller pisser, toujours prêt à dégainer au cas où un serpent se mette sur ton chemin, marcher tout le temps doucement pour voir sur quoi tu marches et voir plus facilement les animaux... On apprend à se connaitre, son père est décédé,Il a 28 ans c'est le plus vieux de sa famille donc il doit travailler, s'occuper de ses frères et soeurs et envoyer de l'argent aussi à ses deux fils. Il m'avoue qu'il a travaillé dans les champs de feuille de coca pour le compte des narcotrafiquants, sa vie était souvent en danger, donc il a préféré, conseillé par un ami, de faire guide. Son rêve est de construire un Lodge près du village pour accueillir des touristes.

Je m'aperçois rapidement que Paco est complètement dans son élément, il connaît beaucoup de plantes médicinales dont il m'explique les vertus. On marche d'un pas lent avec le coude en avant, légèrement plié et avec la machette dans la main. On entend les singes hurlés, les oiseaux, perroquets et le bruit de notre machette qui découpe les lianes. Ici c'est impressionnant, la nature domine tout, elle t'étouffe même! Comme ces lianes qui s'entourent autour des arbres et qui les marquent à vie. Certains arbres on plus de 500 ans.Il y a une énergie incroyable qui se dégage, tu entends des bruits de tous les côtés sans pour la plupart du temps identifié l'auteur des mouvements. Tu as l'impression d'être observé à chaque instant! Ce lieu impose naturellement le respect, les moustiques te rappellent que tu n'es pas en terrain conquis. En effet ils sont une cinquantaine à tourner autour de moi à attendre la moindre brèche pour la prise de sang! Ces suceurs ne te laissent pas de répit même après m'être arrosé d'antimoustique! Si tu t'arrêtes quelques secondes, ils en profitent pour t'atomiser jusque sur les paupières, dans les oreilles ou sur le front où la sueur a éliminé l'antimoustique! Paco lui ne met pas de produit antimoustique et semble être immunisé mais son corps se transforme en véritable mousticodrome! On tombe nez à nez avec une colonie de singes, ils sautent de branche en branche avec une agilité remarquable, leurs cris d'alerte aigus semblent nous dire que nous ne sommes pas les bienvenu, ils s'enfoncent de plus en plus dans la forêt, impossible de les suivre... Paco n'a pas besoin de bouteille d'eau, un coup de machette dans une liane qui a la caractéristique de contenir de l'eau et nous voilà la gueule grande ouverte sous la liane à nous désaltérer. Pendant la marche on aura vu des papillons énormes aux couleurs vives , rats comestibles qui se cachent dans les troncs, ensuite nous rentrons aux villages pour manger et dormir. Mais sur le chemin nous entendons quelque chose qui cours dans les feuillages de la même façon qu'un humain, Paco me dit que l'on va passer par un autre chemin car il pense que c'est un "duende" les habitants de l'Amazonie croient en ces petits hommes maléfiques qui d'après le mythe, ont une jambe plus courte que l'autre et si tu croises un de ces personnages, ils viennent ensuite hanter tes nuits, Paco me dit qu'il en a déja vu et donc pour lui il est préférable de faire un détour.

Le lendemain on part la journée entière sur un autre chemin dans la forêt, il faut toujours appliquer les règles de sécurité, cette fois-ci on rencontrera le singe le plus petit du monde, le ouistiti, c'est un moment plein de tendresse car il est à 10 mètres de nous et est intrigué par notre présence, il surveille nos moindres gestes et monte petit à petit vers la cime de l'arbre. Paco me dit qu'on a beaucoup de chance d'en voir car c'est très difficile!! Ensuite on tombe sur une termitière où l'on fera l'expérience de mettre notre main dessus. Les termites t'envahissent la main, c'est une sensation étrange, ensuite on se frotte les mains avec les termites dessus et Paco m'explique que l'odeur des termites écrasés sur ta main est un antimoustique naturel, il me montre aussi des arbres dont l'écorce a des biens fait médicinal. La fin d'après-midi sera consacrée à la pêche aux piranhas!! et oui ici dans les marécages et les rivières les piranhas vivent en groupes et en nombres! c'est l'occasion de sortir les cannes et des morceaux de poulet pour taquiner ces carnivores... En ce moment c'est la pleine saison sèche donc le niveau de l'eau est bas et les poissons sont beaucoup plus concentrés, bien sûr, nous attrapons d'autres espèces de poissons, il y a une variété étonnante, presque à chaque prise c'est une espèces de poisson différente. Ma pêche fut bonne car j'ai attrapé 9 poissons dont 2 piranhas.
Le soir quand tu navigues en pirogue, les poissons sont surpris et sautent dans la piroque ce qui augmente ton ratio pêche. Donc il n'est pas rare qu'ils te surprennent en te sautant dessus, la première fois ça surprend!
De retour au village on cherche des mygales qui aiment se mettre dans les toits des maisons, car ils sont fait de feuilles séchées. Après le repas nous sommes allés attraper des petits caimans. À l'aide de ma lampe de plongée puissante, il est facile durant la nuit de localiser les caimans car leurs yeux reflètent avec la lumière. Les caimans ne sortent que la nuit et le jour ils se cachent au milieu des plantes aquatiques. Paco me prévient qu'on ne verra que des petits caimans près du village car les gros sont plus loin dans les lagunes au milieu de la jungle. On en repère un, on s'approche de lui en l'éblouissant avec la lampe et d'un geste rapide Paco se penche dans l'eau et attrape le caiman, c'est un petit qui fait 50cm mais attention même à cette taille il peut facilement t'enlever un morceau de chair... après plusieurs photos on le relâche et rentre à la maison, c'était la première fois que je touchais un caiman et c'était sympas de voir de près à quoi cela ressemble!! On part au hamac tôt car demain Paco m'a prévu deux jours de marche dans la jungle avec une nuit en camping!
Equipé d'une tente, de nos machettes, harpons et un peu de nourriture, nous nous enfonçons dans la jungle, c'est incroyable la variété d'arbres, plantes et insectes qu'il y a! Je suis captivé par tous ces bruits qui nous entourent, on doit traverser des marécages, des petits ruisseaux en équilibre sur des troncs d'arbres qui traverse d'un côté à l'autre. Une seule erreur de pas ou de jugement et tu glisses dans l'eau, je suis dans un environnement hostile, dans les étangs vivent des anguilles électriques dangereuses pour l'homme, piranhas, serpents souvent vénéneux et la dernière chose est que je me trimballe mon appareil-photo et caméra. Ce qui ajoute un peu plus de piment à la traversée. Pendant notre marche on croisse des singes,insectes,oiseaux, traces de pas de jaguar et tapir. Jusqu'à ce que surgisse un serpent de 3 mètres, il est au milieu du passage et se dresse à 1m50 de nous, Paco me dit de ne pas bouger, j'essaie d'atraper mon appareil-photo et d'une rapidité déconcertante il prend la fuite à travers les branches et les feuilles, Paco part immédiatement à sa poursuite mais n'arrive pas à le rattraper!! Je reste impressionné de la vitesse du serpent, nous étions près de lui et s'il voulait d'un seul bond il aurait pu nous mordre sans problèmes. Paco à l'habitude de ce genre de situation et attraper un serpent est pour lui un jeu!! Après quelques heures de marche nous arrivons à une lagune où nous installerons le campement pour la nuit. Cela pourrait paraître un paradis grâce aux paysages mais les moustiques sont toujours là pour te rappeler que tu es proche de l'enfer! Il y a un radeau que Paco avait construit, à l'aide de sorte de bambou on le consolide un peu plus. Paco me dit que je peux le prendre pour aller naviguer un peu plus loin dans la lagune, je me retrouve donc seul sur ce radeau de fortune en train d'admirer une myriade de perroquets jouer entre eux, d'autres oiseaux plus étranges comme le shansho un oiseau préhistorique de la selva. Les martins pêcheurs se donnent à coeur joie des poissons qui viennent à la surface attraper les insectes. De la cime de l'arbre me surveille cet aigle, je suis vraiment tranquille seul sur ce radeau, en communions avec la nature. Je retourne voir paco qui m'avait attendu au camp. Le soir nous fessons une petite virée en forêt, c'est incroyable comme la jungle prend une autre forme, à présent ce sont les grenouilles, crapauds et insectes qui font un concert de bruit qui résonne encore plus fort que le jour. Au retour sur le camp, Paco me dit qu'il va aller me tuer un caiman pour que je puisse goûter. Il me suggère d'attendre sur le bord de la rive. Mais pour moi il n'était pas question que je loupe cette chasse. Le radeau est trop instable pour deux personnes me dit-il!! j'étais bien décidé à lui casser les couilles pour qu'il m'emmène avec lui!! À force de négociations, je monte avec lui sur le radeau, il était vraiment instable, ma consigne était de ne surtout pas bouger et de ne pas avoir peur pour ne pas se retrouver à l'eau!!! Je vous rappelle qu'il fait nuit, on est à un jour de marche du village, puis 6 heures de pirogue car il faut remonter le courant de l'Amazone et deux heures de route d'Iquitos la ville. On rame doucement en direction de la berge opposée, on est équipé de notre machette, du harpon et de ma lampe de plongée. En quelques coups de rame on se retrouve au milieu de l'étang. Paco à l'aide de la lampe s'amuse à compter les yeux des caimans!! Sur 50 mètres de diamètre il y avait 19 caimans qui commençaient à aller chasser!! A ce moment-là je me dis "-Cyp qu'est que tu fous là!!" Je n'avais pas vraiment peur car j'avais confiance en Paco mais une sorte d'excitation m'envahissait, pour moi je vivais quelque chose d'unique. Ces dizaines de yeux nous matter, mais Paco me dis qu'ils n'attaquerons pas à part si l'on se retrouve à l'eau... Paco éclaire les spécimens, on s'approche d'eux très près jusqu'à deux mètres. Eux ils mesurent entre 1 mètres et 3 mètres ils sont immobiles éblouis par la lampe. Jusqu'à ce que l'on tombe nez à crocs sur un de 7 mètres, j'avais en face de moi un monstre de puissance, sa gueule était à 6 mètres de nous et sortait de l'eau, son dos énorme bien 60cm de largeur, sa queue disparaissait dans les profondeurs de la lagune,ses yeux reflétaient avec la lampe. On était tout les deux en admiration devant une telle bête, je n'avais jamais vu ça même dans un zoo. Cet animal dégage une force incroyable et en même temps une tranquillité étonnante, ce monstre impose le respect! Paco me dit qu'au harpon c'est impossible de tuer un caiman aussi grand! il nous tirerait vers le fond ou réduirait en miettes le radeau! à moins d'avoir un fusil! On continue notre recherche d'un plus petit, celui-là fait 1m50 et il fera l'affaire, Paco rame en sa direction, moi je suis accroupi je me tiens à un bambou du radeau, de l'autre main je tiens la machette. Paco allume et éteint la lampe pour que le caiman ne s'habitue pas à la lumière. On se trouve suffisamment près pour le harponner, Paco est debout le radeau tangue un peu et d'un geste rapide et précis lui assène un coup fatal. Le caiman reçoit le trident en plein dans le cou, c'est le seul endroit mou où tu peux atteindre le caiman car la tête et tout le corp sont dur comme du fer. À partir de ce moment le caiman vagit (nom donné au cri du caiman) de détresse, il est difficile que je décrive en écrivant le bruit que cela fait, mais dans la foulé 5 autres caimans lui répondent d'un même son, à cet instant Paco m'hurle de surveiller si d'autres caimans ne viennent pas en son aide dans lequel cas je lui mets un coup de machette. L'avant du radeau s'enfonce dans l'eau, l'eau passe à travers les troncs de bois et de bambous et j'ai de l'eau jusqu'aux chevilles Paco essaye de ramener le caiman à l'aide de la corde où est relié le trident. Celui-ci tire vers le fond mais il réussit à le ramener à la surface et lui donne plusieurs coups de machette derrière la tête et le monte sur le radeau. Tout cela c'est passé très vite. Fort heureusement pour nous qu'aucun caiman ne lui est venu en aide. Maintenant on ne voit plus de caimans ils sont tous partis, seul trois reste au loin. De retour sur la berge, Paco m'avoua qu'il avait un peu flippé que celui de 7 mètres vient en aide de son pote et débarque sur le radeau. Car cela n'aurait pas été la même histoire. Inconsciemment la pression redescend, en fait je n'ai jamais vraiment eu peur car j'avais confiance en Paco et cela va très vite, mais après coup je me rends compte des risques encourus, au final c'est une expérience incroyable qui me restera gravée longtemps, j'ai une pensée pour ce pauvre caiman qui s'est laissé tuer pour nous, cela peut choquer des gens mais le caiman reste un des repas favoris de l'indien ou des communautés natives de l'Amazonie! Ensuite il fallait que je porte la bête sur mon dos jusqu'au village pendant plusieur heures de marche. Fernando un chef cuistot local m'apprend à découper le caiman et le cuire au feu de bois et je dois vous avouer que c'est une des meilleures viandes que j'ai mangé... ( La suite de l'article très rapidement... déja je peux voir que t'en a marre!!)hahaha!!

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Posté par cyp_13

Pucallpa et le rio Amazonne

Le 05/08/11, 18:55

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Après 18 heures de bus, j'arrive à Pulcallpa, la température a complètement changé avec Lima, il fait deux fois plus chaud, on sent bien la chaleur tropicale. J'ai dans mon carnet d'adresses le numéro de Walter, le papa de Walter ( Ne cherche pas il s'appelle tous de père en fils par le même prénom)tu te rappelles le Péruvien avec qui j'avais fait la bringue à Aréquipa! Bon bref, son papa va me recevoir et prendre soin de moi pendant mon séjour à Pucallpa.

Il vient me chercher à l'arrêt de bus, il me présente sa femme et ses enfants autour d'un repas typique péruvien. Sans perdre de temps il m'emmène à la "chacra" ce sont des lopins de terres en périphérie de la ville où l'on cultive des fruits exotiques et fait de l'élevage. On se retrouve au milieu de cultures tropicales, c'est simple ici tout pousse!! Il ne m'avait pas prévenu avant mais on n'est pas venu ici pour manger des mangues, de l'ananas ou même sucer des glaçons!! mais plutôt pour castrer des cochons! En d'autres termes leur couper les couilles! Apparemment ça permettrait au cochon d'avoir une viande plus savoureuse!! Le truc est que Walter m'a demandé de leur courir après pour les attraper! La bonne nouvelle c'est qu'il y avait 8 cochons qui devaient passer sur le billard! Les cochons pesaient entre 10 et 50kg et étaient bien décidé à rester des mecs, ce qui ne me laissait pas la tâche facile surtout quand ils ont tous vu et entendu ce qui était arrivé au premier! Il me passait entre les jambes, souvent je les laissais passer volontairement car j'avais comme image dans ma tête ce qui allait leur arriver !! Mais là c'est Walter qui se foutait de moi et disait que j'avais peur! Je ne vais pas décrire toute la scène, mais je vous laisse imaginer la tête que je faisais quand la lame du bistouri perçais les testicules de ces porcs, et qu'ensuite cela m'explosait à la gueule....!!! jajaja. Mais non autrement cela ne se passe pas comme ça, je rigole bien sur, ça se fait beaucoup plus proprement certes le cochon grogne beaucoup mais ainsi va la vie dans les chacras!

Après mon expérience de médecine andine, Walter me fait découvrir un endroit où le propriétaire fabrique lui-même ses boissons médicinales. Il élabore ses boissons avec des racines de 7 plantes différentes qu'il fait macérer et qui donne un alcool bon pour la santé un peu paradoxal quand même!! Il vante les vertus de ce breuvage en disant que c'est bon pour les rhumatismes et la respiration, ce n'est pas que je le crois mais en tout cas mélangé avec du miel c'est excellent! Ce monsieur est très intéressant il connaît beaucoup les plantes médicinales, on passe une bonne soirée, il nous chante des chansons en quechua, après quelques verres je sens plus l'effet de l'alcool que l'effet médicinal, mais bon cela n'a pas empêché que je passe une bonne nuit!
Le lendemain réveille en superbe forme, rare après une cuite, Walter ne m'as pas dit mais il a une moto-taxi comme on ne voie qu'à Pucallpa! Ici il n'y a pas de bus, ce sont que des motos taxis (4-5 places) et quelques taxis normaux vite fait. Walter à la gentillesse de me laisser conduire sa moto. C'est dans une anarchie totale du code de la route que j'arrive à me faufiler dans les rues. Tous les gens hallucinent ou sont mort de rire quand ils me voyent conduire cheveux au vent. Pucallpa n'est pas une ville touristique,alors quand un gringo blond prend le guidon d'une moto-taxi ça attire le regard, surtout quand je m'amuse à prendre une position aérodynamique pour faire semblant de faire la course! Avec Walter on ira à San francisco où une communauté native d'indigènes vit, il y a beaucoup d'artisanat. Ensuite, après avoir manger des palomettas (poissons)au bord du fleuve, nous sommes allés sur une ile où l'on peut voir des animaux de la jungle comme le crocodilles, anacondas, chat sauvage,ocelot, oiseaux... Ensuite nous rendons visite à son frère et nous l'avons aidé à construire son lavabo, c'est très rudimentaire, quelques planches et clous feront l'affaire...
Le lendemain Walter "le fils" me fait la surprise de venir me rendre visite depuis Lima. Donc je déménage chez son oncle, on construit en quelques minutes mon lit de fortune, seules quelques lattes en bois posées sur 3 morceaux de polysthyrènes feront l'affaire. le sol est en terre, moi qui voulait dormir chez l'habitant! Le soir on prend notre douche à la belle étoile en remplissant une bassine d'eau, on est enfin prêt pour aller en soirée... Je suis aller au Périco c'est la boite branchée de pucallpa, je suis le seul touriste de la boite, les regards sont un mélange de moqueries et de sourires sincères!! Mais bon je m'en tape car les mecs seront dégoutés quand ils verront les filles attirées par ma crinière de lion!haha Et oui être gringo, parfois à des avantages!

Le lendemain je suis pris de court car le bateau pour Iquitos part dans la soirée,sinon le prochain est dans 3 jours. Je dois préparer mon sac, je mange vite des poissons cuits en papillote, au feu de bois,dans d'énormes feuilles de plantes que m'as préparer marina la mère de famille.Je dis au revoir rapidement à tout le monde pour embarquer sur le HENRY 1 direction Iquitos l'Amazonie plus profonde...
Je suis pendant 4 jours sur un bateau cargos, ce bateau transporte des personnes et des vivres aux villages isolés , le confort est très rudimentaire, des hamacs sont accrochés partout, j'ai préféré louer une cabine que je partage avec une autre personne car je peux fermer avec un cadenas la porte pour garder mes affaires en sécurité. Dans la cabine il fait très chaud, il n'y a pas d'air et on entend le bruit des engrenages qui résonnent dans la cabine comme des coups de marteau sur la coque en fer du bateau. La cabine est envahie d'araignées mais elles m'ont été d'une aide utile car elles m'aidaient à lutter contre les moustiques. L'eau de la douche est marron, elle est puisée du fleuve , autant dire que tu ne te laves pas vraiment. Il n'y a pas grand-chose à faire à part regarder les dauphins, jouer avec les enfants et discuter avec les locaux. Les enfants n'hésitent pas à venir à ta rencontre, ils sont souvent curieux de voir des gringos! Je leur fait écouter de la musique, je les prends en photos et sont explosés de rire quand ils se voyent sur l'écran. Pour eux le bateau est un paradis pour faire des partis de cache-cache.A chaque arrêt du bateau dans un village, des femmes montent à bord pour te vendre des fruits, de délicieux poissons et autres nourritures. Le soleil couchant sur l'Amazone reste un bon souvenir. Les paysages restent toujours les même de la jungle et de la jungle. La vie sur l'amazone est un long fleuve tranquille.

J'arrive maintenant à Iquitos la plus grande ville d'Amazonie, c'est très agité. Demain c'est décidé je vais partir à la rencontre des locaux et m'enfoncé plus dans la jungle. Pour faire des excursions dans la jungle c'est hors de prix, trop cher pour moi, les agences proposent des excursions à 1000 dollars les 8 jours. Tu peux trouver pour moins cher mais après je ne connais pas la qualité du service, bref je décide de prendre à contre-pied tout ce système touristique, je m'embarque dans un taxi pour la ville de Nauta à 2 heures de route d'Iquitos, Là-bas ce n'est pas du tout touristique et je trouverai peut-être un local qui me fera découvrir la jungle!! Je me donne 8 jours, je suis blindé en produit antimoustique, je m'achète ma machette et maintenant je suis prêt pour l'aventure ...

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Posté par cyp_13

Envoie les gaz...

Le 28/07/11, 8:57

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J'ai loupé l'arrêt de bus de Nazca car je me suis endormi... alors je descends à l'arrêt suivant qui est Ica pour rejoindre le village de Huacachina. Il y a une lagune pittoresque avec des palmiers gracieux plantés au milieu d'un mini désert de dunes. Imagine 30 ou 40 dunes du Pyla ensemble où tu peux faire du surf sur le sable!! Le backpacker est au pied des dunes!! Pour voir le ciel tu es obligé d'attraper un torticolis!! Le backpacker propose une virée en buggy de 6 places dans les dunes de sable et de faire un peu de surf.

Au volant du buggy s'installe un petit papy. À ce moment-là je me dis ça va être tranquille, mais sans doute aujourd'hui le papito n'avait pas oublié de prendre ses pilules. Il part en burn, au moment d'attaquer les dunes le papy en met une couche de plus, il n'avait pas d'arthrose à la cheville, la pédale à fond de calle, il envoyait du steak, il négociait les virages le buggy chassait de l'arrière, il renvoyait les gaz, on descendait des pentes à fond, un vrai papy barjot. Mais que c'était bon!! On arrive à l'endroit où commence le surf, on sort les planches faites artisanalement. Une planche en bois avec deux scratchs pour maintenir les pieds, un peu de cire sous la planche et puis t'es parti!! Je n'ai jamais fait de snow, mais ce n'est pas grave la première descente est petite, je me lance et je verrai bien... et à l'arrivée je me pelle en beauté! J'ai l'occasion de m'entrainer 3-4 fois de plus sur des descentes tranquilles, j'avoue ma technique est d'aller tout droit, le papy me conseille de faire des virages pour contrôler ma vitesse, mais à chaque fois que je mets en application sa méthode... je tourne et je tombe... jusqu'à la dernière pente. La descente fait presque 300 mètres à pic!! Tout le monde avait déja oublié l'idée de faire du surf debout depuis 2-3 descentes et preférait la technique assise ou coucher sur la planche. Le papy nous dit que c'est la dernière, mes attaches pied sont bien serrés, je me dis celle-là il ne faut pas que je me chie... une simple faute de carres et tu pars en vrille. Je suis le premier prêt, tout le monde me regarde et me demande "mais tu vas la faire debout?". Tout à coup ma gorge se noue, je ravalle ma salive et puis dans ma tête je me dis "celle-là si tu veux qu'elle passe c'est tout droit, cherche pas à faire dans la dentelle" je m'élance mes doigts de pieds crispés, ma jambe avant tendu comme un string, ma jambe arrière fléchie, la position n'est pas académique mais je m'en fous car dans ces moments-là tu penses qu'à ne pas te fouger!! Pas de question à se poser, à présent je vais trop vite pour tenter quoi que ce soit! L'adrénaline est à son maximum, emporté par la pente je ne maîtrise plus rien, je ne dépends plus que de mon équilibre, ma jambe fléchie est à la limite de céder mais j'arrive en bas debout!! Les autres ont attendu que j'arrive en bas pour pouvoir s'élancer, d'en bas je les vois tout petit et la pression redescend. C'était une bonne activité!!

Le lendemain je pars pour Nazca. Rien ne laisse deviner que dans ce désert aride recèle l'un des plus grands trésors du pays! En effet jusqu'à ce que l'américain Paul kosok survol en 1939 le désert et remarque des grandes lignes et des figures tracées sur le sol.Nazca est donc connue pour ces lignes immenses dont personne ne sait qui les a dessiné et pourquoi? Pour apprécier les dessins l'unique façon de les voir est du ciel! Donc tu es obligé de mettre une claque à ton porte monnaie et de prendre un avion pour survoler le site. Le site est dans un désert et est classé au patrimoine mondial, c'est très touristique. C'est incroyable ce sont des dessins représentant condor, colibris, baleine, perroquet, singe... au milieu s'entrecoupent des lignes blanches. Maria Reiche la mathématicienne allemande consacra 40 ans de sa vie à l'étude des lignes, elle en a conclut que c'était un calendrier astronomique, aussi les lignes donnaient la position des rivières souterraines. Mais en réalité personne ne sait vraiment la vérité. Cela reste une des plus grandes énigmes de l'histoire. Il faut savoir que les lignes de nazca sont en danger à cause de l'érosion, on construit des hôtels, des routes qui passent en plein milieu du site pour le tourisme, sans se soucier des lignes qui peuvent en un seul coup de pluie disparaitre malgrès le climat désertique.

Maintenant je vais à Lima la capitale, Je choisis le quartier de Miraflores pour poser mon sac car c'est près de la plage, des bars, restaurants et du cabinet dentaire d'Erika que j'avais rencontré à Cuzco et qui m'avait promis de me faire un check up. L'auberge "casa del mochilleros" où je loge est plutôt sympas , c'est une famille qui à commencer il y a 10 ans à accueillir des touristes et puis maintenant il n'est pas rare qu'on se retrouve 7 à dormir dans le salon en plus des chambres déja occupées.
Ce soir j'ai rendez-vous avec les filles que j'avais rencontré à Cuzco,pour aller à la fête du 14 Juillet organisé à alliance française (c'est l'endroit où tous les jeunes Péruviens et péruviennes de Lima étudient la langue française). Je pensais leur faire goûter du foie gras,cassoulet, cèpes et confit, mais non rien de tout ça!! juste des crêpes au nutella, des sandwichs et du vin de chez Nicolas, bon j'ai pu leur faire goûter la baguette! Heureusement un groupe de musique est là pour faire danser tout le monde et ensuite un Dj français a pris la relève et à balancer du son français. Malgré la musique de merde qu'il mettait ça me faisait du bien de l'entendre car depuis 7 mois ça change de la flûte de pan, cumbia où reggaeton. On passe une excellente soirée, être français où le Français est à l'honneur, je vous laisse imaginer l'accueil que j'ai reçu!

Le lendemain me rejoint Alexandro avec qui nos chemins s'étaient séparés 4 jours. À l'hôtel on fête nos retrouvailles comme il se doit en compagnie de 3 français. Après on sort en boite pour une nuit qui se terminera au petit matin, comme beaucoup à Lima! Les discothèques sont grandes et c'est souvent un groupe de musique qui joue une partie de la nuit pour laisser place au DJ, les boites sont pleines à craquer!!

Le lendemain on s'attable sur une terrasse d'un bar pour regarder le 1/4 de final de la copa américa où le Pérou joue. Dans la rue tout le monde est aux couleurs du Pérou, il y a une vraie communion entre tous les supporters, de plus le Pérou sortira vainqueur face à la Colombie, c'était une vraie liesse de bonheur qui envahi la place! Ensuite avec mon pote Alexandro on assista à la défaite de ses compatriotes argentins contre l'Uruguay!! Ce soir là épuissé par le rythme effrénné des jours précédants, je ne fais pas de vieux os et vais m'effondrer dans mon lit!

Je n'ai pas fait que la fête...je suis quand même allé visiter le centre historique de Lima et son centre colonial, J'ai gouté le "ceviche" plat national à base de poissons cru avec sauce piquante et jus de citrons,le pisco sour (un cocktail), je me suis baladé le long de la côte... Maintenant je pars en bus pour Pucallpa, une ville de l'autre côté du Pérou à la lisière de la forêt Amazonnienne...

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Posté par cyp_13

Arequipa et le canyon de Colca...

Le 27/07/11, 3:41

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Me voilà à Arequipa la deuxième plus grande ville du Pérou. On l'appelle la ville blanche car la plupart des maisons sont construites en "sillar" ce sont des pierres en roche volcanique de couleur gris clair qui scintillent au soleil. Quand tu te trouves sur la place principale face à l'impressionnante cathédrale, se dresse en arrière-plan, le magistral volcan el Misti(5822 mètres) en forme de cône géométriquement parfait. Ah oui pour info notre " Mont blanc" de Danone ou notre toit de l'Europe culmine à 4808 mètres. El Misti est entouré de ses deux potes à gauche Chachani (6075m), et à sa droite Pichu Pichu (5571m) le décor est planté comme moi au milieu de la place et qui commence à prendre racine devant ces monstres!!
Pour ne rien vous cacher je suis venu aussi à Arequipa pour faire la fête car j'avais entendu que le Pisco (boisson nationale au Pérou) n'avais pas mauvais gout ici, j'arrive un vendredi, parfait pour déguster le pisco et gouter à l'ambiance de la ville!! le hic??!! non je ne suis pas encore bourré...mais malade , dégoutté je pars au lit ... mais attend le lendemain je ne me suis pas laissé démonter, requinquer comme jamais, je rencontre à l'auberge Walter un Péruvien qui bosse à Arequipa et qui connait les bons endroits pour sortir! Cette fois-ci j'aurai droit à mon pisco, mojito,caipi et ma arequipeña (bière) On est avec des potes et des copines de Walter on met feu au dancefloor toute la nuit!!! je sais, quand on pense au Pérou la première chose qui nous vient à l'esprit n'est pas "dancefloor", mais bon les Aréquipéños savent faire la fête donc on en profite!
Le week-end terminé, il est temps pour moi d'aller prendre l'air!! Celui du Canyon de Colca qui se trouve à 6 heures de bus d'Arequipa!! C'est le deuxième plus grand canyon du monde, profond de 3191m, le plus grand du monde est juste à coté de celui-ci et le dépasse que de 163m. Avec mon "compi" (diminutif de compañero)Alexandro on décide de faire un trek de 3 jours avec 8-10 heures de marche par jour dans le canyon. C'était tout simplement énorme oui comme la profondeur du canyon, mais pas que pour ça! Nous sommes partis par le chemin le moins touristique... alors nous avons rencontré des personnages atypiques telS que cette aveugle de plus de 70 ans qui vit seule et qui n'avait pas besoin de canne pour connaitre où elle se déplaçait, on s'assoit à coté d'elle et pendant 30 min elle nous raconte un peu sa vie et nous indique le chemin à prendre et surtout le bon plan pour se baigner dans une eau thermale à 36 degrés. Après l'avoir embrassé sur la main on reprend notre chemin,notre seule envie à présent est de se jeter dans l'eau thermale... Au détour d'un palmier, près de la rivière et en bas d'un escalier en pierre interminable, le petit bassin est là!!! l'eau est clair et surtout chaude!! Avec Alexandro on avait pris le soin d'acheter une bière pour que le plaisir soit meilleur! on était au milieu du canyon dans une eau à 36 degrés, bière à la main, aucun touriste, en train de nager nu comme des nouveau-nés, le pied!! On reprend notre chemin, les paysages sont magnifiques nous sommes dans les gorges du canyon, des cactus partout et des vols d'oiseaux qui te surprennent quand ils s'envolent! Enfin moins que ce chien qui apparemment avait une dent contre moi car pendant 3- 4 mins (et c'est long)il essayait de me gnaquer quand j'avais le dos tourné, et il ne voulait pas lâcher le morceau, c'est clair des extraterrestres comme moi il n'en voit pas souvent mais bon je n'avais rien fais-moi!! Jusqu'à ce que je prenne une pierre et qu'il se la ramasse en pleine gueule, excuse-moi Brigitte!! C'est la première fois que ça m'arrive, c'était ça ou je perdais un mollet ou bien pire encore... La nuit se fait de plus en plus présente et on arrive au village de Fure où l'on passera la nuit!! On dort chez l'habitant, la femme nous prépare une soupe et un bon plat de poulet et direction au lit à 20h la chambre est sommaire, le sol en terre et les murs en brique de terre! le vent souffle à travers les trous et amène dans notre lit de la terre et poussières, caché sous ma couette je passe une bonne nuit!!
Le lendemain réveillé par les coqs que j'aurais voulu étrangler!!encore une fois excuse-moi Brigitte!! On reprend notre marche en direction de l'oasis. L'oasis est un petit coin de paradis au milieu du canyon où 5 hostels ont construit leur piscine. Mais avant d'arriver là il faut se taper 9 heures de marche! On passe par une cascade d'eau assez impressionnante qui sors des entrailles de la montagne, on restera scotché bien une heure devant ce débit d'eau car nous ne voyons pas d'où il vient! Je marche,je bois, je marche ,je bois, il fait chaud j'ai mon gros sac, les paysages sont toujours grandioses, j'observe beaucoup la nature et je pense beaucoup... à la vie, beaucoup aux gens que j'aime, la famille,les potes ,les amis, les cons, les gros cons... et ce que j'aime c'est qu'il en sort toujours du positif!! j'ai du temps pour réfléchir,analyser mes expériences, me connaitre, m'ouvrir l'esprit, comprendre les autres et apprendre! Il n'est pas rare quand je marche dans des lieux comme ça chargés d'énergie que je m'arrête et crie tout mon bonheur à qui veut bien l'entendre!! La honte n'existe pas quand le coeur parle.Dans ces moments-là, quand tu es seul dans un paysage de folie en harmonie avec la nature, tu ressens des frissons, une force incroyable en toi qui sort de tes tripes et tu te laisses aller à la vie. En conclusion, tu prends conscience que la vie est belle!!!
On arrive enfin à l'Oasis, premier geste virer mes chaussettes, mes pieds étaient au bord de l'asphysie et après plouf dans la piscine bien fraiche!! quel régal, bon maintenant j'ai retrouvé les touristes donc on partage une petite bière au son de la musique gringo! Je dors dans une cabane en bambou où je pouvais voir les étoiles à travers le toit, je pris pour que je ne prenne pas une saucée. Le lendemain il faut remonter tout le canyon à pied bien sûr les bons marcheurs le font en 2h30, cela monte pendant tout ce temps sans aucun répits!!
Sur la route du retour pour Arequipa, on s'arrête à Chivay une ville thermale pour tester les 5 différentes piscines d'eau chaude. De retour à la civilisation, avec Alexandro on s'accorde une dernière nuit de folie dans une discothèque, je ne vous cache pas que les gringos ont la cote. Maintenant je mets le cap sur Nazca et ses célèbres lignes mystérieuses...

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Posté par cyp_13

message personnel

Le 22/07/11, 23:51

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Bon, je suis toujours au pérou. je n'ai pas pu mettre en ligne mes nouveaux articles...je pense le faire si je trouve une bonne connection!!! maintenant je pars pour 4 jours de bateau sur l'amazone.et je ne sais pas combien de temps encore je vais rester là-bas!! Je vous promet des que j'ai une bonne connection internet je balance tout!!!et attention ça vas déchirer!! en attendant je ne vous en dit pas plus!! juste la bise à vous tous!! et enjoy your life!!!

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Posté par cyp_13

Le Machu Picchu...

Le 11/07/11, 18:43

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Pour partir à la découverte de Machu Picchu qui fête ses 100 ans de découverte le 23 Juillet, nous choisissons de faire le trek de 4 jours de Salkantay avec mon pote Alexandro! Nous partons avec un groupe de 10 personnes et un guide. Tout est prêt les mules sont chargées à bloc, et ouais on se fait porter la nourriture et nos gros sacs, ce n'est pas du jeu diront certains mais à 4600 mètres d'altitude quand l'oxygène se fait rare tu comprends pourquoi!! Et puis, certains randonneurs n'ont pas le temps de s'acclimater et ne peuvent plus avancer d'un pas et sont bien contents de monter sur une mule qui traine leur cul jusqu'au prochain campement!! feignant!
On traverse des paysages grandioses, au début ce sont des montagnes verdoyantes avec une variété incroyable de fleurs, et au fur et à mesure que nous montons dans la vallée, elle devient de plus en plus aride. Nous arrivons dans le 1er campement pour passer la première nuit, la montagne Salcantay nous domine de ses glaciers!! La nuit est tombé et laisse place à une trainé de poussière d'étoiles , avec mon pif congelé, je peux voir enfin la voie lactée des Incas! À l'intérieur de celle-ci on peut deviner une forme de lama ou de serpent, c'est vraiment très beau, pas un seul nuage vient obscurcir la scène, pas de lumières artificielles viennent nuire à ces stars d'un soir!
On s'attable tous les uns serré contre les autres tellement il fait froid. La nuit est glaciale , je dors avec 3 t-shirts, 2 pulls, 4 strings et mon sac de couchage! La nuit fut horrible nous dormions dans les tentes à même le sol sur des bosses et des cailloux.
Le réveil est difficile, 5h du matin, le guide nous secoue en nous proposant un thé aux feuilles de coca, la gueule enfarinée on se prépare, tout le monde est en mode pingouin, sauf le Cyp avec son short, chaussettes de rugby relevé jusqu'aux genoux et deux petits sweets. Je vois dans le regard de mes camarades de la stupéfaction, jusqu'à ce que quelqu'un me demande:" - Mais tu n'as pas froid?" Je leur réponds en Espagnol et avec l'accent du Sud-Ouest, si tu vois ce que ça peut donner! "- beh quoi moi je fais du rugby et en plein hiver on y aller sur le terrain, on n'était pas des couilles molles" Putain 5 minutes après j'ai regretté de leur avoir dit cette connerie car maintenant elles n'étaient pas molles mais congelées et commencées à peler mes couilles!! Mes jambes étaient à la limite de s'arracher les poils! Et d'un VAMOS! sorti tout droit du fond de mes poumons tel un dernier souffle, tout le monde emboîta le pas pour une marche de plus de 8 heures, en marchant j'avais moins froid, et 1h30 après quand le soleil passait au-dessus de la crête de la montagne et ses rayons réchauffaient mes gambettes et mon esquimau, j'étais à présent frais comme un lama de 5 semaines tandis que les pingouins étaient en pleine séance de sauna et commençaient à trainer la patte, obligés de porter leur grand manteau, écharpe et pantalon, finalement partir léger était la bonne solution car il nous restait à marcher toute la journée sous le soleil! Je voyais dans le regard de la mule l'inquiétude s'installer car jusqu'à maintenant elle était tranquille.

On passe un col à 4600 mètres avec une vue incroyable sur le mont Salcantay, petite pose déjeuner avant de replonger dans un décor complètement différent, la jungle! À présent ce n'est plus que de la descente , la végétation a complètement changé, on est passé en l'espace de 2 heures des glaciers et immenses rochers à une jungle luxuriante qui envahit les montagnes. Les oiseaux exotiques s'affrontent dans des concours de chants, l'humidité et la chaleur se ressentent ce qui fait le bonheur des moustiques. On arrive au deuxième campement, dans un climat un peu plus tropical, les tentes sont posées sur l'herbe, on passera une meilleure nuit!

Le lendemain on continue notre chemin en suivant une rivière jusqu'au campement. Alexandro et moi avions choisi de faire le trek en 4 jours tandis que le reste du groupe en 5 jours, donc pour nous il nous restait encore 3 heures de marche pour rejoindre Aguas Calientes, la ville au pied du Machu Picchu. On se retrouve sans guide il suffit de suivre une voie ferrée. Sur le chemin nous commençons à sentir la force que dégage le Machu Picchu, on peut imaginer sur les falaises qui nous surplombent, des visages qui surveillent nos pas, d'autres qui nous souhaitent la bienvenue. La nuit commence à tomber nous n'avons pas de lampe, le clair de lune reflète sur les rails, et sur le bord du chemin de fer des centaines de lucioles brillent comme des diodes, elles formaient une haie d'honneur pour nous montrer la voie! Ce moment devient magique, avec Alexandro on pose nos fesses sur les rails, nous sommes les derniers touristes sur le chemin, c'était le moment propice pour déboucher une bouteille de vin que j'avais acheté 3 jours avant. Le silence était roi, on ne se parlait même pas, juste on écoutait le ruisseau qui passait plus bas , les bruits du vent dans les branches et le son du vin qui sortait par le goulot. On restait toujours la tête levée en direction du ciel étoilé et du sommet de la montagne en s'imaginant à quoi pouvait resembler le Machu Picchu La bouteille passait de l'un à l'autre et nous fessions attention avant chaque gorgé de ne pas oublier de verser quelques gouttes pour la Pachamama!
Nous arrivons enfin pour une nuit bien méritée à Aguas Clientes, dernière ville avant le Machu Picchu.

Réveil 4 heures du matin, commence alors une course contre la montre, en effet les 400 premières personnes auront leur ticket d'entrée pour le Wayna Picchu ( le pic qui domine tout le site du Machu Picchu), l'entrée pour ce site est limité pour des raisons de sécurité. Il fait encore nuit et au moment de partir une pluie diluvienne s'abat sur nous! Il faut compter 1h30 de marche pour arriver au Machu Picchu à travers la jungle et par ce chemin de pierres, on a une lampe pour deux, les gouttes nous coulent sur la figure. Quand nous arrivons en haut il ne pleut plus mais un épais brouillard nous envahit, j'arrive parmi les 400 premiers donc je me fais tamponner le ticket pour le Wayna Picchu! Mais le brouillard est tellement présent que ce billet ne me sert à rien, je croise les doigts pour que ça se dégage. Quand je pénètre dans le site, mon premier choc est la conservation des monuments, tu fais vraiment un bond dans le passé, et oui le site n'a pas été trouvé par les Espagnols donc il est resté intact. Le Machu Picchu était un lieu de culte et de médiation en parfaite harmonie avec la nature. Il était réservé à une élite, c'était un lieu de culte et de recueillement. La multitude de temples qu'offre la cité l'en atteste, comme le Torreón ou le Temple du Soleil. Ce qui est incroyable c'est l'énergie que dégage ce lieu sacré, il y a par exemple une pierre située en haut d'un monticule et quand tu passes ta main au-dessus cela te produit des picotements dans les bras. Les animaux ont un rôle important dans la mythologie Inca, et spécialement le serpent, le puma et le condor. Ils représentent le monde terrestre, le monde des hommes et le monde supérieur. Et ces animaux se voient aisément autour de la Cité à travers des représentations . Les pierres sont méthodiquement encastrées les unes dans les autres, tu peux remarquer que les Incas respecter la vie et la nature car dans aucunes de constructions ils utilisèrent le bois! Construire un tel chef-d'oeuvre sur la montagne en plein milieu de la jungle révèle de l'exploit. 10 heures du matin, l'heure pour moi de faire l'ascension du Wayna Picchu, comme aidé par un vent divin qui en 10 minutes balaya tous les nuages pour laisser place au soleil! Pour nous récompenser de nos efforts les dieux nous offraient ce cadeau, du sommet du pic on a pu admirer et mesurer toute la beauté du Machu Picchu! je comprends maintenant pourquoi les places sont limitées, car les passages sont étroits et vraiment raides, ce qui nous oblige à monter à 4 pattes. Les Incas excellent dans l'art des constructions à risque, le moindre faux pas et tu te retrouves quelques centaines de mètres plus bas dans le ravin. Il est temps de redescendre de ce pic, quand soudain comme un signe , un arc-en-ciel enveloppa et illumina de couleur intense le Machu Picchu, c'était énormes un dernier "régalo" de la nature! Nous voilà redescendu, nous profitons pendant les 3 heures qui nous restent de s'imprégner un peu plus de ce trésor. Au détour de ces quelques temples et murs nous croisons Ice Ventura plus connu sous le nom de Jim Carrey! Parfait qu'il soit là car il monopolisait tellement de touristes idiots qui n'avaient pas conscience du privilège du lieu où ils se trouvaient qu' Alexandro et moi prenions la tangente pour nous retrouver seul dans les dédales des ruines!!

Ensuite on redescend à Aguas Calientes pour prendre le train qui nous ramènera à Cuzco. Il y a tellement de choses difficiles à expliquer sur ce que l'on ressent que je pourrai faire de cet article un roman, alors pour éviter de vous saouler je fais court, mais je peux vous dire que le Machu Picchu marque définitivement une vie, je comprends mieux pourquoi depuis tout petit j'étais attiré par le machu Picchu!

Ce soir, je quitte Cuzco pour aller à Arequipa dans le Sud du Pérou!

Pour finir je vous mets une petite citation du poète Chilien:
" Machu Picchu est un voyage à la sérénité de l'âme, à la fusion éternelle avec le cosmos, là-bas nous sentons notre propre fragilité. C'est une des plus grandes merveilles d'Amérique du Sud. Un havre de papillons à l'épicentre du grand cercle de la vie. Un miracle de plus"

Pablo Neruda

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Posté par cyp_13

Dans la capitale Incas...

Le 10/07/11, 3:25

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Le Pérou est pour moi sans aucun doute un des pays que je rêvais de visiter depuis tout petit, je voulais voir le Machu Picchu qui éveillait mon âmes d'aventurier, sa jungle amazonienne... et ses bonnets péruviens. Mon entrée ne fut pas des plus faciles... car il y a des émeutes actuellement au Pérou et la route au bord du lac Titicaca entre la Bolivie et le Pérou est fermé. Les émeutes ont fait 5 morts. Ce qui m'oblige à prendre un bateau pour rejoindre Puno une ville de l'autre côté du lac Titicaca ou alors faire un détour de plus de 500 bornes pour aller à une autre frontière . C'est un peu tendu car il y a une semaine les manifestants ont cramé un bateau! Le temps de faire tamponner mon passeport et j'embarque sur un bateau pour 10 heures de navigation, pendant ce temps je rencontre Alexandro un Argentin de 35 ans super bonnard, ensuite 2 heures après être arrivé à Puno je prends un bus de 14 heures pour Cuzco car il faut faire un détour et passer par des routes défoncées pour pouvoir éviter les manifestations. J'aurai pu attendre mais pas question de perdre trop de temps car dans 2 jours a lieu la fête de l'inti Rami une des plus importantes du Pérou!

Quand on arrive à Cuzco, la ville est déja en ébullition, il y a des groupes de musique avec des danseurs qui se donnent en spectacle. La ville se situe à 3350 mètres d'altitude, Cuzco signifie le "nombril" en Quechua. Les Incas pensaient que le nombril est le centre de toute vie, et Cuzco était pour eux l'ombilic du monde. La caractéristique la plus frappante de Cuzco est son architecture, d'énormes murs aux pierres parfaitement ajustées sans aucun mortier témoignent du génie et de la technique de ce peuple, on ne peut même pas passer une feuille de papier entre les pierres tellement c'est bien encastré. Sur le mur Incas, ils ont taillé une pierre qui est célèbre car elle comporte 12 angles un véritable casse-tête encore pour les architectes . Le charmant quartier de San Blas parsemé de ruelles escarpées bordées de maisons blanches très anciennes aux volets et portes bleus est très agréable. Au détour d'une rue, de grosses pierres taillées et polies, un lama chargé de marchandises ou une indienne en jupe à volants et chapeau melon ne surprennent pas.

Tout y est merveilleux à Cuzco, car la ville renferme toute l'histoire des Incas légendaire, depuis sa fondation jusqu'à sa colonisation par les conquistadors espagnols. Les espagnols, menés par Francisco Pizarro, arrivèrent au Cuzco le 15 novembre 1532,
À partir de ce moment, le tracé de la ville allait beaucoup changer, les Espagnols construisant églises, palais et demeures coloniales sur les fondations des anciens édifices Incas. Bien sûr, les églises sont magnifiques mais il ne restent plus que quelques vestiges des constructions Incas la plupart détruits par les Espagnols. Par exemple les Espagnols ont construit le couvent Santo Domingo sur le site Coricancha qui est édifié sur l'emplacement du plus bel et le plus sacré édifice Inca de la ville, le Coricancha ou Temple du Soleil.
Sur les hauteurs de Cuzco il y a la forteresse géante des Incas, Sacsayhuaman. C'est au pied de ses murailles que se déroule tous les ans la Fête du Soleil, Inti Raymi, cérémonie haute en couleur, les costumes y sont magnifiques, la mise en scène retrace une cérémonie du temps des Incas, ils y sacrifient un lama pour y extirper son coeur et l´offrir aux dieux. Ensuite le bourreau de la bête montre au public le coeur encore chaud et sanguinaire.Bien sûr c'est très touristique, les gens viennent du monde entier pour voir cette évenement. Le soir, dans les bars tout le monde se rejoignait! C'était l'occassion pour moi de faire la fête car cela faisait longtemps que je ne m'étais pas posé au bar... Avec mon alcoolique euh acolyte Alexandro on passait de bar en bar et de mojito en mojito!

J'ai bien aimé Cuzco car il y avait toujours des animations, des groupes de musiques andines qui animaient la place centrale. Maintenant je pars à la découverte d'une des plus belles merveilles du monde!! Le Machu Picchu!!!

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Posté par cyp_13

Le nouvel an Inca sur le lac Titicaca...

Le 01/07/11, 18:21

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je mets les voiles sur l'ile du soleil, dans 3 jours c'est le nouvel an Incas, exactement le 21 juin, le jour du solstice d'hiver( je suis dans l'hémisphère). Quel endroit mieux trouvé pour fêter l'événement! Cette ile est sacrée pour les Incas, puisqu'elle évoque le lieu de naissance du soleil! Elle se situe sur le plus haut lac navigable du monde!!

À bord du bateau je m'endors sur le toit de la cabine, bercer par les flots et le bruit du moteur. On jette l'ancre sur la partie Nord de l'ile, finis les klaxons de la capitale La Paz et place aux bêllements et meuglements. On peut constater qu'il y a beaucoup de maisons en construction ou plutôt d'auberges. Je me balade le long du lac quand je vois 3 enfants accostaient la plage avec leur barque. Je les vois déchargé des sacs remplis de gravats et les vidés un peu plus loin sur la plage. Je les observe et vois avec quelle difficulté ils arrivent à porter ces sacs! Je m'approche d'eux et leur demande si je peux leur venir en aide! Un peu gênés, ils se concertent... d'un si amigo!! Je mis les pieds à l'eau et participe à la tache! Une fois tous les sacs vidés sur la plage. ils m'embarquèrent avec eux faire un aller-retour. Nous sommes partis chercher les cailloux sur une autre ile à quelques centaines de coups de rames de l'ile du soleil. Pendant la traversée, je fais la connaissance avec Lucio,Juan, Efren, ils ont entre 12 et 13 ans chacun. Ils me disent qu'ils font ça pour construire une partie de l'école, ils seront payés 5 bolivianos le sac de 15-20 kg soit (0,50cts d'euros). Ils étaient heureux car ils avaient trouvé une aide bien précieuse! Arrivés sur l'autre ile nous remplissons un bidon en fer qui nous servait de mesure pour remplir les sacs. Je raclai le bidon au sol pour le remplir au maximum de cailloux, ensuite on terminait de le compléter à la main. Au total se seront 26 sacs de gravats que l'on va remplir et ramener sur l'iles du soleil! Au retour l'ambiance avec les gosses est détendue, ils étaient fiers et contents d'être aller aussi vite!!! Notre équipe de matelots étaient bien organisé, deux matelots par rame pour aller plus vite. La barque était à la limite de couler avec tout le poids de mon cul en plus et des sacs qu'ils y avaient!

Le lendemain, je me suis posé en haut du village pendant plusieurs heures, tranquille je regardais les bateaux passaient et comment la vie des paysans et du village s'organiser, le soir je fais la rencontre de Juan, il est en train de monter ses filets de pêche, je lui demande si je peux l'accompagner... À 5 heures de l'après-midi, nous voilà parti avec sa femme. on part sur une barque jeter les filets , aux totales 5 nattes de 200 mètres de long! Le lendemain matin il me réveille à 7H pour lever les filets! La pêche ne fût pas si bonne que ça, on décide d'en laisser encore 2 à l'eau. Car nous avons à peine de quoi remplir un petit seau soit 1kg500 de poissons! Il m'avoua qu'il y a 8 ans, il pouvait pêcher 60 kg de poisson en une matinée! Mais la pêche intensive, toute l'année et sans restrictions de maille a vidé dangereusement le lac Titicaca, à tel point que les autorités n'ont rien à foutre de cette situation, ils disent "quand il n'y en aura plus...et beh il n'y en aura plus!" De cette attitude irresponsable et à ce rythme-là, dans quelques années il n'y aura plus de poisson dans le lac Titicaca. Donc les pêcheurs se tournent vers le tourisme et construisent des auberges pour assurer leur futur...
Une fois retourné sur la plage, je décide de faire le tour de l'île, aller jusqu'au village du Sud de l'île à pied par les bords du lac et revenir par la crête de la colline. Les paysages sont magnifiques, au loin de l'autre côté du lac avec ses vagues bleues, je peux voir les pics des montagnes de plus de 6600 mètres avec leurs neiges éternelles qui le dominent. Je traverse des petits villages, discute un peu avec les paysans. Je joue et attrape des porcelets que je rencontre dans les ruelles, les paysans et les enfants éclatent de rire en entendant grogner les petits cochons. Arrivé au village du Sud, j'ai fais la moitié du parcours, je mange une soupe de poisson préparée par une mamita et profite de la vue sur tout le lac, je peux même voir le Pérou. Je reprends mon chemin en direction de mon village. Je repère 2 papys au loin qui montent vers le sommet le plus haut de l'île. Je décide de les suivre en me disant que de là-haut, il doit y avoir le plus beau coucher de soleil de l'île. Presque à 4 pattes, j'arrive enfin en haut, n'oubliez pas que l'on est à 3700 mètres, mes poumons sont dans le rouge, ma respiration est soutenus, mon coeur va exploser. Le temps de reprendre mon souffle, je rencontre 6 Boliviens qui me souhaitent la bienvenue, ils sont assis en train de mastiquer des feuilles de coca. Ils me disent qu'ils vont aménager le lieu pour la cérémonie du nouvel an demain. Tant qu'à être parmi eux, je leur propose mon aide. Avec nos pioches à la main, on commence à aplanir le terrain, désherber, casser des rochers pour en faire des sièges, porter les rochers où souvent il faut être deux ou trois pour les bouger, pendant 3 heures je n'entends que les sons des pioches, du vent et leurs conversations en langage Aymara. La tâche est accomplie maintenant on forme un petit cercle, j'ai du mal à bien voir leurs visages car le soleil se couche juste derrière eux. On se sert et boit du coca-cola à tour de rôle dans un petit gobelet puis on fait passer sans oublier de donner quelques gouttes à la Pachamama( la terre mère), ils me proposent des feuilles de coca et des cigarettes que je ne peux refuser car ce serait une offense si je refuse! Putain qu'elles étaient dégueulasses, j'en ai chié le lendemain matin, j'en avais un chat féroce dans la gorge! Tous me remercient de les avoir aidés, le soleil est déja parti et laisse place au vent glacial, il est temps de redescendre au village!

Le soir ils organisent un petit feu sur la place avec les habitants du village, un groupe de musiciens local et quelques touristes viennent se joindre! La nouvelle se répand assez vite à l'oreille de tous les villageois présents, qu'un gringo nommé Cypriano a mis la main à la pâte aujourd'hui. Pas besoin de mots ou de remerciements, je comprenais quand ils me passaient un verre de bière ou une cigarette, tous le sens du geste! J'ai payé ma tournée aux musiciens qui jouaient de la flûte, une partition assez monotone mais qui allait très bien avec l'ambiance. Les touristes étaient déja partis depuis un moment, je restais avec eux car je me sentais bien , je ne captais rien à ce qu'ils disaient car ils parlaient Aymara, mais je passais un moment agréable à coté de ces gens et du feu. Je m'éclipse car demain on fête le nouvel an et il faut se taper l'ascension de la colline de nuit à la lampe torche avant que le soleil se lève à 6 H...

La nuit fut courte, je commence l'ascension en compagnie d'autre touriste et villageois. J'arrive parmi les premiers et revois mes amis de la veille. La cérémonie rituelle est payante pour les touristes mais un des maitres de cérémonies me prend à part et m'offre la gratuité pour les services rendus hier. La cérémonie peut commencer , il fait encore sombre car le soleil dort encore, on aperçoit juste à l'horizon ses rayons frappés les premiers nuages, la messa (table) est dressée en direction du soleil. Des offrandes sont posées sur la messa, feuilles de coca, foetus de lama séché, bonbons, cigarettes, bougies, alcool...pour la Pachamama. Le chef du village profère un discours en Aymara devant la messa, en même temps qu'aparait à l'horizon le soleil, c'est un moment surréaliste que je vis... nous sommes tous les bras grand ouvert, les paumes de mains tournées vers le ciel, les yeux fermés, bercé par les paroles du druide, nous recevons de cet astre toute l'énergie et nous basculons dans l'an 5519!! Bon j'imagine ce que vous devez penser quand vous lisez ça!! (- le Cyp, il est sur une île du lac Titicaca avec des barjots, lui il est devenu complètement taré, il se fout à fumer des clopes, il mâche des feuilles de coca, il joue avec des cochons, il passe ses nuits les bras en l'air à attendre que le soleil se lève et pour finir il croit qu'il a 3537 ans!!...) Mais non ne vous inquiètez pas j'ai juste partagé un bout de culture avec ce peuple descendant des Incas! En tout cas la cérémonie n'est pas terminée car il faut se rendre sur la pierre sacrée , un peu plus bas. D'après la légende Incas c'est l'endroit où est né le soleil et où s'est formé le premier couple qui a ensuite construit Cuzco, la capitale inca. Nous voilà tous devant la pierre sacrée, le druide prononce ses dernières paroles, en arrière plan les musiciens l'accompagnent en musique. À la fin, le druide nous propose de faire une bénédiction, à l'aide d'une fleur qu'il trempe dans l'eau, il nous bénit et nous conjure du mauvais sort!

Il est l'heure pour moi de partir et de prendre un bateau pour la terre ferme, je sers dans mes bras tous les Boliviens qui m'ont fait découvrir leur culture et avec qui j'ai passé de bons moments. Eux me le rendent avec le sourire et me disent avant de partir que je serai toujours le bien venu et que je suis comme un frère maintenant. Ils vont presque me faire couler la larme oui! D'un signe de la main je dis au revoir à tout ce peuple et continu mon chemin!!

Je passe une nuit à Copacabana avant de passer la frontière péruvienne demain!! Pour aller à Cuzco la capitale des Incas et le Machu pichu ...

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Posté par cyp_13

La route de la mort...

Le 22/06/11, 2:48

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Quand j'arrive à la Paz par les hauteurs du plateau, je découvre cette ville énorme qui est accrochée sur les flancs de la montagne, je suis à 4000 mètres d'altitude la capitale la plus haute du monde s'étend sous mes yeux. Les briques des maisons se confondent avec la couleur de la terre, la nuit les millions de lumières scintillent et donnent un peu de magie à cette ville!! La ville en elle-même n'est pas très intéressante à part le musée de la musique et de la coca que j'ai visité. Sortir se balader est une véritable épreuve car en altitude tu manques d'oxygène ajouté, les gaz d'échappement que t'envoient les camions et les bus à la gueule, tu as vite fait de détester la Paz! Seuls les fous du shopping pourront trouver tous les pulls en alpagua et autres objets de souvenir qu'ils veulent...

J'ai décidé de faire la descente en vélo de la route de la mort... Donc ne vous inquiétez pas , j'ai pris la précaution d'écrire mon testament, vous le trouverez dans mon sac... Blague à part avant même de commencer la route en question qui se trouve à 60km de la Paz, on prend un minibus qui nous conduit au départ!! Et là je peux vous dire que la mort je l'ai vu de près...! J'étais installé devant avec le chauffeur et le guide ,assis tranquillou en train de se raconter des conneries. On roulait à une bonne vitesse quand soudainement le gros enculé de devant ayant eu l'ingénieuse idée de sa ... de vie, de poser une roue de camion (entière avec la jante) sur son toit, pour éviter que sa bâche s'envole! Le problème, c'est la roue qui s'est envolée, la roue tombe sur la route avec nous juste derrière... elle fait un premier bond de 2m50, puis un seconde 1m50, la roue s'approche dangereusement,pour moi c'est sur , on se la ramasse dans les dents!! Instinctivement je mets les pieds sur le tableau de bord et me protège le visage avec les bras. Mais d'un coup de volant héroïque, le chauffeur évite et effleure juste avec le pare-choc avant gauche la roue qui termine sa course dans les balustrades. À ce moment-là, je me dis cyp c'est un signe, aujourd'hui fait pas le con en vélo! Putain, avant même de faire la route de la mort, j'ai failli y passer!!

Donc la route de la mort est une des routes les plus dangereuses du monde! Elle a été fermée en 2007 à la circulation. En effet le gouvernement en avait marre que des bus ou des voitures fassent des chutes de plus de 400m dans les ravins. La route est très étroite, seule une voiture peut passer et souvent les accidents arrivaient car les chauffeurs s'endormaient ou étaient trop bourrés! Donc ils ont construis une autre route. Cependant des tours-opérateurs proposent de réaliser cette descente de 63 km en VTT! 21 km d'asphalte et 42 km de poussière et de cailloux! Tu pars de 4700m d'altitude jusqu'à 1100m. Bien sûr, tu fais la descente avec un guide. Nous voilà équipé compet, pantalon, veste, gants, genouillères, coudières, casque prêt à affronter la mort. Juste pour nous rassurer avant le départ, le guide nous dit qu'il y a un mort par an alors prudence les gars!! Les vélos sont de bonnes qualités, suspensions hydrauliques et freins à disques.
La première partie sur l'asphalte, encore ouvert à la circulation se fait tranquillement on atteint la vitesse 65 km en position aérodynamique. Jusqu'à se qu'on arrive sur la route de la mort... Et là les choses sérieuses commencent...

Rapidement deux groupes se forment, les prudents d'un côté et les barjots devant!! pas besoin de vous dire dans lequel je me trouvais!! Les paysages sont sublimes, c'est une végétation très verte et luxuriante, de temps en temps on passe sous des cascades d'eau qui viennent s'écraser sur le chemin ou continu dans le vide à 50 cm de nous, le chemin n'est pas large, souvent sinueux et les virages sont en épingle. La descente se passe bien mais le rythme de croisière était trop lent à mon goût. Donc je me colle à la roue du premier guide pour lui mettre un peu de pression et pendant une des nombreuses poses photos, je lui fais part qu'il peut appuyer un peu plus sur la pédale! Je lis dans son regard un petit signe de satisfaction . Message reçu, nous repartons et là le guide part à toute blinde, mais il est loin de se douter que je suis aussi fou que lui (petit clin d'oeil aux potes avec qui je vais au ski). Maintenant enfin je sens l'adrénaline montée, ma concentration est au maximun , l'index et le majeur de chaque main sont posés sur les freins, à chaque centième de seconde mon regard étudie chacune des trajectoires que je vais prendre, cela va vite, il faut éviter les pierres, les crevasses, sauter par-dessus les trous et surtout ne pas tomber dans le ravin qui te suit toujours sur ta gauche... Je prends du plaisir à fond, je ne pense plus au mauvais présage du début de journée, je pense juste à gérer et ne pas me péter la gueule... et dans la dernière partie de la route où le ravin se fait moins menaçant, avec le guide on se tape une bourre de légende où je finirai premier à l'arrivée!! Bien sûr, le reste du groupe est bien derrière... mais ce n'est pas une course , simplement chacun vas à son rythme et à l'arrivée le principal était préservé, tout le monde a pris son pied et surtout est resté en vie!! Pour infos, comme à mon habitude, il m'est arrivé une couille au vélo, j'étais le seul du groupe de 12 personnes à avoir crevé!( sur un saut j'ai atterri sur une pierre) mais deux riders sont tombés et pas moi!!

Maintenant, je vais quitter la capitale pour me rendre à Copacabana! Non pas au Brésil mais c'est une ville sur les bords du lac navigable le plus haut du monde!! Le lac Titicaca...

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Posté par cyp_13

Sur les traces d'Ernesto Che Guevara...

Le 17/06/11, 2:36

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Bien que le Che Guevara ne soit plus de ce monde, l'histoire continue, il y a encore beaucoup de personnes qui continuent à faire ce pèlerinage pour lui rendre hommage. Pour que vous comprenez bien ma démarche, et que vous ne perdez pas une miette de la route du Che, vous allez avoir droit à un petit cours d'histoire du Che. Donc je vais vous résumer comme je peux son aventure...

On a tendance à oublier que l'un des grands protagonistes de la révolution cubaine était argentin! Durant sa jeunesse, en compagnie d'Alberto Granado, Che Guevara parcourt l'Amérique du Sud à bord d'une moto Norton 500 qu'il appela la "Pederosa". J'avais eu le privilège de pouvoir côtoyer et échanger quelques mots avec Alberto Granado lors de sa visite l'an dernier à mon ancien boulot. Ce qui a motivé un peu plus ma curiosité et mon désir de partir sur les trace du Che. Malheureusement Alberto s'est éteint le 5 Mars dernier à la Havane...
C'est durant ce voyage en 1952 à travers l'Amérique du Sud que les idées du Che naissent et qu'il découvre toute la pauvreté et l'injustice sociale qui régnaient...
Il fait la connaissance de Fidel Castro à Mexico en 1955, 1 an après Che s'embarque avec 82 guérillos pour libérer Cuba de la tyrannie de Fulgencio Batista.Persuadé que la révolution était la seule façon de rétablir les droits des peuples latins. La révolution cubaine fut un triomphe le 1er janvier 1959, Che Guevara est nommé président de la banque centrale et ministre de l'industrie! Il combat en 1965 au Congo pour la liberation du peuple africain. Et le 3 Novembre 1966, il attérit en Bolivie sous une fausse identité ! Mais dans quel but? Éradiquer sur le continent américain la lutte armée pour obtenir la libération des villageois de l'oppression de l'impérialisme yanky et installer des camps de guérillos. Il a choisi de s'installer en Bolivie car c'est un pays au coeur de l'Amérique du Sud, limitrophe avec 5 pays.Il avait aussi des contacts avec le parti communiste bolivien.
Toujours coiffé de son béret étoilé, le che épluche les campagnes à la recherche de nouveau guérillos, il installe un campement dans la quebrada del churo. Dénoncé à l'armée par un paysan qui pensait que les guerillos étaient des voleurs qui entraient dans son champ. C'est comme ceci que l'armée arrive à localiser les guérillos mais ne se doute pas encore qu'ils vont tomber sur le Che! Guevara pense avoir uniquement affaire à l'armée bolivienne, mal entraînée et mal équipée. Mais entre temps quand le gouvernement américain apprend sa localisation, la CIA et les Special Forces sont envoyés pour entraîner et soutenir les militaires boliviens. C'est alors que 1800 soldats encerclent la quebrada. C'est lors de cet affrontement que le che blessé, la culasse de son fusil défaillante et tirant les quelques balles restantes de son petit pistolet, il décide de se rendre à l'armée... le 8 oct 1967
Les militaires le traine jusqu'au village de la Higuera et l'enferme dans l'école du village. Blessé à la jambe, en pleine grise d'asthme c'est là que le Che passe ses dernières heures. Sans attendre un jugement, le 9 octobre à l'aube un agent de la CIA, le bourreau du che entre dans l'école, seul, accompagné de son arme, ses balles ne doivent pas toucher son visage, la version officielle doit être" blessure reçu lors d'un combat", quelque seconde plus tard des éclats de chair tapissaient l'intérieur des murs de l'école et le che était à terre baignant dans son sang. Avec cette fin brutale et la mort d'un homme est né un véritable mythe...Son corps est transporté en Hélicoptère à Villagrande pour le présenter à la presse du mode entier!! L'armée expose son cadavre comme un trophée de chasse dans un petit lavoir "la lavanderia" de la ville pour laver son corps et prouver au monde entier que le Che est bien mort! Ensuite les militaires ont fait disparaitre le corps du che, il l'enterre de nuit près de l'aeroport de vallegrande, l'opération a lieu dans la plus grande discrétion sa tombe ne doit pas devenir un lieu de culte! Les Boliviens parviendront à garder le secret pendant 30 ans jusqu'en 97 où l'exhumation et l'identification des restes du che seront rapatriés à Cuba!!
Donc la route du Che m'a permis d'apprendre tout ceci même si j'ai fais un condensé et que je ne mentionne pas tout! Mais au-delà de l'histoire, ce voyage m'a permis de comprendre dans quelles conditions les guérillos vivaient, de voir où ils menaient le combat et de m'entretenir avec des paysans de la région...

C'est donc avec un guide qui a une voiture, aritz le basque que j'ai recroisé par hasard dans la rue et un Suisse que je prends la route de la Higuera ou plutôt le chemin! 70 km de chemin de terre, sépare ce petit village de 70 habitants perdu au milieu des maquis. il nous faut 2h30 à l'aller. Par chance le guide a encore sa famille qui vit à 1 km de la quebrada del churo là où eu lieu le dernier combat du Che. Il nous promet d'aller voir cet endroit... Donc on gare la voiture, dans la cour de la maison familliale , on emprunte un petit chemin rocailleux , qui descend dans la vallée, où seul un homme peut passer à la fois. Sur le chemin on rencontre le père du guide qui nourrit ses 4 cochons, on s'entretient avec lui. À l'époque où le Che fut capturé ce vieillard avait 22 ans il nous raconte quelques petites anecdotes et me promet de me montrer au retour de la marche le pistolet du Che!! Nous continuons de nous enfoncer dans le maquis où l'on tombe sur une vielle maison abandonné qui était la propriété d'une naine qui avait aidé le che 1 semaine avant sa mort! Elle lui préparait quelques plats et surtout lui fournissait de l'eau en échange le Che diplômé en médecine soigné la mère de la naine. Quelques centaines de mètres plus loin nous arrivons sur le dernier lieu de combat du Che, nous sommes là bien confinés au coeur de la quebrada, les buissons ont pris position sur la montagne qui nous encercle de toute part! Un petit ruisseau vient briser le silence incroyable de cet endroit! On aperçoit la pierre sous laquelle il se protégeait, en effet les miliers de soldats déployés pour l'occasion acerés sans arrêt des tirs en direction du che et de ses compagneros. Le che ne pouvait plus rien faire, son fusil était défectueux, il utilisait un petit pistolet qui ne faisait pas le poids contre une armé entière, il décide alors de se rentre jette son arme et aurait crié: « Ne tirez pas, je suis Che Guevara et j'ai plus de valeur pour vous vivant que mort », à ce moment-là l'armée le capture et le remonte au village le plus proche La Higuerra... Avec le guide nous prenons le même chemin qu'il empruntèrent et nous pouvons constater la difficulté pour remonter cette pente, en plus le che était blessé à la jambe, souffrait d'asthme et était épuisé par la faim et la soif. Dans ce cadre qui est resté grandiose par sa beauté, j'arrive à ressentir et comprendre la grandeur de cette histoire qui pèse encore sur l'humanité et sur ces montagnes. Au retour le père du guide me montre avec fierté sa trouvaille... quelques jours après que le che se soit fait capturer, ce papy âgé à l'époque de 22 ans trouve un pistolet à l'endroit où le che c'est fait capturer. Il y a beaucoup de chance pour qu'il est appartenu au che, il n'y a aucune certitude mais en analysant bien l'arme on constate qu'elle vient d'argentine le pays d'origine du chef des guerrieros... À la Higuera j'ai visité l'école où il a été abatu, maintenant il y a un petit musée en son honneur... Sur la place du village une statue d'Ernesto Guevara salut les gens qui entre dans la place. Et sur les murs des maisons sont peints des phrases cultes prononcées par un des plus grands révolutionnaires du monde!!
Le lendemain je visite Villagrande où il y a un autre musée du che, le lavoir où il fut présenté à la presse, maintenant c'est un lieu où tous les murs sont recouvert de tags ou gravés de mots personnels en la mémoire du Che. Un peu plus loin, à coté de l'aéroport tu peux visiter sa sépulture.
Cette petite escapade sur la route du che a été très intéressante car tu peux vraiment t'imprégner de l'histoire et comprendre beaucoup plus facilement la vie d'un homme qui jusqu'au bout aura défendu ses idées et sera devenu une légende...

"Je préfère mourir debout que vivre à genoux","peuvent mourir les personnes mais jamais leurs idées" Ernesto Che Guevara.

Maintenant 20 heures de bus m'attendent pour aller à la Paz! La plus haute capitale du monde!!

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Posté par cyp_13

Ballade dans le parc Amboro...

Le 15/06/11, 1:30

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Je vous rassure je suis bien arrivé en vie à Samaipata. Le temps de trouver un hôtel et de récupérer de la nuit passée dans le bus, je pars visiter "El fuerte" c'est une roche qui mesure plus de 200 mètres de long et 20 métres de large qui sort de la terre au sommet d'une montagne! Pour les Incas c'est un endroit sacré, célèbre lieu de cérémonies et de sacrifices. Ils ont gravé sur cette immense pierre des signes et sculpté des cavités qui devaient servir à des rituels, patrimoine mondial de l'humanité, ce site est la plus grande sculpture sur pierre du monde!

Dans la soirée je rencontre Stephanie,Mélanie et Michel 3 français que j'avais croisé rapidement à Tupiza. On décide de prendre ensemble un guide pour le lendemain qui nous amènera dans le parc Amboro. Ce n'est pas un jardin public , juste un parc qui fais plus de 300 kms sur 100 où seule la nature impose sa loi!!

On commence notre marche sans Michel resté au lit car il était fiévreux. Nous voilà parti en pleine jungle pour 5 heures de marche, avec notre guide muni d'une machette, il nous fait découvrir une multitude de plantes médicinales. La flore est d'une biodiversité étonnante, une espèce de fougère géantes de plus de 6 mètres a élu domicile. Dans les arbres les perroquets et les toucans chantent mais on a du mal à les distinguer dans les feuillages, seulement quand tu marches plus doucement tu peux admirer leur plumage. Mais l'extase apparaît quand on est surpris par une femelle singe qui porte sur son dos sa progéniture poussant des cris d'alerte passant de branches en branches à la recherche d'un endroit plus calme... elle s'enfonce dans cet océan de verdure...!!Cette jungle nous donne l'occasion d'observer des insectes étranges tous aussi bizarres les uns que les autres! Fourmis king kong, chenille yéti,punaise cocue, sauterelle bioman multicolore et bien d'autres encore...

Notre balade se termine au sommet d'une montagne d'où l'on peut dominer toute la vallée et enfin sortir la tête de cette jungle!! Magnifique!! petite pose déjeuné avant de revenir sur nos pas et de rentrer au village.

On a vraiment apprécié cette randonnée donc avec les filles on a choisi de repartir le lendemain voir un autre endroit du parc!
Le rendez-vous est pris à 8h du mat, cette randonnée nous feras découvrir encore plus la beauté de ce parc avec ces montagnes abruptes. À la fin d'une montée qui semblait interminable, on tombe face à face avec l'oiseau sacré, situation assez rare car il est là à 20 mètres en contrebas se laissant porter par les courants d'air, avec ses ailes grandes ouvertes et son air majestueux cela lui donne le pouvoir de dominer toute la vallée... Le condor ne met guère plus de quelques secondes pour disparaitre dans le bleu du ciel. Nous descendons plus bas dans la vallée, les paysages sont somptueux, nous traversons pied-nu plusieurs fois une rivière sablonneuse au milieu de canyons qui donnent le vertige ... Le bruit léger du ruissellement de l'eau nous apaise et nous profitons pour faire une pause déjeuner. Nous assistons à des combats de poissons qui se disputaient les mies de pain que je leur balançais! Je fais la rencontre pas trop sympa d'une centaine de tiques minuscules qui se collent à toi quand tu effleures de trop près une plante. Les petits cons se donnaient à coeur joie de me bouffer mes deux avant bras poilus!!Je les arrosai à coups d'antimoustique on ne sait jamais un peu de produit chimique peut les faire renoncer à me mordre, ce qui s'avérait payant! Le retour se fera plus tranquille jusqu'à Samaipata!

Demain je pars pour Villagrande sur les traces du Che Guevara où il a livré son dernier combat avant de rentrer au panthéon des plus grands révolutionnaires!! Hasta la victoria siempre!!!

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Posté par cyp_13

Embarcation extreme...

Le 14/06/11, 22:06

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Après un passage éclair de deux jours à sucre où il est intéressant de visiter le centre avec son architecture coloniale. Je rencontre Aritz un basque pur souche de San Sébastien. Quand on lui pose la question sur ses origines, pas question pour lui de prononcer le mot "Espagne" ça lui arracherait la gorge!!Du pays basque!!calajo!! Bon les présentations sont faites, cela n'a pas empeché de se trouver des affinités, c'est un mec cool et on n'a pas tardé à aller sillonner et gouter les bars et les boites de nuit de la ville ensemble!!

Le lendemain nous nous rendons au marché de Tarabuco, petit village perdu dans la campagne, c'est un marché typique Bolivien où les personnes sont habillées de façon traditionnelle. Les mamitas (grand-mère) portent le chapeau rond qui les caractérise, avec deux longues tresses qui descendent dans leur dos, elles sont souvent recouvertes d'une cape de différents motifs ou de couleurs unies, son pas est fébrile, elles se dandinent et arpentent les ruelles pour trouver de quoi concocter le repas pour la famille.
Sur les étales tu trouves des fruits et légumes souvent à même le sol, des ustensiles de cuisine, vêtements, ils vont même jusqu'à recycler des pneus pour en faire des sandales. Les mamitas viennent avec leurs marmites se posent sur le bord du trottoir pour vendre leur mixture, pour 4 à 10 bolivianos(0,40cts à 1euros) tu manges des produits qui viennent de la campagne bien frais et préparer avec beaucoup de savoir par ces mamys! Il faut l'avouer on a mangé comme des porcs!!
À l'angle d'une ruelle on croise un attroupement de personnes, où devant eux se tient un monsieur, grand orateur qui vend les mérites de sa potion magique qui soi-disant guérirais la population de tout leurs problèmes de santé, une sorte de produit naturel toujours selon lui qui sent le chimique à plein nez, certainement il profite de la naïveté, du manque de soins et de la pauvreté de ces gens. Les gens étaient fascinés et ont les yeux émerveillés par ceux que raconté ce sorcier. En tout cas cela fonctionne à la fin de son discour ,ils se sont tous jetés sur les flacons pour pouvoir en acheter... Les commerçants commencent à tout remballer, c'est le moment de rentrer à Sucre.

Je mets le cap sur Samaipata à 17H, sur les traces du Che Guevara! C'est dans cette région de Bolivie qu'il a mené son dernier combat et vécu son dernier souffle... Entre nous je ne suis pas loin de faire pareil car mon souffle je le retiens depuis que je suis montée dans ce bus!! Le bus est complet et mon siège est complètement pété et il me reste 12h de trajet de nuit s'il vous plaît!! Donc j'ai la bonne idée d'aller devant à coté du chauffeur m'assoir sur les marches dans sa cabine. Je comprends vite pourquoi le chauffeur est séparé par une petite porte du reste du bus et que les rideaux sont tirés pour que personne ne voit la scène!! Pour rappel je suis en Bolivie en pleine cordillère des Andes et les routes sont défoncées et sinueuses, des rochers menacent de tomber sur la chaussée, pour preuve ceux qui y sont déja!!
Imaginez le chauffeur, une petite boule bolivienne assise sur son siège monté sur ressors, rebondissant sans arrêt s'accrochant à son volant tant bien que mal, jouant de ses bras pour éviter les chèvres et les enfants qui traversent, le volant est beaucoup plus grand que lui mais qu'importe mon petit Sébastien Loeb du moment ne laisse pas passe l'occasion de picolé quand son co-pilote âgé de 19 ans lui tend une bouteille d'alcool à 90 degrés oui celle que l'on buvait dans les mines de Potosi, bien sûr, il n'oublie pas de balancer quelques gouttes par sa vitre pour la Pachamama et pour nous porter chance!! Il me répondra que c'est un anti-fatigue! Quand j'entends ça, je me penche sur ma droite pour constater par la fenêtre que la roue avant du bus ne s'éloigne pas plus de 1 mètre du précipice qui nous guette! Oh non! Voilà que mon alcoolo me double des camions sans aucune visibilité, il la joue à chaque virage au petit bonheur la chance...

Je pense que je ne vais pas fermer l'oeil de la nuit, à l'heure où j'écris cet article, je croisse les doigts pour les 10 prochaines heures!! Dommage pour moi, je suis tombé peut-être sur le seul siège du bus pété, les autres passagers ne doivent se douter de rien de ce qu'il se passe à l'avant et peuvent se mettre à rêver tranquillement...

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Posté par cyp_13

Dans l'enfer des mines...

Le 13/06/11, 3:56

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J'ai bien récupéré de mon état grippal, en fait j'ai arrêté de prendre ces sachets en poudre que ce pseudo pharmacien m'a vendu, j'ai préféré me gaver de jus d'orange pressé que les papys te vendent sur la place. Maintenant que je peux aligner 100 pas sans que je sois fatigué, je décide de visiter les mines de Potosi!
Culminant à 4700 m la "montagne rouge" devient en 1546 le plus grand gisement d'argent de l'histoire de l'humanité.Découvert par un berger,alors qu'il gardait ses lamas . il paraît que l'argent dégueuler de la montagne, celui-ci balança tout aux colons espagnols. Les conquistadors tenaient là leur eldorado tant recherché, l'argent de la mine fit la grandeur de l'Espagne. Elle put construire ses magnifiques palais. Pendant que se tuer à la tâche des centaines de milliers de personnes...
Maintenant, le cerro de la mina est classé patrimoine mondial mais continu à être exploité, on estime qu'il reste encore 40 pourcents de la réserve mondiale dans cette montagne et sous la ville de Potosi!! Ce qui m'a fait halluciner!! Pour extraire l'argent qu'il reste, il faudrait exploiter la mine à ciel ouvert ce qui est impossible car elle est classé au patrimoine et il faudrait détruire la ville de Potosi. La montagne est un vrai gruyère, des multinationales y sont implantées, mais aussi des mineurs qui forment des groupes en général d'une dizaine de personnes où chacun à son poste défini. Ils travaillent pour leur compte et revendent leurs trouvailles à des coopératives.

j'ai pris un tour organisé par deux mineurs qui font guide à coté pour arrondir leur fin de mois mais surtout pour sortir un peu de ce travail harassant. Avant de commercer la visite, les mineurs nous emmènent d'abord dans une rue spécialisé pour leur besoin. Donc on achète du jus de fruit, feuilles de coca, gants de sécurité, bidon de 5 litres alcool à 80 degrés potables et surtout des bâtons de dynamite!! Je ne sais pas si vous vous en rendez bien compte mais là en l'espace de deux minutes, si j'étais en France je pourrais être considéré comme le plus gros alcoolo, un trafiquant de cocaïne ou le prochain commanditaire d'un attentat en même temps!! Eh oui ce qui est fou en Bolivie c'est que tu peux acheter ton bâton de dynamite comme ça, dans la rue sans une autorisation spéciale, juste sous prétexte que tu vas faire un tour à la mine pour faire exploser quelques rochers...!
Pour rassurer tout le monde oui j'ai acheté tout ça!! normal je vais endosser l'habit du mineur pendant 4 heures!! Mais pour info les 5 litres d'alcool à déboucher les chiottes c'est pour filler aux mineurs en cadeau pour qu'ils se donnent du courage pour bosser, les feuilles de coca c'est pour le mal de l'altitude, contre la fatigue et sert de coupe faim et les bâtons de dynamite pour faire exploser les minéraux!

Me voilà donc parti pour vivre au rythme des mineurs... on arrive à l'entrée de la mine, une vingtaine de gars sont assis dehors, ils attendent de pouvoir récupérer un peu avant de repartir au charbon. J'aperçois un rail qui s'enfonce dans les entrailles de la montagne par un petit passage, de là sort un chariot rempli de minerais, monté sur des roues métalliques branlantes, tiré et guidé par un garçon d'une vingtaine d'années et poussé par deux messieurs en plein âge de la retraite. À ce moment-là je me dis que je ne suis pas dans un parc d'attractions et ce que je vais voir c'est bien la réalité!! De quoi bien faire tomber mon enthousiasme. On commence à s'enfoncer dans la mine, casque sur la tête et lampe torche accrochée dessus. Souvent tu es obligé de t'accroupir légèrement pour pouvoir avancer et éviter les câbles électriques qui sont juste au-dessus de toi, tu as les bottes dans l'eau et tu entends au loin le bruit des marteaux piqueurs qui fendent la roche...dans ce tunnel qui ne semble jamais terminer, des poutres de fortune soutiennent le poids des pierres qui menacent de s'éffondrer un peu plus!je prends conscience tout de même du danger qui nous entoure et qu'on n'est pas là pour jouer à blanche neige et les 7 nains! Seule ma petite lumière éclaire mes pas et les visages de ces hommes immaculés de sueur, de poussière et de souffrance. Je me sens mal alaise et pas à ma place, heureusement mon guide est cool et me redonne la pêche. Il m'invite à aller voir ses potes mineurs qui sont dans une galerie superieure en train de fabriquer des bâtons de dynamite. Il fallait grimper des échelles, faire le funambule sur une planche pourrie au-dessus d'un trou de plus de 3 mètres, se faufiler à plat ventre dans un trou de souris et escalader des talus de grava pour pouvoir rejoindre ses potes!! Ils sont là en train d'insérer les bâtons de dynamite dans la roche, tandis que je les aide à terminer de fabriquer les derniers bâtons...Maintenant que la vingtaine de bâtons sont dans tous les trous, on allume la mèche et il n'y a plus qu'à partir aux abris en moins de 4 min c'est-à-dire de se retaper tout le chemin en sens inverse à la course en priant que tu ne te pètes pas la gueule où que tu ne sois pas coincé dans le trou de souris, fait comme un rat!!

Cela résonne dans la galerie comme un bruit sourd, mais tu peux sentir la puissance des charges grâce aux vibrations. On compte le nombre de détonations pour savoir si toutes les charges explosives ont bien fonctionné, sinon il faut attendre 24 heures avant de revenir!! Maintenant que tout c'est bien passé, il faut patienter 4 heures que toute la poussière se pose pour pouvoir continuer le boulot. C'est là que rentre en jeu le bidon de 5 litres d'alcool que je trimballe depuis le début. Les regards se sont de suite illuminés et les sourires sont apparus, tous les mineurs étaient heureux enfin de gouter à leur moment de bonheur!! On était assis dans un cul-de-sac d'une de ces galeries de la mine, ils me racontaient toutes les histoires sur le diable qui hante la mine. Il l'appelle "el tio" (l'oncle), il ne faut pas prononcer le mot diable dans la mine cela porte malheur. Ils versaient sur le sol chaque fois avant de boire de l'alcool pour remercier, el tio et la Pachamama, de les préserver de tous les dangers. Je suis en train de vivre un moment unique et fabuleux... je suis au milieu de ces hommes qui me font partager leur vie, leurs rires et leurs anecdotes... cela fait plus d'une heure que l'on est presque dans le noir total, seul deux lampes sont allumées, juste de quoi voir les gobelets passer et les expression de bonheur enfin sur les visages, l'alcool commence à monter mais je dois les quitter, dans une accolade sincère, je leur laisse toutes les choses que j'ai acheté et je disparais dans la lumière du jour. Quel claque! que je viens de prendre encore...je ne parle pas de l'alcool...mais plutot de la rencontre avec ces hommes, le voyage peut te permettre de vivre des moments forts comme ceux-là. C'est avec beaucoup de respect pour ces hommes que je m'éloigne du cerro de la mina, regagnant le centre-ville.

Maintenant je vais à Sucre je redescends en altitude dans l'ancienne capitale de la Bolivie et ville coloniale de charme...

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Posté par cyp_13

4x4 dans le salar d'Uyuni

Le 06/06/11, 20:36

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Je m'arrête à Tupiza, ville qui se trouve au milieu de montagnes rouges où on a l'impression qu'elles ont été coloriées à l'aide des craies de notre enfance tellement le rouge est profond et poussiéreux ! il y a parfois des crêtes déchiquetées et parrallèle qui ont la forme d'immenses ailerons de requins.

Tupiza est aussi mon point de départ pour le salar d' Uyuni! Je réserve avec Valérie et Alexandro un tour de 4 jours en 4x4 à travers la cordillera de Lipez jusqu'à Uyuni! Nous voilà parti pour 4 jours inoubliables À bord d'un land cruiser. On fait la connaissance d'un jeune couple anglais et de Carlos notre guide pour l'occasion. L'idée de conduire me traverse immédiatement l'esprit une fois monté à bord... La main bien accrochée à la anse au-dessus de la portière, la fenêtre et les yeux grands ouverts , on traverse des paysages andins incroyables!! De mon vécu, je classai la Nouvelle- Zélande en 1ère position pour la beauté de ses paysages mais là elle trouve un sérieux concurrent!! On roule sur des chemins rocailleux et sinueux dans un décor digne des plus grands films d'Hollywood! L'altiplano dévoile toutes ses couleurs et possède une palette impressionnante, les montagnes figurent un dégradé de gris et de marron, le blanc de la neige vient mettre une pointe de fraicheur au sommet, par petite touche , les lamas dessinent avec leur manteau épais des nuages de laine noir sur le jaune du pâturage qui vient mourrir au pied des camélidés. Un peu plus loin , les flamants roses se délectent de cette algue rouge qui colore l'intégralité des eaux de la lagune. La mousse épaisse qui borde l'eau emmène une touche de verdure, le vent souffle à la surface de l'eau et produit des centaines de scintillement argenté comme un signe de la nature. Toute cette scène est écrassée par le bleu intense et pur du ciel, bienvenido à la laguna colorada, une autre merveille de la nature!!

Les paysages s'enchainent et sont de plus en plus surréalistes. Il y a même un endroit appelé `` le desert de Dali´´ tellement la ressemblance est frappante avec un tableau du peintre excentrique Dali alors que celui-ci n'est jamais venu en Bolivie! L'ambience dans le 4x4 est bonne et le guide sympas, c'est alors que j'en profite pour demander de conduire...Carlos m'accordera quelques kilomètres de plaisir. Chaque soir nous passons les nuits dans des villages far west au milieu du désert. Les nuits sont glaciales dans l'hôtel le mercure affiche des températures négatives, pas de chauffage seul un amas de couverture laisse sortir ton bout du nez! Le dernier soir nous avons eu la surprise de dormi dans une maison construite en briques de sel, la table de chevet et le lit étaient en sel le tout sur un tapis de gros sel.
Le lendemain matin nous partons alors qu' il fait encore nuit pour voir le lever de soleil sur le salar d'Uyuni. Quel spectacle! les photos parleront d'eux-même, je vous reserve la surprise quand je les téléchargerai. Le plus grand désert de sel du monde se trouve à 3650m d'altitude. Du sel à perte de vue, tu es ébloui par la beauté, seule une ile sortie de nulle part prend place au milieu de ces milliards cristaux de sel! Recouverte de cactus de plus de 900 ans, l'ile Incashuasi est sacrée pour les Incas!
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Les 4 jours de trek en 4x4 se terminent, le temps de faire les adieux avec Valérie et Alexandro est arrivé... je quitte mes compagnons de route pour aller à Potosi et ses fameuses mines. En effet je décide de prendre un peu de hauteur car c'est la ville la plus haute du monde 4070m d'altitude, classé au patrimoine mondial! Cela fait 4 jours que je ne me sens pas bien... je me soigne mais je pense que c'est dû à l'altitude. Cela va de mieux en mieux. Un peu de repos et puis je vais repartir en direction de Sucre et redescendre un peu dans la vallée...

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Posté par cyp_13

Message personnel

Le 31/05/11, 3:19

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J'ai vu que mon blog avait atteint la barre des 10000 visites. C'est un plaisir pour moi que des gens s’intéressent à ce voyage. J'accorde une grande importance au sens du partage, c'est pourquoi ce blog est important pour moi.
C'est aussi un moyen de me libérer de toute cette accumulation d’expériences et de rencontres que je vis. Le fait de pouvoir partager ces moments sont essentiels, il y a des moments où j'aimerai autour de moi des personnes que j'apprécie juste pour leurs montrer ce que je vois!
Bon voilà je voudrai remercier toutes les personnes qui suivent ce blog de près ou de loin. Ceux qui me laissent des messages sur le blog ou simplement des (aime)or (like) sur facebook. Cela fait toujours plaisir.

Mon écriture n'est peut être pas la plus belle et souvent truffée de phautes, mais bon l'essentiel est que vous me compreniez.

Merci et à bientot pour de nouvelles aventures...

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Posté par cyp_13

dans le bastion des indigènes argentins...

Le 29/05/11, 3:37

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Ce n'était pas prévu que je reste aussi longtemps dans le nord de l'Argentine mais j'ai eu le coup de foudre pour ces paysages montagneux arides et dantesques. Je me suis arrêté à chaque fois dans plusieurs villages qui bordent la route. C'est une région très pauvre et qui offre un contraste saisissant, on n'a vraiment pas l'impression d'être en Argentine. On est loin des ambiances festives, des buildings de Buenos Aires ou encore de la verdure de la Patagonie. Les gens sont tous d'origine indienne. Ils sont rudes, on comprend pourquoi cette région a été la premère à être libérée des espagnols, on sent dans leur regard puissant un peuple courageux et avec beaucoup d'histoire. Ils sont beaucoup méfiants mais une fois un sourire échangé, il deviennent curieux et communicatifs.

Le premier village où je m'arrête est Tilcara coincé entre 2 quebradas. Ce fut un centre stratégique pour les Incas, grâce à la rivière qui passait, ils pouvaient cultiver la terre et fabriquer des maisons avec l'argile, c'était aussi un bon mirador pour voir arriver l'ennemi. Maintenant on peut visiter la plupart des ruines de Pucara. Certaines ont été restaurées, elles sont faites de pierres,d'argile et de paille. Un musée expose les différents objets de poterie retrouvés ou accessoires de beauté.


On s'aventure dans la montagne pour voir une gorge. C'est sous un soleil de plomb que l'on fait l'ascension. On fait l'émouvante rencontre d'une bergère de 83 ans qui mène ses chèvres là haut à plus de 3000m d'altitude et parcourt chaque jour bien 10 km. Son chapeau vissé sur la tête cache ses cheveux gris et plonge son regard dans l'ombre comme si elle avait envie de garder des secrets. Sur ses lèvres, sa salive est sèche, un mélange de sang vif et de feuille de coca, ses dents doivent être un ancien souvenir... ses bas dessinent des mollets fins mais encore fermes,elle ne se laisse pas distraire par notre présence, elle veille sur son cheptel comme le lait sur le feu, d'un cri rapide et aigu, elle rappelle son troupeau, malgré ses articulations déja usées par la vie, elle n'hésite pas à jeter une pierre pour remettre dans les rangs son troupeau. D'un signe de la main, je m'éloigne de cette femme qui restera pour moi un personnage marquant. J'aurais aimé lui poser plus de questions ,son coeur et son esprit doivent renfermer plusieurs trésors... elle qui a traversé le temps, son visage en témoigne. Mais par respect , je m'incline et passe mon chemin tandis qu'elle continue à garder ses secrets. Je repars avec le sourire et un coup de fouet qui te fait beaucoup réfléchir.

Le soir, avec Valérie nous allons dans une pena. C'est un restaurant où des musiciens viennnent jouer de la musique traditionnelle, flûte de pan, chango, percussion et guitare. On rencontre Miguel qui tient une pena dans la ville, c'est un musicien originaire de cette région qui a vécu pendant un moment en France pour vivre de sa passion. Il nous propose ses services pour nous faire visiter la région avec sa voiture. il nous montre des villages un peu isolés et nous joue des airs de flûte dans la vallée. On passera la nuit à Humahuaca.
Le lendemain nous rejoignons Iruya, nous passons par des chemins étroits et sinueux où le chauffeur n'a pas le droit de se louper. Le village est à 40km de la route goudronnée, il est vraiment atypique, les ânes se baladent en toute quiétude dans les ruelles pavées, les enfants jouent sur la place principale et les adultes ont déja bien entamé l'apéro, ils titubent se tenant par les épaules pour éviter la chute... Nous dormirons chez l'habitant, Celestino un pépé rencontré dans la rue, il nous propose son gîte... le soir je rencontre Alexandro par hasard dans les ruelles( le mec avec qui j'avais passé une soirée dans la boite de nuit des indigènes) , on s'attable pour fêter nos retrouvailles.

Maintenant Valérie, Alexandro et moi partons en bus à La Quiaca, ville frontalière avec la Bolivie, pour passer la nuit. Nous traversons au petit matin la frontière. La suite sera en terre bolivienne sur l'altiplano À 5000m d'altitude....

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Posté par cyp_13

Par les sentiers battus...

Le 22/05/11, 1:49

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A la Rioja, mon chemin se sépare avec Hervé, il monte directement à Salta par manque de temps, tandis que je choisis de remonter au nord de l'Argentine par les sentiers battus et la route 40. Avant de monter dans le bus je fais la conaissance de Valérie une instit française, en vacance 6 mois, vive la fonction publique! On se rend à Cafayate une bourgade perdue au milieu des vignes. Quand on arrive dans le village on sent le changement, en effet le nord de l'Argentine est dominé par les communautés indigènes descendant des incas. Cafayate est connu pour son torrontes, un cépage produisant un vin blanc sec aromatique. On loue des vélos pour visiter l'autre point fort de la région, la quebrada de las conchas, le concept de la journée est simple, mettre les vélos dans un bus qui nous dépose 50 km plus loin, ensuite le retour sera pratiquement que de la descente, facile comme ça! Bon la quebrada est une vallée où la nature a sculpté et peint tous les flancs de la montagne sur plus de 40 km, les hommes ont juste donné des noms souvent évocateurs à ces oeuvres d'art. On découvre une quinzaine de lieu, les gorges du diable, le crapaud, l'amphithéâtre...l'obélix entre autres! Je ne sais pas qui est l'artiste de ces scènes, dieu vous diront certains, ce jour là il devait être dans un sacré état de délirium tremens pour pouvoir créer un chef d'oeuvre pareil!! La vallée sauvage, aride est composée de couleurs chaudes allant de l'ocre rouge sanguinaire au vert et en passant par le jaune. Les formations rocheuses sont irréalistes!! Quand on pénètre dans la gorge du diable, on ressent une énergie palpable grâce aux pierres qui t'entourent, les différentes couches de sédiments dessinent des lignes en forme de vagues presque psychédéliques qui donnent l'impression de t'absorber! Donc nous serpentons la vallée au milieu de ces paysages spectaculaires.
J'avais quitté Hervé depuis 2-3 jours et je ne sais pas pourquoi mais j'étais en train de penser à lui, je me disais qu'il faut que je revoie ce gars plus tard! Et dans le même centième de seconde, une voiture me klaxonne... à travers le pare-brise, je vois s'exciter sa ganache de basque barbu, incroyable coincidence, je commence à croire en toute cette énergie qui nous entoure et aussi à ce que Chetron(le vieux homme des bois rencontré à el Bolson)me disait
- dans le futur internet va cesser de fonctionner et les humains déveloperont d'autres techniques de communication comme la pensée. Cet illuminé ou allumé a peut être raison! Bref, après quelques embrassades , je continue avec Valérie notre route à travers ce musée de la nature à ciel ouvert, nous goûtons un fromage de chèvre élaboré par un paysans du coin! Sous l'oeil des lamas on apprécie ce repas!

On est Samedi soir, parfait pour sortir, je rencontre Alexandro un porteno avec qui je vais dans une boite. Mais attends, ici la boite ou plutôt hangar est gardé par la police, et il se trouve que j'étais le seul blond bouclé au milieu des indigènes! À chaque regard je déclenchais les sourires des filles dont certaines se cachaient derrière l'épaule de leur copine!! Les gars eux ne me couvraient pas de sourire mais plutôt ils me rinçaient à coup de litres de bière! Dans une buena onda totale, tous ensemble nous déchirons le dancefloor au son du groupe folklorique présent!!!

Après concertation avec Valérie, on décide de rejoindre Cachi à 170 km d'ici, par la route 40, cette légendaire route au même titre que la route 66 au états-unis. La différence est qu'elle n'est pas goudronnée, un bus passe tous les deux jours ( ce n'est pas un blague), et sur un tronçon de plus de 40 km les bus ne circulent pas, il te le précise bien avant de t'engager sur cette route!! il faut te démerder!! Ah ouais mais nous on fait comment? Ils sont bien gentils mais genre tu dois trouver un lama qui veule bien te porter sans que tu te fasses cracher à la gueule...!! Pas de chance pour nous , le bus ne part que demain soir. L'aventure c'est l'aventure, on commence par sortir nos pouces, on est pris à bord d'un pick-up par une famille qui se rend à un fête de gauchos un peu plus loin, l'occasion de partager un repas avec eux!! Bien sûr après la famille retourne d'où elle vient et nous nous continuons le stop dans la direction opposée, 3 longues heures à attendre le messie, aucune voiture à l'horizon,même pas de lama!! Assis sous un arbre au bord de la route , les charognards commencent à nous guetter...
Un jeune nous prend et nous dépose 50 bornes plus loin dans le petit village de montagne à Angastaco, on est à plus de 2600 m d'altitude, on trouve refuge chez un vieu papy, petit match de foot avec les jeunes du village et je m'éteins sans difficulté dans mon lit.

À l'aube on réussit à attraper rapidement une voiture qui va à Molinos le village suivant. On visite une église coloniale magnifique, la charpente est en bois de cactus. Ses deux clochers abritent chacun une vielle cloche fissurée par le temps. On quitte cette ville pour rejoindre le croisement et la route 40, trois km plus bas. Il nous reste encore 60km pour rejoindre Cachi, on recommence le stop, 3 heures passent, 40 degrès, le soleil est au zénith, les arbustes sont trop petits pour avoir de l'ombre, l'eau de notre bouteille diminue à vue d'oeil, mes boyaux se tordent dans tous les sens, toujours pas de voitures et les charognards pensent déjà à prendre leur revanche...!! Je m'avance vers une maison en pisé( d'argile et de paille)pour demander un bout de pain, la vielle dame qui me reçoit m'offre les 5 meilleurs empanadas de ma vie!! Ravigoté, ensuite tout s'enchaine, un couple polonais en 4x4 qui a eu la bonne idée de passer par cette piste nous conduit directement`à Cachi!! Ici nous rencontrons, un suisse qui vit depuis 5 ans là. D'après lui, il a reçu un message dans un rêve qui lui disait de dessiner une étoile dans la montagne, il s'est exécuté et depuis 5 ans à cet endroit il observe de temps en temps des ovnis. son rêve? Se faire capturer par les hommes verts!
Le lendemain nous reprenons la route avec les polonais direction Salta. On traverse une autre quebrada, ces montagnes aux couleurs changeantes parsemées de cactus nous laissent sans voix...

A Salta, une des plus belles villes coloniales d'Argentine ne vaut pas celles d'Amérique centrale. Il y a beaucoup de musées, on visite celui où est exposé la momie d'un petit garçon retrouvé au sommet d'un volcan en 1999. En parfait état, conservé par le froid et le manque d'oxygène dû à l'altitude, ce musée nous montre comment étaient exercés les rituels des incas et comment ils choisissaient et sacrifiaient les enfants! Âmes sensibles s'abstenir!

Maintenant je fais route vers le nord et je m'approche de plus en plus de la Bolivie... Un des pays qui m'a toujours le plus attiré...

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Posté par cyp_13

Destination lune!!

Le 20/05/11, 2:19

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La région de Mendoza est surtout connue pour sa route des vins les bodegas se succèdent le long de la route plus exactement dans le village de Maipu. Hervé, le kiwi et moi enfourchons les vélos et partons pour une journée de dégustation... On verra bien pour le retour si les jambes tiendront le coup ou plutôt les coups! En tant que français qui se respecte on achète avant la tournée des caves un peu de fromage , sauciflar et pain maison de quoi bien apprécier le vin.

On commence la visite du musée du vin tant que notre esprit est encore lucide et pour donner aussi une note intellectuelle à cette journée de pochtronade euh... dégustade..!! Après la première visite de la cave Ruttini, une cave industrielle, il est temps d'aller dans une bodega plus familliale et de sortir l'Opinel. Plus besoin de visiter les installations, on l'a fait dans la cave précédente, on n'est pas non plus venu acheter du terrain, nous ce qu'on veut c'est passer aux choses sérieuses!! Traigan vino calajo!! L'hôte de la bodega nous conseille la dégustation avec les 3 meilleurs crus de la cave, avec un accueil chaleureux et de l'humour on se laisse convaincre facilement! On commence à sortir tout notre attirail, nos fromages et saucisson. Tels des gaulois, et oui le néo-zélandais aussi, on se remplit le gosier, les autres touristes attablés plus loin nous regardent la langue pendue et la salive dégoulinante! Le soleil frappe sur la terrasse comme le vin sur notre tête.

Depuis notre table on domine tout le vignoble!! Malgrès ce lieu magnifique et ces moments de partage nous décidons de partir dans une autre cave, celle tenue par un français, on dégustera encore et encore du vin , sans oublier la goutte pour la PACHAMAMA! Et oui la terre mère en Inca, celle qui nous nourrit... un peu de vin versé sur le sol suffit à remercier la PACHAMAMA de nous donner ce breuvage! On décide de revenir à la deuxième cave car l'accueil et le vin étaient très bons!! Christiano le propriétaire est surpris de nous revoir et nous sort le grand jeu, embrassades et accolades, il nous propose une bonne bouteille de Syrah que l'on déguste avec le coucher de soleil sur les vignes. Le temps est venu de rendre les vélos, mais ce n'est plus la même histoire car avec 4 grammes dans chaque jambe, nous voilà en train de jouer les funambules sur notre vélo! Arrivé bouracho pas sain mais sauf, on fait du stop pour rentrer à notre auberge à Mendoza.

Le lendemain direction San Augustin de la vallé Fertil, point de départ pour visiter le parc d'Ischigualasto, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO et connu sous le nom de la vallée de la luna! On fait une excursion en voiture jusqu'au parc. On jalonne des chemins poussiéreux à travers des paysages somptueux et irréels sculptés pendant plus de 180 millions d'années par le ruissellement de l'eau dans les méandres du canyon. On laisse l'imagination s'emparer de notre esprit, les yeux grands ouverts on a l'impression d'être sur une autre planète! Je marche pieds nus dans cet océan de poussière pour mieux m'imprégner de l'énergie que dégage ce lieu!! Paradis des paléonthologues, en effet l'érosion a permis la découverte de plusieurs ossements de dinosaures dont le cousin du Tyrannosaure ou encore du Vélociraptor. C'est le seul endroit au monde où l'on peut distinguer sur la montagne 3 périodes différentes de l'histoire de notre planète sur un même site. Les roches sont hallucinantes, elles sont composées de glaise , de pierres rouges et de cendres volcaniques. Les cactus et les buissons qui parsèment la vallée désertique apportent une touche supplémentaire d'étrangeté.

De retour du parc, Hervé et moi disons au revoir à Dan qui va à Buenos Aires. Nous entamons un pari, rejoindre en stop La Rioja une ville à 4 heures de route de San Augustin. C'est dans un élan de folie, car il faut que tu comprennes qu'ici il passe un bus tous les deux jours ( et c'est pas une blague) et que tu saches qu'il y a plus de chevaux que de voitures!! Après quelques accords d'harmonica joués avec Hervé, un camion nous prend au bout d' 1h30 et nous propose de faire une cinquantaine de bornes!! Il nous dépose à un croisement où la route part en direction de la Rioja. c'est un petit coin perdu au milieu de la pampa! Il ne reste qu' 1H avant que le soleil ne disparaisse derrière les montagnes. Deux voitures passent mais sans succès pour nous, on marche 3 km avec les sacs pour rejoindre une maison et pouvoir passer la nuit au moins sous le auvent. Et comme par miracle, une femme arrive en voiture et nous conduit à un endroit où s'arrête un bus. Celui-ci part en plus pour la Rioja, Halleluyah on ne dormira pas dehors!!! [spoil]

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Posté par cyp_13

chilisimo!!!

Le 13/05/11, 5:59

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Ça y est le volcan se dévoile en face de moi, son sommet blanc vient trancher et transpercer avec le bleu pur du ciel chilien!! Le volcan Villarica est encore en activité, de son cône sort une fumée blanche et constante. Pucon est la ville de départ pour faire l'ascention du volcan. La veille on prépare tout le matériel... crampons, piolet, veste,chaussures, casque...pour que l'on soit pret le lendemain! Le réveil est douloureux car il faut commencer l'ascention un peu avant le levé du jour, derniere recommendation du guide´´-Ceux qui veulent rester dans le bus il est encore temps...´´. Je lève la tête en direction de sommet, de quoi attrapper un torticolis, même avec la tête dans le cul de la veille et avec les jambes en compotes, je commence l'ascension... Le vent est violent, il frappe le visage par rafale, heureusement le temps est magnifique. On marche exactement sur les pas du guide au physique d'un pilierde 3eme série, on se demande même si l'on ne vas pas le porter un moment donné...Mais non!!... tel un bulldozer il monte à petit pas , lentement mais surement, on marche sur de la roche volcanique le chemin est tres glissant, notre regard ne quitte pas nos chaussures tout se joue au mental et quand le guide décide de s'arreter pour boire, on peut lever la tête et apprecier un peu plus la beauté du paysage. La balade continu jusqu'à ce qu'on arrive sur la parti enneigé, là on chausse les crampons, le piolet solidement accrocher à la main´pour tenir l' équilibre car la force du vent peut te faire déporter. Tous en rang d'oignons, on n'entend plus à présent que le bruit des piolet´piquer la glace et le craquement de celle-ci transpercer par les crampons. Dans un silence religieux comme si on faisait un pélerinage, tout le monde semble soufrir sauf notre pilier qui attiré comme un aimant a en ligne de mire le sommet et se permet même de narguer les derniers retardataires... Soudain j'entend une voix qui me dit``congratulation``, je vois mon guide avec un grand sourire me féliciter pour mon ascension, je comprend alors que je suis arrivé au bout, mais pas au bout de mes émotions, c'est tout simplement magnifique, la beauté du ciel chilien vient éblouir la cordillière des Andes qui s'étale à nos pieds..., plusieurs autres montagnes et volcans s'offrent à nous.
Les odeurs de la fumée chargée en souffre nous rappelle que nous sommes sur une véritable bombe!On peut entendre le magma gronder dans les profondeurs du cratère!! Perché là haut un sentiment de liberté et de fierté se dégage quand tu poses tes fesses dans la neige et que tu vois toute la cordillère des Andes se dérouler comme un parchemin devant toi! Maintenant il est temps de descendre, cela vas etre plus fun qu'on ne le croit car nous sommes équipés d'une pelle en plastique que tu places sous tes fesses, pas la peine de vous le dire , j'étais le seul fou pour descendre à toute allure. Pendant la descente, je dois l'avouer c'était une véritable avalanche de tape cul, cela faisait longtemps que je n'avais pas reçus de fessée comme ça!! Seul le piolet que je plantais dans la glace m'aidait à maitriser ma vitesse!! La vitesse était rapide presque à y laissé le piolet accrocher sur le flanc du volcan avec mon bras en prime, tellement j'étais absorbé par la pente! Une bonne dose d'adrénaline et de fou rire!! Nous avons courru le reste de la descente, s'enfonçant à chaque pas dans la roches et la poussière volcanique. Apres une soirée bien arrosée pour fêter notre retour sur terre, je met le cap sur la capitale du Chilie en compagnie de mes deux amis français.

On est hébergé chez une copine espagnole rencontrée deux semaines avant, guadeloupe nous fait découvrir les nuits à Santiago et surtout le ``Terremoto`` tremblement de terre en français. Cocktail typiquement chilien à base de vin blanc, fernet branca et une boule de glace à l'ananas. Á la mode en ce moment, il porte bien son nom!! En effet il ne faut pas en boire plus de deux... il est souvent servi avec sa réplique!!

Le lendemain après une visite de la capitale et de ce nuage qui la couronne, sans doute la ville la plus pollué que j'ai traversé!! Bref j'ai rendez vous avec ignacio un rugbyman chilien qui joue en première division! Je l'avais rencontré au Honduras et passé trois soirées avec lui!! Il m'avait promis de toucher la gouffle lors d'un entrainement de rugby avec son club ULUMIN quand je serai à Santiago! En France, le niveau de l'équipe serait fédérale 2 ou 3,avec Hervé l'ancien rugbyman de Biarritz nous avons bien été reçus , on a noté un véritable respect pour les entraineurs et une solidarité exemplaire, lors de chaque discour de l'entraineur on se tenait par la taille et on se serrait fort, même les blessés étaient présent à l'entrainement et prenaient part au briefing. C'est une équipe jeune et enthousiaste qui je l'espère montrera aux plus jeunes de bonnes valeurs, en tout cas c'est bien parti.
L'argent n'est pas roi et on remarque que ces mecs payent pour jouer et non le contraire , certe ils ne jouent pas la coupe du monde mais cela fais du bien de voir qu'encore dans le rugby des gars jouent encore avec leur coeur et leur paire de couilles!!
On passera la nuit chez Igniacio avant de partir pour Valparaiso la ville de Pablo Neruda, cette ville bohême est classée au patrimoine mondial. Une fois imprégné de l'ambience du lieu, je comprend mieux d'où venaient les inspirations d'un des virtuose de la poésie!!
Valparaiso fut le premier port de commerce de la cote Pacifique de l'Amérique du Sud, port mythique du bout du monde.
Ville d'artistes, à la manière d'un tableau d'impressioniste, il faut reculer où prendre de la hauteur pour pouvoir apprécier la beauté de cette ville construite sur des collines et bordée par sa baie enchanteresse. Par petites touches de couleurs, l'art contemporain inonde les ruelles... Les nuits à Valpo sont trops courtes ... une fois que l'on commence à mettre les pieds dans le bar`` el gato en la ventana``c'est fini pour toi tu sais que tu seras déconnecté du monde jusqu'au petit jour, en effet les musiciens vous font voyager grâce à leurs musiques traditionnelles. Dans une nuit remplie d'ivresse et de bonheur, les pas de danse et les bières s'enchainent, pas la peine d'en remettre une couche Valparaiso est belle et bien une ville qui a réussi à m'emporter avec elle dans un tourbillon d'allégresse!!

Pierre nous quitte pour rejoindre le Nord du Chilie, je continue ma route vers Mendoza en Argentine avec Hervé et Dane un néo-zélandais que j'ai rencontré entre temps. Mendoza est connue pour sa région viticole. Au programme petite virée dans les vignobles et les caves pour déguster quelques uns des meilleurs vins d'argentine!! Je ne dirai pas du monde car je ferai trop plaisir à mes potes Argentins et aussi je mentirai...!!!

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Posté par cyp_13

rencontre du 3 eme type

Le 07/05/11, 1:05

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Dans le bus pour el Bolson , je rencontre marino un hippie argentin qui bourlingue dans toute l'amérique du Sud. Il vend ses bijoux fabriqués soi-meme pour pouvoir continué de vivre d'amour et d'eau fraiche. je rencontre aussi Pierre un prof de musique français qui trimballe sa gratte partout. Marino nous conseille de le suivre jusqu'à une auberge d'un pote à lui. Personne est là pour nous recevoir, seul hervé un basque de Biarritz et un argentin jouant de l'harmonica nous accueilles. À peine ma chambre investit, nos amis musiciens se lancent dans un boeuf qui durera 2-3 heures, nous sommes absorbés par le rythme et la variété de styles joué. ils jouent à tour de role du saxo, guitare, harmonica, guimbarde, chaud comme des barraques à frites on continu la nuit dans un bar.
Je rencontre des rugbymen qui m'invitent à leur prochain entrainement et termine la soirée avec Pierre et Hervé. Nos accents français font craquer le coeur des argentines, comme quoi etre français a quelques avantages...

El Bolson est un petit village où dans les années 70 une vague de hippie envahirent ce petit paradis coincé entre les montagnes. Décreté anti-nucléaire et écolo, le village a gardé un peu de cette esprit, beaucoups d'artistes viennent exposer sur le marché 3 fois par semaine leurs créations. J'en profite pour m'acheter mon maté, ma bombilla, fait artisanalement, c'est le nécessaire pour boire le maté, la boisson nationale Argentine. Le Maté est souvent fait avec le calavasa un gros fruit de la taille d'une pomme que l'on vide et l'on fait séché. À l'interieur tu verses la yerba (l'herbe)que tu fais infuser, ensuite tu bois avec la bombilla une sorte de paille métallique, le gout de l'herbe est amer. c'est un moment convivial que l'on partage entre amis. De plus avec mon termo je suis équipé pour boire mon maté dans le bus, à la manière d'un argentin je propose au gens assis à coté de moi de partager un petit bout de leur culture!


Sur ce marché je fais la rencontre de Chetron, un vieux monsieur d'origine basque qui vend des produits élaborés à base de plante. Il a un nez fin et affuté, ses yeux bleu clair coincés dans ses orbites creusées, son bonnet visé sur la cabessa laisse apparaitre ses longs cheveux grisonnants, il porte un pull en laine déchiré par le temps! À première vu, tu penses que c'est un perché de la vie!! Chetron s'approche de nous attiré par les quelques accords joué par Pierre au milieu de la place. Ce mec m'intrigue, il est d'une sagesse déconcertante et quand il raconte ses histoires il capte facillement l'attention des gens, à cela s'ajoute des mimiques à la Louis de Funes qui te font assister à un vrai spectacle! Un personnage comme je n'en ai jamais vu!! Le soir, avec Marino on organise un asado (barbecue). On invite plusieurs personnes que l'on rencontre sur la place du marché, en 2h de temps on trouve une vingtaine de personnes qui veulent bien se joindre à nous!! Nous voila tous réunis pour ce grand festin. Chetron est bien sur invité et j'en profite pour lui demander la permission de visiter son atelier. Le rendez-vous est pris pour le surlendemain!!

Entre temps j'ai fais une randonné en montagne avec les franchoutés et Marino. Le panorama était magnifique on assistait au coucher de soleil sur la vallée, les couleurs automnales offraient un véritable show de lumières!! Le lendemain on loue des vélos pour rendre visite à Chetron , il habite au fin fond de la foret, on est obligé de laisser les vélos pour pouvoir emprunter des chemins qui s'enfoncent et descendent dans la vallées. On découvre un petit lopin de terre où la nature semble t'étouffer et t'envahir de tous les cotés. À travers les feuilles on distingue ce qui semble etre sa maison, alors on siffle pour signaler notre présence, et sort notre cher acolyte. Il nous accueille les bras ouvert et commence à nous faire découvrir sa maison où plutot sa cabane. Chetron vit ici depuis plus de 25 ans, il a fabriqué 4 cabanes en bois, la rivière lui fournit l'argile utilisé pour l'enduit et l'isolation. Il a fabriqué un système de moulin à eau qui lui fourni l'électricité nécessaire.
L'eau ne manque pas, et pour la nourriture il compose avec les saisons. On a découvert l'un des dernier homme des bois, chaque jour il se lève et mène un combat avec la nature pour sa survie! On aura passer la journée à écouter ses histoires d'un autre monde mais passionnantes, ce personnage m'auras beaucoup touché. un petit plouf dans la rivière à 10 degrès avant de repartir et nous voila régénérer. Mon chemin suis son cour comme la rivière et la vie de Chetron.

Direction Bariloche ville où les riches argentins viennent faire du ski et surtout profiter de ses lacs aux eaux transparentes. On loua des vélos pour une balade au milieu des montagnes et des lacs... Cette fois ci pas de pédale qui parte en couille mais de bonnes frayeurs dans les descentes. Prochaine étapes, retour au chili pour grimper le volcan Villarica à Pucon!!

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Posté par cyp_13

Patagonie...

Le 26/04/11, 1:08

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Quand on pense à la Patagonie certains font referrence à Florent Pagny, personne ne le connait ici, et il y a tant d’autres choses que l’on peut associer à cette terre sauvage!
Après ces fameuses 54 heures de bus j’arrive à El calafate, c’est le point de départ pour aller au glacier de Perito Moreno. Alors que la plupart des glaciers sur terre régressent, Perito Moreno fait parti des rares considéré stable. Chaque jour il avance de deux mètres, large de 5 km, il descend sur plus de 35 km des profondeurs de la montagne, jusqu’au lac Argentino. Sa falaise de glace haut de 60 mètres donne un spectacle grandiose! Avec l’aide du soleil qui frappe sur ce glaçon géant et au contact de l’eau du lac, des pans énormes de glaces se détachent pour plonger dans le lac Argentino.Le bruit de ce phénomène naturelle résonne dans la vallée comme un véritable coup de canon et fait sursauter le spectateur. S’ensuit une énorme vague dans le lac assez impréssionante, dut au détachement du bloc de glace dans le lac! Ce phénomène rapelle que le glacier est en perpétuel mouvement!! Quand le soleil pointe son nez, il révele les plus beau atouts du glacier, en effet au contact des rayons du soleil, le glacier dévoile ses différentes nuances de bleu !
Périto Moreno fais parti de ces lieux naturelles où le tourisme fais rage, j’ai fais l’excursion sur un bateau qui vous approche du glacier, mais sans grand intéret. Mieu vaut encore marcher sur ces passerelles qui vous mènnent à différent point de vus et ne pas payer ce bateau touristique, seul ombre au tableau!! Perito Moreno restera quand meme un grand souvenir! Avec toute cette glace, il ne manquai plus que le petit jaune!!

La Patagonie est connu aussi pour son climat instable et ses caprices de la météo. C’est actuellement l’apres saison et au dire des voyageurs il faut y aller vite avant qu’il ne fasse trop froid et meme certains me déconseillent d’y mettre les pieds... Bien décidé à me faire un propre avis, je décide de m’enfoncé encore plus dans ces terres hostiles...direction le parc Torres del Paine, toujours en Patagonie mais du coté chilien,pour faire la randonnée mondialement connu le “W”. La veille du trek , je rencontre un jeune allemand Jasper, on décide de faire cette randonné ensemble pour des raisons économiques, comme ça on pourra louer une tente pour deux et acheter ensemble la nouritures nécessaire pour les 4 jours de marche qui nous attendent dans la montagne!!! Le soir, Jasper me recommende de venir avec lui dans une famille chilienne qui héberge les voyageurs du monde entier et offre un lit gratuit. À l’heure du repas , tout le monde ramène un peu de nouriture et gloria la patriarche de la maison se met au fourneau pour régaler la tablée. La table est composée de Canadiens, américain, allemands,français, c’est dans une ambience chaleureuse et famillial que le repas se déroule.

Ensuite à partir de 21H la salle à manger se transforme en bar où des chiliens prennent place et discutent jusqu’à pas d’heure!! Je vous peux vous dire que c’était difficile de trouver le sommeil car ma chambre était juste à coté!! Le lendemain avec Jasper nous partons pour le trek chargés comme des mules, nos sacs pesent chacun entre 15 et 20 kg, provisions, tente, sac de couchage et vetements chaud pour livrer un combat contre le froid!!

Le 1er jour c’est 22 km qui nous attendent à travers la foret et chemins rocailleux pour arriver jusqu’au glacier grey. Je peux vous dire le vent était tellement puissant que si tu avais le malheur d’esquisser un sourire, il pouvait t’arracher une mollaire!! Tellement fort qu’une Coréenne est partie sur le cul quand elle a à peine levé les coudes pour prendre une photo!!! Incroyable mais vrai, tu pouvais te laisser tomber en avant et le vent te porté!!

Le deuxieme jour dans la vallée frances on a eu de la neige mais le paysage était magnifique,le soir, on se regroupé sur le camp de base avec tout les autres campeurs, les nuits étaient gelées et le vent glaciale ne te faisais pas de cadeau, on se couvrait de tout les habits que l’on disposait, seul notre nez dépassé du sarcophage!!

Le 3 eme jour, le temps fus mitigé entre pluie et éclaircies. Le problème est que rapidement une douleur au niveau de mes deux tendons d’achille et par la suite au genoux droit m’empechée d’avancer à un bon rythme. La faute à ces putains de chaussures...un peu trops grande. Je les avais prise pour faire plaisir à gloria. Comme ça en lui louant je lui donnais un peu d’argent. Pas question d’abandonner le trek...l’allemand se proposa de porter la tente et une grosse parti de mon sac!! Il nous restait encore 10km de marche pour le prochain campement, je trainais la pate mais je voulais à tout prix voir les torres l’atraction du parc!!!À chaque pas je me possais toujours la question pourquoi j’ai pris ces gaudasses pourris!!!Au campement heureusement que l’ambience était bonne.
Le 4eme jour mon genoux vas un peu mieu, on doit rallier un mirador, à une heure de marche qui donne sur les 3 torres, on part de nuit pour arriver avant le levée de soleil!! Cette fois le beau temps est au rendez-vous! Nous avançons à petit pas grace au clair de lune, dans les hauteurs de ce paysage enneigé, on s’imagine très bien à la place des hobbits dans le seigneur des anneaux, le clair de lune reflétant sa lumière sur la neige et en arrièrre plan ces montagnes nous ouvrent à l’imagination!! Comme un cadeau, au bout du sentier la nature nous récompense de notre parcour par une vue magnifique sur les 3 Torres!! Avec la lumière du soleil qui se lève et qui vient s’écraser sur ces 3 seigneurs des lieux, cela devient tout simplement magique!!! Fini d’en prendre plein les yeux, maintenant , il vas falloir redescendre la vallée jusqu’à la fin de trek. Mon genoux n’en peut plus, il est à la limite de laché... 4 heures et 10000 insultes plus tard, j’arrive à la fin de trek, je quitte ces gaudasses et comme par miracle, je peux marcher normalement et sans douleurs!!
Avec ironie, Jasper m’accuse immédiatement de simulateur car pendant 2 jours il a porté la plupart du poid! Malgrès la douleur, je garde dans ma tete des paysages fantastiques, des bonnes partis de fou rire avec Jasper et j’ai aussi connu tout les climats que pouvais offrir la Patagonie. On rentre chez Gloria où un bon repas nous attend!!! Le lendemain je décide de partir pour El Bolson en Argentine, plus au Nord de la Patagonie!! J’emprunte la célèbre ruta 40 qui traverse toute l’Amérique du sud, 30 heures de bus l’ambience est géniale, il y a un gars qui joue de la gratte et une chanteuse qui l’accompagne. Je passe 2-3 heures de la nuit à discuter avec le chauffeur. Nous traversons ces vastes steppes, et cette longue ligne droite qui n’en fini plus, le vent souffle de coté, le chauffeur joue les funambules et doit gardé le cap,exercice souvent périlleux!! Le bus s’arrete à un bar pour prendre un café, le chauffeur me prend au défis au baby-foot devant tous les passagers! Zidane vs Maradona!! Le temps que je prenne une rouste on reprend la ruta 40 interminable...

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Posté par cyp_13

Buenos Aires

Le 16/04/11, 7:20

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Buenos aires ou B.A pour les intimes. Souvent surnommé le petit PARIS à cause de ses bâtiments de style haussmannien. Je jette mon sac à dos dans l’appartement de Carlos mon pote argentin. Il habite le quartier de las canitas, c’est le lieu parfait pour s’adonner aux délices culinaires de l’Argentine, avec un choix important de parilla et restaurants. Carlos fier comme un porteño ne tarde pas à me faire gouter la viande d’Argentine réputée tendre Pour mon palais se fut un grand moment de bonheur, accompagné d’une bouteille de malbec de la région de Mendoza et nous voila sacré pour quelques instants les rois du monde. Moment privilégié mais que j’apprécie à sa juste valeur.
Je suis resté 9 jours à B.A, j’ai visité des musées comme Museo Arte Latinamericano ou encore le musée national de Bellas Artes où il y a une collection de tableaux d’impressionnistes argentins et français. J’ai sillonné les rues sur le vélo de Carlos qu’il m’a gentiment prêté... et qu’à la fin du séjour je lui ai rendu avec un bras en moins, en effet le pédalier a littéralement explosé sous le poids de mes muscles saillants entrainant dans sa chute le grand plateau et paralysant à vie mon compagnon urbain. Enfin excuse-moi encore Carlos !!
J’ai quand même eu le temps de visiter les quelques parcs sympas et tranquilles de B.A. sa célèbre avenue du 9 Julio avec son monolithe planté au milieu de la route symbolise sans doute le mieux Buenos Aires. Je suis allé visiter un cimetière dans le quartier de Recoleta, en compagnie d’Emilio un argentin avec qui j’avais passé noël au Mexique. Un endroit morbide me direz-vous. Oui mais à l’exception que les riches porteños (ah oui les habitants de B.A) ne sachant plus quoi faire de leur plata, construisirent des tombes qui ressemblent à des maisonnettes au façades en marbre, ou avec des statues de style romain ,ils ne manquent pas d’imagination... certaines tu peux apercevoir à travers des vitres, les 4 planches dans lequel repose le défunt, on ne peut pas nier que les sépultures sont jolies mais ils ont fait d’un cimetière, un endroit touristique où on a l’impression d’être dans un parc à thème genre morbiland.
La journée, un de mes quartiers favori est la Boca, il est très populaire, c’est le fief de l’équipe local de Boca junior avec son stade la Bombonera, les habitants vivent au rythme de l’équipe, partout dans les rues, tu peux voir des marchands ou des graffitis à l’effigie de l’équipe ou à d’anciennes gloires comme Diego Maradona. Dans le secteur de la Boca se trouve le Caminito qui est un ensemble de ruelles très colorées et touristique, c’est un musée à ciel ouvert où les façades sont peintes de différentes couleurs, c’est l’endroit où les artistes ont posé leur pinceau, installés leur atelier et aussi où les danseurs de tango viennent se montrer en spectacle. Le tango est pour moi la danse la plus sensuelle qui existe, l’homme droit et fier comme un coq mène la danse dans un tourbillon de pas précis, le regard sauvage de la danseuse dévore le male...tout ceci sous l’œil aguerrit des musicos. C’est décidé quand je rentre je me mets au tango !!

J’ai parcourru à vélo des kms dans la ville, j’ai pu connaitre Buenos, au même titre que mes poumons connaissent les gaz d’échappement des bus. J’ai su éviter tout les fous du volant, Paris à coté c’est le pays des merveilles...Donc toute ma journée était consacrée à la visite de la ville.

Quand Carlos rentré du boulot, la journée ne fesait que vraiment commencer, le début de soirée varié souvent, au menu:
-Parti de foot avec les potes de Carlos, de quoi redoré le blason et montrer que les français ne sont pas si nul !! Mais c’était peine perdu avec moi dans l’équipe.
- L’apéro et les bons petits plats préparés chez les parents de mon hôte...
-Voir un match de River Plate au stade *Monumental* dans une ambiance à la sud américaine ! Où chants, encouragements et insultes descendent des tribunes sans arrêts...tu payes deux spectacle pour le prix d’un !! Heureusement victoire 1-0 de River contre Banfield.
-Vivre un concert de percussions dans la chaleur et la sueur un lundi soir où généralement en France tout le monde dort...et bien à B.A ce concert hebdomadaire est une institution et réveil tout les amoureux de la musique pour bien débuter la semaine...et pas le choix la biere se vend qu’au litre...
-Assister à un cour de tango donné dans un vieux hangar transformé en piste de danse et en un immense bar où les débutants viennent apprendre au contact d’un prof le tango, personnellement j’étais plus au contact de Quilmes ma partenaire...

Voila comment une soirée peut débuter à B.A !! Mais les choses sérieuses commencent le soir à Buenos. Comment ne pas classer les argentins parmi le peuple le plus fêtard ?
Le porteño ne vas pas manger avant 22h et termine le dessert après minuit ensuite il ne sort pas en discothèque avant 2h30. D’ailleurs une célèbre phrase du poète argentin Carlos a prononcé avec une voix de gaucho (non ce n’est pas un socialiste mais un mec qui monte à cheval dans la pampa ! pour garder son troupeau, un cowboy argentin quoi !) et avec un accent forcé du sud ouest de la France essayant d’imiter la perfection !
*- Si tu rentres à la maison avant 5h du matin, en argentine tu n’es pas sorti* Si vous avez la chance de rencontrer ce poète il vous chantera une de ses chansons sur des airs de cloclo qui vous feras bien rire !! Me voila mal barré... car en plus ce poète, c’est mon pote !
Donc chaque soir tu gouttes différents morceaux de bœuf que les argentins te sortent de derrière les fagots et que tu ne soupçonnais même pas l’existence !!
En compagnie d’Horacio et Panchito, les deux compères inséparables, et amis de Carlos, on entre facilement et gratuitement dans toutes les soirées de la capitale fédérale. Ils connaissent tout les bons plans pour sortir, de plus ils ont un répertoire bien fourni, donc nous sommes toujours accompagnés de charmantes argentines.
Vous l’aurais deviné les soirées sont souvent arrosées et se terminent souvent quand le jour se lève...il est temps d’aller terminer la soirée dans le bar d’Horacio ou alors manger une fugaza spécialité argentine( pizza énorme vendu à la part), ne me demander pas ce qu’il y a dedans, le principal c’est que ça calle bien et que se soit bon ! !

Maintenant j’ai besoin de faire une bonne cure, j’ai choisi de partir en Patagonie tout au Sud de l’Argentine et son glacier de Perito Moreno respirer le grand air. Terre de grand espace, pampas, lacs et cordillère des Andes au programme, mais aussi quelques degrés en moins...fini de mettre pendant 20 jours le meme short... enfin je vais pouvoir mettre mon jogging et mon pull que je trimballe depuis le départ et qu’à chaque stop j’hésite à bruler tellement ils me prennent de la place !!
Á l’heure où je vous écris, je suis toujours dans le bus. Au départ je devais me taper 40 heures de bus au total ce qui est énorme !! Mais 5 min après notre départ en pleine rue de B.A, je constate par ma fenêtre que tranquillement 2 mecs ouvrent notre soute et volent deux valises, je cour en direction du chauffeur pour lui signaler, mais trop tard les voleurs se sont fait la malle. Le temps que la fille, victime de ces *hijos de puta* comme ils disaient dans le bus, insulte aussi le chauffeur et pleure toute ses larmes du corps on reprend la route... jusqu’à ce qu’un accident de camion contenant des produits chimiques nous bloque la route au milieu de la pampa, et nous fasse faire un détour de 500 km. Je me demande de plus en plus où je mets les pieds car cela fait 1 jours que je roule au milieu de la pampa, c’est plat et il n’y a rien à perte de vu à part... rien. Parfois je vois dépasser la crinière de la monture d’un gaucho !
C’est clair qu’on n’est pas emmerdé par la circulation en plus la route est toujours droite, dans le bus nous sommes 4 personnes sans compter les chauffeurs...ce qui donne vraiment un air de bout du monde ! Si le chauffeur continu à bien éviter ces cons de guanacos (espèces de lama) qui cherchent tout le temps à se suicider où encore ces connes de pintades (genre d’autruche mais court sur pattes en fait de la famille des autres truches) qui ne bougent pas leur cul de la route ! Je pense qu’avec un peu de chance je vais en avoir seulement pour 48 heures au final. Bon aussi... il faut les parcourir les 3247kms... (flash info de dernière minute je dois faire un changement de bus... escale qui vas me prendre 5 h de plus) si vous avez suivi... j’ai fais une bise à Carlos mercredi à 20h30 de buenos aires pour normalement au moment ou j’écris arriver à El calafate samedi à 2h30 du matin... soit 54 heures de voyage... Qué viva l’argentina ... rrhooon pchii rrhhhonn pchiiii ....

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Posté par cyp_13

week end en rosario...

Le 06/04/11, 1:43

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Enfin l'argentine, un pays dont j'ai tant entendu parler... de ses grands espaces, de ses paysages, de sa viandes, de son dulce de leche, de ses filles, de ses grands joueur de foot et de son rugby qui a souvent fait la misère à nos bleus!! Tout ceci au dire des Argentins...Je décide de passer le week end à Rosario, la ville qui a vue naitre l'emblématique révolutionnaire Che Guevara!

Rosario est un ville agréable grâce à ses parcs qui bordent le fleuve Paraná. Les gens viennent au parcs pour discuter, bien sûr toujours avec une maté!! boisson nationale à base de plante. Il font infuser les feuilles à la manière d'un thé et boivent le breuvage grace à une sorte de paille en inox, dans un un petit bol souvent en bois et décoré. Dans le parc long de 3 km, Il y a beaucoup de jeunes qui perfectionnent leur technique dans le rooler, bmx. Une partie de foot vas commencer... je rejoins une équipe, je m'aperçois rapidement qu'ils prennent vraiment à cœur la parti, pas question de perdre, même pour un match banal. La raison d'après eux c'est que l'Argentin joue avec son cœur et ensuite avec ses ´´huevos´´ œufs. Dans un match sérieux pas question de faire le con alors, en l'espace de 3 minutes toutes les injures et insultes sont dites et fusent pendant tout le match. Cela chambre beaucoup mais toujours dans la bonne ambiance. C'est simple si tu connais tout le répertoire d'insultes,tu peux comprendre la moitié de l'argentin c'est un bon début... car pour le reste ils ne prononce pas certaines syllabes de la même manière que l’espagnol!! Ce qui rend parfois la compréhension plus compliqué mais donne une intonation plus charmante.

Le soir c’est l’occasion d’aller vérifier en discothèque si mes potes argentins ne m’ont pas menti sur la beauté des filles de Rosario!... C’est vrai, c’est assez surprenant les filles sont en générales toutes mignonnes. Par contre les gars il faut vraiment s’accrocher pour décrocher un ticket! Les Argentins on d’ailleurs inventé ce mot *concheta* qui est un peu péjoratif, il désigne une fille assez prétentieuse. Ce mot fait rire beaucoup les mecs mais pas trop les filles. Jusqu’à présent je préfère les brésiliennes beaucoup plus sociable... Mais cela comfirme bien le chauvinisme de mes potes Argentins.

Dans la rue je rencontre des rugbymen, ils m’indiquent le stade où je peux voir deux matchs de rugby ce dimanche. Cela fait bientôt 5 mois que je n’ai pas touché une gonfle et j’échange quelques passes avec des gars. Le match oppose Rosario à Mendoza, le niveau est plutôt élevé, petite équipe de fédéral 1. Leur rugby est très agréable à regarder, il y a beaucoup d’enchainements et improvisations dans leur jeu.

Maintenant je fais route en direction de Buenos Aires pour voir mon pote Carlos!! Un argentin rencontrer il y a 5 ans à paris. C’est un peu grâce à lui qu’il m’est venu l’idée de faire mon premier voyage seul en Nouvelle Zélande! Maintenant il est tant que je tienne ma parole et que je lui rende visite dans son pays...

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Posté par cyp_13

Merveille naturelle du monde...

Le 02/04/11, 0:30

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Le coeur du brésil s'éloigne de plus en plus, dans le bus je me remémore tous les bons moments passés avec les cariocas et les brésiliens... J'arrive à Foz do Iguaçu ville frontière avec le Paraguay et l'Argentine. Les gens du monde entier viennent à ce carrefour pour pouvoir s'émerveiller devant une des plus impressionnante chute d'eau du monde... Les chutes d’Iguaçu!!
Le Rio Iguaçu fixe la frontière entre le Brésil et l'Argentine. On peut donc accéder aux chutes par les deux cotés. Pour bien se faire une idée et s'imprégner de ce cadeau de la nature, on se doit de visiter les deux cotés.
Actuellement il y a un vote important pour élire les sept merveilles naturelles du monde. Les chutes d'iguaçu sont candidates, le résultat sera connu au mois de novembre. Ce vote représente beaucoup pour la région ,le tourisme et surtout économiquement. je me renseignerai sur les autres candidats car je viens juste d'apprendre l'existence de cette élection.

Dans un premier temps je décide d'aller voir les chutes du coté Brésilien. Je les entends gronder là dernière ces arbres, le chemin descend à travers une petite foret. La lumière commence à percer les feuilles et là devant moi de l'autre coté du fleuve se dresse un mur d'eau, incroyable ce fleuve est coupé en deux, dut au mouvement des plaques tectoniques, par une hauteur de 80 mètres.
De légende Guarani se serait le dieu de la foret qui aurait créer les chutes. Par jalousie envers un guerrier qui se serait enfui à bord d'une barque, le dieu créa ce précipice où les amoureux tombèrent ensemble... la fille se transforma en rocher et le guerrier en arbre, pour que leur amour ne puisse plus exister!! Je suis le cour d'eau vers l'amont, et plus j'avance plus les cascade se dessinent, je suis surpris par la grandeur de ces chutes, 275 cascades s'élancent dans le vide, j'apprendrai plus loin que les chutes s'étendent sur presque 3 km de long.

Le lendemain , j'entends qu'au Paraguay à cuidad del este, ville frontière, sont pratiqués les prix les moins chers de toute l'amerique du sud pour tout!!
j'en profite pour y faire un saut et m'acheter une paire de chaussure. Accompagné de Louis un mec qui connait bien la région et ses dangers. En effet cuidad del este c'est une sorte d'anarchie ou de *no man's land* où la corruption et le trafic en tout genre se passent, des milliers de personnes traversent à pied le pont qui sépare le Brésil du Paraguay, les bus passent les contrôles des douanes sans s'arrêter, juste au retour pour entrer au brésil un mec des douanes monte dans le bus pour contrôler. Contrôler si personne à acheter des dvd piratés car au Paraguay on peut acheter pour 2 reais un dvd alors qu'au Brésil tu loues un dvd pour 5 reais, entrainant la fermeture de plusieurs magasins au Brésil dut à l'importation de dvd piraté. Le gouvernement Brésilien ordonna d’arrêter toute personne en possession de dvd piratés! Là où prend tout son sens du mot anarchie, c'est que ce mec des douanes en question monte dans le bus et ne prend même pas le temps de vérifier chaque sac, il ferme les yeux sur tout le reste, il peut y avoir de la drogue, des armes dans les sacs, ça passe comme une lettre à la poste !! Seul son flair est entraîner pour traquer les dvd piratés!!
D’après Louis, les gringos comme moi sont des cibles et des fois victimes d'abus. Par exemple un mec vient et te propose de la drogue, tu l'envoies chier aimablement, celui ci de mèche avec la police te met de la drogue dans la poche et quelque mètre plus loin un gentil képi t'attend pour te fouiller et te demander une petite somme d'argent pouvant aller jusqu'à 5000$ pour être libéré, dans le cas où tu ne répond pas à ses attentes un petit séjour prolongé t'attend au Paraguay! Bon je pense que c'est rare. Mais à ce que j'ai vu de la ville, pas de feu rouge, tout le monde fais ce qu'il veut, les gardiens des boutiques sont armés de fusil à pompes et autre gros calibres...cela ne m'étonnerai pas!! Pas la peine d'en faire une histoire, j'en suis sorti, je ne me suis jamais senti en danger un moment, j'ai pu acheter mes basket tranquillement et pas chère!
Je retourne au Brésil, pour de suite monter dans le prochain bus pour dormir en Argentine.

Le lendemain je vais visiter les chutes mais cette fois-ci du coté argentin où il parait qu'on peut les approcher de plus près! Le parc d'Iguazu est plus grand du coté argentin, il offre aussi plus de randonnées à travers la foret subtropicale où il faut dire que les chemins sont bien balisés, on voit bien que c'est un endroit touristique. Tu t'enfonces dans la jungle sur des passerelles métalliques, accompagné de papillons qui viennent se poser sur toi pour te faire découvrir leur couleurs. Ils n'est pas rare si tu ne bouge pas de te retrouver avec 4-5 papillons sur toi qui te chient dessus!!Apres cette intermède dans la jungle, tu tombes souvent face à des multitudes de cascades plus belle les une que les autres, elles se tiennent dresser devant toi à 2 mètres.
Mais la véritable attraction se trouve à la fin de la randonnée le *garganta del diablo* les gorges du diable! En effet, elle porte bien son nom, tu as l'impression de te trouver au porte de l'enfer dans un bruit assourdissant, tu prend une douche par les millions de gouttes qui essayent d'échapper à la gueule du diable. Il n'y a pas de doute tu es saisi et surpris par la puissance et le débit de ces flots, dans ces moments là tu remercie la nature d'avoir créer un spectacle pareil! Quitte à finir trempe, je resterai plusieurs minutes à subir les assauts des gouttes contre mon visage pour le plus grand plaisir de mes yeux!!

Je quitte Puerto Iguazu pour Rosario, où d’après tous mes potes argentins se trouve les plus belles femmes du monde...!!

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Posté par cyp_13

Rio de Janeiro...cidade maravilhosa?

Le 29/03/11, 17:17

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Rio surnomé la cidade maravilhosa ne manque pas de superlatifs. Elle doit cette réputation non usurpé à son incroyable splendeur. Les portugais confondirent la baie avec une embouchure de fleuve, d'où son nom de fleuve de janvier!!
Pour la petite histoire se sont bien les français qui s'instalèrent les premiers sur la baie de Guanabara en 1555. Après, les portugais s'instalèrent sur un point militairement stratégique, le pain de sucre car il se trouve à l'entrée de la baie. Pendant 2 ans une guerre donna raison aux portugais et ils chassèrent les français de la baie. La ville entoure la "Floresta de tijuca" plus grande foret urbaine du monde!! Rio étonne par sa proximité avec la nature.
Cette fois ci je suis hébergé chez Katia une brésilienne qui habite avec sa fille de 4 ans. C'est une maison familiale avec son petit atelier de sculpture à Nitéroi. De Nitéroi je peux apprécier la vue sur la baie et Rio.
A peine arrivé on se trouve un hobby en commun...À peine le mot surf prononcé, elle avait déjas chargé la planche de surf dans le 4x4 direction Barra une célèbre plage de surf!!
Le lendemain, je saute dans le premier bus où je vois écrit Copacabana! Sur son avenue Atlantica et son célèbre trotoir en mosaique noir et blancs formant des vagues, je fais enfin claquer mes havaianas sur le sable de cette mythique plage, oui c'est comme sur les cartes postales... En effet les filles n'aiment pas les marques de soleil... Et pour satisfaire tout le monde des matchs de beach volley s'improvisent sur la plage.
La plage se transforme en un immence terrain de sport et de détente où chacun à son petit espace pour vaquer à ses passions!
Bien sur la bronzette est le sport numéro 1. Je ne pouvais pas partir de Copacabana sans avoir taper dans la balle avec quelques Brésiliens... pour en suite me faire humiler par un gamin de 10 ans, déscendu de sa favela, déja techniquement superieur à un joueur de L1!
Il ne me restait plus qu'à me cacher! Pour cela j'ai trouvé un refuge loin de la plage sur le sommet du mont Corcovado à plus de 700m d'altitude!
Je suis juste au pied, de l'emblème de Rio, de son chef d'orchestre ou tout simplement de l'une des 7 nouvelles merveilles du monde!!!
En ouvrant ses bras, le cristo redentor donne l'impression de planer sur la ville. Lieu de culte, il ne laisse pas indifférent, la vue est stupéfiante, tu domines tout Rio, le panorama donne sur toutes les plages et tout les monuments de la ville s'offrent à toi. Le temps de quelques secondes tu as l'impression de voler sous les ailes de cette statue imposante!. De la haut tu prends conscience pourquoi il y a tant de frénésie autour de cette cidade maravihlosa!!
Le soir j'ai rendez vous avec Katia et un ami pour voir une exposition sur les chefs-d'oeuvres d'Escher. C'est un artiste hollandais connu pour ses gravures et litho en trompe l'oeil. Pour continué la soiré on est parti dans le quartier de Lapa où une multitude de bars de samba ont pignon sur rue, le week end la circulation est fermée. Les cariocas viennent en masse pour féter la fin de semaine au rythme de la samba. Tu verras les filles aux tailles fines danser à petit pas. Pour certains groupes seul des casserolles, des bidons et des boites métaliques suffises pour mettre l'ambiance. Dans une communion musicale dont seul les brésiliens ont le secret, ils vous emmènent jusqu'au bout de la nuit...
Le réveil a été plutot difficile... comme remède tu trouveras à Rio à chaque coin de rue, des bars à fruits qui te préparent des cocktails souvent au nom réveil'ateur!! Mais le must reste de se poser à la plage, j'ai choisi la plage d'Ipanema, l'endroit où tout les cariocas viennent récupérer de la veille, cela me rasssure je ne suis pas tout seul... Bizarrement ma tête c'est mise à tourner mais pas pour la meme raison... Ipanema est "le" lieu de rencontre et du sport, des centaines de filles et mecs jonglent pour peaufiner leur touché de balles et controle technique, le foot volley est très à la mode!! La solitude à Ipanema ne dure pas longtemps, je ne tarde pas à etre inviter par un groupe de jeunes à partager quelques bières... J'arrive à manier quelques phrases de la langue portugaise mixer avec celle de shakespeare, j'arrive à me faire comprendre... et eux me font comprendre que Rio ne se visite pas mais se vit... Une soiré de plus à Rio on connait la suite!!!

La suite était meilleur, d'ailleur réveil matinal et je suis à la lettre la chanson de Dario Moreno qui dit" Si tu vas à Rio n'oublie pas de monter là haut, dans un petit village caché sous les fleurs sauvages, sur les versant d'un coteau..." donc départ pour le quartier de Santa théresa percher sur un coteau relier par le "bondinho" petit train typique qui déambule dans d'étroites ruelles dénivelées.
Ensuite, je suis aller à la rencontre d'un autre emblème de Rio le "Pão de açucar" haut de 400 m, il offre une vue magnifique sur toute la baie, Rio et la plage de Copacabana. On accede en deux temps grace à un téléphérique. À noter aussi l'architecture du centre ville où les batiments sont inspirés de se qui se faisait en Europe.

Je ne pouvais pas quitter Rio sans assister à un match de foot!! Quoi de mieux qu'un derby entre les deux équipes cariocas Fluminence ( le champion en titrer) vs Vasco de gama . Le score fut vierge mais j'ai pu mesurer la ferveur démentielle des supporters de chaque camp( avantage à vasco) . Ils chantent à la gloire de leur club au son des batucadas et chaque personne y vas de son propre commentaire...

Je garderai un bon souvenir des cariocas et exit ce qui se montre à la TV.
Rio de Janeiro mérite bien son titre de " cidade maravilhosa".

Maintenant je met les voiles aux chutes d'Iguazu... autre merveille mais cette fois ci de la nature!!

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Posté par cyp_13

Braziiiil O Braziiiil!!

Le 23/03/11, 4:18

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Le carnaval terminé, pour les brésiliens c'est le début d'une nouvelle année! Et synonyme de reprise du travail, avec une petite gueule de bois la vie normal reprend ses droits à Salvador! J'ai passé de très bons moments avec les filles, elles m'ont fait découvrir tout les plats principaux de Salvador et du Brésil! Farofa( farine de manioc revenu dans l'huile de palme et du sel), Feijoada( le plat national du Brésil à base de porc et de haricots noir, servie avec du riz et de la farofa), Acarajé( boulette bahianaise de haricots brun écrasés farcie de crevettes séchées, noix de cajou, de poissons, assaisonné de poivre et de sauce tomate), Caruru (un des plat les plus populaire d'origine africaine, fait de gombos, d'oignons, de sel, de crevettes séchées et d'huile de palme), moqueca( plat à base d'huile de palme et de lait de coco, on y ajoute des fruits de mer le tout cuit dans un plat un terre) tout ces plats sont bien sur toujours accompagnés d'une bière ou caipirinha. C'est avec un peu de tristesse que je quitte Salvador et mes hotes mais je dois continuer mon périple et surtout faire un petit régime...
Je pars en direction de Chapada diamantina à 500km à l'ouest de Salvador en compagnie de vitor, un ami de marinha, rencontré lors des différnetes soirées!!
A bord de sa voiture je prend place pour rejoindre ce parc naturel où il y a très très longtemps une mer était présente! Dans ce bassin une longue et patiente érosion du temps et des éléments a façonné l'une des plus belle et convoitée pierre, le diamant! La passion où plutot la soif de richesse pour ce minerais provoqua une ruée aux 19eme et 20eme siècle. Cette même érosion à donner naissance à un paysage grandiose et sauvage. Les "Morros" sortes de montagnes de forme circulaire et plate à son sommet donnent un air de monument valley. Les fleuves de la région ont élu comme terrain de jeu la Chapada diamantina, dessinant sur le flan des falaises d'imposantes et grandioses cascades. Plongé au milieu de ce décor, au son des cigales et sous un soleil de plomb, je marche en direction de la cascade Fumaça. Un serpent prend le risque de traverser à quelques pouces de mon orteil au risque de se faire écraser ou moi me faire piquer! Tout les deux on l'a échappé belle!!
La cascade est à quelques metres de moi, l'adrénaline monte car l'attraction fait 420 m de haut, l'eau arrive au pied de la falaise sous forme de pluie! Du haut de la cascade allongé sur un rocher ( ou debout si tu veux mourir!!) tu peux faire dépasser ta tête dans le vide, sentir ton coeur battre comme jamais, respire run grand coup et t'extasier devant ce spectacle grandeur nature! On l'a bien compris , le véritable diamant ne se trouve pas cacher sous terre , mais se dévoile à qui veut bien ouvrir ses yeux!!

Je laisse derière moi ce trésor, pour ICATARÉ un petit village, au bord de l'océan , bercé par ses vagues la journée et réveillé par ses bars la nuit. À l'énonciation de ma nationalité, les villageois s'empressent de me parler des vacances de notre président 1 an plus tôt, vécu come un traumatisme en effet toute la sécurité engagée pour Nico à quelque peu dérangée les esprits et les habitudes de ce petit coin tranquille!! Heureusement je n'ai pas toute cette sécurité autour de moi et peux facilement me retrouver au contact de la population. J'en profite des le premier jour pour sympathiser avec deux surfeurs locaux croisés dans la rue. Les affinités se créent et ils me proposent de les accompagner pour une session de surf. Ils vivent surf 24h/24 les documentaires sur le surf tournent en boucle sur leur TV et ordinateur!! Et c'est comme ça que pendant 4 jours on se levait à 5 heures du matin pour être sur la vague le plus tôt possible!!
Grace á leur voiture ils ont pu me faire découvrir toutes les plages de la région souvent difficiles d'accès, il fallait emprunter des sentiers à travers la forêt tropicale et marcher avec la planche sous le bras jusqu'à 40 mins pour se retrouver sur des plages désertes de sable fins.
Le soleil se lève à peine et montre ses premiers atouts à l'horizon, d'un geste appliqué on enduit de wax notre embarcation, on sent un vent de libertá souffler sur la plage... L'océan me lance un première invitation à la danse, d'un geste rapide et synchroniser de mes bras, j'accepte l'invitation, je prend de la vitesse jusqu'à ce que ma cavalière me soulève...ça y est le bruit de la planche qui fend la vague augmente le plaisir, les cocotiers devant moi semblent danser la sambas et font honneur à leurs racines...brésiliennes!! Seul les cris de joie de chacun au sortir d'un ride viennent percer la tranquilité et ajouter du bonheur à ce moment!!
En fin d'apres midi on remet ça sur une autre plage tout aussi magnifique! Le soir est le moment où l'on partage des éclats de rire autour d'une bonne caipirinha! D'ailleur un des soir j'ai eu l'occassion de trinqué en compagnie de vincent cassel l'acteur français en vacance avec ses potes, très sympas, domage il n'y avait pas Monica ( je ne sais pas si ils sont toujours ensemble). Ainsi vas la vie à Icataré les réveils sont difficiles mais le plaisir reste immence!!

Maintenant je prend la direction du Minas Gerais plus précisément la ville de OURO PRETO! Avec 20 heures de bus là c'est sur ça vas piquer!!!... Bien arrivé à Ouro preto mais avec 29 heures de bus suite à une panne on a du attendre un autre bus qui vienne nous chercher au milieu du Minas Gerais!
La ville est vraiment intéressante de part la multitude d'église baroques et surtout de son histoire. Ouro preto s'étend sur 3 ou 4 collines, ce qui offre à chaque fois un panorama différent! Ce fut une région où on a découvert des diamants et de l'or! Les colons portuguais sont arrivés, entrainant avec eux leurs esclaves. Il faut avoir de bonnes jambes pour pouvoir monter et descendre ces rues où les couleurs et les ornements tapissent les murs de ces modeles d'architecture!! L'église São Francisco de Assis crée par le Michelangelo brésilien "Alejadinho" est l'une des plus importante oeuvre de l'art coloniales brésilien! Et ce fut la première église à protester contre l'esclavage. Pour résumer la ville est entré au patrimoine mondial de l'UNESCO et est considérée comme une des plus belle ville coloniale d'Amérique du sud, à voir absolument!! Il me reste une dernière journée à savourer et découvrir encore des petits bouts d'histoire sur Ouro preto, avant de mettre le pied dans une autre "cuidade maravilha" Rio de Janeiro!!!...

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Posté par cyp_13

Carnaval do Salvador

Le 10/03/11, 9:57

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Le Brésil! Enfin je met le pied sur Le dernier continent qui me manquai! Le Brésil m’as toujours attire, c’est un pays fait de contraste autant culturellement, économiquement et géographiquement!. J'ai choisi de débuter mon road trip du Brésil à Salvador de Bahia!!
Comme par hasard...hahaha j'arrive 3 jours avant le carnaval (certainement l'évènement le plus important de tout le peuple, La ferveur est même plus importante que la victoire du brésil en coupe du monde de foot selon mon propre sondage, il ne me reste plus qu’à revenir en 2014 pour comparer!!! ). Pendant 6 jours d'allégresse le brésil entier battra au son de la samba et du carnaval!! Je suis accueilli pour dormir chez deux brésiliennes marinha et Emanuella rencontrées sur internet. Une fois les présentations faites, les filles m'invitent à une soirée organisée dans un petit bar où ont pris place des musiciens qui à tour de rôle viennent frapper ou gratter les instruments. L'ambiance est très chaude, comme la température extérieure 30 degrés la nuit, chaques regards vous incitent à danser. Les filles sont débordantes d'énergie, elles ne me laissent pas une seconde seul, veillent à ce que j'ai toujours une bière à la main! Cette soirée a été une bonne introduction pour le carnaval...
Salvador de Bahia est une ville où 80% des gens sont d’origine africaine descendant malheureusement de l'esclavage, ville métisse qui se voit dans les rites et dans sa façon d'être. Salvador de Bahia, fascinent par la culture afro-brésilienne, la religion du candomblé venant d'afrique est très présente dans La région de Bahia qui veut dire ``Le pays Du bonheur``. Le carnaval de salvador est une fête plus authentique et populaire, moins connu mondialement que celui de Rio qui lui est plus touristique et différent. À Rio par exemple on assiste à une parade où défilent les plus grandes écoles de samba dans des costumes magnifiques, on est alors spectateur. Celui de salvador tu es un acteur à part entière, il est rythmé au son des percussions et c’est l’endroit idéal pour apprendre le célèbre pas de danse brésilien. Le carnaval de Bahia est la plus grande fête du monde avec 2 millions de personnes qui dansent nuit et jour. Pour goûter à la magie de cette fête, il suffit de suivre un des 70 “ trios electricos” se sont des supers poids-lourds aménagés et décorés qui remorquent une plate forme où se produisent des stars ou groupes célèbres du Brésil telles (Daniela Mercury, Ivete Sangalo, David guetta, Will i AM des Blacks eyes peas). Ils sillonnent la ville sur plus de 5 km au total et sur 3 endroits differents.
Les batucadas ``tambours`` résonnent dans la ville comme un signal de départ sur la planète Brésil. Le rythme effréné de la samba vous transportera dans une folie absolue où toutes les couleurs du Brésil sont représentées. Les sourires et les confettis illuminent les pavés, dans une communion indescriptible où le maître mot est plaisir, le temps semble s'arrêter et fais comprendre à l’homme que la musique est un des seul moyen de mettre tout le monde d’accord. Le temps du carnaval, il existe aucun interdit, aucune barrière, les préjugés n’existent pas. Certains hommes se déguisent en femmes pour le folklore, d’autres préfèrent se déguiser en fils de Gandhi symbole d’amour et de paix, pour cela ils portent une tunique d’hindou en l’honneur de Gandhi et offre un collier de perles à chaques filles en échange d’un baiser!! Souvent, au détour d’un pas de danse les filles n’attendent pas de recevoir le collier pour goûter à vos lèvres... Vous serez emportés au cœur d'une indicible frénésie, par la marré humaine des”folioes’’, ils vous communiqueront leur joie et bonne humeur. Chaque pas de danse est une invitation à la fete, chaque mouvement du bassin des brésiliennes est un coup de foudre de plus... La musique vous fais voyager jusqu’au petit matin sans vous en rendre compte, seule les premiers rayons de soleil vous font revenir à la réalité.
La journée, j’aime flâner dans Le quartier de Pelourinho pour savourer l’ambiance unique de ce lieu percher sur les hauteurs de salvador, au son des groupes de capoueristes et au détour d’un groupe de samba je me laisse porter par toute cette ferveur et réalise que le Brésil est vraiment un pays envoûtant. On associe le carnaval Du Brésil défois avec La violence. Pour ma part en 6 jours de fêtes seule ombre au tableau, une fille s’est fais arracher son porte monnaie suspendu autour du cou. Ne pas exhiber ses objets de valeurs est une règles d’or, elle l’aura appris à ses dépends... et une petite bagarre vite fait maîtrisée par la police fortement présente!! Bien sur il faut être vigilant car on est dans un pays où il y a beaucoup de pauvreté, mais j’ai toujours mon appareil photos et toutes mes dents... Pour résumer le carnaval de Salvador de Bahia trois choses ne te quittent jamais la sueur, le sourire et les frissons...ah oui et aussi une petite bière à la main!!

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Posté par cyp_13

Que viva la revolution!!

Le 03/03/11, 23:53

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Tranquillement installé dans le bus direction Panama City, 15H de bus m'attendent, j’ai beaucoup de chances car il n'y a personne à coté de moi et je peux m’instaler confortablement. On passe la frontier sans emcombre jusqu’à une centaine de kilometres plus loin , le bus stope à 19h, impossible d'avancer, le chauffeur nous dit que les indigènes bloquent la route. En effet ils se révoltent contre le nouveau projet du gouvernement qui veut exploiter des mines sur les terres des indigènes!!! Tout ceci est une question d'ordre politique. Le Panama voit en ce projet d'énormes profits économiques!! Le gouvernement rencontre une féroce oppossition de la part des locaux. Ceux ci sont contre le projet car cela vas polluer et massacrer tout leur terrictoire. Alors les indigènes descendent de leurs coteaux pour protester sur la "pan-american" en effet la seule route qui existe pour rejoindre la capitale! La pan_american traverse le pays sur toute sa longueur! Donc bloqué au milieu de nul part, la nuit est déja tombée, tout le monde descent du bus pour constater la longue file de camions et de voitures à l'arret! 3-4 heures plus tard comme par miracle le bus redemarre!!2-3 killomètres plus loin nous constatons des feux sur le bord de la route et des déchets éparpillés un peu partout, c'est bon les indigènes ont déssertés, on continu notre route sur quelques kilomètres et puis même scénario nous sommes de nouveau bloqués. On croisent des locaux qui par groupes de dizaines de personnes marchent en dirrection d'une autre mannif tout en scandant leur revendications. Je descend du bus et fais connaissance avec les personnes qui sont dans la même galère. Il est bientot minuit et le chauffeur nous informe qu'un drame c'est produit à la manifestation. En effet une femme et un enfant ont passé l'arme à gauche. Je me doute à ce moment là que l'on risque de passer un bon moment encore. Je grimpe dans le bus immobile pour essayer de trouver un peu le sommeil... Réveil à 6H le paysage n'as toujours pas bouger. Certaines personnes du bus ont pour leur part déjas loupé leur avion qui part de Panama city, car il nous reste encore 10 heures de routes seulement si ça se débloque!! Personnellement il me reste encore un jour avant mon vol, cela me laisse une petite marge de manoeuvre!
La situation n'as pas l'air de se décanter,alors on demande au chauffeur, avec une dizaines de personnes de faire un demis tour, jusqu'á la premiere ville pour que l'on puisse prendre un taxi qui nous menne à l'aeroport le plus proche. Si on ne peut pas passer par la terre essayons par les airs!!
A l'aeroport tous les vols pour la capitale sont complets!! Les télephones n'arrettent pas de sonner et les gens s'accumulent dans le terminal. Les compagnies sont débordées et les nouvelles ne vont pas en s'améliorant! La situation est préoccupante pour moi, mon avion part demain et tout les vols sont complets pendant deux jours!!! Le seul moyen d'avoir une place pour aujourd'hui c'est de s'inscrire sur une liste d'attente au cas où une personne se désiste sur un dès vols!! Pas de chance je suis 13ème sur la liste, autant dire c'est foutu!! Je tente le tout pour le tout, je vais voir le guichetier complétement débordé et lui dit que s'il me trouve une place , je lui donnerai una "propina"(pourboire), 2-3 Heures apres il m'apelle discrètement et m'annonce que je peux embarquer dans 45 mins sur le prochain et dernier vols de la journée!!Les gens me voyent au guichet,viennent et me demandent si j'ai réussi à avoir une place? Un peu gêné et pour ne pas accentuer leur dégout, je leur répond"- Non, j'achète un billet pour dans 3 jour!!"...
C'est bon mon billet en main la pression redescend!!Comme quoi la coruption ça a du bon! Je ne vais pas manquer de faire un petit coucou aux indigènes de la haut!
Je ne voulais pas quitter le Panama sans avoir vu le canal. Le plus grand ouvrage que l'homme a réalisé! Je trouve encore incroyable que l'homme ai pu diviser en deux le continent Américain.
Le canal a été construit pour ouvrir une nouvelle voie maritime et relier les deux océans Pacifique et Atlantique. Determiner a gagné cette bataille contre la nature, les travaux étaient rendus difficile à cause des pluies torrencielles. À la tête du projet l'ingénieur français Philippe BUNEAU-VARILLA. 14000 bateaux en moyenne empruntent le canal par an.
Apres cette visite, je prend mon vol tant espèré pour le Brésil... Voila apres une escale à MIAMI et avoir mangé mon Burger King et gouter aux nouveaux M&M's fraichement pondu par les Ricain! Je m'envole pour le Brésil pour cette fois goûter la caipirinha et au charme des brésilliennes!!!

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Posté par cyp_13

Au pays des nicas,,,

Le 03/03/11, 23:50

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10 heures de bus ont suffit pour rejoindre Tégulcigalpa la capitale Hondurienne réputée pour être une des villes les plus dangereuses du monde, une nuit plus tard, je monte dans le bus qui me mènera à Managua la capitale du Nicaragua de là je me rendrai à Granada... Dans le bus je fais la rencontre de Francisco un vieil homme cultivé et passionné par l´histoire. Il me propose gentillement de me transporter dans le pick-up de son cousin jusqu´à Granada. Je passerai 1 heure à l´arière du pick-up à contempler les milliers d´étoiles qui tapissaient mon plafond!! Dès que le jour se leve je pars pour les " pueblos blancos" ce sont des villages perchés en haut des collines et d´un volcan, on y trouve de magnifiques poteries et surtout une vue imprenable sur le lago de nicaragua et la lagune de Apoyo où c´est formé un lac dans le cratère du volcan.
Le soir de retour á Granada je joue sur la place central avec les jeunes au foot. Une petite biere avec eux pour feter la victoire au rythme des marimbas( instrument de percution)(http://www.youtube.com/watch?v=AzLL1BmUD_s&feature=related.). Il existe un contraste entre les hommes avec leur chapeau vissé sur la tete et les jeunes avec leur t-shirt de foot ou plus surprenant leur t-shirt de baseball, en effet ce n´est pas rare de voir un jeune avec une balle de baseball a la main!
Ce qui est agréable ce sont les "amor" que les vendeuses ou les cuisinieres ambulantes te lancent avec leur regard coquin.
Le lendemain je demande à un pecheur de me faire visiter les "isletas " à bord de son bateau. Ce sont plus de 360 ilots qui se sont formés il y a 10000 ans sur le lac Nicaragua dut à l´éruption du volcan Monbacho situé juste à coté.
Quand tu navigues entre les ilots tu peux voir des mangroves, des oiseaux tropicaux, singes araigné qui viennent déguster les noix de coco que tu leur proposes.
Le soir je rencontre Laetitia et Greg un couple de français qui voyage en camping car avec leur deux enfant noah 6 ans et trystan 9 ans, Ils m´invitent à leur table pour partager un repas,des bieres et un bon moment. Je vous donne leur site internet" www.labinetaventure.canalblog.com".
Je met le cap sur San José la capitale du Costa Rica, pendant cette escale d´un jour, j´ai le temps de visiter la ville, où il n´y a pas grand chose d´interessant.
Les forets, volcans, la faunes et la flores font la notoriété du pays.
Je traverse des paysages montagneux et volcaniques, le bus sillonne ces routes sinueuses avec des vues imprenables sur les vallées. je comprend mieux pourquoi Spielberg a choisi le Costa Rica pour réaliser le film Jurassik Park, la flore est exhubérante! Par moment en altitude la brume se faufille entre les branches, la silhouette des arbres, des lianes et des fougères créent alors un univer suréaliste!! Lors d'un précedent voyage au Costa Rica j'avais déja profité de ces paysages tropicaux. Maintenant je met le cap sur Panama City pour prendre mon avion direction le carnaval du Brésil...

Voir les photos : Nicaragua - Nicaragua ]

Posté par cyp_13

l aventure continue...

Le 23/02/11, 23:45

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Voila un mois que j'étais à Jewel caye au Honduras.Vous n'avez pas eu de nouvelles mais bon ca y est je suis Divemaster!! Apres avoir épluché des pages et des pages de manuel avec mon petit dictionnaire et passer mes journées dans l'eau à plonger. J'ai réussi mon examen final avec 90% de reussite, je suis content car toute la formation et les questions étaient en anglais.
Pendant la formation j'ai appris à déveloper les techniques d'encadrement,les connaissances et les capacités de plongée á un niveau professionnel. Des test physique étaient aussi au programme. Maintenant j'ai les compétances pour travailler dans un club de plongée et faire découvrir le monde sous marin à ceux qui veulent vivre de nouvelles aventures, s'emmerveiller devant des myriades de couleurs, voir le Nemo ou le requin autrement qu'à travers une vitre d'aquarium ou d'un écran tv.

Au delas que je sois divemaster , j'ai pu pendant un mois m'impregner de la culture et me faire accepter de toute la population locale, c'est à dire 150 personnes.
Je louais une cabane avec douche au fond d'un jardin d'un couple septagenaire. Les gens sont tres accueillants. Sur l'ile les jours sont un éternelle recommencement , la quietude et la paresse ont envahi le coeur de ces iliens et pris le pas sur le stress du continent. Dès les premiers jours je reconnaissais tout le monde et chaque matins je voyais ces meme sourires ou ces enfants qui vennaient me taper dans la main et m'invitaient toujours à la prochaine parti de foot!! Je n'ai pu joué seulement 3 fois avec eux car je n'avais pas trops le temps et surtout ils jouaient pied nus sur une petite surface gravillonné et mes pieds de petit blanc en on fait les frais!!
Tous les deux jours j'allais acheter mon poisson directement aux pecheurs. L'alcool fais parti de leur quotidien, malgres l'effet de l'alcool ils ne perdent pas leur sens de l'humour et l'art avec lequel ils manient le couteau.
Avec une précision chirurgicale, ils éffillent un thon en moins de 30 secondes (tout en etant bourré!!). Ensuite il y a le reste de la population que tu croisses 4-5 fois par jours, un geste de la tete suffit pour décrocher un sourire. Je passais mes journées et les soirées essentiellement avec Ulysses, Natacha qui passaient la formastion avec moi, et Angel mon principal instructeur. Si je garde de bons souvenirs, c'est grace à des gens comme eux , où on savait faire la part des choses quand il fallait etre serieux et étudier et quand on devais faire la fete. On formait une bonne équipe à tout les niveaux on s'entraidait beaucoup. J'ai pris beaucoup de plaisir à guider les gens et leur faire découvrir souvent pour la premiere fois les fonds marins. J'ai toujours rencontré des gens sympas.

Voila c'est avec un petit pincement que je quitte tout ce monde pour aller au NICARAGUA exactement à Granada au bord d'un lac. Jannette la propriétaire de ma cabanne m'a préparé un gateau pour mon départ, Ulysses m'a offert un porte bonheur, qui vient du mexique, qui m'accompagneras pendant mon voyage accrocher à ma cheville, je repars avec mon diplome de Divemaster, des images de plongés plein l'esprit, des amitiés, et surtout la chance de continuer mon aventure...

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Posté par cyp_13

De retour sur les bancs d'ecole...

Le 02/02/11, 23:47

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Quand christophe colomb a posé pour la premiere fois ses yeux sur ces iles tropicales, oú je me trouve, il les appella HONDURAS 'profondeur en espagnol'.

Je suis actuellement sur jewel caye qui est sur la deuxieme plus grande barriere de corail du monde apres celle de l'Australie. C'est une petite ile de 400m de long sur 50m de large. Assez grande pour y avoir 3 églises,2 shops et 1 ecole... il y a beaucoups de pecheurs qui habitent l'ile, donc je mange tout les jours pour 3 fois rien des poissons que je ne soupconnais meme pas l'existance!! leurs noms? la liste est trop longue...mais en géneral c'est du steak du thon ou plutot 'entrecote' de thon, snapper, langouste,kingfish... Pourquoi je suis sur cette ile? Au départ c'était pour passer ma formation de plongeur avancé (niveau 2) pour que j'acquiere plus de compétences et que plus tard je sois autorisé á plonger la nuit, sur des épaves, ou encore plus profond. Tout cela demande d'apprendre certaines techniques et regles de sécurités.
Ajoutez á cela, je suis tombé avec des gens sympas, Natacha qui est amériquaine et ulysse un grimpeur chevronné qui a accroché ses mousquetons en ardéche depuis 8 ans. Ulysse est mexicain et je passe avec natacha et lui la formation.

Donc dans une ambience convivial, j'ai décidé de franchir une autre étape, celle de rescue diver soit secouriste (niveau 3). Ce niveau est un examen avec une certification qui t'apprend toutes les techniques des premiers soins, massage cardiaque, gérer et agir sur les différents accidents qui peuvent arriver dans la vie de tout les jours.
Mais aussi en parrallele,on te forme au sauvetage de plongeur en détresse, résoudre les problemes qui arrivent sous l'eau avec des plongeurs. Bien sur il y a beaucoup de situations et chaques situations a sa propre technique d'intervention, je ne vais pas entrer dans les détails. En tout cas c'est 5 jours de formation et d'examen!! Donc beaucoup de pratique et de livres á lire!

J'ai fais cette démarche car j'ai trouvé interressant pour moi de savoir secourir et pouvoir donner les premiers soins... du coup j'ai pris plaisir a apprendre... toujours dans une bonne ambiance. Avec ce diplome en poche je ne suis plus qu'á une marche de faire parti des professionnels de la plonger... divemaster! Donc mon choix est fait apres mures réflexions j'enclenche le pas et je me lance dans la formation de divemaster(niveau 4)!!!

Bon maintenant c'est plus de 3 semaines de formation et d'exams qui m'attendent!! Mais bon une fois terminé je serai en quelque sorte moniteur de plongé et je pourrai travailler dans n'importe quel centre de plongé du monde!! Je serai qualifié pour menner des groupes de plongeurs et repondre á leurs questions. Pourquoi je veux faire ca? Si je suis divemaster, je pourrai travailler dans les prochains pays, donc me faire un peu d'argent et plonger en meme temps gratuitement dans des endroits paradisiaques!! Voila, maintenant j'ai 3 fois plus de livres, video á voir et encore plus de techniques et théories á apprendre... Mais bon j'adore ce que j'étudie et je profite a fond!
Mon role est d'encadrer avec l'instructeur les nouveaux étudiants 'open water' (niveau 1) et de les aider dans leur apprentissage de la plonger. je dévelloppe de nouvelles compétences et c'est ce qui m'interresse.
Personnellement c'est enrichissant et je prend plaisir á partager cette passion avec les gens. Il faut savoir reagir á temps! par exemple aujourd'hui, on était en profondeur et pendant un exercice qui consistait á enlever le masque sous l'eau puis le remettre et dans un second temps évacuer toute l'eau á l'interieur du masque á l'aide de l'air expirer par le nez,un exercice normalement facile mais quand c'est la premiere fois que tu le fais c'est différent. Donc une éleve enleve son masque puis pris de panique á enlever son détendeur qui lui sert pour respirer et ensuite elle voulais remonter á la surface... ce qui peut etre dangereux de remonter vite et de plus sans pouvoir respirer! Donc je suis intervenu, j'ai maitrisé la fille et lui ai remis le détendeur á la bouche pour qu'elle puisse de nouveau respirer, pincer le nez et amorcer une remonter lente jusqu'á la surface. Pour une premiére intervention j'étais content que tout se soit bien passé! Donc voila une des situation que tu dois résoudre en temps que divemater!! C'est rare mais cela peut arriver!! et je dois savoir intervenir rapidement grace au technique que j'ai appris avant avec le rescue.

En meme temps j'ai oublier de préciser que le soleil est au rendez vous, que les fonds marins sont magnifiques pour un peu plus on se croit dans le desin annimée de Nemo, je nage au milieu des raies,poissons lion, muraines, poissons anges,poissons perroquets,barracudas et coraux de toutes les formes et couleurs!!!...
Voila il faut que je retourne á mes livres pour encore plus connaitre ce monde sous marin!!

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Posté par cyp_13

Laissez-vous tenter par ANTIGUA

Le 22/01/11, 21:10

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Pour ma dernière journée à SAN PEDRO, on loue avec Julianna un canoé pour naviguer le lac Atitlan et pouvoir admirer les volcans depuis la place centrale de ce décor surnaturel.
Ils sont là immobilles et fiers comme les gardiens du palais de Birmingham. Bercer par le flots des vagues du lac qui font tanguer notre barque, nous nous immaginons presque dans un rêve. Dans ce rêve un pêcheur vient à notre rencontre, avec sa barque creuser dans le tronc d'un arbre. On lui demande ce qu'il attrape... À notre surprise se sont des oiseaux. En fait il se révèle être chasseur, ça technique est simple,il poursuit les oiseaux posés sur le lac, à grand coups de rames. il approche ces espèces de poules d'eau pour les faire s'envollés. Les volatilles se posent seulement 15 mètres plus loin, et ainsi de suite il continu de ramer pour leur faire peur, jusqu'à épuissement de la proie... À bout de souffle l'oiseau n'a plus de force pour voler et se met à plonger sous l'eau, c'est à ce moment là que le chasseur l'attend à la surface pour le capturer! voila qui feras sont repas du soir.

Ensuite on a essayé de partir nous aussi à la chasse, la différence est que c'est l'épuissement qui nous a rattrapé, on a du rendre nous rames au détriment du spectacle proposé... On rentre bredouille de cette chasse mais avec pleins d'images dans la tête.

Le lendemain on met le cap sur Antigua, le bus nous donne une dernière fois la posibilité d'admirer el lago Atitlàn depuis les routes de montagnes.

Bien arrivé à ANTIGUA, ville où j'étais déja venu passer seulement une nuit express. C'était dans le cadre d'une émission tv, 6 an déja!
Je me rend dans l'hotel 5 étoiles où j'avais dormi. Rien a changé, les pérroquets sont toujours là dans le jardin passant leur temps à s'insulter. Je me rememore les souvenirs...
Seul les caméras manquent à l'appel et c'est tant mieux! À l'èpoque, j'étais privé d'appareil photo, donc je me suis rendu dans la suite qui m'avait été alouer , oui celle où Chirac et Clinton avaient séjourné( pas en meme temps! quoi que je ne suis pas sûr!), pendant leurs moments de gloire.
Apres négociation avec les femmes de ménages , elles me laissent prendre des photos de la chambre et de la terrasse avec jacousie, oui celui là meme où la fille me fesait des appels de couilles avec ses pieds...bon bref, petite annecdote. Par curiosité, je demande le prix d'une nuit dans cette suite, 1500 dollards, soit a peu pres 1200 euros! la nuit!

Les rues colloniales d'ANTIGUA sont très colorées, les églises de styles baroques de la couleur jaune et les maisons peintent de couleurs vives donnent et font de Antigua une ville paissible et reposante. Quand le soleil innonde les façades des maisons on a l'impression d'assister à des succéssions d'arcs en ciel... à chaque coin des rues.

Maintenant il est temps d'aller me prendre encore un expresso du Guatemala, réputé comme un des meilleur café du monde! Pour moi le meilleur que j'ai goutté!
Assis à une terrasse ombragée, je profite de ces ruelles pavées, de la tranquillité, du son des cloches des callèches, du bruit des sabots qui passent et du spectacle de jeu de lummìere...
Je m'impregne un peu plus de la culture Guatémalthèque et du sourire des gens, avant de partir demain pour le HONDURAS.

Voir les photos : Guatemala - Guatemala ]

Posté par cyp_13

Le lago ATITLAN

Le 19/01/11, 15:39

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Le mythique lac ATITLAN est sous mes pieds quelques mètres en contre bas. Il est dominé par ses 2 volcans, le soleil encore un peu endormi, reflète sur l'eau encore calme ses premiers rayons de la journée. les oiseaux viennent redorer et donner une seconde jeunesse à leur plumage dans le lac. Le pecheur en équilibre sur sa barque jette les filets, tandis que sa femme d'un geste assuré frotte le linge et redonne ses couleurs éclatante. Ca y est le décor est planté...

Direction un petit restaurant pour me faire un bon plat de pates assez consistant pour me tenir la journée. Car je décide de louer un vélo qui je l'espere m'ammènera à SANTA CLARA, un petit village perché sur les hauteur du lac. J'ai entendu que les indigénes vivaient dans les hauteurs et qu'il n'y avais pas de touristes, parfait!! D'un coup de pédale alerte, je m'empresse de partir à l'assault de la montée!
Apres 1 heure et quelques montées bien négociées, j'arrive à SAN PABLO qui est le dernier village avant SANTA CLARA. Dans le hameau de SAN PABLO je demande mon chemin pour SANTA CLARA... Les habitants me montrent d'un geste de la main la direction, et avec un sourire jusqu'au oreilles me lance un " Suerte" avec compation. J'ai du entendre au moin 10 fois dans le village ce mot qui veut dire "bonne chance".
No hay problèmo, pour m'amuser je leur disais que j'étais le frere de Contador. Quelques tours de plateau plus tard, je commence à comprendre ma douleur et surtout pourquoi ils rigolaient en me voyant avec mon vélo montée en danseuse. C'était le début, le début d'un impitoyable match qui se joué entre moi et la pente... Une pente à faire péter un pignon du vélo à Contador , ou encore à faire gerber un Virenque à chaques virages. J'ai compris à ce moment là pourquoi il n'y avait pas de courses cycliste au Guatemala. Heureusement que je n'étais pas en compétition. Je vous l'avoue,j'ai triché. J'ai fais arreter un camion pour qu'il me mène en haut de ce calvaire. Mon vélo et moi embarqués dans la benne, savourions chaques épingles á cheveux passées et chaques killomètres avalés par ce camion.

Arrivé à SANTA ANNA, je décharge le vélo, l'enfourche et prend la direction du centre ville.
Je tombe bien car c'est le jour du marché. A ma grande satisfaction il n'y a pas de touristes comme prévu!! Si deux, mon vélo et moi !
Les gens sont d'une gentillesse incroyable, les sourires et les Hola amigo se succèdent!!
Avec compagnon à deux roues on essaye de se frailler un chemin entre ces étales de fruits, viandes et légumes... On croise toujours ces sourires et certains visages fermés de petites filles intimidées par ce truc métallique et ce fou avec ses cheveux blonds en pétard!
Plus loin je sympathise avec une famille qui gardera mon vélo pour que je puisse grimper á pied encore plus haut sur la montagne.

Quel spectacle! en haut de la montagne , apres 1 heure de marche, je me retrouve face à face avec le volcan SAN PEDRO et surtout, je ne domine que par l'altitude la star locale, le lac ATITLAN! Je ne connais pas encore l'altitude, je me renseignerai plus tard...(ca y est le lac est à 1600m, samta clara doit etre à 2800m)
Après quelques photos j'entreprend la descente pour rejoindre la famille qui me garde le vélo... je m'attarde en passant sur un tatoo qui tranquillement remuait les feuilles en quête de nourritures... Ensuite Je m'arrete faire une parti de foot avec les jeunes du village.

Le soleil commencé à descendre plus bas dans la vallée , il était tant de rentrer. Renter par la route infernale la meme pente qu'à l'aller. À part que maintenant ca descend sévère, virage à 180 degres, crevaces sur la route, gravillons et poussières voila ce qui m'attendaient. Je ne vous cache pas que j'ai fais une sorti de route, dans un virage le vélo à déraper et est tombé, tandis que j'ai réussi à continuer sur mes pattes la course dans un buisson. Sous les applaudissements et la stupéfaction des Guatemaltèques, je relève mon vélo et continue jusqu'à SAN PEDRO sans incidents...

Je rejoins Juliana, qui a passé la journée à SAN PEDRO, pour un repas bien mérité!!

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Posté par cyp_13

Me revoila Guatemala!!

Le 18/01/11, 5:41

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Apres 12 heures de bus, me voila arrivé au Guatemala, á Flores une petite ville au coeur du Peten. Elle a posé sa premiére pierre sur une ile au milieu d'un lac.
Le lendemain, j'ai encore une fois rendez-vous avec l'histoire. Le site de TIKAL m'ouvre ses lianes pour pénétrer au milieu de cette jungle. TIKAL est le seul site de l'UNESCO classé em meme temps au patrimoine mondial culturel et naturel. Mis á part ces deux titres honorifiques, on s'impregne vite de la magie qu'opére ce lieu.
les singes hurleurs se balancent entre les branches des arbres plusieurs fois centenaires. Les perroquets et les toucans viennent les colorés ce qui donnent un véritable concert ou plutot une cacophonie de son rauque. TIKAL était une cité religieuse et cérémoniale, on y pratiquait des sacrifices pour appaisser les dieux. Du haut du temple numéro 4, on domine de 64m toute la canopé et on peut comptempler 2 autres temples qui viennent tutoyer les nuages. Il ne me manque plus que le lasso et le chapeau et je me vois parfaitement dans le role principal du film d'indiana jones. Encore mieu qu'á eurodisney!!

De retour á Flores, le lendemain je met le cap, avec julianna une francaise que j'ai rencontré, sur Lanquin. C'est un petit village perdu dans la montagne. Apres 10 heures de bus, je pose mon sac dans un hostel bioécotourisme, perché sur une crête, on dort dans des chambres avec vu sur la vallée, c'est á dire qu'il n'y as pas de murs aux chambres et aux douches. Donc tu peux t'endormir avec les étoiles en poster géant et prendre ta douche sous le regard des vaches qui ruminnent sur la colline d'en face, des vols d'oiseaux viennent se greffer en tant que spectateurs á cette exhibition! Sous la douche on ne peut pas se sentir plus proche de la nature...
Le soir, j'ai fait un match de foot avec des guatémaltheques du village. Le terrain surplombait la vallée et une vaste étendue de boue le recouvrait, on avait pas le choix que de jouer pieds nus. Les limites du terrain étaient naturelles. Juste un précipice de 30 metres, oú á chaque touches il fallait dévaler sur le cul la pente pour chercher le ballon, tout en évitant les buissons.
Le lendemain on part pour Semuc Champey, C'est un petit village oú se trouve une riviére avec une succession de bassins naturelles . Tu peux te baigner dedans tout en étant bercer par les cris des singes hurleurs. Le clou de la journée a été quand j'ai visité cette grotte avec un guide. Tu pars explorer les entrailles de la terre pendant 1 heure, avec une bougie á la main. En short et pieds nus, j'avance á taton, á travers ces riviéres souterraines oú le sol est sablonneux et l'eau froide. L'aventure commence quand il faut passer sous ces chutes d'eaux souteraines, sans que ta bougie s'éteigne... car apres tu galéres pour la rallumer á l'aide d'une autre bougie rescaper de la douche. Tout le parcour sera semé d'embuches, descente en rappel de cascade d'eau, escalades et sauts depuis des rochers dans l'eau (dans l'obscurité n'oubliez pas). On se retrouve facilement en train de nager avec la bougie á la bouche, en priant que celle-ci ne lache pas une larme! On sort enchanté de cette expédition souterraine.

Avec Julianna, on part á CHICHICASTENANGO, départ Á 5H du mat. 5 bus et 10 heures plus tard et des dizaines de paysages des hauts plateaux á couper le souffle, on arrive dans cette charmante ville oú les gens se preparent pour le lendemain. En effet il y a lieu le plus grand marché du Guatemala. C'est un marché haut en couleur, il faut y aller le matin vers 6H pour profiter vraiment. Á cette heure matinale, il n'y a que les mayas, la brume recouvre encore d'un voile les abris de fortunes. Les commercants sont á peine réveillés dut á leur nuit passer á tout instaler. Il est bon de flaner et de se perdre au milieu des étalages. J'ai profité des prix bon marché du Guatemala pour m'acheter un pantalon, pull, drap et t-shirts de foot que je redistriburaient plus tard á des jeunes, dans les familles qui m'accueilleront. Entre deux négociations tu peux deguster ces fruits frais qu'ils te découpent devant toi, ou gouter pour 10 quetzals une barquette de poulet grillé sur le feu, accompagné de ses haricots rouges en bouillis, choux en salade et guacamole.

Je garderai une image forte de ce marché oú les femmes sont vetues d'habits traditionnels, avec comme sac á dos un drap multicolore portant leur progéniture qui semble bien être paisible et au chaud.

Maintenant j'ai rendez-vous avec un des plus beau lac du monde: le lago ATITLAN entouré de ses deux témoins du temps, les volcans San Pedro et Atitlan...

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Posté par cyp_13

les cayes de Bélize...

Le 13/01/11, 5:03

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J'avais en poche 20 pesos soit 1.5E pour aller au Bélize et la flegme de retirer des pesos pour ensuite payer des frais de commissions. Donc pas assez pour prendre le bus! J'envisage de faire du stop jusqu'á la frontiere, 250km á faire. Je me leve á 6H...3 mins apres avoir posé mon sac au bord de la route, 2 mexicaines m'ont ammené jusqu'á la frontiere d'un seul trait et sans payer, que demander de plus?

Arrivé au Bélize pays qui était connu autrefois pour ses repéres de pirates... Je saute dans un bus pour aller á Belize city, point de départ pour aller á l'ile "Caye Caulker". Belize city est réputé pour etre une ville oú il ne fais pas bon vivre... on recense 5 á 10 meurtres par jours! Dans le bus, ambiance détendu avec du son reggae qui nous accompagnera jusqu'á l'arrivé. A travers la vitre je peux m'apercevoir que Bélize est un pays cosmopolite. Il y a des Mayas, chinois, des rastas, des chicanos... Arrivé á Bélize city, il faut attendre 2H le prochain bateau pour Caye Caulker... Je vais faire un bref tour en ville pour constater c'est vrai, que les gens sont spécials. Ils ont le regard vide, ils ne sont pas trés polis. C'est á celui qui cri le plus fort qui l'emporte.

J'embarque pour l'ile Caye Calker pour plonger avec bouteille au "Blue hole". Seul les voiturettes de golf et les vélos sont autorisés á circuler sur l'ile.
J'ai sympathisé avec Artémio le gardien de la centrale d'eau. Il me présente á des amis pecheurs, pour 7 Euros je suis reparti avec 7 homards et 3 congres ( gros coquillages), alors qu'au restaurant cela coute 10-12 Euros un seul et le plus petit!! Je partageai avec Artemio au bord de l'eau ce repas préparé par sa femme...

Le lendemain le rendez-vous est pris pour 3 plongés au "blue hole" et 2 autres endroits de l'ile. C'est clair , c'était une des chose que je voulais absolument faire! Le blue hole est un trou classé au patrimoine mondiale naturel!! Je vous vois déjas imaginer des conneries... en tout cas il fait 307 metres de diametre et le plus important 127 metres de profondeur et pour terminer il se trouve au millieu d'un atoll. Quand on plonge dans ce trou á plus de 40 metres, on sent une différence de températures de 6 degres. Tu nages entre des stalactites géantes, dans un silence incroyable oú seul ta respiration vient le perturber. Quand soudain venu des profondeurs obscures, un requin, puis deux et jusqu'á une dizaine de requins qui remontaient... j'étais á découvert 3 metres au dessus du plus proche des requin. A ce moment lá pendant 30 seconde le requin me suivait... je savais qu'il n'attaqueraient pas, mais cela procure une certaine adrénaline. Je me disais "- Putain en plus je serai le premier du groupe á etre bouffé..." le requin fit un demi tour et un autre pris la releve... Pendant 4 mins on a nagé avec ces monstres qui venaient seulement nous saluer.
La seconde plongé est certainement la meilleur plongé que j'ai faite depuis toujours! Tout les parametres étaient réunis:pas de houle,pas de nuage, visibilité de 40 m sous l'eau!! La 2 eme plongé était un mur de corail incroyable, de toutes les couleurs,bleu, rose, jaune,...certains coraux avaient une forme tubulaire de plus de 3 metres de long, des poissons multicolores venaient décorer ce mur aquatique, je me croyais immerger dans un dessin annimé de Pixar!
La 3eme plongé avait les memes conditions de plongé. Le lieux s'appelle "l'aquarium" et on comprend vite pourquoi. Des que l'on plonge on se retrouve au milieu d'un banc de poissons pas du tout farouche, tu peux toucher d'un geste rapide les plus pres. Ensuite au détour d'un rocher je suis tombé en face d'une raie aigle tachetée de point blanc, paisible qui prenait du bon temps. Sans contestation ces 3 plongés font partis des meilleurs que j'ái réalisé.

Le soir je retourne sur le quai , voir mes amis de la veille qui rentrent de la peche. Apres avoir discuter avec eux, un dés pecheur me tend un sac rempli de congres et de homards(5). Nos deux points sérrés s'entrechoquent en signe de remerciement. Voilá de quoi nourrir tout un régiment gratuitement!! D'un pas préssé je vais á la maison d'artemio pour partager ce repas avec toute la famille. Véronica, sa femme nous prépare le congre en salade, dont seule elle a le secret! Mes papilles explossaient de joie á le premiere fourchettes... Dans une ambiance conviviale ont a partagé ce mets. Les enfants et moi étions agglutinés dans la cuisine.
Mes potes pecheurs m'avaient invité á une parti de peche qui a été annulée pour cause de trops fort courants marins, cela peut devenir vite dangereux car la barque peut derivée...
Donc je jump dans le premier bateau qui me dépossera sur la terre ferme á Belize city. Arrivé au terminal de bus, je voulais me rendre au Guatemala quand á la derniere secondes je change d'avis et saute dans un bus qui part en direction du sud de Bélize oú se trouve la reserve de jaguards de "Cockcombs" .

Ici on peut voir des jaguards, tapirs,petites antillopes, serpents, crocodiles, pumas et oiseaux tropicals. Je dormirai dans une tente. Arrivé dans la soirée le ranger's qui s'occupe de la réserve me propose un deal. M'emmené la nuit avec la lampe torche pour voir le maitre des lieux le jaguard! Pour 20 euros le deal est convenu, pour un tour dans la jungle la nuit, á la traque du jaguard! 30 mins apres on revenait au visitor center, on a vu que des poissons, le probleme est qu'on a pas parcouru le bon sentier qui normalement aurait duré 3H . Malheureusement pour lui j'avais jeté un coup d'oeil au plan du parc avant de partir. Et je savais qu'il me l'avait fait á l'envers. Il me réclama quand meme mes 20 E, je ne cedai pas et il reconnu sa mauvaise foi... Bien décidé á voir mon jaguard, je pars á l'aube seul sur les chemins balisés de la reserve... la jungle est noyée par un épais brouillard, au bout de 4H de marche, á regarder si un jaguard ou un serpent n'est pas en travers de mon chemin, je me rend compte que j'ai pris le chemin le plus long, soit 14 km. J'arrive au sommet d'une montagne qui domine toute la réserve, á cette endroit il faut faire jouer son sens de l'équilibre car par endroit les passages son vraiment étroits et souvent le sol est instable. Dans cette jungle, tu te sens toujours observé sans que tu arrives á identifier tous ces bruits... N'ayant pas pris assez d'eau, je rentre 6H30 apres mon départ épuissé sans avoir vu mon jaguard! Sans aussi avoir croissé de serpent, tant mieux!!J'ai vu deux antilopes, des carcasses d'animaux, des traces de jaguards et beaucoup de pérroquets, toucans et oiseau tropicaux... A un moment donné j'ai entendu à 15 metres de moi, quelque chose qui se dérobé d'un pas tranquille, mais impossible dans cette jungle épaisse d'identifié un animal.

Le soir je pars de la réserve avec un couple d'américain qui m'invite á venir manger cher un ami. Il me proposeras un hammack au bord de la mer pour la nuit.

Maintenant je pars direction le Guatemala pour visiter les ruines maya de TIKAL...

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Posté par cyp_13

Tulum

Le 06/01/11, 6:47

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Tulum marque la fin de mon voyage au Méxique.

Je prend un hostel prêt des ruines de Tulum, pour être pres le lendemain matin et y être avant tout les touristes. Les ruines maya sont différentes des autres de par sa situation. Elles dominent la mer des Caraibes depuis ses petites falaises se qui donne un charme certain. Les fondations baignent dans le sable blanc ou certaines sont encore accrochées aux rochers. Balayé par les vents ces ruines vous réjouissent quand vous découvrez en contre bas , une plage qui vous accueille pour vous rafraichir... Les mayas ne se faisaient pas chier...
Voila demain je pars pour BELIZE et l'ile "cayes caulker" réputer pour ces spots de plongés. Je vais rendre plus d'un plongeur jaloux!

Pour résumer le mexique:c'est immence!! De pars la taille 5x la France, la culture, la bouffe... Voila si vous voulez découvrir vraiment le méxique il vous faut 4 mois! Pour ma part j'ai vu toutes les choses que je désirais ...donc parfait!! Je me suis régalé... J'ai une petite pensée aux gens qui m'ont aidé et su me faire profiter du pays...ils se reconnaitrons!

 bientot pour la decouverte de BELIZE!!

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Posté par cyp_13

la riviera maya...

Le 05/01/11, 5:19

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La riviera maya s'étend de Cancun â Tulum. Ce sont une successions de plages de sable fin.
Je m'arrete â la tres populaire et mondialement connu "playa del carmen"... Mix head people, voilâ le mot. Playa del carmen est le carrefour oú se rencontrent familles, jet setteurs, backpackers et bodybulders. Ce mix donne â cette station balnéaire un certain charme. Les rues sont semées d'hotels, restaurants, et bars, il y en a pour tous les gouts!. Le problême c'est qu'il y a de quoi cramer en 3 semaines un budget tour du monde.
En plus je tombe en pleine semaine oú les plus grand DJ de house et de minimal sont présent, le temps d'un festival. Le soir les rues sont animés, les watts poussés â fond par tout les bars, cela donnent une véritable cacophonie des tubes â la mode. Les ficelles sont de sorties...

Ce qu'il y a â faire? Mangé, bronzé, rebronzé, et faire la fête... les pieds trempent dans la mer des caraîbes dans une eau turquoise, les fesses posées sur le sable blanc, c'est bonnard!! Mais bon c'est pas trop mon trip! Je rejoins vite des Mexicains qui m'intêgrent dans leur équipe de beach soccer. Apres quelques passements de jambes voilâ qu'ils s'amusent â m'appeller Zizou... Pour fêter nos deux victoires et notre seul défaite, les chicanos m'imvitent â manger des fruits avec tout le reste de la famille, resté en retrait. Et lâ s'en suit une véritable séance de photo, chacunes des menbres de la famille voulaient sa photo avec leur Zizou tout bronzé. Les poses s'improvisêrent dans des éclats de rire générales!

Un bon moment passé, avec regrets je devais prendre le bus pour Tulum...

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Posté par cyp_13

Chicken c'est ca!!

Le 03/01/11, 5:08

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En cette nouvelle année le reveil fut un peu difficile... on a fêté comme il se devait le début d'une meilleur année!! enfin comme tout le monde l'espere... á coups de tequilla. Le restaurant se transforme en dancefloor par la suite, les mexicaines ont pu tester mon déhanché... hahaha...

J'ai commencé mon année par aller visiter une des 7 nouvelles merveilles du monde!!! CHICHEN ITZA.
C'est un lieu magnifique avec la pyramide Kukulcan qui vous salut des que vous pénetrez les lieux...il faut savoir que les mayas construisaient leurs edifices souvent en fonction des astres et de leur calendrier.
Pour preuve cette pyramide compte 4 escaliers de 90 marches chacun sur chaque faces. Ce qui fais (90x4=364) La plateforme forme le 365ème jour de l'année solaire. A ceci on peut ajouter le phénomene le plus connu de CHICHEN ITZA. Durant l'équinoxe de printemps (21 mars), un phénomene d'ombres et de lumiére peut s'observer sur l'escalier nord du château. C'est grace á cet évenement que l'on a pu prouver que la pyramide avait une fonction astronomique. Vers 3 heures de l'apres midi, le soleil projette sur la balustrade du coté Nord-Ouest du chateau sept triangles de lumiére. Ceux ci se forment progressivement de haut en bas jusqu'á reproduire la silhouette d'un serpent. La rangée de triangles rejoint finalement le bas de l'escalier et s'unit á la tête du serpent á plumes situé á la base!! (désolé je ne peux pas mettre de photos, probleme informatique!!). Chichen Itza est connu pour son terrain de jeu de pelote. Le jeu de pelote était une céremonie rituelle plûtot qu'un sport. on y recréait de facon symbolique le combat divin entre le jour et la nuit. Pour jouer on utilisait une balle en caoutchouc pleine. Les joueurs devaient faire passer la balle á travers les 2 cercles ornés de serpent á plumes qui sont encastrés dans les murs délimitant le terrain. A la fin de cette céremonie été sacrifié le capitaine vainqueur de la parti pour pouvoir donné aux dieux le sang et pour que les astres continus de tourner...Pour eux le sacrifice était un privilege et un honneur!! Par contre J'ai été décus par le nombres de vendeurs ambulants et que se soit trop touristique... Le nuit tombé j'assiste á une projection de son et lumiere sur les monuments, sympas quand les étoiles s'invitent aussi á la fête...

Le lendemain je loue un vélo direction les cenotes de Valladolid. Ce sont des grottes oú laisse apparaitre un halo de lumiere, transpersant la roche en son sommet, qui vient mourir á la surface de l'eau christaline. On peut y piquer une tête avec quelques poissons chat. Dans une des deux cenotes ont peut admirer les racines d'un arbre descendre á plus de 20 metres dans le vide venir puisser son energie dans le petit étang souterrain.

Le soir je rentre sur Cancun récuperer mes affaires que j'avais laissé chez ma copine mexicaine jessica. Je décide de prendre le bus en 2eme classe, c'est á dire, quand j'ai acheté mon billet le vendeur au guichet me précise bien que les sieges ne sont pas attribués...- Esta no problemo! me voila embarqué dans le bus oú comme par hasard il n'y a pas de place de libre. je m'asseyais sur la marche á coté du chauffeur et commence á discuter avec lui et m'ímprovise DJ. Il me laissait changer la musique á ma guise, jusqu'á un quart heure plus tard oú une foule de mexicains investirent le bus. On se retrouvas facilement une centaine dans ce bus... j'avais trouvé la place ideale! j'étais callé assis sur le tableau de bord "coté passager" l'épaule collé au pare brise, tandis que les autres debout pendant plus de trois heures pour arriver a cancun. Je m'amusais á m'imaginer la même situation en France!!C'est clair j'avais la meilleur vue possible. Mais il fallait avoir le coeur bien accrocher quand le bus frollé les pietons au bord de la route, á toute vitesse. J'avais l'impression que les gens passés sous mes cuisses. 3 heures plus tard me voila bien arrivé á cancun le dos et le cul explosés...

Maintenant je pars dans le sud direction Playa del carmen et Tulum!
Ps: Pour les nouvelles photos j'attend d'etre sur un autre ordi peut etre que ca fonctionnera...

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Posté par cyp_13

Meilleurs voeux a tous!!

Le 01/01/11, 5:28

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Je vous souhaite á tous mes meilleurs voeux plein de bonnes choses pour cette annee 2011!!! Pendant que vous etes tous bourrés ou au lit pour certains qui tiennent pas la route... Moi je suis á Cancun et j'en suis qu'aux préparatifs!! c'est á dire qu'il faut que je vous laisse car on m'appelle pour boire l'apéro!!!

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Posté par cyp_13

Palenque, Chiapas

Le 31/12/10, 5:14

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La région du Chiapas est une des plus pauvre du Mexique, et aussi le fief du mouvement Zapatiste. C'est un groupe révolutionnaire qui s'affirme représenter les droits des populations indigènes dont les diverses ethnies représentent 40 % de la population du Chiapas, et est aussi un symbole de lutte antimondialiste.Le nom zapatiste vient de leur modèle Emiliano Zapata, « le héros des paysans » assassiné en 1919, restant encore à ce jour le symbole de la lutte paysanne contre la misère et pour la répartition équitable de la terre.
Je continu m'a route en direction de PALENQUE et ses célebres ruines mayas. On me déconseille de voyager de nuit car dans cette région oú les armes sont légions, dut au mouvement Zapatiste encore present. Il se peut que ces hommes armées arretent les bus en pleine nuit pour faire les poches des touristes... et en cette periode de fetes mieux vaut se méfier. Ok, je voyagerai de jour!! avec une arrivé prévu á 22H á Palenque.
En cour de route on s'arrete 2 bonnes heures, pour que tout les bus de cette portion de route se regroupent et soient escortés par la police, rassurant!! Oui mais...non!! En tout cas j'arrive sain et sauf á Palenque á 1H du mat.
Maintenant trouvé une auberge á cette heure ci pas facile! Je trouve grace á l'aide d'un taxi une cabane au millieu de la jungle, pas de sanitaires, mais bon avec mon pote russe on ne va pas faire la fine bouche, et en plus c'est les deux derniers lits de dispo. L'avantage est qu'on est proche de la cité maya, parfait pour demain matin...

Les ruines de Palenque sont plantées au millieu de la jungle, gardées par les singes hurleurs et les toucans.
La civilisation maya vielle de 3000 ans a atteint son appogée de 300-á 900 ap J-C, elle s'étant du Honduras jusqu'au Chiapas et Yutacan au Mexique en passant par le Guatemala et Belize.
Les mayas sont polytheistes et sont connus pour leurs sacrifices humains et surtout pour leurs connaissances en astronomie. Ils élaborerent un calendrier avec 18 mois á 20 jours et 1 mois comprenant 5 jours du 6 aout au 10 aout. Pendant ces 5 jours ils ne travaillent pas et les consacrent aux cérémonies religieuses.D'ailleur le 21 Décembre 2012, selon leurs traditions, les Mayas indiquent un changement radical et global à l’échelle mondiale. Au solstice de l'hiver 2012, ils confirment sans équivoque la FIN DU MONDE tel que nous le connaissons aujourd’hui...
A Palenque ont répertorie 1453 ruines oú seulement 3% se visitent le reste sont innaccessibles et perdus au millieu de la jungle épaisse.
Au centre du site se dresse le palais du roi PAKAL, avec autour des tombeaux, un temple du soleil, un temple des morts...
Les mayas vénéraient le jaguar, ils voyaient en lui l'incarnation du soleil quand la nuit tombé. Ils avaient une écriture glyphique et le serpent symbole de la pluie avait une place importante.
Tellement pris par l'émotion que dégage ces vestiges, je décide de retourner le lendemain une nouvelle fois, mais ce coup ci me pointer á 7H30 pour l'ouverture du site á 8H.quand il n'y as pas beaucoup de monde...

Surpris par un gamin qui officie comme guide, avec qui la veille j'avais parlé longuement de foot...me reconaissait! Je lui demande s'il n'y as pas un moyen pour rentrer dans le site avant l'ouverture officiel. Il réussi á me faire passer par un chemin dérobé que lui seul ou les guides connaissent et en 5 mins je me retrouve 1/2 heure avant l'ouverture dans l'enceinte, seul au milieu de ces tas de pierres, je lui laisse la piéce et je prend concience du priviege que je vis, oú seul les oiseaux viennent brisser le silence. Le soleil se leve et commence á se dessiné sur la cime des arbres et des ruines...
Connaissant l'endroit je cours et escalade les marches du plus haut batiments pour avoir une vue d'ensemble sur le domaine. Je profite de ce moment de solitude pour imaginer une scéne de la vie maya antique. Il me reste que 5 mins avant l'arrivé des conquistadores pour m'extasier avec mes amis toucans de cette ancienne cité maya...

Maintenant changement de cadre , je pars pour Cancun faire le nouvel an chez des amis mexicains que j'ai rencontré á Mexico city...

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Posté par cyp_13

Dans le chiapas...

Le 29/12/10, 5:17

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Apres un petit arrêt à Mazunte, petit village où il est bon de se prendre un hammack et de s'endormir au bord de la plage. Et aussi décreter capital de la tortue mexicaine avec son musée!
Je me rend dans le Chiapas région un peu plus fraiche la nuit mais beaucoup plus culturelle. J'arrive à San christobal de las casas ville coloniale où il fait bon se perdre dans ses ruelles étroites. Le centre ville est toujours animé par ses vendeurs qui instalent leurs bibelos ou confections. Ces vendeurs tapissent la ville de couleurs vives grace à leurs habits en expositions.
Le soir tout le monde se regroupe au centre ville pour écouter les differents groupes de musique qui s'y produisent.
Apres avoir flanner dans cette ville magnifique, je décide d'aller visiter Chamula, c'est un petit village perché dans les hauteurs.
Par respect pour ce peuple TZOTZIL descendant des mayas et qui parle sa propre langue, il est interdit de prendre en photos ces petits hommes, mais grands par l'esprit, car les photographier est considéré comme leur voler leurs ames. Une fois sur la place principale de la ville, je trouve un peuple accueillant et plutot sympas, non pas comme il est décrit dans certains livres. Quand on rentre dans l`église on est transporté dans un univer à la limite chamanisme. Imaginez vous une église où seul 2 vitraux et des milliers de bougies posés sur le sol éclairent l'ensemble de la maison de dieu. Vous pénetrez dans un lieu sacré où la fumée des bougies et le son monocorde de l'orchestre présent vous ennivrent de cette chaleur omnipresente. De longs rideaux et guirlandes de fleurs viennent décorer les parois. Les Tzotzils ont des rites religieux bien specifiques. Ils allument des cierges plus ceux ci sont grands, plus leur espérence de vie augmenteras...
On se sent dans une ambiance chamanisme avec ces épines de conifères sur le sol et ces prêtres fredonnant la prière, devant les bougies et les saints representés et abrités dans des vitrines de bois et d'or. Les prêtres agitent circulairement leurs poules au dessus des bougies ceux qui a pour effet d'enlever le mauvais oeil.
Comme mystifié par l'ambiance qui règne je remarque qu'une personne donne un brevage à tous les croyants et tous les musiciens, j'arrive à capter le regard du "barman", il me tend un shoot et je sens tous les regards de ces hommes imprenniés d'une foi incroyable se tourner vers moi!! A cette instant là le shoot dans la main , je ne peux plus reculer... Une fois le "trajo" dans ma bouche, mes spectateurs, d'un rire communicatif alertèrent toute l'assemblée. J'essayai de ne pas grimacer pour faire honneur à ce peuple Tzotzil!!! mais je ne pouvai controler cette bouffé de chaleur qui t'emporte l'esprit pour quelques instants.
Je sors de l'église avec la chair de poule et content d'avoir goutter des lèvres à la culture Tzotzil!!!
Maintenant je fais route sur Palenque une citée mayas au millieu de la jungle...

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Posté par cyp_13

un beau cadeau de noel...

Le 26/12/10, 7:26

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Me voilà à Puerto escondido pour feter noel. La vie tranquille... Si tu arrives à faire abstraction sur les gards qui te demandent de te faire un tour en bateau toutes les 2 mins quand tu marches sur la plage. et bien c'est plutot sympas. Je m'attendais à une villes de surfeur et bien oui il y a du surf, du soleil( d'ailleur ca fais 10 jours que je suis arriver au mexique, et j'ai pas vu un nuage et c pas des blagues). je laisse deriere moi sans rancune les nuits fraiches de mexico!


C'est la premiere fois que je ne fais pas noel en famille mis à part ca, tout change aussi!! le décor, la chaleur, la bouffe... Ce noel ne sera pas comme les autres...
Pour le reveillon je decide de me manger un bon poisson à la plancha donc je vais sur la plage à l'heure où rentre les pecheurs... Voila pour 70 centimes d'euros je choisi mon poisson à un pecheur.tu as toutes les sortes de poissons... Une fois vider je vais à la rencontre d'une femme, juana et lui demande si elle peux me le faire cuire au grill elle accepte pour 10 pesos( 70cent d'euros). ensuite elle me propose de la langouste 700grammes à 6 euros préparé, je ne peux me refuser un tel cadeau de noel!! Je vous laisse imaginer le gout de ce poisson frais et de cette langouste j'en ai encore les papilles toutes retournés.
Pour le soir du réveillon , le backpacker(auberge de jeunesse)où je suis organise un petit apéro avec cadeau et open bar pendant 1 heures. Rapidement l'ambiance monte d'un cran et nous decidons de terminer la soirée dans un bar. Un noel sans foie gras mais qu'est que c'était bon.

Le jour de noel je suis revenu voir juana qui m'a preparé un poisson avec du curry j'ai mangé avec toutes sa famille... on a bien mangé et bien rit. Ensuite avec 2 argentins je suis allé faire du surf, une mexicaine m'a gentillement preté sa planche. les vagues étaient bonnes comme la temperature de l'eau 26 degres!! Ce noel, j'ai vraiment été gaté...!!

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Posté par cyp_13

feliz navidad!!! joyeux noel!!!! à tous!!

Le 24/12/10, 20:54

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Pour moi cette annee pas de foie gras, de champagne, et autres dindes...
A la place poissons grillés a la plancha sur la plage, cocktails, et salsa!!
ca change...

Posté par cyp_13

houra! Oaxaca

Le 23/12/10, 19:42

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Arrive tot le matin après une nuit dans le bus, comme ca j'économise une nuit d'hotel d'ailleur je pense me deplacer sur les longs parcours tout le temps la nuit.
Oaxaca est une ville coloniale formee de rues en pavés, le matin on peut admirer la douce lumière qui vient réveiller les couleurs vives des habitations.
Je pars à la rencontre d'une civilisation perdu, les Zapothèques qui ont edifié leur capitale en haut d'une montagne " Monte alban".
Leur règne fut entre 500 av jc -750 ap jc et ensuites les Mixthèques prirent la relève jusque l'arrivé des espagnoles. Imposante cité avec temples de sacrifices, palaces et meme place de jeux de balles, ils ne se faisaient pas chier à l'époque!! Mais bon, les parties de balles servaient à regler les contentieux.
Le soir la cathédrale domine de ses cloches la vie nocturne, tel un chef d'orchestre, les marchants artisanaux, groupes de musique, clowns et autre vendeur de tacos.
Le lendemain je fais la connaissance d'un ruscof qui passa la nuit dans mon auberge, Maxime ne parle pas un mot espagnole et baragouine 3 mot en anglais et francais car il a fait pendant 2 ans la légion étrangère. Je me prend quand meme de sympathie avec cette masse...Je lui propose de m'accompagner pour la journée visiter "hierve el agua" au moins ma sécurité en seras preservé...(Rien a voir avec les tacos"choucroutte en francais" mais pour l'instant je ne me suis jamais senti en insécurité au mexique. A noter l'importante communauté de flics qui servent à rien, la police doit etre le 1er secteur d'activité au mexique.Avis à mes amis de la profesion vous ne manquerez pas de boulot!!en plus sous le soleil... )
Pour se rendre sur le sites pas question de partir avec un tour touristique. Je prend les transports collectifs cela me couteras 3 fois moins chères, et c'est plus sympas. De Mitlà, ville intermédiaire, il faut 40mins à l'arrière d'un 4x4 par un chemin défoncé pour arriver à "hierve el agua" qui est une cascade de calcaire où se trouve des puits d'eaux minérales et des piscines naturelles avec vue sur un précipice de plus de 150 metres de haut qui donne sur la vallée.
De retour sur les routes potables à Mitlà on visite une fabrique de mezcal, vous savez l'alcool dégueulasse avec comme gage le con qui mange à la fin l'asticot...
A ma surprise génerale c'est pas si dégueu que ca!! il est meilleur qu'en france. En fait, ils mettent 3 asticots par bouteille car celui ci a élu domicile sur l'agave la plante qui sert à la fabrication... A mon retour je vous agaverez de ce subtille alcool qui une fois passé en futs de chenes pendant 1 à 13 ans se revèlle avoir de la cuisse...

Prendre mon temps comme cet arbre de plus de 2000 ans. Incroyable de savoir et voir ce mastodonte, de 40 mètre de haut et de 52 m de circonference, ait pu résister aux catastrophes naturelles et aux hommes...planté là comme un roi sur la place et qui je l'espère restera indétronnable!!
Le retour à Oaxaca se fait en taxi, ceux qui est énorme c'est que tu prends un taxis pour etre tranquille et puis tout le monde peut l'arreter en chemin et monté à bord rentabilité oblige donc tu te retrouve facillement à 8 dedans avec un vieux de 70 ans assis sur toi qui t'explose les burnes sur plus de 5 bornes...
Maintenant petite nuit dans le bus et direction puerto escondido pour ma session de surf...

Posté par cyp_13

ça commence sur les sombreros de roues

Le 21/12/10, 6:19

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Le monde étant si petit que je vais rejoindre donc Gaby un mec de ma campagne bien profonde du sud ouest.Il habite avec sa moitie Éva depuis deux an au Mexique et me propose de poser les valises chez lui le temps que je reste sur la ville, rapidement on parle de la bonne époque tout en chevauchant nos vélos au milieu de la jungle urbaine. Au détour des coins de rues on s'abandonne aux terrasses pour y gouter les bières locales et autres tacos.
Le soir venu nous sommes invites chez des amis mexicains dans une propriété bien gardee. Un groupe est la pour donner le rythme de la soirée, a coups de shoots de tequila et de bières, je me surprends a tenir des conversations en espagnol avec les hôtes! Jusqu'à me faire inviter a fêter le nouvel an chez une des filles de la famille a cancun!!

Le lendemain réveil matinal parfait(la tequila était bonne...) direction avec Gaby a TEOTIHUACAN ancienne ville azteque. L'ascension de ces spectaculaires pyramides la plus ancienne des cites de l´ancien Mexique fut construite au 1 er siècle de notre ère. La pyramide du soleil haute de 70 mètres donne un sentiment de puissance, on se prend a voyager presque 2000 ans en arrière pour imaginer l´organisation de cette ville et se rendre compte du pouvoir et du respect qu´imposait le chef suprême.

De retour a Mexico on part a la plaza del toros c'est la plus grande arènes de corrida du monde 50 000 personnes. Pour la plupart des gens la tauromachie est une fête autour d´une tombe mais le premier sentiment qui se dégage est que les mexicains ont un grand respect pour le taureau avec des codes bien précis jusqu'à demander la grâce du taureau...quand celui ci est fort et robuste pour qu'il puisse continuer a se reproduire.
Le combat est déséquilibré mais on sent que le matador nourri d'adrénaline peut a tout moment sur une erreur de jeux de jambes venir jouer avec la mort... Le combat est intense et précis entre ce monstre de puissance et cette danseuse en ballerines . L´ambiance et l´immersion dans la culture taurine nous font découvrir un autre cote de la vie mexicaine.
prochain rdv a oaxaca petite ville du sud. je quitte donc Éva et Gaby avec beaucoup de bons moments et souvenirs partages!

Voir les photos : Mexique - Mexique ]

Posté par cyp_13

rencontres improbables!!

Le 18/12/10, 8:42

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Pour une première journée à mexico je décide de me perdre dans les marchés de la capitale... mon premier marché est "merced" on y fais des rencontres avec la mort oui car c'est un grand étalage de carcasses qui vas du poulets au porcs en passant par la chèvre, lapins, on comprend vite que les services d'hygiènes sont en vacance toute l'année, enfin âme sensible s'abstenir...mais bonne expérience pour le folklore.
Je termine rapidement par un marché artisanal haut en couleur!

Sur le retour a ma surprise, je croise dans la rue un visage familier qui cherche désespérément un taxi, sur le coup je me dis ce n'est pas possible. Je m'avance vers lui, son prénom était sur le bout de ma langue"-tu étais avec moi au collège" "-oui,alex" incroyable un ami du collège que je croise sur les 22 millions d'habitants de mexico soit plus de 1/3 de la pop française...
il m'invite a boire une bière chez lui avant qu'il ne s'envole pour la France dans la foulé. Il me donne le contact d'un autre ami Gaby autre mec du sud ouest et collège qui lui aussi à poser sa valise a mexico!Le rdv est pris au lendemain.

Le soir je vais voir le show le plus populaire de mexico! Des combats de catch dans une ambiance de folie avec caméra tv, des fans partout qui chantent à la gloire de leurs personnages préfères... bien entendu les coups ne sont pas trop porté, mais on se laisse rapidement noyer dans la liesse populaire!! Un vrai show a la mexicaine!

Voir les photos : Mexique - Mexique ]

Posté par cyp_13

In Mexico City

Le 17/12/10, 16:14

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Atterissage reussi!! Je choisi un hostel "hostel amigo" pres du centre historique de mexico! Premieres impressions la ville est annimee peut etre dut a l'approche des fetes de noel c'est tres famillial...la ville est illuminee partout, je goute a mes premiers tacos et a leur petite sauce verte que l'on se sert a sa guise malheur a celui qui en met trop sous peine de boire cul sec sa bouteille de sodas vendu avec, tellement la sauce est pimente.Le pere noel est de sorti c'est le meme que chez nous a pars qu'il se ballade dans la rue et doit creve de chaud... Je suis aller voir un concert avec un mexicain avec qui j'ai sympathiser dans la rue et qui avait quelques notions de francais entre autre ''nique ta mere''et j'en passe. Premiere biere et apres je rentre tester le duvet...
PS. Excusez moi, je n'arrive pas a mettre tous les accents car ce ne sont pas des claviers francais...

Posté par cyp_13

depart imminent...

Le 16/12/10, 7:17

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Dans vingt minutes je monte dans le grand coucou ! Comment je me sent? Fatigue car j'ai boucle ma valise au dernier moment et j'ai pas dormi!Autrement je me sent pret et heureux de partir et dans ma tete je commence vraiment a ressentirl'excitation. Le traque du depart diminu et laisse place a l'impatience... Petite consolation c que je m'envole sous la neige et descendrai de l'avion sous le soleil qui chante hiiiiii!!! Mexico!Meeexiiiicooo!! les femmes sont .... bon je laisse louis mariano terminer mieux que moi...
prochain rdv mexique

Posté par cyp_13

Ma check-list!!

Le 12/12/10, 21:16

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Bon à savoir l'ennemie numéro 1 du voyageur c'est le poids!! Donc je vais essayer de partir léger les choix vont être durs...

-VÊTEMENTS:

- Une paire de basket puma gel
- Une paire de croc en plastique.
- 3 paires de chaussettes
- 5 caleçons et 1 maillot de bain
- 1 short de surf
- 2 shorts
- 1 jeans
- 1 jogging
- 1 t-shirt manches longues polyester technique pour le froid
- 2 t-shirt manches courtes
- 1 k-way

- Hygiène:

- 1 trousse de toilette
- 1 savon sous forme de 50 feuilles très pratique
- Dentifrice
- brosse à dents
- Rasoir, lames de rechange

-BEAUTÉ, CONFORT, SÉCURITÉ:

- Produit anti-bactérien pour quand on peut pas se laver les mains
- Une serviette, sachant qu'elle est petite est fine
- Quelques préservatifs
- 1 coussin pour la nuque dans les transports
- Traitement de l'eau, kit anti piqûres, imprégnation anti- moustique pour la moustiquaire et les vêtements, répulsifs cutanés.
- Couverture de survi
- seringue, thermomètre

-DORMIR:

- Un sac à viande( drap-sac) pour les auberge de jeunesse, pour éviter les draps douteux des hôtels crasseux, et tout simplement pour protéger mon duvet.
- Un duvet.
- Moustiquaire

-PETIT ACCESSOIRE INDISPENSABLE:

- 1 Couteau suisse
- Épingle à nourrice, pour fixer ou réparer. Elles me permettront de rétrécir la taille de mon pantalon si la turista dure trop longtemps.
- Nécessaire de couture et oui on dirai pas mais je sais coudre par exemple tout mes écussons sur mon sac
- Un cadenas à câble pour accrocher mon sac dans le train ou le bus!
- Mini lampes
- Assiette, couverts,
- 1 vieille paire de lunette
- 1 I-phone
- Chargeur de piles et portable
- mp3 + écouteur
- disque dur externe 1 tera
- Transformateur electrique
- Jumelle

-PHOTO:

- Un appareil photo compact 12.1 million méga pixel canon, l'avantage c'est qu'on peut l'avoir partout même dans sa poche.
- Camera sony HD 12 million mega pixel

-PAPIER:

- Passeport
- Rangé dans une poche de sécurité, billet d'avion électronique
- Un certificat de vaccination. Il peut être demandé dans certain pays.
- Mon certificat d'assurance
- 2 carte de crédit au cas où une ne marche plus ou bien que je me la fasse voler
- Mon permis de conduire + le permis international
- 1 carnet de route
- Guide de voyage Lonely planet central america et lonely planet south america.
- Mini dictionnaire espagnol et anglais

Posté par cyp_13

Prévention...

Le 12/12/10, 2:55

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Risque de maladies, vaccins à faire... Je me suis lancé dans ce que je vais appeler le marathon des piqûres!!Pendant 1 mois et demis!! voilà en détail la liste:

- fièvre jaune: le vaccin de la fièvre jaunes s'administre en une injection, il doit être fait au moins 10 jours avant le départ. La validité et de 10 ans.
La fièvre jaune est une maladie virales,le plus souvent mortelle, transmisse par une piqûre de moustique.

- Hépatite A: Le vaccin s'administre en une seule injection suivie d'un rappel 1 ans après. La durée de protection est ensuite de 10 l'hépatite A est la plus fréquente des hépatites virales. Elle est transmisse par les boissons ou par l'alimentation, bénigne mais souvent invalidante.

- Hépatite B: rappel tout les 5 l'hépatite B est une hépatite virale due à une infection par le virus de l'hépatite B (VHB) et entraînant une inflammation du foie. La transmission du virus se fait par l'intermédiaire des liquides et sécrétions biologiques. Les principaux modes de transmission sont les rapports sexuels, les injections chez les toxicomanes, les transfusions sanguines à risques...

- Fièvre typhoïde : Une seule injection réalisé avant le départ, protège de 3 ans contre la fièvre typhoïde. Elle est une maladie digestive grave , fréquente dans les pays tropicaux. Elle est responsable d'intenses troubles digestif et d'une fièvre élevée. La contamination se fait le plus souvent par les boissons ou l'alimentation.

- Méningite: Le vaccin contre la méningite se fait en une seule injection, il est efficace 3 ans. Une méningite est une inflammation des méninges, le plus souvent d'origine infectieuse.

- Rage: La rage est une maladie virale du système nerveux, le plus souvent mortelle lorsqu'elle est déclarée. La vaccination préventive est actuellement facilitée par un nouveau vaccin. Elle nécessite 2 injections à 1 mois d'intervalle rappel l'année suivante et ensuite tous les 3 ans.

-Encéphalite japonaise: Une vaccination indiquée pour les personnes séjournant plus d'1 mois en Asie en zone rural. Elle se fait en trois injections: le 1er jour puis le 7 ème et le 14ème ou le 30ème, avec rappel au bout de 2 ans.

Voila ne vous inquiétez pas si l'institut Pasteur de Paris à bien fait son travail je n'aurai pas ça!!

Posté par cyp_13

Règles à suivre...

Le 10/12/10, 2:02

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Le voyage est symbole avant tout de découverte, de rencontres et d'échange avec d'autres populations aux confessions, croyances et moeurs différentes. La confrontation des valeurs doit demeurer la plus anecdotique possible.
C'est pour ça qu'il y a des règles à suivre dans le respect d'autrui et des traditions des autres pays...

- Le contrôle de soi et l'humilité sont des atouts d'un voyageur respectueux.
- La mode occidentale n'a de succès qu'en occident. C'est à dire le style vestimentaire est exigé pendant un voyage(ex: ne pas être torse poil n'importe ou! petit short sexy bon ça ne m'arriveras pas car avec moi torse poil je me fondrai dans le décor de L'Amazonie et de plus avec ma chevelure on me prendrai pour tarzan! non merci!)de même qu'embrasser ou toucher la tete des gens dans la rue peut parfois être mal perçus.
- Les jugements et les solutions à l'occidentale ne sont pas forcement applicables partout. Les problèmes économiques et sociaux des pays que je traverserai seront souvent beaucoup plus complexe qu'on ne l'imagine.
- Le respect de l'intimité, je demanderai l'autorisation de prendre en photo les gens.
-Ne pas exposez ses objets de valeurs.

Posté par cyp_13

Ces pays qui m'ont donné l'envie...

Le 10/12/10, 1:57

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Je vais vous décrire très rapidement les pays déjà visités et qui m'ont donné le goût du voyage...

-Costa Rica: Pays visité en réalisant une tv réalité, Parti de ce pays frustré de ne pas avoir vu ce que je voulais mis à part des filles en string en train de siroter des pina colada... je veux y revenir pour ses volcans, plages bordées de cocotiers, singes et oiseaux en tout genre et sa flore diversifié et pourquoi pas boire des pinas avec ce qui vas avec!!

-Guatemala: Je me suis aventurer seulement dans la ville de ANTIGUA ses maisons de toutes les couleurs ainsi que ses marchés artisanaux m'ont donné le goût d'y revenir sachant que plusieurs joyaux du monde Maya trônent au dessus de la canopé coincé entre les respectueux et imposant volcans...

-Thaïlande: Pays connu pour ses plages paradisiaques et ses joutes nocturnes dans tout les sens du terme...la Thaïlande ne laisse pas indifférent de par sa culture, ses traditions ,sa cuisine et ses massages. On peut y exercer beaucoup d'activités comme la plongé, la randonné et la fête full moon party par exemple.

- Laos: "Authenticité" est peut-être le terme qui qualifie le mieux ce petit pays langoureux. La simplicité des gens m'ont beaucoup touché je dirai de ce pays que c'est un coup de coeur, véritable trésor culturel vous vous ferez bercer par le mékong et ses ambiances paisibles... encore préservé du tourisme de masse...

- Nouvelle zélande: Premier pays visité seul! un de mes pays préféré car c'est un cocktail explosif de volcans, plages de sable orange, montagne, treks, rugby, baleines, dauphins, surf, pingouins, lions de....mer!C'est un peu nature pêche et traditions marqué par la culture maori. J'y retourne pour participer à la prochaine coupe du monde de rugby en septembre et revivre au contact des gens les plus accueillants à mes yeux!Avec une TUI BEER à la main rien ne peut t'arriver juste sympathiser avec les locaux...

-Fidji: un mot me revient de suite "fiji time" pour ceux qui ont compris c'est l'heure fidji en gros ils ne connaissent pas l'heure, vous serez portés par les vents et les parties de rugby improvisées,le vent vous mèneras vers des lagons qui seront l'espace de pêche de tout fidjien avec des harpons de fortunes. Le soir venu la cérémonie du KAVA vous emporteras tout d'abord la langue et après l'esprit. Dégueulasse mais passage obligatoire pour des moments inoubliables avec les locaux.

- L'Australie: Besoin de grands espaces ou villes dynamiques mais cool, Vous avez trouvé le pays! en résumer surf,apéro,surf,apéro!!lol Tu peux ajouter les kangourous, koalas, requins, 4x4, voilier, plongé...Très festif et touristique mais bon j'y retourne pour aller dans le nord et l'ouest où je n'ai pas posé les claquettes...

- Iles cook: Je pense que jamais plus dans ma vie je verrai une eau aussi cristalline et une plage au grain de sables blanc comme neige. Incroyable mais vrai les îles cook vous transporte sur le paradis, au programme farniente, petit trek, pêche sportive, plongé sous marine,petit rugby et encore un peu de farniente...sans oublier le petit cocktail qui vas de pair.

- Maroc: Le Maroc vous envoûtes par ses odeurs émanant des tajines, couscous et autre patisseries... La gentillesse des marocains qui ont plaisir de vous faire découvrir leur culture et architecture, avec un sourire et beaucoup d'humour vous pourrez facilement goûter chez un berbère au fameux thé à la menthe qui est une véritable institution!

- Bali-Lombok: Bali la précieuse est un spectacle en continu pour tout les goûts,L'artisanat à une place importante, l'accueil des gens est incomparable et le sourire des balinais légendaire...venir à bali c'est prendre le risque d'y rester, les vagues puissantes sont là pour te rappeler que tu es au paradis des surfeurs! les pentes raides du volcan rinjani te couperons les jambes mais il te restera le clou du spectacle: couché de soleil à plus de 2000m d'altitude sur la mer et volcan en éruption, pour plus de repos la plongé sous marine suivis d'une BITANG était une bonne alternative!

Voila les principaux pays qui m'ont marqué, il y en a d'autres, je pense à l'Espagne ,l'Italie, la Norvège ,la Suisse, l'Autriche, Turquie, l'Allemagne mais à moindre niveau peut être car c'est à coté!! mais cela n'empêche que ce sont tous de très bon pays que vous connaissez certainement...

Posté par cyp_13

Pourquoi je pars seul?

Le 07/12/10, 2:00

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Bien entendu, selon les pays, les cultures rencontrées, le mode et la durée du voyage envisagé, mais aussi de l'expérience, l'état d'esprit, voire le sexe de chacun, voyager seul n'a pas du tout la même signification...

Je suis partisan du voyage en solitaire( plus précisément partir à l'étranger seul) car il représente la liberté absolue, celle de voyager à son rythme, changer son itinéraire au grès des rencontres et faire ce que l'on veut quand on veut, rencontrer les gens que l'on veut! Il faut savoir que l'on ne voyage jamais seul...
C'est plus facile d'aller vers les autres en multipliant les rencontres en sachant qu'il est très difficile de rester isolé tant la curiosité des locaux est importante. On rencontre toujours des personnes... alors finalement la solitude est très rare. Compter seulement sur soi peut apporter à l'homme une assurance , apprendre à se dépasser, observer et savoir faire des choix, ce qui n'est pas négligeable pour la vie de tout les jours.
Partir seul peut paraître égoïste mais je ne pense pas, car le partage se fait toujours avec l'inconnu ce qui augmente la difficulté et le plaisir...et aide à apprécier nos différences!

Je ne suis pas contre voyager avec une personne que je connais mais dans ce cas là c'est un voyage dans un autre état d'esprit... cela peut être très bien, enrichissant mais complètement différent.


A l'inverse voyager seul comporte ses inconvenants comme ne pas partager les paysages ou les moments fort vécus, avec les gens qu'on aiment...

Posté par cyp_13

Pourquoi un voyage...

Le 25/11/10, 4:01

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Faire le tour du monde ? Tout seul ? Cyprien tu es sur...oui !

C'est un projet qui a mûri grâce aux rencontres, mes expériences, à mes voyages, au temps... et surtout à mon désir de découvrir, apprendre, comprendre et vivre les différentes cultures.

Mes voyages ont nourri cette envie de partager des moments le plus souvent sincères avec les autochtones. J'ai vécu de petits bouts d'histoires qui se veulent témoin d'un monde en mutation, c'est pour ces raisons que je me lance dans l'aventure avant qu'il ne soit trop tard... Je vous propose de m'accompagner à travers ce blog au hasard des rencontres...

Passionné de rugby et des valeurs que véhiculent ce sport (humilité, partage, solidarité, communication, intégration, abnégation...) je trouve au rugby une ressemblance évidente avec le voyage.

A l'heure où la plupart des gens investissent dans la pierre ou le plastique j'ai décidé de prendre à contre-pied ce système au moins pour l'instant...

C'est donc avec mon compagnon de voyage (mon sac à dos), que je vais essayer d'investir dans la vie...

Je saisie donc la balle au rebond pour peut-être marquer un des essai le plus important...coup de pied à suivre...

Posté par cyp_13
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