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Cheveux au vent, on traverse des chemins défoncés, on remonte le cours d’un ruisseau pour récupérer un sentier en amont, toutes les roues du 4x4 sont submergées, le conducteur a l’air serein et maîtrise son sujet, on passe cet obstacle sans embûche et nous arrivons au Lodge. Un repas nous est préparé avant d’aller faire une ballade à dos d’éléphant...
Ma mère était bien loin de s’imaginer un jour sur le dos d’un éléphant. Le pachyderme a la peau dure et rêche, ses poils sont épais et espacés. Il s’agenouille pour que l’on puisse monter dessus, on a presque peur de lui faire mal quand on escalade sa grosse carcasse. Sa démarche est nonchalante, ce n’est pas très confortable, une fois sur son dos, le maître nous annonce que l’animal va prendre son bain.
À quelques pas d’ici coule un fleuve... j’ai laissé Véro continuer avec ce gros patapouf faire un plouf, depuis la berge je jouais au photographe, tandis que Dumbo prenait un malin plaisir à arroser avec sa trompe tous ceux qui bougeaient. De retour au camp, on s’enfonce dans les marécages où les herbes atteignent plus de 2 mètres de haut, au bout de chaque tige sont accrochés des filaments ressemblant à du blé qui s’agite au gré de la brise, la faible lumière du crépuscule vient teindre d’argent ces roseaux et nous transportent définitivement dans une autre époque.
Le lendemain, on passe aux choses sérieuses... fini les conneries à se faire arroser par l’éléphant, maintenant il faut chausser les bottes et nous partons en randonnée dans la jungle !! Oui la jungle où vivent encore le rhinocéros unicorne, des singes et sa majesté... Le tigre royal.
Le parc de Chitwan fait partie des derniers endroits sur terre où l’on peut observer le tigre en liberté. Avant le départ, je note un petit détail qui me gêne un peu... mon guide est armé seulement d’un bâton, « -Attends mec, tu crois faire quoi si le tigre nous attaque?... Lui mettre le bâton dans le... ?! »Plus sérieusement, heureusement que j’avais pris mon Opinel!! Pour commencer, on n’avait pas de chance, la grisaille et parfois une fine pluie s’invitaient à notre expédition, la traversée du fleuve pour rejoindre la jungle se fait sur une barque taillée dans un tronc, pendant qu’une personne ramée, une autre enlevée le surplus d’eau de la barque avec un bac en plastique.
Ça y est, on a les pieds dans la jungle, donc maintenant plus un bruit. On doit avancer à petits pas, faire le moins de bruit possible et mettre toutes les chances de notre côté pour pouvoir admirer la faune. 4 heures de marche plus tard et après avoir traversé des ruisseaux sur le dos cette fois-ci du guide, ma mère n’en peut plus.... c’est clair le temps n’est pas au rendez-vous et on a juste observé un hibou, un macaque et un daim, pas de quoi s’en mettre plein la vue. Par contre on s’est bien fait bouffer par les sangsues et les moustiques. Ah les sangsues, putain mais c’est un truc de fou ces merdes-là !! Ça te rentre de partout, cela te rend dingue car tu ne les vois pas venir, cela va même jusqu’à se faufiler dans les chaussettes, je peux te dire qu’il faut en avoir du courage pour s’aventurer jusqu’ici et vas-y que ça te suce, même jusque dans le caleçon elles s’engouffrent !! Bref il faut avoir de sacrée paire de corones pour les enlever, c’est visqueux et souvent tenace, cela n’est pas douloureux mais une fois retiré de ta peau, cela te laisse une marque rouge et cela pisse le sang parfois pendant quelques minutes. D’ailleurs à ce qui paraît, avec un bon jet d’urine elles se détachent facilement, dommage car ma mère n’a pas voulu que je fasse le test pour vérifier l’astuce !!
On n’aura pas vu le tigre, tant mieux dira Véro! Nous rentrons au lodge, et profitons de visiter le village le plus proche.
C’est un village très pauvre, les maisons sont fabriquées avec du bois, de la terre et le toit est en tôle. Le seul commerçant se trouve au croisement, son magasin lui sert de toit et de commerce, il vend un peu de tout, on rentre pour demander s’il a des cigarettes, il faut savoir qu’il ne parle pas anglais, donc je mime le geste de fumer pour qu’il comprenne puis je lui montre avec deux doigts que je veux 2 paquets de clopes... là il me donne deux cigarettes, je me pose la question de savoir s’il ne se fout pas de ma gueule, mais j’ai vite compris qu’ici les cigarettes se vendent à l’unité.
Du coup le Népalais est surpris que ma mère lui achète 1 paquet et le reste d’un autre entamé, en fait c’était tout le stock qu’il lui restait... le tout pour moins de 2 euros.
Notre prochaine destination est Bakthapur, on trouve un petit hôtel dans cette cité médiévale. Bhaktapur est une ancienne cité royale de la vallée de Khatmandu, classée au patrimoine mondial de l’humanité, Bhaktapur est une pépite d’architecture et de culture, un endroit où le temps a semblée s’arrêter depuis longtemps. Bhaktapur étant pour l'essentiel une ville piétonne, seuls les motoculteurs et les mobylettes ont leur ticket d’entrée.
Une fois que l’on quitte la chambre, on a l’impression de remonter le temps. Ses quartiers d'habitations sont constitués de hautes maisons en briques rouges percées de fenêtres en bois adroitement sculptées. Du maïs, des gousses d’ail et du piment pendent aux fenêtres tandis qu’un vieillard observe chaque un de nos mouvements depuis son balcon en bois.
Les places et les rues bourdonnent d'activités : le boucher découpe ses moutons ou poulets, assis à même le sol dans la rue, avec comme plan de travail une vieille planche en bois usée par les coups de lame. Les agriculteurs étalent une nappe sur laquelle reposent des légumes colorés. La mamie au sourire communiquant fille tranquillement le coton. Les potiers fabriquent et sèchent au soleil des poteries de toutes formes et de toutes tailles, les femmes font leur lessive à la main dans les fontaines.
Ce qui m’a le plus impressionné c’est le vaste square, il y a de nombreux bâtiments, temples et monuments historiques: temples de Shiva, de Krishna, de Rameshwar, de Vatsala Durga, de Bhadri, de Pashupatinath ; cloche de Taleju ; colonne du roi Bhupatindra Malla. La Sun Dhoka, la porte d'or permettant d'accéder au palais aux cinquante-cinq fenêtres, achevée en 1754, est une oeuvre d'art absolument magnifique. Une petite rue flanquée de boutiques conduit à Taumadhi Tole. L'impressionnant temple Nyatapola, achevé en 1702, domine la place. Doté d’un toit à cinq niveaux superposés, il est le plus élevé du Népal. Un long escalier bordé de statues conduit au sanctuaire. Tout près, un autre temple est coiffé de trois toits superposés. Deux lions de cuivre gardent ce temple imposant datant du début du XVIIe siècle. Tout ici témoigne de la richesse de l’architecture traditionnelle newar. Chaque divinité à son propre temple à son image, la fumée des bougies de cire envahit la place et confère une atmosphère mystique, le son des cloches est présent continuellement, les dévots actionnent à chaque fois les cloches misent à disposition à l’entrée des temples pour signaler aux dieux leur présence. Les chants à la gloire de dieu résonnent au milieu de somptueux rituels qui nous envoûtent.
Ma mère et moi décidons de prendre les services d’un guide, pour profiter des petites histoires du village. Après notre visite de la ville, l’homme nous invite à la kermesse de l’école primaire où sont ses deux enfants. On assiste à la préparation du spectacle, nous étions les seuls touristes et nous avions en face plus de 400 enfants surexcités de nous voir, ils voulaient tous être pris en photo, ma mère trouvait les costumes des plus petits trop mignons. Le père était fier de nous présenter ses enfants et leur maîtresse.
Les enfants étaient très sérieux dans leur rôle et représentation. Nourris par le sourire des enfants nous assistons à un moment à part, plein de sincérité et de bonheur.
Le lendemain, nous arpentons avec le guide une succession de rues étroites pour nous diriger vers la basse ville, on débouche sur de vastes champs grouillants de villageois s'affairant aux travaux de la terre. Quelques tracteurs de fabrication indienne et des bœufs attelés à des vieilles charrettes, des outils artisanaux, à quelques minutes à peine du centre-ville, le décor a totalement changé en quelques pas. Nous traversons ces champs pour rejoindre un temple plus haut sur une colline, nous avons un aperçu de la vie à la campagne et des cheminées des fabriques de briques rouges (spécialité de la région).
Au retour de notre randonnée, on s'arrête ici et là dans quelques boutiques. Les étals craquent sous les marchandises de toutes sortes : bijoux, vases en poterie, marionnettes en bois, objets décoratifs et vêtements. Les thangkas, peintures religieuses tibétaines, sont très populaires.
C’est bientôt l’heure du départ pour ma mère, on rentre à Khatmandu, nous visitons un autre temple à Patan, il y a beaucoup de singes dans les rues et dans ce haut lieu du bouddhisme.
Le soir, on s’offre un dernier restaurant pour goûter une dernière fois aux saveurs de l’Asie. Véro rentre pour la France avec plein de beaux souvenirs, ce fût une belle expérience que de partager un peu de temps avec ma maman dans un pays lointain.
Maintenant que mon pied va mieux, je suis prêt pour aller faire un trek, ici au Népal, je vais m’attaquer au camp de base de l’Everest une aventure que je planifie de faire en 21 jours de marche...au cœur de l’Himalaya.



On ne voulait pas quitter Varanasi sans y prendre notre bain dans le Gange, comme le veut la tradition. Pour les hindous le bain dans le Gange représente une purification du corps, alors à chaque moment de la journée tu vois des centaines de pèlerins venir se lavait dans ces flots sacrés. Il n'est pas rare de voir flotter des corps à la surface du fleuve (ceux qui se sont décrochés de la pierre), au moment où l'on s'est baigné dans le Gange avec Pablo, on a eu la chance de ne pas en voir!! Mais le sol vaseux et surtout invisible nous laissait perplexes. Pour faire une dernière fois dans le gore... j'ai croisé un chinois qui m'avait montré la photo qu'il avait prise, d'un chien qui ramenait sur la berge un bras d'un cadavre... mais avec Pablo on s'en foutait on l'avait fait... se baigner dans un des fleuves les plus sacrés du monde!! mais aussi un des plus pollués!!!
Avant de revenir dans notre citadelle nous assistons au coucher de soleil qui semble plonger plus loin derrière ces châteaux de sable sur les terres du Pakistan.
D'en haut A environ 2 km de celui-ci, on a visité également le Jaswant Thada. C'est un superbe temple de marbre blanc qui t'accueille avec ses petits jardins et son petit coin de tranquillité!!
Ce palace se trouve en haut d'une colline à l'ecart de la ville, il a été construit en 1929, il a monopolisé 3000 travailleurs pendant 15 ans. Il y a encore le descendant des maharadjas qui vit dans une partie du Palace, il s'appelle Gaj Singh II. Pour dormir ici dans un des palaces les plus luxueux de l'Inde et du monde, il faut montrer pattes blanches et surtout déboursés 2200 euros la nuit!!! Le palace est gardé comme une sentinelle. La sécurité du site est impressionnante. Nous arrivons devant l'immense portail en fer forgé gardé par 5 personnes, vêtus d'habit traditionnel. Mais il en fallait plus pour nous décourager avec Pablo, nous avons la ferme intention de pénétrer dans ce palace et de jouir du privilège des maharadjas ou des riches de ce monde, pendant quelques minutes. Devant l'entrée les gardes nous voient descendre du tuk-tuk ce qui enlève de la crédibilité concernant le poids de notre portefeuille, on était en plus habillé d'un t-shirt blanc taché, d'un short et de claquette, de vrai touriste à deux balles!!! Il fallait trouver un scénario pour les embobiner, le plan était simple: -Je dis que je ne parle pas anglais et que je suis une star du foot professionnel français avec un caractère de merde qui râlle tout le temps (Bon ça c'était facile à jouer), je voyage avec mon attaché de presse (la mère de Pablo) et mon traducteur (Pablo).
après la visite rapide d'un temple local, on retourne à la maison où l'on devait passer la nuit mais nous ne voyons plus revenir Adil qui nous avaient laissés avec les locaux qui ne parlent pas un pète anglais, donc on décide d'aller se balader dans le village où on est accueilli par des locaux et des enfants qui écoutaient de la musique.






















































Les mamitas viennent avec leurs marmites se posent sur le bord du trottoir pour vendre leur mixture, pour 4 à 10 bolivianos(0,40cts à 1euros) tu manges des produits qui viennent de la campagne bien frais et préparer avec beaucoup de savoir par ces mamys! Il faut l'avouer on a mangé comme des porcs!!
Les commerçants commencent à tout remballer, c'est le moment de rentrer à Sucre.











Je ne sais pas qui est l'artiste de ces scènes, dieu vous diront certains, ce jour là il devait être dans un sacré état de délirium tremens pour pouvoir créer un chef d'oeuvre pareil!! La vallée sauvage, aride est composée de couleurs chaudes allant de l'ocre rouge sanguinaire au vert et en passant par le jaune. Les formations rocheuses sont irréalistes!! Quand on pénètre dans la gorge du diable, on ressent une énergie palpable grâce aux pierres qui t'entourent, les différentes couches de sédiments dessinent des lignes en forme de vagues presque psychédéliques qui donnent l'impression de t'absorber! Donc nous serpentons la vallée au milieu de ces paysages spectaculaires.
Bref, après quelques embrassades , je continue avec Valérie notre route à travers ce musée de la nature à ciel ouvert, nous goûtons un fromage de chèvre élaboré par un paysans du coin! Sous l'oeil des lamas on apprécie ce repas!
























































