USA Boston New York : que voir entre les deux villes ?

En bref

Le corridor entre New York et Boston ne se résume pas à une simple autoroute de quatre heures. C’est une plongée au cœur de l’histoire de la fondation des USA, ponctuée de paysages maritimes et d’universités de renommée mondiale. Ce voyage offre une diversité rare, passant de l’effervescence de Manhattan au charme académique de la Nouvelle-Angleterre. Que vous optiez pour le train, le bus ou la voiture, chaque kilomètre dévoile une facette différente de la culture américaine. Voici les points essentiels à retenir pour votre périple en 2025 :

• Distance clé : environ 350 km séparent les deux métropoles, soit une moyenne de 4 heures de route sans trafic.
• Moyens de transport : Le train Amtrak pour la rapidité et le confort, le bus pour l’économie, ou la voiture pour la liberté d’explorer la côte.
• Escale incontournable : New Haven pour l’université de Yale et Providence pour son architecture.
• Détour nature : Les îles comme Martha’s Vineyard offrent une pause balnéaire luxueuse avant d’arriver en ville.
• Durée idéale : Prévoyez au moins 3 jours pour explorer Boston correctement après votre trajet.

Organisation du voyage : Comment relier New York à Boston sans encombre ?

Le duel des transports : Choisir entre rail, route et bitume

Organiser un déplacement entre ces deux géants de la côte Est des USA demande un peu de stratégie. La première question que tout voyageur se pose concerne le mode de transport. Si vous êtes un adepte du rythme effréné de la ville qui ne dort jamais, vous pourriez être tenté de sauter dans un train à Penn Station. L’Amtrak est sans doute l’option la plus civilisée, vous déposant au cœur de Boston en un peu moins de quatre heures, tout en vous épargnant les redoutables embouteillages du Connecticut. Cependant, pour ceux qui surveillent leur budget, le bus reste le roi de l’économie. Les départs depuis le Port Authority Bus Terminal sont fréquents, et avec des compagnies comme Greyhound, vous pouvez vous en sortir pour une fraction du prix du train, à condition d’accepter les aléas du trafic.

Pour ceux qui préfèrent la liberté totale, la location de voiture est idéale, surtout si vous comptez transformer ce transfert en véritable road trip. C’est l’option que nous avons privilégiée pour pouvoir nous arrêter à notre guise. Cela permet de découvrir des perles cachées que le train traverse à toute vitesse sans jamais s’arrêter. Toutefois, gardez en tête que le stationnement à Boston peut être aussi coûteux et complexe qu’à Manhattan. Une alternative intéressante pour les voyageurs pressés est l’excursion organisée à la journée. C’est intense, avec un départ aux aurores vers 6h30, mais cela permet de voir les essentiels sans se soucier de la logistique.

Il est intéressant de noter que les habitudes de voyage évoluent. On observe une tendance où les voyageurs cherchent à redonner du sens à leur trajet, un peu comme on le voit avec la tente de toit devenant le symbole d un tourisme plus libre, ici la voiture permet cette flexibilité. Vous pouvez décider sur un coup de tête de quitter l’I-95 pour aller manger un lobster roll dans un village côtier.

Si vous optez pour la voiture, voici une liste de contrôle essentielle avant de quitter New York :

• Vérifiez le niveau d’essence ou la charge de votre véhicule électrique (les bornes sont nombreuses sur ce trajet).
• Téléchargez les cartes hors ligne, le réseau peut parfois fluctuer dans les zones plus rurales du Connecticut.
• Prévoyez de la monnaie ou un E-ZPass pour les nombreux péages.
• Partez tôt le matin (avant 7h) ou en milieu de matinée (après 10h) pour éviter la « rush hour » new-yorkaise.
• Réservez votre stationnement à l’arrivée via des applications dédiées pour économiser jusqu’à 50%.

Escale académique et architecturale : De New Haven à Providence

L’atmosphère studieuse de Yale et le charme du Rhode Island

Ne commettez pas l’erreur de foncer directement vers le Massachusetts sans jeter un œil à ce qui se trouve entre les deux. À seulement deux heures de New York, New Haven mérite un arrêt prolongé. C’est ici que trône l’université de Yale, l’une des plus prestigieuses du pays. En vous promenant sur le campus, vous serez frappé par l’architecture gothique qui donne à la ville un air de Poudlard américain. Le centre-ville est dynamique, peuplé d’étudiants absorbés par leurs ordinateurs portables dans des cafés branchés. C’est une ville jeune, vibrante, où la culture se respire à chaque coin de rue. C’est l’endroit idéal pour une pause café avant de reprendre la route vers le nord.

En poursuivant votre route, vous arriverez à Providence, dans l’État du Rhode Island. Souvent éclipsée par sa voisine Boston, Providence est pourtant un joyau caché. Idéalement située pour rayonner vers Cape Cod, elle offre une scène culinaire surprenante. Nous avons testé le Rogue Island Local Kitchen, où les burgers et les bières locales (IPA) valent le détour. La ville est calme, sécurisante et particulièrement photogénique au coucher du soleil, notamment près du Capitole dont le dôme en marbre blanc s’illumine magnifiquement. C’est une étape qui permet de ralentir le rythme, loin de la frénésie touristique habituelle. Cette approche plus douce du voyage rappelle un peu les Acores lanti Dubai quand le tourisme mise sur la lenteur, privilégiant la qualité de l’expérience à la quantité de visites.

Voici les points d’intérêts majeurs à ne pas manquer lors de ces escales intermédiaires :

Pour profiter pleinement de cette portion du trajet, voici quelques recommandations pratiques :

• À New Haven, visitez la bibliothèque Beinecke de livres rares et manuscrits, une merveille architecturale.
• Goutez à la fameuse « New Haven-style pizza » (appelée apizza), réputée comme l’une des meilleures des USA.
• À Providence, promenez-vous le long de la rivière pour admirer les installations artistiques.
• Si vous avez le temps, faites un crochet par Newport pour voir les célèbres manoirs (Mansions) du Gilded Age.
• Réservez vos tables de restaurant à l’avance à Providence, surtout le week-end, car la ville est réputée pour sa gastronomie.

Détour insulaire : Le charme huppé de Martha’s Vineyard

Sur les traces des présidents et des baleiniers

Si votre itinéraire vous le permet, quitter le continent pour Martha’s Vineyard est une expérience qui transformera votre perception de la côte Est. Accessible via un ferry depuis New Bedford ou Woods Hole, la traversée elle-même est une introduction majestueuse à la région, durant entre 45 et 60 minutes. L’air marin, les vues sur les petites criques et les phares au loin préparent l’esprit à la détente. Martha’s Vineyard n’est pas qu’une simple île ; c’est un lieu de villégiature historique, prisé par les présidents américains et les célébrités, mais qui a su garder une authenticité désarmante, surtout hors saison.

Une fois sur place, la voiture est utile mais le vélo est roi. Nous avons adoré flâner à Edgartown, avec ses maisons blanches immaculées et ses jardins soignés. Le phare d’Edgartown est un spot photo obligatoire. Pour les amateurs de caféine, une halte s’impose chez « Behind the Bookstore ». Le propriétaire est un passionné qui parcourt le monde pour dénicher les meilleurs grains, offrant une expérience gustative rare. L’île possède une atmosphère particulière, un mélange de luxe discret et de simplicité maritime. C’est un contraste saisissant avec l’agitation urbaine, un endroit où le temps semble suspendu. On y retrouve une connexion à la nature qui peut faire penser au tourisme vert au pays de Galles et ses 35 balades cotieres, invitant à la contemplation.

Pour vous aider à planifier votre escapade insulaire, voici les informations logistiques cruciales concernant les traversées :

Voici ce qu’il ne faut absolument pas manquer sur l’île pour une visite réussie :

• Les « Gingerbread Cottages » à Oak Bluffs : des maisons victoriennes colorées qui semblent sorties d’un conte de fées.
• Les falaises d’argile d’Aquinnah (Gay Head Cliffs) pour un panorama époustouflant sur l’océan Atlantique.
• Le pont « Jaws Bridge » (American Legion Memorial Bridge), rendu célèbre par le film « Les Dents de la Mer ».
• Déguster une chaudrée de palourdes (Clam Chowder) dans un restaurant avec vue sur le port.
• Profiter du coucher de soleil à Menemsha Beach, une tradition locale incontournable.

Boston : Le berceau historique de l’Amérique

Entre révolution, briques rouges et ferveur sportive

Arriver à Boston, c’est entrer dans un livre d’histoire à ciel ouvert. Contrairement à la verticalité vertigineuse de New York, Boston séduit par son échelle humaine et ses rues pavées. La ville est profondément marquée par son passé colonial et révolutionnaire. Le meilleur moyen de s’en imprégner est de suivre le Freedom Trail. Cette ligne rouge tracée au sol sur environ 4 kilomètres guide les visiteurs à travers 16 sites historiques majeurs, du parc Boston Common au monument de Bunker Hill. C’est une balade ludique et éducative qui permet de comprendre la naissance des États-Unis tout en découvrant les quartiers emblématiques.

Mais Boston n’est pas figée dans le passé. C’est une ville vibrante, portée par une population étudiante massive grâce à Harvard et au MIT situés juste de l’autre côté de la rivière Charles, à Cambridge. L’ambiance y est intellectuelle mais aussi incroyablement sportive. Assister à un match au Fenway Park, le plus vieux stade de baseball de la ligue majeure, ou voir les Celtics jouer au TD Garden est une expérience anthropologique en soi. La passion des Bostoniens pour leurs équipes est légendaire. Sur le plan culturel, l’influence européenne est palpable, rappelant parfois le tourisme irlandais en pleine effervescence, tant les liens historiques entre Boston et l’Irlande sont profonds et visibles dans les pubs et l’architecture.

Pour optimiser votre séjour dans la capitale du Massachusetts, voici une sélection des quartiers et activités à prioriser :

Nos conseils pour vivre Boston comme un local :

• Ne manquez pas de goûter aux cannolis de chez Mike’s Pastry ou Modern Pastry dans le North End (le débat sur le meilleur fait rage).
• Promenez-vous le long de l’Esplanade sur les rives de la rivière Charles pour une vue imprenable sur la skyline.
• Visitez la bibliothèque publique de Boston à Copley Square, un chef-d’œuvre architectural accessible gratuitement.
• Si vous aimez les fruits de mer, le Quincy Market offre une multitude d’options, bien que très touristique.
• Prévoyez de bonnes chaussures de marche, Boston est l’une des villes les plus agréables à parcourir à pied (« The Walking City »).

Extension nature : Des Montagnes Blanches aux Chutes du Niagara

L’appel des grands espaces pour compléter le voyage

Pour ceux qui ne souhaitent pas s’arrêter à l’expérience urbaine, la région offre des échappatoires naturelles spectaculaires. En quittant Boston vers le nord, vous atteignez rapidement les White Mountains dans le New Hampshire. C’est le paradis des amateurs de plein air. La Kancamagus Highway (Route 112) est sans doute l’une des routes panoramiques les plus époustouflantes des USA, surtout à l’automne lorsque les feuilles virent au rouge et à l’or. C’est une immersion totale dans la nature, sans réseau téléphonique, où seule la beauté des paysages compte. Vous pourrez y faire des randonnées mémorables et observer des cascades cristallines.

Si votre soif d’aventure n’est pas étanchée, poussez le road trip vers l’ouest jusqu’aux mythiques Chutes du Niagara, à la frontière canadienne. Bien que le trajet soit long (environ 7 heures depuis les montagnes), la récompense est à la hauteur. Le grondement de l’eau se fait entendre des kilomètres à la ronde. Le côté canadien offre généralement les meilleures vues panoramiques. C’est une transition fascinante entre le calme des montagnes et la puissance brute de l’eau. Ce type de contraste rappelle la diversité que l’on peut trouver en Europe, comme les alpes en ete un luxe paisible a contre courant du tourisme de masse, offrant ici une version américaine grandiose.

Voici un aperçu des distances et des temps de trajet pour cette extension ambitieuse de votre itinéraire :

Quelques recommandations finales pour cette partie aventure :

• Emportez votre passeport si vous comptez voir les chutes du côté canadien (fortement recommandé).
• Réservez vos hébergements dans les White Mountains très en avance si vous voyagez en octobre (saison du feuillage).
• Prévoyez des vêtements chauds, même en été, la météo peut changer rapidement en montagne et près des chutes.
• À Niagara, l’attraction « Maid of the Mist » est touristique mais incontournable pour sentir la puissance des chutes.
• Sur la route, arrêtez-vous dans les petites cabanes à sucre du Vermont pour goûter au véritable sirop d’érable.