Louis, Marj et l'Invincible

Fiou il a l'air de faire beau ce matin ! C’est notre journée qu'on veut aller passer à Panajachel ! On demande à la réception de nous appeller un tuk-tuk pour se rendre en ville. On a tout notre linge "pesant" qu'on aimerait bien faire laver, alors on veut arriver tôt. On attend le tuk-tuk une vingtaine de minutes puis on part ! Je m'assure du prix avec le chauffeur en route, il me dit 30 Q pour se rendre à la buanderie en ville, puis je lui dis qu'on m'avait dit 20, il dit "bah c'est beau je suis venu de toute façon";. Par chance on s'était informé du prix avant, la prochaine fois il faudra seulement le convenir avec le chauffeur avant, pour éviter des ennuis ! Donc on arrive à la buanderie recommandée par notre Lonely Planet, mais le prix nous semble démesuré. On trouve une deuxième buanderie où le prix semble un peu plus raisonnable (10 Q par kilo) quoiqu’encore un peu élevé, ça paraît qu’on est dans une ville très très touristique. Tout de même, on lui laisse notre linge en disant qu’on reviendrait sûrement demain matin car elle nous promettait le linge pour 5h00 ce soir mais on ne pensait pas être là toute la journée. On se promène donc un peu en ville, trouve un resto de pizza pour dîner. Pendant qu’on attend d’être servis, plusieurs enfants et femmes viennent essayer de nous vendre des tissus, des bijoux, etc. On refuse toujours poliment mais ils sont vraiment insistants ! Ça devient un peu too-much mais on essaye de garder le sourire...Il faut bien qu’ils vivent. C’est juste que nous on ne peut pas acheter à chacun d’entre eux, ils sont tellement nombreux, ils venaient à la minute !!! Dans les rues aussi il y a des vendeurs mais on peut continuer notre chemin. Ensuite on va profiter du Happy Hour au Pana arte, un petit bar situé au deuxième étage. Nous sommes les seuls clients du resto, on dirait que rien n’a été ramassé depuis la veille, les vieux restes de citron et de bouffe séchées sont encore un peu partout sur les tables. On s’assoit sur la terrasse, on sirote nos drinks en regardant les gens dans la rue. Au moins personne ne vient nous vendre de trucs ici. Quand on arrive pour payer il n’y a même plus de personnel dans le bar, on crie “Alloooo?” puis finalement je descends dans la rue à la recherche du serveur, je regarde dans les restos en bas, finalement je le vois courir en trombe en haut, je remonte, on paye et tout. C’est que le serveur travaille aussi au resto d’en bas ! On repasse devant la buanderie et on prend la chance de voir si c’est prêt bien qu’il soit juste 2h30 pm,. Bin oui, tout est lavé séché plié. On trouve une autre terrasse, on va profiter d’un autre “2 pour 1” (1 pour 15, 2 pour 25 tant qu’à nous c’est pas vraiment deux pour un) puis il est temps d’aller voir le lac un peu avant de retourner au camping. Après quelques photos, on reprend un tuk-tuk. On rencontre Rafael, le gardien de la réserve, très très gentil, il nous rassure avec sa présence, et nous dit qu’on a encore le temps d’aller voir les singes. Alors on part dans les sentiers voir ces fameux singes araignées qui sont toujours au même endroit, on prend quelques photos, on retourne au campement où on s’amuse un peu sur les jeux d’enfants puis on passe un nuit beaucoup plus décontractée !

C'est samedi et on va changer de place ! On va aller à Panajachel, dans une réserve naturelle dont nous a parlé Britney. On a une petite journée de route à faire. C'est sensé prendre que 45 minutes donc on s'attend à être rendu en 2 heures. On entreprend donc le chemin après qui se fait plutôt bien, sauf lorsqu'on rentre dans Sololá qui devient un peu plus chaotique pour des touristes comme nous. On trouve finalement notre chemin, on prend de superbes photos du Lac Atitlan, dans un mirador, puis on arrive finalement à la Reserva Natural Atitlan. On nous demande 55 Q par personne par nuit, pour pouvoir camper, cela inclut l'accès aux sentiers de la réserve. Pas de wifi malheureusement car leur modem a brûlé. On place le west sur un grand terrain vague, qui est plus ou moins adapté aux campeurs. C'est-à-dire qu'il n'y a pas de point d'eau, ni de courant électrique. Tout de même, on s'informe et on nous dit d'aller chercher l'eau à même les salles de bain de la réception ou de rentrer dans la cuisine du resto (hahaha) et ils nous prêtent un câble long de 45 km pour qu'on aie accès à l'électricité. Tout le personnel est très gentil. On pourra prendre des douches chaudes à la salle de bain de la réception et tout. On passe l'après midi à rien faire car il se met à pleuvoir, ce qui doit être assez inhabituel à ce temps ci de l'année. Quand la nuit tombe, on réalise à quel point il fait noir ici, on ne voit même pas les lumières de la réception au loin, sauf deux petits points entre les arbres quand on se place au bon endroit...En plus, un chien a eu la bonne idée de venir renverser nos poubelles, ce qui nous a donné une mini frousse ne sachant pas que c'était un chien au début, puis ensuite on a entendu une bande de fêtards crier et sacrer et tout, tout pour nous stresser ! Par chance, quand la bande s'est mise à chanter et faire de la musique on s’est dit que ça pouvait pas être des méchants ! On nous avait dit qu'il y avait un gardien le soir mais nous ne l'avions pas rencontré alors on était un peu plus sur les gardes !

Brrrrrrrrrrrrrrr prise 2 . C'est toujours aussi froid. Ce qui a de bon c'est qu'on n'a pas à acheter de la glace pour le cooler. On part pour aller marcher tôt dans le sentier du parc. Il s'agit d'une marche d'environ 1h30 dans le bois, on espère avoir de bonnes chances de voir des oiseaux le fun. Alors c'est un départ, on grimpe des marches, on parcourt des sentiers, on sue, ça monte beaucoup, on entend des oiseaux mais on en voit très peu. On arrive finalement à une "plate-forme" où deux sanctuaires, hommage à la vierge de la Guadalupe, se trouvent. On se repose un moment, on est au point le plus élevé de la montagne. On a de très belles vues de El Novillero, le petit pueblo situé à côté du Bosque del Corazon. On reprend notre chemin après 15 minutes, puis on suit les indications pour aller voir El Tikalito, un lieu de prière sacré. On arrive devant un très très haut escalier avec des marches hyper hautes, on doit en monter 150 pour finalement arriver tout en haut et entendre des gens prier et on les aperçoit, qui ont les yeux fermés et sont complètement dévoués dans leur prière alors on ose pas interrompre puis on redescend ces marches interminables sans avoir vu El Tikalito. Ce sera pour une autre fois. On finit donc les sentiers, en se perdant un brin, puis on arrive au bout du sentier où on doit se débrouiller pour passer sous des barbelés et tout car ils avaient oublié d'ouvrir la gate du sentier, donc on était comme un peu prisonnier de l'autre côté des clôtures ! Whoups ! On va ensuite au village faire des courses. On recroise la serveuse de la veille qui nous offre de nous faire de la glace pour le lendemain vu qu'on n'en a pas trouver....On revient avec un immense bidon d'eau, un garafon, ce qui coute tellement moins cher que d'acheter des petits gallons, surtout quand on rapporte le contenant. Par exemple, un 5 L d'eau peut couter 30 Q, mais si tu achetes un garafon, ils te chargent un dépôts de 50 Q plus 18 Q pour l'eau, mais quand tu rapportes le contenant, il te remettent le 50 Q...Plus économique mettons. On s'arrête ensuite dans une petite place de cuisine mexicaine. On retourne au camping où on demande à Britney, ou Brittany, si on peut utiliser son internet un peu, elle nous laisse vérifier nos emails et pendant que la connexion se fait elle nous parle un peu d'elle, de sa famille d'accueil au Guatemala, etc. Elle nous invite ensuite à passer la soirée dans sa famille guatémaltèque, puisqu'elle leur montre ce soir comment faire de la lasagne. On est très heureux de l’invitation, mais on vient d'acheter de la viande et on a des blés d'inde qui commencent à dater qu'il faut passer doooooooooon on décline malheureusement une si belle invitation pour passer une petite soirée seuls dans le west et au parc.

Brrrrrrrrrrrr ! C'est parce que...Y FAIT FRETTE ! Y'a tu quelqu'un qui comprend de quoi, on est au Guatemala, y'est sensé faire chaud non ? Bin non, on a grelotté une bonne partie de la nuit, on avait décidé de dormir en haut pour éviter d'avoir à tout pacter et dépacter seulement pour quelques heures. Alors on se lève complètement frigorifiés et on déjeune rapidement. Louis fait quelques ajustements sur le west et puis on reprend la route. On compte se rendre à Bosque del Corazon, un éco-parc près de Sololá. La route devrait nous prendre une heure et demi au plus. Et quelle belle route ! La panaméricaine semble avoir été fraîchement pavée la veille. Tellement que y,'a même pas de lignes qui démarquent les voie et la chaussée, ni même de panneau routiers qui indiquent le kilomètre auquel on est rendu. On réussit quand même à se rendre, non sans avoir d'abord arrêté pour manger dans un restaurant de bouffe....chinoise ! Eh oui, ici au Guatemala, et spécialement dans cette région du pays, on a dû voir au moins 500 restos de comida china !! Notre serveuse était ultra gentille, elle nous a posé pleins de questions et nous faisait pleins de beaux sourires, etc. On s'est ensuite rendus à Bosque del Corazon, où on a été accueilli par une bénévole américaine qui était tout aussi gentille ! Elle nous a demandé 30 Q par personnes par nuit, on avait accès à de l'électricité, de l’eau, des salles de bain. On s'est installé sur le terrain et on ouvert le toit pour aller faire une sieste. Un des hommes travailleurs qui prenait sa job très à coeur est venu nous dire qu'on n'avait pas le droit d'être là, que c'était un espace vert mais quand on a insisté comme quoi on avait payé, il est parti. Fin de journée tranquille.

Et on bouge !!! Oui ce matin on décidé que c'est le grand jour, notre visa de touriste expire bientôt fec on n'a pas intérêt à niaiser quand même ! Puis on a aucune idée si on pourra se rendre à la frontière et s'en éloigner assez facilement en une journée, on aura peut-être à dormir de ce côté-ci de la frontière pour continuer notre chemin demain....D'autant plus que la matinée passe dangereusement vite, le temps de tout pacter, vérifier des trucs de dernières minutes sur le net, dire au revoir à Marie et Pascal, etc. etc., il doit bin être 10h00 quand on quitte enfin le rancho ! Et puis ensuite la joke c'est de partir de San Cristobal. Après une bonne demi-heure, on est enfin en route dans les montagnes. Le chemin se fait relativement bien, par contre il doit bien approcher des 14h00 quand on arrive à Ciudad Cuauhtémoc, la ville mexicaine frontière avec le Guatemala, puis comme notre fameux guide de Jean Fleury nous dit qu'on aura besoin d'en moyenne deux heures pour passer les douanes en Amérique Centrale, bin on se dit qu'on sera pas avancé si on arrive finalement à entrer au Guatemala pour 16h00, ne sachant pas trop où on s'en va et la prochaine ville où on sait qu'il y a un camping est Huehuetenango, à plus de cent km de La Mesilla, ville guatémaltèque frontière ! Dooooooonc on décide donc de partir à la recherche d'un hôtel où on pourra se parker pour la nuit, même si c'est dans la ville frontière, ce que plusieurs sources nous disent d'éviter. Un policier nous a assuré que TODO MEXICO ES SEGURO ! Donc bon, on n'a pas d'autre choix que de le croire ! Malheureusement, il n'y a que deux ou trois hôtels à la frontière. Le premier nous dit qu'il nous chargerait 30 pesos pour nous stationner mais ça nous semble plus ou moins sécure et comme il est tôt, l'après-midi s'annoncerait trop long, pas d'électricité, ni de salle de bain. Le deuxième où l'on va, on nous dit que non, ça serait pas permis. Pendant que je lis une information en anglais que je comprends comme étant "Le Mexique a une heure d'avance sur le Guatemala", l'idée de traverser au Guatemala aujourd'hui même chemine dans nos esprits. Alors ça y'est, on se risque. On doit d'abord aller canceller notre permis d'importation temporaire du véhicule. On se gare à la banjercito. Louis se débrouille tandis que je reste au West. Un homme vient examiner le véhicule, prend quelques photos du numéro de série et tout et remet un certificat d'annulation à Louis. Ensuite on passe aux douanes où on fait étamper notre passeport. En fait Louis reste dans le West et moi je vais faire étamper nos deux passeports, je trouve ça bien facile quand même, j'ai même pris la peine d'y demander "vous devez absolument voir mon copain hein pour étamper son passeport ?". Enfin....Une fois tout ça fini (un bon 20 minutes), on peut entrer au Guatemala. En fait, on pense qu'on est au Guatemala mais on est plutôt au Mexique, ou dans un genre d'entre-deux. On arrive 4 km plus loin à La Mesilla, au Guatemala. et là c'est un tout autre univers. On débouche sur une longue rue, plutôt étroite, qui monte et où il y a pleins de gens qui déambulent. Des marchands de toutes sortes de trucs de tous bords, tous côtés. Des légumes, des bouts de tissus, des fruits, des breuvages, des souliers, etc. Et on avance au pas de tortue parce que la douane est sur cette rue, une douane qui consiste plutôt en un homme qui tient un bâton pour s'assurer que tu ne passes pas sans avoir d'abord fait fumiger ton véhicule (42 Q), puis ensuite passer aux douanes. Alors donc on fait fumiger l'extérieur du véhicule, on était plutôt content car on avait lu qu'on insisterait pour fumiger l'intérieur du west, mais finalement personne ne nous a rien demandé. Ensuite un autre homme, celui qui tient la barrière, nous indique de nous stationner de biais pour arrêter au bureau de migracion. Je rentre la première tandis que Louis reste dans le westfalia. Je demande au monsieur de l'immigration mon étampe d'entrer, je lui dis que je m'en vais au Panama, donc il donne mon passeport à un autre homme qui fait aucune idée quoi puis je demande s'ils peuvent faire celui de Louis en même temps ou s'il doit entrer lui-même.. Il dit "oui oui donne-moi le". L'autre homme s'occupe de nos passeports dans l'ordi, il les retend au premier monsieur qui me les étampe et me les redonne. C'est tout ! Ensuite faut redémarrer et avancer à quelques portes plus loin pour les papiers du véhicule. On nous demande notre certificat d'annulation d'importation du véhicule du Mexique, puis ils font signer une couple d'affaire à Louis, ils nous demandent d'aller acquitter les frais à la "banque" juste à côté (la porte à côté) pour ensuite revenir et nous remettre notre collant qu'on apposera dans la vitrine puis nous remettre nos papiers. Le tout pour 40 Q. Ensuite, on est libre. Pas d'inspection, pas rien. On nous a même pas enlevé nos fruits et légumes qui nous restaient, nous qui avions si peur de se les voir confisqués ! C'était tellement facile, et ça pris sûrement 50 minutes au top, la partie la plus difficile étant d'avancer dans cette côte ascendante à la vitesse d'un escargot sans étouffer le moteur. Donc voilà, il est 3h45, et on apprend par les gens à l'immigration que non, ici c'est la même heure qu'au Mexique ! Oh merde! On a intérêt à se dépêcher si on veut pas tourner en rond dans l'obscurité. Alors on décide de se rendre à HueHue, à l'hôtel qui laisse les gens stationner sur leur terrain, c'est à 100 kek km ! Avec de la chance on arrive avant le coucher du soleil. On roule donc pendant une bonne heure et demi, le paysage est MAGNIFIQUE. C'est carrément un autre monde, les montagnes sont gigantesques, au Mexique aussi elles l'étaient mais là c'est un gigantisme différent. et puis la végétation est tellement...luxueuse ? C'est trop beau ! Il y a moins de tope qu'au Mexique, surtout pour la bonne raison qu'au Guatemala, on n'appelle pu ça des topes mais des tumulos. Au début on savait pas et ça faisait plusieurs fois que je voyais "tumulos à 100 mts" "tumulos a 350 mts", "tumulos a 50 mts" fec là j'ai dit "coup donc, a va tu arriver la ville de tumulos ? Ils arrêtent pas de l'annoncer" Mais finalement on s'est rendus compte que ça veut dire tope, ces fameux dos d'âne qui faisaient notre hantise au Mexique à l'approche de n'importe quel pueblo ! Enfin, bref y'a quand même moins de tumulos qu'au Mexique. Finalement on arrive à Huehuetenango, puis à l'hôtel qu'on n'a pas à chercher car il se trouve au km 259, juste sur le bord de la route. Je me rends à la réception où je dis à la dame que j'ai lu sur plusieurs site internet que des gens s'étaient vus donné la permission de rester pour environ 10 dollars sur le terrain. Elle refuse, elle dit que c'est impossible. J'insiste un peu, je lui dis qu'on veut pas rouler à la noirceur, que j'ai lu sur internet que des gens l'avaient fait. Voyant son refus., je demande si y'a quelque part de près où on peut aller, l'homme qui était avec elle me dit d'aller à la station service, je demande si c'est sécuritaire, il me répond que non...Je retourne bredouille au west et on reste assis un bon 5 minutes à réfléchir. Finalement on se rend à l'évidence qu'on devrait prendre une chambre chez eux. On retourne à la réception et je commence à lui demander s'ils ont une chambre de libre mais en même temps elle me dit qu'elle s'est informée auprès de sa "jefe" puis qu'on pourrait se stationner à l'intérieur de leur clôture pour 50 Q, On a accès à la salle de bain du resto, à côté duquel on est parké et mettons que la soirée est plutôt bruyante car on entend toute la musique du bar et les gens qui font la vaisselle, mais on est content d'être dans un endroit sécure pour notre première nuit au Guate !

Ce matin je me sens un peu mieux mais pas assez pour faire les courses qu’on a reporté à aujourd’hui. Louis décide donc de partir tout seul en ville pour faire réparer le pneu, faire des courses, aller au volks, chercher des Quetzals, etc. Pendant ce temps je me repose et fait un peu de vaisselle qui commençait à tarder. Je vais mieux mais je ne dois pas me fatiguer. Louis revient assez rapidement, avec un beau pneu réparé pour 25 pesos ! Pas cher pas cher. Il change ensuite l’huile du west pendant que je ne bouge pas d’un poil, sauf pour me faire de la soupe Lipton. Ensuite Louis prépare une délcieuse (je crois) salade de nopal, avocats, tomates, coriandre et oignons. On a bien hâte d'essayer le nopal, un genre de cactus ! Le reste de la journée est toujorus aussi plate, j'ai zéro énergie ! Rien à signaler !

Toute la nuit j’ai eu mal au coeur et puis finalement tous les symptômes portent à croire que j’ai la tourista ! Joie ! Alors inutile de dire que la journée fut assez plate et tranquille. Je n’avais aucune énergie, j’ai lu un peu, mais pas plus. Louis est allé en ville avec Pascal et Marie pour trouver un petit rond de pole électrique, bien pratique puisqu’ici le propane et butane se vendent à des prix de fou. Le rond coûtait 140 pesos et une petite bonbonne de butane en coute 69 donc on rentre relativement vite dans notre argent. Louis revint ensuite et a passé la journée à arranger des photos et prendre soin de moi. Je prend du mieux en après-midi, malheureusement ça ne dure pas longtemps. Durant la nuit je dois me lever plusieurs fois, j’ai des hauts-le-coeur etc. Et on gèle !

Ce matin on se réveille gelés comme des glaçons. C’est qu’il a du faire moins 12 durant la nuit !!! Puis toute la nuit j’ai eu l’impression d’être dans un poulailler, on entendait des poules à n’en pu finir, puis des hiboux et des chiens faisant de drôles de hou-houuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu...Enfin, c’était une étrange nuit ! Après le déjeuner, on se dirige en ville. On demande à nos nouveaux amis québécois, Pascal et Marie, s’ils veulent qu’on leur prennent de la bouffe et tout puisqu’ils doivent rester au camping, Pascal ayant à travailler. On convient qu’on fera du poulet tandouri ! Louis et moi on marche donc en ville, une petite marche d’une dizaine de minutes, cherchant sur notre chemin des tacos al pastor (bin oui, on n’a toujours pas satisfait notre “crave“). Donc on trouve finalement une dame qui en fait, à 4 pesos. On les mange en marchant (ça prend en fait 2 secondes à engloutir) puis on va au Volks pour se rendre compte qu’on est dimanche et que c’est fermé. On va ensuite demander à un vulcanizador combien ça coûterait pour faire réparer une crevaison, il nous dit 25 pesos après qu’on lui ait expliqué la crevaison, un clou. Pas mal, on reviendra demain. On s’arrête dîner dans un petit resto local, où on remange d’autres tacos, ça coûte tellement pas cher. On va ensuite acheter tout ce qu’il faut pour le souper au Chedraoui puis on revient tôt au camping, en taxi. On passe l’après midi sur internet qui connecte et déconnecte, un homme de la Colombie Britannique qui voyage seul nous donne, à Marie et moi, des noms de lieu où faire du camping au Guatemala et au Honduras, puis Louis fait le repas. On allume le feu et on tente de faire cuire les maudites beans pendant plusieurs heures mais c’est pas un franc succès, elles seront donc un brin croquantes. On passe un agréable souper avec nos nouveaux amis puis on rentre se coucher pas trop tard.

Maudit qu’on dort bien à Palenque, je passerais la matinée au lit ! Mais malheureusement, ce matin on a une méchante journée, on veut se rendre à San Cristobal de las Casas mais il parait que, bien que seulement 177 km nous sépare de la ville, ça prend environ 7 heures faire le trajet !!! Alors on a intérêt à ne pas chômer !
Donc la route est effectivement très en “courbes”, ce qui fait bien sûr que les kilomètres semblent plus long à parcourir. D’autant plus qu ça monte et ça descend, on est dans de grosses montagnes. Par contre je dois dire que le paysage est à couper le souffle, même parfois un peu épeurant, il faut pas trop regarder sur le bord de la chaussé, desfois on est à quelques petits mètres du précipice, la route étant pas foule large. Partout dans les villages que nous croisons, des enfants tentent de nous vendre du mais, le mais semblant être énormément cultivé ici, surtout lors de notre première partie du trajet. La deuxieme partie c’était plutôt du café. Mais je commence par la première partie. On avait lu que la route 199 était parfois bloquée par des habitants qui formaient des chaînes humaines pour empecher les touristes de passer, que c‘était anciennement une zone de révolution, ou de quoi du genre, j’avoue que j’ai lu bin vite, alors on appréhendait un peu la trajet bien qu’on a lu des blogs et rencontré des gens disant avoir fait le chemin sans probleme. Bref, environ une heure plus tard, quelle n’est pas notre surprise de voir des femmes commencer à bloquer la route avec une corde et des fagnons roses et mauves juste au moment où on arrivons...Ah merde, les emmerdes commencent ! Mais non, il s’agit simplement de jeunes femmes qui veulent nous vendre des plaintains frits ou des oranges. On a les fenêtres baissées et on est comme un peu coincés,elles ne veulent pas nous laisser passer tant qu’on a rien acheté, même si on dit non, elles s’accrochent à la fenêtre. Pendant ce temps, une femme tient la corde et une auto passe à vive allure, la femme ayant tout juste le temps de baisser sa corde ! Ahhhhhhhhhhh c’est ÇA le truc ! Finalement je lui achète un de ces sacs de plantain frit puis elles nous laissent finalement passer. On revoit 2 ou 3 barrages de ce genre mais on sait maintenant qu’il faut juste passer, même que Louis est assez gentil pour klaxonner pour les avertir qu’il va passer, alors ils baissent toujours leur corde. Puis aussi, on remonte un peu nos fenêtres ! La température est d’ailleurs de plus en plus fraîche.
On arrive finalement à la mi-chemin dont je voulais aussi parler. Partout, des gens font sécher du café, sur le trottoir, sur la chaussé, sur un bâche de toile noire, sur leur terrain, les deux pieds dedans à râteler leurs grains de café, C’est assez spécial pour nous de voir cette technique ! Je sais pas si c’est pour leur consommation personnelle ou pour vendre mais bon ! Vous savez maintenant que votre vafé a peut-être passé son temps à se faire piétiner !
Puis on arrive à Ocosingo où on fait le plein, puis on arrive finalement au bout de la journée à San Cristobal de las Casas ! On a le choix entre deux hôtels, une plus chère mais situé près d’un chedraoui et du concesionnaire volks et un autre moins cher mais plus retirée. Comme le plus cher est sut le chemin anyways, on y va mais notre dilemme est assez vite réglé, l’hotel est fermée pour cause de rénovation. Alors on va faire le chedraoui et on va au Rancho San Nicholas. Le site est vraiment cute, sécuritaire avec une gate, puis c’est 70 pesos par personne, accès (assez primitif) à internet. On revoit un monsieur qui était au Mayabelle, puis on rencontre des québécois qui arrive un peu après nous qui vont faire un giga voyage aussi, ils veulent descendre jusqu’à Terre de feu puis remonter en Alaska !!! On jase un peu puis on les accompagne plus tard au coin du feu sous une pergola située sur le terrain de camping. On échange nos impressions de voyage et on se dit que demain soir faudra se faire un genre de méchoui sur le feu.

Effectivement, les bibittes ne sont pu là ce matin. On a bien dormi, la chaleur a fini par s’en aller. On a réentendu les singes hurleurs durant la nuit, ça me fait tripper à chaque fois. Donc bref, on est prêt pour Palenque. Notre guide de camping nous indique qu’on est à 1,6 km des ruines alors on se dit qu’on va marcher ça en une trentaine de minutes puis on sera aux ruines. Toutefois, après 5 minutes de marche, on réalise qu’il y a de petits bus qui peuvent nous y amener et qu’ils nous klaxonnent pour nous demander si on veut embarquer. Comme on commence déjà à avoir chaud, et qu’on sait que c’est une bonne marche pis qu’on veut pas trop être crevés pour visiter on demande au second bus qui nous klaxonne combien ça coûte. 10 pesos chaque, pas pire. On embarque et tant mieux car c’est une méchante ride dans la montagne, un chemin tout en courbe....on arrive donc en haut et après avoir payé notre ticket de 51 pesos, on entre sur un site completement magnifique. Malheureusement, le soleil est plus que plombant, on dirait qu’il a décidé de descendre sur la Terre, à Palenque même, et pour rajouter une cerise sur le sundae, on a eu la plus que brillante idée de se mettre en jeans...Allez savoir pourquoi, j’ai pas de réponse. Fec Y FA CHAUD ! On explore et grimpe quand même la majorité des pyramides, elles sont très grandes, le site est au coeur de la jungle, alors il y a quand même de l’ombre à certains endroits...Ce qui est cool c’est qu’on peut visiter plusieurs des temples à l’intérieur (ou même le simple fait de pouvoir les grimper c’est assez génial). Alors on visite un bon deux heures et demi les pyramides, on prend des photos, on entend les singes hurleurs, puis on a faim et surtout chaud alors, après avoir fait le tour du site et fait une brève visite au musée, on retourne au campement, à pied cette fois car on découvre que le sentier menant au musée mène à quelques mètres du Mayabell.
On passe donc l’après midi au camping à lire, Louis ajuste les valves et change un des gaskets d’un des couvercles de tête, il vérifie l’huile dans le filtre à air et moi je prépare tranquillement des pâtes pour la salade de pâte au curri du soir, essaye de faire cuire des beans infructueusement, on entend les singes mais on les voit toujours pas, on socialise avec la seule et unique poule (noire) du coin etc etc. On soupe tôt puis j’écris pour le blog bien qu‘il n‘y ait pas de connection internet. On a la visite d’une petite fillette maya qui vient se coller sur moi et me pose tout pleins de questions et veut que j’aille voir ses colliers à vendre....On va prendre des douches qui sont chaudes et semblent être vraiment les troisièmes meilleurs douches mexicaines qu’on ait faits après chez chant et ben et l’hotel des parents de louis...Mis à part que les rideaux de douche qui ferment la douche ou les cabinets de toilettes ont tendance à friser sur les côtés donc tout le monde peut nous voir quand ils entrent dans la salle de bain...Le reste de la soirée se déroule plutôt tranquille, on entend le band de musique “en vivo” qui joue dans le resto du camping, c’est plutôt animé comme endroit mais nous on a notre journée dans le corps.