Mon tour du Monde

Huahine... ecourtee

Le 24/12/11, 17:27

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Le temps se dégrade petit a petit et il pleut de plus en plus. J'ai bien peur que la saison des pluies s'annonce. J'arrive chez Guynette, le seul vrai backpacker de Polynésie (ouvert par une américaine!). Je fais très vite la connaissance de Dom, de Cecile et Hélène.... qui est venu en voilier avec son fils de Moorea. On passe cette 1ere soirée au "snack", Je prends contact pour faire une plongée en solo (vu l'affluence de touriste en cette saison) avec le mono, on me chouchoute comme une vraie princesse avec en prime un petit tour des iles jumelles en bateau. La lumière n'est pas au top et c'est bien dommage car on devine des endroits paradisiaques...un hôtel de rêve avait été construit là, en parfaite harmonie avec la nature, mais un ouragan l'a dévasté. Ces quelques jours sont assez agréables malgré la pluie de plus en plus fréquente. L'autre matin, on est parti a la nage pour prendre un petit-dej sur le voilier d'Hélène, puis visite improvisée de l'ile en voiture. Je finirai mon séjour par une visite guidée, vanilleraie et marae de l'ile. Mais je ne m'en lasse de rien ici, les guides prennent leur rôle a cœur et nous font découvrir toutes les plantes, les fruits et les légumes, les petites histoires de l'ile...
J'ai décide d'avancer mon départ et de ne pas passer le nouvel an ici (c'est tout de même un peu mort...). Lo m'a proposé de passer cette fin d'année a Moorea, pourquoi pas après tout??? J'ai déjà presque fait le tour des iles. Il ne me reste que Bora Bora, mais bon, ce n'est pas la plus sauvage des iles d'ici et vu que j'ai déjà passé 2 jours la bas pour Noël. Du coup, j'écourte mon 2ème passage à Bora, une journée seulement pour prendre un vol le 31 et arriver a Moorea juste avant le réveillon. Du coup, je retrouve Vince et Paulo sur Bora pour passer une soirée avec eux.

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Posté par AnnCaro

Raietea, Tahaa et Noel à Bora Bora !!!

Le 21/12/11, 17:39

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Je retrouve les 3 lurons a Raietea, ils sont arrivés il y a deux jours et du coup, ils ont déjà loué un bateau. J'ai a peine le temps de poser mes sacs a mon auberge que je les rejoins déjà. On part donc sur notre petite barque à moteur pour aller faire le tour de Tahaa, petite soeurette de Raietea. Sans mentir, je crois que c'est le plus beau lagon (a égalité avec le lagon bleu de Rangiroa). Nous savourons toutes les gammes de bleus de cette mer translucide, nous choisissons les motus sur lesquels on décide de débarquer. Des plages désertes et paradisiaques s'offrent a nous. On peut jouer a Robinson Crusoe. La journée parfaite avec de très belles photos. Je rentre émerveillée, et toute colorée par le soleil. Nous sommes tellement enjoues que nous décidons d'enchainer avec un apéro dans leur camping. Je rencontre Yo et Sophie, un autre couple délire qui vienne d'arriver en Polynésie pour y vivre définitivement. Un groupe extra, rigolades assurées!!! L'heure passe, je finis par rester la nuit au camping. Le lendemain, j'enchaine par une journée de location de voiture pour faire le tour de Raietea avec Yo et Sophie et son cousin. L'ile est finalement très peu peuplée par rapport au village qui me paraissait immense (a compare Maupiti...). J'accroche bien, les gens sont supers sympas, le village, le relief et la verdure de l'ile... tout est charmant ici. Encore un apéro au camping mais cette fois je finirai par rentrer dormir dans mon dortoir (ouf). Je pensais donc pouvoir dormir tranquillou mais à l'auberge, deux autres loustiques sont là, avec qui je fais très vite connaissance: Rock et de Miguel, ils travaillent ici pour monter une antenne sur la montagne pour un nouvel accès internet. Ils voyagent dans tous les DOM TOM et sont supers bien payes... le bon plan. Notre pension Tepua est géniale, on va sur le ponton regarder les étoiles. On a aussi une piscine rien que pour nous, une cuisine et tout ca pour 2000 FPC par nuit. A retenir!
Le lendemain, nous ferons un tour guide sur l'intérieur de Tahaa avec Yo et Sophie en 4x4 et le soir, je retrouve Rock et Miguel. Les journées s'enchainent tellement bien et sont tellement riches. Je n'ai aucune envie de partir pour Huahine. De plus, j'ai eu l'occasion de faire de superbes plongées et toute l'équipe du club est vraiment sympa avec moi notamment Ben qui nous invite a prendre l'apéro sur son voilier 4*... Ces 4 jours resteront gravés dans ma mémoire. Je garde un souvenir exquis de Raietea et Tahaa. A la dernière minute, le 24 décembre, je décide de partir suivre Rock et Miguel qui m'ont invité à passer Noël chez leurs collègues qui travaillent sur Bora Bora pour deux jours en prenant le Maupiti Express (surnomme le Vaumito...). Un imprévu qui tombe vraiment bien. Je fais la connaissance de Paulo, d'Alix et de Vincent. Chacun a sa personnalité avec des caractères bien différents! J'adore! On déguste du vrai foie gras fait maison et on bibine de la Hinano jusqu'à très tard: Joyeux Noël, dire qu'en France, il neige. Je ne me rends pas compte que c'est Noël. Je mettrai la seule robe de mon sac a dos avec un peu de maquillage pour l'évènement. J'apprécie de passer cette soirée avec Rock et Vince (tous les deux craquants). Je ne comprends pas les aléas du voyage, parfois je ne rencontre personne et cette semaine, je fais plein de rencontres, d'un seul coup! Le lendemain de Noël, le réveil est difficile (après cette veillée alcoolisée...). On sort faire du kite sur la pointe Matira. On est seuls sur la plage... incroyable, dire que nous sommes le 25 décembre, le jour de Noël a Bora Bora. Je découvre le lagon le plus connu du monde en ce jour de Noël. Je découvre le kite mais impossible d'essayer, je pourrais m'égratigner sur tous les coraux, il y a très peu de fond. Le soir on refait la fête comme la veille. Nous repartons a Raietea, Rock et Miguel le cœur serre de reprendre le travail, moi triste de ne plus partager ces journées entières avec eux. Je plonge une dernière fois sur la passe avec Ben avant de rejoindre enfin Huahine.

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Posté par AnnCaro

Maupiti

Le 18/12/11, 4:51

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Je reprends un pass Air Tahiti pour visiter les iles de la Société aussi appelée sous le vent. Je commence par la plus éloignée et la plus petite aussi, Maupiti ou je décide de rester 5 jours après deux nuits à Tahiti chez Cyril. J'arrive sur une île quasi déserte. Maupiti couvre un territoire de 11 kilomètres de superficie, atteint 380 mètres de haut et se trouve au milieu d'une lagune entourée de cinq mini-îles que l'on appelle les motus. Les logements sur les motus sont alléchants mais chers, je reste sur l'ile principale dans des pensions de famille. L’île débouche sur l'océan grâce à 2 passes, toutefois, l’une d’elles n’est plus accessible. Julien sera là ce WE, un interne en cardio, on s'était rencontré avec le couple des kinés à Fakarava. On se fait une marche pour atteindre le sommet de la falaise qui domine l'île. Arrivés en haut, la vue est superbe. Nous avons du mal à quitter l'endroit si ce n'est la chaleur et le manque d'eau. Nous prenons ensuite les vélos pour aller sur la seule plage de sable blanc, connue sous le nom de Terei baignée par des eaux peu profondes qui permet d'atteindre le motu d'en face a pieds. L'île est en pleine préparation des fêtes de Noël. Chaque église: protestante, adventiste, catholique, mormons...prépare sa fête de fin d'année. Les élèves partis étudier sur Tahiti ou les autres iles sont revenus pour l'occasion. J'assiste à ces fêtes traditionnelles avec tous ces enfants, toutes ces couleurs, ces couronnes de fleurs et ses rires. Je fais connaissance de Mathilde et Freddy et du belge, des TDMistes. On se marre bien, du coup je décide de les rejoindre dans leur pension de famille. On passe notre temps a bavarder, a rire. Je fais une sortie snorkeling avec le seul club de plongée de l'ile qui vient d'être repris par un jeune couple. Il me prend sur son bateau alors que je suis la seule a vouloir faire la sortie. Les touristes étant tellement rares. Du coup, on se retrouve en tête a tête sous l'eau. On joue avec un poulpe, on ramasse les fils de pêche échoués dans les beaux coraux encore préservés ici. Le lagon et la falaise vue du bateau offrent des vues spectaculaires.
Je fais le tour de l'ile en autostop, en vélo. La météo est fluctuante, je me prends de belles averses qui me font m'arrêter par hasard chez les habitants qui m'offrent parfois un café ou des mangues. Ça a du bon cette pluie, j'apprends énormément sur leur façon de vivre... tellement simple et répétitive. Et je contemple toujours ce beau rocher. Je comprends que l'on puisse être attaches a un lieu comme celui ci! Il y a du « mana » sur cette ile. Je la quitte sans regret, je commençais vraiment a en avoir fait 3 fois le tour.

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Posté par AnnCaro

1ère rencontre avec Moorea

Le 11/12/11, 0:52

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Située à 17 kilomètres au nord-ouest de Tahiti, Moorea est la petite soeur de tahiti. De forme triangulaire, elle possède deux baies principales : la baie d'Opunohu (pou : le ventre et nohu : le poisson-pierre) et la baie de Cook. D'une superficie de 133 km², elle compte plus de 16 000 habitants regroupés dans plusieurs villages principalement sur le littoral : Teavaro, Maharepa, Paopao, Papetoai, Haapiti, Afareaitu, Tiaia et Vaiare. Elle compte 8 montagnes, en partant du point culminant de l'île : le mont Tohiea (1207 m), le mont Rotui (899 m)... Le mont Mouaputa, comme son nom l'indique (moua:montagne, puta: percée) a la curieuse particularité de présenter un large trou en son milieu. La légende raconte que c'est Hiro qui, avec sa lance, a percé cette montagne.
Je débarque au camping Nelson. Dans chaque ile, il y a une bonne adresse pour les petits budgets qui se divulgue de bouches à oreilles. Elle sont rares... même les pensions de famille sont souvent hors de prix. La Polynésie a longtemps été privilégiée avec son tourisme de luxe désormais en pleine crise. L'ile de Moorea est superbe. On m'en avait beaucoup parlé, elle est souvent la préférée des tahitiens, surement pour sa diversité, sa facilité d'accès, sa nature généreuse. Je vois enfin du relief et de la verdure. Je profite de toutes ces fleurs et de tous ces fruits. Je fais même de la rando ici; les points de vue sur les baies sont magnifiques que ce soit de la montagne magique ou du Belvédère. La mer est tout aussi charmante ici avec de magnifiques baies. Et je retrouve la civilisation avec quelques boutiques. C'est l'ile parfaite! Je fais connaissance avec une famille qui fait le tour du monde et retrouve les kinés, cool. On fait des virées en vélo, en canoë notamment pour aller caresser les raies pastenagues et jouer avec les requins. Titi m'a donné le contact de ses ex collocs, Caro et Ben, je finis par les appeler. Caro vient me chercher le lendemain après midi. Ils ont la chance de garder une maison au bord de la baie d'Atiha au calme. Je suis invitée à dormir. Un couple parfait, une miss plein d'énergie, qui surfe, qui rigole...un modèle cette Caro. Je passe des jours agréables chez eux, des soirées à connaitre un peu mieux la vie locale bien différente de la vie de touriste. Je rencontre Lo chez Isa.

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Posté par AnnCaro

Ecole Daniel Talon à Nouméa

Le 04/10/11, 22:39

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J'ai repris contact avec Sophie Henin pour faire mon projet avec son école primaire et j'ai rendez-vous cet après-midi, je prends le bus, les enfants m'accueille les bras grands ouverts, excites comme des puces. Sophie est malade aujourd'hui mais ses collègues reprennent le flambeau. Nous passons du temps à expliquer aux élèves, c'est tellement plus facile de communiquer en français avec eux. Ils me font des dessins magnifiques. Je suis ravie de redonner de l'âme à mon projet. Je reviens avec un sourire jusqu'aux oreilles, je suis enfin emplie de bonheur... ces enfants me nourrissent de leur gaieté. Ça faisait tellement longtemps que je ne souriais plus. Merci les enfants! Vivement le prochain rendez-vous.

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Posté par AnnCaro

Nouvelle Calédonie: enfin les vacances!

Le 03/10/11, 22:37

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Nous volons le 11 octobre pour Nouméa. 3 heures de vol seulement. J'ai hâte d'être au bord de la mer pour me poser au soleil et me sentir dans de vraies vacances. J'attendais ce pays avec impatience, je l'attends d'autant plus avec toutes ces aventures passées. Entre la randonnée, la mer et ses dégradés de bleus connus dans le monde entier, c'est une ile que l'on dit se rapprocher le plus du paradis, ça promet d'être superbe. Nous rencontrons deux autres couples français en tour du monde dans la navette de l'aéroport. Nouméa est une très petite capitale avec sa place des cocotiers. Nous retrouvons avec plaisir l'odeur des boulangeries, leur baguette et leurs tartelettes aux fruits, quel plaisir de retrouver nos produits français. Nous logeons à l'auberge de jeunesse sur la colline, l'endroit est parfait, nous avons un petit balcon et une vue superbe sur la baie. La cuisine est extra, tout est très bien organisé, chacun a son petit casier avec ces couverts...il n'y a que des français ici, mais pas ceux que l'on cherche d'habitude à éviter...des français cools et intéressants. Je me sens bien dans cette atmosphère. J'ai déjà envie de rester. J'ai croisé un Institut Pasteur, ca serait bien que je prenne le temps de leur rendre visite. Nous passons du temps à réserver les billets d'avion internes chez air Calédonie, il propose des Pass intéressants pour les touristes. Nous organisons Lifou 6 jours, Ouvea 2,5 jours et ile des pins 2 jours. Le reste du temps sera consacré à la grande terre. Séverine arrive dans deux jours, nous décidons d'aller visiter la cote Est en louant une voiture. Me voilà à reconduire en terrain connu avec une twingo et à droite! La cote Est avec Hyenghene est superbe, des rochers volcaniques noirs et abruptes tombent dans l'eau turquoise, nous prenons beaucoup de photos de la poule et du sphinx. Nous dormons dans les tribus kanak, à Ateou et à Tendo ou nous essayons de faire la coutume...qui consiste à offrir au chef un tissu avec un pourboire en arrivant pour que l'on ouvre les portes de sa maison. Ignace à Ateou nous explique les traditions kanaks, la coutume, la monnaie en os de roussettes, le mariage, l'accès aux terres... avec son accent très prononcé, je ne peux pas m'empêcher de filmer la scène. Chez la tribu de Tendo, nous commandons un bougnat au poulet, le plat typique d'ici, avec ignams et patates douces cuite à la vapeur dans des feuilles de palmiers. C'est un véritable délice. J'en reprends 3 fois. Je ne fais que gonfler ici, la nourriture est tellement bonne a comparé ce que l'on était habitué en Australie ou en Papouasie. Nous dépassons largement notre budget de 40 euros par jour ici, la vie est très chère mais nous le savions. Nous irons visiter la cascade de Tao et passerons le bac de Ouaille qui résiste face à la construction d'un pont. Encore une fois je trouve la réaction de Thuy Lan désagréable pour établir le plan de la journée, obligatoirement je ne peux pas plonger avec ma cicatrice qui vient à peine de se refermer et nous n'avons qu'une voiture pour deux et la tribu est loin de la ville. Du coup, comme une enfant qui n'a pas eu son jouet, elle tirera la gueule, ça tombe bien parfois je la trouve vraiment trop bavarde voire soulante. Le retour est long, nous arrivons exténuées à Nouméa, nous lavons la voiture à l'arrosoir et retrouvons Séverine a l'auberge de jeunesse. La nuit sera courte, nous partons a 4h30 du matin pour prendre notre avion pour Lifou. Séverine n'a pas trouvé de place dans ce vol et est sensée nous rejoindre en prenant le vol de l'après-midi... qui sera finalement annulé.

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Posté par AnnCaro

Chili, Torres del Paine!

Le 21/04/11, 11:40

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J'arrive finalement à bon port à Santiago, vers 1h du matin, je devais aller dormir chez un ami de Pilar (une autre que nous avons connu avec Elvina et ... au camping...) mais LAN m'offre une nuit d'hôtel au Crown Plaza pour s'excuser du retard du vol. Je ne vais pas refuser cette opportunité, surtout que les transferts sont pris en charge, les repas et que la piscine et le spa en plein air me feront le plus grand bien! C'est marrant de se retrouver dans un grand hôtel après être habitué à mes dortoirs et campings... ca me rappelle tellement le boulot et mes déplacement pour les congrès et les réunions d'experts...sauf que là je pourrais faire une grasse matinée à ma guise! Mais bon, j'ai l'air un peu ridicule dans cette grande entrée marbrée avec mon jean à trousss et mes bracelets de vadrouilleuse, mes tongs encore marquées par leur parcours en Afrique. Arrivée dans ma chambre, je ne suis pourtant pas en terrain inconnu, je retrouve la même chambre que j'avais pour le boulot. Je ne peux pas m'empêcher d'allumer la télé, ca fait si longtemps! Mais rien ne semble intéressant si ce n'est que j'apprends qu'une catastrophe a touché le Japon! Un tremblement de terre sans précédent a généré un tsunami meurtrier et a endommagé une centrale nucléaire, le monde entier est en alerte! Mon dieu j'étais tellement loin de cette réalité affligeante. Je regarde les quelques images chocs qui passe cette nuit là... ne sachant pas quoi penser de tout ca? Je n'ai pas vraiment les réponses à mes questions? Combien de morts? La centrale a-t-elle explosé? Quelle quantité de radioactivité s'est déversée dans les airs? Je me rappelle des reportages sur Tchernobyl qui étaient passés à la télé 5, 10 ans après la catastrophe pour parler de l'étendu des dégâts et des effets à long terme sur la santé des ukrainiens...rien ne peut être pire. Je me rappelle aussi la peur que j'avais de manipuler cette radioactivité au laboratoire durant ma thèse pour des expériences qui sont tombées maintenant dans les oubliettes...brrrr, je finis par éteindre la télé! Le lendemain, je profite comme prévu d'un petit déjeuner gargantuesque, avec plein de vitamines! Puis je décide d'aller prendre le soleil au bord de la piscine, de faire une séance de sauna et déjà il faut que je retourne à l'aéroport pour prendre mon avion pour Punta Arenas. J'arrive encore une fois en pleine nuit à Punta Arenas, une courte nuit au backpackers paradise et je prends le bus pour aller à Puerto Natales de bon matin. A Puerto Natales, les backpackers sont charmants, tout en bois, chaleureux... avec de grosses couettes car les nuits sont encore fraiches et le chauffage existe peu ici. Je me rends compte que je me suis faite voler mes dollars dans mon portefeuille, je peste d'avoir perdu ces quelques 400 dollars... mais je m'oblige à ne pas y repenser. Je' pense qu'il s'agit de la femme de menage du Crown Plaza. Je dépose une plainte qui sera comme toujours inutile. Je me renseigne pour faire le trek du W de Torres del Paine. Il se fait en 4 jours en entière autonomie. Il nous faut compter 5 jours avec les trajets aller retour. Je trouve une allemande (une vraie... je veux dire bien rigide!!) qui compte partir le même jour, nous décidons de partir ensemble ce qui nous permettra de partager les frais, une tente et surtout le poids du matériel dans nos sacs à dos. Nous louons le matériel dans la boutique d'à coté, ils ont tout du réchaud à la petite casserole, au sac de couchage si besoin...même des bonnets et des gants... dire que je me suis faite chier à tout trimbaler dans mon sac! Nous préparons les sacs... qui sont bien lourd avec toute la nourriture et nous partons en bus très tôt le lendemain matin. Et malgré toute la veille météo que j'avais faite sur internet, il pleut! Nous arrivons pour prendre le bateau au Lago Pehoe sous une pluie fine assez désagréable. Soit disant que les paysages sur cette traversée sont exceptionnels... nous ne verront rien aujourd'hui! Pourvu que le ciel se dégage demain matin. Nous plantons la tente sous la pluie... comme les autres trekkeurs, car nous sommes nombreux! Les nuages sont tellement bas et denses qu’on ne voit que les 100 premiers mètres ! Pas de quoi sortir l’appareil photo ! On se dit que demain le temps ne pourra pas être pire et qu’on verra surement mieux. Une nuit sous la tente dans le froid... je n'aime toujours pas ca! Je me demande si ca va être la galère comme ça tout le trek! Le lendemain, je reprends le sourire, les nuages se sont éclaircis et le soleil est bientôt présent. Les montagnes apparaissent enfin...et le bleu du lac aussi. Nous laissons la tente ici et partons avec nos petits sacs en trek dans la vallée des glaciers pour aller voir l'imposant Glaciar Grey, énorme glacier style Perito Moreno. Des bruits sourds nous accompagnent tout le long de la marche, les avalanches au loin n'arrêtent pas de se déchainer. Les vues sur les glaciers environnants sont superbes! Nous gérons bien notre temps de marche et revenons en début d'après midi au campement ce qui nous permet d'envisager 4 heures de marche supplémentaires pour gagner le campement suivant. Ce qui nous fera marcher plus de 8h en tout, belle 1ere journée sous le soleil. On longe le Lago Nordenskjold jusqu’au Campamento Italiano (camping quasi sauvage!). La nuit est heureusement moins froide. Nous sommes au pied de la Vallée de los Frances qui est réputée pour être la plus belle du trek. Nous montons donc l’explorer le lendemain, superbe vue sur le Glaciar Frances d’un coté, et sur Los Cuernos de l’autre (2600m). De grosses avalanches grondent encore au loin. Nous nous posons sur une plate forme avec une vue exceptionnelle à 360°, tout est si immense autour de nous. Il faut repartir car nous voulons essayer d'aller jusqu'au camp de los Torres pour cette nuit. Il ne nous reste qu'une branche du W à faire sur les Torres. Nous avons encore bien marché aujourd'hui! Nous avons encore du soleil pour installer la tente et nous sécher après la douche. Le lendemain matin, la pluie est au rendez-vous! O9n retrouve la météo du 1er jour. En deux heures de marche, les sacs commencent à s'imprégner malgré leurs sur sacs! Les ruisseaux ont gonflés d'un coup, ce qui nous oblige à mettre les pieds dans l'eau pour les traverser. Mes chaussures sont trempées et ma gore tex n'est pas non plus infaillible, nous ne voyons rien des Torres. Du coup, je décide de rentrer directement à l'Hôtel Torres pour y trouver un bus et rentrer un jour plus tôt à Puerto Natales et je ne regrette pas car la pluie ne semble pas vouloir s'arrêter. Les 3 heures de trek supplémentaires sont un peu laborieuses seules sous la pluie, je double mon allure pour que ca passe plus vite...j'arrive trempée mais soulager d'avoir fini ce trek, je vais pouvoir dormir au chaud ce soir... sous ma grosse couette en plume et faire secghjer mes affaires! Le bonheur est simple! Je me pose a discuter à l'auberge avec un couple de français de Grenoble (des grimpeurs en plus). Le lendemain je décide de filer sur El Calafate. La météo semble être assez bonne. Je passe la frontière chilienne avec quelques difficultés imprévues... il me manque soit-disant un formulaire d'entrée au Chili et un tampon! J'ai du le jeter sans savoir? Le douanier ne veut pas me laisser passer en Argentine! Il finit par me demander 200 dollars d'amende pour finalement prendre pitié de moi et me laisser passer! No Comment!

Posté par AnnCaro

Argentina! El Calafate et El Chalten

Le 21/04/11, 11:36

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J'arrive à l'auberge de jeunesse très tard. L'endroit a l'air sympa, avec un petit dej à volonté...et du vrai pain croustillant. Je fais la connaissance de 2 allemands médecins très sympathiques. La météo semble clémente et malgré ma fatigue, je décide de profiter de cette accalmie pour voir le Perito Moreno. Je tombe sur un guide purement argentin... très dragueur....et au petit soin pour moi! D'un coup, il nous met un morceau de musique classique pétant... et se découvre à nos yeux l'immense glacier! Malheureusement, le soleil se cache a notre arrivée et il commence à pluvioter... pas de chance! Nous prenons le bateau qui mène au pied du glacier. De ces plus de 20m de haut et quelques kilomètres de large, il en impose! Même si le soleil n'a finalement pas répondu présent, la glace apparait magnifique avec son bon bleuté. Nous entendons le glacier gronder, il avance doucement dans l'eau, et de gros icebergs s'en détachent petit à petit. Une ballade devant le glacier nous permet de prendre le temps de contempler ce spectacle! La lumière change petit à petit, un gros bloc se détache et génère une énorme vague en tombant dans l'eau! Je rentre enfin de cette journée bien pleine en ayant du mal à refuser une invitation à diner par mon guide. Nous ferons le soir même une grosse parilla argentine avec 5 sortes de viandes grillées avec du bon vin argentin! Délicieux!
Je suis KO, j'ai réussi à accumuler un manque de sommeil assez impressionnant, surtout que je pars pour El Chalten, le lendemain avec les 2 allemands! Nous arrivons cette fois ci sous le soleil dans ce parc national sauvage. Le Fitz Roy est là devant nous, la tête sous les nuages. On nous conseille de profiter de cette belle journée sans vent, c'est tellement rare ici! Du coup, je repousse encore l'idée de me reposer et pars en Trek pour aller voir le Fitz Roy de plus près! Je fais connaissance avec deux australiens très sympa. Ils marchent super vite! Nous faisons le trek en moins de 2h au lieu de 4 et décidons donc de continuer jusqu'au sommet à la Laguna de los Tres. Les 2 prochaines heures de trek sont beaucoup plus physiques, nous faisons cependant rapidement les 1 000 m de dénivelé qu'il reste. En haut, le vent est si fort qu'il nous empêche de rester debout. Le Fitz Roy est tout pres mais sa tête est encore sous les nuages malheureusement. Nous redescendons aussi vite qu'à l'aller... et faisons le trek en entier en 4h30 au lieu de 8h. Nous avons bien mérité une bière ensemble, qui se finira en 2 puis 3 bières et une pizza! C'est quand que je vais arriver à dormir? J'arrive à mon auberge sans savoir ou se trouve mon lit...puisque la réception est déjà fermée...
Le lendemain, il faut absolument que je dorme! Je ne ferai qu'un petit trek cette fois-ci! Le village est très sympa, avec plein de petits cafés et de bonnes pâtisseries. Le Fitz Roy se découvre en fin de journée! C'est très rare, nous sortons tous prendre des photos d'un des sommets les plus convoités du monde. On peut comprendre la difficulté d'escalader un sommet de granit comme celui-ci. Les conditions climatiques sont ici extrêmes, on peut passer de la tempête de neige ou de glace, aux vents violents qui nous arrachent du sol, à la pluie en quelques heures de temps!
Le lendemain, je suis enfin un peu près reposée, je fais mon projet avec l'école du village. L'accueil est très chaleureux, je trouve vraiment intéressant de choisir des petites écoles de campagne comme celle ci. Les enfants sont plus libres et ouverts et leur rêves tellement plus originaux! Ici, les enfants sont en contact avec cette nature sauvage et rêvent de la dompter! Je pars ensuite en trek pour aller voir le Cerro Torre tout aussi connu! Je pars au pas de course car j'ai mon bus retour l'après midi même! J'arrive finalement au bout du trek en moitié moins de temps et j'ai le temps de prendre une bonne douche en rentrant. Parfait ce petit séjour à El Chalten! L'auberge El condor au top aussi! Je rentre à mon auberge à Calafate de nuit! Le lendemain, je peux être cool jusqu'à mon avion en début d'après-midi, je retrouve les 2 allemands, on a le même vol pour Buenos Aires! La capitale est superbe, je rejoins la ville en bus dans les bouchons, il y avait tellement longtemps que je n'avais pas vu autant de circulation! Je finis par marcher à pieds avec mon gros sac sur le dos, les rues pietonnes sont très agréables, je m'arrête pour regarder les spectacles de tango. Les auberges sont pleines, je fais trois adresses avant de pouvoir en trouver une qui m'accepte. Je suis sensée aller diner dans la famille de Marianno que j'avais rencontré en Afrique du Sud mais là... je commence à me dire que ca va être compliqué de sortir et rerentrer dans la ville pour une seule soirée! Nous annulons finalement notre rendez vous et je fais une 2ème virée dans ces rues piétonnes pleines de souvenirs. Je m'autorise enfin à acheter quelques petits objets à ramener en France. Le lendemain, j'ai mon transfert pour l'aéroport, en direction de l'Equateur!

Posté par AnnCaro

Isla de Pascua...

Le 09/03/11, 11:42

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Me voilà déjà sur l'ile de Pâques. J'ai oublié le rythme intense du voyage en sac a dos, les débuts sont durs. Je loge au début chez Antoine et Lolita, un peu loin du centre du village mais dans une belle grande chambre au calme et chez des francais, ce qui me facilite mes re"débuts" de vadrouille sur une terre étrangère où je ne connais plus personne. Heureusement, j'arrive en plein festival Tapati. LE festival de l'ile connu dans le monde entier, notamment pour sa course sur tronc de palmier, l'élection de la reine du festival et le défilé gigantesque du dernier jour "La farandole" qui réunit tout le monde pour clore les festivités. On peut dire que j'ai de la chance! Le programme est riche, course de chevaux, courses de sculptures sur bois, de nage, de "surf" traditionnel, et spectacles de danses et de chants tous les soirs. La bonne humeur est au rendez-vous, les gens sont extremement gentils et gais. Grace a eux j'oublie vite la tristesse d'avoir quitter mon paradis polynésien. De plus, je ressens le mana des iles ici, avec ces moais immenses posés là un peu partout, ces dalles couvertes de sculptures et d'une écriture qui ne renssemble à aucune autre, témoignant d'un passé incroyable. Je l'aime aussi et déjà cet endroit et je suis heureuse d'avoir la chance de le découvrir. Je rencontre Pilar, sur la plage, une chilienne "délire et survoltée" qui travaille ici. Elle avait envie de tenter d'aller vivre sur une ile... comme ca! Elle s'est dit que l'ile de Paques pouvait être l'endroit qu'il lui fallait? On se prépare déjà au défilé du dernier jour du festival. Tout le monde attend cette journée depuis très longtemps. Tout le monde se doit de participer, le but est de se vetir en "costume" (si on peut dire car il s'agit plus d'un dénudé!) pasquois et de defiler dans le village pour une des deux reines. La reine qui aura réussi à réunir le plus de participants gagnera des points pour son élection. Il est 12h et nous voilà déjà ... nue... ou presque... couverte de boue et de peintures, avec des couronnes de paille, que nous avons nous même confectionnées sur la tête et autour des hanches, prêtes à défiler. Les gens arrivent par dizaines pour faire de même. Je sens que nous avons choisi la bonne reine! Notre groupe soutient la reine « Poua ». Tout le monde défile dans une ambiance très festive. C'est extras, on ne reconnaît plus personne avec ces parures, ces maquillages, j'ai l'impression d'être revenue en Papouasie. Le soleil tape et la boue seche, craquèle sur notre peau, nous avons commencé à nous barbouiller bien trop tôt! Nous passons devant le jury qui compte les points pour la reine et nous prenons des photos de ce défilé extraordinaire. Certains ont du passé des heures à se peindre, de vraies oeuvres d'art. Les hommes ici sont surement les plus beaux de toute la planète alors je ne vous raconte pas lorsqu'il sont parés de leutr costume et peinture et qu'ils se mettent à danser leur "Oaka"! Nous les touristes ... on est toutes bouche bée devant eux! Nous sommes vite épuisées surtout que la soirée sera longue, un grand spectacle de clôture est prévu à 21h. Or il est déjà 18h. J'ai tout juste le temps de passer à mon hôtel prendre une douche. Le problème c'est qu'avec cet accoutrement je ne pouvais plus porter mon sac ... et comme une idiote... je l'ai laisse au grand père de la reine ... qui a, bien entendu, disparu avec les clés de ma chambre... dans mon sac! Quelle belle idée! Je passerai donc une heure à essayer de retrouver ce grand père qui ressemble à tous les autres et qui attendait gentiment sur la place de la fin du défilé... de peur de salir leur siège, aucun taxi ne voudra me prendre, je dois finalement rentrer a pieds a mon hôtel. Même après un plongeon dans la mer...Je suis encore toute enduite de boue. Bref, ma douche fut bien méritée. Mon maillot de bain est imprégné de boue rouge, impossible de le ravoir, je le jette. J'ai cru ne jamais en finir avec cette boue de partout... dans les oreilles, dans mes bracelets... sous les ongles, heureusement que j'avais évité les cheveux!
Le spectacle de cloture est magnifique et très long! Il y a tellement de monde. Je n'arrive a retrouver Pilar qu'au moment de partir. Elle me présente a ses amis dont Aito un grand sportif d'ici. Ahhhh les hommes d'ici sont sans doute les plus beaux du monde et toutes les filles bavent devant...surtout depuis qu'on les a vu en costumes traditionnels (autant dire à poil). Je rentre pas si tard car je suis exténuée. Mon hôtel est cher et loin du centre. Je décide de changer le lendemain pour aller en dortoir au camping Mihinoa. L'ambiance est super ici, je fais très vite des connaissances dont un groupe de 3 français vraiment cool Mo, Anne et Stacey. Du coup, on se fait des activités ensemble. Je peux enfin visiter l'ile maintenant que le festival est terminé. Je pars faire une plongée, il s'agit du seul endroit sur cette planète a bénéficier d'une visibilité de plus de 60 mètres. Je suis épatée par le relief sous marin volcaniques et par ces explosions sous l'eau provoquées par ces énormes vagues qui se cassent sur le récif. Nous louons une voiture a la journée. Nous en profitons pour aller sur la plus belle plage de l'ile puis on en profite pour visiter le reste. Au coucher du soleil devant les 7 Moais, on se trouve un local qui partage deux gros pétards avec nous... fous rires garantis. Le lendemain, nous allons voir les 15 Moais au lever du soleil; un réveil a 6h du matin pour finalement crever sur la route et attendre un dépannage.... bah on rattrapera notre sommeil sur la plage d'Ovahe, sublime halte. Et surtout l'ambiance est au beau fixe grâce aux 3 lurons. On finira les visites par un tour guide de 10h de l'ile qui nous explique en détail l'histoire des Moais, le mystère de l'ile. Cet endroit est vraiment superbe, j'ai de la chance de reprendre mon voyage par une destination comme celle-ci. Au moment de partir mon vol est décalé au lendemain, le vol d'hier n'ayant pas pu partir. Le seul soucis c'est que j'ai un 2eme vol en connexion pour partir sur Punta Arenas que je viens d'acheter. Je ne me vois pas perdre encore ce vol... je fais des pieds et des mains pour prendre le vol programmé dans la journée et je finirai par échanger avec une nana qui veut bien rester plus longtemps.

Posté par AnnCaro

Equateur de Quito à Cuenca : le Carnaval, les Andes...

Le 05/03/11, 17:03

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A mon arrivée a Quito, je suis très heureuse de retrouver Diego. Diego a passé un an en France chez mon oncle pour apprendre le français. Il habite chez sa grand-mère, nous allons dormir là-bas. Ici, les familles sont très religieuses, la grand-mère de Diego est très catholique et sa maison aussi! On dirait la maison de mon arrière grand-mère. Le lendemain, le pasteur a été invité à nous faire la messe! Nous partons ensuite visiter Quito. La vieille ville est très espagnole, avec ces petites rues encore toutes pavés et ces vieux bâtiments coloniaux... Le plus beaux ce sont les gens, les femmes avec leurs costumes traditionnels. On se croirait en Bolivie avec tous ces châles très colorés, ces chapeaux melons! Diego est tout fiers de me faire visiter les musées... moi je ne suis pas très impressionnés par ces musées, on va donc sur le marché. Je suis aux anges, l'artisanat est vraiment beau ici, que ce soir les peintures, les bijoux, les tissus, les chapeaux, et ce n'est pas cher! On finit par déguster un ceviche équatorien (décidemment après l'ile de Pâques, le Chili voire la polynésie...ils ont tous leur ceviche national). Il pleut régulièrement, nous sommes en plein saison des pluies...j'essaie de prévoir la suite de mon parcours, car avec tout mon retard, je n'ai plus que 15 jours supplémentaires pour visiter l'Equateur. Le but est de rejoindre dès que possible Mo et Anne à Lima et se laisser une semaine pour faire Cuzco et le Machu Picchu. Or il me reste de la distance à parcourir d'ici Lima! Je dois oublier les Galapagos, le Nord... je remets même en question l'ascension des volcans Chimborazo et/ou Cotopaxi. Je préfère m'imprégner tranquillement de la vie de ces communautés très typiques de la vallée andine. Ce que je découvre avec bonheur, c'est que le carnaval est pile poil en ce moment. Le pays est en fête. Dans tous les villages, les gens se jettent de l'eau et de la mousse pour l'événement. Nous décidons de partir avec la voiture de Diego à Latacunga pour aller fêter le carnaval à Ambato qui organise pour l'occasion un défilé de chars à fleurs et fruits. Il s'agit d'un week-end de 4 jours pour les équatoriens. Nous sommes dans les bouchons. Nous traversons des vallées verdoyantes, nous sommes ici à plus de 3 500m! Je retrouve les lamas dans les champs...ce pays me charme de plus en plus. A Ambato, c'est l'euphorie, tout le monde se bataille avec des bombes de mousse...à raser. Les chars ont déjà défilé, mais ils sont toujours garés au centre et nous pouvons les admirer... ca me rappelle la fête des citrons à Nice. Nous goutons toutes les spécialités d'ici, dans la rue de nombreux vendeurs ambulants nous proposent de gouter à leurs spécialités. Les marchés sont immenses et je n'ai jamais vu une variété aussi importante de fruits et de légumes. On a la possibilité de boire des smoothies de fraises, kiwis, avocats et autres fruits de là-bas... il y a tellement de choses à gouter! Je ne fais que manger toute la journée. Le lendemain, le temps est toujours très couvert, on ne voit toujours pas le Cotopaxi...je suis triste de ne pas voir ce sommet que je convoite depuis longtemps... sur internet. Bah, la météo n'est pas au top et Diego ne se sent pas l'ascension et moi je ne partirai pas dans cette aventure toute seule...j'essaie donc de faire mon deuil de ce 6 000m. On décide d'aller voir la laguna Quilotoa, la route est splendide avec ces montagne cette verdure, ces coulées de lave anciennes, ces petits villages typiques et toujours ces habitants aux habits si colorés. Le cratère de la laguna est immense, une marche mène au bord de l'eau dans le cratère avec 800m de dénivelé à cette altitude, nous sommes épuisés par la remontée! Les locaux assez malins proposent bien entendu des mules pour remonter mais pour 20 dollars...! Le lendemain Diego repars, de mon coté, je dois avancer vers le Sud, direction Banos. Banos est au pied du volcan Tungurahua, encore en activité. En1998 une activité sismique soutenue et la mort d’un grimpeur australien et de son guide en 1999 firent passer le niveau d’alerte à jaune puis à rouge. Les deux semaines suivantes le Tungurahua rejeta des cendres et des gaz sur une colonne de plusieurs kilomètres de haut. Le 17 Octobre 1999 les autorités ordonnèrent l’évacuation des 20.000 habitants de Baños et des villages avoisinants. Son activité éruptive a repris le 28 mai 2010...rien de rassurant! Banos est également réputée pour la qualité de ses eaux thermales et des paysages qui l'entourent (nombreuses cascades). On y pratique la culture de la canne à sucre destinée à la fabrication d'alcool (canelazo). La melcocha, pâte à base de sirop de canne, est également une spécialité de la ville, on voit de partout des vendeurs de cette espèce de guimauve qui tend, tord et bat la pâte pour la rendre la plus élastique possible. Cette petit ville est vraiment charmante, très touristique. Ici, beaucoup d'agences proposent des tas d'activités, tours dans la jungle, tour des cascades, rafting, saut à l'élastique, vélos...mais le centre et l'atmosphère reste très typique et accueillante. Je passerai 3 jours très sympathiques ici, un jour pour profiter du carnaval, c'est le dernier jour des festivités et sans doute le pire! Résultat des courses, je me ferai mouiller au moins 3 fois de la tête aux pieds...les jeunes attendent aux fenêtres en étage un passant, derrière les portes pour nous prendre par surprise... et même si nous sommes moins en altitude ici, il fait vite froid, une fois trempée! Impossible de ne pas en rigoler tout de même. Le lendemain, j'ai réservé une journée pour aller dans la forêt amazonienne. Je tombe avec un groupe de garçons argentins bien délires, je passe une journée extra avec eux! Nous avons visité un sanctuaire de singes. Je me suis faite adopter par un petit macaque adorable qui ne voulait plus déloger sa tête de mon épaule. Nous avons fait de la pirogue au milieu des piranhas et soit disant des crocodiles, visiter un village d'une tribu amazonienne, fait une ballade dans la jungle. Le guide nous explique les vertus et effets des plantes endémiques. Une de celle-ci est très rare nous dit-il, il en garde une feuille dans sa poche et nous promet de tester son effet en rentrant. Nous nous baignons sous une cascade immense...nous sommes au paradis ici! Une fois rentrés au bus, le guide mélange la sève de la feuille à de l'eau et nous dépose quelques gouttes de cette mixture à chacun dans la paume de notre main. 1, 2, 3 ... et nous sommes sensés l'inspirer par le nez pour ressentir l'effet soit disant "stimulant"... A 3, nous, les deux filles, on hésite un peu (par le nez??? Euh bof...) et les garçons foncent.... Et regrettent très vite. L'effet est immédiat, ils sont complètement abasourdit par la douleur... c'est une sale blague de notre guide...cette sève est très forte et s'attaque au sinus...les gars n'en peuvent plus de cracher, se moucher, n'arrivent même plus à tenir debout. Mon dieu, heureusement que je n'ai rien tenté! Nous rentrons très tard à Banos. Nous essayons de dormir dans le bus malgré le froid. Je quitte la bande avec regret mais je commence à avoir l'habitude de quitter les gens que j'aime. Le lendemain je fais tranquillement le tour des cascades et finit cette belle journée par profiter des bains d'eau chaude en plein air. Je quitte à regret Banos...mais il faut rejoindre Lima bientôt! Direction Riobamba au pied du Chimborazo. J'arrive dans une ville bien plus grande! Je suis un peu déstabiliser par l'animation de cette grande ville, je me sens perdue. L'adresse que j'ai noté correspond à un pauvre hôtel local, pas très accueillant! Pas un touriste ne semble s'arrêter ici et je comprends pourquoi. Mais bon, ce n'est pas cher! Je déambule un peu triste dans les rues en repensant au plaisir de se balader à Banos. Ici, il y a plus de fast food et de vendeurs de CD que de vendeurs de fruits et de sandwich à la figue...bah, je vais faire les boutiques. Je me lasse trop vite, il faut que je trouve le moyen d'aller voir le Chimborazo demain, le temps semble se dégager. J'ai même eu la chance de pouvoir voir le sommet du Tungurahua en quittant Banos dans le bus...magnifique volcan conique, gris recouvert de ses propres cendres. On voit tellement bien les coulées de lave...partant du cratère...j'essaie de m'imaginer les éruptions. Je scotche tellement sur ce volcan que ma voisine s'en étonne et commence à me regarder bizarrement comme si j'allais jeter des mauvais sorts sur le cône et le faire entrer en éruption... bizarre. Bref, je suis assez éprise des volcans et comme je n'ai pas pu apercevoir le Cotopaxi de Latacunga, impossible que je rate le Chimborazo, le sommet culmine en Equateur à 6 268m. On dit qu'il s'agit du sommet le "plus haut du monde" car c'est le plus éloigné du centre de la terre. Sa dernière éruption date de plus de dix mille ans. Il est considéré représenter un risque minime... ca rassure tout de même. Les glaciers du Chimborazo sont exploités par la population locale par les Hieleros. Leur métier consiste à recueillir la glace du glacier pour la vendre sur les marchés de Guaranda et Riobamba. Cette tradition est toujours présente et a fait l'objet de différents reportages notamment celui du national géographique. Les courageux Hieleros gravissent le volcan régulièrement jusqu'à 5 000m d'altitude (avec leur pauvre poncho) pour ramener d'énormes blocs de glace en ville pesant plus de 30 kg. Aujourd'hui, ils s'aident de mules pour redescendre les lourds blocs de glace qu'ils empaquètent dans de la paille pour éviter une fonte trop rapide. La glace s'arrache toujours comme des petits pains en ville malgré l'apparition des congélateurs depuis... car elle est toujours perçue comme ayant des bienfaits et vertus irremplaçable pour la santé. Je trouve un guide qui veut bien m'emmener (pour pas trop cher... mais avec une bonne heure de négociation) au refuge du Chimborazo. Je retrouve le lendemain un allemand qui partagera la voiture avec moi. Je fais un peu la traductrice car il ne parle pas l'espagnol. Le Chimborazo se découvre à nous très vite. Nous avons une chance inouïe et bénéficions d'une incroyable vue sur le sommet encore recouvert de son chapeau de nuage. Un long et plat nuage formé par les vents violents qui caressent le sommet, un drôle de nuage qui entoure le sommet telle une soucoupe volante, c'est absolument magnifique. Les vigognes sont là et posent pour la photo au pied du volcan, je suis aux anges devant un tel spectacle. Le bonheur! Le guide m'explique qu'une légende raconte que le voyageur ne pourra jamais voir la tête du Chimborazo s'il a vu précédemment celle du Cotopaxi et vice et versa...je comprends mieux pourquoi le Cotopaxi n'avait aucune envie de se découvrir... je me console aujourd'hui en découvrant le Chimborazo (une montagne plus qu'un volcan vue d'ici). Nous faisons les 1h30 de marche pour monter au deuxième refuge à 5 000m au pied des 1eres glaces du volcan. Le nuage est entrain de disparaitre petit à petit laissant seul le sommet enneigé devant nous. Nous restons là à discuter avec un colombien et à regarder ce beau spectacle. Nous rejoignons notre guide, il est à peine 12h, il nous reste toute l'après-midi, le guide nous invite à profiter d'une fête de village. Nous arrivons alors que la fête vient tout juste de démarrer. Un défilé avec toutes les tenues traditionnelles des communautés de la région a lieu et finit dans les arènes. La reine du Carnaval est là pour lancer des bouteilles de vin à la foule. L'ambiance est très festive! Le spectacle se finit par une corrida de village. Nous rentrons épuisés et affamés. Je n'ai plus de batterie tellement j'ai pris des photos. Cette journée était fantastique! Nous rentrons pour prendre une douche et aller au restaurant. Je ne vais pas rester plus longtemps à Riobamba, j'ai un bus demain après midi, le matin sera consacré à un marché aux bestiaux en périphérie, qui nous baigne totalement dans l'ambiance équatorienne. Sous les cris des cochons, veaux, agneaux et sous les couleurs des ponchos équatoriens, là encore je ne peux pas m'empêcher de prendre de nombreux clichés... mais nous sommes les seuls touristes et nous intriguons, pas facile de rester discrets. Nous finissons par le marché aux fruits et légumes toujours aussi coloré et magnifique. Je rentre épuisée pour porter mon sac devenu bien trop lourd et reprendre un bus pour Alausi, pour prendre le fameux train del Nariz del diablo. Le tronçon restant de cette ligne de chemin de fer équatorienne est celui qui a fait sa réputation comme la plus incroyable réalisation d’ingénierie ferroviaire de l’époque (1902). En effet, pour passer les montagnes de la région, les ouvriers ont dû tailler à même la roche une série d’épingles à cheveux sur laquelle le train peut circuler en avançant puis en rebroussant chemin pour passer les virages et les dénivelés impressionnants. Le train, longeant des ravins incroyables, semble toujours à la limite de tomber, cette impression est renforcée par la manière qu’à le train de progresser dans ces paysages : à chaque virage, les rails s’arrêtent, les aiguillages changent, le train recule, et avance à nouveau sur de nouveaux rails pour effectuer son virage et continuer sa descente. Au bout de 2h, on arrive à la Nariz del Diablo, ce mur de roche presque perpendiculaire que les hommes ont contourné en découpant un zigzag hors de la paroi. Cependant arrivée à la gare, la déception, nous avons le droit à une danse "typique" de la région, avec un ticket nous donnant droit à une boisson et un petit sandwich, on dirait une attraction à touriste comme on peut le faire au club Med... bref... on remonte dans le train pour faire le trajet dans le sens inverse. Personnellement, je suis déçue... il est loin le temps où on avait le droit de s'assoir avec les équatoriens sur le toit pour prendre des photos. Plus aucun équatorien ne monte à bord, vu le prix des tickets, ce n'est pas surprenant, et surtout plus rien n'est typique, le train a été refait à neuf, les rails aussi...ce qui explique le prix exorbitant du ticket... le spectacle à touristes à l'arrivée, le snack...le charme du train del Nariz del Diablo a complètement disparu... et c'est bien dommage! Je fais du stop pour rejoindre la panaméricaine qui se dirige à Cuenca et je monte à l'arrière d'une camionnette avec une grand-mère qui ne semble plus tenir sur ses jambes et se deux petits enfants. On me dépose au prochain village où je pourrais prendre le bus. La route est longue pour aller à Cuenca, longue mais belle. J'arrive dans la soirée, je négocie une place dans un backpack...très sympa mais plein, je partage une chambre avec un stagiaire cuisinier... Le lendemain, je visite tranquillement la ville. Cuenca est vraiment une ville agréable, à 2800 m, elle bénéficie d'un climat doux avec une architecture coloniale préservée qui lui a valu d'être classée dans le Patrimoine Mondial de l'Humanité par l'UNESCO. La ville est également connu pour ses chapeaux de Panama, très à la mode en ce moment, je craque pour un. Je me renseigne pour prendre un bus pour aller au Pérou. L'idée est de passer la frontière à Thumbes et de profiter de la plage à Mancora pour faire une halte avant de repartir pour Lima. Les bus sont disponibles et plutôt bien entretenus. Ca m'enlève une bonne épine du pied. Je fais le voyage de nuit poir arriver vers midi à Mancora au Pérou.

Voir les photos : Équateur - Quito ]

Posté par AnnCaro
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