Mon tour du Monde

Retour au Kenya, Nairobi

Le 29/04/10, 1:05

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Après notre périple en Ouganda, Rwanda, Ouganda, nous voila a rester deux jours au Karen Camp en périphérie de Nairobi. L’objectif de revenir au Kenya est de retrouver un groupe de 11 personnes qui va se joindre au périple pour la plupart jusqu'à Cape Town. Nous lavons tout le camion jusqu’aux sièges et aux trappes. La poussière la boue s’étend glisser dans les moindres recoins. Puis, nous avons du temps de libre pour nous reposer. Nous irons dans un centre commercial toute une journée ou je trouverai un ordinateur a 300$ qui me servira pour mon tour du monde pour m’aider a écrire mon journal au fur et a mesure, il est trop difficile d’écrire dans le camion, les routes sont trop mauvaises. Je fais quelques achats de vêtements, la prochaine étape étant Zanzibar, je prends de quoi m’habiller léger. Des notre première soirée au camp, nous retrouvons des personnes du nouveau groupe qui nous rejoint. Je suis assez déçue. La plupart sont anglais, avec 2 couples supplémentaires et trois jeunes femmes de 20 ans environs (les gars sont ravis). Bah, on finira la soirée à jouer au billard avec Masu et Anika, qui ressentent un peu le même feeling que moi.

Posté par AnnCaro

Kenya, Parc national de Nakuru

Le 26/04/10, 21:48

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Une autre journée de route nous attend, un stop vers Eldoret et le lendemain nuit vers le parc national de Nakuru ou nous avons un safari de prévu le lendemain. Le parc est centré sur un lac ou vivent une multitude de flamands roses, d’où son nom de lac rose. Les animaux sont au rendez vous. Nous avons la chance de voir des lions, perchés dans les arbres, des chacals, des hyènes, des rhinos a seulement 2 ou 3 mètres qu’ils soient blancs ou noirs, un léopard en train de dévorer sa proie sur un arbre. Ce parc est une merveille, je retrouve la lumière du masaï. Les animaux sont partout. Quelle chance de voir ces rhinos si proches ! J’ai la mauvaise surprise de voir que mon appareil photos a des spots noirs dans la lentille qui se retrouvent sur mes photos, pas cool, il faudra que je trouve une solution. Mais ouvrir un appareil photo numérique demande du temps et de l’argent, Steve me suggère d’en racheter un autre.





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Posté par AnnCaro

Parc national du Hells Gate

Le 13/04/10, 1:10

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Le lendemain direction le parc national de Hells gate en VTT, ca risque d’être sympa, on est parti pour faire 25 km dans le parc sur un chemin à proximité des animaux (zèbres, antilopes, rapaces et aigles, marmottes ?). C’est une falaise de calcaire ou l’on peut faire de l’escalade. Les animaux nous regardent passer sur le bord de la route, c’est plutôt agréable de ne pas être motorisé. A mis parcours, nous approchons le mont Elgon, un pic rocheux au milieu de la jungle pour y faire une randonnée dans les gorges étroites. La marche sera tres glissante et périlleuse et nous permettra de prendre quelques fous rires ! Le paysage est magnifique ! Le retour est très fatigant, la chaleur est intense en ce début d’âpres midi. On transpire, on brule au soleil et on a mal aux fesses.



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Posté par AnnCaro

Silver Spring

Le 12/04/10, 16:36

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Je rejoins mon groupe de 13 personnes dans un hôtel luxueux proche le Silver Spring. C’est bien ce que je craignais, beaucoup paraissent très jeunes. La timidité me cloue le bec, impossible d’avoir confiance en mon anglais pour me permettre de m’exprimer devant le jugement d’un group entier qui va voyager avec moi pendant ces 73 prochains jours. Le guide Yean parait très sympa et très organisé ainsi que le chauffeur Steve, c’est un bon point. Je fais connaissance rapidement et hop nous voila dans le camion pour prendre la route, direction le Lac Naivasha. Le camion est énorme, avec des coffres sous les sièges pour nos affaires, un coin de repos avec un lit a l’avant, de la musique, bref tout confort et le top c’est que les cotés sont ouverts pour nous permettre de prendre des photos et de respirer le bon air de l’extérieur et d’être en contact avec les habitants et les enfants qui nous hèlent de la route. Pendant tous le trajet, on salue les enfants au bord de la route qui hurlent : Mazungu (blanc), Jambo (Bonjour), How are you ? Ca donne le sourire ! Nous arrivons au lac sur un camping très verdoyant avec des singes plein les arbres, le chant des oiseaux est assourdissant.
Nous avons tires au sort les Cook group, nous cuisinons nous même avec les ingrédients locaux, les poivrons, les tomates, les oignons, les épices, le Kigali, les pommes de terre, les pates et la viande hachée seront les principaux ingrédients, a nous d’imaginer des recettes originales a partir de ca. Je déploie pour la première fois ma tente, robuste et heureusement car il pleut tous les soirs a cette période et ce n’est pas la fine pluie de France. Je suis impressionnée par l’ingéniosité du camion, tout est bien pense ! On dispose d’une cuisine, de l’électricité pour nous éclairer les soirs, du gaz pour cuisiner, de bois si on veut faire un feu, de chaises, chaque chose a sa place, a nous d’apprendre à trouver et a bien ranger pour le bien être du groupe. Franchement c’est beaucoup plus roots que je croyais mais c’est fun du moins pour l’instant. Je suis seule dans ma tente, il y a plus d’hommes que de femmes et toutes les autres femmes sont en couple, bah ce n’est pas plus mal, on moins j’ai de la place ! J’ai toujours autant de mal a m’endormir, ca doit être encore le stress du départ. Je ne veux pas trop m’habituer aux cachets mais bon pour l’instant ca m’aide à me reposer et a être un peu près fraiche les matins. Nous visitons le centre Elsamere, une autrichienne qui a réussi à dompter des lions et guépards et qui a voulu les protéger pendant toute sa vie, il y a un film assez connu sur son histoire, c’est dingue, elle fait des câlins et des bisous aux lions qui vivent en totale liberté avec elle. L’endroit au bord du lac est magnifique, on nous invite a un the garnie de multitudes de gâteaux faits maison...miam, les sucreries sont tellement rares en Afrique. Les oiseaux de toutes les couleurs viennent manger dans nos assiettes ! Au loin dans le lac, il parait que l’on peut voir des centaines d’hippopotames, mais ce n’est pas notre jour de chance, ils doivent se cacher quelque part. Dommage, j’adore les hippopotames, surtout quand ils ouvrent tout grand leur gueule pour se faire nettoyer les dents par son copain l’oiseau ! Bah ca va j’en ai vu pas mal au Masai Mara. Il parait que le soir, ils sortent de l’eau pour se nourrir et la, il vaut mieux se méfier, c’est l’animal le plus dangereux d’Afrique, il charge facilement sa proie et fait de nombreux morts.

Posté par AnnCaro

Visit de l`ecole a nairobi christ victoria center

Le 09/04/10, 22:32

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Voila les dessins des petits kenyans, beaucoup etant des refugies du Congo, bravo pour l accueil de l ecole, merci a Wisley

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Posté par AnnCaro

Nairobi

Le 08/04/10, 22:00

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Il me reste 4 jours a Nairobi, j’aurais bien organise une autre sortie de 3 jours mais je ferai les autres parcs avec mon Overlanding et puis c’est 300 $ minimum. Les rencontres au Wildebeest sont toujours aussi sympas, ce n’est pas désagréable de me dire que je vais rester là les prochains jours, il a toujours du monde pour m’accompagner faire des sorties la journée. Je pars une après-midi visiter un orphelinat en périphérie de la ville avec deux hollandaises. Nous faisons les courses au supermarché avant pour leur amener de quoi se nourrir et se laver pour quelques jours. A l’arrivée c’est toujours la furie, les enfants courent derrière la voiture. Je n’ai pas le temps de sortir que déjà trois enfants s’accrochent a ma jambe, mon cou... la distribution de biscuits va me sauver, ouf !
La plupart sont orphelins, certains du SIDA, d’autres ont été envoyés ici car ils étaient mal traites ou parfois non nourris, souvent proches de la mort. Le centre n’a que 5 ans, les enfants les plus âgés ont 12-13 ans. Le directeur du centre est un homme qui a le cœur sur la main, il a tout monté tout seul. Une autre après-midi sera consacrée au marche masaï au centre de Nairobi, ou on peut trouver tout l’artisanat typique masaï, je ne peux et veux pas vraiment acheter quoi que ce soit, je serai obligée de porter tout ca pendant les 4 prochains mois. Les sculptures et les batiks sont magnifiques. Je demande les prix par curiosité, la batik qui doit faire 2 mètres sur 1 est annoncée à 15 000 Shillings ! C’est un prix de Mzungu à coup sur ! J’essaie de marchander, mon dieu, il faut savoir être patient. Ils essaient de te vendre toute leur marchandise, ils ajoutent toujours quelque chose à ce que tu as choisi et marchande pour te faire croire qu’ils ont fait baisser les prix. Bref, c’est l’embrouille et ca commence à me fatiguer, après tout je n’en veux pas de cette batik, ni de cette sculpture, ni de ces tongs, ni de ce bracelet ! Je décide d’abandonner mais le souci c’est qu’eux n’abandonnent jamais et te pourchassent en te donnant toujours un nouveau prix pour un nouveau lot de souvenirs. Une amie kenyane essaie de m’aider à négocier, ils commencent un peu à être trop insistants pour moi. Mince c’est 3 000 ou rien ! C’est 30 dollars, plutôt raisonnable comme prix si ca ne lui convient pas ok, ce n’est pas grave ! Le gars le prend mal et commence à être franchement désagréable, voire violent du moins dans ces propos, on s’en va, je me sens mal. Désormais, je ne demanderai plus jamais à savoir un prix, je veux partir. Mais 30 minutes plus tard le marchand revient s’excuser de son comportement et m’offre la batik pour 3000 shillings, je ne comprends plus rien et décide de l’acheter pour clôturer l’incident. Je n’aime pas du tout ce genre de stratégie mais je ne pouvais guère refuser un prix que j’avais défini moi-même. La dispute me parait du coup complètement inutile ??

Nous rejoignons ensuite le groupe de micro finance qui organise un match de foot contre les locaux à Kibera, connu pour être le plus grand bidon ville du continent que nous décidons de visiter pas très intéressées par le football. C’est immense en effet, des millions de personnes vivent ici entoures de décharges. Je retrouve parfois l’ambiance asiatique des Philippines, la saleté, la puanteur, la pauvreté est partout. Comment font ils pour tenir le coup entasses comme ca les uns contre les autres ? C’est la loi du plus résistant, mais le partage fait partie de leurs mœurs et heureusement. Si le cousin arrive à gagner quelques shillings, il doit les partager avec ses cousins ! Beaucoup de personnes attendent dans la rue, n’ayant rien à faire, il n’y a pas assez de travail pour tous. Les enfants sont livres a eux-mêmes et courent dans les rues étroites, je ne sais pas comment ils font pour se retrouver. Sur la colline, le point culminant de Kibera, nous découvrons dépitées l’ampleur du désastre, le bidon ville s’étend à perte de vue, au loin, des nouveaux bâtiments que le gouvernement a construit pour aider les familles les plus en difficulté avec des loyers très avantageux. Mais les logements sont tellement sollicites que ce n’est pas les plus nécessiteux qui en profitent mais ceux qui ont le plus de contacts. La corruption pourrie les aides du gouvernement ou des associations humanitaires sur le territoire africain.

Une autre après-midi sera consacrée au coiffeur, j’avais dit que je me faisais des tresses africaines avant de partir, essayons, on verra bien. A vrai dire, je n’aurais jamais pense que ca prendrait 4 heures. Je les laisse me trouver quel type de tresses serait le plus approprié. Et voila que je me retrouve avec des faux cheveux, jusqu’aux fesses, des rajouts châtains. Personne ne me reconnait quand je rentre au Wildebeest, c’est assez impressionnant. Je dois avoir au moins 200 tresses sur la tête qui doivent peser son kilo, je ne peux pas toutes les tenir dans une main, pas facile a dompter, attacher, laver et sécher, moi qui croyait que ca serait plus facile a entretenir ! Bref, j’ai tenté l’expérience et ca valait le coup, on ne peut pas dire qu’elles n’ont pas fait du bon boulot. Nouvelle tête, nouvelle vie !

Demain je rencontre mon groupe pour commencer l’Overlanding.






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Posté par AnnCaro

Masai Mara

Le 05/04/10, 20:15

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Je me renseigne pour faire un safari, pourquoi se compliquer la vie, après tout l’auberge organise les sorties. Direction le Masai Mara pour 3 jours de safari, adieu le Mont Kenya, je me suis dégonflée. La route est affreuse, elle est goudronnée que sur les premiers km seulement, des trous tous les 2 mètres, j’admire la patience des conducteurs ici qui doivent éviter les vélos, les piétons, les vaches, les charrues, les trous et parfois des tempêtes qui ne permettent pas de voir a un mètre sans parler des routards fous qui dévalent les pentes a toute vitesse. Le premier qui double passe, il faut juste oser et s’imposer, la taille du véhicule fait souvent la différence. La première journée dans le parc nationale est un émerveillement pour moi, la lumière est magique dans ces plaines immenses, les acacias arbres parasols, ces couleurs, j’en ai plein les yeux vraiment ! Je rencontre mes premiers animaux, des zèbres par centaines, des impalas et antilopes, des buffles, des girafes, des éléphants, une panthère, des lions, un rhinocéros, les bigs five en une journée seulement, je ne regrette pas le prix exorbitant de la sortie.
Les couchers de soleil, resteront dans ma mémoire, cette lumière, je ne le sais pas encore mais ne se retrouvera pas partout.
Je fais la rencontre de deux belges qui habitent au Congo pour enseigner et un finlandais charmant, l’ambiance aux camps les soirs est très reposante et très conviviale, les guides sont extras et sont aux petits soins. Les tentes sont en fait des bungalows avec douches chaudes, en bordure du parc, des lions s’approchent la nuit, nous ne sommes pas autorises à sortir sans escorte, on pourrait se faire attaquer. Les masaïs habitent la région et c’est un plaisir de voir qu’ils ont gardé leur traditions. Les masaïs sont très reconnaissables, ils portent une couverture rouge sur le dos comme unique habit qu’ils jettent par dessus leur épaule, un couteau et un bâton sur une ceinture en cuir pour se défendre contre les animaux et chasser le lion. Leurs oreilles sont trouées sur tout le lobe. La fierté des masaï étant la chasse au lion, les jeunes garçons partent du village à 13 ans pour devenir Morane et doivent survivre de 3 à 4 ans en autarcie seul dans la savane, c’est le rituel. S’ils survivent, ils peuvent revenir au village, se marier et fonder une famille. La jeune fille elle, est souvent mutilée à 13 ans, le gouvernement et beaucoup d’associations luttent désormais contre cette coutume barbare. Elles portent des tissus toujours très colores, jaunes rouges, oranges, violets, et se parent de magnifiques bijoux de perles, qu’elles confectionnent elles-mêmes et revendent sur les marchés et, maintenant, aux touristes, la visite de villages masaïs étant devenu une pratique très courante. Les villages sont perdus au milieu de la savane et sont protégés de l’attaque des lions par une couronne de branches d’acacia d’environ 2 mètres de haut qui encercle le village. Chaque maison a une durée de vie de 1 à 4 ans, elles sont construites par les femmes a partir d’un mélange de bouse de vache et de branchages qui permet de protéger de la chaleur. Il n’y a pas de fenêtre, la lumière provient uniquement du feu au centre de la maison qui est indispensable dans chaque habitation, ils n’ont pas besoin d’allumettes, ils peuvent faire du feu en frottant deux morceaux de bois l’un contre l’autre.
Le feu est précieusement entretenu par les femmes et les enfants pendant que les hommes emmènent leurs troupeaux paitre. Les masaïs sont des nomades, lorsque les steppes ne permettent plus de nourrir les animaux, ils s’en vont construire un nouveau village ailleurs. Ils ne se nourrissent que de viande et ne mangent pas de légumes. L’aliment de base étant un mélange de sang et de lait qui a la vertu de donner la force nécessaire aux moranes pour combattre les lions et protéger le village. Le rituel pour devenir morane est une fête très importante dans le village, les jeunes garçons et jeunes filles de 13 ans portent leurs plus beaux habits pour l’occasion et seront au centre de l’attraction. Chacun d’eux a sa danse, les jeunes garçons doivent sauter le plus haut possible sur place pour impressionner leur future conquête et c’est franchement impossible de les concurrencer. Les jeunes filles chantent et dansent devant eux qui choisissent leur futures concubine sur leur déhanche. Je suis vraiment charmée par cette tribu, ces couleurs, leur regard, leur chant et toujours les enfants omniprésents sur ce continent qui nous observent curieusement.

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Posté par AnnCaro

Londres-Nairobi

Le 04/04/10, 14:10

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Départ de Lyon tôt le matin, direction Londres. Cette première journée sera longue, j'arrive à 9h du matin pour repartir à 9h du soir. Je trouve le courage d'aller passer la journée en ville, pour une visite touristique typique. Je me retrouve dans un bus londonien à 2 étages sans toit toute seule pour faire un tour rapide des coins les plus connus du centre ville : Piccadilly Circus, Big Ben, Golden Garden, que j'ai le temps de découvrir à pieds par la suite.

Je me lasse vite, aucune raison de faire du shopping, mon sac est déjà trop lourd! Et de toutes les façons tout est fermé, c'est le dimanche de pâque et il fait un froid de canard! Retour anticipé à l'aéroport. Le vol est à l'heure, l'enregistrement est un peu long, l'hôtesse ne comprend pas, ma date de retour est dans 4 mois ?? Elle me demande si j'ai un visa pour le Kenya valable pour cette durée. J'essaie de lui expliquer que je ne reste pas au Kenya mais voyage dans toute l'Afrique de l'Est, compliqué à comprendre pour elle. Ça commence bien!

Arrivée tôt le matin à Nairobi, je retrouve Wisley avec sa petite pancarte comme nous avions convenu par mail. La mauvaise surprise est qu'il n'a pas de voiture. Nous voilà a la recherche d'un bus. Ce n'est pas gagné et mon sac est trop lourd! On négocie un taxi pour aller rejoindre le Wildebeest, l'auberge de jeunesse que j'ai réserve sur internet qui s'avère être un très bon choix! Le jardin est magnifique, quelle chance, non loin du centre, remplie de jeunes routards, parfait! Un petit thé sur la terrasse, et hop direction le Victory Center, l'école de Wisley. Le trajet est long, taxi plus bus, ça nous laisse le temps de bavarder et de faire connaissance. Les élèves sont pour la plupart des réfugiés du Congo comme Wisley! Leur histoire est très dure. Terrorisme, viols, séparation, je suis directement baignée dans la réalité de l'Afrique. Nous arrivons enfin à destination en prenant un dernier taxi, dans les quartiers du nord de la ville qui ressemble déjà à des bidons villes, nous voila enfin arrivés! Une puanteur persistante de décomposition, une foule dense et curieuse des enfants laissés a eux même jouant dans la boue, je me laisse surprendre par le décor, ce voyage ne sera sûrement pas des plus reposant. La cour de l'école est complètement inondée, pleut-il tant que ça ? Ça me confirme la crainte de faire le mont Kenya, ce n'est sans doute pas une bonne idée de me retrouver seule à marcher sous la pluie pour ce début de voyage. Je vais être anéantie pour démarrer mon Overland. Je ferai mieux de garder mes forces! En parlant du projet avec Wisley, je me rends compte que les enfants n'ont pas de quoi dessinée. On s'arrête acheter des feutres et des feuilles blanches. L'accueil a l’école est très chaleureux, mais l'attente sûrement trop grande. Je n'ai pas la prétention de leur amener de l'argent, ni des contacts avec ONGs. Les enfants arrivent et la c'est vite la furie.



Ça va de 6 ans à 17 ans. Ils sont en admiration devant les dessins des français, que je leur demande de choisir face cachée pour éviter le désordre. Je leur explique un par un le rêve qui est représenté. Moment magique! Mais quand on leur demande de dessiner a leur tour leur rêve, ce n'est plus aussi simple, exercice difficile pour eux, ils n'ont peut être jamais pris le temps de rêver! Et ils ne dessinent jamais ou toujours les mêmes choses, ne connaissent pas le coloriage. L'institutrice donne des exemples, que veux-tu devenir? Infirmière? Ca n’aide pas les enfants à se servir de leur imagination. Il faut dire qu’ils n’ont pas l’habitude d’imaginer ni de rêver, on leur demande d’être adulte avant l’âge, d’effectuer les tâches quotidiennes, d’aider la famille des leur plus jeune âge. Les dessins sont donc bien différents de ceux des français. Ca risque d’être difficile de mettre en œuvre mon projet si les enfants n’ont pas de rêves !
Je me retrouve avec une quarantaine de dessins à trier, certains sont bâclés, je ne les garde pas tous ! Heureusement certains rêves sont originaux, une jeune fille veut devenir reine, un autre artiste, un autre veut un ordinateur. Il me reste des dessins des français, j’essaierai de mélanger les deux types dessins pour la prochaine étape en espérant que les prochains seront plus imaginatifs.

Retour bien mérité a l’auberge ou je vais passer cette première soirée de mon tour du monde.

Il y a beaucoup de touristes et je suis plutôt contente de retrouver des jeunes qui voyagent comme moi en Afrique. Beaucoup se font un break après leurs études en attendant de trouver un travail. D’autres sont ici pour assister a une conférence sur la micro finance, tous sont très jeunes, il faudra que je m’habitue.

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Posté par AnnCaro
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