Mon tour du Monde

Livingston: les chutes Victoria du coté de la Zambie

Le 24/05/10, 20:37

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Du 24 au 29 mai
Nous partons à 19h30, nous avons failli nous brouiller avec les locaux à la gare, un des gars essayait de mettre la main dans mon sac...un autre essayait de m’avertir des personnes à éviter et personne ne veut nous laisser prendre un ticket pour le bus de 16h30, c’est la première fois que je ne me sens pas en sécurité en Afrique. Vivement monter dans ce bus et partir de cette ville antipathique. Encore une fois, nous arrivons de nuit épuisés. Nous avons choisi le Jolly Boys, un endroit connus des backpackers, c’est plein, nous réservons pour la nuit suivante, direction le Fawlty Towers tout aussi charmant. Nous sommes à Livingstone à 11km des chutes Victoria, nous pouvons entendre le bruit des chutes d’ici. Ca promet d’être impressionnant demain. En effet, je reste scotchée devant la scène, nous n’avons pas paye l’entrée, nous sommes passes inaperçus, Finn a besoin d’économiser... ok pourquoi pas, après tout c’est du vol 25$. Des millions de tonnes d’eau se déversent ici chaque seconde. La puissance de la scène me laisse vraiment bouche bée, que dire? Ça me fait croire ...en Dieu, pas envie de parler, juste envie de profiter des lieux. Je suis juste impressionnée, c’est une des plus belles choses que je n’ai jamais vu. Le sentier passe très proche des chutes et nous n’avons pas prévus de vêtements pour la pluie. On peut louer des ponchos mais après tout il ne fait pas si froid et nous avons le gout de l’aventure, ca ne peut pas être pire que les pluies de l’Ouganda. Nous sommes complètement asperges d’eau, des seaux d’eau, les uns derrières les autres. Nous courons en essayant de ne pas glisser, morts de rire. C’est vraiment une journée inoubliable...ca pourrait être la parfaite journée d’anniversaire. Franchement je suis toute émue par la magie de cette journée et je partage ces moments inoubliables avec Finn. Je m’en rappellerai. Nous descendons les marches qui mènent a la rivière, l’endroit est paradisiaque, au milieu des palmiers, au bord du torrent, nous sommes seuls au milieu de ca...difficile de ne pas craquer l’un pour l’autre mais nous savons tous les deux que notre cœur est déjà pris. Nous nous faisons attaquer par des babouins, encore un fou rire. Nous devons les repousser avec un bâton. En sortant, nous faisons connaissance avec deux voyageuses, une écossaise Syma et Sabrina, une allemande. Nous les suivons dans un autre endroit paradisiaque, le Livingstone Palace, l’endroit est le plus répute du pays. Dans le parc de l’hôtel, nous trouvons des girafes, des zèbres qui se baladent autour de la piscine, ils ont eux aussi adoptes l’endroit. Nous prenons un High Tea, je ne connaissais pas, thé et buffet de pâtisseries maison à volonté, franchement je ne peux pas regretter. Je me goinfre bien entendu comment résister a tous ces gâteaux aussi magnifiques que bons. Ca fait 2 mois que je ne mange plus de desserts ni de sucreries. Nous nous baignons dans la piscine, je me sens riche, j’aimerais pour la 1ere fois de ma vie rester dans cet endroit de privilégies...le coucher de soleil clôture cette journée parfaite, trop parfaite, j’en suis toute émue.
Le lendemain, saut à l’élastique... 110 m de chute libre. Même si j’ai déjà saute de 80 m en France, ca me tente... je ne me rappelle pas vraiment, juste le 1er pas. Nous subissons une coupure de courant qui nous empêche de faire le saut en tandem, nous sautons séparément. Dommage, j’aurais bien partage ca avec Finn. Il saute en 1er, ce qui ne fait que rajouter a ma peur. Pourquoi je paye pour me faire peur ? Je ne me comprends pas toujours. Quand viens mon tour, je ne réfléchis pas et me lance dans le vide. Les premières secondes sont d’enfer, wahooooo...la suite est horrible. Des que l’élastique se tend, je sens la pression sur mes chevilles. Les rebonds me font tournicoter en l’air, je ne peux fixer que l’eau d’ici, le vide, j’ai l’impression que mes pieds vont lâcher. Les attaches ne me paraissent pas assez serrées, je glisse a travers... j’essaie de plier mes chevilles au maximum en priant que mes attaches ne cèdent pas. Je suis tellement contente de trouver le gars qui me remontera sur le pont... je m’accroche a mon sauveur. La chute libre m’a épuisée, je me repose toute la journée au bord de la piscine, je retrouve Greg que j’avais rencontre a Nairobi. Le lendemain, je décide de voler au dessus des chutes en ULM, encore une fois une expérience inoubliable. Je me sens dans les airs, sur un siège volant, au dessus de ce monstre de la nature. Les éléphants dans la rivière en amont des chutes paraissent si minuscules. Je veux un jour avoir l’opportunité de conduire un de ces engins, c’est extra.



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Posté par AnnCaro

A la découverte d'un village zambien: Simonga

Le 24/05/10, 5:04

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Nous décidons de partir dans un village local typique. Nous arrivons à Simonga accueilli comme des princes par les enfants. Nous retrouvons sans cesse ces enfants qui nous couvrent de leur spontanéité, de leur joie et de leurs questions. L’Afrique de l’Est est sans cesse rythmée par les enfants mais impossible de s’en lasser. Nous recherchons la personne qui nous a été conseillée par le Jollyboys pour nous faire découvrir la vie de ce village. Nous apprenons comment les maisons de terre sont construites, comment l’ugali est cultivé, les animaux protégés des attaques des lions, comment l’eau est recueillie. Le village est dirigé par une Mama qui conseille chacun de ses villageois. Elle est aussi la guérisseuse, le confesseur du village, la sage quoi. Bien entendu elle est respectée de tous et personne n’ose faire quelque chose de mal par peur d’en subir les conséquences et d’être rejeté du village. Pas de douche mais de l’eau chauffée sur le feu, pas de toilettes mais un trou creusé dans le sol mais l’intimité est respectée par des murs de pailles. La mama me regarde droit dans les yeux, je suis impressionnée. Elle me demande ce que je fais dans mon pays, je me sens si petite...je comprends pourquoi les villageois l’ont choisi, on sent la sagesse, la profondeur en elle, le pouvoir bienveillant, la mère protectrice... Je lui explique en deux mots mes recherches. Elle me complimente sur mes ambitions et mon pouvoir d’avoir réussi ... ma vie, mes études, d’avoir travaillé dur pour y arriver. Je n’ai pas besoin de lui expliquer, elle le sait que j’ai galéré pour payer mes études, elle le sent et ne me dit pas ca par hasard. Je suis émue car elle voit clair en moi. Même si j’ai déjà entendu ce compliment de nombreuses fois, je n’ai jamais ressenti ca avant, venant de cette femme qui inspire le respect, je ne peux être que touchée. Elle me dit de continuer, de ne pas abandonner, comme si elle savait encore une fois ... j’aurais pu passer plus de temps avec elle, elle m’aurait appris tant mais encore une fois, j’ai l’impression de fuir les personnes qui m’impressionnent, elle me fait peur. Je dis que je reviendrai, nous avons du travail à faire sur la prévention des infections sexuellement transmissibles, je le pense en effet mais je sais qu’il y a peu de chance après cette année de voyage que je revienne, qui sait, peut être ?
Finn doit rentrer en Angleterre... déjà... c’est la fin des vacances avec lui, et moi, je dois rejoindre le truck. Je n’ai pas trouvé d’alternative, nous ne pouvons pas louer de voiture avec Greg pour traverser la Namibie, je suis déçue ... je sais que ca va être difficile de retrouver le groupe. Ils arrivent à Victoria Falls au Zimbabwe le 29, je les rejoins le 30 au matin dans le Rest Camp. Notre dernière soirée avec Finn est triste et silencieuse. Je passerai la frontière seule après avoir dit au revoir a Finn en vitesse a 6h du matin ...épreuve difficile. Une femme me pose son nouveau-né dans les bras et veut que je passe la frontière avec... je ne peux pas, je risque la prison à vie recèle d'enfants africains... je ne sais pas comment l'aider. Elle doit se dire que son bébé va mourir et que je suis la seule chance qui lui reste. Je viens de dépenser le peu d'argent liquide qu'il me restait pour liquider mes shillings, le Zimbabwe fonctionnant désormais avec des dollars américains. je me retrouve comme une idiote à lui donner mon adresse email au cas où...comme si l'accès à un ordinateur sera une évidence pour elle... Les gardes à la frontière me font patienter, mon dieu pourvu que je ne tombe pas dans une de leurs arnaques! Mon passeport avec tous ces tampons africains finit par les dissuader de tenter quoique ce soit, je ne suis plus dupe de leur fonctionnement. J'ai donc le droit à un énorme sourire et un Welcome in Zimbabwe. Mais d'autres arnaqueurs m'attendent déjà de l'autre coté de la frontière.



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Posté par AnnCaro

Mon anniversaire en plein milieu du parc South Luangwa!

Le 20/05/10, 20:38

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Du 20 mai au 23 mai
Aujourd’hui c’est mon anniversaire, j’ai déjà 32 ans. Je n’ai pas trop le cœur à le fêter, personne n’est avec moi et je viens de quitter le groupe. Nous nous levons après cette nuit horriblement bruyante dans cet hôtel local. Nous nous sommes endormis devant un film hier soir mais nous réalisons vite où nous sommes. Pas la peine d'essayer de prendre une douche, les canalisations sont cassées et la seule eau disponible se répand sur le sol. Le pire c'est que ca parait normal au tenant de l'hôtel. Je dois être la seule à réclamer une douche en état de marche depuis bien longtemps. Ne perdons pas de temps, il nous faut partir d'ici, or tous les trajets se font tôt le matin pour éviter la chaleur et la poussière sur les pistes du coin. A la gare nous faisons vite un triste constat. Le seul minibus pour Mfuwe et le parc national du South Luangwa part quand....(je vous laisse deviner) quand il est plein, il reste 8 places à combler... autant nous dire que nos allons passer la matinée à la gare, c’est mal parti. On nous dit que l’heure limite est de 12h, ce qui veut dire que nous avons encore plus de 3 heures à attendre dans cette ville ou nous n’avons définitivement rien trouver à faire. Nous craquons et négocions, un taxi qui veut bien finalement partir pour 250 000 (shillings ? je ne me rappelle même plus la monnaie locale), les négociations ici ne sont pas si faciles. Nous voila enfin en plein dans notre aventure, les routes sont désastreuses, et pourtant c’était déjà pas facile en Ouganda ou au Rwanda, mais là, les routes ne sont qu’en terre battue. Lorsque nous prendrons la piste, nous comprenons très vite pourquoi les négociations étaient si laborieuses. La voiture subit le trajet. Toutes mes félicitations au conducteur qui arrive à dépasser les 50 km/h. Arrivés à Mfuwe, nous faisons halte au bord de la rivière, en plein milieu du parc national au superbe camp du Flat Dog. Cet endroit perdu au milieu de ce désert aride est magnifique: verdoyant, luxueux et relaxant, avec un beau restaurant traditionnel tout en bois au bord de la rivière. Ca nous change d'ambiance d'un seul coup. Il s'agit d'un stop pour les voyages organisés tout inclus, les touristes arrivent directement à Mfuwe en avion. Nous sommes les seuls a avoir tenté la route, encore une fois je comprends mieux pourquoi. Je suis plutôt contente de me retrouver dans cet endroit perdu au milieu du parc pour mon anniversaire. Finn est d’une compagnie agréable, nous profitons de la piscine en regardant les hippopotames se baigner dans la rivière en face de nous, ces moments sont magiques. Je les adorent ces hippos qui grognent toujours. Nous commandons des hamburgers succulents, des salades (et oui c’est une première, l’endroit nous permet de remanger des légumes crus sans crainte d’être malade), du poulet (dodu... pour une fois, je ne veux même pas savoir où il a été nourri), la vraie vie de riche après toute cette vadrouille en Afrique. La soirée est calme pour mon anniversaire mais très agréable grâce a Finn avec qui je ne croyais pas si bien m’entendre. Pas de cadeaux, pas de champagne mais une journée de bonheur quand même. Des discussions intéressantes. Nous fumons nos derniers pétards ensemble roulés dans du papier journal à la manière locale. Nous avons une petite cabane rien que pour nous, le soir nous devons nous y faire accompagner, les hippopotames sortant de l’eau pour manger, nous avons de grandes chances d’en rencontrer sur la route, or c’est l’animal le plus dangereux d’Afrique. C’est impressionnant de les entendre grogner de partout....sans les voir la nuit. Les éléphants rodent également et entre dans le camp comme s’ils étaient chez eux ! Nous décidons de rester d’avantage, je ferai deux game drive une le soir et une le lendemain matin. Le safari du soir commence a 16h et finit a 20h, nous roulons donc de nuit pendant deux heures, les chances de voir les félins, lions et léopards étant beaucoup plus importantes de nuit ou ils sortent chasser. Nous avons de la chance, nous voyons, une espèce de renard raye... je ne sais toujours pas ce que c’est et un.... Léopard, très près a environ trois mètres de la voiture. Je suis plutôt contente de cette rencontre, je sais que c’est devenu très rare ! Le lendemain matin, pas de félins malheureusement mais des éléphants très proches buvant, des girafes, énormément d’oiseaux de toutes les couleurs et ce parc et cette lumière, je ne suis pas déçue. Les guides connaissent très bien la faune et nous donnent énormément d’informations, comment reconnaitre un mal d’une femelle a la trace de leur urine sur le sol, ces vautours rodent car ils suivent le lion en chasse et attendent leur propre repas, le chant des oiseaux indiquent un danger environnant...Intéressant. Nous continuons de profiter de l’endroit que nous trouvons de plus en plus luxueux, nous sommes les seuls backpackers arrivés en bus et ca épate la galerie. Nous repartons à 23h du camps pour prendre un minibus a 1h du matin a Mfuwe.... Ça risque d’être fatigant après tout ce confort...Nous avons la chance de rencontrer deux hommes très gentlemans qui discutent avec nous et nous emmènent en voiture, nous sommes décidément chanceux, ce qui nous permettra d’attendre moins longtemps de nuit en ville. Nous trouvons le "minibus" très vite (enfin c'est plutôt lui qui nous trouve... toujours à l'affut de nouveau passager) mais celui-ci ne part pas tant qu’il n’est pas plein...même dans ce sens. Nous voilà donc à attendre et à essayer de dormir dans un vieux minibus complètement délabré avec la musique africaine à fond la caisse. Le chauffeur se décidera à partir 2 heures plus tard, nous arrivons vers 8h30 du matin à la gare, bien entendu très fatigués après cette nuit de folie. A peine sortis du minibus, avant même de pouvoir nous dégourdir les jambes, notre corps étant complètement endolori par le trajet, nous nous faisons harceler pour choisir un bus pour Lusaka. Nous sommes épuisés mais nous gérons et prenons place dans le bon bus qui part dans les 30 min, franchement belle victoire! Nous voila dans un vrai bus avec de vrais sièges, partis pour 7 autres heures de trajet... mon dieu c’est long.
Nous arrivons enfin a Lusaka, la nuit est déjà tombée depuis deux heures, il est 20h, nous planifions d’aller au Chachacha, backpacker sympa un peu en retrait du centre ville que nous jugeons bien trop bruyant pour rattraper notre nuit perdue. Nous tombons épuisés. Le lendemain, Finn reste au lit, je fais un tour en ville en essayant de ne pas me perdre, et de ne pas me faire ni attaquer, ni harceler (mon petit doigt me dit pour la 1ère fois que ça craint de trainer là). Je n'ai pas de regrets en faisant demi-tour, il n’y a rien à voir vraiment dans cette ville...je réveille Finn en rentrant, je suis épatée de sa capacité à dormir. Nous décidons de partir ce soir aucune raison de rester ici, les agences ne proposent rien d’intéressant à Lusaka.

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Posté par AnnCaro
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