So Vince On Tour

Salta et les merveilleuses vallées Calchaquies

Le 25/02/11, 20:42

42.20014755-10.784857525

14-19/2

Toutes les photos :
Salta : https://picasaweb.google.com/s.christelbach/ArgentineSalta?feat=directlink
Vallées Calchaquies J1 : https://picasaweb.google.com/s.christelbach/ArgentineVallesCalchaquiesJ1?feat=directlink
Vallées Calchaquies J2 et 3 : https://picasaweb.google.com/s.christelbach/ArgentineVallesCalchaquiesJ2EtJ3?feat=directlink
Vallées Calchaquies J4 :
https://picasaweb.google.com/s.christelbach/ArgentineVallesCalchaquiesJ4?feat=directlink


Les longs voyages en bus argentins, c'est pas trop mal à condition de tomber sur une bonne compagnie! Et malheureusement, pour notre plus long voyage, nous n'avons pas vraiment eu la meilleure compagnie... Crying or Very sad
Nous avons embarqué dans un bus de chez Flecha. Ici aussi, couverture et coussin, comme dans le bus Crucero del Norte entre Buenos Aires et Iguazu, sauf que cette fois, ça n'est pas emballé et ça ne sent pas le propre... La couverture est même carrément sale! Et le pire est à venir!
Dès l'entrée dans le bus, nous avons droit à de la musique locale qui hurle (et ce n'est pas peu dire) dans les baffles... L'Allemande dernière nous qui maîtrise parfaitement l'espagnol demande à l'hôtesse si on peut mettre un peu moins fort. Celle-ci aquièce, mais rien ne se passe. L'Allemande refait une tentative mais toujours pas de changement...
Après les 20 chansons de musiques locales, nous avons eu droit à un enchaînement de films, sans une pause ne serait-ce que de 20 minutes... Pas bien grave, on n'a qu'à pas regarder... Mais impossible d'oublier cette télévision tellement le volume est puissant. On ne s'entendait même pas parler entre nous... Evil or Very Mad
Sophie a fait aussi quelques tentatives pour diminuer le volume, expliquant qu'elle avait mal à la tête, etc... L'hôtesse et les chauffeurs ont proposé des anti-douleurs... Zen
Et quand par miracle on nous écoutait, le volume était tellement diminué qu'on entendait plus rien et que d'autres allaient à leur tour se plaindre qu'ils ne pouvaient plus suivre le film... et le volume se remettait à hurler... A devenir sot!
On a bien usé de stratagèmes en collant les coussins sur le baffle avec du sparadrap et en mettant nos boules Quies... Ça n'y a malheureusement pas changé grand chose...
Ces 23h de voyage en bus furent donc longues, très longues! Neutre


Trêve de plainte, parlons un peu de Salta et de sa région. Nous avons quitté le Nord-Est, plat et humide, pour le Nord-Ouest, sec et aride, juste au pied de la cordillère des Andes.
Contrairement aux autres partie de la cordillères que nous avons visitées, plus au Sud, les Incas sont passés par ici et y ont laissé des traces. De plus, la culture est bien plus dépaysante qu'ailleurs et se rapproche de la Bolivie ou du Pérou, de par la présence de nombreux indiens Quechuas, de leur artisanats et des lamas Smile. L'occidentalisation est présente mais beaucoup moins que partout ailleurs en Argentine.

Salta est une ville d'environ 500000 habitants qui offre les avantages de la grande ville tout en gardant un cachet de village. L'architecture coloniale est très présente, notamment aux alentours du centre, autour de la place 9 de Julio. La ville, située à 1200m d'altitude, fut fondée en 1582 par les Espagnols qui envahirent les lieux en venant de la Bolivie mais qui ont eu un peu de mal à s'implanter ici face à la résistance des indiens. Salta est entourée de collines toutes vertes et de montagnes.


Nous avons passé la première nuit au camping municipal, décrit par le Lonely Planet comme le plus beau d'Argentine mais décrit par nous comme le pire jamais rencontré! Douches plus ou moins potables mais toilettes vraiment sales, pour la plupart sans porte, toutes sans planche... Un calvaire qui ferait se constiper un bébé paludique! Mmmh

Nous y avons rencontré une très sympathique famille de français. Les parents ont vécu 5 ans en Belgique près de Anvers puis 4 ans en Égypte et ils ont maintenant décidé d'embarquer leur marmaille pour un voyage de deux ans : un an pour remonter d'Ushuaia au Canada et puis un an pour remonter d'Afrique du Sud en France... Tout ce voyage à bord d'un gros 4x4 sur lequel une tente se déplie pour accueillir les cinq enfants (oui oui, vous avez bien lu cinq -5-!!) tandis que les parents dorment dans le 4x4... Une fameuse aventure pour ces enfants âgés de cinq à onze ans et leur parent! On les admire! Roulement des yeux



Le 15 février, nous nous sommes levés de bonne heure pour partir à bord de notre super voiture de location : une Chevrolet Corsa rouge, absolument pas équipée si ce n'est d'air conditionné! Ici, pas d'Opel, mais les mêmes voitures (Zafira, Corsa, etc) avec la croix dorée américaine...

La première partie de route était goudronnée et s'est faite sans encombre avec des paysages faits de prairies et de collines vertes. Progressivement, les passages asphaltés se font rares et les rivières de plus en plus fréquentes. Et ici, on ne construit pas des ponts pour passer au dessus des rivières... On les laisse venir sur la route! Wink Heureusement, il n'avait pas trop plu les derniers jours et elles ne dépassaient pas les cinquante centimètres de profondeur, avec un courant moyen mais bien trop faible pour emporter notre super Corsa rouge! Wink

Nous sommes passés par la Quebrada de Escoipe où nous avons découvert des variantes de couleurs assez extraordinaires : les montagnes étaient rouges, grises ou vertes, recouvertes par endroit par de nombreux cactus. La route serpentait entre différentes vallées et à chaque virage nous nous retrouvions dans un paysage différent mais toujours aussi coloré.

Nous avons ensuite pris la Cuesta Del Obispo, une côte qui nous a mené à la Piedra de Molino, un col à 3348m.

Peu après, traversant encore des paysages incroyables, fait d'un altiplano coloré où vaches, vigognes et ânes se baladent en liberté, nous sommes entrés dans le Parque Nacional de Los Cardones, du nom du cactus qu'on peut y voir, le cardon. Ça parc s'étend sur 65000 ha, et les cactus ont longtemps été la seule source de bois pour les populations andines du coin. Choqu
Ici, les montagnes sont faites de superposition de différents types de roches de différentes couleurs, qu'on aurait pu regarder des heures durant si le soleil ne tapait pas si fort!


Le voyage aurait pu ne durer que trois heures... Mais il nous en a fallut sept pour finalement arriver à destination, dans le petit village de Cachi, à 2230m d'altitude. Ben oui, c'était tellement superbe que nous avons fait de nombreuses pauses photos et balades dans les cactus! Razz

La ville de Cachi est entourée de sommets dont les plus hauts culminent à plus de 6000m! Et beaucoup sont des volcans éteints depuis longtemps.
Ici, nous avons dormi dans le plus chouette camping municipal jamais rencontré en Argentine, pour un pris vraiment dérisoire. Nous y avons rencontré deux québécois de 60 ans en voyage durant deux ans avec leur van, dans toute l'Amérique du Sud.


Le 16, nous avons repris la route en direction de San Carlos. Au programme, pas un seul mètre de route asphaltée! Uniquement de la piste! Youpie Se marre
Nous sommes passé par la route des artisans où les villageois font des ponchos et des écharpes qui partent à Buenos Aires. Un des artisans du coin à même fait un poncho pour Jean Paul II! Autant vous dire qu'ici, il est considéré comme un (demi-)dieu Se marre

Nous avons traversé les villages très paisibles de Seclantas et Molinos, toujours en passant dans des vallées spectaculaires. Mais le plus beau tronçon, c'est la Quebrada de Las Flechas, où nous avions l'impression de voyager sur Mars en traversant ces canyons aux multiples couleurs.

Cette fois encore et pour les mêmes raisons, nous avons mis le double du temps prévu avant d'arriver à destination. Celle-ci s'appelait la Vaca Tranquila, une ferme tenue par Alain et Anne, deux liégeois qui ont aussi six chambres d'hôtes. L'accueil fut bien sympathique avec de la bière faite artisanalement par Alain. Il en fait sept différentes que nous avons bien entendu gouté Smile


Nous avons passé la journée du lendemain à nous balader dans l'énorme domaine, près des vaches, chevaux et moutons, et à profiter de la superbe piscine.

Nous n'oublions pas de mentionner le petit déjeuner, entièrement fait de produits frais préparés par Anne : pain, lait, yahourt et fromage faits dans la maison, confiture maison, raison des vignes, cake, ... Un vrai régal! Wink


Après un peu de détente à la Vaca Tranquila, nous avons à nouveau embarqué la Corsa pour la suite des aventures. Cette fois, la route est goudronnée du début à la fin! Cool
Les trois premières heures de voyage sont à nouveau incroyables! Nous sommes passés par la Quebrada de Cafayate faite de formations rocheuses surréalistes dans des tons rouges et de vallées vertes. Tant de splendeur implique encore des arrêts fréquents pour des séances photos de tant de beauté! Surtout qu'il y a moyen par endroit de pénétrer dans les strates scupltées par le Rio. Roulement des yeux


De retour à Salta, nous nous sommes posé dans l'auberge Salta Por Siempre, à recommander aussi!
Nous avons encore couru entre l'agence et internet pour organiser notre semaine de détente en Uruguay mais ça ne semble décidément pas évident! Cela fait des semaines qu'on essaie de se faire un truc chouette à des prix décents pour la situation mais c'est vraiment difficile! Voilà qu'on nous propose 7 nuits pour 1700 euros, et sans avion... Croyez-vous que les agences s'en mettent vraiment plein les poches ?
Enfin, finalement, en y passant encore une journée, on se trouvera quelque chose de bien sympathique pour bien moins cher! Smile


A Salta, nous avons croisé Jérémy et Céline, un chouette couple de français (du Sud) rencontré à Buenos Aires. On a fait la découverte des environs avec eux avant de les laisser à l'organisation de leur location de voiture.


Nous avons visité le MAAM (Museo de Archeologia de Alta Montaña), qui explique comment les archéologues alpinistes ont fait pour retrouver des vestiges incas à plus de 6000m d'altitude.

Afin d'assurer au peuple fécondité et à la terre fertilité, les incas offraient des enfants à la montagne. Les enfants étaient choisis selon leur beauté et leur rang puis allaient à Cuzco où une grande fête était organisée en leur honneur. De Cuzco, ils devaient rentrer chez eux dans un voyage qui pouvaient prendre plusieurs mois. Une fois chez eux, on organisait une nouvelle grande fête en leur honneur et les enfants étaient ensuite conduit dans la montagne. Les enfants et les villageois formant un cortège chantant et dansant montaient à plus de six milles mètres d'altitude! Là, les enfants buvaient de la chicha (alcool local à base de maïs fermenté) jusqu'à en perdre connaissance. Ils étaient ensuite placé dans des trous avec différents objets, de la nourriture, des cadeaux etc. De par le froid et l'altitude, ils ne se réveillaient jamais.

Ce froid et cette altitude sont la clé de la conservation des trois enfants découverts en 1999 dans les environs de Salta, sur le volcan Llullaillaco à 6739m. Les corps étant gelés, leur état est intact! Etonn

Un des corps est visible au MAAM où il est conservé à -20 degrés dans une chambre froide. C'est étrange de se dire que ce corps a plus de 500 ans... Les sentiments en passant devant sont difficiles à décrire mais quoi qu'il en soit, ceci permet un aperçu incroyable des croyances incas!

Posté par So Vince On Tour

Nouvelles vidéos : vallées Calchaquies autour de Salta

Le 20/02/11, 4:35

42.20014755-10.784857525

Voici quelques liens vers les vidéos faites dans les vallées Calchaquies aux alentours de Salta, Nord Ouest Argentin.

http://www.youtube.com/watch?v=PtBup51itx0
http://www.youtube.com/watch?v=-EXh39suRcE
http://www.youtube.com/watch?v=lXg4Rqb0HpY
http://www.youtube.com/watch?v=6zQOgtZosmo

Si vous revenez au post précédent, vous y trouverez aussi les liens vers les vidéos des chutes d'Iguazu. Allez-y, c'est vraiment grandiose!

Posté par So Vince On Tour

Les impressionantes chutes d'Iguazu

Le 19/02/11, 3:58

42.20014755-10.784857525

10-12/2

Toutes les photos : https://picasaweb.google.com/s.christelbach/ArgentineEtBresilIguazu?feat=directlink

Quelques vidéos :
Côté Brésilien :
http://www.youtube.com/watch?v=acZA_XrjcIk
http://www.youtube.com/watch?v=Pdj0WrC9sxM
http://www.youtube.com/watch?v=9NWpEujt-Q8

Côté Argentin :
http://www.youtube.com/watch?v=aJ2k4kjoOWI
http://www.youtube.com/watch?v=zYpHGEfrALA
http://www.youtube.com/watch?v=rFoaoEZyVZA
http://www.youtube.com/watch?v=u98UwSGf3YY
http://www.youtube.com/watch?v=q2gfeNVS4pA


Les 20 heures de bus reliant Buenos Aires à Iguazu ne se sont pas trop mal déroulées. On a eu à manger et à boire comme dans un avion et on avait des sièges larges et s’inclinant suffisamment pour nous permettre de piquer un somme durant la nuit. On ne peut pas dire qu’on a super bien dormi, le bus étant passé par des routes ne devant pas avoir été goudronnée, on s’est souvent réveillé secoué comme des pruniers...

Iguazu est une ville de plus ou moins 32000 habitants, située à quelques kilomètres des fameuses chutes du même nom. Il n’y a pas grand-chose à y faire, la ville étant vraiment vouée au tourisme des chutes : hôtels plus ou moins luxueux, restaurants et magasins de souvenirs y affluent !
Nous y avions réservé une auberge, le sweet hostel sweet, mais à notre arrivée, notre chambre n’était plus disponible et on nous en proposait une autre au double du prix... Et comme par hasard, ce n’était pas la faute du gars présent mais d’un autre et blabla et blabla... Grrrrr ! Ils ne sont vraiment pas fiables ! Incroyable le manque de sérieux dans les auberges parfois !
On a donc dû se rabattre sur une autre auberge probablement mois bien et pleine d’israéliens-qui-ne-font-pas-la-vaisselle-et-sont-vraiment-bruyants ! Ouèèèèèè  Enfin, il y avait un jardin avec une piscine et avec cette chaleur, on prend !

Comme on ne les verra plus jamais, nous avons décidé de voir les chutes sous toutes leurs formes. Réveil matinal le vendredi 11 et embarquement à 8h à bord du bus qui allait nous conduire, après le passage de la frontière et un nouveau cachet dans le passeport, à l’entrée du Parc National Iguazu côté Brésilien.
Argentins, Chiliens, Brésiliens, Américains, Européens, Japonais, ... Le monde entier est représenté ici par un nombre impressionnant de touristes... Ben oui, faut pas le nier, il y a du monde dans les bus et dans la file pour les tickets... Mais si tous ces gens sont là, on suppose que ce n’est pas pour rien !

La légende guarani raconte la formation de ce fabuleux endroit. Afin de vénérer le dieu de la forêt, le peuple vivant à cet endroit offrait chaque année une fille en offrande. Naipur devait être la prochaine à se faire sacrifier pour contenter le dieu. Mais Caroba, un guerrier indien amoureux de Naipur, l’enleva juste avant son sacrifice et les amoureux s’enfuirent sur le fleuve. Fou de rage, le dieu de la forêt fit s’effondrer le lit du cours d’eau devant eux, formant les chutes abruptes où Naipur tomba, se transformant en un rocher à leur base. Caroba survécu quant à lui sous la forme d’un arbre, se dressant au pied de sa dulcinée pétrifiée.

La balade qui nous emmena à travers ces merveilleux paysages est toute tracée par des passerelles auxquelles on accède via un bus qui arrive toutes les 15 minutes. A la sortie du bus, tout le monde se suit plus ou moins à la queue-leu-leu. Mais les gens font leurs photos puis avancent et il est finalement facile de profiter des lieux tranquillement durant dix minutes avant l’arrivée du prochain bus où le même schéma va se reproduire. C’est quelque chose qui nous aura surpris durant les deux jours de visite : la plupart des gens viennent, font une photo et partent. Ils ne s’arrêtent pas pour profiter des vues panoramiques, pour s’imprégner du bruit, pour réfléchir au débit d’eau passant devant eux... Comme si le seul but était de dire ‘on y est allé’. Tant mieux pour nous ! On en profitera d’autant plus qu’on aura vraiment l’occasion de se retrouver seul quelques instants devant ces merveilles de la nature.

Parce que ces chutes sont réellement merveilleuses ! Elles s’étendent en largeur sur plus de deux kilomètres. Le Rio Iguazu se sépare en deux juste avant de former les différentes cataratas (cascades) alimentées toutes les secondes par des milliers de mètres cubes d’eau tombant d’une hauteur de 80m.

Tout au long du chemin -1,5km-, on a une vue panoramique sur le côté argentin des chutes, sur la jungle et sur le fleuve. Le paysage est égayé par les centaines de papillons qui virevoltent autour de nous et les rayons de soleil se reflétant sur la vapeur d’eau dégagée par les chutes amènent leur lot d’arc-en-ciel rendant le spectacle fabuleux ! A la fin de la balade, on se retrouve sur une plateforme qui conduit au centre (enfin, pas vraiment, mais suffisamment près pour ressentir la force et la puissance de l’eau et pour être trempé par les vapeurs d’eau) de la Garganta del Diablo (la ‘gorge du diable’), un site vraiment spectaculaire.

Et plus que les chutes, c’est aussi la forêt tropicale humide qui les entoure qui est impressionnante. Elle possède plus de 2000 espèces de plantes, 400 espèces d’oiseaux, des insectes géants, des mammifères et des reptiles.
En nous baladant dans la jungle, nous avons d’abord croisé des toucans, avec leur énorme bec jaune et orange et leurs couleurs. Superbes ! Les perroquets non moins colorés se sont aussi montrés ainsi que quelques rapaces. Nous avons aussi croisé des coatis, cousins des ratons-laveurs, en famille avec plein de petits. Les singes ont aussi fait de la gymnastique dans les arbres à notre passage ! Un vrai régal pour les yeux toutes ces petites bêtes ! Sauf les araignées énooooormes, qui faisaient peur ! Par contre, on n’a pas vu les tigres, les pumas, les serpents et les crocodiles... Et c’est sûrement mieux ainsi !

Le lendemain, le réveil fut encore plus matinal car nous voulions prendre le bus de 7h20 pour arriver pile poil à l’ouverture du parc, côté argentin cette fois. Et l’idée d’arriver les premiers était judicieuse car nous étions les premiers sur les sentiers ! Nous avons ainsi surpris plusieurs animaux que nous avons vu s’éclipser dans les arbres.
Il y a plusieurs balades différentes du côté argentin : le paseo inferior (1.4km), le paseo superior (650m), l’Isla Grande San Martin (qui était malheureusement fermée à cause du très haut niveau du Rio) et la balade menant au sommet de la Garganta del Diablo. Nous avons commencé par le chemin inférieur qui donne une superbe vue sur les cataratas et qui permet de s’approcher vraiment très près du pied de l’une d’elle où en 10 secondes, on est complètement trempé, malgré la cape de pluie ! On est au cœur d’une cascade en gardant la vue panoramique sur le reste des cascades... Incroyable ! Et par notre arrivée bien matinale, nous avons eu la chance de rester seul tout au long de cette balade, en pouvant vraiment profiter durant de longues minutes de la force et de la puissance de cette eau !
Pour la ballade supérieure, fini la quiétude... Il est 10h30 et tous les touristes sont arrivés... On ne peut pas leur en vouloir d’avoir aussi envie de voir ces merveilles mais quand même, on regrette nos deux premières heures et demie de tranquillité !
La vue des chutes de leur sommet est spectaculaire également ! Dommage que la météo n’ait pas été un peu plus clémente... Parce que le ciel gris ne permet pas à l’appareil photo de faire le contraste entre le ciel et la vapeur d’eau qui s’émane des chutes et qui monte dans le ciel sur plusieurs dizaines de mètres... Les photos ne seront donc pas à la mesure du spectacle réellement vu.

Le clou du spectacle, nous l’avons gardé pour la fin... Et nous avons bien fait ! Un voyage d’un quart d’heure en train nous a mené au pied du sentier menant au-dessus de la Garganta del Diablo. Les trains sont toutes les demi-heures, nous avons donc pris notre temps avant de commencer la balade, afin de laisser les gens de notre train prendre de l’avance et partir. Nous avons d’abord traversé le paisible Rio sur de longues passerelles, et ce pendant un peu plus de 1km. C’est déjà impressionnant de voir la largeur de ce fleuve passer sous nos pieds... Espérons que les passerelles seront assez solides et qu’on ne va pas se faire emporter ! 
Au loin, on aperçoit déjà un nuage de vapeur d’eau. En s’en approchant, on arrive au sommet de la Garganta del Diablo. La passerelle surplombe la chute d’eau qui s’enfonce 80m plus bas avec une force terrible. Le fond est impossible à voir étant donné les vapeurs qui émanent d’autant de puissance. C’est vraiment incroyable, surprenant et spectaculaire ! Cet endroit est décrit comme l’un des plus beaux sites du monde... Et nous on y croit ! On est resté presque une heure ébahi devant ce spectacle et on a profité. Le bruit est assourdissant, les gouttes d’eau remontent de la gorge et éclaboussent, l’eau qui s’écoule offre un spectacle toujours nouveau, ... Encore un grand moment que ce voyage nous aura fait vivre !

Après coup, on se dit qu’on a bien fait de visiter les deux côtés des chutes d’Iguazu... Ils offrent un aperçu différent. Le côté Brésilien est plutôt panoramique alors que le côté Argentin offre la proximité et permet de rendre compte de la puissance de cette nature. La Garganta del Diablo est vraiment le meilleur moment !

Le soir, nous sommes allés au restaurant pour gouter le Surubi, un des poissons vivants dans la partie basse du Rio. Il pèse jusqu’à 50kg et mesure jusqu’à 170cm ! Et il était bien bon !

Après tant de force et de beauté dans la partie tropicale du pays, en route maintenant vers les montagnes. On retourne en effet au pied de la cordillère des Andes, à Salta. Pour ce faire, nous prenons le plus long bus de notre périple : 23h d’affilée ! Départ le 13 à 11h et arrivée le 14 à 10h, si tout se passe bien !

Posté par So Vince On Tour

Ushuaia, Fin du Monde

Le 12/02/11, 23:33

42.20014755-10.784857525

4-7/2

Toutes les photos : https://picasaweb.google.com/s.christelbach/ArgentineUshuaia?feat=directlink

La journée du 4 fut consacrée au voyage en bus entre Puerto Natales et Ushuaia, soit environ 13h de bus. A Punta Arenas, le bus a embarqué sur un ferry pour la traversée du détroit de Magellan. Il pleuvait et il n'y avait pas grand chose à voir d'autre que de l'eau entre deux rives mais ce n'est pas tous les jours qu'on traverse le détroit de Magellan! La route fut ensuite complètement chaotique car non goudronnée et ce fut un peu pénible!
Rappelez-vous, nous étions au Chili... et Ushuaia c'est en Argentine... Ce qui signifie encore un passage de frontière et donc encore une fois plus d'une heure et demie de perdue dans des files à attendre pour un tampon de plus dans le passeport. On en a maintenant des tampons 'argentine' et 'chili'!

Nous voilà donc enfin sur l'archipel le plus au Sud, séparé du continent par le détroit de Magellan et constitué de la grande Isla de Terra del Fuego et de multiples petites îles partagées entre Chili et Argentine.
Nous voilà sur cette partie de la Terre qui en a fasciné plus d'un, et non des moindres... Magellan, Charles Darwin, Robert FitzRoy, Nicolas Hulot et bien d'autres ont marché sur ce sol avant nous...
Nous voilà dans un autre monde, un peu sauvage, où la nature est reine, où les vents balayent les arbres et sculptent le paysage.
Nous nous posons à Ushuaia, ville portuaire de 58000 habitants considérée comme la plus au Sud du monde (bien que Puerto William au Chili mériterait plutôt le titre), qui n'est pas vraiment belle... Mais qui a la chance d'être encastrée entre les montagnes de la cordillère des Andes, dans une cuvette ouverte sur une baie, dans le canal de Beagle.

Le samedi 5, nous nous sommes rendus dans le Parque Nacional Terra Del Fuego, dont une partie seulement est ouverte au public, le reste étant une réserve naturelle stricte. Ce parc possède plusieurs chemins de randonnées dans des paysages assez impressionnants.

Nous avons eu de la chance avec le temps, c'est à dire que les nuages étaient assez hauts pour nous laisser voir le sommet des montagnes, qu'il ne pleuvait pas -chose assez rare ici!-, que le vent soufflait de façon raisonnable et que par moment, on voyait même le ciel bleu et le soleil! Nous avons donc décidé de nous lancer à l'assaut du Cerro Guanaco, un sommet de mille mètres permettant une vue splendide à 360° -comme si on en avait pas encore eu assez de marcher et de monter après le Torres del Paine!

http://www.youtube.com/watch?v=Akd-tW-im7Y

La montée fut raide : 4km de chemin pour monter à mille mètres, on vous laisse faire un peu de physique et calculer la pente mais on peut vous dire que ça grimpait pas mal. Pendant la première heure de grimpette, on a traversé une forêt avec des lapins et des orchidées. Au fur et à mesure qu'on montait, les arbres étant de plus en plus exposés au vent, ils avaient une forme de plus en plus bizarre. Comme s'ils avaient poussé à l'horizontale avant de repasser à la verticale, tous dans le même sens.
La dernière heure de montée, on était sur de la roche, sans aucun arbre pour nous protéger des rafales de vent qui étaient par moment assez déstabilisantes! Mais la vue lors de cette dernière partie de montée était incroyable! On apercevait déjà le canal de Beagle, les lacs turquoises des alentours et les îles...
Mais le plus merveilleux fut l'arrivée au sommet, même s'il y faisait vraiment froid avec quelques flocons de neige! On avait réellement la vue à 360° sur la cordillère des Andes aux sommets enneigés, sur les lacs, sur les forêts, les îles, Ushuaia, le canal de Beagle... On était tout petit devant cette immensité... Pas bien loin, il y avait l'antarctique...
C'est un moment qui nous a marqué et que l'on retiendra toute notre vie!

http://www.youtube.com/watch?v=AOSq5ekDnUs

Lors de la descente, nous avons eu la chance de voir un Fuegian Red Fox, un renard local. Il était peu farouche et est resté pas mal de temps pas très loin de nous, si bien qu'on a même pu le filmer!

http://www.youtube.com/watch?v=qDIwfte9CTs

Nous avons continué notre randonnée le long du lago Roca puis de la baie de Lapataia. Nous y avons croisé de nombreux rapaces, ainsi que pas mal d'oiseaux plein de couleurs.
La flore du parc est également impressionnante. Plein d'espèces qu'on n'avait jamais vu (ok, c'est vrai qu'on est loin d'être des experts mais quand même) et qu'on ne verra surement plus jamais!

Les deux jours suivants, nous sommes restés dans la ville de Ushuaia, à nous balader dans la rue commerçante ou le long du port, et à nous reposer dans notre chouette auberge (Hostel Yakush, également un bon conseil de Julie!).
Nous sommes allé au restaurant Volver pour déguster le fruit de mer local : le King Crab, un crabe géant! Le resto était vraiment sympa, avec vue sur la baie et le port et le crabe était bien bon! Smile

Le lundi 7 en soirée, nous avons embarqué à bord d'un A320 de chez LAN pour retourner à Buenos Aires où nous sommes arrivés -sous la pluie, puisqu'elle nous suit- vers 23h30.

Posté par So Vince On Tour

Quelques vidéos d'Argentine

Le 07/02/11, 2:10

42.20014755-10.784857525

Voici quelques vidéos faites en Argentine :

http://www.youtube.com/my_playlists?p=0A5F97D7C8B757C9

Amusez-vous à voir danser les pingouins de Magellan avec Sophie, découvrez le glacier Perito Moreno et ses chutes de glace, baladez-vous en notre compagnie dans le Parque Nacional Terra del Fuego, le parc le plus au Sud du monde (excepté l'Antarctique) et vivez notre rencontre avec un renard de la fin du monde!

Amusez-vous Smile

Posté par So Vince On Tour

Parque Nacional Torres del Paine

Le 06/02/11, 2:23

42.20014755-10.784857525

28/1-3/2

Toutes les photos : https://picasaweb.google.com/s.christelbach/ChiliTorresDelPaine?feat=directlink

De El Calafate, nus avons pris le bus en direction de Puerto Natales, toujours avec nos amis Grit et Fran. Après un passage de frontière encore une fois très long et pénible, nous revoici au Chili, tout au Sud cette fois.

Nous avions réservé pour quatre dans une auberge conseillée par Julie, mais la réservation a été mal comprise et il n'y a que deux places disponibles... (On comprendra plus tard le pourquoi du comment de tout ça)
Nous nous dirigeons donc vers la maison d'une señora qui nous a interpellé à la sortie du bus et qui nous propose une chambre de 4 pour 20000 pesos chilien avec petit déjeuner inclus... Vraiment pas cher!
On est d'abord accueilli par un labrador et un petit chien dans le jardin, et lorsqu'on a sonné à la porte, c'est un canadien, tout aussi touriste que nous, qui nous a ouvert la porte... Un peu surpris, nous avons pris possession d'une des chambres et nous sommes installés. Ils étaient en fait trois canadiens dans la maison et les proprio étaient absents... On dormait chez les gens en fait.

Grit et Fran ont couru dans tous les sens tout l'après midi pour organiser leur sortie du lendemain et des trois jours suivants dans le Parque Nacional Torres del Paine. Nous, on s'est plutôt reposé, ayant prévu un jour de pause avant d'aller dans le parc.

Le soir, on s'est fait des empanadas et des pizzas et on a partagé nos dernières bouteilles de vin... en tout cas au Chili, on se recroisera peut-être dans le nord argentin! Et oui, après le Torres del Paine, ils remontent vers Buenos Aires alors que nous irons d'abord à Ushuaia... On est quand même triste de les quitter les copains... On a passé plein de bons moments avec eux! Les terribles chansons en français de Grit vont elles aussi beaucoup nous manquez!

Le lendemain, après un petit déjeuner exceptionnel chez les habitants -qui nous ont fait du cake au chocolat!!-, c'est le jour des grands préparatifs pour toute la suite du voyage.
Nous retournons d'abord à la Yagan House, auberge tenue par trois filles complètement folles et tête en l'air.
Organisation des trek dans le Parque Nacional Torres del Paine, où nous resterons quatre jours entiers, ensuite réservation du bus vers Ushuaia et des auberges pour après le parc et Ushuaia. Il a aussi fallut faire les courses : pâtes lyophilisées au jambon-fromage (où était le jambon?), pâtes lyophilisées aux brocolis, pâtes lyophilisées à la sauce tomate, pains pour les deux premiers jours puis biscottes et boites de thon, cakes pour le déjeuner, soupes instant et barres énergétiques... Quelques festins en perspectives! Heureusement qu'on vient de se faire plein de parillas!


Parque Nacional Torres del Paine


Le matin du premier jour (le dimanche 30/1), on s'est levé tôt pour bien déjeuner avant de prendre le bus de 7h30 qui allait nous conduire de Puerto Natales à l'entrée du Parque, à quelques 170km de là. Au réveil, Sophie montre quelques signes de faiblesse : rhinite et pharyngite semblent se pointer mais pas question de changer les plans, on a des anti-inflammatoires et du paracetamol à la pelle qu'on porte depuis plusieurs mois et qui vont enfin servir -et bien servir!

Le Parque Nacional Torres del Paine, fondé en 1959, est situé au Sud du Chili, entre la cordillère des Andes et la steppe de Patagonie. Il fait 181 414 hectares et, avec ses montagnes, ses glaciers, ses vallées, ses étangs et ses grands lacs, il présente un paysage tout a fait particulier et vraiment époustouflant. Il tient son nom des trois formations granitiques emblématiques du parc : les Torres (Tours) del Paine culminants à 2600m, 2800m, 2850m. Le point culminant du parc est le Cumbre principal, un des quatre sommets du Cerro Paine Grande, culminant à 3050m.
(Pour plus de précision sur la géologie, la faune et la flore du parc : http://fr.wikipedia.org/wiki/Parc_national_Torres_del_Paine)

Après le trajet en bus puis en navette vers le camping, nous sommes arrivé au camping Las Torres, point de départ de notre randonnée. Nous avons en effet prévu de faire le trajet 'W', dont le nom vient de la forme que les différents sentiers dessinent, d'Est en Ouest en quatre jours et donc trois nuits. Nous avons planté la tente entre quelques arbres, au pied d'un ruisseau, bien à l'abris du vent puis nous sommes enfin parti, allégé puisque les bagages sont restés dans la tente, pour la marche vers les fameuses Torres.

Après trois bonnes heures de grimpettes, nous sommes arrivés au lac au pied des Torres... Et si le lac était bien visible, les Torres, elles, ont préféré rester dans les nuages... On a même eu droit à ... de la neige! Pourtant, lorsque nous avons démarré, elles étaient au soleil les cocottes... Il était écrit qu'ici, on pouvait rencontrer les quatre saisons en une journée... On en a fait la démonstration dès ce premier jour! Quel bonheur!

http://www.youtube.com/watch?v=C6h6bwCk4tw

Finalement, après 25 bonnes minutes de patience dans le froid, un bout de ciel bleu s'est montré, le soleil est sorti, et les Torres se sont légèrement dégagées... De quoi enlever les masques de frustration trônant sur nos visages avant de redescendre!

http://www.youtube.com/watch?v=9Mew_lkByX4

La descente, parlons-en... Ce n'est pas un petit sentier serpentant dans la montagne que nous avons grimpé mais bien des gros blocs de pierre montant quasi à la verticale (ok, on exagère un peu mais on en est pas loin)! Pour redescendre, il a donc fallut se transformer en chamois pour sauter de roche en roche sans se casser les genoux ni la figure! Smile

Arrivés en bas après 6h30 et 19km de rando, nous avons testé le premier festin de pasta lyophilisées... Et on commence par les tomates! Miam Smile
Après ça, dodo! Pourtant, il devait être quelque chose comme 21h mais on était vidé et on s'est endormi comme des masses!

Le deuxième jour a commencé par un cake à l'orange avec dulce de leche, un bon thé/café et, pour Sophie, un bon cocktail AINS-Paracetamol et pseudoéphédrine pour déboucher les sinus et endormir un peu le mal de crâne.
Après avoir englouti ces quelques calories et démonté le campement, nous étions prêt à aborder notre première journée de randonnée avec sac sur le dos. Nous voilà donc en mode escargot (pas pour la vitesse hein, juste pour la maison sur dos!) à gambader dans les chemins de montagne.

Le soleil était de la partie et le ciel bien bleu et ce, durant toute la journée. Nous avons marché du campement Las Torres jusqu'au campement Italiano, soit environ sept heures et 16,5km. Par contre, on nous avait dit que c'était plus ou moins plat et sur la carte, il est vrai qu'on avait pas trop l'air de changer de ligne de dénivellation mais en fait, on s'est sans cesse écarté et rapproché de la ligne de 250m puis de celle de 500m... De sorte que finalement, le terrain n'était pas si plat que ça!

http://www.youtube.com/watch?v=XFdBbOdbnOA

Franchement, on plaint les escargots car ce n'est pas simple de marcher avec toute une maison sur le dos... Enfin, ils ont encore de la chance de n'avoir pas à porter leur nourriture et des sacs de couchage résistants aux grands froids mais donc pas très légers! Bref, on a bien avancé mais on a quand même eu difficile et on était bien content d'arriver au campement!

Comme on est arrivé assez tôt (vers 17h), on a même eu la chance de trouver un emplacement plat et pas trop exposé au vent, du luxe! On a attendu un peu dans la tente -Vincent en a même profité pour faire une petite sieste- avant de se faire à manger... des pâtes lyophilisées aux brocolis! Un vrai régal Smile
Après ça, soit vers 20h, on est retourné se blottir dans nos sacs de couchage. Il ne fait pas bien chaud dans le coin... et nous avions d'abord cherché une soirée ou un bar un peu animé mais en vain... Il n'y avait donc pas d'autre choix que retourner dans la tente. On s'est bien vite endormi!

Le matin du troisième jour, le temps était tout couvert... Il faisait vraiment bouché... On se serait cru dans les sinus de Sophie -qui n'allait pas vraiment mieux soit dit en passant, voilà qu'elle tousse de plus en plus.
C'était évidemment le jour où on se rendait dans la vallée des Français... Un jour où il était impératif que la météo soit un minimum convenable si on voulait voir quelque chose...
On a longtemps hésité mais on a finalement replié le camp et décidé de zapper la vallée des Français pour ce jour et de nous rendre à l'étape suivante, c'est à dire au campement Paine Grande (anciennement Péhoé) où nous aurions dû arriver le soir même pour planter la tente et à partir duquel nous aurions dû nous rendre le quatrième jour au glacier Grey. On s'est dit que voir un glacier sous un ciel couvert était moins grave que ne rien voir dans une vallée... Mais du coup, on a augmenté les durées de marche de ces troisième et quatrième jours puisque ça nous ajoute 15km de parcours! On n'a vraiment peur de rien nous!

Le troisième jour a donc débuté par 1h45 de marche en mode escargot (normalement, on avait prévu de faire ça le soir après la vallée des Français).
Nous avons planté la tente au campement Paine Grande puis nous nous sommes lancé à l'assaut du glacier Grey.

http://www.youtube.com/watch?v=0g9erENspNc

Là aussi la randonnée fut rude, faite de montées et de descentes dans des grosses pierres. Comme les bagages étaient dans la tente, il fut assez aisé de repasser au mode chamois pour sauter de caillou en caillou... Sauf que les pieds de Vincent commencent tout doucement à souffrir et que l'état de Sophie ne s'améliore pas! Mais on est motivé et on tient le coup!
Malheureusement, nous avons pris du retard le matin et nous n'avons donc pas le temps de rallonger la balade du refuge Grey au campement Guardas, ce qui nous aurait permis d'avoir une vue plongeante sur le glacier et de le voir de plus haut... Mais ça faisait encore deux heures de marche en plus et on n'avait ni le temps, ni les capacités physiques de le faire...

Après 29,6km et 8h de rando, nous avons préparé notre dernier souper pasta queso-jamon (mais il était où le jambon?) et hop, au lit! Comme tous les autres soirs, on s'est endormi sans trop de mal tellement on est épuisé!

Le quatrième jour, on se réveille à 6h15 sous un ciel partiellement nuageux et avec le soleil! C'était magnifique ce -quasi- lever de soleil sur le lac Péhoé! On s'est fait le dernier festin de cake, café/thé et AINS-paracetamol pour Sophie avant de reprendre le chemin d'hier vers le campement Italien, point de départ de la vallée des Français.
En cours de route, le ciel s'est progressivement couvert mais nettement moins que la veille!
La première partie de la montée dans la vallée des Français est assez difficile car il n'y a pas de chemin. On a donc remis le mode chamois pour sauter de pierre en pierre. De là haut, la vue sur les montagnes (Cerro Paine Grande, Cerro Catedral, Punta Negra, Cerro Los Gernelos, Cerro Trono Blanco, Cerro Cabeza del Indio, Cerro Escudo, Cerro Forteleza, Cerro Espada, Cerro Hoja, Cerro Mascara et Los Cuernos del Paine) et les lacs Nordenskjöld et Pehoé est superbe. Et ce, même si le ciel était couvert. On a quand même pu avoir quasi tous les sommets dégagés. On était quasi seuls. C'était vraiment grandiose!

http://www.youtube.com/watch?v=u0eiuGHXKBc

On avait également vue sur des glaciers dont des morceaux tombaient et formaient des avalanches dans un bruit sourd. C'était surprenant!
On serait bien resté quelques heures à contempler ce spectacle mais on avait un bateau à prendre à 18h et il n'était donc pas temps d'être en retard...

http://www.youtube.com/watch?v=BApaWCY5xbY

Après la petite croisière en bateau sur les eaux turquoises du Lago Pehoé (si on peut parler de croisière alors qu'on est tout entassé sans même suffisamment de place assise) qui nous a conduit au bus, nous sommes reparti pour deux longues heures de bus avant d'enfin retrouver notre auberge à Puerto Natales. Nous y sommes arrivés vers 22h... Une bonne heure pour commander une pizza avant de faire un gros dodo la tête pleine de montagnes et les muscles endoloris!

Durant les quatre jours dans le Parque Nacional Torres del Paine, on aura finalement marché 92km en 32h.... Le frangin de Sophie dira que ça fait du 3km/h et qu'on ne doit pas vraiment être fier mais on l'est! Pour nous, c'est bien!

Après nos exploits, on retourne à la Yagan House où on commande une bonne pizza bien méritée! Ça change après les pâtes lyophilisées! Smile

Revenons à nos trois fofolles gestionnaires de la maison. Elles n'ont pas réservé notre bus vers Ushuaia... Pourtant on a payé! Elles ont fait nos machines comme des empotées en mélangeant notre linge... Elles passent leur vie à se marrer mais manquent un peu de sérieux...
Enfin, au final, on aura notre bus vers Ushuaia, étape la plus au Sud de notre long périple.

Posté par So Vince On Tour

Le glacier Perito Moreno et le magnifique massif du Fitz Roy

Le 02/02/11, 22:43

42.20014755-10.784857525

24-27/1

Toutes les photos : https://picasaweb.google.com/s.christelbach/ArgentineElChalten?feat=directlink pour El Chalten et https://picasaweb.google.com/s.christelbach/ArgentineElCalafateEtLePeritoMoreno?feat=directlink pour le Perito Moreno

Après nos péripéties nocturnes, nous sommes enfin arrivés à El Calafate, avec environ trois heures et demie de retard...
Le bus était en retard à San Julian car il a fait un accident avant d'y arriver : il s'est pris une piétonne avec son rétroviseur... Heureusement, rien de grave, ses jours ne sont pas en dangers, merci pour elle!

La première soirée à El Calafate fut consacrée à la recherche d'un logement, à l'organisation de notre expédition vers le fameux glacier Perito Moreno et à la réservation du bus vers El Chalten.

El Calafate n'est pas bien grande et est principalement constituée d'hôtels (tous remplis en cette saison), d'agences de voyage (environ un bâtiment sur deux) et de magasins de souvenirs... Bref, l'entreprise à touristes pour aller vers le glacier Perito Moreno. On a même croisé des japonnais avec appareils photos, chose qu'on avait pas encore vu sur ce continent.
Nous avons fait le tour de quelques agences de voyage avant de nous rendre compte qu'elles proposaient toutes la même chose : des randonnées sur la glace à des prix exorbitants -incroyable, les treks sur glace en Nouvelle Zélande valaient la moitié du prix! -, des ballades en bateaux, ou juste un bus pour se rendre au glacier qui est à 80km de El Calafate.

Nous avons profité du fait que nous étions quatre (avec los londoños) pour finalement choisir l'option de la location de voiture pour une journée.
Plusieurs raisons nous ont motivé : d'abord c'est moins cher (170 pesos par couple alors que le bus est à 100 par personne), ensuite ça permet de partir tôt le matin et d'arriver avant les autocars de touristes qui se pointent tous entre 10h et 11h et puis ça nous laisse totalement indépendants... On a donc eu la possibilité de rester le temps qu'on voulait sur le glacier.

Le Perito Moreno est un des trois glaciers de Patagonie qui n'est pas en régression. Ce qui signifie que sa formation est au moins aussi rapide que sa fonte. Ce n'est plus le cas de la majorité des glaciers du monde, la faute au réchauffement climatique dont vous avez sans doute tous entendu parler;-)
Le front du glacier, là où nous le regardions, fait environ 5km de large et son épaisseur 170m dont environ 100m immergés. Il mesure 30km de long et peut par endroit atteindre une profondeur de 700m! Un fameux paquet de glace!
Il avance d'environ deux mètres par jour, ce qui fait plus de 700m par an! Les morceaux de glace se brisent donc et tombent dans l'eau dans un bruit fracassant, bruit que l'on entend résonner assez régulièrement.
Nous sommes arrivés là assez tôt pour être quasi seuls et pour profiter pleinement de cette immensité. C'était impressionnant, envoutant, époustouflant!
Nous avons tenté de faire photos et vidéos de ces chutes de glace mais une seconde d'inattention et c'est loupé...

Après plusieurs heures passées devant le morceau de glace, et un peu envahis par tous les touristes, nous avons choisi de prendre un bateau qui se rapproche du glacier.
À première vue, cette histoire de bateau fait un peu attrape-touristes... Mais en fait, c'était superbe! On se rapproche étonnement de la glace et on se rend compte de sa hauteur, de sa grandeur! Et même si le ciel s'est assombri et qu'on a eu quelques gouttes de pluie, cela n'a pas gâché le charme du moment!

Le soir même, vers 18h30, nous avons pris le bus vers El Chalten où nous sommes arrivés vers 21h30. Le temps de trouver un logement n'affichant pas complet -une denrée rare!- et de manger un morceau et hop, au lit!

Le 26, le soleil était radieux et le vent inexistant. Bref, des conditions climatiques idéales pour faire la ballade de six heures qui mène au Lago Torre avec vue imprenable sur le Cerro Torre, un ensemble de tours culminant à 3118m.

Après la ballade et quelques courses, on est retourné au camping pour se faire une super parilla (barbecue) avec Los Londoños. Un régal arrosé de bon vin du pays!

Le lendemain, on est reparti pour une ballade montant au Lago de Los Tres. Bien plus éprouvante que la 'petite' mise en jambe de la veille, cette ballade de 8h30 nous menait au pied du Fitz Roy, le point culminant du coin avec 3405m. Malheureusement, le coco est resté dans les nuages et n'a daigné se montrer que furtivement entre deux voiles. Heureusement qu'on avait aussi une superbe vue sur deux énormes glaciers et sur les lacs de Los Tres et Sacia parce que les dernières cinquante minutes pour arriver au sommet étaient vraiment éprouvantes!

Le soir, on s'est refait une parilla de compétition bien méritée après quasi 50km de randonnée en deux jours! Toujours de la bonne viande, toujours autant arrosée de délicieux vin du pays et toujours en compagnie de Grit et Fran (avec qui on a d'ailleurs gambadé).

Le jeudi 27, nous avons repris le bus vers El Calafate d'où nous partons vers Puerto Natales dans le sud chilien.

Posté par So Vince On Tour
Blogs de voyages - © Copyright www.enroutes.com 2021 - Contact
Referencement et création de site : www.trafimedia.fr