blog de Famille St ella en Amérique du Nord

Promenade dans la région sud de l’Ontario

Le 12/08/11, 4:48

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Ce jour sur les conseils de Bryan, nous allons faire un tour au marché de St Jacobs... un marché fermier un peu particulier... puisqu’il accueille des marchands Mennonites. Nous faisons donc une journée de ballade en auto depuis Sarnia, et commençons par un petit tour à London qui est la capitale de cette région sud de l’Ontario. Le point commun avec la capitale anglaise, c’est son aspect aéré, avec de nombreux parcs. Mais c’est bien le seul... car pour le reste, il s’agit d’une très grande agglomération, certes qui laisse une impression d’espace avec ses larges rues qui s’étalent sur les vallons en essaimant ses buildings, ses églises, et ses secteurs d’habitation, principalement pavillonnaires. Nous ne ferons que passer à London, même si elle offre de très bonnes activités, notamment le London Regional Children’s Museum, un musée dédié aux enfants, dont l’on nous a dit le plus grand bien, de même que la maison de Frederick Banting (qui a noté, une nuit, des idées lui permettant de mettre l’insuline au point...).

Nous sommes trop pressés d’arriver à St Jacobs, parce que j’ai annoncé le déjeuner là-bas... et parce que nous sommes curieux de découvrir la communauté Mennonite qui vit là-bas.



Quelques rappels historiques pour une bonne compréhension : après la réforme de Luther en 1517 qui créa la religion dissidente le protestantisme, de nombreux courants sectaires apparurent, tels les anabaptistes qui ne baptisaient que les adultes et menaient une vie simple. Meno Simons (1496-1561) ancien prêtre catholique hollandais fût leur leader. Mais la plupart moururent persécutés en Europe. Certains ne durent leur salut qu’à l’émigration, dont les ascendants des fermiers que nous rencontrons aujourd’hui. Parmi ces Mennonites restants, un jeune fermier alsacien, Jacob Amman, créa une nouvelle branche, appliquant encore plus strictement les préceptes de la Bible. Les disciples de cette nouvelle doctrine qui firent scission avec les Mennonites à la fin du XVII siècles furent appelés les Amish. Mais cela intervint en même temps que William Penn (qui reçut de Charles II d’Angleterre les pleins pouvoirs sur le nouveau territoire américain qui lui est confié en 1681 : la Pennsylvanie) déclara que ses colonies soient le refuge des persécutés, ainsi que le berceau de la tolérance religieuse. De nombreux anabaptistes (Mennonites, frères moraves et Amish) s’installèrent peu à peu dans la région de Germantown, (aujourd’hui faubourg de Philadelphie) et provenant de Suisse, d’Alsace et du Palatinat. Tous ces immigrants sont connus sous le nom de Pennsylvania Dutch (déformation de « deutsch » du fait de leur langue commune), mais ils regroupent un nombre incroyable de sous minorités religieuses qui ont toutes en commun l’application stricte de la Bible, une grande simplicité dans le mode de vie, le refus de la modernité, ainsi que l’usage du dialecte germanique que les Alsaciens parlent encore... Ces anabaptistes se divisent en trois familles : les Brethren, les Mennonites et les Amish (la majorité des Brethren et des Mennonites sont habillés comme les Américains classiques).




Les descendants que nous voyons aujourd’hui pour la première fois (et qui nous intriguent beaucoup, comme la plupart des touristes), vivent d’une façon bien particulière, affichant leur différence avec le protestantisme officiel par leur tenue, et refusant toute forme de progrès si l’unique but de l’innovation est de faciliter la vie, rendre les travaux moins pénibles... Ce sont des fermiers, qui travaillent leurs champs avec des chevaux, se déplacent à carriole. S’ils acceptent d’utiliser un tracteur, il n’aura pas de pneus en caoutchouc, élément de confort, symbole de vitesse. L’énergie produite sur place par un générateur diesel est acceptée (notamment pour réfrigérer le lait). Par contre, la télévision, la radio sont bannis ; le téléphone est réservé aux appels d’urgence, car ils acceptent tous les soins médicaux nécessaires. Ils sont vêtus d’habits anciens : les hommes en pantalon à bretelles, chemise simple, chapeau de paille ou noir et gardent la barbe à partir de leur jour de mariage (mais se rasent la moustache qui évoque la triste image des soldats moustachus qui les persécutaient dans la « vieille Europe »). Les femmes portent des robes unies de couleur terne sobres, avec des « godillots », bas ou chaussettes et un bonnet de tissu sur les cheveux maintenus en chignon (jamais coupés ni lâchés). Cela c’est pour les plus traditionnalistes, car nous avons vu un peu de tout... et il est difficile de démêler ce qui tient vraiment de la règle de vie de ce qui semble plus être du registre du folklore... Cette communauté a des règles de société bien particulières et est très bien intégrée dans la population canadienne, tout comme aux Etats Unis, où ils sont beaucoup plus nombreux. Il s’agit donc de non-conformistes séparés du monde, mais bien entourés de la culture nord-américaine...




Au cours du très bon déjeuner, chacun a pu choisir parmi les différents stands de vente ambulante (hot-dogs, hamburgers ou kebabs) et remarquer les habitudes des « locaux » : des tonnes de sauce : ketchup, moutarde « trafiquée » (entendez par là que cela n’a pas forcement ni le goût ni la couleur de notre classique moutarde de Dijon, même quand ils notent Dijon sur le pot... aromatisée au miel, couleur orangée ou plus verdâtre...), sauce horseradish (celle-là on l’aime bien, au raifort), et une dernière que nous découvrons pour la première fois : une sorte de gelée verte bien gluante renfermant des morceaux non identifiés... (Nous saurons plus tard que c’est à base de concombres...). Il faudrait que j’arrive à photographier les rayons des supermarchés... pour que vous ayez un aperçu de la diversité des sauces, qu’elles soient à type mayonnaise, vinaigrette, ou autre...
Le marché de St Jacobs, c’est plus de 600 étals qui vendent des délices du terroir, fruits et légumes entre autres, des meubles et des accessoires ménagers, des textiles et des vêtements tissés, cousus ou faits à la main, des articles forgés à l’ancienne, donc à coups de soufflets et de marteau... mais aussi des artistes tel ce musicien...




Après un dernier petit tour parmi les stands des vendeurs, nous préférons faire un tour dans la campagne autour de St Jacobs, à la recherche de fermiers en activité dans leurs champs. Très rapidement la chance nous sourit et nous découvrons une faucheuse à blé John Deere (eh oui ! j’ai bien dit une faucheuse à blé, en tous cas c’est comme cela que j’appellerai cette machine qui ne fait que couper les épis sans les moissonner, c’est-à-dire sans récupérer le grain de blé qui sera moissonner plus tard d’une autre manière). Bref comme vous le voyez peut être sur la photo, cela ne ressemble pas du tout à nos moissonneuses-batteuses habituelles...




Quelques miles plus loin, nous « tombons » sur un fermier qui sort de sa ferme avec sa faneuse attelée à 2 magnifiques chevaux de trait, lesquels, je trouve, ont un air de famille avec nos Percherons... Nous remarquons tout de même quelques modifications... A vous de trouver...






Nous poursuivons notre route à travers la campagne en passant par Kitchener (noyau de culture germanique qui célèbre l’Oktoberfest avec plus de 750 000 joyeux fêtards, donc la plus importante célébration bavaroise après celle de Munich!). Dans cette contrée existent de nombreuses micro-brasseries avec des bières maintes fois primées... Evidemment, nous n’irons pas faire le tour de ces brasseries... Nous faisons route vers Stratford qui montre bien des similitudes avec son homonyme british : la rivière Avon et l’héritage Shakespeare avec son festival qui en 60 ans d’existence est devenu un rendez-vous international de théâtre. On peut ici assister à des pièces de tous les genres, surtout à celles de Shakespeare, et des millions de fanatiques sont venus applaudir des artistes de grande renommée... Mais nous pour le moment, c’est surtout d’une très agréable promenade le long de la rivière dont nous profitons, avec distribution de nourriture aux nombreux palmipèdes...








Nous remarquons également des bâtiments pur style anglican tel le Court House, et le jardin Shakespeare...






Nous terminons cette grande promenade par Port Franks et Kettle Point dont je vous ai déjà parlé...

Alors, assez pour aujourd’hui, à bientôt !

Agnès

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Posté par Famille Stella

La région sud-ouest de l’Ontario

Le 08/08/11, 3:21

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Aujourd’hui, nous décidons d’une excursion dans la partie sud-ouest de l’Ontario et nous nous dirigeons via la route 40 vers Chatham et Leamington. Après une première partie de trajet très industriel (industries pétrochimiques aux alentours de Sarnia), nous traversons une région dédiée à l’agriculture (maïs et surtout blé...). Nous nous trouvons à la même latitude que le sud de la France... mais dans une région beaucoup plus tempérée et arrosée. Toutefois, dans cette région sud la moisson du blé est déjà totalement faite... nous restent les champs de maïs, la vigne et la tomate dont Leamington est la capitale canadienne! Cette pointe méridionale de l’Ontario, toute proche des Etats-Unis et de son histoire a un caractère unique : premier établissement français de l’actuel Ontario, lieu de batailles opposant Etats-Unis au Canada, refuge d’anciens esclaves afro-américains, capitale automobile... Cette pointe ouest de l’Ontario grouille de vie et offre une multiplicité de sites incomparables, dont je vais vous présenter quelques-uns...

Pointe Pelée

Nous arrivons sur la rive nord du lac Erié à hauteur de Wheatley et nous longeons cette côte vers l’Ouest en direction de Pointe Pelée, par lequel nous commençons notre visite.

Il s’agit d’un parc national, dont l’entrée est payante, et dont l’accès est organisé avec des pistes cyclables, certaines étant réservées aux piétons ; même le parking des véhicules est prévu et réglementé.




La particularité de cette péninsule, qui fait saillie dans le lac Erié, est d’être la région la plus septentrionale du Canada (à la même latitude que Rome ou Barcelone tout de même!). Cette zone a longtemps abrité une végétation très particulière, dans une zone de marais (un des derniers marais d’eau douce dans la région des Grands Lacs), marécages, étangs et ilots de forêt primaire Carolinienne (érables sycomores, tulipiers, sassafras, hickory parmi les 70 essences d’arbres) ou savane sur la côte ouest, abritant une faune très spécifique.




Il s’agit également d’une importante réserve pour nombreux oiseaux migrateurs (véritable « paradis » pour les ornithologues : jusqu’à 380 espèces dénombrées) et impressionnants papillons (36 espèces différentes) tels que le célèbre monarque orangé (qui y fait une halte à l’automne, sur sa route pour le Mexique)...




C’est pour cette raison que cette bande de terre a hérité du titre de réserve mondiale de la biosphère, conféré par l’Unesco (zone humide d’importance internationale, zone importante pour la conservation des oiseaux, réserve internationale des monarques er réserve de ciel étoilé !)




Historiquement, la mise en place de cette réserve naturelle fût très difficile... En effet, il a été envisagé, dans un premier temps, de faire de ce site, au climat naturellement doux, géographiquement de forme triangulaire, avec une très longue côte sablonneuse... un superbe parc résidentiel secondaire. Nous avons même pu voir un plan de ce que certains agents immobiliers (par définition, moins soucieux de l’écologie et de la préservation des espèces, que de leurs bénéfices) avaient très sérieusement envisagé de faire de ce magnifique site. Il est vrai que spontanément les canadiens de la région avaient déjà choisi d’utiliser les plages tranquilles comme lieu de détente. Et le week-end notamment, une foule bigarrée et bruyante se pressait sur le chemin de la Pointe Pelée...




Aujourd’hui, le calme est revenu, et c’est sur une promenade en bois sur pilotis longue de 1,4km agrémentée de tours d’observation, que l’on peut observer la vie grouillante du marécage : insectes aquatiques qui font le bonheur des poissons, tortues, grenouilles, couleuvres et reptiles inoffensifs, amphibiens évoluent parmi les nénuphars, roseaux et autres nombreuses plantes du marécage. (quand je me souviens de ma mère, qui s’émerveillait des quelques roseaux agrémentant l’ilot au milieu de l’étang d’Ommoy ; ici elle ne serait pas déçue...).




Une autre façon de visiter les marécages, c’est le kayak ou canoë. Malheureusement, un orage se prépare... Les gardes nous signalent d’ailleurs que nous devrions nous hâter d’aller jusqu’au bout de la pointe (où une navette électrique nous conduira), avant que l’orage n’éclate vraiment... Ensuite, plus rien ne sera pareil...




Après quelques centaines de mètres sur le ponton d’observation, nous nous dirigeons vers le centre d’information d’où partent les navettes (l’orage nous donne une bonne raison de préférer la navette à la promenade à pied ; ou de louer des vélos pour faire le trajet de quelques kms). Le conducteur nous conseille de faire vite... Sinon nous devrons revenir à pied... sous l’orage, car dès que les éclairs se rapprocheront, il devra laisser son véhicule électrique au garage (sécurité oblige !). Nous nous rassurons, car nous ne sommes pas seuls et le ciel est encore clair...




C’est à travers un chemin forestier que nous ferons les dernières centaines de mètres à pied... Pas plus rassurés que cela, avec cette histoire d’orage, car l’air est vraiment très très très chaud et surtout lourd...




Enfin, nous apercevons le rivage, la plage de sable blanc, les arbres déracinés (et abandonnés car il est interdit de ramasser même un morceau de bois...), puis cette longue pointe de sable qui s’avance dans l’eau (jusqu’à 890m en 2000...)




La chaleur et la moiteur ambiante voudraient nous pousser à la baignade... Cela est formellement interdit (rappel par de nombreux panneaux indicateurs), du fait de l’existence de courants contraires très violents qui s’affrontent et s’entrechoquent dans cette zone proche de la pointe où le spectacle est (selon les prospectus) grandiose...





Quelques coups de tonnerre et éclairs nous font rapidement rebrousser chemin vers le lieu de rendez-vous de la navette, en croisant les doigts pour qu’elle effectue un dernier trajet... Ouf ! Nous l’apercevons au loin... tant pis pour les toilettes... Nous devrons attendre le centre d’information, où nous arrivons sous une pluie diluvienne...

Nous profitons de notre pause (obligatoire!) au centre d’information pour en visiter tous les recoins et participer aux activités qu’il propose pour nous familiariser avec la faune et la flore (mais pas de traduction en français ! donc nous ne pouvons pas tout vous raconter...). Quelques exemples : boites à senteurs et textures cachées qu’il faut reconnaître, observation au microscope d’insectes, d’une dent d’un animal et du doigt de Salva (activité exclusive du jour, dont nous serons les seuls à profiter...). Des personnages très surprenants nous guettent...





Non ! vous n’aurez pas la photo du doigt de Salva !!!

Au cours d’une petite accalmie, nous nous précipitons vers la voiture, pour poursuivre notre voyage dans la région...

Amherstburg

Nous devons une fois encore faire des choix, tant il y a de choses à voir. Nous récusons l’Ile Pelée, accessible uniquement par traversier (90min) et où ne vivent que 275 résidents permanents, sans banque, ni guichet automatique. Le plus simple est d’ailleurs d’y circuler à vélo... parmi un réseau viticole très ancien et réputé. Nous n’avons plus assez de temps et faisons donc route vers Fort Malden et Amherstburg, sites nationaux historiques de la guerre de 1812 qui opposait Etats-Unis et Angleterre alors propriétaire des lieux. Le site se prépare activement à la commémoration du bicentenaire de cette bataille et présente déjà de nombreuses reconstitutions historiques (dont sont très friands les canadiens). Nous arriverons malheureusement trop tard pour visiter le musée de Fort Malden, pris par les américains, puis restitué quelques années plus tard, en temps de paix, aux britanniques. Amherstburg, située sur la rive est de la rivière Saint Clair, organise de nombreuses manifestations commémoratives des différentes dates importantes, ainsi que du célèbre Underground Railroad Movement (circuit qui n’a rien d’un chemin de fer clandestin, mais plutôt organisation d’évasion d’esclaves vers le nord, un peu dans le style de notre Résistance lors de la deuxième guerre mondiale). Le musée historique noir nord-américain à Amherstburg, le site historique à Dresden de la case de l’oncle Tom (roman d’Harriet Beecher Stowe, inspiré de l’histoire vraie de Josiah Henson, un révérend abolitionniste qui tourne la page sur 41 années d’esclavage en quittant les Etats-Unis. Une dizaine d’année après son arrivée au Haut-Canada, il devient propriétaire, ouvre sa porte aux nouveaux fugitifs et fonde une école industrielle à leur intention) constituent des reliques du combat mené par quelques 30 000 serviteurs et travailleurs agricoles noirs, qui choisissent la destination de cette région (Windsor-Essex et Chatham-Kent) pour échapper à la servitude qui les écrase aux Etats-Unis et pour s’établir sur les terres fertiles d’ici.

Windsor

Nous circulons dans les rues anciennes d’Amherstburg avant de rejoindre Windsor, ville beaucoup plus grande et plus industrieuse qui fait le pendant à Detroit située juste en face sur la rive U.S de la rivière Saint Clair. Les deux villes sont d’ailleurs reliées par un pont et un tunnel. Windsor, fondée en 1701 par Antoine Laumet de Lamothe Cadillac (je ne vous le fais pas dire !!!), est sans aucun doute la ville de l’automobile au canada, tandis que toute la région vit sous l’emprise de l’industrie automobile (usines, courses, concours de tuning, musée d’exhibition de modèles anciens...).




Avec le génie d’Henry Ford et l’essor industriel, Windsor devient la capitale de l’automobile de l’empire britannique au début du XX°siècle grâce à Chrysler qui s’y établit, et rivalise avec Detroit (où domine Général Motors). Il existe le quartier Ford City (où nait la compagnie Ford au Canada) et le RM Classic Car Exhibit (3400 m2 où l’on remet à neuf d’anciens modèles devant les visiteurs).




La plus vieille rue de Windsor, Ouellette Avenue, possède un certain charme, bien loin de celui, beaucoup plus branché, du célèbre Caesars Windsor (casino très prisé semble-t’il) qui domine les deux rives. Depuis les jardins le long de la rivière, nous admirons d’ailleurs la ville de Detroit, que nous aurons l’occasion de visiter plus tard.




La ville de Sandwich représente le plus ancien site d’occupation européenne dans cette région dont de nombreuses villes ont des airs du vieux continent. Mais cela c’est pour un article suivant...

Il faut que je vous laisse vous reposer un peu... Il parait que je me suis un peu étendue aujourd’hui... Il faut bien essayer de donner un caractère touristique à ce blog... Ce d’autant que, je croise les doigts, nous n’avons plus de mésaventures en ce moment... à part les petits soucis avec la maison (serrure de la porte d’entrée qui nous reste dans la main, trampoline qui s’envole et lit de Mathilde qui part en morceaux...)

Allez, à bientôt

Agnès

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Posté par Famille Stella

Les Chutes du Niagara par Maud

Le 06/08/11, 23:18

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Revu et agrémenté des commentaires d’Agnès...

Coucou, c’est Maud, vous vous souvenez de moi ?
Moi, ce qui m’a vraiment plu, ce sont les Chutes du Niagara :

Cela commence le Mardi 19 Juillet.
Nous sommes partis le matin tôt car il y a plus de 2h de trajet, et pour commencer nous avons visité la ville (de fou) où il y a plein d’attractions (la roue Skywheel, bowling, karaoké, mini-golf...) En fait, nous avons stationné la voiture dans un parking payant (comme ils le sont tous ici) dans Clifton Avenue et nous y avons déjeuné d’un rapide pique-nique.




Nous sommes ensuite descendus à pied à travers Clifton Avenue et la foule vers la River Road qui borde la rivière et les chutes.




Nous avions sélectionné, parmi les nombreuses possibilités de mieux apprécier les chutes, la croisière à bord du Maid of the Mist, une compagnie qui transporte ses passagers le plus loin possible au cœur des tourbillons formés par la chute des eaux... Fantastique !!! Nous aurions pu monter dans l’une des tours avec restaurant panoramique, descendre derrière les chutes canadiennes, essayer l’hélicoptère (qui reste trop haut à mon gout, probablement pour des raisons évidentes de sécurité, pour apprécier correctement le spectacle, sans la sensation d’humidité, sans le bruit... bref pas d’intérêt...)...

Dès qu’on a pris les billets, on a fait la photo et oui, on ne peut pas y échapper à l’inévitable photo souvenir ! et on a fait la queue pendant 15 minutes. Après on est monté dans le bateau, et hop, c’est parti... En partant, dans l’eau il y avait une sorte de mousse (mais Antoine dit que ça ressemblait à du shampoing). Or, mes parents disaient que c’était de l’écume.




Quand nous sommes passés devant les Chutes du Niagara j’ai eu l’impression qu’elles étaient très grandes et très larges, mais je me trompais. Pourquoi ? Parce que les Chutes du Niagara sont bien les plus longues du monde, mais pas les plus grandes. Il y en a plein de chutes fines mais plus grandes.




Maud veut dire moins larges mais plus hautes...




Mais surprise !!! Il y a une deuxième Chute du Niagara.
C’est vrai que quand vos parents vous disent que vous allez aux Chutes du Niagara, vous vous dites qu’il y en a qu’une. Les deux n’ont pas la même nationalité : une Canadienne, et une Américaine.
Il y a bien 2 principales formations de chutes séparées par une île = Goat Island, américaine. Et les chutes canadiennes sont les Canadian Horseshoe Falls, donc chutes en fer à cheval. Il vrai qu’elles tombent au fond d’un cirque. Impossible d’aller plus loin par voie d’eau ! On a même défini et baptisé une troisième chute au sud de celle américaine: le voile de la mariée, très proche de la première chute.




La 2e est tellement énorme, qu’elle forme un nuage permanent (et d’ailleurs qui mouille beaucoup). Elle forme aussi de forts courants (au point que le bateau finissait par faire du sur place) et un tourbillon.




D’ailleurs les organisateurs de la croisière nous ont tous équipés de beaux cirés plastiques transparents bleus (côté américain, les cirés sont jaunes !), et c’est vrai que nous prenons tous une première douche en passant devant les chutes américaines, puis dans le brouillard formé par les chutes canadiennes... (le plus grand brumisateur jamais imaginé !!!) Cela forme un gros nuage qui s’élève pour se vider ensuite (selon le sens du vent) à proximité, du fait de la chaleur...




Après le bateau, nous nous sommes promenés jusqu’à la 2e chute sur la grande rue, où une fine pluie nous a accueilli (le nuage permanent vous vous souvenez ?). On était au-dessus de la chute, en amont et ça n’était pas très profond. Mais très très vaste...




Ensuite nous avons fait demi-tour et nous avons fait un goûter sur une pelouse, à l’ombre (c’est qu’il fait chaud !) avec les écureuils qui grimpent dans les arbres... Puis nous sommes retournés à la voiture en repassant par la rue touristique...




Et voilà pour aujourd’hui. A bientôt pour d’autres aventures...

Maud et Agnès


Quelques commentaires :

Le site est indéniablement extraordinaire... et encore les superlatifs ne seraient pas assez puissants... Géographiquement les chutes de Niagara sont situées sur la rivière Niagara reliant les 2 lacs Erié et Ontario. Pour limiter l’érosion de la couche calcaire responsable du recul régulier des chutes (elles sont aujourd’hui à une dizaine de km de leur position d’origine, plus de la moitié du débit de la rivière est détourné dans de gigantesques tunnels situés assez loin en amont, l’eau passant dans des turbines électriques, transformant la puissance des chutes en énergie électrique qui approvisionne les communes environnantes canadiennes et américaines. (Débit total de la rivière : 2800m3 par seconde ; 57m haut, 945m largeur totale, 675m pour la seule chute en fer à cheval canadienne)... mais il est tout aussi indéniablement exploité commercialement... Depuis que Joseph de Bonaparte y a conduit sa jeune épouse en 1803, la mode de la « lune de miel » n’a cessé de croitre (on y a ajouté les noces d’or, pour une petite séance de rattrapage...). Ce qui laisse un petit goût amer... Dans ce qui ne devait être, il y a quelques dizaines d’années encore, une jolie petite bourgade, tout est aujourd’hui organisé pour que vous y séjourniez... et donc ayez quelque chose à faire pour vous occuper et avoir l’impression que vous vous y amusiez... Parce que pour beaucoup regarder les chutes, ça va 5 min... Ensuite... et bien il fait chaud, ou alors vous êtes trempé par le nuage provenant de la chute... ou alors vous avez faim, soif, envie de pipi... et pourquoi de jouer dans les machines à sous, faire un mini-golf, aller au musée des Records Guinness, ou au musée de cire... Je ne vous parle pas de toutes les enseignes hôtelières, restaurants, fast-food et attractions les plus variées... Un vrai petit Las Vegas !!! (mais uniquement côté canadien d’où on a la meilleure vue sur l’ensemble des chutes)

On a aussi pensé à quelques aménagements pratiques comme la navette (sorte de minibus qui fait le trajet entre les différents sites... mais à un tarif exorbitant... : 10 dollars le trajet par voyage et par personne ! si je me souviens bien, car inutile de vous dire que j’ai fait marcher ma petite troupe...).




Il est vrai que le site draine 15 millions de visiteurs par an !!! (pour comparer, notre Tour Eiffel nationale voit presque 7 millions par an...).

Bref, nous on aime pas beaucoup la foule... Alors on ne s’est pas trop attardé... Nous avons poussé la promenade jusqu’à White Water Walk en aval, mais là encore, il fallait payer... Il s’agit de cascades dans le canyon que constitue la rivière à cet endroit... En nous éloignant un peu nous avons réussi à voir le site, sans utiliser ni les escaliers, ni le téléphérique, ni l’hélicoptère...




Pour voir les chutes également, plusieurs possibilités : Journey behind the falls pour descendre au pied des chutes ; Niagara’s fury dans salle Imax ; Skylon Tower : tour panoramique de 559 m avec restaurant et ascenseurs extérieurs...

Bref, nous avons assez rapidement décidé de rentrer (il fallait faire les 2h30 de route...) et je regrette aujourd’hui de ne pas avoir poussé jusqu’à Fort Erié sur le lac Erié (avec reconstitutions historiques), ou de nous être arrêtés à Ste Catherine (au bord du canal reliant les deux lacs Erié et Ontario, avec ses nombreuses écluses remontées par de très gros navires), ou bien encore à Niagara-on-the-Lake sur les bords du lac Ontario, à l’embouchure de la rivière... Il y avait aussi Old Fort Niagara qui présente des spectacles historiques dans des bâtiments datant du 18°s... Bref de belles visites possibles et plus intéressantes que celles présentées dans les guides touristiques locaux à la solde des enseignes commerciales... C’est Bryan notre voisin ici à Sarnia qui nous a parlé de tout cela après coup... Il y a même une vraie route du vin avec de nombreux centres viticoles.

Qu’à cela ne tienne, cela nous fera un motif de revenir dans cette région proche de Toronto que nous ne pouvons pas visiter correctement non plus... Il faut en garder pour nos « années retraite »...

J’en profite pour dire publiquement un grand merci à Mathilde, notre webmaster en chef, qui passe beaucoup de temps pour publier les articles et les photos que vous avez, je suis sûre plaisir de découvrir... Merci Mathilde !!!

Allez, j’arrête mon bavardage...

A bientôt

Agnès


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Posté par Famille Stella

Sarnia et sa région

Le 05/08/11, 23:08

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Vous le savez peut-être, pour organiser notre séjour de 2 mois en Amérique du Nord, nous avons décidé d’alterner séjour « chez l’habitant » en pratiquant l’échange de maison, et circuit avec nuits en motels. Nous avons étudié d’autres modes d’hébergement, notamment la location de camping-car et le camping (ici le camping sauvage est formellement interdit...). Les difficultés pour visiter les centre-ville et certains sites touristiques, le coût, nous ont rapidement fait abandonner cette solution. Et puis l’échange de maison, dont nous avons testé le principe pour la première fois en 2010, dans le projet de ce voyage, offre de nombreux avantages en dehors de l’aspect pécuniaire... Vous vivez dans « la peau » des gens du pays... vous partagez plus que leur murs... Et sur le plan pratique vous bénéficiez d’un hébergement avec tous les équipements...

Nous avons donc fait la connaissance de Pieter et Elisabeth par l’intermédiaire du site Homelink en automne 2010. Nos différents échanges de mails nous ont permis de concrétiser progressivement l’organisation de notre échange, ce pourquoi nous faisons route aujourd’hui vers Sarnia dans le quartier de Bright’s Grove, un quartier résidentiel très chic au bord de la rive sud du Lac Huron. Une superbe maison nous ouvre ses portes, et ses nombreuses pièces (nous déciderons d’ailleurs de ne pas toutes les utiliser... je n’ai pas envie de passer 2 jours à faire le ménage avant de partir... avec de la moquette couleur claire partout...). Le jardin, la terrasse, le trampoline, et des voisins charmants... Tout pour se sentir en vacances...

Notre trajet Montréal – Sarnia (une journée de route...) n’a pas présenté grand intérêt en dehors du déjeuner (pique-nique pour ne pas changer...) très agréable dans la très ancienne ville de Kingston... qui fût un temps la première capitale du Canada en 1840, avant que la Reine Victoria consultée à ce sujet choisisse Bytown rebaptisée Ottawa, à la frontière du Haut et du Bas-Canada (il fallait éviter Toronto et Montréal, pour ne pas donner la préférence aux protagonistes anglophones et francophones... belle leçon de diplomatie...). Nous trouvons facilement le Fort Henry (l’ensemble des fortifications de Kingston : Fort Henry, Fort Frederick et les trois tours Murney, Shoal et Cathcart sont inscrites au Patrimoine Mondial pour leur beauté et exceptionnelle valeur universelle)



Nous arrivons en fin de journée à Sarnia et après quelques jours de repos et d’organisation (courses et repas un peu plus élaborés que les pique-niques et les fast-food..., remise à jour du linge... quelques dvd et découpages de 3D...), la bougeotte nous reprend... et nous passerons notre séjour entrecoupés de journées balades ou journées repos (piscine chez Bryan et Carrie pour les uns, travail pour le blog pour les autres...).





La ville en elle-même ne présente pas grand intérêt. Cité frontière avec le Michigan (U.S.A) à l’embouchure de la rivière Saint Clair qui fait le lien entre le Lac Huron et le Lac Erié, elle possède une importante activité pétrochimique (proximité des gisements de pétrole, connexion avec le transport fluvial depuis les sites de Pétrolia (première ville qui émergea au temps de « l’or noir») ou Oil City. Le centre-ville se présente comme tout centre-ville nord-américain récent : des banques, quelques commerces dans des bâtiments récents ; peu d’âme... en tous cas, rien à voir avec un centre-ville européen... La marina... comme toute marina...



Ah si ! Il y a une course de bateaux organisée le premier dimanche. Nous avons quelques difficultés à trouver l’endroit... et les informations manquent cruellement quant à l’organisation... On nous avait parlé de 10h, mais à 11h30, nous n’avons vu passer sous le célèbre Blue Water Bridge que quelques voiliers et vedettes (notamment des garde-côtes des 2 pays... Nous avons pensé avoir raté le passage sympathique... Pas de programme disponible sur place... Nous sommes donc rentrés à la maison... pour apprendre le lendemain que la course avait eût lieu à 15h... Tant pis !

Par contre, nous passons du temps à nous laisser conduire parmi les différentes rues, à découvrir des centaines d’habitations plus élégantes les unes que les autres... toujours avec un magnifique jardin (pelouse arrosée quotidiennement), très souvent de belles voitures garées devant le perron... (nous faisons la plupart des promenades en voiture car ici, ils ne manquent pas de place... et les distances sont souvent longues...). Bryan nous explique qu’ici, il n’y a pas de ségrégation... Peut importe le niveau social... Tout le monde vit côte-à-côte... ou plutôt ensemble... Si l’on en croit les bons rapports entretenus entre voisins... D’ailleurs il n’y a pas de clôtures, ou quasiment pas, surtout sur l’avant des terrains... C’est à se demander comment ils s’y retrouvent... Les délimitations se voient surtout à la tonte de la pelouse... D’ailleurs ils ont l’air d’y être attachés à leur pelouse... C’est vrai qu’ils n’ont que deux saisons : l’hiver et les cours mois d’été... Alors pas de remords à arroser copieusement... de façon automatisée...





Ce brassage géographique se retrouve d’ailleurs dans la population. Nous avons été invités à une « Party », un barbecue tout ce qu’il y a de plus honnête. Ce qui nous a donné l’occasion de rencontrer les voisins de Pieter et Elisabeth, ainsi que des amis de Bryan et Carrie, nos hôtes et voisins... Incroyable... Mme est d’origine polonaise, sa voisine de table, germanique... mon voisin est hongrois, Bryan anglais, Pieter: hollandais et Elisabeth espagnole... Et encore, je n’ai pas forcément tout retenu... J’allais oublier Christine, lyonnaise, mariée à un canadien, elle a vécu 18 ans à Cologne avant de venir l’an dernier suivre son mari en Ontario... Quelques américains U.S... mais là, on sent plus de tension... Attention !!! Terrain miné... Ne surtout pas mélanger les canadiens, même anglophones comme en Ontario, avec les américains d’U.S...






C’est avec Christine que j’obtiendrai de bonnes adresses pour les courses, les restaurants (notre indispensable soirée restau pour les parents, ciné-dvd pour les enfants...), et l’après-midi baignade à Ipperwash, une plage prisée sur le lac Huron. Les enfants ont fait de très bonnes parties de ballons avec Alexander et Oliver après leur séance d’entrainement dans la piscine de Bryan suivie d’une partie de billard endiablée...



Nous retournerons d’ailleurs jeter un œil à Port-Franck tout proche, à l’embouchure d’une rivière, avec ses dunes de sable, et Kettle Point où l’on trouve, dans et hors de l’eau, des concrétions de pierre arrondies (en forme du « cul de bouilloire »). Le phénomène n’est pas expliqué, et il n’y aurait que 2 sites dans le monde à offrir ce spectacle (le deuxième se situant en Australie)... Il s’agit également d’une terre qui a été rendue récemment aux Nations Premières (non sans quelques difficultés).




Nous pourrons découvrir certains comportements qui seraient inimaginables en France, je crois... En tous cas, nous n’en avons jamais eu connaissance... En voici un exemple illustré sur la photo suivante :



Le lieu de baignade privilégié est bien sûr le lac et nous pourrons profiter d’une plage publique ? tout près de la maison (au milieu de nombreux accès privés avec ou sans ponton...) C’est sur le trajet le long de la Saint Clair River que les pontons privés se multiplient. Fait étonnant (ou non du fait que la rivière gèle en hiver) : les canadiens sortent leur bateau de l’eau dès qu’ils ne s’en servent pas...)






Nous pourrons également profiter des nombreux marchés fermiers organisés très régulièrement un peu partout... Juste à côté de GreenBriar Trail (notre adresse), nous avons un maraîcher qui propose la cueillette. Il est toutefois un peu dommage qu’il soit interdit de picorer et que la cueillette des framboises, par exemple, soit interdite aux enfants... Nous pouvons d’ailleurs apprécier certaines différences avec l’agriculture française (bien sûr, nous ne ferons aucun commentaire sur l’aspect technique, mais remarquons des machines différentes telles que les remorques à céréales...). Les fermes sont très jolies, bien entretenues avec le nom de la famille exploitante très fréquemment inscrite en très grosses lettres sur le bâtiment principal... Les toits des granges ont une forme très particulière, que l’on retrouve parfois dans certaines maisons (beaucoup plus au Québec d’ailleurs...)





Voilà pour une «petite» présentation générale de notre séjour à Sarnia. Les visites plus approfondies vous seront présentées séparément dans les prochains articles à suivre...

Bises à tous

Agnès

Posté par Famille Stella

Visite de Montréal

Le 05/08/11, 23:05

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Bonjour les amis... Aujourd'hui au programme : visite de la ville de Montréal...

Le réseau des transports en commun est pratique, et notre réceptionniste nous indique un parking proche d’une station de métro à proximité. Il nous déconseille (comme le Routard) d’aller à Montréal en voiture (circulation, stationnement...) et nous décidons d’une bonne nuit de repos avant de nous attaquer à la visite à pied de la ville pour le 14 Juillet (qui n’est bien sûr pas Fête Nationale ici...) Toutefois le guichetier du métro n’a pas manqué de nous en faire la remarque... (Apparemment notre accent québécois laisse encore à désirer, et nous ne pouvons dissimuler nos origines... Nous sommes d’ailleurs, toujours, chaleureusement salués...)

Munis de nos tickets pour la journée, nous prenons la ligne 2 (il n’y en a que 4 au total) pour changer à Berri et rejoindre Longueuil-Université de Sherbrooke. Non pas que nous ayons décidé d’inscrire les enfants à l’université, mais pour rejoindre l’aéroport de Longueuil, où Alexandre souhaite visiter l’école de pilote d’avion Cargair. Il avait rencontré sa directrice au Salon des Métiers de l’Aviation au Bourget, qui l’avait gentiment invité à visiter leur école... Ben voyons !!! Et les parents Stella qui ne savent pas refuser grand-chose à leurs rejetons se retrouvent à chercher l’école Cargair... Donc après le métro, le bus... mais là stupeur : le billet à la journée n’est pas valable, dans cette zone de banlieue... Il faut racheter un ticket : 3,60 dollars canadiens, par personne et par voyage... Nous décidons donc, un peu abruptement, que seuls Alexandre et moi ferions la visite, pendant que les autres nous attendent dans la gare routière, certes bien aménagée, mais bon...

Et dans le bus nouvelle déception : le plan de la ligne n’est pas affiché... Nous allons bien vers l’aéroport puisque c’est le terminus... mais à quel arrêt descendre?... Encore une fois, c’est la gentillesse et le contact humain qui viennent à notre secours... Au fur et à mesure que nous progressons, le bus se vide gentiment, et le chauffeur, qui nous a entendu parler en français, « avec accent », fini par nous demander où nous voulons aller... Il pousse le professionnalisme, et la gentillesse, jusqu’à nous indiquer l’arrêt le plus proche de l’école, le moment où nous devons descendre, et où prendre le bus pour le retour... C’est vrai que ces explications sont précieuses, car ici, rien ne matérialise l’arrêt de bus, si ce n’est quelqu’un qui attend en pleine rue, avec un tout petit panneau fiché sur un simple poteau électrique... mais des panneaux et des poteaux, il y en a tant... Eux ne se formalisent pas avec la pollution visuelle, et l’enfouissement des lignes...

La visite de l’école, effectuée avec l’un des instructeurs, est un moment très agréable (certes, un peu entachée par l’idée que les autres nous attendent dans un hall de gare...), et les renseignements fournis très précieux, si un jour Alexandre doit intégrer cette école... Retour par la même ligne de bus, et retrouvailles avec notre équipe hautement perfectionnée dans les jeux « à quoi tu penses? », « la vache qui tâche », et « je te donne un shamalow »... Salva vous fera un article spécial, si vous souhaitez plus de renseignements à ce sujet...

Après quelques sandwichs (l’effort intellectuel, ça creuse...), nous prenons la direction de la station Viau (ligne 1, donc re-changement à Berri,... un peu notre station Des Halles à Paris), pour aller visiter le parc olympique, la tour de Montréal et le Biodôme.




Ici aussi, il a fallu faire un choix parmi les nombreux sites à visiter. Celui-ci a retenu notre attention de par la proximité des 3 infrastructures contigües (toutes trois issues du site des Jeux Olympiques de Montréal de 1976,... souvenez-vous,... quand Nadia Comaneci nous a été révélée...), et la possibilité de rejoindre éventuellement le Jardin botanique avec son insectarium tout proche, si nous en avons le temps...




Nous commençons par le Biodôme, crée dans l’enceinte de l’ancien vélodrome, en réutilisant l’ancienne piste de compétition inclinée à 45°... Insoupçonnable aujourd’hui, lorsque l’on progresse dans ce zoo, où sont reconstitués 5 écosystèmes d’Amérique: la forêt tropicale, la forêt laurentienne, le Saint-Laurent marin, l’Arctique et l’Antarctique... Une visite passionnante, pour laquelle il est impossible de vous montrer toutes les photos prises par nos reporters... En voici tout de même quelques-unes, parmi les plus remarquables... (cherchez l’intrus...)

Oiseau Spatule



Loutre



Lynx



Macareux Moine



Espèce mutante ?




La tour de Montréal, également appelée l’Observatoire est la plus haute tour inclinée du monde, dans un tout autre genre que celle de Pise. Les deux sites sont absolument incomparables, tant ils diffèrent par leurs origines, leur construction (ici, l’inclinaison est volontaire et fruit de savants calculs de rapports de forces et de masses, dont je vous fais grâce...), et l’esthétique... Quelques chiffres tout de même : élévation de 175m au-dessus du sol, avec un angle de 45° (5° pour La Tour de Pise) ; construite en béton jusqu’à 92m, puis en acier jusqu’au sommet qui représente une masse de 8000 tonnes.

L’infrastructure en béton, pesant 158000 tonnes, descendant à une dizaine de mètres sous le niveau du sol. Les deux infrastructures béton et acier sont jointes de façon permanente et immuable, avec un point de gravité au cœur de l’énorme tripode...




Un impressionnant ascenseur-funiculaire vitré à deux niveaux circule sur la dorsale de la tour grâce à 266m de rails et 600m de câbles. Il grimpe à la vitesse de 2m par secondes et c’est le seul au monde à circuler sur une structure courbée et inclinée. Grâce à un système hydraulique, la cabine demeure horizontale, et nous révèle un panorama époustouflant lorsqu’elle sort brusquement de la base tripode de la tour pour nous mener au sommet.




Nous pouvons faire le tour de l’Observatoire, cette gigantesque passerelle de verre surplombant la ville. Grâce à un système de photos prises en 3D, et aux explications écrites autour de la passerelle, nous découvrons les principaux sites de Montréal... (le panorama peut s’étendre jusqu’à 80 km par temps clair)






En descendant, nous faisons un petit tour au Centre sportif avec ses piscines olympiques, ouvertes au public et où s’entrainent les équipes nationales de sports aquatiques...




Il se fait déjà tard, et nous voulons faire un petit tour dans le quartier du Vieux Montréal, ne pouvant nous contenter d’une visite « dans les airs » de cette sympathique ville, qui grouille de belles adresses...




Nous sortons du métro à la station Place d’Armes près du Palais des Congrès et par la rue Saint François Xavier, nous découvrons la Basilique Notre-Dame, église néo-gothique inaugurée en 1829, au cœur du quartier historique. Vous voulez quelques anecdotes au sujet de cet édifice, dont nous ne pouvons pas voir l’intérieur (pourtant remarquable, semble-t-il avec ses vitraux qui retracent l’histoire religieuse de Montréal, son gigantesque retable, la chaire, l’orgue de 17000 tuyaux et surtout son sol en pente douce vers le fleuve, l’architecte ayant respecté l’inclinaison naturelle du terrain) ?... Cela concerne une personnalité québécoise très connue... Vous ne voyez pas... Un indice : René... Et oui ! C’est dans cette église que Céline DION a dit oui à René pour la vie en 1994... Plus culturel... C’est également un des sites choisi par Pavarotti pour réaliser l’un de ses enregistrements publics.




Elle fait face à la Place d’Armes (formidable condensé de toutes les périodes de l’histoire de Montréal), avec le bel immeuble de la première banque canadienne ( 1817, dont il est malheureusement impossible de voir le hall intérieur avec son plafond de 25m de haut et ses 32 colonnes corinthiennes, du fait de l’horaire de fermeture de ce musée), et s’entoure de buildings (dont le premier gratte-ciel au Canada : le New-York Life, inauguré en 1888, avec son ascenseur pour gravir les 8 étages... Une grande première à l’époque...) Une grande première pour nous également... car c’est la première fois que nous sommes au pied de l’un de ses monstres de verre et de béton... Impressionnant...Il est difficile d’exprimer avec des mots ce que l’on ressent... La sensation d’être tout petit...




En progressant dans la rue Notre-Dame, nous en découvrons un qui ressemble à l’Empire State Building (mais en plus petit selon notre guide préféré...). Il s’agit de l’édifice Aldred....




Mais le spectacle est également dans la rue... Avec le ballet des voitures et notamment des limousines et hummers (désolé, je n’en connais pas l’orthographe...) qui ravissent les jeunes de l’équipée...




Viennent ensuite le palais de justice, l’hôtel de ville (érigé en 1872, c’est de son balcon que le Général de Gaulle, alors président de la France a lancé son combien célèbre « Vive le Québec libre ! »), puis demi-tour vers la rue Saint Vincent et la rue Saint Amable avec ces petites échoppes d’artisans et galeries jouxtant la place Jacques Cartier envahie de touristes, de saltimbanques ou amuseurs publics, avec ses restaurants et son animation sympathique. Cette place crée au début du 19°s, dominée par un monument à l’amiral Nelson, devint rapidement et demeure un des lieux les plus animés de la ville.






Nous descendons jusqu’à la rue Saint Paul, la plus ancienne rue de Montréal, le Marché Bon-Secours, bel édifice à splendide dôme argenté (symbole du Vieux-Montréal) qui abrite une galerie marchande haut de gamme (notamment nombreuses boutiques de créateurs québécois, canadiens et autochtones). Mais c’est l’histoire de ce site inauguré en 1847 qui est surprenante, puisqu’ici se succédèrent plusieurs hôtels victimes d’incendies, puis le Théâtre Royal, dont les vestiges sont enterrés sous le marché actuel... Il servit même d’hôtel de ville...

Nous remontons vers le Château Ramezay, qui pourrait décevoir les français par la petitesse de sa taille... Nous nous attendions à voir un vrai château, (comme chez nous, qui impose, dans tous les sens et en premier lieu par la taille...), eh bien non ! Ce château-ci est plutôt petit, voir très petit (nous dirions une demeure...). Ceci dit, il s’agit tout de même de l’ancienne résidence des gouverneurs de Montréal... Donc rien de royal là-dedans... Résidence de prestige, récemment rénovée, premier édifice classé monument historique au Québec, le château possède certainement un cachet bien particulier, associé aux Jardins de la Nouvelle-France et abrite de très belles collections et boiseries anciennes. Ce Musée historique de Montréal propose de revivre 500 ans d’histoire au Canada...

(je suis désolée, pas de photos, car la nuit tombe... et nous ne sommes pas suffisamment équipés pour vous faire les photos en nocturne...)

D’ailleurs nous ne tardons pas à regagner le métro à la station Champs de Mars (alors là, nous n’avons rien trouvé pour nous rappeler notre magnifique Champs de Mars parisien...). Ici, eurent lieu plusieurs rassemblements historiques, au pied des murs de pierre des fortifications qui enserrèrent la ville jusqu’au début du 19°s.

Pour notre part nous rentrons à l’hôtel à Laval après être passé une nouvelle fois chez Scores, profiter du buffet à volonté et des portions généreuses...
Ne vous y fiez pas, malgré quelques comparaisons défavorables (liées à l’utilisation de mots similaires), la ville de Montréal est une ville superbe, et nous n’avons qu’une envie : celle d’y revenir plus longtemps pour visiter de façon plus approfondie les beautés qu’elle possède, agrémentées d’une ambiance fort sympathique...

En attendant ce jour, je retourne à mes occupations ménagères... Ce n'est pas parce que nous changeons de maison que nous n'avons plus rien
à faire... A bientôt

Agnès

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Posté par Famille Stella

De Québec à Montréal

Le 04/08/11, 1:01

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Ce 13 Juillet, une nouvelle étape va nous conduire de Québec ville à Montréal... Nous quittons donc définitivement l’hôtel Econolodge de Boischatel, non sans avoir noté de très bonnes appréciations sur cet hôtel charmant, après un copieux petit déjeuner. Nous passons dire « au revoir » aux belles chutes de Montmorency (même si elles ne sont pas celles que nous attendons tous avec impatience...) et nous dirigeons via le réseau autoroutier au nord de la ville de Québec afin de rejoindre la route 138 qui longe toujours le Saint Laurent, plus en amont (et cela depuis 1874, autrefois appelé le chemin du Roy...). Le routard m’a promis quelques belles vues...

Et une fois encore nous ne sommes pas déçus...




Premier arrêt prés de Cap-Santé (ça ne s’invente pas pour un médecin !!!) ou nous trouvons sans difficultés la passe migratoire à saumons. C’est quoi donc que cela... Eh bien, figurez-vous que la très sérieuse Corporation de restauration de la Jacques Cartier (la rivière Jacques Cartier... Oui c’est vrai on retrouve son nom partout à celui là... Mais il a tant fait pour le Québec...). Donc je vous explique...

Le saumon de l’Atlantique remonte pour frayer et se reproduire jusqu’à la rivière ou il a vu le jour, et cela plusieurs fois dans sa vie (à l’inverse du saumon du pacifique qui ne le fait qu’une seule fois puis meurt...). Pour cela vous avez en tête les fabuleuses images diffusées régulièrement sur Planète où l’on voit les saumons sauter pour franchir les cascades et remonter le courant jusqu’à leur lieu de naissance... Non ? Ben on voit que vous ne passez pas certaines de vos nuits devant le petit écran, à attendre le travail... A moins que vous ne préfériez la Une avec la chasse au gabion dans le marais poitevin... Ouaih ! Chacun son exotisme. Bon, il n’empêche que le saumon de l’Atlantique, il veut remonter le Saint Laurent, et certaines de ses rivières (dont la Jacques Cartier) pour aller y faire sa petite affaire... et cela depuis des siècles... Mais voilà que l’homme a trouvé utile d’utiliser le puissant courant de ces mêmes rivières pour fabriquer notre fée Electricité... résultat: en quelques décennies, les rivières se sont vidées de leurs hôtes naturels, dont les saumons, dont par ailleurs nous sommes très friands. Alors si nous voulons continuer à nous goinfrer de saumons autres que ceux élevés à grand coup de ***... Il fallait trouver une solution pour repeupler les rivières à saumon du Québec. Et c’est cela qui est réalisé ici à Cap Santé... Les saumons qui tentent de remonter la rivière sont capturés dans de grands réservoirs, puis transportés dans ces mêmes réservoirs remplis d’eau (et de saumons) à dos de 4X4, quelques 150 kms en amont, au-delà des barrages de la rivière Jacques Cartier.




Sur le site, nous trouvons un charmant jeune homme, employé de cette même corporation de restauration, qui nous explique tout cela, dans un québécois parfait, et nous apprend même à distinguer le saumon male du saumon femelle. Je vous explique, même si cela est peut-être un peu difficile à replacer dans une conversation... Au niveau de la bouche... Quoi vous vous attendiez à autre chose ??? Non, mais c’est sérieux ce que je vous dis là... Donc au niveau de la bouche, sur sa lèvre inférieure, le male possède une petite excroissance... qui donne un aspect de crochet à cette lèvre inférieure...

Bon les photos étaient difficiles à prendre... Il s’agit d’une œuvre écologique... Notre guide n’a pas sorti les poissons de l’eau pour nous permettre de faire de belles photos... Si vous voulez les voir mieux, il faudra faire comme nous, et y aller directement... (infos p171 du routard 2011 Québec que nous remercions encore une fois...).




Nous poursuivons notre route, enchantés de nos petites trouvailles, et l’idée du saumon nous ayant mis en appétit... nous faisons une étape pique-nique à Deschambault, ravissant petit village côtier du Saint Laurent, où la place de l’église, jouxtant la magnifique mairie et l’ancien couvent, nous offrent une vue bien sympathique. Une petite promenade nous conduit sur les hauteurs surplombant le fleuve, dont le courant à ce niveau se fait plus vif, voir même tempêtueux, nécessitant une écluse pour que les bateaux puissent remonter jusqu’au lac Ontario (et ce ne sera pas la seule...).










De nombreux autres villages suivent, mais nous ne pouvons les visiter tous... Nous parvenons en fin de journée aux alentours de Montréal, dont le réseau autoroutier est impressionnant, même pour un « ancien » parigot comme l’est Salva... A plusieurs endroits, il a dénombré jusqu’à 10 voies de front... sans compter ceux qui vont dans le sens inverse (donc 20 voies!!!)... Heureusement, les indications sont très faciles à suivre, et puis nous avons Mme GPS (même si elle ne tape sur les nerfs quelque fois avec sa prononciation idiote...).




Nous trouvons donc sans difficulté notre hôtel situé à Laval, sur la deuxième île à côté de celle de Montréal. Quoi ? Vous ne saviez pas que Montréal se situe sur une île ??? Vous pourriez réviser un peu... mais la visite ce sera pour le prochain article... Nous, nous commençons notre découverte en allant nous offrir un « bon » diner chez Scores : une sorte de restaurant avec un buffet de soupe, salades, et fruits à volonté... Pour le reste c’est à la carte : hamburgers, ou poulet sous toutes ses versions... Cela n’avait pas prétention à être du gastronomique nous plus, vu notre budget...

Bon... Allez... Mes lecteurs préférés je vous laisse... Pour vous écrire la suite de notre périple !

Bises à tous

Agnès

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Posté par Famille Stella

Antoine et la circulation

Le 29/07/11, 22:08

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Salut les lecteurs ! Je m'appelle Antoine.

J'aimerais vous faire part de mes opinions sur les différences des panneaux de signalisation en Amérique du Nord. La première différence que l'on voit, c'est que les panneaux sont jaunes.

Commençons avec les plus originaux :


«/!\ panthères» en Floride au beau milieu d'une route.



A Québec et dans le Maine (un des nombreux états des Etats-Unis) nous avons croisé des panneaux indiquant «passage d'orignaux» comme celui-ci dessus. (L'orignal c'est le nom américain de l'élan)



«/!\ caribou» sur 60 km comme c'est précisé. Un caribou c'est comme les rennes du Père Noël (comme ça tout le monde voit ce que je veux dire).




«Passage de tortues, vitesse limitée à 25 miles». Ce panneaux nous l'avons vu sur la côte est, en Floride à proximité d’un sanctuaire aux animaux...




«/!\ passage de cerfs». Des cerfs traversent fréquemment ici. Celui-ci est moins original, puisqu’il y en a aussi chez nous... Mais pas de la même couleur !




«/!\ croisement de lapins»... Pas mal non ? Mais, celui-là nous l'avons déniché dans une rue piétonne de Québec en guise d’enseigne de magasin... C’est un petit piège pour voir si vous suivez...




«/!\ enfant sourd jouant». Celui-ci indique qu'il faut être prudent avec les personnes malentendantes qui se trouvent dans le secteur ! C’est pas idiot, en effet ils ne peuvent pas entendre le moteur de la voiture...




«/!\ passage de charrette tractée par des chevaux». Celui-ci nous l’avons beaucoup apprécié, car nous avons traversé la région de St Jacobs où vivent des Mennonites (une communauté d’agriculteurs qui vivent comme à l’ancien temps, d’après maman...)...



Maintenant, voici des panneaux plus simples que nous connaissons aussi, mais qui sont différents :




«/!\ au stop». Annonce un stop.




«Â /!\ stop » Là c’est le stop ! Mais parfois (et même souvent...) les 4 routes ont chacune un panneau stop... Comme l'indique ici le petit panonceau. En France ce serait un vrai bazar... Eh bien ici, non... C’est simplement le premier arrivé qui repart le premier et ainsi de suite... et chacun son tour, et cela va assez vite, car chacun respecte bien...




«/!\ virage». Annonce un virage, vous voyez c’est simple... Je suis sûr que vous aviez compris tous seuls !


Une différence très importante (comme vous le voyez c'est un grand très). Les feux sont à l'autre bout du carrefour...(Attention à ne pas s'arrêter en plein milieu du carrefour.)




Il faut aussi que je vous raconte pour les voitures... Je ne vous montre que les plus exceptionnels, sinon j’aurai photographié presque tous les véhicules...Nous avons croisé des hummers limousines (c'est des 4x4 blindés long comme des limousines)... Et des limousines à presque tous les carrefours dans les grandes villes...





Les voitures de police eux, sont comme dans les séries télé de Maman




Ici certaines motos ont trois roues, sans doute pour garantir une meilleure sécurité...



Et les camions... Ils sont très longs et ont de nombreuses roues (maman dit qu’ils ont plusieurs essieux) selon la longueur ou le chargement qu’ils transportent...




Bises à tous
Antoine

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Posté par Famille Stella

Impressions d'Alexandre au sujet des baleines

Le 29/07/11, 19:26

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Voici le texte écrit par Alexandre, nous allons en effet essayer que chacun de la famille vous donne de temps en temps ses impressions... Bonne lecture !


Pour moi, une des choses les plus impressionnantes a été la balade en bateau dans la baie de Ste-Catherine à Tadoussac. Mais pas une balade ordinaire, sur un bateau ordinaire. C’est sur un zodiac qu’embarquent les 6 Stella pour observer des baleines. C’est donc avec des tenues de pingouins que nous partons à l’aventure, et surtout avec un capitaine un peu fou qui aime donner des frissons à ses passagers avec des accélérations fulgurantes et des virages serrés.




Au bout d’une vingtaine de minutes de croisières, nous voyons notre première baleine qui est un petit rorqual, suivit d’autres petits rorquals. Ne se déplaçant jamais seul, nous avons eu l’honneur d’en voir une dizaine de cette espèce, dont l’un d’entre eux a trouvé amusant de faire quelques brasses sous notre majestueux navire. Nous avons aussi vu, lors de cette excursion, un rorqual commun qui ressemble beaucoup au petit rorqual mais version XL.




Après un nombre incalculable de photos, nous commençons à faire voile vers la baie de Tadoussac au Québec, tous plus émerveillés les uns que les autres, du spectacle que nous a offert le second plus gros mammifères du monde. Sur notre chemin nous croisons quelques Belugas (ces baleines blanches en voies de disparition, qui sont les stars du Fjord de Saquenay) mais sans trop nous approcher car c’est aujourd’hui une espèce protégée. Mais notre voyage ne s’est pas arrêté à l’observation des baleines, mais aussi celle du Fjord avec ses falaises vertigineuses de 350m de hauteur !




Apres quelques virages à pleine vitesse dans l’unique but de nous faire renvoyer notre déjeuner (bien essayé, mais... raté ! Se marre) notre « merveilleux » capitaine Mike, nous ramène a bon port et nous dépose sur la terre ferme après 3h de navigation et de découverte extraordinaire.

A la prochaine !

Alexandre

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Posté par Famille Stella

Charlevoix

Le 28/07/11, 0:45

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De Québec à Tadoussac par Charlevoix

Ce matin du 9 Juillet, nous prenons une nouvelle fois la route, pour un trajet conséquent qui nous mènera en fin de journée à Tadoussac. Je n’ai pas pu m’empêcher de lire à tout le monde les brochures que nous avons récoltées, ainsi que les riches explications du Routard à ce sujet...

Pour y parvenir, nous longeons la côte nord-est du Saint-Laurent, par l’avenue Royale ou la route 360, depuis Boischâtel ou nous logeons, en traversant Sainte-Anne-de-Beaupré (eh oui ! c’est le nom de la ville...) qui accueille la basilique Ste Anne (mère de la vierge Marie et patronne des marins de la province, sanctuaire datant de 1658, équivalent à notre Lourdes national), ainsi que le cyclorama de Jérusalem (installé en 1895, panorama circulaire de 14m de haut et 110m de circonférence, un des derniers panoramas circulaires du monde...).




Nous suivons notre itinéraire en longeant l’ile d’Orléans (patrie d’adoption de Félix Leclerc, un des premiers foyers de peuplement des pionniers français, qui garde encore aujourd’hui un petit air de Normandie en plein Québec). Sur le continent, c’est la région de Charlevoix : la route sillonne tranquillement entre les vallons vers l’aval du fleuve et la vue est parfois dégagée sur celui-ci. Divers postes d’observation permettent une halte, comme à la Baie Saint Paul.





Cette région, Charlevoix, est la conséquence de phénomènes géophysiques exceptionnels (glaciations successives, immersion sous la mer de Champlain, et pour finir une météorite qui laissa un cratère de 56 km de diamètre...). Avec ses parcs naturels (Grands Jardins et Hautes Gorges de la Rivière Malbaie), la réserve faunique des Laurentides, ses nombreuses rivières et lacs, cette région est la première habitée par l’homme à s’être vu attribuer le statut officiel de « Réserve mondiale de la biosphère ». De très belles promenades sont réalisables dans l’arrière-pays sur des chemins aux noms chantants : Pis-sec , Pousse-Pioche, Cache-toi-bien, Main-sale... Nous n’avons malheureusement pas assez de temps pour prolonger notre visite à Charlevoix. Nous choisissons donc de poursuivre par la côte (route 362) avec des villages aux noms pittoresques : Les Eboulements, Cap-aux-Oies, L’anse-au-sac, Sainte Irénée, avant d’arriver à La Malbaie.




Après une pause déjeuner dans notre premier restaurant canadien (restaurant, pas fast-food)... dénommé restaurant L’Artichaud: nous reprenons la route... Suivent Port-au-Saumon, Port-au-Persil où nous découvrons un exemplaire des superbes cascades qui agrémentent différents cours d’eau de la région, et qui nous permet une petite halte rafraîchissante.








Tout le long de notre itinéraire, nous scrutons consciencieusement le fleuve qui s’offre parfois à notre vue, car nous sommes maintenant dans le parc marin du Saquenay-Saint-Laurent qui comporte à la fois le territoire maritime, mais également la côte, remontant dans le fjord Saquenay, puis vers l’aval du fleuve jusqu’à... Cette zone est protégée par ce statut de parc marin afin de protéger la faune qui y vit et notamment le célèbre béluga, dont c’est le seul habitat connu. Ce cétacé blanc est également le seul à vivre toute l’année dans le Saint Laurent...

Après Port-aux-Quilles, Baie des Rochers, nous atteignons enfin Baie Sainte-Catherine... et le traversier pour rejoindre Tadoussac et le terrain de camping Domaines des Dunes.




Accueil très chaleureux, et nous nous voyons attribuer le chalet... la Baleine Gourmande... (cela ne s’invente pas... Pourtant je vous assure que nos différentes corpulences se fondent très bien dans la paysage canadien...)





Je laisse mes acolytes vous narrer notre séjour à Tadoussac au sujet des visites et surtout de la chasse photographique aux animaux. Sachez que cette halte de 3 jours au même endroit me permet de me mettre à jour dans la lessive, de réorganiser un peu les valises, de cuisiner un peu plus correctement que ce que nous avons ingurgité ces derniers jours... bref une halte bienvenue et bénéfique à tous...

A bientôt pour la suite de nos aventures... qui, je l’espère vous passionnent autant que nous !!!

Agnès

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Posté par Famille Stella

La ville de Quebec

Le 27/07/11, 16:28

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Québec City, euh pardon je devrai dire : la ville de Québec




Nous avons visité la ville de Québec en 2 fois : une première soirée dès notre arrivée au Québec le 8 Juillet 2011, et ensuite à notre retour de Tadoussac le 12 Juillet. Pourquoi en 2 fois ? Parce qu’il y a plein de choses à voir et si vous regardez un peu sur une carte, il faut suivre la géographie d’un pays pour le visiter.

Au Québec, le grand axe de circulation c’est depuis plusieurs siècles le Saint Laurent. Ce fleuve qui traverse le Canada sur 1140 km depuis les Grands lacs jusqu’à l’Atlantique a un débit équivalent à celui du Rhin, de la Volga et du Nil réunis. Pour avoir eu l’occasion d’en voir 2 sur les 3 (à vous de chercher lesquels !), je peux vous signifier que ce n’est pas rien... A la hauteur de Tadoussac, il fait 23 km de large... A son embouchure entre la Gaspésie et la Côte Nord la largeur atteint 130 km ! Pour les Amérindiens « fleuve qui marche », pour Jacques Cartier (découvreur mais surtout cartographe du XVI°s) il s’agit du fleuve « sans comparaison qu’on ait jamais vu... » . Bref on ne peut pas parler du Québec sans parler du Saint Laurent. Lors de l’organisation de notre voyage, chaque membre de la famille a fait savoir ce qu’il avait envie de voir au cours de ce périple : le Québec et surtout les baleines ont fait l’unanimité... Alors, quand Médo a parlé de Tadoussac, j’ai vite regardé dans mon livre de chevet (enfin, il y en a plusieurs, car Le Routard décline selon les pays mais surtout les régions...). Cela m’a confirmé cette étape comme étant incontournable dans notre voyage. Grâce à internet et au site campingquebec.com, j’ai pu obtenir des adresses de camping proposant la location de chalets équipés. Les 4 adresses contactées par mail m’ont répondu dans la journée et nous avons eu la chance qu’il y ait un chalet de libre à Tadoussac même, au Camping des Dunes (voir article correspondant). Nous allions donc passer 2 fois par la ville de Québec...

Ainsi, notre première visite se fait en soirée, et grâce aux bons conseils de la réceptionniste de l’hôtel Econolodge de Boischatel, nous parvenons sans difficulté sur les quais de la ville pour stationner au parking du Musée de la Civilisation sur le Vieux-Port, rue Dalhousie, près des quartiers Petit Champlain et du Vieux-Québec. Cette ville est construite sur un promontoire rocheux surplombant le fleuve avec une partie fortifiée (normal quand on relit un peu l’histoire de la région et des guerres entre français et anglais... Et oui, ils se faisaient la guerre même dans les terres lointaines ces deux-là !). Cela signifie donc qu’il ne faut pas avoir peur de l’ascension... récompensée par une descente plus tard... Pour le parking, il est vrai qu’à Québec ce n’est pas bon marché... Alors autant bien choisir son emplacement...
Nous abordons donc en premier le quartier Petit Champlain et « tombons » sur la plus renommée et plus jolie fresque murale en trompe l’œil de la ville... La fresque des Québécois...




Puis vient la Place Royale, berceau de la civilisation française en Amérique du Nord, puisque c’est ici que Samuel de Champlain (fondateur de Québec) construisit sa première cabane au Canada... (Line, ce n’est peut-être pas la même que la tienne...). L’église Notre-Dame des Victoires, et d’autres anciennes bâtisses témoignent elles aussi du passé, même si aujourd’hui le quartier est « infesté » de boutiques et restaurants pour touristes...







Pour monter vers le Vieux-Québec (situé sur le promontoire derrière les fortifications) deux potions : le funiculaire (ouah ! pas bon marché !) et l’huile de coude... euh, non! De genoux... Evidemment nous choisissons l’option sportive et j’arrive à motiver ma troupe en leur annonçant un petit diner au bout de l’épreuve... Le Routard me permet même de parler d’une sorte de « crêperie » à la québécoise... Cela suffit à les motiver...





Nous montons donc via quelques marches (de l'escalier au nom très évocateur) jusqu’à la Place d’armes, où se produisent quelques troubadours modernes (festival d’été de Québec oblige...). Malheureusement nous arrivons à la fin d’un des spectacles...




Vue sur le Château Frontenac (emblème de la ville et même du Québec tout entier...) puis la basilique Notre-Dame de Québec et l’Hôtel de ville pour arriver à la célèbre rue Saint Jean... en secteur piéton, car siège elle aussi de spectacles de rue... Malheureusement le Casse Crêpe Breton n’a pas attiré que nous... Il faut faire la queue jusque sur le trottoir... Voilà qui n’est pas pour arranger mes loupiots... car la patience... en matière d’estomac... n’est pas leur plus manifeste qualité... Et pas de bol... il y a un fast-food de marque célèbre pas loin, dont ils ont rapidement repéré l’enseigne... Et oui avec des ados dans le groupe, on n’arrive plus à les berner de la même manière...




Quoi qu’il en soit, une fois rassasiés, nous pouvons poursuivre notre promenade par la rue des remparts... qui surplombe en plusieurs endroits le Vieux-Port... Le Parc Montmorency avec les calèches promenant les touristes et puis la Côte de la montagne pour descendre jusqu’à notre parking...





Au moins pas de problème pour s’endormir après une bonne marche comme cela... Car tout le monde est excité par les promesses de visites aux baleines prévues aux prochaines étapes... (Voir article de Salva).

La deuxième visite après notre retour de Tadoussac, nous l’effectuons le 12 Juillet, avant de poursuivre notre route vers Montréal et l’Ontario où nous devons arriver le 15 Juillet... Et oui ! C’est un peu la course... Nous aimerions pouvoir prendre plus de temps... mais il faut faire des choix...

Nous faisons d’ailleurs aussi un choix parmi les musées et les éloges ne tarissent pas sur le Musée de la Civilisation. Nous en prenons donc le chemin ce mardi après-midi. Il y a de nombreuses expositions, certaines permanentes, d’autres temporaires. Basées sur la culture québécoise, mais avec une ouverture sur le monde extérieur... Le nombre proposé ce jour nous permet que chacun puisse choisir... Nous constituons donc 2 groupes, après que nous ayons tous découvert : Dieux, mode d’emploi (comment l’humain vit sa foi au quotidien par les pratiques religieuses contemporaines du monde). Nous pouvons cheminer à travers les diverses expositions : Rome, de ses origines à la capitale d’Italie ; Le temps des Québécois ; Tour de terre (comment se forme un volcan, une tornade ?) ; Nous, les Premières Nations (grande exposition sur les Autochtones du Québec : histoire, culture et vision du monde) et Nourrir son monde (tour du monde de 24 pays pour découvrir les habitudes de table de 24 familles : chacune est photographiée dans son habitat avec la nourriture qu’elle consomme en 1 semaine; édifiant...)

Nous reprenons ensuite la voiture pour faire une grande promenade à travers la ville : Haute ville et les plaines d’Abraham, qui accueillent la principale scène du Festival d’été (un des plus grands parcs urbains du monde et, où sévit en 1769 la bataille éclair qui livra la ville aux anglais). Boulevard René Levesque, rue St Jean...les belles demeures alternent avec les buildings...




Viennent ensuite le Grand Théâtre, l’Observatoire, et l’Assemblée Nationale du Québec. Puis la Basse ville, avant de revenir par le Vieux-Port pour regagner Montmorency où nous voulons admirer une nouvelle fois la chute Montmorency : la plus haute du Canada, certes, mais pas la plus belle assurément, même si elle nous impressionne déjà... Nous attendons tous les chutes du Niagara avec impatience et curiosité...

Pour refreiner cette impatience, nous allons déjà essayer de déguster une poutine, que notre conseiller officiel en matière de Québec, Médo, nous a chaudement recommandée. Nous nous dirigeons donc vers un « Ashton », sorte de fast-food qui servirait, semble-t-il les meilleurs poutines... Vous allez me dire, mais c’est quoi, une poutine ? Il s’agit de frites arrosées d’une sauce à la viande épaissie mélangée avec des graines de fromage fondu... Ouais... Présenté comme cela j’avoue que ce n’est pas très engageant... Et c’est vrai que servi dans une vulgaire barquette, cela semble un peu gras... Et c’est gras... pas un peu... mais vraiment gras... Même les enfants qui se régalent de tout habituellement... nous avons tous été un peu déçus... (nous sommes désolés, Médo...) Mais, en fait, c’est parce que chez « Ashton », ce n’est peut-être pas la meilleure poutine, pour un palais européen qui n’est pas habitué à autant de calories dans une même assiette... Par la suite, nous aurons l’occasion de tester une nouvelle fois la poutine, et nous trouverons cela bien meilleur que cette première expérience... Comme quoi, il ne faut jamais rester sur une première impression...

Quelques mots encore au sujet des festivals au Québec : elles sont très nombreuses les occasions de faire la fête... le Carnaval, la fête Nationale du Québec le 24 Juin, le festival d’été (avec cette année entre autres : Elton John, Metallica, Ben Harper, et même Gaétan Roussel qui était déjà à Beauregard en Normandie début Juillet...), les fêtes de la Nouvelle-France (avec reconstitutions historiques qui traduisent l’attachement profond des québécois à leur histoire et à leurs racines françaises), les grands Feux Loto-Québec (concours de feux d’artifice sur les chutes Montmorency)... Vraiment de nombreuses occasions de venir admirer la ville de Québec !

Bises à tous,

Agnès

Voir les photos : Canada - Quebec City ]

Posté par Famille Stella

Salva au Québec

Le 25/07/11, 0:49

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Une journée au Québec, cette terre merveilleuse...



Coucou ! C’est moi Salvatore (Salva pour les intimes). Le Papa comme disent les enfants.

Je ne m’étais pas encore exprimé sur le blog car je n’étais tout simplement pas en Floride... Si vous avez bien suivi, je suis arrivé 17 jours plus tard... 17 jours de travail intensif, où je comptais chaque jour qui me rapprochait du départ : Jour J-17, 16, 15... jusqu’au Jour J !!! Et je vous garantis, cela ne passe pas si vite que ça surtout quand votre famille vous manque, que vous n’habitez pas dans votre maison habituelle (car les Américains, avec qui nous avons fait un échange de maison non simultané, étaient dans notre maison) et que vous avez une montagne de boulot au travail...

Ceci dit, je suis là pour vous parler du Québec, une terre dont je suis littéralement tombé amoureux ! Nous avons avec Agnès fait beaucoup de voyages (avec ou sans les enfants) dans plus de 40 pays sur différents continents (Madagascar, Lybie, Egypte, tous les pays de l’Est, Louisiane, Mexique,...) en visitant des villes de toute beauté (Istanbul, La Nouvelle Orléans, Prague, Rome, Cracovie, Budapest, Athènes, La Valette,...) et des endroits mythiques (Olympie, Les pyramides d’Egypte...). Quand j’y pense, cela donne le tournis tellement il y a de belles choses à découvrir dans le monde (et je précise en France également car elle est belle notre France avec ses différentes régions et son terroir) et les kms parcourus. Les différents pays que nous avons visité, nous les avons visités pour découvrir des peuples, des cultures, des gouts culinaires (vous me connaissez pour certains), des architectures, des paysages, faire des rencontres... Et justement, je me suis posé la question très souvent : « dans quel pays je me suis senti si bien que je pourrai y habiter ? ou du moins le corps et l’esprit sont en harmonies ? ». Avant de vous donner la réponse, il y a un point commun entre tous ses endroits : la nature, la façon dont elle est traitée positivement, la faune exceptionnelle et la flore luxuriante, les paysages exceptionnels.... Bref la NATURE avec un grand N. Il y a 5 pays ou plutôt terres (car pays fait plus référence à l’administratif ou à la géopolitique) : La Norvège, ses fjords et espaces incroyables, la Laponie et son soleil de minuit à cheval sur les 3 pays de la Scandinavie, le sud de la Croatie avec son parc Velebit et la côte sauvage, Les Maldives et la plongée sous-marine, et donc maintenant le Québec avec ses grands espaces, avec le Saint Laurent, fleuve où l’eau de mer et l’eau douce sont en perpétuelle danse et qui regorge de baleines, le Fjord de Saquenay...., les villes de Québec city, Montréal et leurs festivals, la région de Charlevoix,... Je comprends aujourd’hui pourquoi un ami, en 1994, est parti au Québec pour 15 jours et en est revenu qu’1 an après (je salue ici mon pote Médo).







Et que dire de l’esprit et la gentillesse des Québécois : pas une seule personne à laquelle l’on soit adressé ne nous a pas conseillé, sourit, répondu à nos questions. Avec leurs expressions, à mourir de rire parfois, mais qui font le charme de leur langue. Lorsque vous allez au resto ou boire un coup, on vous demande : « et votre plat il sera accompagné de quel breuvage ? » en roulant bien les r comme à la campagne. (ce qui veut dire « vous voulez boire quoi ? »). Ou alors sur l’autoroute, vous avez les panneaux de trafic qui vous annoncent « route congestionnée » qui veut dire chez nous « bouchon ».

Un des trucs les plus sympas lorsque vous organisez ou vous imaginez votre voyage (je parle des routards et non des voyages tout organisé), c’est à l’endroit où on s’attend le moins que les découvertes sont les plus grandes, que les rencontres sont les plus sympas, que les souvenirs seront les plus intenses. Effectivement, je veux vous parler ici de la ville de Tadoussac (qui ne dira rien à presque tous les lecteurs) qui se situe à la Baie de Sainte Catherine. Comment vous expliquer ce merveilleux endroit ? Je vais le faire tout de suite bande d’impatients...

Lorsque vous arrivez à la baie Sainte Catherine (ce que nous avons fait le 10 juillet), pour se rendre dans la ville de Tadoussac, il faut prendre un « traversier » pour s’y rendre c’est-à-dire un bac qui traverse la baie d’une rive à l’autre avec différents véhicules comme les voitures, camping-car, camions et autres véhicules. La traversé dure 20mn maximum et vous vous retrouvez de l’autre côté de la baie. Puis moins de 10mn en voiture, vous êtes à Tadoussac, charmante petite ville (village) qui vit essentiellement en été de son tourisme de croisière autour des baleines et le reste de l’année de la pêche...





On part rapidement s’installer dans notre chalet qui se trouve dans un camping à 2km après la sortie de Tadoussac en pleine nature (dans une forêt). C’est Agnès qui a trouvé ce chalet à partir de la Floride. Comme d’habitude, elle a fait les choses bien : le chalet est très bien situé, il dispose de toute les commodités et est suffisamment bien agencé pour que chacun des membres de la famille puisse avoir son propre espace (chambre enfants et chambres parents, cuisine, petit salon...). Nous y passerons 3 merveilleuses journées. Et nous organisons notre mini séjour à Tadoussac en allant voir les propriétaires du camping (des Québécois originaires de Suisse,... véridique). Nous apprendrons plus tard que beaucoup de Suisses se sont installés dans ce coin de paradis.




Il nous renseigne très bien et organisons pour le lendemain une sortie en Zodiac pour aller observer les baleines, une randonnée observation pour le soir pour voir des ours noirs (puisque le Québec et le Canada ont plus de 450 000 ours en liberté en forêt). Nous sommes tout excités de cette future journée qui sera grandiose...

Le lendemain, dès l’aube, nous reprenons le traversier pour aller sur un lieu d’observation des baleines à partir d’une sorte de mirador sur la terre ferme... Et là incroyable, au bout de 2mn, nous voyons passer 2 bélougas très près de notre lieu d’observation : le bélouga est la seule baleine blanche au monde. Malheureusement, c’est une espèce menacée de disparition... Le spectacle nous ravit... Les enfants et les parents sont comblés pour cette première... Nous pouvons admirer également plusieurs espèces d’oiseaux que nous ne connaissons pas dont certains qui plongent pour pécher du poisson.






Nous reprenons le traversier pour retourner à Tadoussac. L’après-midi, nous arrivons au rdv sur le port pour notre croisière en zodiac pendant 3h. On commence par mettre une combinaison que met déjà tout le monde de bonne humeur. Nous descendons le ponton et nous remplissons 3 zodiacs. Nous sommes dans le dernier et nous ne le regretterons pas car le capitaine-guide de notre zodiac est une personnalité : je remercie Mike de nous avoir fait passer une superbe après-midi que je vais vous raconter.

Il nous annonce tout de suite qu’il ne suivra pas les autres bateaux car cela ne l’intéresse pas d’être en troupeau. Mike est un marin, un vrai, qui en dehors de l’été où il convoie des touristes à voir des baleines, pêche avec son père le reste de l’année. Ce qui veut dire qu’il connait très bien cette baie, le St Laurent, le fjord et surtout les habitudes des baleines.
Donc nous partîmes plus de 20mn en zodiac avant de découvrir les premières baleines (des rorquals communs, des petits rorquals, des bélougas...). Certaines baleines que nous voyons peuvent faire plus de 20m de long. Nous en verrons en tout une bonne quinzaine...





Le spectacle est grandiose, magique, Mike fait partir le zodiac plusieurs fois en trombe car il a vu au loin un souffle et il ne se trompera pas une fois.
Nous sommes tous heureux et même si sur le zodiac tout le monde ne parle pas la même langue, le visage de tous parle de la même chose : étonnement, surprise, moment rare et magique, spectacle grandiose...

Ce n’est pas la première fois que nous voyons des baleines. Nous en avons déjà vu deux autres fois (notamment des cachalots) en Norvège (Iles Lofoten) et aux Iles Canaries. Mais on ne s’en lasse pas... C’est toujours un vrai moment magique que de voir ces géants des mers.

Après 2h de balade à chasser (sans leur faire mal) les baleines, le guide nous ramène dans le fjord pour admirer les paysages (se succèdent des cascades et des dénivelés de 350m) et d’un coup alors que l’on admire tout doucement ces paysages, Mike met les gommes au moment où nous étions tous debout. Nous nous sommes tous retrouvé assis plaqués sur notre siège avec des cris et fou rires pendant 5 bonnes minutes. Nous ne l’oublierons pas ce Mike qui on a fait bien plus que ce que le prospectus nous indiquait. Il aime son boulot et cela se voit... Encore un Québécois sympa.




Lorsque nous sommes rentrés de mer, il fallait faire 100m jusqu’à l’endroit où l’on devait laisser notre combinaison et là autre fou rire. On se rend compte que Maud qui avait une combinaison trop grande pour elle, marche comme un pingouin et nous fait un remake de la marche de l’empereur !!! Il y a des jours où tout s’enchaine de façon merveilleuse. Et nous ne sommes pas au bout de nos surprises...

Après un petit retour au chalet, nous partons en soirée pour notre rando-observation des ours en forêt : après s’être pointé dans la demeure du guide et une petite projection sur les ours, nous prenons un car (un vieux car scolaire orange-jaune américain) pendant 15mn sur un sentier, qui nous amènera en pleine forêt. Puis une marche de 10mn et nous arrivons dans notre lieu d’observation en pleine forêt avec le guide qui nous explique tout un tas de chose sur les ours et leurs habitudes. Nous étions une bonne trentaine de personne et nous n’avions pas le droit de parler (ce que tout le monde respectera). Première alerte, nous entendîmes des cris : 2 ours se disputaient le chemin vers la nourriture et le plus jeune finira sa soirée tout en haut d’un arbre (reflexe de défense). Puis encore une bonne vingtaine de minutes et apparut un gros ours à une 50 de mètre de notre point d’observation. Il s’agissait d’une femelle, celle qui avait fait fuir l’ourson. Nous avons vu cette ourse une bonne quinzaine de minutes à se restaurer essentiellement, parés s’être assurée de l’absence de danger.





Grand moment également où le guide nous confia qu’il n’y avait que peu de problèmes de cohabitation entre les ours (450 000) et les habitants (cela me laisse songeur quand on voit le vacarme dans les Pyrénées pour 6 ours). Les Québécois ont toujours appris à cohabiter et à respecter la nature... Prenons-en de la graine svp...

Dernière chose, les Québécois ont tous sur leurs plaques d’immatriculation arrière (pas de plaque d’immatriculation avant) : « Je me souviens ». C’est la devise du Québec et des Québécois. Cela traduit le souvenir de leurs pères qui ont combattu pour conserver leur identité et leurs racines françaises, leur spécificité culturelle francophone, au sein d’un pays devenu majoritairement anglophone... Ce pourquoi aujourd’hui le Canada a 2 langues officielles.

Respect, les Québécois. Le Québec est magique !!!!

A bientôt pour de nouveaux récits.

Salva


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Posté par Famille Stella
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