blog de Nicoco & Lulu

Tour de la Grande Terre

Le 13/01/10, 13:17

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Après notre réveillon à La Foa, nous poursuivons notre route vers Bourail, une petite bourgade où nous avons réservé un gite tenu par une famille de Caldoches originaires d’Alsace.
Après une séance de snorkeling dans le lagon de la plage de Poé, nous admirons les célèbres formations rocheuses de la Roche Percée et du Bonhomme. Elles se trouvent sur une plage qui est le principal endroit au monde pour la ponte des tortues Grosse-Tête. Celle-ci a commencé il y a deux mois (et dure jusqu’en février) et comme la période d’incubation dure 55 jours, certaines cages qui protègent les œufs des prédateurs sont ouvertes pour laisser partir les petites tortues à la mer. On décide de jeter un coup d’œil vers 23h pour tenter d’apercevoir une tortue en train de pondre. Par chance c’est une nuit de pleine lune et l’on voit très bien. Nous apercevons de grosses traces toutes fraiches sur le sable qui nous mènent jusqu'à une énorme tortue en train de creuser son nid. Le spectacle va durer 30mn pendant lesquelles la tortue va pondre une centaine d’œufs. Seulement une petite tortue sur 1000 survivra... Les tortues deviennent adultes vers 20ans et reviennent du Pérou ou elles se sont installées pour pondre sur la plage de la Roche Percée où elles sont nées. Voilà un GPS qui marche plutôt bien...

Nous continuons vers le nord dans un paysage typique de la « brousse » calédonienne. C’est sec, aride, les montagnes sont pelées et l’exploitation du nickel est visible partout. La Nouvelle-Calédonie a la plus grosse réserve mondial de ce minerai et le secteur génère un grand nombre d’emplois sur l’ile. Nous nous arrêtons à Kone, la capitale de la province Nord. C’est plutôt un village qu’une ville et il a été rendu célèbre par Yann Arthus-Bertrand qui a mis en couverture de son livre « La Terre vue du ciel » le cœur de Voh. Il se situe à quelques km de Kone et est formé par la mangrove. Malheureusement on est dimanche et il n’y a personne pour nous emmener en ULM admirer ce cœur naturel.

La prochaine étape est la ville de Poum, tout au nord. Les plages ne sont pas les plus belles de l’ile, c’est de la mangrove et des qu’on se pose trois minutes sur le sable on est assaillis par les taons! On réussit tout de même à y déguster une galette des rois.

Le lendemain on part pour la côte est de l’ile, direction Hienghène. Le paysage est totalement différent. La végétation est dense, tropicale et des cascades gigantesques partent du haut des montagnes pour se jeter en fracas dans les bras de mers boueux. Une chaine de montagnes au centre de la Grande Terre est à l’origine de cette différence climatique entre les deux côtes. Hienghène est connue pour ses sites de plongée, ainsi que les formations rocheuses telles le Sphinx ou la Poule Couveuse ou encore les falaises de Linderalique. Nous faisons un petit tour en kayak au milieu de ces falaises de calcaire noir qui, avec le temps pluvieux, sont plutôt sinistres... Nous dormons dans le seul endroit où il reste de la place, le camping du coin, qui par bonheur loue des tentes avec matelas. Ce ne fut pas notre meilleure nuit mais au moins on aura évité le lumbago dans la 206...

Direction ensuite Poindimié, également réputée pour ses fonds marins. Le temps est au beau fixe et nous partons pour l’après-midi jouer aux Robinson sur l’ilot paradisiaque de Tibarama, juste en face du village. Les coraux frangeants que l’on explore en snorkeling sont superbes. L’ilot est classé et les grands pins colonnaires qu’il abrite lui donnent un certain charme.
Pour finir notre tour de la Grande Terre, nous passons deux jours dans le Grand Sud. C’est à seulement 2h de Nouméa mais cette région est assez sauvage. Il y a quelques sommets d’où l’on peut admirer la vue sur le lagon et une énorme usine de nickel qui surgit au milieu de nulle part.

Apres quatre mois sur les routes et « plus que » deux semaines avant la fin du voyage, il est temps de se poser... Nous choisissons un resort qui propose une formation au PADI, le brevet de plongée, pour que Nico aille chatouiller le requin, qui parait-il pullule dans les eaux calédoniennes...
Nous sommes dans la péninsule de Nouville, à 10mn de Nouméa, dans une baie protégée dont les fonds marins sont classés. C’est également le seul resort de Nouméa qui possède des bungalows sur pilotis... Pas d’hésitation possible. Jacuzzi sur la terrasse, fond en verre au milieu de la chambre d’où l’on peut nourrir les poissons, accès direct à la mer par un petit ponton privé, on a de quoi profiter à fond des derniers instants!

Ludivine & Nico

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Posté par nicocolulu

Un Caillou nommé désir

Le 31/12/09, 8:40

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Nous voilà de retour en France... en France au milieu du Pacifique. A notre arrivée à l’aéroport de Tontouta après un vol sur Air Calin, nous recevons en guise de bienvenue le collier de fleurs de frangipanier. Nous sommes bien sur une ile paradisiaque et nous avons plus de trois semaines pour en découvrir tous les trésors. On en a déjà un aperçu quand nous survolons ce qui est le plus grand lagon du monde...

Quand nous arrivons à Nouméa nous sommes tout de suite sous le charme de la ville. L’ambiance est légère, tout le monde est adorable, des plages magnifiques sont au milieu de la ville et les restos et bars branchés sont légion. Il y a 230 000 habitants en Nouvelle-Calédonie dont les 2/3 vivent à Nouméa et dans sa périphérie. La population est composée de Kanak (des Mélanésiens), d’Européens, de Polynésiens, d’Asiatiques et d’autres minorités. Il existe plusieurs noms pour designer la population d’origine française : il y a les Caldoches qui sont les descendants des bagnards et des premiers colons ; parmi les Caldoches, on appelle les Calédoniens ceux qui vivent en ville et broussards ceux qui ont choisi la campagne. Il y a aussi les métros ou zoreilles qui sont venus pour travailler quelques années ou qui viennent d’arriver sur le Caillou.

Notre hôtel est à 10m de la plage de la Baie des Citrons et notre chambre est face à la mer avec vue plein ouest... On distingue au loin l’ile aux Canards et l’ilot Maitre, des ilots de corail avec lagon.

La visite de la ville en petit train (un incontournable), celle du centre culturel Jean-Marie Tjibaou (le leader indépendantiste kanak) et les délicieux restos qu’on ecume, nous occupent pendant nos deux premiers jours.

Aujourd’hui nous partons vers le nord de l’ile faire une boucle, avec un retour prévu à Nouméa dans une semaine. Nous nous sommes trouvé un petit hôtel plutôt sympathique avec bungalows et piscine en pleine brousse pour passer le réveillon. Il fait 30C à l’ombre avec une brise légère, une végétation luxuriante entoure la piscine, c’est le bonheur !

Gros bisous et très bon réveillon à tous !

Nico et Lud

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Posté par nicocolulu

Noël à la plage

Le 28/12/09, 7:32

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Après notre détour à l’ouest de l’ile pour la spéléo nous remontons vers le nord pour nos derniers jours en Nouvelle-Zélande. Première étape, la péninsule de Coromandel. Elle est aux habitants d’Auckland ce que la Normandie est aux Parisiens. Avec un peu de solitude en plus. Nous atterrissons (sans le vouloir) dans un camping donnant sur une plage nudiste. En plus c’est le solstice d’été et ca se fête chez les nudistes...

Le lendemain nous nous prélassons dans les piscines chauffées du spa de Whitianga avant de voir 100 touristes se prélasser à marée basse dans les piscines de hot water beach creusées à la pelle. Une source d’eau (très) chaude sous le sable permet en creusant d’avoir son spa perso. Ca nous disait moyen de nous bruler le derrière avec 10 inconnus dans le même m3 d’eau alors on s’est contentés de regarder en trempant un orteil.

Nous traversons ensuite Auckland, direction la région du Northland. A nous les plages paradisiaques de la cote est. Nous nous baignons pour la première fois en Nouvelle-Zélande. L’eau est fraiche mais d’une clarté incroyable, le sable est blanc et fin, et la végétation est subtropicale. Cela nous prépare en douceur à notre prochaine destination, la Nouvelle-Calédonie... Nous passons donc notre 24 decembre a barboter dans l’eau et a paresser au soleil. Le jour de Noël, nous décidons de faire une croisière dans Bay of Islands. La météo prévoit un temps idyllique, comme pour le 24, alors pas question d’hésiter. Nous optons pour la croisière qui nous permet le matin de nager avec des dauphins et l’après-midi de découvrir les iles de la baie sur un catamaran. Le spectacle des dauphins jouant autour du bateau est magique. C’est un peu plus dur de nager avec eux car ils sont rapides mais on a le mérite d’essayer...

La prochaine étape est le Far North. Il n’y a qu’une route (en partie non goudronnée) qui mène au Cape Reinga, à la pointe nord de l’ile. C’est un lieu sacré dans la culture Maori. C’est de là que les âmes partent faire leur dernier voyage. C’est aussi l’endroit où l’on peut voir la Mer de Tasmanie rencontrer l’Océan Pacifique, ce qui provoque des vagues de plus de 10m par mauvais temps. Sur la cote ouest du cap se trouve la Ninety Mile Beach, qui fait en fait 108km de long. C’est une succession de dunes de sables sur lesquelles on peut faire de la luge. Cette plage est aussi un paradis pour les amateurs de 4x4 qui peuvent rouler sur toute sa longueur. Certains veulent aussi essayer même s’ils n’ont pas le véhicule adéquat comme on a pu le voir... Résultat, une voiture ensablée et la mer qui monte presque à la vitesse d’un cheval au galop. On s’est délectés!

En redescendant le Northland par l’ouest nous nous arrêtons dans la Waipoua Kauri Forest qui abrite les fameux arbres kauris. Ceux-ci sont impressionnants. Les plus anciens ont 2000 ans et une circonférence de plus de 16m! Ce sont les plus anciennes forets du monde et malheureusement elles ont quasiment toutes été détruites pendant la révolution industrielle au 19e siècle.

Aujourd’hui nous redescendons vers Auckland pour rendre Linda avec 6000km de plus au compteur. Nous n’avons pas le temps de visiter la ville mais elle est apparemment très agréable à vivre. C’est la plus grosse ville de Nouvelle-Zélande (1.2 millions d’habitants) et c’est aussi la ville où se trouve la plus grosse population polynésienne du monde. Ses deux ports donnent respectivement sur la Mer de Tasmanie et l’Océan Pacifique et la ville est construite sur plus de 50 volcans, dont certains sont encore en activité...

Adieu les Kiwis et vive les Caldoches ! Demain matin nous partons à Nouméa, notre dernière étape avant d’affronter le froid européen...

Bisous à tous,

Ludivine & Nicolas

Posté par nicocolulu

En territoire maori

Le 21/12/09, 11:56

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En arrivant sur l’ile du nord nous ne faisons que traverser Wellington, la capitale du pays, et partons au nord-ouest, direction le Whanganui National Park. Les distances paraissent plus courtes que dans l’ile du sud et les villes sont assez rapprochées. Les trois-quarts de la population néo-zélandaise vivent dans l’ile du nord, ce qui explique cette impression de territoire moins sauvage et plus hospitalier qu’au sud.

Sur la petite route qui longe la rivière Whanganui nous découvrons un marae. C’est notre premier contact avec la culture maorie, très présente dans l’ile du nord. Un marae est un ensemble d’édifices traditionnels qui servent respectivement de salle de réunion, réfectoire ou dortoir à la communauté. De nombreuses statues et ornements en bois typiques décorent les entrées et les intérieurs. Nous visitons même une mission catholique française fondée en 1892 un peu plus loin dans le village de Jerusalem.

Notre étape suivante est le Tongariro National Park. Nous entrons dans une zone volcanique active où se détachent trois volcans. Le plus haut, le Mont Ruapehu, atteint les 2797m et sa dernière éruption date de 2007. Le Mont Ngauruhoe est le plus connu. C’est un cône tellement parfait qu’il a été choisi pour incarner le Mont Doom de Mordor dans le Seigneur des Anneaux.

Ensuite direction Rotorua, la capitale touristique de la Nouvelle-Zélande. Sur le chemin nous nous arrêtons au lac Taupo, le plus grand de NZ qui est en fait un cratère rempli d’eau. Pour les amateurs, sachez que c’est la capitale de la pêche à la truite ainsi que celle du saut en parachute! Pour info, quasi toutes les villes néo-zélandaises sont « capitales » de quelque chose... Nous paressons une demi-journée dans un complexe thermal aux piscines d’eau minérale chauffée naturellement...

En arrivant à Rotorua, nous retrouvons la même odeur d’œuf pourri que dans les sites géothermique islandais. Chaque hôtel, motel, camping et auberge de jeunesse a sa propre piscine chauffée par les sous-sols bouillonnants. De la fumée blanche se dégage du sol. Mais avant d’explorer cette zone d’activité terrestre intense, nous décidons d’assister à un diner-spectacle sur les traditions maories. La soirée commence par l’arrivée de guerriers dans un canoë sculpté sur la rivière sacrée. Nous assistons ensuite à toute la cérémonie d’introduction d’étrangers (nous) au chef de la tribu. Puis au fameux haka, vraiment très impressionnant avec ces masses qui s’agitent et chantent en roulant les yeux et tirant la langue. Des chants, danses et explications sur la signification des tatouages (« ta moko ») et d’autres coutumes traditionnelles ponctuent le spectacle. Ensuite nous goutons au fameux « hangi », un plat de poulet, agneau, porc, pommes de terre et patates douces cuits pendant des heures à la vapeur dans un trou recouvert de pierres chaudes. Le tout accompagné d’un petit verre de Pinot Noir de la région, un régal.

Le lendemain nous commençons la journée par un petit tour dans une zone d’activité géothermique au nord de la ville. On y découvre la plus grande cascade d’eau chaude de l’hémisphère sud, des bains de boue bouillonnante, des lacs à plus de 140C, des nuages de gaz sulfurique. Apres un picnic dans une foret de séquoias géants californiens, on décide de se la jouer écolo en visitant une ferme organique. On y découvre l’arbre à kiwis (ca ressemble à une vigne), on goute le vin de kiwi, on admire l’énorme vache locale (elle vient d’Ecosse) et, clou du spectacle, on peut enfin s’approcher et nourrir des moutons noirs, lamas, autruches et même un cerf aux bois gigantesques (ils repoussent tous les ans).

Aujourd’hui, après Nico et Lulu à la ferme, c’est Nico et Lulu font de la spéléo. A nous l’exploration d’une des grottes de Waitomo, à l’ouest de l’ile, dans le paysage bucolique et verdoyant de King Country. C’est d’ailleurs cette région qu’a choisie Peter Jackson pour créer son « Shire », le pays des Hobbits. On commence par une descente de 27m en rappel pour atteindre l’entrée de la cave. Ensuite on s’éclate avec du rafting sur des bouées, une succession de passages dans des boyaux boueux et la remontée du cours d’eau souterrain, tout ca avec de l’eau jusqu'à la taille à 8C. On croise quelques anguilles et surtout des milliers de verts-luisants qui donnent l’impression d’être sous un ciel étoilé. Dernière épreuve, on escalade une paroi ; pas facile avec des bottes en plastique remplies d’eau et un mur ultra-glissant.

Prochaine étape, la péninsule de Coromandel avec ses spots de surf et ses plages de sable fin...

On vous embrasse et on vous souhaite un très Joyeux Noël!

Nico et Lulu

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Posté par nicocolulu

Sur les traces des Hobbits

Le 16/12/09, 9:38

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Notre découverte de l’ile du sud touche à sa fin. Nous vous écrivons du ferry qui traverse le Détroit de Cook pour arriver à Wellington sur l’ile du nord.

Pour résumer on peut dire que l’ile du sud nous a réservé beaucoup de surprises, de la diversité des paysages aux changements climatiques constants...

Après Christchurch et Banks Peninsula nous nous dirigeons vers le Mont Cook/Aoraki, le point le plus haut d’Australasie (Australie et NZ). Sur le chemin, nous nous arrêtons au Lac Tekapo dont la couleur bleue turquoise provient de sédiments laissés par l’ancien glacier qui a sculpté le paysage. C’est aussi l’un des endroits de l’hémisphère sud ou le ciel est le plus clair et un observatoire y a été installé. Avec une belle nuit en vue nous optons pour la sortie nocturne. Des scientifiques nous montrent des étoiles et galaxies invisibles depuis l’hémisphère nord à l’aide de télescopes ultra-puissants.

Le lendemain nous arrivons sous un ciel toujours aussi bleu au village du Mont Cook. Une randonnée de quelques heures nous amène à ses pieds. On peut également apercevoir un glacier avec son lac où flottent quelques icebergs.

Les deux journées suivantes sont consacrées à la découverte de la région des Catlins, à la pointe sud-est de l’ile. C’est une région sauvage dont la route scénique côtière nous permet d’admirer des plages désertes, des phares du bout du monde, une foret pétrifiée et des petits ports de pêche endormis. On se croirait en Bretagne, manchots et phalangers-renards en plus, crêpes en moins.

L’étape suivante est un point-fort du voyage : Fiordland. Nous sommes au sud-ouest de l’ile et décidons de faire la route qui va de Te Anau à Milford Sound en bus pour se concentrer sur le paysage, puis une croisière dans le fjord le plus connu de Nouvelle-Zélande. Pour la petite histoire, les premiers à découvrir cette région ont donne le nom de « sounds » à ce qui sont en fait des fjords. Un fjord est en forme de V et fut formé par un glacier, alors que le sound, en forme de U, est une vallée qui fut inondée après l’ère glaciaire. Quand on s’est aperçu de l’erreur, la région fut nommée « Fiordland ». Là encore avec une coquille puisqu’un « i » s’est glissé à la place du « j »...
Alors que la veille il faisait un temps exécrable, nous avons droit à une journée superbe. Quand on apprend qu’il pleut entre 6 et 9 mètres par an, on se dit qu’on est très gâtés. Après 2h30 de route au milieu des cascades, rivières, forets, lacs et montagnes, nous arrivons enfin à Milford Sound. La première vision de Mitre Peak qui culmine à 1692m au dessus de l’eau est impressionnante. Pendant trois heures nous parcourons le fjord, parfois accompagnés de dauphins joueurs, jusqu'à la mer de Tasmanie. Au retour on nous propose de rentrer en petit avion de tourisme et nous sautons sur l’occasion. Les 40mn de vol au dessus de toute la région des fjords sont incroyables.

Après ce spectacle direction les glaciers de la cote ouest, appelée Westland ou encore Wetland. C’est en effet une région très arrosée et on en fait l’expérience rapidement... Sur la route nous nous arrêtons à Queenstown, la capitale de l’adrénaline. Entre le saut à l’élastique, le parachutisme, le rafting, le parapente, le canyoning et bien d’autres, les fans de sports extrêmes sont comblés.

En arrivant au premier glacier, Fox, le temps est pourri et nous espérons une rémission le lendemain pour voir de près le glacier Franz Josef. Malheureusement la pluie ne faiblit pas et nous nous contentons d’une vue d’assez loin. C’est d’ailleurs cette pluie continue dans la région qui fait que les deux glaciers avancent à une vitesse surréaliste : entre un et cinq mètres par jour! Nous voulions faire un tour guidé sur le glacier mais en voyant les prévisions météo des dix prochains jours, on se dit qu’on n’aura peut-être pas la patience d’attendre...

Nous continuons notre route vers le nord sous une pluie torrentielle. La cote est désolée, la mer déchainée et des troncs d’arbres jonchent les plages de sable gris foncé. Ce n’est pas un spectacle très réjouissant mais il y a quand même quelques attractions sympathiques dans le coin. Comme le village d’Hokitika, la capitale de « Pounamu », la pierre de jade que l’on trouve sur cette partie de la cote. Ou encore les « Pancake Rocks », des formations rocheuses étonnantes au milieu de cavernes dans lesquelles s’engouffre la mer déchainée. Ou enfin le pont suspendu de 110m de long de Buller Gorge qui nous emmène dans une rainforest portant bien son nom.

Après un bref passage dans la montagne, nous arrivons à la pointe nord-ouest de l’ile. En deux heures, nous passons des averses tropicales à un temps clément délicieux. Le lendemain le temps est idéal pour découvrir le fameux Abel Tasman National Park. On pourrait se croire dans une ile paradisiaque. Le sable est blanc et fin, l’eau claire, la végétation riche et dense, et on met de la crème solaire pour la première fois depuis trois semaines ! Un bateau-taxi (remorqué dans l’eau par un tracteur pendant les premiers 200m) nous emmène au nord du parc et nous récupère le soir un peu plus bas.

Hier direction la pointe nord-ouest pour explorer la région de Golden Bay. Nous nous baladons pendant quelques heures sur Farewell Spit, une dune de sable de plus de 30km de long. Une colonie de cygnes noirs et de nombreux oiseaux migrateurs de l’Antarctique trouvent refuge sur la mer plate comme un lac de l’autre cote de la dune. Cote océan, on s’approche de très près de phoques bronzant nonchalamment face aux rouleaux. Sur la route du retour nous admirons les sources de Te Waikoropupu, réputées être les plus claires du monde, et au débit de 14 000 litres par seconde.

Pour finir en beauté notre visite de l’ile du sud, la traversée en ferry est superbe. Nous passons au milieu des Marlborough Sounds, qui ont été cette fois-ci bien nommés!

Gros bisous,

Lud et Nico

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Posté par nicocolulu

Premiers pas chez les Kiwis

Le 05/12/09, 12:59

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Nous voilà pour un peu plus de trois semaines en Nouvelle-Zélande. Ce pays plus grand que la Grande-Bretagne ne compte que quatre millions d’habitants. Les principaux occupants du territoire sont les moutons, il y en a quarante millions! Il y a 13h de décalage avec Londres et nous sommes à 3800km seulement de l’Antarctique.

Heureusement nous arrivons hier sous le soleil à Christchurch, la plus grosse ville de l’ile du sud, avec des températures correctes, autour de 15C. Nous prenons possession de Linda, notre Toyota Hiace qui a presque 200 000km au compteur. C’est sur, ce n’est pas le même confort qu’avec Johnny. Finis la bonne douche chaude et les placards partout. Avec Linda c’est roots mais c’est l’esprit en NZ alors on est dans le ton.

Aujourd’hui nous faisons un petit tour de la ville avant de partir à l’est vers Banks Peninsula. Deux éruptions volcaniques ont crée le paysage que l’on voit aujourd’hui. La route pour arriver au bourg d’Akaroa, niché au fond de l’ancien cratère au bord d’un fjord, est superbe. Le village est fier de son passé français et le montre. De nombreuses rues et commerces ont des noms français et plusieurs drapeaux français flottent au vent. Pour la petite histoire, Banks Peninsula fut achetée en 1838 par la France et les premiers colons y arrivèrent deux ans plus tard. Elle fut revendue dix ans après mais la présence française perdura.

Ce soir nous dormons à Geraldine, un petit village situé dans les plaines fertiles de la région de Canterbury. Nous ne sommes pas loin de notre prochaine étape qui culmine à plus de 3700m, le Mt Cook.

Bisous à tous.

Ludivine et Nicolas

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Posté par nicocolulu

La boucle est bouclée

Le 05/12/09, 12:43

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En arrivant dans les Alpes australiennes nous avons un petit choc thermique : dans les 10C la nuit et de la pluie au rdv. Nous décidons de faire une pause de trois jours dans la ville de Mount Beauty pour recharger nos batteries. Notre seule activité consiste à plonger dans la rivière glaciale longeant le camping, ce qui d’un coup nous redonne une pêche d’enfer.

Nous poursuivons notre route vers le nord et nous arrêtons à la limite du Kosciuszko National Park, où se trouve le plus haut sommet d’Australie à 2228m. Nous ne savons pas encore que nous venons d’atterrir dans un endroit qui héberge quelques hordes de chevaux sauvages. La propriétaire des lieux nous emmène dans son Hilux à la rencontre de ces rares animaux. Nous en apercevons quelques uns et assistons même à un combat entre un male dominant et un prétendant. Nous passons la soirée au coin d’un feu de bois improvisé à papoter avec des Aussies venus pour la Christmas Party de leur club de bikers.

Le lendemain, direction les Blue Mountains, notre dernière étape avant le retour à Sydney. Sur la route nous nous arrêtons aux grottes de Yarrangobilly pour une visite de leurs incroyables formations calcaires et surtout un plongeon dans la piscine thermale naturelle à 27C...

Nous passons ensuite trois jours dans les Blue Mountains qui sont aux portes de Sydney et très préservées. Ces montagnes sont dix fois plus âgées que le Grand Canyon et offrent des panoramas superbes depuis leurs crêtes sur les vallées en contrebas. Nous montons dans un ancien train de mine à la plus forte inclinaison au monde (52 degrés!) pour retrouver la foret humide que nous avions laissée à Cape Otway. Nous prenons quelques chemins de randonnées pour découvrir des cascades et des chutes spectaculaires. On comprend très bien pourquoi cette région est extrêmement populaire auprès des habitants de Sydney qui y viennent se rafraichir et se ressourcer hors de la frénésie de la ville.

Et nous voilà de retour à Sydney, sous le soleil cette fois-ci, pour notre dernier jour en Australie et rendre notre fidèle Johnny, sniff. Nous profitons du temps superbe pour faire un tour à la fameuse Bondi Beach. La plage est magnifique, sable fin, eau turquoise, beaux rouleaux, tout ca à moins de 20mn du centre-ville. C’est un paradis pour les sportifs qui y grouillent. Il n’y a pas d’obèse à Bondi, on n’y croise que des surfeurs, joggeurs, rameurs, skaters, bodybuilders et autres fanatiques de sport. Sydney est décidément une ville qui a tout pour elle.

Et voila, après plus de deux mois à parcourir 12 000km nous allons quitter ce magnifique pays aux habitants si chaleureux. La prochaine fois on fait l’ouest !

Voir les photos : Australie - Sydney ]

Posté par nicocolulu

De la Great Ocean Road à la Great Alpine Road

Le 24/11/09, 11:21

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Après quatre jours passés sur Kangaroo Island, il est temps de rejoindre le continent pour poursuivre notre route. Et oui, il ne nous reste maintenant plus que dix jours pour finir notre tournée australienne.

Nous continuons notre chemin vers l’est en longeant la côte, direction Melbourne. Un petit détour par le Coorong National Park s’impose. Il abrite des lacs asséchés, auxquels le sel et le sol donnent une couleur rose, et une lagune sur laquelle nous assistons à un coucher de soleil magnifique.

Le lendemain nous arrivons à une portion de route sur laquelle se succèdent de petites stations balnéaires tranquilles. Et nous quittons l’Etat de South Australia pour celui du Victoria, « The place to be ». Et hop un nouveau changement d’heure et nous voila prêts à découvrir les charmes d’un des plus petits états australiens.
Nous passons la nuit à Cape Bridgewater face à une plage immense en arc de cercle, avec encore une fois l’impression d’être au bout du monde...

Le lendemain nous atteignons enfin la superbe Great Ocean Road. Celle-ci longe la côte sur 280km et elle a été construite dans les années 1920 en hommage aux vétérans de la première guerre mondiale. Elle est également connue sous le nom de «côte des naufragés».
En effet, plus de 700 navires y ont sombré au cours du 19ème siècle, s’accrochant aux récifs de la cote déchiquetée souvent plongée dans un brouillard épais. Nous avons même pu voir sur une belle plage sauvage des restes d’épaves coincés entre le sable et les rochers. Sur une autre, une colonie de manchots rentrant pour la nuit. Ces minuscules oiseaux tous gauches sont vraiment à croquer. Toute la côte est parsemée de merveilles naturelles : des arches (dont le « London Bridge »), des trous d’eau, grottes, falaises donnant sur des plages de sable fin face à une mer agitée, pitons rocheux perdus au milieu de l’océan (dont les célèbres « Douze Apôtres »).

Nous poursuivons cette superbe route et arrivons sous la pluie à Cape Otway, où se trouve le plus ancien phare d’Australie. Mais il y a surtout là-bas une population importante de koalas, pas sauvages du tout. Nous avons pu les étudier de manière si approfondie que nous sommes prêts à vous faire un petit cours sur le sujet : alors contrairement aux apparences, le koala n’est pas totalement amorphe, il est même plutôt vif. Il saute d’arbres en arbres et y grimpe comme un singe, court comme un ours et crie comme un cochon... Et il est très curieux comme vous pouvez le voir sur cette vidéo :

http://www.youtube.com/watch?v=yeecUg-13oo


Nous avons même eu la visite nocturne sur le toit de notre camping-car de petits animaux bruyants dont voici la photo :




Une carte postale à celui ou celle qui en trouvera le nom !

Avant de poursuivre la Great Ocean Road nous nous arrêtons à l’Otway Fly. C’est un parcours qui va entre les arbres de la rainforest, jusqu'à 50m de haut. Ce n’est pas la même forêt humide que celle du Queensland. La canopée de celle-ci est bien plus élevée avec ses eucalyptus géants dont la longévité peut atteindre 400ans.

La route nous mène ensuite au berceau du surf australien, Torquay et Bells Beach, où se déroule chaque année une épreuve du championnat du monde de surf. Torquay regorge de boutiques dédiées à ce sport. C’est d’ailleurs là qu’ont été créées les marques Quicksilver et Rip Curl.

Aujourd’hui nous avons dit adieu à la belle Great Ocean Road pour la Great Alpine Road. Nous avons dépassé Melbourne, que nous avons entraperçue depuis l’autoroute, et poursuivons au nord-est du Victoria pour découvrir les Alpes australiennes. Nous faisons ce soir un petit arrêt à Beechworth, ville-musée du temps de la ruée vers l’or des années 1860, avant d’attaquer la montée vers des sommets revigorants.

Gros bisous

Posté par nicocolulu

Une île bien nommée

Le 17/11/09, 11:47

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Lorsque nous arrivons à Port Augusta, et que nous revoyons la mer pour la première fois depuis trois semaines, on se dit que l’air maritime va nous rafraichir un bon coup après les températures inhumaines du désert. C’est sans compter sur la vague de chaleur, précoce pour la saison, qui sévit en ce moment dans tout le sud de l’Australie. Il fait toujours aux alentours de 40C et nous bénissons notre clim. Le temps de nous ravitailler et nous voila partis pour les Flinders Ranges au nord-est de Port Augusta.
C’est une chaine de montagnes anciennes qui se prolonge sur 400km dans l’outback et qui offre de nombreux chemins de randonnée. Notre choix s’arrête sur une marche de 4h qui nous emmène à un sommet d’où nous avons une vue superbe sur un bassin naturel d’un coté et sur d’autres montagnes rouges-orangées de l’autre. Nous croisons quelques wallaroos (une espèce entre le wallaby et le kangourou) qui se prélassent paresseusement à l’ombre en nous regardant suer à grosses gouttes.

En redescendant vers Adélaïde nous nous arrêtons dans la Barossa Valley, la région viticole la plus connue d’Australie. Il fait toujours aussi chaud mais voir de la verdure et des arbres de plus de 2m nous revigore immédiatement. Il y une soixantaine de domaines viticoles dans cette vallée où il a l’air de faire très bon vivre. Les cépages ont été apportés il y a 160 ans par des émigrés allemands fuyant les persécutions religieuses. Les nombreuses églises luthériennes et les noms des villages à consonance germaniques témoignent de ce passé.

Le lendemain nous contournons Adélaïde pour descendre plus au sud et visiter Kangaroo Island. Apres une traversée en ferry de 45mn, nous arrivons sur cette île de 155km de long et 60km de large qui est une réserve naturelle magnifique.
Entre les plages cristallines de la cote nord, la cote sud plus sauvage, le bush au centre, et la faune préservée et très diversifiée, nous y restons plusieurs jours pour découvrir tout cela. En plus on s’y sent comme à la maison puisque c’est un Français qui fut le premier à cartographier l’île et du coup de nombreux noms de lieux sont français.
Ca va être difficile de quitter ce petit paradis où les kangourous broutent tranquillement à nos pieds...

Voir les photos : Australie - Kangaroo Island-Flinders Chase ]

Posté par nicocolulu

Ca valait le détour

Le 10/11/09, 13:24

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Quand nous arrivons au camping de l’Ayers Rock Resort (complexe touristique à 20km du site qui comprend tout ce qu’il faut pour accueillir les 500 000 visiteurs annuels), c’est l’heure idéale pour avoir un premier contact avec Uluru, le nom aborigène d’Ayers Rock. Le coucher du soleil est proche et c’est le moment ou le rocher revêt ses plus belles couleurs. Il est temps d’admirer la raison de notre petit détour de 7000km au cœur des terres australiennes.

Nous ne sommes pas déçus devant cette masse surgissant au milieu du désert, et qui passe en une heure par plusieurs teintes allant de l’ocre clair au rouge profond. Le lendemain matin nous décidons de partir à 5h45 pour admirer cette fois l’effet du lever du soleil. Quand nous arrivons au point de vue le soleil est déjà bien haut, nous nous sommes trompés d’une heure... On remettra ca le lendemain avec un réveil matinal à 4h30, et cette fois nous sommes quasi les premiers sur le site, parfait pour avoir les meilleures places. Nous en profitons également pour faire la balade de 10km autour du monolithe le plus grand du monde, qui fonctionne comme un iceberg puisque la majeure partie est sous terre. C’est un site très sacré dans la culture aborigène et de nombreux endroits sont interdits de photographie.

A 30km d’Uluru se trouvent les Kata Tjuta qui sont un ensemble d’immenses rochers arrondis par l’érosion, dont le plus haut dépasse Uluru de 200m. C’est également un site sacré pour les Aborigènes et leur ascension est interdite. Le coucher du soleil y est tout aussi grandiose que sur Uluru.

En repartant vers la grande route qui traverse le pays du nord au sud, nous nous arrêtons à Kings Canyon. Nous optons pour la marche de 3h qui nous fait grimper sur le plateau du canyon. Malgré les températures avoisinant les 40C l’effort en vaut la peine : un beau panorama sur le désert à nos pieds et sur les étranges formations rocheuses du plateau s’offrent à nous. Au milieu des gorges se trouve un jardin d’éden ou la végétation presque luxuriante contraste avec l’aridité avoisinante. On croise même un serpent de taille conséquente qui s’est perdu dans un trou d’eau.

Le soir en rentrant nous avons une nouvelle colocataire dans notre camping-car, une souris...

Notre périple dans l’outback touche bientôt à sa fin. Adieu mouches collantes, chaleur écrasante, mini-tornades de sable sur la route qui nous font bien flipper. Hier nous avons quitte le Northern Territory pour entrer dans l’état de South Australia, « The Festival State ». Et nous avons changé d’heure, pour la 4ème fois depuis notre arrivée en Australie. Mais cette fois-ci nous perdons une heure, le soleil se couche donc a 20h, fini les horaires de poules!

Aujourd’hui nous nous sommes arrêtés dans la ville minière de Coober Pedy, ou 85% de la production mondiale de l’opale est extraite. La ville est au milieu d’un champ infini de mines (il y en a 250 000) et le paysage est lunaire. Les conditions météo sont tellement rudes que la plupart des maisons sont troglodytes. Nous visitons une église orthodoxe et un bar sous terre, il faut vraiment croire à sa chance de chercheur d’opales pour vivre ici...

Gros bisous.

Posté par nicocolulu
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