Petit bonhomme de chemin

Jour 28

Le 30/07/11, 6:04

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Comme tous les samedis, nous assistons à la séance de formation hebdomadaire de notre projet. Les thèmes de la journée sont le travail d’équipe ainsi que l’environnement. Notre groupe de participants a presque diminué de moitié. C’est préoccupant mais, en même temps, nous avons affaire aux plus motivés de tous. Nous recevons également un visiteur imprévu : Neil, un chercheur américain qui étudie les effets sociaux du réchauffement climatique sur la communauté de Misminay.

Après la formation, Aurelio nous invite tous à prendre un café en compagnie de Neil. Pendant la conversation, Aurelio pose des questions sur la situation politique aux Etats-Unis. Neil répond par une pirouette, « c’est plutôt à Sophie qu’il faut demander des nouvelles de son gouvernement». Trop facile...

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Jour 27

Le 29/07/11, 6:06

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Tout comme le 28 juillet, le 29 est jour férié au Pérou à l’occasion des Fiestas Patrias. Cependant, nous avons décidé de travailler sur le terrain car justement, en raison de ce jour de congé, nous espérons trouver chez eux la plupart des participants à notre projet.

Nous rejoignons Goyo à Huila Huila. Or, en chemin, nous nous faisons arrêter par la police. Erland a juste le temps de me glisser à l’oreille « tienen hambre » (ils ont faim) sous-entendant que nous ne nous en tirerons probablement pas sans payer un petit quelque chose. Le policier vérifie tout de fond en comble, y compris mes papiers, mais nous laisse finalement partir sans encombre. Sur ce coup-là, on a eu de la chance.

Une fois à Huila Huila, nous tentons de repérer un itinéraire qui puisse mener nos futurs touristes jusqu’à Cruz Pata. Toute la difficulté est de trouver un chemin peu fréquenté. Nous explorons tous les sentiers qui se présentent à nous mais la plupart s’avèrent être des culs-de-sac. C’est loin d’être gagné. Nous utilisons le GPS pour garder une trace de notre passage. C’est moi qui suis responsable de l’appareil. Charge dont je me serais bien passée car il faut maintenir le GPS à l’extérieur de la voiture. Après 500 mètres, j’ai déjà les doigts gelés. En plus, je ne suis pas des plus habiles GPS dans une main, appareil photo dans l’autre.

Nous finissons par trouver un parcours passant par la Laguna de Chapar, les localités de Muyuri et Olones. Après un détour inutile par San Juan Bauta, nous découvrons un dernier tronçon qui nous conduit à la Laguna de Huaypo et finalement à Cruz Pata.







Là, nous repérons les maisons des différents bénéficiaires du projet. Nous en profitons pour leur rappeler la formation de samedi. Nous ferons de même à Mahuay Pampa, Misminay, Kacllaracay, Mullakas et Maras. La visite de Misminay est particulièrement instructive car d’autre ONG’s ont déjà développé un projet de tourisme durable dans le village. De fait, plusieurs maisons ont déjà été adaptées pour recevoir des voyageurs. Cela saute aux yeux. Nous pourrons mieux nous rendre compte du confort de ces installations la semaine prochaine car nous y passerons la nuit à l’occasion d’une rencontre de paysans investis dans le tourisme rural.

Après avoir terminé la « convocatoria » à Maras, nous nous rendons aux salines, la seule attraction touristique du coin que je n’ai pas encore visitée. Cet endroit attire les touristes depuis un peu plus de cinq ans et est très prisé. A vrai dire, je comprends pourquoi. Ce décor est unique. En fait, dès l’époque pré-inca, les habitants de la région extrayaient du sel d’un petit ruisseau saturé en chlorure de sodium. Avec l’arrivée des Espagnols, le processus d’extraction s’est amélioré grâce à l’aménagement de quelques 3600 basins en terrasse suspendus au flanc de la montagne. Il est impossible de rester insensible à la beauté
de ce lieu.[/align]


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Jour 26

Le 28/07/11, 6:10

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Le premier jour des Fiestas patrias est enfin arrivé et, pour l’occasion, j’ai congé. Moi, qui m’attendais à une grande fête populaire, je suis un peu déçue. Tout le monde profite du férié pour se reposer et se balader. C’est pour cette raison que j’ai rejoint le clan Mora (Marco, Mili, Mati, Maria et Cristina) qui se prépare à une petite excursion à Lares. Nous avons prévu de prendre la route vers 5 h du matin. En fait, nous partons à 6h. Hora peruana...

Après 50 mètres, je remarque un signe de croix de la part de Marco, notre conducteur du jour. Ce n’est peut-être pas superflu. Marco m’a confié qu’il n’avait pas son permis. Qu'à cela ne tienne! Je suis assez confiante. Nous grimpons sur les hauteurs de la ville et arrivons au Cristo Blanco. Marco se signe à nouveau. Il vaut mieux prendre ses précautions plutôt deux fois qu'une... Une heure plus tard, nous faisons une pause à la station essence de Calca dans le Valle sagrado avant de nous engager sur une piste beaucoup moins carrossable. Troisième signe de croix... En tout, j’en compterai cinq sur toute la journée. Mais ce troisième est probablement le plus important car pour rejoindre la vallée voisine, nous devons d'abord monter à 4300 mètres A nous les lamas et les neiges éternelles...



L’ascension se fait sur une piste assez étroite en épingle à cheveux. Il ne fait pas bon croiser un autre véhicule. Par contre le paysage est magnifique. Assez différent, de la pampa du chemin du Turural.





À quelques mètres du sommet, nous croisons quelques d’enfants. Ils proviennent des communautés rurales environnantes. Ils veillent sur leurs troupeaux de moutons ou de lamas mais ce n’est pas par hasard qu’ils le fassent le long de la route. Bon nombre de touristes leur jettent des bonbons en passant en voiture. Certes, il est difficile de rester indifférent à leur condition. J’ai vu un petit garçon d’un peu plus d’un an (il savait à peine marcher) se promener pieds nus alors que la température à une telle altitude avoisine les o °C. Pourtant, le comportement de ces touristes me pose question. Leur geste n’encourage-t-il pas la mendicité ? Les sucreries ne sont-elles pas la pire de choses à donner ? Cristina a elle aussi préparé quelque chose pour ces enfants mais il s’agit de sandwichs et puis, je perçois dans sa démarche un petit je-ne-sais-quoi qui me semble plus sain. A l’entendre, il est de son devoir de faire acte de solidarité envers ses compatriotes dans le besoin et elle se préoccupe vraiment du sort de ces petits. Ce n’est pas comme ces touristes qui balancent des bonbons sans même s’arrêter.

La descente de la montagne ne s’avère pas plus aisée que la montée. Mati est fiévreux et n’arrête pas de pleurer. Préoccupé par son état, chacun se laisse gagner par le stress. A peine arrivés à destination, nous nous rendons au centre de santé où le médecin fait une injection à ce pauvre Matias. Le médicament fait très vite effet et Mati s’endort d’un sommeil profond.

La principale, pour ne pas dire la seule, attraction à Lares sont ses bains d’eau chaude. Cette eau, de couleur brunâtre, provient des volcans avoisinants. Avec celui d’Aguas Calientes (tout près du Machu Picchu), le complexe de Lares est le plus beau de la région. Il comporte 6 bains à ciel ouvert dont la température varie de froid à presque bouillant. La chaleur du bain dont la température est la plus élevée est presque insupportable. Je ne parviens qu’à y mettre les jambes. On accorde à l’eau des vertus thérapeutiques. Personnellement, j’espère que ces bienfaits sont notamment dermatologiques, ma peau ne supporte pas particulièrement bien la sécheresse de l’air andin.

Je ne sais pas trop à quoi m’attendre et suis un peu méfiante. Se mettre en bikini en pleine montagne ne me semble pas des plus sensé. Mais, je me vois mal faire marche-arrière. Maria et Cristina m’expliquent la marche à suivre. D’abord la douche froide, qui s’avère plutôt tiède en fin de compte. Puis il suffit de se jeter à l’eau. Et, contre toute attente, c’est divin. Moi qui commençais à regretter la douche bien chaude de mon appartement à Luxembourg, je suis conquise. L’ambiance est assez décontractée. Beaucoup de familles ont profité du férié pour venir se baigner. Même Mati, qui semble aller beaucoup mieux, profite du bain dans les bras de ses parents. Après près de deux heures de barbotage, il est temps d’aller manger.


Nous nous rendons dans un restaurant de Lares. Le service est assez lent. Or nous ne devons pas trop tarder car nous avons encore près de quatre heures de route pour retourner à Cusco. Et il est hors de question de rouler de nuit. Ce serait beaucoup trop dangereux. Cristina fait part de son impatience à la serveuse. Elle n’arrête pas de faire des allers et retours de notre table aux cuisines pour presser la cuisinière. Personnellement, ce comportement me gêne un peu. Mais je suis la seule à qui cela semble poser problème.Je ne dis rien.

Le retour est encore plus épuisant que l’aller. Marco semble éreinté à notre arrivée à Cusco. Nous avions prévu d’aller à un festival rock en soirée. Mais, vu l’état de fatigue de Marco, ce sera partie remise. D’un côté, j’aurai bien aimé pouvoir un peu sortir. Etant donné que je ne peux me promener seule dans mon quartier à partir de 21h, je reste cloitrée chez moi tous les soirs et cela commence à me peser. D’un autre côté, je ne suis pas mécontente de retrouver mon lit.

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Jour 24

Le 26/07/11, 5:36

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Comme prévu, nous retournons ce matin travailler sur le terrain. Nous commençons notre journée à Senca où beaucoup de villageois s’affairent à l’aménagement d’un nouveau terrain de foot. Erland est dépité. Dire qu’il y a de nombreuses personnes qui meurent de faim dans ces villages et que la municipalité dépense l’argent du contribuable dans de telles infrastructures. Nous visitons sept maisons. A chaque fois c’est la même routine, nous nous présentons aux propriétaires s’ils sont là, nous prenons les coordonnées GPS du lieu et je me charge des photos. El Señor Javier me fait remarquer qu’il serait bien que je me mette au Quechua. Il a raison. Même si la plupart des bénéficiaires parlent espagnol, ils s’expriment plus facilement en Quechua. Je remarque aussi qu'il faudrait aussi que j'apprenne à siffler un petit peu mieux car c’est également très utile ici. On siffle pour tout : pour appeler un taxi, pour attirer l’attention d’une personne dans la foule, pour s’annoncer lorsqu’on arrive chez quelqu’un...

Nous poursuivons notre route et arrivons à Huarahuaylla. Le village est bien plus bucolique et tranquille que celui de Senca qui se trouve à la limite de la périphérie urbaine. Là, nous rencontrons Walter un jeune homme enthousiasmé par le projet Turural, même si jusqu’à présent, il ne participe pas aux formations. Il regorge d’idées : mettre à contribution les connaissances de sa mère en matière de plantes médicinales pour les enseigner aux touristes, construire un « mirador » au-dessus d’un mont d'où on a une vue imprenable sur le Valle sagrado. Ce qu’il veut surtout, c’est construire son propre hôtel et se consacrer uniquement au tourisme. En cela, son intention ne cadre pas trop avec notre projet. Premièrement, nous n’apportons pas de soutien financier mais juste une formation pour aider les bénéficiaires à monter leur propre micro-entreprise. Deuxièmement, selon la philosophie de CENPRODIC, pour être durable, le tourisme doit rester une source de revenus complémentaire. Une trop grande dépendance à cette activité augmente la vulnérabilité des populations locales.





Nous nous rendons ensuite à Villa Del Carmen où je visite pour la première fois des élevages de Cuy, une sorte de cochon d’inde consommé lors des fêtes et repas importants. A Koricancha, nous rencontrons un artisan qui travaille l’argent. Nous finissons notre repérage par Huila Huila où aucun habitant ne participe à notre formation. Nous cherchons donc à convaincre quelques personnes se joindre au projet. Nous discutons principalement avec un étudiant en archéologie et l’épouse du président de la communauté. Tous deux ont l’air intéressés. Reste à voir s’ils seront présents à la formation samedi.



Ayant rendu visite à toutes les familles du premier tronçon de notre route Turural, nous partons ensuite tenter de reconnaitre une partie du deuxième tronçon jusque Cruz Pata. C’est dans ce petit village qu’aura lieu également notre prochaine formation. Nous en profitons donc pour vérifier que tous les préparatifs sont réglés. Nous passons voir la Señora Quispe, une des participantes à la formation qui se chargera du repas puis nous passons à l’école confirmer la réservation d’une salle de classe. Il y a de l’animation mais bizarrement, ni Erland, ni el Señor Javier n’osent trop s’approcher. Pourtant on nous invite à prendre un verre car les professeurs et quelques habitants célèbrent déjà, avec deux jours d’avance, la fête nationale. Je me rends vite compte que nous sommes tombés dans un « guet-à-pintes ». Heureusement, nous arrivons à prendre congé de nos hôtes et à reprendre la route après deux verres seulement.

Lorsque nous rentrons à Sta Ana, là aussi la fête bat son plein. Erland m’explique qu’il s’agit des festivités de la Virgen del Carmen. Encore ? Mais je croyais que c’était la semaine dernière ! Sauf que, huit jours après, on remet ça... Bref, je me rends compte qu’ici la moindre excuse est bonne pour faire la fête. Que ce soit l’octavie de la Virgen del Carmen ou la fête nationale qui dure officiellement deux jours mais qu’on célèbre toute la semaine.

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Jour 23

Le 25/07/11, 9:12

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Fait assez singulier que pour être noté, ce soir j’ai été poursuivie dans la rue par un Inca... Ce dernier s’appelle Juan et travaille dans un magasin d’artisanat où il doit attirer le client affublé d’un horrible costume. Il m’avait remarquée la veille au bal sur la place Regocijo. Lorsqu’il m’a reconnue ce soir dans la rue, il m’a rattrapée pour faire connaissance. Il m’a l’air d’un brave type qui cherche juste à discuter un peu. D’ailleurs, après m'avoir mise en garde contre les hommes péruviens, la seule chose qu’il me demande est de le prendre en photo. Je crois que je me suis fait un nouveau pote.

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Jour 22

Le 24/07/11, 3:49

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J’ai rendez-vous à 10h sur la Plaza de Armas avec une famille française de passage à Cusco. Malheureusement, il m’est impossible de les trouver dans la foule. Il faut dire que ce matin, la place est particulièrement animée en raison de la cérémonie du hissage du drapeau péruvien qui a lieu tous les dimanches. Dans un premier temps je suppose, que c’est en raison de l’approche des fiestas patrias (ici, la fête nationale s’étale sur deux jours, voilà pourquoi on parle de fêtes au pluriel) que la cérémonie se fait en grandes pompes avec une mise à l’honneur de toutes les forces de l’ordre. Or le défilé a lieu toutes les semaines, sans exception. La vue de tous ces policiers en uniforme arborant si fièrement le drapeau arc-en-ciel me fait sourire. On se croirait dans un clip des Village People. Il ne reste plus qu’à trouver un Indien, un biker, un ouvrier et un Cow-boy.




La cérémonie est pourtant des plus sérieuses. Aux premières notes de l’hymne national, toute l’assistance entonne, la main sur le cœur, « Somos libres, seámoslo siempre » (nous sommes libres, restons-le à jamais). Je suis assez impressionnée par cette démonstration de patriotisme. A mes côtés, un monsieur qui a oublié de retirer son couvre-chef en signe de respect se fait rappeler à l’ordre par un policier. En comparaison avec ce qui se passe en Belgique, cette situation me semble presque surréaliste.

Commence ensuite le défilé militaire. Au micro, un monsieur présente chaque régiment et exhorte le public d’applaudir sa « glorieuse armée ». Ces paroles me font penser à la discussion que j’avais eue quelques jours auparavant avec Marcos et Milagros concernant les rapports de plus en plus tendus entre le Pérou et le Chili. Dans le contexte actuel où le Pérou semble ne pas faire le poids face à un Chili armé jusqu’aux dents et avide de ressources en eau et en gaz, je ne peux m’empêcher de me dire « on se rassure comme on peut ».




En toute logique, la cérémonie se clôture par le hissage du drapeau de la ville. Loin d’être terminé, le programme de la journée se poursuit par un festival de danses traditionnelles. L’ambiance devient tout de suite plus festive. Une dizaine de groupes venus des environs de Cusco exécutent leurs chorégraphies devant un public aux anges. Ces petits jeunes sont pour la plupart bien sympathiques. Et, au plus grand bonheur des touristes (moi, y compris), ils posent pour la photo sans aucune objection. Leurs costumes multicolores sont si beaux, cela serait dommage de ne pas les immortaliser.










Le ciel étant si radieux, je retourne en début d’après-midi me promener en ville et tombe sur une sorte de bal populaire sur la Plaza Regocijo. Un groupe reprend des airs (apparemment) connus. Deux ou trois couples se risquent à quelques pas de danse. L’ambiance me rappelle celle du bal de Huapango à Xilitla en plus bon-enfant et moins imbibé d’alcool. Peu à peu, le groupe fait monter l’ambiance. Les danseurs sont plus nombreux sur la piste improvisée. Même, un touriste asiatique se mêle aux locaux. Il n’a vraiment pas le rythme dans la peau mais son enthousiasme ne peut que forcer l’admiration. Il s’attire les faveurs du public.


Je décide ensuite d’aller explorer le quartier de San Blas particulièrement prisé par les touristes, parait-il. En effet, comment ne pas se laisser prendre au charme de ce labyrinthe de ruelles jalonnées de maisons blanches aux portes et fenêtres bleues ? L’ambiance y est paisible et décontractée. Il n’est pas étonnant que ce soit le point de rendez-vous des artistes du coin et de la jeunesse bohème.

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Jour 18 à 21

Le 20/07/11, 2:50

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Le travail au bureau se poursuit. Pas toujours sans heurts. Je me rends compte qu’Erland et moi n’avons vraiment pas la même façon de travailler. Nous nous prenons beaucoup la tête et nos relations sont parfois un peu tendues. Nous sommes notamment en train de prospecter auprès des nombreuses écoles d’Espagnol que compte la ville pour qu’elles envoient leurs étudiants vivre dans nos infrastructures de Santa Ana. Les premiers contacts semblent concluants.

A part cela, je prends peu à peu mes repères dans le quartier. Je me suis déjà trouvé un cyber café qui fait également laverie. C’est pratique... J’ai aussi découvert un restaurant végétarien où l’on a déjà essayé de me convertir au mouvement. C’est peine perdue. Il est vrai que j’en ai marre de manger de la viande à tous les repas. Mais de là à changer mon régime alimentaire, il y a une marge. Je n’ai jamais cru au végétarianisme, ce n’est pas ici que je vais changer d’avis. J’ai aussi visité quelques marchés dont le grand marché noir el Molino où l’on vend un peu de tout dont pas mal de DVD et CD pirates (et pas que de la musique latino). Cool... J’ai été assez positivement surprise sur place. Il semblerait que là-bas, on ne fasse pas de différence de prix entre touristes et Péruviens. Ca change... Je me dis que c’est parce que je suis probablement la seule touriste à arpenter les allées de ce marché. Mais j’ai tort, quelques jours plus tard, Mili me confirme que l’endroit est très prisé par les étrangers. Moi, qui croyais sortir des sentiers battus et marquer ma différence, me voilà un peu déçue.

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Jour 17

Le 19/07/11, 2:08

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Ce matin je fais ma valise pour aller m’installer à Santa Ana non pas dans la « casita verde » que nous voudrions aménager pour les volontaires mais dans l’infrastructure que nous destinons aux touristes. En effet, il n’y a pour l’instant pas de budget pour faire des travaux dans la petite maison verte. Il faut donc, dans un premier temps, loger des gens dans le bâtiment réservé aux touristes pour réunir les fonds qui permettront de rendre opérationnel le logement pour les volontaires. Par conséquent, je suis la première et seule occupante de cet immense bâtiment de trois étages et d’une vingtaine de chambres. J’avoue être un peu impressionnée par ce grand bâtiment vide. Heureusement, je ne suis pas tout à fait seule. Il y a Juan, le gardien de nuit et puis il y aussi les deux lapins du jardin qui n’ont pas encore de nom. Mais cela ne saurait tarder. On m’a réservé une des chambres les plus confortables, celle qui a la meilleure exposition au soleil. En plus de ma salle-de-bain privée, je dispose d’un lit à deux personnes. Par contre, il n’y a aucun moyen de cuisiner, peu de possibilité de rangement et je n’ai toujours pas accès à internet. Je suis donc un peu comme à l’hôtel, pas encore tout à fait chez moi. Mais cela ne saurait tarder. Du moins je l’espère.

Ce mardi est une excellente journée à tous niveaux. Et cerise sur le gâteau, l’aéroport de Cusco m’a appelée pour m’aviser que ma valise qui s’était perdue entre Luxembourg et Paris était enfin arrivée à la douane de Lima. Je dois juste aller remplir des papiers pour autoriser le transfert de Lima à Cusco.
Après m’être rendue à l’aéroport, je me rends chez Marco et Milagros pour profiter une dernière fois de leur connexion internet. Marco me propose de rester regarder la demi-finale de la Copa America qui oppose le Pérou à l’Uruguay. C’est un très beau match qui se solde malheureusement par la défaite du Pérou (2-0).

Après le match, il est grand temps pour moi de rentrer passer ma première nuit à Santa Ana. Mais Marco et Mili me conseillent plutôt de rester dormir chez eux. Il est presque 22h et le quartier de Santa Ana n’est pas sûr, surtout pour une fille seule. J’insiste quand même pour rentrer à mon nouveau chez moi. Par précaution, je prendrai un taxi et, puis Juan, le gardien de nuit m’attend. Marco m’accompagne donc chercher un taxi, en vain. Aucun ne veut m’emmener soit parce que Santa Ana est trop éloigné, soit parce que c’est trop dangereux. Je commence à me rendre compte que la localisation de mon nouveau logement est loin d’être optimale et que l’insécurité est un réel problème à ne pas prendre à la légère. Un peu à contre cœur, j’accepte finalement l’invitation de Marco et Mili et dors une dernière fois à Santa Monica.

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Jour 16

Le 18/07/11, 8:54

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Comme tous les lundis, notre équipe est au complet pour sa réunion de planification hebdomadaire. Celle-ci n’en finit plus... Heureusement, après l’effort, le réconfort. Le Señor Javier nous emmène manger chez lui. Sa maison se situe dans un quartier en périphérie de la ville qui n’a rien à voir avec la banlieue huppée où je séjourne actuellement. L'habitation est tout ce qu’il y a de plus modeste. Le séjour est relativement petit et d’après ce que je comprends, il n’y a pas encore d’eau courante. J’avoue être un peu choquée car je ne m’attendais pas à ce qu’un de mes collègues vivent dans de telles conditions, surtout pas el Señor Javier. Mais, l’accueil me fait très vite oublier cette première impression. L’épouse du Señor Javier est d’une telle douceur. Il y a aussi ses enfants qui font tout pour nous mettre à l’aise. Sans parler d’un petit vin local particulièrement à mon goût...

Il est difficile de se remettre au travail après cela. Pourtant il le faut, j’ai du pain sur la planche. Je voudrais, entre autres, faire la synthèse de l’enquête de satisfaction que nous avons faite auprès des étudiants de notre programme de formation. Leurs réponses sont particulièrement positives. Leur interprétation de la question « quelles sont vos suggestions pour améliorer la formation ? » est cependant surprenante. Au lieu de nous adresser leurs propositions d’amélioration, ils se remettent eux-mêmes en cause et répondent « pour améliorer la formation, nous devons être plus attentifs, plus ponctuels, etc. » Je ne m’attendais pas à cela.

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Jour 15

Le 17/07/11, 22:08

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Aujourd’hui est mon premier jour de repos depuis mon arrivée. Je compte bien en profiter pour recharger les batteries car à ce rythme-là, je ne tiendrai pas longtemps. Je passe donc la matinée à trainailler. Cela fait un bien fou... Je décide ensuite d’aller me promener en ville.







Je commence par me faire un petit plaisir en allant manger un spaghetti bolognaise dans un restaurant près de la Plaza de Armas. Le plat est à mon goût mais je reste sur ma faim et je déchante encore plus en voyant l’addition : 24 Soles pour une toute petite assiette de pâtes et un coca. Evidemment, cela ne fait que 6 EUR mais quand on compare au niveau de vie des locaux c’est choquant. Beaucoup de gens se contentent ici d’un salaire de 200 à 300 Soles par mois. D’ailleurs, dans la plupart des restaurants fréquentés par les Péruviens, un menu avec entrée, plat, dessert et boisson coûte environ 5 Soles. Mais l’affluence de touristes fait grimper les prix...

Mon après-midi se poursuit par une balade digestive dans le Cusco histórico. J’en profite pour prendre quelques photos, écrire des cartes postales comme une parfaite petite touriste. Les festivités en l’honneur de la Virgen del Carmen se poursuivent : une procession religieuse partant de la Plaza de Armas parcourt les rues du centre en passant par diverses églises. Et des églises, Dieu sait s’il y en a ici.





Le dimanche est un jour plus tranquille à Cusco. Le rythme se ralentit, les rues sont moins bondées. A part les personnes qui vivent de l’activité touristique, la plupart de gens se reposent et profitent, notamment, du spectacle dominical des « comiques ambulants » qui a lieu sur la Plaza San Francisco. Il faut dire que c’est ici un des rares lieux de divertissements culturels. Je crois qu’il n’y a pas de théâtre et le dernier cinéma de la ville a fermé ses portes il y a quelques années.

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