Asiestance à domicile

Comment Birmanie’fique, Myanmar des pagodes !

Le 04/03/12, 17:48

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La Birmanie.... Lieu qui fait rêver les gens (ah bon ?), lieu plein d’exotisme (Ah oui ??) et capitale rimant avec ... une chanteuse déchue des années 90...
Oui, cela veut bien dire que ce pays synonyme de beaucoup et de rien avait beaucoup à nous dévoiler et à nous apprendre.


Dors et déjà nous annonçons la couleur ou plutôt les couleurs :

- Gris :



comme cette satanée brume matinale et comme notre matière en ébullition à tenter de comprendre ce pays, qui présente lui-même une sacrée zone grise d’incertitude permanente planant sur les choses observés et difficiles à interpréter vue la situation politique;

- Rouge :




comme la couleur des robes de tous ces bonzes qui animent les milliers de pagodes de ce pays (les femmes qui prennent la robe c’est en rose), comme les gencives pourries de ces mâcheurs de bétel dont le sourire porte à sourire mais sans bétel (vous avez suivi ?) et surtout la couleur du NLD parti pour la démocratie dont les couleurs s’affichent de manière croissante au fur et à mesure de l’approche des élections d’avril.

- Jaune :




comme le doré couleur officielle de toute bonne pagode qui se doit ou les joues des femmes qui se maquillent avec du Thanakha cosmétique et antiseptique local...


Et hop une dictature à visiter tiens !

Tout d’abord, voici la première grosse question.... Dixit Bertrand il y a bientôt maintenant 1 an : « Quoi ? Vous parlez d’éthique en partant en voyage en essayant de ne pas trop prendre l’avion et vous allez en Birmanie... Ce n’est pas un peu paradoxal ? ». Sous le coup nous étions un peu fâchés, et la raison était simple, il avait en effet touché un point sensible....

Oui, nous nous sommes posé la question, tiraillés entre les sirènes de ce pays réputé pour être l’un des plus authentique d’Asie du Sud-Est, avec des gens parmi les plus adorables qui soient, et la nécessité de boycotter un régime parmi les plus durs existant ... Arrêtons les faux semblants : nous nous sommes renseignés auprès d’ONG avant de partir soit, nous avons lu soit, la situation se détend soit, nous faisons attention à favoriser les entreprises locales/privées soit, mais au final il y a certainement un peu de ce désir de voir les choses avant qu’elles ne changent et un son des sirènes très fort qui fait que nous l’avouons, nous sommes allés en Birmanie certainement un peu trop tôt. Même si la situation « s’améliore », que la junte a été dissoute, le régime est toujours là...


Comment être speed en pays cool ?


Hop, atterrissage à Yangon.... Passage de douane, finger in the nez ! Quoique.... faire la queue avec AC c’est toujours la loose : on nous fait donc passer 5 bonzes devant nous dès qu’elle rejoint ma file (oui, car on fait toujours deux files séparées pour que la malchance soit de son côté et ça marche jusqu’à ce qu’elle rejoigne Alex... généralement la file qu’elle a quittée se réduit comme peau de chagrin).

La guest-house choisie propose une navette : cool ! Petit panneau (avec le DRZ sans faute, SVP) et hop on rejoint les autres dans une camionnette qui nous rappelle vaguement les 4x4 Russes du Baïkal.... Et là, vas-y que les panneaux d’affichages énormes se succèdent, ça bouge de partout.... On ne dirait pas trop une dictature, ça ressemble plus au Népal.... Et pourtant.... Aucune moto, car le gouvernement à peur d’attentats possibles... Bref, ce sera ça en permanence, des zones d’incertitudes, des questions en filigrane plutôt que des aspects explicites concernant la difficulté des gens.... Tout en sachant pertinemment que l’on voit que ce que l’on veut bien nous montrer...

Arrivée a la GH, c’est l’usine : y’a du monde, ça parle dans tous les sens, ça réserve des véhicules, ça fait du change, les sacs montent et descendent.... Bref, c’est eux qui nous refilent le stress.... Hé, ho ! Ca ne devait pas être l’inverse ? Pas le temps de se reposer, dès notre premier coup de fil on découvre que les prix ont bien monté ces derniers temps et que les hôtels, eh beh ils se remplissent bien vite, toutes les chambres pas chères semblent avoir disparues ! Allez, comme en Inde avec la découverte des billets de trains sur liste d’attente un mois à l’avance, on appel tous les hôtels pour réserver... Dans ce bordel, on arrive à utiliser le téléphone gratuit, on barre au fur et à mesure la liste des hôtels, une des filles de l’accueil passe son temps à appeler les autres hôtels pour placer des gens qui arrivent sans résa, on se rend compte que notre premier billet de bus donné par l’accueil n’est pas pour la bonne direction.... Une raie géante planerait-elle au dessus de nous à nouveau ????

Et bim, et bam et boum !!!! Papapa, un hôtel, deux hôtels, trois hôtels, un nouveau billet et vlan dans la raie ! Prend ça ! Et même qu’on a un jour de plus à la plage, yeahhhh ! Ouais gars, on est des baroudeurs quoi !


Et tu vas à la plage en plus ?!!!




Bon, on doit attendre Thomas un ami qui nous rejoint une semaine plus tard et on est à la moitié du voyage ? Allez : une semaine playa ! Bravo les chouchous !!!
Mais dieu que ça fait du bien de se reposer une semaine entière sans refaire son sac ! C’est sur, on a rechargé nos batteries pour la suite ! Direction Ngwe Saung (étrangement prononcé Ouessant par les locaux, étrange impression du coup que d’aller en Bretagne tropicale) en bus sur la cooooote Ouest, dans la zone du delta de l’Irrawaddy.

Ndlr : Cette zone a été touchée par un ouragan en 2008 et faute d’accepter l’aide internationale, à compté près de 150 000 morts... charmant ! En même temps on fait genre on sait plein de truc, mais c’est parce qu’on a chouré un Lonely à la GH en échange d’un de nos bouquins...d’ailleurs on apprend par la suite que cette plage et ses hôtels existent grâce à une expulsion massive des habitants par le gouvernement dans les années 90... Youhooooooooooou ! Bon on avoue, on se sent un peu con sur le coup !

Technique de voilage de face républicain... Bref, départ en bus vers 6h30 avec une magnifique brume mystérieuse sur cette campagne marécageuse et ses postes de contrôles.... Nan, mais la playa c’était super, les gens adorables et y’avait personne....

Pour résumer, on a posé nos sacs à dos dans un bungalow en dur, qui donne direct sur la plage (oups, ce n’était pas prévu au budget tout ça !) à se demander 6 fois de suite ce que l’on pourrait bien faire de la journée pour finalement se dire que l’on pourrait se le demander le lendemain... Top ! A quand la prochaine ?


Allez les feignasses, on passe aux choses sérieuses !


Batteries chargées ! On a fait exprès de ne pas voir de temples pendant une semaine !

Thomas arrive, le seul ami à avoir pu nous rejoindre : LUI ! En même temps c’est l’un des rares amis à avoir 13 semaines de congés et ne pas être enceinte, nouveau papa, ou toute autre bonne raison que l’on comprend très bien. Ca faisait un temps qu’on organisait tout ça, on a choisi l’itinéraire classique sur 2 semaines: un petit Yangon – Mandalay – Bagan – Lac Inlé – Yangon. Classique classique, tu parles, jamais entendu parler de ces endroits avant !


Saint Thomas




Ne croyant qu’en ce que nous voyons, nous décidons d’accueillir Thomas à l’aéroport.... Mon dieu, qu’il est pâle.... Ce dernier nous rassure en nous disant que c’et comme ça avec tous les européens depuis la crise (celle du froid). Remis de nos émotions, nous repartons vers nos 34°C et retournons à l’hôtel.

Syndrome du Père Noël : On a eu un Saucisson d’Ardèche (médaille d’argent SVP !!), du Pinot Noir et des madeleines !!! EH ! Vous avez remarqué ? Y’a des accents partout ! Eh bien c’est grâce à Nestor notre nouvel ordi AZERTY, eh oui on a craqué ! Allez mesdames, plus de pitié, attaquez nous sur l’orthographe ! Femmes cruelles (+ Damien ?) on sait que c’est pour notre bien !

Merciiiii Thomas !!!! (en plus il repart avec du sable pour nous... ça vous rappelle quelque chose les Drz ?)


Rangoon t’on flingue, on arrive !!!




Cette ville sans charme mérite le jour et demi de visite que nous lui concédons avec magnanimité, il est y bourdonne quand même 5 millions de birmans qui bricolaient avec les restrictions existantes et qui bricolent maintenant avec ça, plus l’apparition des portables, de la télé par satellite et d’internet : de quoi observer.



Le jour même de l’arrivée de Thomas nous visons la claque dans la gueule. Après le tour d’un parc par la route qui l’entoure car payant et après avoir croisé une procession de fakirs (t’y crois ça gros ? Attendre la Birmanie pour voir des indiens troués ? Lol, PTDR) on arrive à Shwedagon Paya.... Juste THE pagode de Birmanie et joyaux d’Asie du SE : Chedi de 98 m en sommet de colline que l’on atteint après une montée d’escalier depuis l’un des quatre points cardinaux ! Et zy va que je te mets des dorures (53t de feuilles d’or sur le Chedi sans compter le reste) et que les bouddha ils brillent avec leurs lampes clignotantes !! Un moment de kitch délicieux et magnifique (on y a pris goût) qu’on est fier de partager avec un amateur tel que Tom! Impressionnant et une sacrée foi, certes pas indienne mais y’a de l’influence ...







Ndlr : Surprise ! Sur la route nous avons croisé une procession du NLD (parti démocratique d’Aung San Suu Kyi) se mettant en branle (ils peuvent ??). Ils nous ont collé des autocollants du parti sur nos t-shirts ce qui nous a valu un franc succès toute la journée avec des sourires grands comme ça et des pouces levés partout, à la pagode, plein de bonzes sont venus pour discuter (même si on ne comprenait pas toujours tout). Honnêtement ça fait plaisir, et ça porte espoir, mais bon rien n’est encore acquis alors pouet pouet... Seul regret, on n’a pas eu droit à de réductions dans les sites....

Le soir un repas dans un resto birman « typique » dans le sens où c’est du pic and mix. Tu choisis parmi une dizaine de currys bien huileux et ils t’amènent tout ça avec des légumes verts, un bol de soupe, des condiments et miam ! (Important : bien que bonne, la cuisine birmane à été reléguée par notre couple sélectionneur au fin fond des pays dits moyens avec : la Russie, la Mongolie et le Népal... veuillez nous en excusez... no offence).
Nota : Le mot « gras » reviendra souvent dans notre vocabulaire...

Lendemain : tour de ville peinard avec les anciens bâtiments décrépis de la colonisation britannique (pas très beaux à vrai dire), cour de justice, quai, marché fermé, hôtel de ville... Avant de se poser dans une boutique de thé et de taper le carton au GO4 (le fameux Gang of 4 pour les ignares – cf. transsibérien).




Night bus or nightmare bus?




On nous l’avait dit, le bus Yangon/ Mandalay réservait ses surprises.

- La première, on a été fier de monter sur un bus de la compagnie Rainbow – ça pette, dommage que ce ne soit pas un double bus.

- La deuxième : la qualité de la télé, on nous avait promis du bon, eh bien nous avons adoré les clips style 80’s qui commencent tous pareils mais en fait sont différents et qui sont fredonnés par nos amis les bonzes qui scotchent devant le petit écran.

- Troisièmement le froid : malgré le fait que nous attendions un blizzard avec les mises en garde, au final nous ne sommes pas mécontent d’avoir prévu nos sacs de couchages, pas besoin de bonnet....

- Quatrièmement et finalement : les mantras au micro a 5h du mat’ FANTASTIQUE, les moines pioncent (ou méditent) pendant qu’une cassette (oups, un CD, erreur de vieux) psalmodie des « Bouddha lalala, bouddha gnagnagna... » Pendant une heure....on a aussi adoré les pauses pipi avec les enseignes lumineuses (même pour les toilettes !!) à outrance !! Un bon souvenir ce bus quoi...









Mandalay ? Pas tant que ça...


Deuxième ville de Birmanie, il s’agit d’une ancienne capitale, mais là ce qui est bien c‘est que dans un périmètre de 20 km, on trouve 4 anciennes capitales. Disons le, ça a le mérite de limiter les déplacements ce qui est relativement écolo. Applaudissons donc ce régime pour cette pensée, un peu comme l’idée de faire dégager les douves du palais à la main via du travail forcé dans les années 90’s plutôt que d’utiliser des machines voraces en gaz qu’ils n’ont pas (demandez à Total) !

Equation :
(Pagode X 1000) X 4(capitales) = pagode(S). Bref, Mandalay c’est aussi les villes d’Inwa, Amarapura et Sagaing de quoi rendre chèvre (ça c’est pour le jeu de mot).



Bon on donne des leçons alors dénonçons aussi le petit peuple : ils sont gentils et honnêtes Se marre pas besoin de négocier.... Si c’est comme ça, les indiens aussi sont gentils et honnêtes. Donc : négocier !!! Transport public au prix du double, menu sans prix.... Mais voyons Alex et Anne-Claire la plage vous-a- t’elle ramolli à ce point ??!!! Voilà, on était happy, on l’est toujours, mais version Hindi ! C’est le jeu ma pauvre Lucette...

Nota : Du coup on s’interroge quand même sur les impacts négatifs du tourisme et les risques encourus par une ouverture future trop raide du pays. Madame je distribue des bonbons aux enfants, si tu nous entends !!! On vous rassure, l’info passe les frontière depuis juillet avec l’autorisation d’antennes paraboliques et d’internet, on a même pu scotcher avec des birmans sur les éliminatoires de catch en cage ! Bref, si démocratie, attention à la détente !!!! Mais commençons par une chose déjà...


Pour les amateurs de Wikipédia voilà ce que nous avons fait :

- 21 février : Atumashi Kyang, Monastère Shwe Nandaw, Pagode Kuthodaw, Pagode Sandamuni, Pagode Kyauktaugyi. Le tout pour un coucher de soleil, le fameux (encore !!) sur la colline de Mandalay (en fait le soleil il descend et après on le voit plus).
Nota : On vous rassure, ce ne sont que des temples... Le matin à notre arrivée nous avons quand même fait un tour dans un marché local magnifique. Ensuite nous avons tout visité avec taxi-pickup qui a bien joué son coup !














- 22 février : Le même taxi que la veille mais avec un autre chauffeur qu’il nous a refilé au dernier moment (on aime paasssss çaaaaa !!!! mais bon pas embêtant pour un sou) – quand on dit qu’il a bien joué son coup.
Monastère Shwe in Bin (en Tek), Pagode Mahamuni (la plus sacré) avec son Bouddha en Or déformé par les feuilles d’or collées par les pèlerins (interdit aux femmes, faut pas déconner, la limite est indiquée par des pots de fleurs – comme ça elles sentent bon), Pagode U Ponya à Sagaing, visite d’Inwa avec traversée en bateau /tour en calèche et visite de ruines de de .... Pagodes, visite du pont ( ?!!!??? je vous rassure il y avait des bonzes dessus) de U Bein – pont en tek de plus de 200 ans mesurant près de 1,2km avec évidemment un magnifique couché de soleil !!! Tout ça sur ce pont parce qu’il est sur la couverture du Lonely, non mais j’te jure !!! (version 2009).















- 23 février : En route pour Mingun, bah oui, on ne l’avait pas vu dans l’Himalaya !! Mais non, sot, c’est un site à 1h de bateau au nord de Mandalay, où réside un projet inachevé de la plus haute pagode du monde, qui du coup ne l’est pas ( ?!!?). Bref Wiki : Satowya paya, Mingun Paya, Hinbyume Paya (sorte de Taj Birman), cloche de Mingun (la plus grosse au monde sur laquelle on peut taper, celle du Kremlin étant fissurée, mais on l’a vue aussi, nananèèreeuhhh !!).








Nota : Balade sympa sur une grosse demi-journée, ensuite un peu de repos pour l’étape suivante.

Mais avant de finir Mandalay, qui dit Birman, dit bière évidemment, donc on est allé se vider quelques chopines pour oublier toutes les pagodes qu’on a vu.... Pas bêtes les mouches, puisque nous sommes ensuite allés à Bagan, ZE PLACE VER ZER IS PLENTY OV PAGODA.... YOU UNDERSTAND ?!! Ouaiiiiiiihhhhhh !!!!


Note générale : A ce stade avancé de la rédaction, nous nous rendons compte que la partie ethno-anthropologique concernant nos chers Birmans a été omise. Nous comptons rétablir cela de suite.


Abstract : Ils sont super sympas !!!

Mots clés : Sourires, bétel, Thanakha= truc sur les joues, questionnement, politique, espoir, timidité

Ahhh le bon indigène.... Il est loin ce bon vieux temps on l’on savait apprécier avec romantisme et bienfaisance la gentillesse béate de ces autochtones et où l’on se réjouissait de leur apporter la « civilisation » mais en se faisant du souci quant à les accompagner .... Quelle idiotie paternaliste diriez-vous.... Et pourtant... en tant que témoin de notre époque moderne, en tant que témoin ayant aperçu quelques pays en développement, on ne peut s’empêcher de s’interroger sur les conséquences de faire brusquement tomber des barrières. Cette barrière actuelle, nommée dictature, a su conserver merveilleusement bien ce folklore. Véritable ou non ?

Qu’importe, car derrière ces sourires sincères, cette gentillesse et cette curiosité, il existe sans doute une peur, une obligation peut-être d’être gentil avec nous, peut être une résignation. Ce ressenti antagoniste à notre premier à priori ne peut et ne doit être ignoré.

Nous voyons, nous ressentons, nous suspectons, interprétons, et c’est difficile... La seule réalité est le témoignage de ces personnes et nous ne saurons être leur juste relais, des ONG font le travail bien mieux que nous ne le ferons jamais. Nous pouvons juste témoigner de l’énorme gentillesse de ces personnes, qui vous répondent par un grand sourire dont les dents sont rougies par le bétel qu’il mâchent à longueur de journée, nous pouvons juste témoigner de l’engouement de ces personnes dans l’attente des élections d’avril - lorsqu’ils nous félicitent de porter cet autocollant qui cristallise tous leur espoirs, nous pouvons juste témoigner de ce jeune qui nous dit simplement, et on le comprend, « J’ai peur de la démocratie » et qui pourtant n’attend qu’elle.

On apprend à regarder les choses différemment, à s’interroger sur le sens de ce que l’on voit, et sur l’impact de chacune de nos actions. La Birmanie offre l’avantage, malgré tous les autres points contestables de revoir sa manière de voyager, de s’interroger sur la sécurité du touriste dans un pays (pour l’occasion totale – a tiens c’est drôle – en Birmanie). Ca, c’est pour les belles paroles.... Mais c’est vrai !



Bagan is Stupa’ fiant !!







Temple d’Ananda, temple de Thatbyinnyu(le plus haut avec 61m), temple Shwegugyi, temple de Patothamya, temple de Nah Laung Kyaug (seul temple hindou), pagode Bupaya, pagode de Mingalazedi, pagode de Schwezigon, stupa de Seinnyet Ama, temple de Dhammyangyi, temple Dhammayzika, temple Bulethi, pagode de Shwesandaw... Ahhhhhh !!!! Super Dodu, j’en peux plus !!!!

Au total près de 2000 pagodes sur ce site impressionnant et unique et pourtant.... Ce n’est pas un PMU !!! MAIS ALORS QUE FAITES VOUS LA ??!!! C’est à cause de la junte, mais c’est un potentiel PMU ! AHHHHH !!!! Oui, car ils ont construit en plein milieu du site, après avoir expulsé les habitant de l’ancien Bagan bien sur, un bonne tour ronde avec une tentative de sommet en pseudo- pagode : dossier non-recevable. Nous on trouve ça marrant et bien laid!

Ce site est donc grandiose, on a peine à imaginer le pourquoi de tant de pagodes. Imaginez, entre le X et XIIIème siècle, une pagode était érigée tous les 3 mois (dixit le guide), mais le guide dit aussi que la moitié des sites ont disparus, soit près de 4000 pagodes estimés, donc le calcul est faux !!! Nous on dit une par mois, ouais, on est des fous voir même des gedins comme disaient les jeunes des années 90’s !

Bref, de quoi passer... 2 jours de visite. Oui on aurait pu en faire plus, mais il y a tellement de pagodes à voir en Asie du Sud-Est (Arrhhggg !!!).
Nous faisons donc une, que dis-je, deux superbes balade en vélo, sous une chaleur écrasante, à pédaler sur le bitume, le sable, à entonner toutes les chansons possibles sur les pagodes et autres bouddha – nous ne citerons que : « Stupa Stupa » de Abba, « Tiens tiens voilà du Bouddha », « Myan’marre » de Helmut Fritz (Ach, j’en peu plus !)...






Le premier jour est vraiment celui de la découverte, nous passons d’un temple à l’autre, admirant la vue, entrant dans les Patho (pagodes creuses) et atteignant nos objectifs de la journée... Ou presque, car un réseau de petit chemins plein de sables à défaut de freiner nos ardeurs, les ont exacerbé. Résultat, bah Thomas il a cassé la chaîne de son vélo.... Heureusement, c’était la fin de la journée, nous avons pu tranquillement nous rendre a Bulethi pour le couché de soleil – grand moment de solitude avec tous les gens autour (et le site était recommandé car ayant moins de monde) et un concours du plus gros objectif, puis retour à deux sur un vélo pour Thomas et Anne-Claire et deux vélos pour Alex...




Ce qui est top c’est l’impression par moment d’être quasi seuls sur le site, à escalader un stupa de notre choix, pour admirer la vue. Bon, seul seul c’est vite dit... En général, à chaque pagode, nous avons un gardien/marchand qui nous montre les statues de bouddha, a minima une pour chaque point cardinal et il peut nous conduire vers des escaliers avec des « Attention la marche, attention la tête », pour ensuite nous proposer des peintures de sables « C’est moi qui l’ai fait, pas cher, Roméo et Juliette » toutes très semblables – ils ont certainement eu un très bon maître pour tous faire des réalisations si semblables. Mais jamais trop poussifs (quoique*), toujours un joli sourire....



On doit avouer qu’entre 11h et 15h, la visite se fait plus difficile. C’est donc le moment idéal pour un bon gueuleton et pour taper le carton... C’est ce qu’on a surtout fait le deuxième jour en prenant bien le temps...

Bagan c’est donc la magie d’escalader une pagode au choix pour en voir à perte de vue tout autour. C’est un site sec et chaud avec peu d’ombre (historiquement, il se pourrait que la forêt supposée existante, ait été utilisée pour cuire toutes les briques ayant servies aux constructions) et encore de nombreuses parcelles cultivées entre les pagodes. De temps en temps on sourit lorsqu’un câble électrique vient se placer en plein milieu d’une vue magnifique, ou lorsqu’on croise une pagode restaurée de manière « Asiatique » c’est-à-dire avec une bonne couche de ciment ou une bonne dose de chaux par-dessus les fresques (mais bon rien n’est éternel pour les bouddhistes). Oui, c’est beau... et ça fait pas mal de pagodes, on en redemande Angkor !

* On remarque à juste titre qu’ils commencent à être bon, les birmans, en commerce. Exemple de technique personnalisée. On arrive dans une pagode en ville, pour y accéder, comme souvent, il faut passer par une galerie couverte qui est généralement bordée de stands d’artisanat et de souvenirs (de quoi énerver Jésus). Des commerçantes, adorables, viennent vers nous et nous épinglent des papillons en papier « en cadeau » de bienvenue – la toile est tissée. Ils nous rappellent leurs prénoms et s’assurent qu’on se souvient bien des leurs. On fait notre visite et on repasse par le même endroit pour récupérer nos chaussures. Oh ! Chaque paire a migré pour trouver une place dans un stand respectif. Ils nous disent, comme il est tôt qu’ils nous font un prix pour une première vente et que ça leur porte chance. Difficile de résister, mais on est trois et l’union fait la force. Et là, ils nous disent « Oui, mais on vous à offert un papillon en cadeau !! »... Mouais... sympa ! Thomas s’est même fait récupérer un des papillons !!!



Le Lac Inlé beau !




Allez, en route pour le Lac Inlé. Comme d’habitude, on prend un bus avec un super horaire (5h du matin) sans connaître sa teneur. En l’occurrence ce dernier présente les aspects d’un vieux car chinois : c’est-à-dire vieux, avec des banquettes pour une fesse et demie et trois-quarts de jambes, et pour optimiser des places au milieu du couloir avec des tabourets en plastique en lieu et place de strapontins. Bref, tout pourri, mais il a tenu la route. Ca a laissé le loisir aux occidentaux de râler et le loisir de profiter de la vue et du folklore local avec les arrêts chargement de paquets, optimisation de l’espace tel qu’on l’aime. On est arrivée après 11h de route et on s’étire : Thomas étant bien heureux car avec sont 1,80m il avait un voisin de 1,90m....




Hop, un dernier tour en pick-up. Le paysage a bien changé depuis Mandalay avec le bateau, les plaines sèches de Bagan, la montagne traversée pour atteindre le site. Les 11 derniers kilomètres se font sur une route qui traverse des champs irrigués par des canaux, on à l’impression d’être sur une digue et c’est bien joli, mais du coup impossible d’outrepasser le péage obligatoire pour le site (taxe gouvernementale de 5$... sic) et on arrive à notre hôtel. Derniers jours impliquent petit plaisir, on a donc pris une chambre dans un hôtel tout en tek avec balcon et tout, où est venue Nicolas Hulot, et le petit déjeuner est, citation « un vrai bon moment ». Et il le fut.... A trois reprises Smile, mais selon nos voisins français « Ah c’est gras.... c’est gras.... c’est gras »....

Pendant deux jours nous avons profité de la beauté du site. Tour en bateau moteur le premier jour pour parcourir le Lac Inlé, deuxième lac de Birmanie de plus de 20 km de long. Rando le deuxième jour dans la montagne environnante.
Le lac est encerclé par la montagne, le matin on part de Niaung Shwe pour descendre le long d’un canal qui ressemble plus à une rivière sur 4km. Déjà les bateaux se croisent avec les travailleurs qui vont dans l’autre sens. On voit pour la première fois de notre séjour des mouettes qui suivent les bateau de près car certains touristes locaux lancent à manger qu’ils attrapent en plein vol en même temps que le bateau avance... On arrive au lac. La brume du matin est encore là et se dissipera au fur et à mesure... Nous faisons un circuit classique : marché Maing Pyo (c’est un marché qui tourne sur le lac tout les jours – enfin 5 jours par semaine), Pagode de Inthein, quelques artisans, Pagode de Phaung Daw Oo et pagode des chats sauteurs (mais plutôt glandeurs) ainsi que les jardins flottant.








Bien que très touristique, cette visite reste une visite Birmane où l’on croise deux/trois groupes sans plus, c’est donc toujours aussi privilégié que l’on arpente le lac avec notre pilote Aung Leh. Le Lac à pour histoire d’avoir vu s’y installer un peuple, les Inthas, qui ont « apprivoisé » le lac. A force de travail : à découper les liserons d’eau, à ramasser les algues du fond, à les empiler et fixer avec des poteaux en bambou et à y ajouter de la boue puisée au fond du lac, ils ont su créer des jardins flottant et des villages lacustres. On a du mal à imaginer le travail cumulé quand on voit la taille des villages et des jardins. C’est donc toute une vie qui gravite dans ce lac, qui étrangement ne semble pas faire plus de 10 m de profondeur, avec ses pêcheurs et jardiniers qui progressent avec une technique de ramage si particulière : debout à l’arrière de leur pirogue la rame calée dans le pli du bras en faisant levier avec le pied de manière à pouvoir manier le filet ou le pique librement. Passons sur les temples qui sont soit beaux, soit kitch avec des chats qui sautent pas, et revenons sur les joies de la navigation, à passer entre les liserons d’eau ou à passer des barrages en bambou « ouverts au milieu » qui permettent de niveler l’eau. Des vrais petits castors !! Nous avons testé rapidement le jardin flottant, où Thomas et Alex jugeant qui si la bande de jardin sur laquelle ils étaient coulait doucement, cela voulait bien dire que les jardins étaient flottants.

Le lendemain randonné dans les montagnes, c’est enfin l’occasion de suer un peu et de voir des ...pagodes. Non, juste un peu dans des grottes qui servaient de lieu de méditation pour des moines. Sinon on traverse quelques villages et champs de canne à sucre, moutarde, tabac local et autre bananier... C’est un milieu sec qui permet de jouir d’une vue sympa...



Sinon nous avons profité de bon petits restos pour manger du poisson du lac. Miam !


Suite et fin...


Le temps du retour arrivant, nous prenons le bus de nuit pour Yangon. Nous faisons donc la moyenne pour obtenir un car moyen où l’on ne dort pas trop mal, mis à part les arrêts habituels toutes les 3h. C’est aussi l’occasion de partager nos impressions avec Julie, Anne et Olivier des français en voyage...

On arrive à l’hôtel à Yangon vers 7h, prend le petit dèj’ jusqu’à 9h le temps que la chambre soit prête et fait une non-sieste de 3h avant de partir pour le marché qui était... fermé.

Ah oui, parce qu’on est fort ! La première fois qu’on voulait y aller il était fermé, dimanche oblige, idem pour le marché de Mandalay, car c’était la pleine Lune, et bien cette fois-ci c’est jour férié des paysans ! ET ALORS, ILS SONT COMMERCANTS LES PAYSANS ???!’(# !0@!!! Bon eh beh pas de marchés, pas grave, on va taper le carton... Ca c’est cool à trois on peut taper le carton quand on veut !

Là, avec la fatigue et le rythme soutenu des 12 derniers jours, c’est un bon moment de craquage à bien rigoler ! Il nous reste des kyats (monnaie locale) à claquer, alors bouclons la boucle, rapide retour autour de Shwedagon paya (arrrghhhh y’a trop de monde !!!) et même resto que le premier soir avec Tom. Miam !!! Quelques bières et quelques bâillements plus tard, on rentre pour une bonne nuit avec réveil à 5h30 (on avait dit 5h45 !!!). Navette à l’aéroport, adieux et voilàààà !!!



La Birmanie est donc un superbe pays, avec des gens adorables (car préservée de nous ?), de très beaux paysages. Un sentiment d’être obligé de suivre les itinéraires imposés par le gouvernement et le fait de savoir que dans certaines région c’est le bouiboui (en même temps ça n’est pas le seul pays, loin de là.. . pensez aux Vosges) vient un peu gâcher tout ça.

Mais on le sait et on est heureux d’y être allé avant que tout change, on l’avoue... des gens qui y sont allés il y a près de 14 ans (petite pique : tiens ça remonte presque à la campagne de la Junte « Visit Myanmar 96 ») témoignent dans ce sens, tout va très vite maintenant.... Temps mieux pour eux et Inch Allah pour la suite... On touche du Teck !


Et puis, on aime voyager avec les amis ! Merci Thomas !!

Le savais-tu : 90% du teck mondial vient de Birmanie

Bon, on vous laisse on doit aller au Laos faire de la tyrolienne et voir des singes !

[ Voir les photos : Thaïlande - Bangkok ]

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