Mon tour du Monde

Zanzibar, Stone town and Nungwi

Le 07/05/10, 2:42

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Nous prenons le ferry en matinée et arrivons à Stone Town en début d’après-midi. Nous devons tamponner nos passeports, cette ile a son propre gouvernement... bizarre. La ville est charmante, pas du tout comme je l’imaginais, l’ambiance est complètement différente que sur le continent. Ici, les bâtiments les ruelles étroites ont du charme. Les habitants sont plus accueillants qu’à Dar es Salaam et leurs traits s’apparentent a ceux des arabes. Zanzibar a été le centre de l’esclavage pendant plus de 400 ans. Ce business était entretenu par les européens et les arabes. Les bateaux d’esclaves partaient de Stone Town en direction du monde entier dans des conditions abominables. La plupart des esclaves mourraient avant d’atteindre leur destination, les trajets pouvaient durer de 2 à 4 mois sans nourriture ni eau. L’africain était traité comme un animal. L’esclavage n’a été aboli que récemment, et nous sentons encore l’empreinte laisse dans la population. Le blanc restera celui qu’il faut craindre... le boss, celui qui inspire le dégout et la vengeance. Je peux comprendre leur attitude et réactions parfois envers nous et je me demande même comment font-ils pour nous accepter sur leur territoire et être aussi sympathique à notre égard. Nous n’avons décidemment rien fait de bon pour ce continent. Nous nous promenons sur le port sur la plage, dans les rues piétonnes, quelle chaleur ici, l’humidité rend la température suffocante. Je commence à comprendre qu’il vaut mieux éviter le soleil dans ses heures les plus chaudes, celui-ci brule dangereusement. L’après-midi consiste à prendre une glace et à faire les magasins! Nous dormons au safari Lodge, les chambres sont presque luxueuses pour nous, quel bonheur de ne pas avoir à déplier les tentes, d’avoir un vrai lit avec moustiquaire, une douche chaude, et même la climatisation, la télé, il y a bien longtemps que nous n’avons pas profité d’un tel confort. Nous passons la soirée à l’African house, l’hôtel le plus chic de Stone town pour admirer le coucher de soleil en terrasse. J’arrive enfin à discuter avec Finn, ce n’est pas si facile de connaitre tout le monde quand on est 24. Je reste maintenant la plupart de mon temps avec Lynne qui partage ma tente et ma chambre, une écossaise typique, peau blanche et tâches de rousseur toute menue, dynamique et douce aussi, toujours désolée de tout.... Que je trouve marrante. Le lendemain, direction Nungwi pour profiter de la plage. Les chambres aux bungalows Amaan sont très agréables, je vais profiter de ce confort pendant 4 autre nuits. Le temps semble s’améliorer... j’en profite pour faire rapidement une lessive qui aura sans doute le temps de sécher cette après-midi. Quand je me dirige sur le bar, ma surprise est grande ! C’est bien plus beau que ce que j’imaginais, le bar est sur pilotis, sur une mer turquoise transparente. Nous sommes à marée haute, à marée basse la plage de sable blanc apparait tout le long. J’en prends plein les yeux, j’adore déjà l’endroit. Il me faut trouver la plage la plus proche, je vais faire un plongeon dans cette eau translucide et faire une sieste. L’endroit est déserté des touristes, nous sommes effectivement en basse saison et la plupart des hôtels sont fermés. Je profite de la plage pour moi toute seule. Je ne bougerai pas d’un poil toute cette après-midi. Je me dis que le bonheur c’est ca ! Peut être que je suis faite pour vivre au soleil sur une plage de rêve, en tongs toute l’année, au lieu de faire de la montagne et me geler en altitude ? A chaque fois que je retrouve une plage comme celle-ci je me sens bien. Je me rappelle maintenant que j’avais déjà cette envie lors de mes premiers voyages à Krabi, Kho Tao, Boracay, Bali...toutes ces plages de rêve qui respirent la détente. J’aurais sans doute du passer mon Dive Master et j’aurais passé ces 10 dernières années en vacances au lieu de me stresser dans mes étude et dans mon travail...Apres tout, je suis partie car je ne supportais plus trop notre société de consommation, qui ne laisse plus de liberté à l’individu. Le lendemain, nous partons en journée de snorkelling sur Pmemba, une ile classe réserve marine. Je ne peux pas m’empêcher de prendre des photos de cette eau cristalline durant tout le trajet en bateau. Nous passons deux heures à nager, je retrouve tous les poissons que je connais de mes précédentes plongées en Asie (clown, perrots, stars, angel...). Les coraux ne sont peut-être pas aussi impressionnants que ce que j’imaginais. Nous déjeunons sur une plage sur une ile déserte et dégustons un snaper grillé. Le lendemain, nous allons faire un jogging à 7h du matin en marre basse avec Karen une suédoise rencontrée sur place qui fait une étude sur la transmission du VIH. Nous décidons de partir faire deux plongées. Nous admirons les poissons pierre qu’il nous serait impossible de voir sans l’aide de notre moniteur, ils se confondent parfaitement à leur environnement. Nous en voyons de toutes les tailles, de toutes les couleurs, les "lions fish" sont également au rendez vous et nous avons la chance de tomber nez a nez avec une magnifique tortue qui ne semble pas du tout perturbée par notre présence. Une autre tortue qui devait faire le triple en taille passe à toute vitesse et s’enfonce dans les fonds marins. Nous revenons la tête dans les nuages, après-midi tranquille sur la plage.

Le dernier jour, je suis bien entendu très triste de partir, direction Stone Town pour aller sur la "Prison Island" nourrir les tortues géantes âgées de 180 ans. La plage est magnifique. Nous passons notre soirée à discuter avec une Kilimandjaro ou une safari (il s'agit de bières), puis nous décidons avec Lynne d’aller à une commémoration de Bob Marley. Nous sommes les seules blanches et tout le monde fume des joints, on discute avec des locaux qui nous propose rapidement d’essayer. Je suis bien entendu tentée et accepte deux bouffées qui s’avéreront de trop. 10 minutes plus tard mon corps se met à bouillir de l’intérieur, les sons se font de plus en plus loin, ma vue se brouille. Mince je connais ca, je vais tomber dans les pommes, il faut que je résiste et que je respire profondément, ca va passer, j’en suis capable et c’est pour notre sécurité à toutes les deux. Je dégouline de sueur, mince que m’arrive t’il ? C’est décidemment trop fort, de la marihuana, ca? Lynne m’amène de l’eau froide qui me sauvera. Le retour a Dar es Salaam est psychologiquement très dur, nous retrouvons le camion et nos tentes. Heureusement que le campement au bord de la page. Deux jours de route nous attendent pour nous diriger vers le Malawi.

AnnCaro
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