Frank et Laetitia autour du monde...

Uyuni et le Sud Lipiez

Le 03/10/08, 1:37

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J’ai un peu honte de le dire mais on a finalement abandonné le projet de faire le Salar à vélo comme nos deux héros Sandrine et Rudy en 2006.

Plusieurs raisons à la chose. Tout d’abord nous avions pour ambition de passer au Chili via le Sud Lipiez (ce qui se fait très bien en excursion 4x4 depuis Uyuni), ensuite nous avons retrouvé Marcelle et Véro nos deux copines de Copacabana qui voulaient faire le Salar en 4x4... et enfin, avouons-le, l’effort et le danger nous ont un peu rebutés (apparemment il fallait soit dormir une nuit en tente sur le salar par moins 10 degrés, soit faire 65 km à vélo la dernière journée... et à 3500 mètres d’altitude c’est pas de la gnognotte !).

En tout cas on ne regrette absolument pas notre choix car le 4x4 nous a permis, en plus du salar, de visiter le Sud Lipiez (région désertique située entre la Bolivie et le Chili) et franchement ça valait le coup d’œil !




Bref reprenons du début...
Tout d’abord le Salar d’Uyuni est une immense étendue de sel (la plus grande du monde peut être ?) située à 3500 mètres d’altitude. C’est un ancien fond marin en fait... (logique non ?).
On y accède par la ville d’Uyuni la plupart du temps en excursion 4x4.
Et tout l’enjeu justement consiste à dégoter la « bonne » excursion...
Après moultes réflexions nous avons opté pour Fidel, un chauffeur qui nous paraissait sérieux et expérimenté ... Car figurez-vous que c’est un peu la psychose en ce moment sur le salar depuis que deux 4x4 ont réussi à exploser avec leurs occupants dans une collision à grande vitesse au mois de Mai. Se rentrer dedans en plein désert... faut le faire quand même !
Notre objectif était donc de trouver un chauffeur sympa, prudent, qui fait bien la cuisine, qui accepte de s’arrêter toutes les 15 secondes pour les pauses photos... et qui connaisse bien le salar évidement.
Ce fut chose faite avec Fidel : il nous a plu dès le début !

On embarque donc dans son 4X4 rouge. Avec nous Véro et Marcelle (nos deux française) plus deux argentins, Francisco et Lucia. Très sympas, j’en profite pour faire de la pub au groupe de rock de Francisco.
On passera donc 3 jours en compagnie de ces quatre-là, plus Fidel notre chauffeur.




Le premier jour se passe sur le salar, avec la visite de l’île du Pescado, une superbe colline recouverte de Cactus, qui de détache comme un champignon sur la blancheur du salar.




Frank en profite pour essayer de percer le mystère de la forme hexagonale des plaques de sel du salar...




Le deuxième et le troisième jour se passent dans le sud Lipiez que l’on traverse en s’arrêtant régulièrement.
Les paysages sont extrêmement variés et sauvages. Je crois qu’on n’a jamais vu une telle succession de beautés naturelles.
On vous laisse plutôt admirer sans commentaire.


La laguna azul et ses flamandes roses:




Un autre lagune et ses flamandes :




Le désert de... (euh.. me souviens plus du nom Etonn )..




La laguna Colorada (rouge donc):




Et enfin la laguna Verde:




Après une deuxième nuit assez rude par moins dix degrés, on se lève à 5 heures du matin pour observer les geysers au lever du soleil.




Puis on termine dans un source d’eau chaude à 38 degrés où les plus courageux (c’est à dire moi Razz ) peuvent se baigner alors qu’il fait -5 dehors... génial.




Vers midi nous passons la frontière en plein désert pour le Chili. Quelques mètres après la frontière on rejoint une route goudronnée, magnifiquement balisée (alors que ça fait 3 jours qu’on se tape les fesses sur un chemin de terre du coté bolivien)... Bienvenue au Chili donc Cool .. . Nous n’y resterons pas longtemps puisque dès le lendemain matin on saute dans un bus direction Salta en Argentine. On entame ici notre dernier pays et notre dernier mois de voyage... Crying or Very sad


Voir les photos : Bolivie - Uyuni ]

Posté par fratiti

Six pieds sous terre

Le 28/09/08, 1:29

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Ne vous fiez pas au titre alarmant, nous revenons simplement d’une descente éprouvante à 60 mètres de profondeur dans les mines de Potosi.
Potosi plus haute « grande ville » du monde est aussi la cité minière la plus active de Bolivie. Les espagnoles y ont découvert de l’or puis beaucoup d’argent au 16ème siècle et ont exploité le filon à fond. A l’époque la ville était l’une des plus riches d’Amérique du sud, certaines avenues étaient même recouvertes d’or au sol... Au fur et à mesure que les ressources se sont amenuisées la ville a perdu de sa splendeur, pour devenir aujourd’hui une ville minière, certes sympathique mais sans grand charme, l’unique attraction résidant dans la visite de mines, encore en exploitation aujourd’hui. Jusqu’en 1983 l’exploitation des mines était orchestrée par l’état, les mineurs étaient alors salariés et bénéficiaient des certains avantages sociaux (soins, retraite). Après l’arrêt de l’exploitation nationale, les mineurs se sont retrouvés sur le carreau et se sont mis pour la plupart à leur compte, en indépendants ou en salariés de micro entreprise de 3 à 4 personnes. Inutile de dire que les conditions de travail se sont largement détériorées. Les mineurs motivés par l’appât du gain et le fantasme du chercheur d’or travaillent désormais plus de 12 heures par jour dans l’espoir de trouver « le filon » d’argent ou de cuivre qui fera leur fortune.
Au départ on était un peu sceptique à l’idée de s’embarquer dans une visite « touristique » de la mine puis on s’est dit que de toutes manière ça ne pouvait que bénéficier à l’économie de la ville et des mines... et puis pour tout vous dire il n’y avait que ça à faire ! En plus les tours sont organisés par d’anciens mineurs ce qui est plutôt pas mal.
Tout commence donc à 9 heures de matin avec passage obligé par le vestiaire pour changer de vêtements. On enfile la tenue de mineurs : blouse, bottes, casque et la lampe frontale. On est pas mal hein ?




C’est dans cet habit ma foi très seyant que l’on débarque avec nos confrères touristes sur le marché des mineurs (la grande classe). Ici on achète des « cadeaux » pour les mineurs que nous croiserons dans la mine. On pensait leur faire plaisir en choisissant des gâteaux, boissons, cigarettes... mais apparemment on fait fausse route. Ce qui fait plaisir au mineur de Potosi c’est de la dynamite, de la feuille de coca et de l’alcool à 96 degrés (dénommée « alcool potable », on en a acheté une fiole, on vous le fait goûter en rentrant).




Nous voilà donc avec nos bâtons de dynamite, nos détonateurs et une solution en granulé dont j’ai oublié le nom pour allumer le tout. Retour dans le bus et direction la mine. Inutile de préciser que le bus est chargé de dynamite, chaque touriste ayant acheté son « cadeau ». On prie pour qu’il n’y ait pas d’accident.
On arrive quelques minutes plus tard à l’entrée de la mine. On est a plus de 4300 mètres, l’air est rare et il va falloir descendre à plus de 60 mètres sous terre. On s’enfonce dans la mine. On pensait découvrir des échelles pour passer d’un niveau à l’autre... et bien non ce sont des conduits très étroits plein de poussière qui relie les galeries. Il faut souvent se mettre à quatre pattes ou à plat ventre pour se faufiler dans les artères. On croit mourir de chaud, on suffoque, l’air est très très rare, chargé de poussière. On se demande comment les mineurs font pour remonter parfois plus de 40 kilos de « matière » par ces minuscules conduits. Parce que nous avec simplement notre appareil photo autour du cou on croit mourir.
Au bout de 20 minutes de descente notre guide trouve enfin un mineur à l’œuvre. On échange deux trois mots, il ne s’arrête pas de taper dans la pierre avec sa massue, apparemment il ne veut pas perdre de temps. On lui offre la dynamite, il est ravi (et nous on est bien content de s’en être débarrassée). Plus tard il nous dira qu’il a 15 ans et que ça fait deux ans qu’il travaille dans la mine....et oui c’est un mineur « mineur » (bon ok c’est pas drôle).




Au 3ème niveau on rencontrera d’autres mineurs, plus vieux cette fois-ci qui poussent des wagonnets de 1 tonne de pierre sur les rails. Après 2 heures de déambulation dans les galeries on entame la remontée qui est encore plus éprouvante que la descente. On sort de la mine extenués, je n’ai plus de voix, Frank plus de force et on se demande encore comment les gens font pour y descendre tous les jours depuis des années parfois. C’est vraiment l’épreuve physique la plus difficile que l’on ait accomplie depuis le début du voyage.




Les festivités ne s’arrêtent pas là puisque les guides de plusieurs groupes (pas le nôtre heureusement) se lancent dans ce que j’appellerais l’animation « dynamite ». Ce qui consiste à allumer un bâton de dynamite puis à le faire passer de touriste en touriste pour la « photo » souvenir (on l’a pas fait). Ensuite les guides courent comme des dératés pour jeter le bâton dans un coin désert avant qu’il n’explose avec grand fracas ! Tout cela amuse beaucoup les touristes, et les guides encore plus ! Par bonheur on est sortis vivants de tout cela et on n’est pas mécontents quand même. Je crois qu’on peut dire qu’on connaît l’un des métiers le plus durs du monde maintenant...

Voir les photos : Bolivie - Potosi ]

Posté par fratiti

Enfin La Paz !

Le 22/09/08, 1:40

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La Paz – « La Paix » en espagnol - porte bien son nom.
Alors que ça chauffe un peu partout dans le bassin amazonien, où les riches exploitants se rebellent contre la politique de nationalisation du gouvernement, l’ambiance ici est au beau fixe ! Tout juste avons-nous vu passer un défilé (très calme) en soutien au président Evo Morales.
Il faut dire que la ville semble toute conquise au président Bolivien. Il n’y a qu’à voir les slogans et les messages politiques qui ornent le moindre mur de la ville.







La Bolivie est vraiment divisée en deux, entre des populations « riches » au nord, qui exploitent les ressources du bassin amazonien et des paysans beaucoup plus pauvres au sud qui survivent sur les hauts plateaux (entre 2000 et 4000 mètres d’altitude, les ressources ici sont plus rares). Les riches ne sont évidement pas très chauds pour partager les ressources naturelles qu’ils exploitent depuis des années (ils rejettent entre autre la nationalisation du gaz que prévoit Morales). D’où les manifestations et le conflit actuel... (d’après ce qu’on a pu comprendre bien entendu)...

Pour nous, pauvres voyageurs, la situation n’a pas d’implication particulière, si ce n’est que nous ne rendrons pas dans les provinces « en rébellion », même si ça semble se calmer depuis que le début des négociation. De toutes manières les points d’intérêts touristiques boliviens se situent pour la plupart sur les hauts plateaux (de La Paz à Uyuni en passant par Potosi et Sucre). Ben oui ! On vient en Bolivie avant tout pour bouffer de la montagne !

C’est ainsi que (histoire de vérifier qu’on était bien acclimaté à l’altitude) on a décidé sur un coup de tête de monter au Chacaltaya, un mont à 5300 mètres qui surplombe La Paz. Ce n’est pas un exploit en soit puisque La Paz est entourée de plus de 100 sommets à plus de 5000 mètres et que la montée se fait principalement en minibus.




Néanmoins, les 200 mètres de dénivelés de la fin se font à pied, ce qui n’a pas été une mince affaire. Même si Frank a trouvé le moyen d’arriver le premier en haut, un quart d’heure avant tout le monde (me laissant seule face à l’adversité) juste pour impressionner une bande de 9 allemandes qui faisaient la montée avec nous Razz . Une petite vidéo pour la peine (je sais on pas l’air très en forme, enfin surtout moi).


Voir en plein écran


En redescendant vers la Paz on a pu visiter les quartiers « hauts » de la ville où vivent les habitants les plus pauvres (à 4000 mètres d’altitude) tandis que les riches se sont installés dans le centre ville (2800 mètres), contrairement à beaucoup de capitales à travers le monde où les riches occupent les « hauteurs » de la ville.
Sinon, La Paz c’est très beau, c’est une espèce de cuvette entourée de montagnes donc. On avait d’ailleurs une super vue de notre chambre d’hôtel.




Un petit tour rue de Sagarnaga, la rue commerçante de la ville




Un autre dans la vallée de la lune (qui fait partie de la ville)




Et nous voilà parti ce soir en bus de nuit pour Potosi, qui se targue d'être la ville la plus haute du monde (4060 mètres) ! On va vérifier ça !

NB: Au fait, on l'a annoncé hier sur la home de Enroutes, Frank a enfin fini de développer le nouvel album photo top-de-la-mort-qui-arrache-tout. Il est en ligne à partir d'aujourd'hui sur tous les blogs (cliquez sur les liens photos dans la colonne de gauche).

Voir les photos : Bolivie - La Paz ]

Posté par fratiti

Des news - des news - des news...

Le 18/09/08, 18:14

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Ca y est... on commence à y voir plus clair sur notre itinéraire Bolivien.
Il n'est pas recommandé de rendre dans le nord du pays (jungle) donc nous resterons dans le sud, sur les hauts plateaux et passerons en Argentine par le sud de la Bolivie après un détour par San Pedro d'Atacama au Chili.
La situation semble s'apaiser, en tout cas là où nous sommes - Copacabana près du Lac Titicaca - aucune trace de soulèvement ou de violences.
En plus on a rencontré Marcelle et Véronique, deux grandes voyageuses très bien informées (et super sympas Smile) qui nous tiennent au courant des derniers événements. On est entre de bonnes mains donc... (et je dis pas çà parce qu'elles nous ont prêté de l'argent alors qu'on était à sec et sans distributeur à Copacabana...).

Bref tout va bien au bord du lac Titicaca...




NB: Je profite cette journée d'allégresse pour annoncer la création du premier "vrai" blog sur Enroutes (et en plus il le met à jour régulièrement), celui de Amid notre copain du Mexique. Longue vie à son Blog !! -> Blog de Midou

Voir les photos : Bolivie - Copacabana ]

Posté par fratiti
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