Alice & Vincent

À 29 ans et toutes nos dents, on va faire nos premiers pas en moto ! Le loueur nous propose d'essayer la veille. Deux aller retours sur la route à 10km/h, piouff quelle émotion !



En tout cas, ça n'a pas fait peur au loueur qui nous laisse ses bécanes pendant quatre jours...

Première étape, Champasak et son temple khmer (Vat Phou), semblable à Angkor, (qui était d'ailleurs la capitale de l'empire khmer avant Angkor). Il n'en reste qu'une partie, mais la beauté des portes sculptées nous laisse imaginer la splendeur du palais original.



Des escaliers à la Numérobis mènent jusqu'au temple utilisé par les hindouistes puis les bouddhistes d'où on a une vue magnifique.



(mais pas de trésor dans le temple...)



Vincent, un peu plus à l'aise après quelques heures d'entrainement.



Le lendemain, en route pour Tat Lo, une ville et une cascade enchanteresses. Le décor :



Rajoutons à cela une température clémente (au moins la nuit) et le bain des éléphants, ça nous convainc de rester deux jours.



On en profite pour faire une balade dans la jungle à dos d'éléphant, suivi d'une bonne baignade au cours de laquelle on joue avec des enfants avec une balle en carton improvisée.



En rentrant sur Pakse le lendemain, on visite la plantation de café d’un Resort tenu par un français d’origine laotienne. Ça fait 4 ans qu’il est là, ça le change bien du stress parisien ! On va aussi voir deux très belles casacades.

Au sud du Laos le Mékong s'élargit sur une dizaine de kilomètres laissant apparaître des milliers d'îles (4000 pour être exact ) allant de la touffe d'herbes à des îles de plusieurs kilomètres, comme Don Khon où nous nous rendons.



On fait le tour de notre île en vélo, nous passons par des rizières, par des sentiers dans la jungle et le long de jolies plages au bord du Mékong où l'eau est couleur de Jade.





Après un pique-nique sous les bambous, nous prenons un petit bain, face à une forêt d'arbres aquatiques.



Les rapides du Mékong forment des cascades à différents endroits sur toute sa largeur, ce qui a donné du fil à retordre aux Français qui souhaitaient mettre en place une voie commerciale sur le Mékong vers 1820. Ils en sont arrivés à démonter le bateau en amont pour le remonter en aval !

Nous, ça ne nous fait pas peur et on y va en kayak ! Nous avons même la chance de voir le dos de quelques dauphins d'eau douce !



Section bande dessinée !

Mais si le bambou, on adore! Surtout les petits bungalows sur pilotis avec terrasse et vue sur le Mékong.

De Phongsali, nous prenons un bus couchette pour 24h vers le Sud, mais les sièges sur deux étages sont cassés et restent en position couchée. Les rares qui sont dans un état correct peuvent se relever légèrement sur la hauteur disponible et on arrive à s’asseoir en se pliant en quatre. Finalement les 24h que nous y avons passées n’ont pas été si terribles (disons que ça aurait pu être bieeeeen pire) !



Arrivés à Vientiane, nous profitons de la soirée pour nous promener et boire une Laobeer sur les quais du Mékong. Le coin est plutôt animé, Alice se joint à un cours public de fitness !



Le lendemain, nous allons visiter le Vat Si Saket avec ses milliers de niches à bouddha et nous rejoignons en début de soirée le Vat Pha That Luang pour participer au festival Bun Pha That Luang, la plus importante fête religieuse du pays.

L’ambiance est survoltée, tout Vientiane (et même une bonne partie du Laos) semble se retrouver ici pour venir déposer ses offrandes au temple, faire de bonnes affaires à la foire géante, danser au son du DJ au stand Pepsi, regarder Iron man marcher sur la robe de la reine des neiges sur la scène LBC (où il y aussi de jolis spectacles de danses laotiennes !) ou encore manger des boulettes à la sauce visqueuse !







Ci-dessous des offrandes au Vat Pha That Luang: des sculptures en feuilles de bananier recouvertes parfois de fleurs en cire jaune-orange.

Après un long périple en bus dans les montagnes, nous arrivons enfin à Phongsali. Nous rencontrons Lizzie, une sympathique anglaise, qui vient de travailler un an comme professeur d'anglais au Vietnam et avec qui nous allons partager les trois jours de trek au nord de Phongsali.

Avec Kamla, notre guide, nous partons découvrir les montagnes et surtout les villages des tribus Akha environnantes. Les forêts de bambous sont superbes, mais on essaye de ne pas trop regarder nos pieds car cette forêt est pleine de sangsues... On n'ose pas imaginer pendant la saison des pluies !

Les villages Akha perchés sur les crêtes ont tous une magnifique vue sur les vallées ou sur la mer de nuages matinale. Les maisons sont en bois et bambous sur un sol en terre battue, sans eau courante (les enfants vont chercher de l’eau dans des tubes de bambous) ni électricité (il y a quand même quelques panneaux solaires). Les poules, cochons noirs, chiens et chats sont partout dans le village. C'est drôle de voir les poussins se faufiler dans les maisons !







Dans chaque village, il y a une école primaire. L'instituteur vient de Phongsali et fait partie du service public. L'instituteur et le chef du village sont les deux personnes les plus importantes. Chaque fois, on passe prendre le thé (vert et très léger) dans la maison du chef où on passe la nuit.



Deux fois par an, le chef du village va à Phongsali pour recevoir des missions (telles que sensibiliser sur les déchets plastiques) et un peu d'argent du gouvernement servant à développer le village. On ne sait pas trop où va l’argent et les missions ne sont pas toujours exécutées (il n’y a aucun contrôle). Mais le salaire de chef du village lui permet de ne rien faire de la journée, de boire du Lao Whisky et de fumer la pipe Il y a une nouvelle élection du chef tous les quatre ans et c’est rare qu’ils restent à leur poste.



Les femmes portent de magnifiques coiffes de perles de verre et d'argent et de pièces. C'est leur tenue de tous les jours pour préparer les repas, faire du métier à tisser et teindre les tissus en bleu indigo obtenu avec une plante macérés dans l'eau. Les hommes travaillent aux champs, fument une chicha en bambou et boivent du Lao whisky (alcool de riz ou de maïs).



Côté confort, on dort dans des box pour 4-6 personnes. Le réveil à 4h du matin par les coqs du village (qui se répondent mutuellement) est un peu rude, mais on finit par s’y faire. Les toilettes sont "everywhere", comme s'amuse à le dire notre guide, et attention aux cochons intéressés qui te suivent dans la forêt ! Pour finir, la douche (cf photo dans l'album) on la prend habillé à la fontaine du village comme tout le monde.

Les repas ne sont pas fameux, mais le riz ça calle (même au petit déj ) ! On a bu pas mal de Lao whisky, puisqu'il faut boire 2 fois au début du repas et 2 fois à la fin ! Tchipato (bois le whisky) ! Nomoumia (santé) !



A deux reprises, on est venu nous voir pour savoir si on avait des médicaments pour une coupure profonde à la main et pour une foulure. On a sorti ce qu'on avait pour les aider: du savon, du gel anti-bactérien, des pansements, un bandage et surtout des notions d'hygiène ! Pour nous remercier, on nous a offert... du Lao whisky !

Section bande dessinée !
Le Laos nous fait tourner la tête, ou est-ce le Lao whisky?

Après Luang Prabang, nous partons explorer le nord du Laos.

Première étape, Nong Khiaw. La ville se résume à une rue principale avec un grand pont en béton pour traverser le Nam Ou, mais d’où on a une vue magnifique sur les grandes montagnes verdoyantes et les falaises aux alentours!





Pendant deux jours on profite d’un petit bungalow en bambou à un prix dérisoire avec terrasse, hamac et surtout vue sur la rivière et les montagnes. On se promène le long du Nam Ou et on va visiter une grotte qui a servi de refuge pendant la guerre du Vietnam.

A une heure de bateau au nord, notre étape suivante, Muang Ngoi, est un tout petit village avec une rue en terre envahie par les familles de poules. On croise des pêcheurs renouant leurs filets, des femmes tissant, et le soir, des gens se réunissent pour chanter sous un préau pendant que les enfants jouent à chat dans la rue. Une vraie vie de village, si on oublie les quelques terrasses de restaurant.



Pour notre première randonnée depuis notre arrivée, notre objectif est de visiter trois villages au milieu des rizières et des pics rocheux. Le paysage est magnifique et les villages plein de charme bien que peu développés : pas d’eau courante dans les maisons en bambou tressé sur pilotis, mais une fontaine commune. Chaque maison peut avoir un peu d’électricité en se reliant à une dynamo personnelle (une hélice plongée derrière un petit barrage de branchages sur la rivière).



On passe la nuit dans une guesthouse (enfin, une cabane de bambou de 3m²). Le décalage de niveau de vie ne nous met pas très à l'aise, d'autant plus qu'on a beaucoup de mal à communiquer avec la seule personne connaissant quelques mots d'anglais.

Nous découvrons Luang Prabang, ancienne capitale du pays avec ses 70 000 habitants. Le centre est très touristique, mais a su garder une certaine authenticité. Ci-dessous, la construction d'un pont en bambou pour la saison sèche:




On a trouvé une pension vraiment chez l’habitant (notre chambre donne sur sa cuisine !). Le propriétaire qui parle plutôt bien français vit dans la maison où est née sa femme. Trois générations cohabitent : ses deux filles, sa belle-fille et une petite fille.



Pour travailler notre prononciation (celle proposée par le Lonely Planet est incompréhensible), on demande de l’aide aux locaux : Sabaïdii (bonjour), Keup djaï (merci), Kawak daï (je voudrais avoir), Thao daï (combien ça coûte), Kaw Tho (excusez-moi).

On visite le Vat Xieng Thong, un temple de 1560 bien restauré. Le Bouddha couché ondule gracieusement (généralement, ils paraissent plutôt raides) et des scènes de vie sont reproduites en petits miroirs de couleurs.









Le soir, on mange au marché de nuit : une ruelle un peu étouffante avec des buffets à volonté pour 1€50 (15 000 KIP). Certes, ce n’est pas de la très bonne bouffe, mais on mange à notre faim et plus encore!



Section bande dessinée !
Une première petite histoire pour introduire deux nouveaux personnages, Bob et Roc

On quitte rapidement Chiang Mai (même si nous y serions bien resté plus longtemps), direction la frontière !




Pour notre première nuit au Laos à Huay Xai, nous sommes réveillés à l'aube par des cloches, puis par des chants de moines : c’est l’aumône ! Une quinzaine de moines en rang d’oignons armés de leur bol défilent dans la rue. Les habitants sont à genoux sur leur chemin et se lèvent pour leur donner quelque chose (après lecture du Lonely Planet, il s’agit souvent de boules de riz gluant).

Pour rejoindre Luang Prabang, deuxième ville du pays, on entreprend un voyage de deux jours sur le Mékong en slowboat.




Vanté comme un transport local par le guide, il y a surtout des touristes ! Mais cela enlève peu de chose au charme du voyage. Les forêts de bambous, les flamboyants (pas encore en fleur), les petites montagnes verdoyantes, les rochers émergeants de l’eau et les berges de sables stratifiées par les crues successives du fleuve forment le paysage.




Quelques activités humaines animent ces scènes, principalement des pêcheurs, à la ligne, au filet ou au panier, réparant leur bateau, des agriculteurs qui profitent des berges fertiles ou des enfants se baignant.



Vincent révasse pendant qu'Alice révise ! Notre bateau est équipé d'un magnifique moteur 6 cylindres à portée de main