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Pas d'amourette à Godoy Cruz !

Le 28/02/14, 18:02

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Le Stade Malvinas Argentinas n'en croit pas ses yeux en cet ultime jour de février. Le match n'a débuté que depuis 15 minutes et voilà que Facundo Pereryra sellaron vient creuser la tombe des locaux, pas moins de deux minutes après l'ouverture du score de Gaston Diaz sur un centre raté à la Christophe Jallet. Godoy Cruz 0, Gimnasia 2. La messe est dite. Avec un niveau de jeu à la hauteur de l'Union Sportive de Mirecourt, jamais "El Tomba" n’inquiétera des adversaires tout aussi maladroits au court du deuxième acte. Mais en dépit d'une piètre prestation, Godoy Cruz peut toutefois compter sur un soutien de choix : un public entièrement acquit à sa cause, quoiqu'il arrive. Pas d'amourette à Godoy Cuz, un amour, un vrai. A la vie, à la mort!



Si pour son premier match de foot, ou "futbol" dans la langue locale, Camille n'est pas gâtée par le niveau de jeu affiché par les deux camps, l'ambiance est au rendez-vous, la marque de fabrique des Argentins, le pays du foot... après le Brésil !



Quoiqu'on en pense, la vie de supporter, ça creuse ! Et ni une glace onctueuse offerte par Pancho au parc San Martin peu avant le match, ni un verre de Coca à 15 Pesos au cœur des tribunes ne peuvent se venter de rassasier les vrais "Socios" que nous sommes ! " Somos socios, somos Godoy Cruz!"

Alors que la dizaine de bus bondés de supporters en délire quitte progressivement les abords du Stade de Mendoza, nous nous dirigeons vers le poumon du parc San Martin ou se déroule ce soir l'élection de la Reine de Mendoza, équivalent des miss en France. Une bonne occasion de dénicher un en-cas à se mettre sous la dent! 15 pesos plus tard, nous voilà addicts aux "Super Panchos", les Hot-dogs locaux. Bien plus gras que notre précédent régime alimentaire à base de Tortillas, mais enfin de la chair fraîche bon marché !

L'estomac bien garni à petit prix, nous assistons à la cérémonie retransmise en direct à la TV. Au terme des concerts et spectacles de danse proposés par les organisateurs et ventant les mérites d'une ville qu'ils estiment être " la capitale internationale du vin ", rien que ça, la belle Candela Berbel, lauréate un an plus tôt, rend sa couronne après un discours agrémenté des traditionnelles larmes. Qui sera l'heureuse élue du peuple de Mendoza ? Qui parmi les 15 candidates en liste régnera sur la Cité ? Qui sera la Reina de la Vendimia de Mendoza 2014 ? Le suspens est sans égal et la pression monte au fil des minutes chez les candidates et les spectateurs. L'atmosphère est lourd, l'ambiance insoutenable, et le spectacle aussi joli qu'interminable. Bref, nous n'en saurons rien. Nous profitons de la voiture de Silviana, revenant de la Gare routière de Mendoza, pour rentrer tous les trois à Godoy Cruz avant les douze coups de minuit. Quand à la reine, c'est finalement Julieta Cazorla Pennisi, 22 ans, qui fera la une des journaux locaux en cette ouverture du mois de Mars.



Alors que la lune est au plus haut dans le ciel de Godoy Cruz, c'est le coeur lourd que nous quittons la famille Martiez au milieu de la nuit pour rejoindre notre nouveau domicile temporaire : l'hostel Lodging ! Il est grand temps pour nous de prendre notre envol et de ne pas plus abuser de la bonté et la générosité de nos hôtes que nous ne remercierons jamais assez pour leur accueil chaleureux. Une philosophie que ne partagent pas ces avares de bourgeois, et ça, c'est le ponpon !

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Posté par yaca

Objectif lune

Le 24/02/14, 6:59

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La Rioja a toutes les caractéristiques d'un climat continental. Les hivers y sont doux et secs avec des températures moyennes de plus ou moins 10 °C et des pluies rares, ainsi qu'une forte amplitude thermique quotidienne. Les étés sont pluvieux et chauds avec des températures moyennes de 28 °C et des maximales de plus ou moins 35 °C, les plus hautes d'Argentine. Wikipédia est formel là dessus. Nous en auront la confirmation à notre sortie du bus.

Si le voyage a étonnement plus vite passé qu'un Madrid - Buenos air à 11000 mètres d'altitude, après 15 heures et des poussières à sillonner l'asphalte usagé des routes argentines, nous débarquons à La Rioja (prononcez "RA", comme si on donnait ici du riz aux rats, allez savoir.) De retour dans les plaines et leur chaleur étouffante, plus que jamais, nous rêvons d'une douche. Justement, une salle de bain n'attend plus que nous au premier étages de l'Hostel Apacheta, le seul de La Rioja, à deux pas de la porte de notre chambre à 80 pesos là nuit. Seul hic (et de taille), la gare routière de La Rioja est à deux bon kilomètres du centre ville et de notre hostel. Moche. Vraiment.

C'est anéantis par l'effort et la chaleur que nous arriverons dans notre ultime auberge, entrant par la même occasion directement à la première place de notre top des auberges loufoques. Dirigée par un soixantenaire aux allures d'artiste fou, la bâtisse est d'un mauvais goût sans égal, décorée à coups formes cubiques multicolores en chatterton et meublée d'un mobilier bancal fais main à coups de cagettes. Heureusement, les draps plus ou moins blancs cacheront la misère de nos quelques centimètres de mousse trouée en guise de matelas et les clous sortants d'un lit à étage moins sûr qu'un bus argentin serviront à attacher nos clés! Peu importe, l'eau coule à flot sous la douche et c'est bien là l'essentiel !





Propres et humant enfin la rose, nous partons en mission au centre ville. Objectif du jour : dégoté un moyen de transport bon marché pour se rentre à la vallée de la Lune, 70 bornes plus loin, pénétrer en l'enceinte du parc national de Talampaya, visiter tout ça, terminer notre voyage initiatique sur une bonne note puis rentrer à Mendoza. Echec.

Malgré tout le bon vouloir et la dévotion d'un personnel de l'office du tourisme on ne peut plus sympathique, le verdict est sans appel : notre seul option réalisable sans voiture personnelle réside dans un forfait tout compris, transport, entrées et visite des parcs sur une journée pour un coût de 950 pesos par personne.Bien trop, même pour la fille d'un dentiste. Dur. Pire encore, la route reliant La Rioja à Mendoza s'est quelque peu effondrée durant les violents orages des jours derniers. Le retour sera parsemé d’embûches !

Nous finissons donc par accorder nos violons, notre voyage est terminé. Demain, nous rentrons à Mendoza. En guise de lot de consolation, nous trouvons le réconfort dans les fameux glaciers Grido, où nous nous offrons trois boules du parfum de notre choix pour l'équivalent d'un euro symbolique. Inégalable.



Au terme d'une nuit ma foi plutôt calme sur nos lattes en bois de cagettes, nous quittons non sans un soulagement prononcé notre dernière auberge et son personnel plus étrange que jamais pour reprendre le chemin de la gare routière de La Rioja... en bus cette fois !!



14h30 : C'est avec plus d'une heure de retard que nous partons enfin en direction de Mendoza. Mais rapidement, nous sommes rejoins par un violent orage. Si le dicton veut qu'en Bretagne il ne pleuve que sur les cons, Sophie ne sera pas plus épargnée dans l’hémisphère Sud. En Argentine, quand il pleut, il pleut partout, y compris dans les bus. C'est donc à bord d'un bus inondé navigant à travers les flots au gré des courants marins, aux abords de routes disparues, que nous passerons les 9 prochaines heures, arrivant à bon port en affichant un retard total de près de 3 heures.



En quête d'un Taxi de nuit pouvant nous mener à la demeure des Martinez à moindre frais, nous passons à travers les gouttes pour nous engouffrer dans la première cahute mobile jaune à notre portée. Bien sympathique, le chauffeur assure être en mesure de nous mener au 724 de la rue Alvarez Thomas à Godoy Cruz sans soucis. Ou presque. Calant à chaque feux rouge sans jamais avoir la certitude de pouvoir redémarrer, notre pilote nous avoue revenir d'un voyage aux States et ne plus connaître Godoy Cruz comme sa poche. Après quelques trop nombreuses hésitations de notre chauffeur, Yannick se change en GPS humain et, une fois n'est pas coutume, guide notre propre Taxi à bon port. Sa visite du cimetière local qui semblait anodine au début du mois sera notre salut ! Le cimetière est à la Godoy Cruz ce que le phare est au port.

Minuit passé, et 78 pesos de Taxi plus tard (Tarif rabaissé à 60 pesos, pour compenser les détours), nous voici accueillis par la famille Martinez et une table bien garnie de succulents plats maison ! Une valeur sûre ! FIN.

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Posté par yaca

It's time for La Rioja !

Le 23/02/14, 20:10

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Long. Voilà le meilleur adjectif qui pourrait caractériser ce dimanche 23 février de l'an de grâce 2014. Pourtant, tout avait bien commencé... Résumé d'une belle matinée s'il en est :

10h02, au terme d'un petit déjeuner quelque peu décevant, et après avoir réglé les 89 pesos qui l'inclus dans la note accompagné de la nuit à 5 en dortoir de 6 et du repas de la veille au soir (pas mal!), nous plions bagages, laissons nos sacs à l'auberge et prenons la route des montages accessibles au commun des pietons! Comme le veut la tradition, nous serons rapidement rejoins par deux guides quadrupèdes renommés Toki et Lâcheur. Hauts comme trois pattes pour les grandir un peu, nos deux jeunes compagnons de route ne manquent pas de vivacité, de malice et d'énergie, et affichent un goût prononcés pour la bagarre ! Tel un duel entre Luke et son père se répondant à coups de sabre laser sur des plateformes spatiales on ne peut plus étroites pour le compte d'un combat interstellaire de légende, rien n'impressionne nos deux chiots qui sortent amicalement crocs et griffes affûtées pour s'affronter au bord des falaises et ravins ! L'amour du risque !





Comme le laisse entendre son nom d'un jour, lâcheur finit par nous quitter pour retourner à ses occupations canines. Sans doute épuisé par l’ascension de ce premier mont et ses défaites à répétition dans le combat sans relâche l'opposant à Toki, définitivement plus tenace. En bon guide des Montagnes, Toki prend à lui seul les rennes de l'expédition pour nous mener au plus haut point accessible aux bipèdes ! La hauteur et la vue panoramique de la Cité redonne un regain de charme à Humahuaca. C'est toujours plus beau vu d'en haut ! Toki semble d'ailleurs apprécier le spectacle à l'ombre des cactus. Nous ramenant à la ville par les sentiers des eaux de pluie, le chiot disparaîtra là où il apparut 2h30 plus tôt, sans un ouaf, sans une dernière caresse, sans même quémander le moindre pesos pour la ballade.





Mais ça, c'était avant. Avant de grignoter du pain sec au milieu des pigeons, avant de lécher à nouveau les vitrines de la rue commerçante, encore et encore, avant de s'offrir un chocolat chaud à 18 pesos pour profiter des toilettes, jouir du wifi gratuit et se mettre en tenu de voyageur de nuit... bref, avant de passer le reste de la journée à attendre notre convoi routier de 19h en direction de La Rioja ! Seule éclaircie dans cet interminable après-midi : la visite surprise de Blanca, la chienne de notre auberge, venant nous tenir compagnie sur la place centrale du bourg et nous souhaiter un bon voyage. Avec 15 heures de bus au programme, nous en aurons bien besoin !



19h : il est enfin là. Armés de provisions à en rassasier l'Ethiopie, nous montons à bord de notre hôtel mobile. Dans 15 heures, ça en sera finit des montagnes, des 3000 mètres d'Humahuaca, nous retomberons 2500 mètres plus bas, au coeur de La Rioja, ultime étape de notre périple initial !




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Tsamina mina eh eh, Humahuaca eh eh !!

Le 22/02/14, 20:28

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Non, Pierre n'est pas atteint par la progéria, il a seulement passé la soirée au Carnaval de Tilcara ! Ses cheveux grisonnants tirant même vers le blanc à son réveil ne laissent aucun doute à ce sujet, la farine a encore fait des ravages chez la gente masculine la nuit dernière. De son côté, la jeune hollandaise a semble t-il passé une nuit moins agitée. Mais pour combien de temps ? Le guide du routard est pourtant formel : " n'allez pas vous risquer à porter un maillot de la Seleçao en territoire argentin !" ! Bref, c'est le ventre plein et les poches pleines de petits pains que nous quittons nos colocataires d'une nuit sur ces images de Carnaval et de Brésil, un parfum de Samba quoi !

De notre côté, nous fonçons en quatrième vitesse vers la désormais traditionnelle gare routière du patelin afin de ne pas sauter dans le bus de 18h17 pour aller danser le Jerk mais bel et bien dans celui de 9h30 pour rallier Hamahuaca. Rien que ça !

C'est d'un bus bondé d'argentins plus ou moins pestilentiels et de touristes de tous horizons que nous sortons non sans une joie apparente après un bonne heure de trajet sans encombre. Nous voici au pôle nord de notre itinéraire, aux portes de la Bolivie et nous ne monterons pas plus haut, rentrée des classes oblige ! Peu importe, la ville n'a rien d'exceptionnel et nous ne nous n'y éterniserons pas.

Sous l'impulsion de l'infaillible sens de l'orientation de Yannick, les trois routards que nous sommes rejoignons rapidement l'auberge qui nous accueille à petit frais pour une nuit : La Humahuacasa ! Après nous être délesté de nos sacs comme à l'accoutumée et avoir rapidement pris nos marque au sein de notre nouvelle demeure, nous voici embarqués par notre hôte dans l'organisation express d'une expédition dans la Quebrada d'Huamahuaca ! Waka Waka !





30 minutes plus tard, nous nous retrouvons à l'arrière d'un Pick-up assez douteux au chauffard plutôt sympathique ! S'il est plus souvent tête par dessus la vitre à vérifier que la roue avant gauche est toujours du voyage qu'a réellement regarder la route dans des cols rocheux à 4000 mètres d'altitudes, il nous mènera tout de même à bon port, sur les hauts plateaux d'Humahuaca, au coeur de la Quebrada locale, face à une montagne de monts rocheux aux milles et une couleurs. Véritable aquarelle peinte d'une main de maître !






Pendant que nous traquons aussi bien la photo parfaite de ce paysage que les lamas sauvages plutôt farouches, notre pilote hors pair en profite pour astiquer son bolide des sentiers battus et en changer par la même occasion cette fameuse roue !!

Nous respirerons l'air frais des hauts plateaux agrémenté d'un fumet d'urine de Zorro ou autre au gré des vents durant près d'une heure, perdus au beau milieu des montagnes, ébahis par la beauté des monts face à nous, qui semblent marquer le bout du monde si l'on croit encore que la Terre est plate !





13h30 : nous voilà de retour à l'auberge, en vie, délestés de 90 pesos mais lestés d'une tonne de nouvelles images olympiennes ! Et des images plein la tête, ça donne faim, c'est bien connu ! C'est pourquoi nous filons derrières les fourneaux afin d'y cuisiner riz pour les uns et ravioles pour les autres. De quoi se remettre de nos émotions matinales et voir venir la suite avec sérénité.

L'après-midi sera quant à lui dédié au shopping touristique selon le désir des petites boutiques ouvertes ici et là dans le centre du bourg. Une fois de plus, aucun bol à maté ne nous tapera dans l'oeil et aucun sac ne saura ravir Camille. Tant mieux, puisque notre billet de bus pour La Rioja prévu dimanche soir nous coûtera la modique somme de 480 pesos. Et c'est au terme d'un bon petit dîner collectif à 4 pesos concocté par les gérants de l'auberge et dégusté à la Table d'une française habituée des lieux et rêvant d'exil au Pays du dieu Diego, que nous fermerons l’œil !

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Posté par yaca

De la farine à l'urine : Carnaval

Le 21/02/14, 6:30

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Tandis que la nuit a été des plus calme, encore un coup des boules quiès, le petit déjeuner s'avère pour sa part des plus copieux en ce vendredi. Il faudra toutefois le partager avec les mouches qui foisonnent en ces lieux et les Fourmies qui ont élu résidence dans le sucre. Si les premières s'en tireront à bon compte, c'est une grande partie de la troupe de fourmies qui sera décimée, ébouillantées puis noyées dans le café de Camille. RIP.





Ces protéines matinales n'auraient toutefois pas été du luxe puisque nous nous attaquons de bon matin, le ventre plein, à la randonnée menant à la garganta del diablo! Rien de bien méchant, juste une cascade! Il faudra toutefois avaler 4 km de dénivelé sur de petits sentiers battus avant d'avoir le droit de débourser 20 pesos pour accéder au site! C'est ici que nous feront la connaissance de Yann, un jeune inspecteur des impôts en devenir, Normand de son état, errant ici et là de la Bolivie à Buenos Aires, qui fera un bout de chemin à nos côtés.

Manque de bol pour les gars, ce n'est autre que l'ouverture du carnaval ce jour là, et l'on fait la fête à la Garganta del diablo. On leur fait leur fête surtout... Yann et Yannick n'y échapperont pas et seront aspergés de farines puis ornés d'une belle parure en serpentins avant de gouter au traditionnel maté alcoolisé pour l'occasion.





Dans un tel état, la cascade du diable prend des allures de don du ciel et c'est pied nu, à même les rochers et cayoux saillants, que nous remonteront le cours d'eau à contre courant afin d'approcher le graal! Alléluia ! Après un rude parcours du combattant, Yannick n'hésite pas à tomber ses vêtements pour filer sous cette douche naturelle au jet massant surpuissant. La farine ne se fera pas de vieux os, et les siens s'en souviendront!






Quelques tortillas en guise de juste récompense à cette matinée d'efforts, et nous voilà sur le chemin du retour, qui malgré un vent de tous les diables, passent à une allure folle au gré de nos discussions! De retour à l'auberge, nous abandonnons Yann à ses occupations pour nous en remettre aux nôtres, c'est à dire à peu près les même : lecture, sieste, bronzette et internet! des valeurs sûres quand la chaleur dure!

Mais elle ne dure qu'un temps à 2400m d'altitude,et quand 17h vient à sonner, il est grand temps de se rhabiller! C'est d'ailleurs à ce moment là que l'on fit connaissance de nos nouveaux colocataires d'un soir : Pierre, jeune trentenaire, avocat et Parisien, stressé comme pas possible, hésitant longuement entre 3 paires de Nike pour sortir manger un bout au centre du bourg, et une jeune étudiante hollandaise en année sabbatique, tous deux toutefois sympathiques!

Comme le veux la coutume et notre régime alimentaire des montagnes, l'appel des tortillas a toujours le dernier mot! Pour 16 pesos les deux, nous nous régalons presque à l'oeil! Digérant sur la place centrale en écoutant un jeune musicien invoquer la pluie contre 25 centimes de pesos, nous voilà assaillis par une bande de mioches!

Pris par surprise, Yannick se retrouve avec 20 à 30 kg de chair peu fraîche sur les épaules, changé en cheval de course pour jeune argentin en mal de sensations fortes! Quelques vertèbres en moins plus tard, il arrive malgré tout à se débarrasser de cette vermine au pantalon souillé d'urine qui se tourne vers Camille pour essayer de lui chiper sa sacoche tandis que son acolyte en couche culotte s'occupe de l'appareil photo de Sophie. Touristes mais pas dupes, nous les renvoyons à leurs poubelles.

Voilà le quotidien des enfants des rues en ces contrées éloignées. Âmes sensibles s'abstenir. Camille et Sophie choquées, Yannick plus ou moins handicapé et devant repasser par la case douche, nous rentrons nous coucher, épuisés comme toujours!

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Posté par yaca

Enfin l'été !

Le 19/02/14, 18:28

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Le jour se lève à peine sur Purmamarca que le soleil brille déjà de milles feux pour notre dernière matinée dans ce village aux 500 habitants et 2000 touristes. En guise d'adieu, nous prenons le temps de monter au sommet de la vallée surplombant le village au péril de notre vie (pour exagérer un peu), afin d'en apprécier au mieux son emplacement privilégié au beau milieu de montagne multicolores. L'occasion de ruminer à nouveau quelques immondes feuilles de coca, de vérifier qu'ilfaut redoubler d'effort lors des marches en altitude et de mettre le vertige de Sophie à rude épreuve! Mais la vue valait bien efforts et frayeurs !





11h : De retour à l'auberge afin de remettre la main sur nos sacs puis les passer à notre dos, nous faisons la brèves rencontre d'un couple de Québécois traversant le pays en voiture de location avant de couper au cours notre discussion afin de ne pas rater notre bus de 11h20 pour Tilcara!
6 pesos et une heure plus tard, nous voilà désormais dans une petite bourgade de 4000 habitants 400 mètres plus haut ! Nous découvrons notre nouvelle auberge et tombons sous son charme. En dépit d'une cuisine non fonctionnelle avant le 5mars qui nous aura valu un achat de pâtes inutile, le cadre est idyllique pour quelque peu exagérer une fois de plus, et l'auberge dispose d'une immense cours où hamacs,tables et chaises sont disposés sous un soleil de plomb. L'heure est enfin à la bronzette et le programme de l'après midi sera farniente comme une vraie journée d'été! Rien de tel pour recharger les batteries et calmer les esprits!

Après une ballade au marché de La place centrale, nous accordons une ultime chance aux restaurants locaux. Malgré les conseils de Yannick, fin connaisseur en viande de Lama depuis Noël dernier, Camille et Sophie n'en font qu'à leur tête ! Pour la peine, elles auront droit à une salade de lama froid aux betteraves et oeufs durs assez louches. Ayant retenu la leçon du locro, Yannick dégustera une banale escalope de poulet panée accompagnée de sa salade de pomme de terre. Rien de bien transcendant mais pour moins de 3 euros avec une salade de fruit en dessert et des toasts aux épices en guise d'amuses gueules le tout devant River plate - Godoy Cruz, ça reste correct !

Pour la petite histoire, Godoy Cruz gagnera le match 2 buts à 1 sur une ultime réalisation à la 93ème minute! Nul doute que la famille Martinez à du apprécier ! De notre côté, nous rentrons dormir dans notre dortoir de 6 lits partagé ce soir avec 3 toulousaines !

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Posté par yaca

ça manque pas de sel !

Le 18/02/14, 18:24

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Nous y voilà, le grand jour est arrivé, les salines vont nous en mettre plein la vue ! Nous ne trainons pas pour engloutir notre petit déjeuner, se doucher, faire le plein de tortillas et partir en quête d'un Remis, les taxis locaux, voulant bien nous mener à ce désert de sel.

Échec. Le Rémis refuse de nous emmener si nous ne sommes pas quatre. D'autres groupes de touristes de trois et quatre arrivent également. Les chauffeurs échangent entre eux, nous sommes pris dans un incompréhensible imbroglio et commençons à nous demander si nous verrons los Salinas grandes en ce jour! Finalement, le chauffeur du mini bus nous inscrit pour son prochain départ à 13h30. Ouf! Juste le temps de repasser à l'auberge se vêtir plus finement et nous voilà parti pour 65km de mini bus en pleine montagne, sur une route culminent à 4170m d'altitude. Comme le veut la coutume locale pour vaincre le mal des montagne, Yannick rumine ses feuilles de Coca. La texture du laurier, l'odeur des pieds. Notre passage au sommet immortalisé dans le froid, nous entamons une brève descente nous menant aux salines.



14h30. Notre mini bus est comme perdu au milieu de la banquise. Les quelques nuages qui se perdent dans un ciel indigo reflètent sur la fine couche d'eau recouvrant une infinie étendue de sel. Las Salinas grandes, encore plus jolies qu'en photo!

Ni une, ni deux, nous otons tongs et souliers pour patauger dans cette immense mare de sel! La peau tirée, les pieds plus blancs que jamais, c'est l'heure des traditionnelles photos des salines, nous n'y échaperons pas!




Tel un bovin des prés vosgiens, Yannick lèche vigoureusement des blocs de sel tout sauf fins! Camille se transforme en fée clochette avant de prendre Sophie dans sa main. La magie des salines !



Blancs comme neige, nous regagnons le bus après une heure de dépaysement total pour rallier Pumamarca y prendre une douche bien méritée! Ramenés à bon port par notre chauffeur du jour, un argentin aux allures de jeune premier, ceux qui ne sont jamais loin du bureau et toujours la main levée, c'est l'heure de sortir les billets! L'addition sera-t-elle salée? Sûrement pas, moins de 9 euros pour un après midi tel que celui-ci, ce n'est pas la mer à boire!

Pour clôturer cette belle journée, nous retrouvons un vieil amis après avoir grignoter de nouvelles tortillas sur la place du village : l'orage ! Le tonnerre gronde, la foudre illumine brièvement les versants qui nous entourent et la pluie manque d'inonder notre chambre au toit de bambou ! Les hurlements du ciel seront toutefois plus doux que ceux nocturnes de nos jeunes voisins de palier. Contre les mauvaises surprises, leurs ignobles vocalises et une nuit indécise, toujours les boules quiès sont de mise !

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Posté par yaca

Un cas pour Mama !

Le 17/02/14, 18:06

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Après avoir hésité un temps s'enfuire de Dublin sans payer, nous réglons toutefois chacun les 90 pesos requis après un petit déjeuner ma foi potable. Le jeune réceptionniste présent à notre réveil nous ayant dégoté un lit à Purmamarca pour le soir même, il sauvera ses collègues du boycott de notre Dîme!

Au programme de la matinée : des visites ! Nous commençons par le musée de la police de Jujuy, fier de présenter gratuitement au public sa collection d'uniformes,d'armes, de portraits des chefs, de clichés gores, d'échantillons de drogues saisies, d'oreilles et d'embryons humains sous formol. Normal. Nous poursuivrons ce bien joli programme matinal au musée d'art moderne locale entièrement dédié durant un mois à la mémoire de Véda Valladares. Inconnue de nous autres jusqu'alors,elle n'en reste pas moins une figure de la chanson argentine. Une défunte artiste ayant même jadis poussé la chansonnette avec notre Édith nationale svp!

Après ce bref voyage musical à travers le temps, nous voilà de retours aux affaires : il est grand temps de faire nos courses en vu du prochain repas et de filer une fois de plus vers la gare routière ! Le chemin nous y menant nous dessinera l'Argentine du pauvre, la vraie,au travers du marché des quartiers pauvres de Jujuy.l'occasion pour nous, les touristes occidentaux en mal d'exotisme, de faire chauffer les appareils photos! 13h et des brouettes viennent de sonner, nous voilà en route pour les montagne. Nous quittons Jujuy, soulagés, pour atterrir à plus de 2000metres d'altitude dans un patelin au nom toujours aussi improbable:Purmamarca !





À première vue, c'est tout autant magnifique que touristique! Nous prenons d'emblée nos quartier à la maison enchantée de Bebo Vite, nom de notre demeure pour ces deux prochaines nuits! L'auberge est relativement atypique. Nous sommes dans une petite chambre isolée dans une bâtisse en terre entre montages et cimetière ! Nous revoilà au beau milieu d'un western, dormant sur des lits d'une autre époque à deux pas d'un cimetière qui n'a rien à envier à celui de Sad Hill! 70pesos judicieusement dépensés!



Tandis que l'heure est au saucisson sec, au pain et au concombre, elle tournera bien vite à celle du shopping. Obligatoire tant le village est gorgée de boutiques artisanales made in China. Après plusieurs heures à chiner ici et là nous rentrerons à l'auberge tous trois vêtus d'un joli pantalon local! Il faut bien faire tourner le commerce. Nous remettrons d'ailleurs le couvert en soirée, de force, en engloutissant de délicieuses Tortillas au jambon! Pour la première fois depuis notre départ, aucune cuisine dans l'auberge (!) aucun supermarché aux alentours (!) régime forcé! La montagne, ça vous gagne !

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Posté par yaca

Jujuy pas du tout !

Le 16/02/14, 17:52

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Les trais tirés, le visage de Camille affiche la longue nuit qu'elle a passé non loin du ronfleur en série! Heureusement, le petit déjeuner made in Coloria Hostel est une fois de plus un délice ! Après avoir réglé notre loyer pour ces deux nuits à Salta, nous filons à la gare routière d'un pas léger, errant ici et la aux abords du parc municipal et son fameux téléphérique qui ne ferait toutefois pas rougir celui menant au Christ rédempteur de Rio!



Après deux heures de voyage plutôt paisibles, nous voilà à Jujuy,ou non jouissons d'un réservation au Dublin Hostel pour cette nuit. On se prête alors à rêver de grands espaces, d'immenses prairies d'un vert éclatant, de Guinness coulant à flot, trinquant en chantonnant un air de U2, nous n'auront autre que la pire auberge de cette quinzaine. Moche. Pour 90 pesos, nous pouvons jouir d'un personnel déplorable, de toilettes sans papier, d'une odieuse douche froide ou encore d'une cuisine à l'hygiène plus que douteuse. Mais ne nous plaignons point, non loin de notre chambre triple plane l'ombre d'un dortoirs de 18 (!).





Pour couronner le tout, impossible de mettre la main sur un supermarché ouvert à Jujuy en ce gris dimanche. Au menu du midi, ce sera sandwichs rassis et gâteaux secs! Tandis que Yannick s'octroi un après midi repos, Camille et Sophie parte à l'assaut du menu du soir et de papier WC!! Une bien rude quête, mais elles reviendront à bon port armées de mouchoirs et de pain ! bref une journée sans grand intérêt pour vous autres lecteurs !

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Posté par yaca

Le retour de la Momie

Le 15/02/14, 17:57

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Autant le dire, le petit déjeuner est royal en l'enceinte de Coloria hostel! Oui, on parle encore et toujours de nourriture mais pour la première fois depuis 15 jours nous pouvons boire du vrai lait et ça, ça n'a pas de prix! S'il y a des choses que l'on achète pas, comme ce rayon de soleil matinal, cette douceur lactée aussi pure que fraîche comprise dans le prix de la nuit, pour le reste,il y a la MasterCard. Camille en sait quelque chose puisqu'elle là fera chauffer ce matin tout en restant raisonnable, n'aquerant que l'essentiel du touriste estival, à savoir une paire de tongue, du routard, à savoir une lessive complète en laverie, et de la femme, à savoir un soutien gorge. Étant un homme vivant en tongues toute l'année et vêtu d'une unique tunique verte pour ces 3 semaines, Yannick placera sa matinée sous le signe des économies !

De retour de cette escapade shopping pour dîner à l'auberge ( pâtes carbonara pour mesdemoiselles et oeufs à la coque pour monsieur), nous remplissons ainsi notre estomac démesurément afin de le soumettre à l'épreuve de la momie! Oui, cet après midi, nous avons rendez vous avec El Nino au musée archéologique de haute montagne de Salta!

Ce gamin de 6 ans ( du moins à l'époque), c'est tout simplement une des trois momies Incas les mieux conservées du monde. Avec ses deux copines, la Doncela et La nina del rayo, ils forment le trio des momies de Llullaillaco, du nom du volcan au sommet duquel elles ont été trouvées en 1999,et comptent parmi les découvertes archéologiques majeures de ces quinze dernières années.



Exposés à tour de rôle, les corps des trois enfants sont conservés sous des cloches de verre, sous atmosphère protectrice à une température de -20°C, une température qui a permis leur conservation sur le volcan pendant tant d'années. Si bien que 500 ans après le sacrifice qui leur à couté la vie, les revoilà parmi nous pour l'éternité ! dingue.

40 pesos plus tard pour les malchanceux qui ne jouissent pas de la détention d'une carte étudiant, nous nous en allons nous aussi à la conquête des glaciers ! En lieu et place des jeunes incas, nous y sacrifions pour notre part une dizaine de pesos. Une offrande qui nous permettra de déguster 2 à 3 boules du parfum de notre choix, nappées de chocolat,perchées sur un cône craquant à souhait ! Nous avons beau creuser la glace à coups de cuillère bien sentis, point de trace de momie ! Les enfant d'ici sont d'ailleurs bien vivant puisque des clowns font le show à deux pas de là, suscitant l'émerveillement des plus petits mais aussi des grands !!!

De retour à l'auberge, la pluie s'abat sur Salta. Sale temps. L'occasion de prendre une soirée de repos avant de rallier Jujuy le lendemain en fin de matinée. Mais ça, c'était sans compter sur le broua du plus gros ronfleur que la terre ait jamais porté. Les narines on ne peut plus encrassées, le comble pour le fan des Ramones qu'il était.

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Posté par yaca
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