blog de eve et vincent

Arequipa

Le 31/05/10, 23:50

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Arrivée nocturne a Arequipa en bus puis taxi “seguro” dans la foulée. Apparemment, la ville craint un peu et il existe des faux taxis qui vous dépouille. Il est plus prudent de faire noter le numéro du taxi a un policier ou une tierce personne avant de le prendre, ca promet ¡

Bref, direction un des hotels de notre guide du routard préféré mais hotel complet. Finalement, on prend celui d’en face tout aussi correct. Diner rapide dans un restaurant bien pourri mais recommandé par notre guide toujours aussi préféré puis dodo bien agité suite a une belle crise de couple dans la chambre du dessous (qui a nous a valu d’ailleurs notre première prise de bec en espagnol mais au final une belle victoire amplement méritée).

Le lendemain, recherche d’un autre hotel plus calme car apparemment le notre est dans une rue qui craint (décidément, tout craint ici).
On ne trouve finalement rien de mieux et on décide de rester oú on est.

Les jours suivants, découverte de cette 2eme ville du Pérou, belle et immaculée, dominée par plusieurs volcans dont le magnifique Misti.
On apprecie la chaleur (la ville n’est qu’a 2300m), les restaurants plus variés (notamment chinois), la possibilité de marcher normalement sans être essouflé au moindre effort et les diners “soupe – thé” pris dans notre chambre grâce a notre mini bouilloire magique achetée les jours précédents a Puno.

4 jours plus tard, départ pour un trek de 3 jours dans le canyon de Colca avec une agence française et après une négociation de prix digne du film les bronzés font du ski.
Traversée magnifique de 165km dans la pampa désertique, passage d’un col à 4910m et rencontre tout au long du parcours de ces camélidés toujours aussi sympas, mignons et rigolos que sont les lamas, alpagas, vigognes et guanacos.

1er jour, visite du site pré-inca “uye uye” (ouille ouille, incroyable comment l’eau est froide ici), découverte des milliers de terrasses construites par les indiens Colluhuas 1000 ans avant ces mêmes incas et plouf nocturne dans des eaux thermales naturelles a 35 degrés dedans pour 5 degrès dehors. Nocturne car la nuit au Perou tombe a 5h30 de l’après midi.

Reveil le lendemain très tôt a 5h45 (on est a la bourre comme toujours) pour la cruz del condor, point de vue imprenable sur ces charmants dindons des andes et point de départ des treks pour le canyon de Colca.
Coup de bol, les condors sont là, moins nombreux que les touristes venus s’aglutinés mais vraiment plus majestueux.
Magique de les voir planer a coté et au dessus de nous. Si magique qu’on rate le bus qui doit nous emmener au départ du trek. On prend le suivant mais avec du retard sur le timing prévu. Du coup, notre guide privé (et oui on ne se refuse rien) enchaine la descente dans le magnifique canyon mais sur un rythme assez rock n roll jusqu’a l’oasis de Sangalle 1100m plus bas (qui n’a d’oasis que le nom car l’eau des piscines est a 5 degres, il n’y a pas d’électricité ni l’eau chaude et les cases pour dormir sont très très rustiques).
Bref, arrivée semi nocturne a Sangalle 7h plus tard bien lessivé, douche glacée et dodo presque dans la foulée vu ce qui nous attend le lendemain dès 4h du matin, c’est a dire la remontée.
Effectivement, réveil à 4h après une nuit moyenne et début de remontée à la frontale aussi étrange qu’inhabituelle. 1100m de grimpette de 2500 à 3600m, un vrai exploit sportif. On finit 3h30 plus tard encore plus lessivé que la veille avec une fin bien difficile mais courageuse pour eve (il faut savoir que beaucoup de personnes remontent le canyon a dos de mules).
D’ailleurs, mes pompes n’ont pas survécu comme mes lunettes biodegradables achetées l’avant veille a Arequipa (Incroyable, elles se sont auto détruites – voir photo).

Retour cacophonique en bus a Arequipa (les péruviens mettent tout le temps de la musique traditionnelle a fond dans les transports ) et re-bus le soir pour aller vers Cusco.
Cette fois ci, on tombe sur une compagnie de bus qui se la joue transport aerien a l’américaine avec contrôle des bagages a main, salon d’attente cosy, consigne de sécurité et photo des passagers. N’importe quoi, mais on espère que le confort et à la hauteur du service car on a besoin de récupérer ...

Voir les photos : Pérou - Arequipa ]

Posté par evinsy

Titicaca

Le 17/05/10, 21:30

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EL BLOQUEO n’ayant pas trouvé d’issue, nous voilà contraint de retourner a La Paz et de mettre l’amazonie de coté pour l’instant (on essaiera d’y aller au Perou).
Nous avons passé tout de même 3 jours contemplatifs dans notre cabane au milieu des plantations de café, rencontré un autrichien très sympa qu’on a fumé au feu de bois (après une tentative de feu de camps laborieuse) et eve a acheté une 4ème tablette de chocolat (depuis le debut de notre voyage) toujours aussi immangeable car cette fois çi occupée par un petit vermisseau aussi ragoutant que frémissant (elle s’est quand même vengée le soir sur un hypothétique tobleronne trouvé a coté de notre hotel).


Retour a La Paz dans un bus tout réduit (tarif, confort et place) plein à craquer. Nous décidons de quitter la bolivie le lendemain pour aller a Puno, au Perou, sur les bords du lac Titicaca.
Pauvres naifs ¡ C’était sans compter avec la grêve générale annoncée pour le lendemain, jour de notre depart. On hallucine ¡¡¡¡
Résignés, on prend tout de même un ticket pour un bus partant a 6h du matin pour éviter le bazard.
Le soir, retrouvaille avec Pablo et Sandra notre couple d’artiste – footeux préféré. Echange très concentré de vignettes PANINI en double pour notre album de la coupe du monde acheté a Sucre (c’est bon des fois de retourner en enfance) et resto français méga chic le soir avec, tenez vous bien, Ricard, Cuisse de canard et papier toilette triple épaisseur.

Départ le lendemain sans soucis majeur direction Puno.

Sur le chemin, nous tombons sous le charme de Capacabana à la frontière Bolivienne, également sur le lac Titicaca.
Titicaca, ça pourrait être un mot d’enfant ou l’acronyme de la vilaine main de Thierry Henri face aux irlandais en qualif de coupe du monde (ce qu’il a fait titi henri, c’est caca). En fait, en quechua, Titi signifie Puma et Caca, rocher/pierre. Selon les Incas, le soleil serait né dans le lac...

Nous décidons de nous arrêter quelques jours içi. Avec seulement 15 bolivianos en poche, cad 1 euro (car on devait initialement aller au Perou), direction le distributeur automatique pour refaire le plein. Damned ¡ il ne fonctionne pas pour les étrangers et banque fermée jusqu’au lendemain AM. Même scénario qu’a Uyuni.
Etrangement pas de panique, l’expérience surement, on cherche une solution pour tomber finalement (en plus par hasard) sur le seul resto qui accepte la carte visa et qui peut nous avancer un peu d’argent. Patronne baroudeuse parlant le français, un peu routière donc sympa. Les poches et l’estomac un peu remplis, en route pour l’escalade de la colline dominant le lac et la ville avec tout plein de croix et de bondieuseries au haut, à plus de 4000m. Un vrai Calvaire ¡¡ (mais que c’est beau)


Le lendemain, passage le matin chez le coiffeur pour moi ou plutôt dans le bouiboui du coin faisant également office de laverie et maconnerie (c’est vrai qu’a ce moment là, ma coupe de cheveux tenait plus du batiment que de l’art capillaire).
Hébé, au final, d’après Eve, mes cheveux n’ont jamais été si bien coupés (C’est fou ce qu’on peut faire avec une vieille truelle et des ciseaux rouillés).
AM, passage obligé á la banque pour refaire le plein, crispés car il faut savoir qu’en Bolivie les gens n’ont pas de carte de crédit ni réellement de compte et ils doivent récupérer leurs salaires et maigres retraites à la banque.
Effectivement, on arrive comme des fleurs 5 mn avant l’ouverture et il ya déjà une foule digne d’un concert de Johnny Hallyday (avec quand même moins de tatouage, de cuir et de décoloration jaune pipi).
Heureusement, un vigil prétentieux et surarmé est là pour tout organiser en 3 files, une de vieux mais alors de vieux vieux, une de touristes et une de reste du monde. Victoire de la file des vieux vieux mais on ne perd finalement qu’1h et 30 dans ce beau bordel logistique.
On a même eu le temps après de louer 3h une moto cross 250cc pour visiter les environs. Trop chouette ¡ (pour infos, à Copacabana, pas besoin de permis, ni de caution, ni de casque, ni de papier du véhicule, juste du liquide pour la moto et le loueur).


Départ le lendemain pour l’ile du soleil à 2h de bateau. Eve suggère de laisser nos gros sacs de voyage à l’hôtel et de voyager léger sur l’ile avec nos petits sacs. Je fais fi de sa remarque et nous voilà, bien malin, plantés sur l’ile chargé comme de mules, devant le « fameux » escalier de l’incas (voir photo), aussi interminable que pentu et sans sherpa. Eve a mis la journée pour se remettre de son ascension et pour me ré-adresser la parole :O) mais c’est vrai qu’on a jamais autant ressenti le manque d’air que sur cette ile, bizarre.


Le lendemain, départ pour découvrir l’ile du nord au sud, 6h de marche en apnée (avec beaucoup de surplace dans les montées) mais quelle récompense devant encore tant de beauté, le bleu lapis-lazuli du lac contraste merveilleusement avec le blanc du sommet Illampu dans la cordillère et le vert de l’ile.
Découverte des ruines incas au nord et passage dans le village Challapampa. Musique de fanfare, danse, costume et pilsener (bière locale) à profusion ¡ Encore une fête, notre adage « fête, grève ou bloqueo » fonctionne vraiment. On met un certain temps à réaliser qu’il s’agit de l’ascencion, qui dure 4 jours, du lever au coucher du soleil.
Incroyable dans quel état ils se mettent. A midi, il y a déjà pas mal de « cadavres » étalés içi ou là sous les yeux bienveillants pour certains chanceux de leurs femmes sobres.
Le soir, Stop dans le village du milieu aussi a la fête et dodo dans le seul hôtel ouvert après avoir un peu festoyer avec eux sur la place du village. Nuit vraiment glaciale (voir photo du coucher) et « ratage » du lever du soleil car oubli du réveil matin (cela dit pour moi, l’invention la plus absurde de l’être humain). Retour a Copacabana et direction Puno au Perou dans la soirée.


Visite des iles flottantes le lendemain toujours sur le lac, une 60ène d’iles artificielles habitées construites en Totora (sorte de roseau). D’ailleurs, tout est fait en Totora (maison, bateau..) et on peut même le manger.
Retrouvaille également avec un français rencontré 2 mois auparavant dans la jeep nous menant à Uyuni (incroyable le nombre de personne qu’on recroise).


Départ le lendemain pour Arequipa et son fameux canyon de colqua, un des plus profonds au monde ...


PS : merci pour vos encouragements :O) donnez nous aussi de vos nouvelles et de celles de la France ¡

Voir les photos : Bolivie - Capacabana ]

Posté par evinsy

le village dans les nuages

Le 09/05/10, 18:53

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Nous quittons Sucre après avoir passé une dernière et mémorable soirée chez une des 3 employées de l'orphelinat à cuisiner ratatouille et crêpes, le tout accompagné de papas rellenas (patates fourrées fries, spécialité bolivienne, 100% gras du bide) et d'interminables "Goooooooooooool" (autre spécialité d'amérique du sud) provenant du match national Sucre - La Paz du stade voisin. Défaite cuisante de la ratatouille (et de l'équipe de Sucre), trop de légumes d'un coup, pas habituées nos ptites et grassouillettes amies qui se sont bien rattrapées sur les crêpes au chocolat.
On laisse aussi derrière nous notre famille d'accueil qui, pour répondre a Céline, est "anti-indigènes" et non pas "anti-colons" (d'autant plus étonnant qu'ils nous semblent d'origine indigène, passons ...).

Bref, Arrivée a La paz a 7h du matin après 13h de bus juste confortable et au passage, sauvetage "in extremis" par eve de notre sac bleu oublié dans le taxi nous menant au terminal de bus et contenant passeport,argent,appareil photo etc...
Arrivée a La Paz disais-je et oh surprise, pas de Zabars (ouaaaah la pov référence, les trentenaires devraient comprendre), juste de la brume, un beau cafarnaum et des maisons de briques rouges partout partout. Cependant, impossible de rester insensible à la vue de ce délire urbain, capitale la plus haute du monde, étagée de 3200 à 4000m et où il faut monter pour descendre dans les bas quartiers, le tout dominé par le magnifique sommet enneigé Illimani perché à 6450m, beau à vous couper le souffle.
En parlant de souffle et pour répondre aux questions diverses sur l'altitude, même en ayant passé précédement 3 semaines à 2700m, chaque pas à La Paz avec les sac a dos vous donne l'impression de tirer une petite caravane dans une montée alpine asphixié par le pot d'échappement mal réglé du véhicule trop lent précédent. ça grimpe dure, donc ça descend raide, le tout dans un bordel et une pollution urbaine digne de Paris les jours de grêves RATP-SNCF (d'ailleurs, en parlant de grêves, ils ne sont pas non plus manchots les boliviens, on en parle un peu plus loin).

Après une bonne 1/2 heure d'escalade, 1ere chambre trouvée dans un ancien palais colonial un peu laissé à l'abandon mais jouissant d'une literie "Winnie l'ourson" du plus bel effet. Inconvénient majeur, il faut traverser tout le palais pour aller aux "Banos" (nous avons d'ailleurs décidé de changer d'hotel le lendemain après notre marathon nocturne dù aux litres de soupes consommés la veille au soir).

Une fois installé, 1ere sortie et resurprise en tombant casi nez à nez sur de belles brochettes de CRS bolivien (á consommer avec beaucoup de modération) installées tout autour de notre hotel. Les touristes sont sacrément bien protégés dans la capitale se dit-on ¡ En fait, nous sommes le 1er mai et l'hotel est situé juste à coté du palais présidentiel qui abrite 2 choses inestimables, le président et sa coupe de cheveux improbable (comme la mienne vu qu'elle n'a pas subi les assauts d'un capiliculteur depuis le début du voyage).
Donc 1er mai, tout est fermé, seules les manifestations sont ouvertes. Slogans anti-moustiques (notre espagnol ne nous permet pas toujours de tout comprendre :O), ambiance bien électrique et pétards mammouth (les connaisseurs apprécieront) viennent animer motre première matinée a La Paz.
Après midi plus calme avec découverte de cette ville qui nous charme de + en +.

Le lendemain, changement d´hotel via 2 taxis car pour l'anecdote, le 1er n'a jamais voulu redémarrer après nous avoir embarqué et départ pour le village de Tiwanaku, un des berceaux des civilisations andines. Nous décidons d'y aller par nos propres moyens, sans agences, à partir du cimetière d'où partent les bus.
Bien sûr, en arrivant au cimetière, pas de bus (que des morts) ¡ un taxista nous raconte quelques bobards comme quoi il faut le prendre ailleurs mais nous commencons à connaitre un peu la chanson et nous décidons d'attendre sagement. Finalement, un pseudo taxi arrive et nous explique que la route est bloquée par des manifestants mais que l'on peut y aller quand même par un autre chemin plus long et une rallonge financière. Après une négo à 2 balles (on a quand même payé le double du prix normal), nous voilà en route. Effectivement, la route principale est bloquée et la route secondaire nous fait traverser les quartiers pauvres (L'alto) où il y a également grêves des éboueurs (un Naple bis).
Nous avons l'impression que dans chaque ville de bolivie, tous les jours, il y a soit une grêve, soit une manifestation, soit une fète. On avait déjà constaté ça a Sucre. Bref, après 2h de route bien crispante (il faut savoir que par défaut, le bolivien double même dans les virages et éventuellement se rabat si une voiture arrive en face), nous voilà enfin à Tiwanaku. Visite des ruines et du village pleine d'enseignement et retour, hasard et manque de bol avec le même taxi suicidaire.

Le lendemain, préparation de notre périple en amazonie, passage à l'imigration pour prolonger nos visas (sketchissime), visite des musées dont celui de l'or, diner en compagnie de notre petit couple de francais étudiant en medecine rencontré 2 mois auparavant et retour dans notre ptite chambre douillette (on rigole, ça caille bien la nuit et ya pas de chauffage).

Notre périple amazonien débute le lendemain très tôt par "THE" descente en VTT en pleine Cordillere Royale sur la fameuse et meurtrière "Death Road", mondialement connue pour avoir engloutie autrefois bus, camion, jeep et vttiste au rythme d'un accident mortel par semaine (on comprend mieux une fois qu'on l'a empruntée).
Tenez vous bien, départ de l'altiplano à 4800m et arrivée 4h et 62km pus tard à 1200m dans la jungle sub tropicale des Yungas (avec des précipices de + de 1000m). Sensations et plaisir garantie ¡¡ (D'ailleurs, avis aux amateurs à notre retour pour une petite descente dans les alpes).
Soirée dans la belle ville de Coroico dans un hotel désigné par le guide du routard comme le meilleur de Bolivie. Effectivement, nous revoilà au paradis (après Iguazu), dans une cabane en bois, en pleine végétation, seuls au monde (ou presque, voir la photo du bras de eve) en attendant qu'un ENIEME blocage routier qui nous empeche d'aller en amazonie trouve une issue ...

Voir les photos : Bolivie - La Paz ]

Posté par evinsy
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