blog de ti-Fred

Intermède...

Le 21/08/13, 15:01

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Voilà cinq mois, jour pour jour, que je suis physiquement rentré. J’emploie le mot « physiquement » car le retour de l’esprit a été bien plus long. J’ai peur qu’il n’ait pas pris le même vol que mon corps... Il a très certainement vogué à travers les océans, traversant quelques tempêtes, regardant souvent les côtes asiatiques s’éloigner à l’horizon, immergé dans de vivaces souvenirs. A son arrivée en France, il a eu beaucoup de mal à débarquer car de nombreuses choses, qu’il pouvait contempler depuis le pont du navire, ne lui plaisaient pas. Il observait, essayait de comprendre, philosophait, réfléchissait à l’avenir et très souvent revivait des épisodes du voyage qu’il était en train d’achever. Bref, j’ai été pendant longtemps physiquement présent et mentalement ailleurs.

La réunion du corps et de l’esprit s’est faîte progressivement (ne cherchez pas de références bibliques, bouddhistes ou autres, vous savez bien que ce n’est pas mon genre !). La présence, le soutien, la discrétion et surtout la compréhension de mes proches, plus particulièrement mes parents, y a grandement contribué et je ne peux que les remercier du fond du cœur.

Pendant ses cinq mois, le tri et les retouches d’une grosse partie des 9000 photos m’ont permis de revivre mon voyage avec une intensité que je ne soupçonnais pas. Une foule de souvenirs et d’émotions ressurgissait de presque chaque cliché, transformant l’interminable tâche productive en un immense travail créatif et récréatif. Si seulement cela pouvait être le cas dans mon boulot....

Et c’est le cas !!! Enfin... du moins pour aujourd’hui, et très certainement pour les deux prochaines semaines. J’ai repris, non sans appréhension, mon emploi depuis le début du mois et mon prochain chantier devrait commencer début septembre, je n’ai actuellement pas grand-chose à faire de mes journées. Etat qui me convient plutôt très bien car, la fin du travail sur les photos approchant, le besoin et surtout l’envie d’écrire me reprend. Ma mémoire s’est très probablement altérée, cependant je pense arriver à produire un récit assez fidèle des derniers mois du voyage. Je verrais bien où cette démarche me mènera !

Mise à jour du 23 août : bon, après 4 pages et demi rédigées en deux jours, je peux vous assurer que ma mémoire va très bien ! Trop peut-être !


Les articles seront publiés en dessous de ce message et du précédent (à partir du 4/02/2012)

Posté par ti-fred

Quelques nouvelles!

Le 11/03/13, 5:40

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Bonjour à toutes et à tous !

Et oui, je suis toujours non seulement en vie, mais également en parfaite santé (mentale et physique) ! Je suis totalement impardonnable pour le retard que j’ai à nouveau pris sur mon blog ! Un mois et demi !!!! Tant de choses se sont passées depuis mon départ de Vang Vieng au Laos. Pour vous faire un rapide résumé, en attendant que je publie des articles plus complets, j’ai tout d’abord continué ma route dans le nord du Laos avant de rejoindre le Vietnam, pays dans lequel j’ai séjourné un petit mois. Je suis de retour au Laos depuis une dizaine de jours. Avant-hier, je me suis à nouveau rendu sur l’île de Don Khon afin de retrouver Papa Louaye et sa famille et de passer en leur compagnie ma dernière semaine de voyage.

Le retour approche bien trop vite à mon goût, et sans la promesse que j’ai faite à Eliza d’être de retour pour son anniversaire, je pense sincèrement que j’aurais prolongé mon voyage de quelquesssss semaines (pour ne pas dire de quelques mois !).

Toutes les bonnes choses ont une fin, c’est bien connu ! Je savoure ces derniers instants confortablement installé en bordure du Mekong avec pour seul bruit le chant des coqs, les glouglous des dindons et les pétarades des moteurs de pirogues tout en sirotant un milk-shake banane-citron-miel par une température avoisinant les 40°C. Vous comprenez très certainement pourquoi je ne suis pas pressé de rentrer !

Bon, je vous laisse pour l’instant avant de m’attaquer à l’écriture de mes péripéties. Attendez vous à avoir pas mal de lecture en dessous de cet article d’ici peu !

Posté par ti-fred

Nimh Binh et ses alentours...

Le 05/02/13, 16:04

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Mardi 5 et mercredi 6 février

Le propriétaire de l’hôtel me l’avait annoncé, les nuages avaient pris le large pendant la nuit et la journée s’annonçait splendide. N’ayant pas trouvé de guide de voyage récent sur le Vietnam, je me suis informé auprès de mon hôte sur les curiosités touristiques locales. Après quelques explications autour d’une copie de carte manuscrite dégotée derrière son comptoir, j’ai enfourché un scooter à destination de Tam Coc, un petit village situé à sept kilomètres de là. Le plan était plus qu’approximatif, pas à l’échelle et très mal orienté mais le chemin pour s’y rendre n’était pas très compliqué, aussi je suis arrivé à bon port. Et c’est peu de le dire : Tam Toc est le point de départ pour une ballade en barque au cœur d’un lieu très justement surnommé « la Baie d’Along des terres ».

Installé dans une barque en alu de la taille d’un optimiste, ma guide et rameuse m’emmène sur les flots. Des canaux d’eaux stagnantes serpentent entre d’abruptes parois rocheuses hautes quelques centaines de mètres et parsemées d’arbustes. Entre les deux, de jeunes plants barbotent dans des rizières parfaitement entretenues. Quelques pécheurs posent ou relèvent leurs casiers et filets. Le paysage est somptueux et à ce moment-là j’avais l’impression d’être sur une autre planète !

Pour seuls bruits je n’avais que le clapot de l’eau sur l’avant de la barque en alu, le floc-floc inlassable des avirons dans l’eau et leur grincement contre les tolets. Au sujet, des avirons, la particularité locale est de les manœuvrer... avec les pieds !!! La rameuse est assise à l’arrière de l’embarcation est actionne les godilles tel une cycliste dont les pédales seraient très éloignées du cadre de son vélo. Lors des passages difficiles tels que les ponts ou les cavernes, les rames sont manœuvrées à la main (pléonasme nécessaire !).

Un moyen de transport original dans un univers spectaculaire, la journée commençait très bien !

Après un excellent déjeuner dans un petit restaurant dont la propriétaire-cuisinière-serveuse parlait français, je suis parti faire une promenade digestive au milieu des rizières. Des groupes de femmes plantaient des pousses de riz d’une quinzaine de centimètres de hauteur, le corps enfoncé dans la boue jusqu’aux genoux tandis que quelques hommes circulaient à vélo, en scooter ou tirant des chariots chargés de matériel de pêche.

De retour dans le bourg, j’ai ré-enfourché mon destrier pour me visiter deux petites pagodes situées non loin de là. Puis j’ai entrepris de me rendre à une énorme et récente pagode en empruntant une piste terreuse située en majeure partie sur une digue et traversant quelques petits villages. Sur le plan, la piste ne paraissait pas longue, en pratique c’était autre chose ! Cependant le paysage était encore une fois magnifique, heureusement car je ne pouvais pas rouler vite et j’ai eu tout le loisir de le contempler, tout en veillant à éviter les quelques trous parsemant ma route !

Enfin arrivé au terme de la piste, alors que je consultais la carte, un scooter arrivant de la route principale s’est arrêté à ma hauteur. Le conducteur, un vietnamien de Ninh Binh conduisait une touriste française à la grande pagode. Nous avons donc fait la route et la visite ensemble. Le site religieux, à peine fini, est un ensemble de bâtiments imbriqués tels une succession de muraille d’une citadelle. Tout y est immense, des monuments aux espaces verts en passant par les statues de Bouddha. Il me semble qu’il nous a fallu plus d’une demi-heure pour nous rendre du gigantesque portail d’entrée au cœur du sanctuaire. Là, quelques fidèles se recueillent devant trois colossales représentations dorées du Bouddha.

Une fois sortis, j’ai quitté mes compagnons d’un instant pour rentrer à l’hôtel. Le plan n’étant pas très fidèle à la réalité, j’ai dû me faire indiquer la route à plusieurs reprises, constatant avec regrets que ma prononciation de la langue vietnamienne était pitoyable. Arrivé tant bien que mal, j’ai consulté ma messagerie et j’y ai découvert un mot de Nico m’annonçant qu’il arrivait le lendemain à Ho Chi Minh !!! Me sachant loin de l’ancienne capitale du Sud-Vietnam, j’ai descendu les marches de l’escalier quatre-à-quatre afin de me renseigner auprès de mon hôte des possibilités de transport pour rejoindre Ho Chi Minh (HCM City ou Saïgon) le plus rapidement possible. Il était 18h30 et j’espérais pouvoir partir au plus tôt ! Il m’a informé que les bus mettaient beaucoup de temps, qu’une bonne partie des routes étaient en mauvais état, que la circulation était dangereuse et m’a donc conseillé de prendre le train tout en m’avisant qu’il me faudrait de trente-cinq à quarante heures pour rejoindre Saïgon. Après l’avoir chaleureusement remercié, j’ai à nouveau sauté sur le scooter pour foncer à la gare. Enfin, foncer, c’est un bien grand mot ! Alors que la circulation en ville est chaotique la journée, elle est bien pire que ça en soirée ! Je suis arrivé, non sans quelques frayeurs, en un seul morceau à la gare et à mon grand soulagement l’unique guichet était encore ouvert. Après avoir patienté un bon moment, j’ai enfin pu y accéder. Malheureusement, tous les trains étaient plein jusqu’au lendemain après-midi et je n’ai pu qu’acheter une place en troisième classe, c’est-à-dire sans couchette et sans climatisation pour le train du lendemain à 17h. En effet, à quelques jours du Têt, de nombreux vietnamiens partent retrouver leurs familles et tous les moyens de transports sont pleins à craquer.

Ce n’est qu’une fois arrivé à l’hôtel que j’ai réalisé que j’allais passer trente-six heures sur un siège en bois... Chose que je me suis empressé d’oublier pour éviter d’altérer les derniers moments à passer ici. La bonne nouvelle c’est que Sarah et Raymond arrivaient le lendemain midi à Ninh Binh, et tout en sachant que je ne les verrais qu’un court instant, j’attendais ce moment avec impatience.

Le lendemain, après un copieux petit déjeuner, je suis parti en direction d’un énigmatique village flottant indiqué sur mon plan. Le ciel étant clair et la température des plus agréables, c’était un réel plaisir de rouler. Heureusement car la carte m’a joué un nouveau tour ! Tout en me conformant aux indications, bien que plein de doutes, je me suis engagé sur une large digue s’enfonçant dans les rizières parsemées de quelques rochers abruptes. Au bout d’une demi-heure, sans croiser âme-qui-vive, les questions furent nombreuses dans ma tête : Ai-je pris la bonne route ? devrai-je faire demi-tour ? ... ?

J’ai pris la décision de continuer et au bout de trente minutes supplémentaires, je suis enfin arrivé au village flottant. Je peux vous assurer que passer une heure, en scooter, sur une digue au milieu de nulle-part, ça fait tout drôle !!! Cela dit, je n’étais pas au bout de mes surprises car le village flottant était tout sauf ce à quoi je m’attendais. Je pensais y voir des maisons en bambou flottant sur des bidons, en je me suis retrouvé au milieu d’un petit village constitué, d’une part, de maisons construites sur la terre ferme en brique et béton et, d’autre part, par une centaine d’énormes péniches accueillant des familles au grand complet. J’étais également étonné du peu d’activité régnant dans ce village, mais, en errant dans les étroites ruelles, je suis tombé sur deux mariages ou plus de deux cent personnes étaient attablées.

Sur le chemin du retour, je me suis arrêté visiter deux pagodes, dont l’une plus grosse avait la particularité d’être construite au flanc d’une petite montagne et d’utiliser les cavités naturelles de celle-ci. Une fois à Ninh Binh, je me suis arrêté dans un magasin de téléphonie et d’informatique acheter une barrette de mémoire pour mon notebook qui peinait sérieusement lors de l’utilisation du logiciel de retouches photos. Sarah et Raymond étant en train de prendre une douche salutaire après leur trajet en provenance de Thanh Hoa, je me suis installé dans la salle du restaurant pour y entamer, les mains un peu tremblantes, une opération à cœur ouvert de mon ordinateur. C’est très pratique un notebook, mais il ne faut avoir à le démonter ! Mes amis m’ont rejoint alors que je refermais la bête après fièrement réussi le remplacement de la mémoire. Les retrouvailles furent chaleureuses et nous nous sommes empresser de raconter nos expériences transfrontalières respectives avant de partir nous promener en ville.

Le marché couvert de Ninh Bin est très grand et comme dans l’ensemble des marchés asiatiques, on y trouve absolument de tout. J’en ai profité pour acheter quelques épices et surtout des filtres à café vietnamiens. A l’extérieur, attirés par une alléchante odeur, nous sommes tombés sur un stand qui vendait des copeaux de noix de coco cuits. Les noix étaient pelées et ouvertes afin d’extraire de la chair de fines lamelles qui étaient plongés dans un bain bouillonnant de sirop de lait de coco et de sucre. C’était excellent et nous en avons acheté cinq cent grammes chacun !

En rentrant à l’hôtel afin que je récupère mon sac, nous avons achetés de longs nems dans un snack. C’était la première fois que nous en trouvions alors nous nous sommes empressés de les déguster au risque de nous bruler tant ils étaient chauds. L’heure de mon départ approchait, aussi nous sommes rentrés hâtivement, puis après de brefs adieux et la promesse de nous retrouver quelques semaines plus tard, je me suis rapidement dirigé vers la gare...

Voir les photos : Viêt Nam - Ninh Binh ]

Posté par ti-fred

De Thanh Hoa à Ninh Binh

Le 04/02/13, 15:59

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Lundi 4 février 2013

Après une excellente nuit, bien méritée après le périple transfrontalier de la veille, je suis parti faire un petit tour aux alentours de l’hôtel. J’avais rendez-vous avec l’italien en milieu de matinée afin de petit-déjeuner avant de faire route commune à destination de Ninh Binh. Le temps était lourd et les rues relativement calmes en cette heure matinale. Les bâtiments et les habitations relativement modernes me rappelaient la Thaïlande. Les familles sortaient manger un phò, la soupe de nouilles de riz nationale, avant d’accompagner les enfants à l’école et de se rendre au travail. C’est dans une petite boutique que j’ai fait une découverte qui allait bouleverser mes papilles gustatives : le café vietnamien ! D’un goût légèrement sucré et chocolaté, il infuse doucement au travers un ingénieux filtre en inox posé sur la tasse. Les vietnamiens en consomment de grandes quantités aussi bien chaud, que servi froid dans un grand verre avec du sucre et des glaçons.

Dans la rue, des groupes d’hommes agglutinés devant de petits stands de thé ou café, installés à même le trottoir, bavardaient tout en faisant circuler entre eux une à deux pipes à eau en bambou. Curieux, je me suis installé à l’un de ces stands pour y boire un thé. Après avoir échangé quelques mots, non sans difficulté, avec les personnes présentes, je me suis vu présenter la fameuse pipe à eau. N’étant pas assuré du fait qu’elle ne contenait que du tabac, j’ai préféré m’abstenir !

De retour à l’hôtel, j’ai retrouvé mon compagnon de transport puis nous sommes partis à la recherche d’un distributeur de billet et d’un endroit où avaler un petit déjeuner consistant. Nos deux objectifs furent difficiles à atteindre ! Pour commencer, une bonne averse s’était mise à tomber et nous fûmes rapidement mouillés, ensuite, la grosse majorité des distributeurs n’acceptaient pas les cartes étrangères ou ne délivraient que de faibles montants. Une fois les précieux Dongs récupérés, nous nous sommes mis en quête d’un endroit pour prendre un petit déjeuner. Là encore, ce ne fût pas une mince affaire. Than Hoa n’étant pas une ville touristique, nous n’avons pu trouver de restaurant pour y savourer un petit déjeuner « occidental » et nous avons dû nous contenter d’un sandwich au pâté et d’un yaourt attablés dans un snack de centre commercial.

La pluie venait de cesser lorsque nous avons rejoint la gare routière d’un coup de taxi. Nous y avons acheté nos billets et sauté dans le premier bus qui transitait par Ninh Binh et peu de temps après nous sommes partis. L’essentiel du trajet, d’environ une heure trente, s’est déroulée à grand renfort de coups de klaxons sur le principal axe routier du pays : une deux fois deux voies surchargée reliant le nord au sud. Les bus, les camions, les voitures, les vélos et surtout une quantité phénoménale de scooters circulaient chaotiquement sur une route parfois défoncée. Bon, rien à voir de ce côté-là avec ce que j’ai pu vivre en Inde... Il faut relativiser !! Par contre, le gros point commun, c’était la manière dont se débrouillait l’équipage pour remplir son bus : Lorsque le conducteur apercevait des clients potentiels, il s’arrêtait et son assistant courrait vers eux pour proposer de les embarquer. Il était très fréquent que lorsque la négociation tarifaire échoue, l’assistant cherche à embarquer les gens de force en les poussant et les tirant sans aucun ménagement ou en embarquant leurs bagages !!! Parfois le cinéma pouvait durer une dizaine de minutes et très souvent la méthode était efficace, aussi surprenant que cela puisse paraître !

Une fois débarqués du bus, alors que nous nous dirigions vers un hôtel conseillé par le lonely planet de mon compagnon de voyage, un vietnamien transportant un touriste sur son scooter nous a interpelés. Il s’avérait être propriétaire d’un hôtel situé à quelques centaines de mètres de là et nous proposait des chambres aux tarifs assez intéressant par rapport à celui indiqué sur le guide. Après une courte concertation en franglais avec l’Italien, nous avons pris la décision de nous séparer, lui pour s’installer dans l’hôtel prévu, et moi dans l’hôtel proposé. Celle-ci s’est avérée très bien et je m’y suis donc confortablement installé. Après un rapide repas au restaurant de l’hôtel, dont les tarifs étaient nettement moins avantageux que ceux des chambres, le temps étant à la pluie, j’ai passé le reste de la journée à trier mes photos et à lire l’actualité sur internet.

Dans la soirée, j’ai reçu un message de Nico, un excellent ami testerin qui se trouvait en Australie depuis quelques mois m’annonçant qu’il pensait me rejoindre à Ho Chi Minh dans les prochains jours.

Posté par ti-fred

Du Laos au Vietnam, un voyage... interminable!

Le 03/02/13, 13:09

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Comment vous raconter le voyage.... que dire, ce périple, cette épopée!
Bref, ce fut marrant, à condition de prendre ça avec humour comme je l'ai fait, et pas en râlant comme le couple d'israélien que j'ai eu e """""bonheur""""" d'avoir derrière moi! Je me suis rendu à la gare routière principale vers 6h30 d’un coup de tuk-tuk, le guichet n'était pas encore ouvert mais il a ouvert peu de temps après mon arrivée. Le bus étant presque vide, j’ai pu choisir la seule place me permettant d’étendre mes longues jambes : celle située juste devant la porte.... Quelle erreur (mais vous saurez pourquoi un peu plus loin Wink ) !

Nous avons fait trois fois le tour de la ville pour ramasser trois fois plus de vietnamiens que le bus ne pouvait en contenir et charger au moins deux tonnes d'affaires sur la galerie. Les festivités du nouvel an vietnamien (le Têt) devaient commencer dans moins d’une semaine et ils étaient très nombreux à rentrer dans leurs familles pour les vacances. Le bus a finalement quitté Sam Neua à 10h30 (oui oui, 3h après avoir quitté la gare routière principale).

Sur la route, nous avons fait halte à Vieng Xai. Là je ne pensais pas qu'ils pouvaient mettre plus de monde à l'intérieur du bus, mais je me suis trompé.... Le bus a quitté Vieng Xai vers 11h30 pour arriver à la frontière une heure plus tard.

Le poste frontière Laotien étant fermé pendant la pause repas des officiers, il nous a fallu attendre une heure de plus. Une fois le bureau de l’immigration ouvert, ce fut un sacré bazar car tout le monde se pressait contre le guichet pour tenter de jeter à travers la petite ouverture passeport et formulaires de sortie. Par chance, les officiers ont traité les passeports étrangers en premier ce qui nous a permis de nous rendre en premier au bureau de l’immigration vietnamien. Le passage de la frontière laotienne à la frontière vietnamienne s'est fait à pied car le bus a traversé dès qu'il a pu pour aller changer un pneu qui était crevé depuis le départ.

Arrivé au poste vietnamien, les formalités furent plus rapides car, de côté-ci de la frontière, ils possèdent des ordinateurs ! Le bus s’étant avancé jusqu’au village voisin, j’en ai fait de même et après avoir fait un rapide petit tour et profité de l’occasion pour me procurer quelques Dongs (la monnaie locale), j’ai rejoins le chauffeur qui m’a embarqué pour rejoindre le poste frontière. Là, les officiers des douanes ont fait descendre tous les sacs, cartons et paquets présents dans et sur le bus afin de les fouiller de façon plus ou moins minutieuse (en fonction du pot-de-vin fourni !). Je n’étais pas inquiet au sujet de mes bagages, mais je n’ai pas trouvé très marrant le fait d’avoir à vider mes deux sacs au milieu de tout ce monde...

Une fois les fouilles effectuées et les affaires chargées dans le bus, nous avons rembarqué dans celui-ci et là je pensais qu'on allait enfin se remettre en route pour de bon... quelle douce illusion! Nous nous sommes arrêtés 400m plus loin pour que tout le monde mange... A ce moment là, il était.... 15H30!!! Après trois-quarts d’heure, le bus a enfin redémarré.

Je n’avais pas trouvé la route terrible jusque là, côté vietnamien : c'était PIRE!!!

J'ai voyagé la majeure partie du voyage avec les pieds à moitiés écrasés et avec soit un des assistants du chauffeur sur les genoux ou en train de dormir à moitié couché sur moi, soit avec une vietnamienne qui, à défaut d'être joli, pesait son poids!

Nous sommes finalement arrivés à Thanh Hoa à 21h45 (oui oui, vous comptez bien, ça fait 14h15 de trajet!). J'avais la banane car j'ai passé mon temps à rigoler avec la moitié des vietnamiens du bus (et à me payer intérieurement la tête des israéliens qui râlaient en permanence derrière moi...)

Je suis parti avec un Italien d’une petite cinquantaine d’années que nous avions vu la veille à Vieng Xai pour rejoindre un hôtel que nous avions repéré dans son Lonely Planet. Une fois les sacs déposés, nous nous sommes jetés, totalement affamés, sur le premier restaurant de rue pour avaler une bière et une soupe de nouille. Je peux vous assurer que je n’ai pas eu de mal à trouver le sommeil ce soir là !

Posté par ti-fred

Vieng Xaï

Le 02/02/13, 8:46

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Ce matin là, nous avions programmé la visite de Vieng Xai, une petite ville située à une trentaine de kilomètres de Sam Neua. La veille, nous étions passés à une boutique de location de scooters afin de nous renseigner sur les tarifs et sur l’heure d’ouverture. Comme ils nous avaient annoncé sept heures, nous nous sommes levés tôt mais finalement, nous avons poireauté trois quarts d’heure devant l’échoppe... Après près d’un mois au Laos, nous devrions savoir que les laotiens sont très approximatifs ! Et bien non, on se fait encore avoir !!

Les scooters, de fabrication chinoise, étaient en piteux état. Mais à défaut de mieux, nous avons dû nous en contenter. Après un rapide arrêt au stand pour faire le ravitaillement en carburant (environ 1,10€ le litre d’essence, une fortune pour les laotiens !), nous nous sommes aventurés sur la route menant à l’ancienne capitale du Pathet Lao. La route étroite sinuait à flanc de montagne, parsemée de trous et bordée de sable et de gravier. Bref, ce ne fut pas une partie de plaisir, surtout dans les moments ou un pickup ou un bus nous déboulait dessus dans le sens inverse !

A un embranchement auquel nous devions prendre à droite, Sarah et Raymond, qui me précédaient, ont foncé tout droit. Je m’étais arrêté un instant en espérant qu’ils s’aperçoivent de mon absence et qu’ils fassent demi-tour, mais ils s’étaient échappés et j’ai dû me lancer derrière eux ! Malgré une course poursuite d’une dizaine de kilomètres, je n’ai pas réussi à les rattraper. Chemin faisant, je me suis arrêté pour demander à un groupe de laotiens travaillant au bord de la route s’ils avaient vu passer deux « falang » (étrangers en Lao). C’est en rigolant qu’ils ont répondu par la négative à ma question plutôt singulière car rares sont les touristes qui doivent s’hasarder sur cette route menant à un poste frontière uniquement réservé aux laotiens et aux vietnamiens. Je me suis donc résigné à faire demi-tour pour rendre à Vieng Xai tout en espérant retrouver mes deux amis !

Arrivé à destination, je me suis fait balader aux quatre coins de la ville avant de trouver le bâtiment d’où partent les visites pour les grottes ayant abrité de nombreux Laotiens pendant la guerre civile du Laos et la guerre du Vietnam. J’avais à peine coupé le contact de mon scooter que Sarah et Raymond franchirent le portail. Nous avons eu à peine le temps de sortir nos casques que le guide nous embarquait à l’accueil pour prendre nos tickets car la visite commençait immédiatement.

Bon, ça fait deux fois que je vous parle du Pathet Lao sans vous expliquer ce que c’est. Les plus curieux-ses auront déjà fait une recherche sur wikipédia et peuvent d’ores et déjà sauter ce paragraphe. Il en va de même pour celles et ceux que l’histoire n’intéresse pas ! Le Pathet Lao (Pays des Laos en français) était une organisation politique et paramilitaire d’obédience communiste, créée en 1950, qui a mené la révolution et une guerre civile afin d’obtenir l’indépendance du Laos (en expulsant les français) et la mise en place d’un régime marxiste (alors royaliste). En 1963, une vague de répression politique et d’assassinats poussèrent les dirigeants du Pathet Lao à se réfugier dans les grottes environnant Vieng Xaï. Le Viet Minh (parti communiste nord vietnamien) et le Pathet Lao entretenaient d’étroits liens d’amitiés et de solidarité. Pendant la guerre du Vietnam, le Viet Minh fournit arme et provisions au Pathet Lao lui permettant de mener à bien la guerre civile. En échange, ce dernier lui assurait un soutient logistique en acheminant des produits identiques sur la portion de la piste Ho Chi Minh se trouvant au Laos.

L’armée américaine bombarda quotidiennement la région de Vieng Xaï pendant plus de dix ans obligeant environ 23000 personnes à se réfugier dans un réseau constitué de plus de 450 cavernes. Pendant ces dix années, la vie s’organisa et les grottes abritèrent imprimeries, hôpitaux, écoles, marchés, casernes, cinémas et même une usine métallurgique. Notre visite de deux heures nous a permis de découvrir une petite partie de ce vaste et étonnant complexe.

Après un excellent repas indien constitué d’un curry de pommes de terre, d’un curry de lentilles et de chapatis, nous avons à nouveau enfourché nos scooters pour nous rendre à une magnifique cascade que nous avions entraperçut non loin de la (mauvaise) route. Un groupe d’hommes coupaient d’immenses bambous pendant que les femmes les transformaient en fines lamelles prêtes à être tressées. Il nous a fallu traverser quelques rizières et suivre un chemin entouré d’une forêt de bambous pour rejoindre la cascade haute d’une trentaine de mètres et constituée de trois paliers. Nous n’avons malheureusement pas pu nous y attarder car l’heure était déjà avancée et nous tenions à rentrer avant la nuit. Sur la route du retour, nous nous sommes arrêtés brièvement dans quelques villages pour visiter une grotte, un temple et regarder des femmes tisser.

Ce fut ma dernière journée de ce premier séjour au Laos avant de me diriger au Vietnam ! Le voyage, épique, fera l’objet d’un récit détaillé sous peu Wink

Voir les photos : Laos - Ban Nakai ]

Posté par ti-fred

De Luang Prabang à Sam Neua

Le 01/02/13, 11:35

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Du mercredi 30 au vendredi 1er février

Après un réveil très matinal et une bonne trentaine de minute de marche dans la pseudo fraîcheur matinale pour me rendre à la gare routière, j’ai embarqué dans un minibus à destination de Khiaw, anciennement appelée Muang Ngoï. Le Lonely Planet annonçait quatre heures de trajet et c’est donc avec une grande surprise que je suis arrivé à destination en seulement deux heures et demi. Après deux kilomètre de marche, je me suis trouvé un ravissant petit bungalow en bordure de la rivière Nam Ou.

J’avais prévu d’y séjourner deux nuits et de profiter de la journée du lendemain pour faire l’aller retour d’un coup de bateau dans un village inaccessible par la route. Renseignements pris, j’ai du revoir ma copie car un seul bateau s’y rend par jour à 14h et le retour à lieu à 9h, à condition qu’il y ait assez de passagers. Mon visa expirant sous peu, je n’avais pas vraiment envie de me retrouver coincé plusieurs jours et de devoir payer une extension de mon visa.

J’ai profité du reste de l’après midi pour visiter la petite ville. Le ciel se couvrait sérieusement et j’ai donc décidé de m’en retourner à mon bungalow pour y lire tranquillement (1984 de George Orwell) avant de ressortir pour acheter quelques brochettes dans la rue pour mon dîner. Je fus réveillé à trois heures du matin par une pluie torrentielle. A part quelques gouttes éparses reçues à Don Khon, je n’avais pas vu la pluie depuis mon départ de France. Je me suis donc levé pour profiter de ce qui ressemblait à l’idée que je me faisais d’une averse tropicale, bien abrité sur la terrasse de mon bungalow. L’ « averse » a duré jusqu’à 8h30, heure à laquelle je me suis décidé de risquer une nouvelle traversée de la ville à pied afin de rejoindre la gare routière.

J’avais espéré qu’un minibus partirait en début de matinée pour ma prochaine destination, Vieng Thong, mais je m’étais fourré le doigt dans l’œil jusqu’au coude et j’ai du attendre un bus en provenance de Luang Prabang censé arrivé entre 11h30 et midi. Je me suis donc installé sur un banc pour écrire mon blog pendant deux heures sous les regards ébahis des chauffeurs de bus et de touc-touc.

Le bus est arrivé dans la fourchette prévue, chose assez rarement évidente en asie et je suis arrivé quatre heures et demi plus tard, après m’être fait bien secouer, à Vieng Thong, un village à mi-chemin entre Nong Khiaw et Sam Neua. Après une courte promenade dans le village, je me suis à nouveau arrêté pour assister à une partie de pétang disputé en équipe de trois joueurs. Je me suis fait accueillir par de grands sourires et surtout par deux verres de Lao Lao que j’ai du avaler cul-sec ! Heureusement que j’avais grignoté quelques cookies juste avant ! Je suis allé dîner en compagnie d’un sexagénaire allemand rencontré dans le bus. Il voyageait pendant deux mois au Laos effectuant l’essentiel de ses déplacements à vélo. Je me suis trouvé bien ridicule avec mon énorme sac à dos alors qu’il voyage avec deux minuscules sacoches !

Le lendemain matin, le réveil fut difficile. Le bus devant partir à sept heures, je me suis levé à cinq heures et demi afin d’avoir le temps de prendre une douche et un petit déjeuner à la gare routière. Après avoir avalé un café et quelques biscuits, on m’a annoncé que le bus partirait à huit heures.... J’aurais bien dormi une heure de plus mais je me suis consolé en me disant qu’il valait mieux ça que l’inverse ! En attendant le départ, j’ai rencontré Sarah et Raymond, un couple Belge et Suisse de 27 ans voyageant pour un plus d’un an en Asie, avec qui j’ai rapidement sympathisé ! Les paysages durant le trajet étaient splendides et si je n’avais pas eu un couple d’israéliens ronchons derrières moi, le voyage aurait pu être agréable.

Nous sommes arrivés en début d’après-midi à Sam Neua. Sarah, Raymond et moi avons rapidement trouvé un hôtel, puis, après y avoir déposé nos sacs, nous nous sommes dirigés vers le marché couvert flambant neuf afin d’y déjeuner. Nous avons ensuite fait un rapide tour de la ville, mais il n’y avait absolument rien à voir et pas grand-chose à faire non plus. Le soir venu, nous nous sommes laissé tenter par un restaurant faisant d’apparentes délicieuses grillades de porc. L’odeur était alléchante, c’était bon, mais très frugal, heureusement, nous avons pu caler nos estomacs par quelques BeerLao, la bière nationale.

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Posté par ti-fred

Luang Prabang

Le 29/01/13, 9:56

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Du dimanche 27 au mardi 29 janvier

Luang Prabang, ancienne capitale royale du Laos est une ville magnifique. J’y suis arrivé, accompagné de Candice, après cinq heures trente de trajet en minibus sur une route de montagne dont l’état assez aléatoire m’a rappelé le Népal. Une fois en centre ville, nous sommes partis à la recherche d’une guest house proposant des chambres à un tarif abordable. L’entreprise fut longue et fastidieuse car la grande majorité des pensions et hôtels proposent des tarifs prohibitifs (du moins pour nos budgets) et la plupart affichaient complet. Ce fut ma plus longue recherche de chambre avec près d’une heure et demi de marche à travers la ville.

Cette cité calme et verdoyante s’étend le long du Mékong. Les bâtiments de l’époque coloniale côtoient les habitations traditionnelles, le palais royal ainsi que de nombreux temples et monastères bouddhistes, le tout admirablement bien conservé ou restauré. Luang Prabang est malheureusement victime de son succès. Les maisons familiales ont été remplacées par des hôtels, des restaurants, des agences de voyage et de boutiques à destination des masses de touristes se rendant là pour visiter cette ville classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.

J’y ai retrouvé avec grand plaisir Aurélie et David accompagnés d’un couple d’amis avec qui j’ai passé mes soirées entre les restaurants de rue et l’immense marché de nuit. Les deux journées ont été consacrées à la visite de la ville et de ses temples finement décorés. Lors de l’une de promenades dans un quartier excentré, je suis tombé sur une partie de « pétang », la pétanque locale. Une trentaine de personnes assistaient à la partie opposant un tandem à un seul joueur. Les paris allaient bon train et le niveau de jeu était sacrément élevé !

Je pense que je peux conclure mon séjour à Luang Prabang m’a moins emballé que celui à Vientiane, très certainement à cause de la quantité de touristes présents.

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Posté par ti-fred

Vang Vieng

Le 26/01/13, 9:57

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Vendredi 25 et Samedi 26 janvier

Les trois heures et demie de route entre Vientiane à Vang Vieng se sont assez bien déroulées, malgré le fait que j’étais à deux doigts de manquer le bus. En effet, le taxi collectif récupérant les passagers à leur hôtel m’avait tout bonnement oublié. Cinq minute avant l’heure de départ du bus, j’ai appelé l’agence de voyage chez qui j’avais acheté mon billet et ils ont prévenu le chauffeur du taxi. Dix minutes plus tard, j’étais dans le bus, inconfortablement installé à côté d’un gros laotien et j’en venais à regretter le petit militaire du trajet Packse – Vientiane.

Arrivé à la gare routière de Vang Vieng, j’ai rejoins, en traversant une piste d’aérodrome, la guest house dans laquelle Candice m’avait réservé une chambre. Nous sommes ensuite allés faire un tour à pied dans la ville et ses alentours. La localité n’a pour moi rien d’intéressant. Les rues sont une suite d’hôtels, de boutiques, de salons de massage et de restaurants. Dans un grand nombre de ces derniers, des groupes de jeunes touristes passent leurs journées vautrés sur des matelas à boire des bières et/ou à consommer des drogues tout en regardant sur de gigantesques téléviseurs des rediffusions de séries telles que Friends, Les Simpsons ou South Park. Lorsqu’ils se décident à bouger, ce n’est que pour faire du « tubing ». Le « tubing » consiste à s’installer sur une chambre à air de tracteur et à se laisser dériver sur la rivière Nam Song. En général, les personnes pratiquant cette « activité » sont dans le même état que ceux qui passent leurs journées dans les restaurants. Quelques années auparavant, de nombreux bars bordaient la rivière et les « tubeurs » pouvaient se ré-alcooliser tout le long du trajet. Mais des accidents provocants la mort de quelques touristes a incité le gouvernement à fermer tous ces établissements.

Lorsqu’on sort du centre-ville, les paysages sont bien plus agréables. De hautes collines calcaires bordent la rivière que malheureusement aucun chemin ne permet de suivre. Nous parcourons de nombreuses petites rues qui s’éloignent du centre avant d’arriver dans des rizières en jachère pendant l’hiver. De retour à la guest house, Candice m’a laissé pour un rencard avec un voyageur rencontré en Thaïlande. N’ayant pas très faim, j’ai fait un petit tour dans la ville avant de me laisser tenter par stand de rue proposant d’appétissants pancakes. Tout en savourant une de ces gourmandises à la banane et au chocolat, j’ai passé une grande partie de la soirée à bavarder en anglais et en français avec une famille laotienne de Savannakhet. Ils étaient de mariage le lendemain à Vientiane et profitaient de l’occasion pour faire leur première visite à Vang Vieng.

Le lendemain, nous avons loué un scooter pour faire une petite boucle d’une vingtaine de kilomètres à l’Est de la ville. Le ciel était couvert, la route poussiéreuse et caillouteuse, mais nous avons fait une belle ballade au travers de la campagne. Nous avons fait une première étape au « Blue Lagoon », un petit bras de rivière aux eaux cristallines. Un peu plus haut, une profonde grotte abrite une statue dorée d’un Bouddha allongé. L’exploration de la caverne à la lueur de nos lampes frontales est par moment périlleuse car le sol est glissant. N’ayant pas de guide, nous avons sagement décidé de faire demi –tour au moment où nous n’avons plus vu la faible lumière de la sortie. Plus tard, nous nous sommes arrêtés dans un petit village pour nous restaurer d’une excellente soupe de nouilles sous la halle du marché. De retour à l’hôtel, la douche ne fut pas un luxe car nous étions couverts de poussière de la tête aux pieds !

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Posté par ti-fred

Vientiane

Le 24/01/13, 18:17

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Du mardi 22 au jeudi 24 janvier

A 20h30, nous sommes montés dans notre bus « limousine », Aurélie, David et moi après une séparation bien triste. Nous avons eu du mal à quitter Sonja et Dominique, nos amis suisses, avec qui nous avions passés d’excellents moments. Les étroites couchettes du bus étaient prévues pour deux personnes et je me demandais avec qui j’allais passer la nuit. Serait-ce un gros « Mike » en provenance des USA ou une charmante petite laotienne ? Ce fut un laotien, militaire de son état, discret et surtout petit ! Avec deux personnes de mon gabarit dans la couchette, le voyage aurait été simplement un enfer. Vingt minutes après, je dormais profondément, les écouteurs de mon lecteur mp3 enfoncés dans mes oreilles. Je me suis réveillé une première fois vers minuit et demi, avant de sombrer à nouveau pour deux heures de plus. Il est rare que je dorme aussi facilement dans les transports, mais les deux journées à scooter et les veillées de ces derniers jours m’avaient plutôt fatigué.

J’ai somnolé le reste de la nuit jusqu’à qu’une forte odeur de brûlé s’infiltre dans le bus. Le bus a continué une bonne heure après l’apparition de l’odeur, avant de s’arrêter une première fois pendant un quart d’heure. Nous sommes repartis alors que le jour commençait de se lever et nous avons pu apercevoir un léger flot de fumée noir s’échapper du côté du bus. Le deuxième arrêt, vingt et un kilomètres avant Vientiane fut bien plus long car il s’est avéré qu’un des freins avant s’était bloqué et comme nous avions roulé plus d’une heure avec, il fallait attendre que les pièces refroidissent avant de les débloquer. Au final, nous sommes arrivés à la gare routière avec près de deux heures de retard.

Là bas, Aurélie et David étaient attendus, depuis 6h du matin, par le père d’une de leurs amies. Pensant que le centre-ville était sur leur chemin, Aurélie lui a demandé s’il était possible de m’y déposer, proposition qu’il s’est empressé d’accepter. Nous avons d’abord fait étape chez lui, pour un copieux petit déjeuner, ce qui nous a permis de faire connaissance. C’est un ancien élève de l’école d’EDF qui a travaillé pendant 25 ans comme directeur technique pour le groupe Auchan. Il est de retour depuis deux ou trois ans au Laos, son pays natal. Le temps est vite passé à bavarder et ce fut rapidement l’heure de l’apéro. Et là, ô miracle (avec l’accent de Marseille), nous avons vu apparaître une bouteille de Pastis accompagné d’un saladier de glaçons. Il ne manquait plus que les olives et les cigales pour nous croire en Provence ! Du coup, le papa m’a gardé pour le déjeuner. Nous avons pu déguster un délicieux plat traditionnel composé d’une salade de poisson avec du riz gluant accompagné d’un bouillon de légumes et de poisson.

Après m’être fait déposer en centre ville par un de ses amis, je me suis lancé dans la recherche d’une chambre. Ca m’a pris une grosse demi-heure car la plupart était soit pleines, soit hors de prix. Finalement, je me suis rabattu sur un hôtel qui ne payait pas de mine, mais avec une chambre très spacieuse. J’ai continué de galoper toute l’après midi. Premièrement, j’ai du faire une douzaine d’agences de voyage pour comparer les prix du visa pour le Vietnam, avant de laisser mon passeport dans l’une des premières que j’avais vu. Ensuite, je me suis fait balader de boutique Fujifilm en magasin Canon pendant bien deux heures. J’étais à la recherche d’un établissement suffisamment important pour avoir un service technique capable de nettoyer le capteur de mon appareil photo. Celui-ci était plein de poussières et de tâches de gras et je n’ai pas vraiment l’intention de passer six mois à faire des retouches photos à mon retour. J’ai finalement réussi à trouver un magasin Canon, situé assez loin du centre ville, où un technicien a pu satisfaire ma requête, après que je lui ai montré comment fonction mon appareil Nikon. Cool

La nuit avait été courte et la journée chargée. Après m’être avalé un pad thaï dans un restaurant voisin et avoir chassé et éliminé quelques moustiques séjournant illégalement dans ma chambre, je me suis rapidement endormi.

Le lendemain, je suis parti visiter la ville que j’avais précédemment traversée de long en large au pas de course. L’atmosphère de Vientiane est rapidement contagieuse. Au bout de quelques pas, le calme régnant dans cette petite capitale de 716 000 habitants m’a envahit. L’architecture des vieux bâtiments est d’influence française. Tous les panneaux indicateurs et les noms des structures officielles sont en lao et en français. Même si dans les restaurants de la ville, la plupart des menus sont en français, rares sont les Laos parlant la langue de Molière. On y croise pas mal de touristes mais aussi de nombreux expatriés. Les monastères et les temples, d’âges plus ou moins variés, sont magnifiquement décorés de fresques et verroteries. A l’intérieur de ces derniers, une immense statue dorée de Bouddha trône face à la porte d’entrée. Elle est entourée d’une multitude de statues représentant la divinité dans différente positions et nombreuses offrandes. Autour des temples, de jeunes moines vaquent aux travaux d’entretien, se reposent, mangent ou étudient.

Au détour d’une rue, je suis tombé sur un grand bâtiment en forme de U abritant le marché couvert. Il était divisé en trois parties, la première accueillant les marchands de textiles, la deuxième les boutiques d’électroménager et la troisième des librairies, des quincailleries et des échoppes vendant des accessoires religieux. Un grand centre commercial de construction très récente comblait le vide du U. Dans celui-ci, aucun supermarché n’est présent, mais on y trouve une multitude de boutiques de vêtements, de souvenirs, de montres et surtout de téléphones mobiles. En effet, non moins d’une trentaine de comptoirs vendant des téléphones et leurs accessoires sont répartis sur les trois niveaux du bâtiment. L’Asie est un véritable paradis pour les fabricants de téléphones !

Après avoir traversé une rue longeant le marché couvert et m’être enfoncé dans une ruelle sombre et crasseuse, j’ai débouché dans un tout autre univers. Abrité sous un toit sans fin de tôles ondulées et éclairé par une myriade de néons et de lampes à incandescence, desservi par un dédale de minuscules allées et fréquenté par toute une foule, un gigantesque marché aux vêtements s’offrait à moi. Des sarongs traditionnels aux jeans de contrefaçon, tous les genres de vêtements y sont représentés. Une fois la sortie de ce labyrinthe trouvée, heureux de sentir à nouveau les rayons du soleil sur mon visage, j’ai débouché sur des cahutes vendant toutes sortes de produits fabriqués en bambou, tels que des saladiers, des tabourets et des petits paniers dans lesquels est le riz gluant. J’y ai rencontré Candice, une française de 36 ans faisant un tour du monde en solitaire. Enfin, un énorme hangar sans murs abritait les marchands de fruits et légumes, de viande et de poissons vivants, séchés ou mort depuis une date plus ou moins récente.

Candice étant à vélo, je suis rentré seul à mon hôtel en empruntant des petites rues en dehors du quartier touristique. Les portes des maisons toujours ouvertes permettent d’entrevoir une partie de la vie familiale qui se déroule pourtant en grande partie à l’extérieur. Les enfants jouent dehors, les femmes et les filles aînées préparent le dîner tandis que les hommes partagent une BeerLao, la bière locale. Parfois on les voit jouer à la pétanque sur des terrains spécialement aménagés pour cette activité.

La journée de jeudi fut également consacrée à la visite de quelques temples et monastères. Je me suis rendu ensuite à la gare routière du marché pour prendre un bus pour le Buddha Parc. Situé à 14 km, le trajet dura une bonne heure. Une fois sorti de la ville, le bus a longé le Mékong pendant une demi-heure sur une route caillouteuse et garnie de nids de poules. De l’autre côté du fleuve, on pouvait apercevoir une grosse ville thaïlandaise nettement plus riche au vue de la taille de ses maisons et de ses buildings. Le buddha parc est un endroit sympathique pour faire de la photo, mais ne présente pas un grand intérêt touristique. Sur environ trois cents mètres carrés, on peut y voir des statues en béton représentant des bouddha ou des divinités hindouistes dont certaines font plus de vingt mètres de haut.

De retour sur le centre ville, j’en ai profité pour récupérer mon passeport, faire le tour des librairies et réserver une place de bus pour le lendemain matin à destination de Vang Vieng. Plus le temps passe, plus je me dis que je vais avoir du mal à quitter ce magnifique pays....

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Posté par ti-fred
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