Zou Galinette!

Le Delta du Mékong, de Chau Doc à Vinh Long

Le 06/11/10, 6:50

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Nous continuons la route vers le sud pour rejoindre les contrées vietnamiennes. Mais cette fois-ci, pas de bus, de van, de tuktuk ou encore d’avion pour nous faire traverser la frontière : ce sera en bateau via l’autoroute locale : le Mékong.
Après avoir passé les 2 frontières sur l’eau, nous arrivons à Chau Doc de nuit.

Nous en repartons dès le lendemain matin en van après 1h de trip matinal en barque, destiné à visiter un village sham (une minorité de musulmans vietnamien vivent ici) et une maison piscicole flottant sur le fleuve (les poissons mékongiens y frétillent, très pratique pour la pêche mais nous n'avons pas tentés : lorsque la difficulté est trop minime il n'y a plus de challenge!).

Nous arrivons ensuite à Can Tho pour 24h également.
Au programme, un lever très matinal (5h) car nous partons a l’assaut d’un des bijoux du Mékong : les marchés flottants.
Une jeune femme et sa barque nous permettent d’arriver avant le flot de touristes et nous nous imprégnons de cette ambiance colorée et parfumée (pas par la « river food » il n’y en a pas, mais par les odeurs émanant du fleuve : il sert absolument à tout : toilette, vaisselle, boisson –après purification- mais également fosse septique générale... Sceptique, c’est ce que nous avons été après ce mini tour sur la vaisselle et les poissons qui en ressortent !).

Le soir même nous arrivons sur notre 3ème étape du Delta : Vinh Long, après un énième transfert. Nous nous empressons de trouver un package de 2 jours sur les îles du Mékong, au sein d’une famille locale... Pour se poser un peu !

Le programme est effectivement de tout repos : on commence par une journée de vélo ! Mais attention, une astuce permet de rendre le vélo beaucoup moins sportif qu’il pourrait l’être.

Pour ceci, mode d’emploi en 10 points.

1- Allez à l’épicerie du coin, demandez des ballons gonflables. Si l’épicier, sa femme et sa voisine ne comprennent pas, mimer le ballon gonflable peut s’avérer efficace. Ou pas.

2- Essayez en une autre car c’est un objet rare.

3- Passez 20 minutes à gonfler une dizaine des ballons difficilement acquis.

4- Cherchez maintenant de la ficelle. Si vous disposez d’une canne à pêche qui n’a jamais rien pêché de toute sa vie (la faute à la canne et non au pêcheur sur-motivé), vous pouvez utiliser la ligne comme ficelle à condition de ne pas se servir de la zone comportant l’hameçon, ce qui réduirait votre labeur d’essoufflement à néant. Par ailleurs, étant donné que le Mékong contient des poissons qui se nourrissent de ce qu’ils y trouvent (cf plus haut), il est plus raisonnable de ne pas tenter de pêcher dans cette zone. Vous disposez donc de 3 lignes montées, donc de beaucoup de ficelle.

5- Attachez ensuite les ballons aux vélos grâce à la ficelle.

6- Les vélos sont prêts, vous pouvez partir le long de la piste ombragée qui traverse l’île d’An-Binh. Evitez cependant de frôler d’un peu trop près les cactus plantés le long (quelle idée !).

7- Au bout de 25 mètres vous serez arrêté par une horde d’enfants intéressés par ce que vous transportez (les ballons, pas les ficelles). Vous pouvez alors commencer la distribution des ballons non-gonflés.

8- Au bout de 53 mètres, des petits yeux noirs vous épient et vous lancent des « hello, hello »: continuez la distribution.

9- Des 78 aux 169 mètres suivant, les parents s’y mettent et les enfants timides (les plus petits) ont les yeux qui brillent lorsque vous leur distribuez les ballons gonflés.

10- Au bout de 200 mètres, vous êtes dépouillés, même plus une ligne pour pêcher. 2 solutions s’offrent alors à vous :
- la première : tout recommencer à partir de l’étape 1
- la seconde : commencer à faire du sport
D’après vous laquelle avons-nous choisi ?

[ Voir les photos : Viêt Nam - Vietnam ]

nonosandro
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