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Les Sunderbans

Le 12/01/14, 22:49

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Les Sunderbans :
12/01/2014
A bord du bateau, sillonnant les canaux, on s'enfonce dans l'épaisse mangrove des Sunderbans. Derrière les rangées de palétuviers, le tigre nous observe. Les biches se laissent approcher. Prudentes, une mère garde un œil attentif sur nous pour protéger sa progéniture. Les kingfishers (martin-pêcheurs) nous fascinent avec leurs plumages multicolores. Oiseau aux mille facettes. L'un d'entre eux possèdent les sept couleurs de l'arc-en-ciel.
Ça fait du bien de s'écarter du brouhaha de Kolkata. Nous pouvons purifier nos esprits grâce à l'harmonie du paysage et sa quiétude. Le soleil est timide aujourd'hui. On s’emmitoufle. Nous ne voyons pas beaucoup d'animaux. Ça viendra avant notre retour à quai, j'espère.
Mon esprit vogue, suivant la course lente du bateau, et je remonte le temps. Kolkata, quittée la veille, est loin. Nous avons parcouru du chemin, à travers de nombreux petits villages regorgeant de vie. Les marchandises s'échangent, les poissons vigoureux délivrent leur dernier souffle. On dépasse la gare des tuk-tuks (véhicules à trois roues). Ça répare, ça porte, ça va, ça vient. Une pause pour un petit chaï (thé au lait avec des épices) et un petit pipi et ça repart. Juste le temps de ressentir l'énergie écolière : ses cris, ses rires. Une cour d'école, c'est toujours vivant même vide.
On traverse des étendues (parcelles délimitées par des digues). Les jeunes pousses de riz apportent sa touche de couleur éclatante à certains endroits. C'est un vert tonique et lumineux qui réveille. Il faut ajouter à cela la couleur des saris des femmes qui travaillent. Avec la lumière du soir, le cliché est sublime.
Sur la route, on peut voir de hautes cheminées fumantes, qui cassent la platitude du paysage. A leur pied, s'amoncellent des taches rouge brique.
Les visages se transforment sur notre passage. On voit alors des sourires naitre, des regards interrogateurs, remplis de curiosité.

Du chaume est disposé en bottes entassées les unes sur les autres. Ça rappelle la Brière. De nombreuses habitations sont couvertes de la sorte. Certaines sont construites en pierre, d'autres en briques. Des bassins sont aux abords des maisons (Ils s'y lavent, font la lessive, la vaisselle). Des ceinture d'arbres les encadrent : cocotiers, palmiers, rôniers, bananiers, ... Au travers des feuilles, je distingue un récolteur descendre avec du sky juice (=jus du ciel : ils récoltent ici aussi le vin de palme).

Le bambou est très utilisé ici. Échelle, pont, renforcement de digue, échafaudage (= énormes bambous attachés entre eux par du tissus. Les ouvriers montent le long de ce quadrillage pour rénover ou construire. Épatant!)

On s'entasse sur un bateau pour traverser. Là encore, les couleurs ne manquent pas. On aborde l'autre rive et s'engouffre dans le marché, bien achalandé.

Il est temps pour nous de prendre le cyclo-rickshaw. La route pavée est très chaotique mais les images qui défilent valent le détour. Sur notre passage, les enfants nous interpellent en s'esclaffant « tata » (goodbye en Hindi). On arrive au village. Petite balade des environs. C'est là que je réalise que le chaume est constitué de la tige du riz.
Balade en pirogue pour saisir l'atmosphère reposante et assister au retour des oiseaux pour la nuit. On croise les aigrettes qui rentrent au bercail ensemble, à tire-d'aile. Leur blancheur éclairée par le soleil à fleur d'eau et leur battement d'ailes unifié nous offre une belle image.


A la fin de notre journée de bateau à la recherche du tigre, on aura la chance de voir 2 tigres dans leur milieu naturel !

Posté par pauliglotte

kumartuli

Le 04/01/14, 23:06

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Kolkata, l'insaisissable!

Première découverte de Kolkata par le nord de la ville au côté d'un Espagnol. Direction Kumartuli, qui signifie le quartier des potiers. On comprend pourquoi en entrant dans ses ruelles étroites. De part et d'autres, se succèdent les ateliers. C'est Ici qu'ils font les statues des divinités. Les Hindoues se servent de ces effigies pour leur cérémonie. Ces statues ont une armature en paille ; sont ensuite recouvertes avec l'argile puis peintes.

On participe à une "aartie" le long du gange : cérémonie avec du feu, de la musique, une chorégraphie. A la fin, on va se faire bénir par le feu.

Je reviendrai ici juste avant la célébration de Saraswati, déesse de l'éducation, des arts, ... ça se bousculera car tout le monde vient chercher sa statue. Elles sont embarquées dans les cyclo-rickshaw ou bien tirées par un groupe, précédé d'une "fanfare". y'a foule.

Pour rentrer de notre escapade avec l'espagnol, on prend le tram, composé de deux wagons. le premier, plus luxueux (pour l'époque de la colonisation) était réservé aux British. le deuxième, avec des bancs sommaires, c'était pour les Indiens. Ce trajet nous fait découvrir la ville autrement. On finit notre course en rickshaw (tiré par un homme). ça fait très bizarre.

Kumartuli restera mon endroit favori dans Kolkata.
J'aime la fraicheur émanant de l'argile humide, cette odeur de paille, cette douceur, cette tranquillité apparente dont jouit le quartier.


Sur les photos, vous découvrez le travail de confection des statues, les ruelles et le déchargement d'une des matières premières, l'argile. Dans la remorque du cyclo-rickshaw, les divinités sont embarquées avec leurs acquéreurs.

Voir les photos : Inde - Kolkata ]

Posté par pauliglotte

1er week end à Kolkata

Le 03/01/14, 22:57

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KOLKATA : découverte.
1er week end à Kolkata : (vendredi) Une fois installée à l'hôtel, je me dirige vers Sidheshwari Ashram pour être dans l'ambiance locale (restaurant conseillé par le guide Lonely Planet). Au passage, je croise l'espagnol rencontré à l'hôtel. Je lui propose de manger ensemble. Pendant qu'il attend pour donner son linge à laver, je vais repérer le restaurant. Evidemment, je me paume mais ça ne fait rien. Ici, ça va dans tous les sens. Un groupe de musulmans prient dans la rue, altérant la circulation. Je fais demi-tour, demande à un taxi-man qui m'indique le chemin. Je me retrouve dans the market street... C'est plein de couleurs, des cerf-volants sont coincés dans les fils téléphoniques, des enfants jouent avec un élastique. Les bâtiments sont décorés, avec des fleurs, fer à cheval, ...
Je décide de revenir sur mes pas et d'aller chercher Ander (espagnol).
On se dirige vers le restau qu'on trouve assez facilement malgré la multitude de boutiques et d'enseignes. C'est en effet le repère des locaux. Un bon Chicken – rice (poulet – riz) nous est servi, bien relevé. Il nous propose piment, ail et citron... euh, ça ira ! Ni une ni deux, on mange avec les mains. C'est vrai que c'est bien d'utiliser ce 4ème sens (le toucher) pour apprécier le repas.

C'est parti pour la découverte de Kumartuli (quartier des potiers). J'adore ! (voir article correspondant) on voit la fabrication des statues votives hindoues utilisées pour les mariages et fêtes. On voit toutes les étapes, du paillage à la poterie. Il y a des tailleurs de pierre. Certains s'occupent des dorures qui orneront les statues. C'est vraiment un endroit très agréable. Des fourmis travaillent dans les ateliers qui s'illuminent à la nuit tombée. 4 hommes portent une statue comme en procession. Les gens sur notre passage sont curieux. Ils nous accueillent vraiment bien. On arrive au bord du Gange et on assiste à l'Aarti (cérémonie de remerciement du Gange avec feu, « chorégraphie », musique).

Le samedi, direction Belur Math, temple hindou au nord de Kolkata.
Je me laisse porter jusqu'au temple grâce aux nombreux conseils des habitants qui sont très amicaux. Traversée de la rivière en bac. Arrivée à la gare. Pour prendre un billet, y'a une file interminable. Je rebrousse chemin (en bateau pour rejoindre la rive initiale) mais v'la ti pas que je me trompe de bateau. Il m'emmène à Kumartuli. Moi qui pensait ne pas faire le temple aujourd'hui, je crois que je suis en route. Je débarque. Demande conseil. Je me fais embarquer dans un tuk-tuk, pousse-pousse, auto-rickshaw (véhicule vert et jaune à trois roues). On m'emmène au croisement où je pourrais prendre un bus pour Belur Math. Les 2 jeunes gens attendent le bus pour moi et me donne toutes les précautions à prendre. J'entends encore sa voix : [surtout, le billet de bus, pas plus de 9 roupies... et pi, à Belur Math, t'as besoin de personne et c'est gratuit pour visiter. Si on t'importune, tu dis que t'as pas besoin d'eux, ...]
Après ¾ d'h de bus dans une circulation infernale (ça klaxonne dans tous les sens, y'a des véhicules en tout genre partout, ...), on arrive au temple. Des centaines de pélerins attendent devant les portes closes. Ça ouvre à 15h. Le temps de prendre un lait de coco en compagnie de Népalais. L'assaut du temple est lancé et les hindous déferlent dans le jardin paisible du sanctuaire. On est samedi, c'est le lieu de rendez-vous des familles.
Ouverture sur la religion hindoue :Vivika Nanda, disciple de Ramakhrishna qui croyait en l'union des religions <=> l'océan nous unit. Symboles de l'hindouisme : cygne, soleil levant et serpent ; ici, encadrés par les éléphants (symbole du bouddhisme).

Dimanche : tour en moto en compagnie de Farou pour se repérer dans la ville et voir les sites majeurs :
- habitat colonial tantôt défraîchi, tantôt pimpant. Certaines constructions sont envahies par la végétation. Ça leur donne un caractère étrange, fantastique.
- lieu de crémation d'où s'élève les flammes.
- marché aux fleurs : une fraicheur et de nombreuses senteurs s'en dégagent. Les fleurs débarquent par camion, certains confectionnent les guirlandes de fleurs, les porteurs se trimbalent avec ces enfilades sur les épaules. Ils se servent de celles-ci pour décorer les temples et oratoires. Il y a même des « lunettes » entourées de fleurs et surmontées d'un diadème qui égayent les visages des mariés.
- on va voir le plus grand banian au monde, classé Unesco, dans le jardin botanique. A lui-seul, cet arbre compose une forêt. Impressionnant ! Le tronc d'origine a disparu mais l'arbre a survécu grâce à ses racines aériennes qui gagnent le sol. Elles se révèlent être des troncs parfaits.
- tombe de mère Térésa.
- temple de Kali, haut lieu hindouiste près duquel se trouve le mouroir de mère Térésa (aujourd'hui, ressemble plus à une maison de retraite).
- Victoria Memorial...

Merci ! Kolkata et sa population aidante ! Quand je demande ma direction aux femmes, elles me disent. Surtout, si tu dois demander ton chemin, tu vas voir les policiers. Ne demande pas à n'importe qui ! Tout au long du voyage, on a pris soin de moi.

Voir les photos : Inde - Kolkata ]

Posté par pauliglotte

Volontariat à l 'association indienne Smile

Le 01/01/14, 22:46

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=> Un mois de volontariat sur le projet s'occupant des enfants des rues.
Envoyée par le Service Volontaire International.

Sur ce projet, je travaille au côté de Kamala, la volontaire indienne.
Tous les matins, on se rend auprès de la gare de Sealdah, sur le site appartenant à la société ferroviaire. A cet endroit, les familles établissent leur logement de fortune. Des bâches font office de toit. Pendant l'hiver, l'association Smile leur fournit des couvertures et pendant la mousson (juillet), les familles sont accueillies dans les locaux d'une école.
Les enfants des rues ont des familles pour la plupart. Certains enfants, seuls, sont pris en charge par d'autres familles.

Les enfants dont on s'occupe, ont entre 2 et 14 ans. En moyenne, on avait une quinzaine d'enfants. C'est très variable. Kamala me dit que parfois, y'a une cinquantaine d'enfants. On passe la matinée avec eux.
Première étape à la douche. Ils se font propres! L'eau est froide (Thanda en Bengali).
Deuxième étape temps d'activité. Ils adorent jouer à la bataille et au mikado. Mais ces petites activités, c'est pour après. En attendant, on se tatoue les mains, on fait des bracelets, on raconte des histoires, on chante la mère michelle en Bengali, on danse à l'Indian style, on apprend les nombres et les lettres, des phrases basiques et on fait des jeux autour de ça... Kamala est à l'écoute. C'est chouette de travailler à ses côtés.
3eme étape c'est le temps du repas.


Jeudi 2 janvier 2014

Première matinée auprès des enfants des rues, à côté de Sealdhah, gare principale de Kolkata. Les enfants viennent pour prendre leur douche. On les savonne... Instant privilégié avec chaque enfant qu'on lave. Qu'est-ce qu'on rigole. Ils se peignent, veulent se faire tout beau. Kamala a de la crème pour la peau. Elle est équipée de compresses pour leurs blessures.
J'ai du mal à retenir leur prénom.

Coui est un garçon d'une dizaine d'années. Au premier abord, il a un air de défiance. Il menace. Mais finalement, il était curieux d'apprendre les parties du corps en anglais, quand je leur montre la danse d'Hélène (je mets le doigt devant, je mets le doigt derrière, je fais de tous petits ronds, ...). Les mamans ont été amusées de me dire comment s'appellent les parties du corps en Bengali. Première rencontre intéressante.

3 janvier 2014 : Aujourd'hui, Origami (pliages) avec les enfants, on fait des avions, des chapeaux, des grenouilles qui sautent. Une grenouille se dit Beng en Bengali, alors je fais la grenouille avec les enfants et on chante Beng Beng Béo, Beng Beng Bé ! Qu'est-ce qu'on se marre !
Les matinées passent super vite. C'est un peu frustrant car on aimerait faire plus. Mais bon, tant qu'on les fait rire et qu'ils ont du Fun dans leur journée, c'est le principal.

Posté par pauliglotte

Commencer 2014 en beauté - arrivée et découverte du projet

Le 30/12/13, 22:43

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Nouveau départ en cette fin d'année 2013. Destination Calcutta. Où devrais-je dire Kolkata (nouveau nom de la ville depuis 2010).
10eme plus grande ville du monde. Grouillante.

Le projet m'intéresse. S'occuper des enfants des rues au sein de l'association SMILE, via le Service Volontaire International (asso belge).
Humanitaire, NON! Echange culturel, OUI!
Je donnerai un simple coup de main, histoire d'offrir à ces enfants un peu de distraction, de moments de découvertes, d'étonnement. Nous verrons si la complicité s'installe et si les enfants s'expriment. Nous verrons le résultat de cette réaction. Alchimie, Magie, ...?

L'Inde, qui fait tomber tous les fondements occidentaux et qui nous projette dans son monde.

Hâte de vivre cette expérience. Je suis prête.

Raison, Prudence, Tempérance, Force. Toutes ces vertus sont à l'esprit pour avancer dans ce voyage.

Je pense à tous ceux qui m'entourent. Je sais qu'ils m'accompagnent dans chacun de mes pas.

Sous les conseils du Maitre-Penseur, je prends les citations de La Rochefoucault sous le bras. Voici l'une d'entre elles "Les vices entrent dans la composition des vertus, comme les poisons entrent dans la composition des remèdes la prudence les assemble et les tempère, et elle s'en sert utilement contre les maux de la vie".

Je pars sereine.

31/12/13

Me voici à Kolkata après un vol éprouvant.
Après une courte nuit, on se fait réveiller par le soleil oriental pendant que l'occident a quelques heures de sommeil supplémentaires.
On passe au-dessus des montagnes de l'Afghanistan. Sommets enneigés qui donnent des envies de conquêtes, vus des cieux.

Après une escale à Delhi, on gagne la capitale coloniale (Kolkata), qui nous dévoile ses quartiers qui s'étendent sur des centaines de km2. On s'approche encore. On distingue maintenant les enfants jouer sur les toits et les terrains. La végétation persiste malgré les constructions omniprésentes.
On atterrit. Je retrouve Kamala et Dave (volontaires indiens à l'asso) qui attendent depuis longtemps déjà.
On sillonne la banlieue de Kolkata rickshaws, bus, voitures, vélos se frayent un chemin sans peur. Les échoppes de tout et n'importe quoi se succèdent. Ca vit dans tous les sens.

Bon accueil. Je découvre mes hôtes et 2 bénévoles coréennes ainsi que le petit quartier. Première soirée avec les coréennes. Yuna et Yen me font découvrir des jeux traditionnels coréens.

Voir les photos : Inde - Kolkata ]

Posté par pauliglotte
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