Petit bonhomme de chemin

Jour 126

Le 05/11/11, 0:42

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Le thème de la formation de ce samedi a tout pour me plaire. On parle du tourisme durable et des effets négatifs du tourisme traditionnel. Et cela, c’est mon dada. Je suis particulièrement intriguée par la réaction qu’auront nos étudiants à ce sujet. La présentation théorique est suivie d’un exercice pratique où il est demandé aux participants de relever les points positifs et négatifs à la réception de touristes chez soi et la façon de remédier aux éventuels aspects néfastes. Le résultat est plutôt bon. Nos bénéficiaires ne sont pas dupes, ils sont conscients que l’activité touristique n’est pas un remède à tout dépourvu d’effets secondaires.

Certaines de leurs conceptions du touriste sont cependant parfois un peu à côté de la plaque. Par exemple, une des jeunes qui présente le travail de son groupe cite parmi les effets négatifs le fait que les touristes peuvent apporter des maladies au sein de la famille hôte. Ce qui est tout à fait judicieux. Par contre, la justification qu’elle donne prête un peu à sourire. « En effet, nous savons tous que les touristes sont beaucoup plus malades que nous. Par exemple, eux, ils ont le sida. Nous pas. » Préjugé quand tu nous tiens... Mais je suis contente de voir que, pour une fois, ce n’est pas moi qui tombe dans le cliché.

Et de cliché il est encore question ce soir. En effet, j’ai proposé une sortie sur le site du Couch Surfing et, contre toute attente, seuls des Péruviens ont répondu à mon invitation. Il y a Pamela, Eduardo et Alberto. Tous veulent connaître mes impressions sur le Pérou, ses coutumes, ses habitants. Ils me cuisinent également sur la Belgique, notamment sur ses bons petits plats. Quelle n’est pas leur déception lorsque je leur réponds qu’au pays de Manneken-Pis, l’un des produits phares de l’art culinaire sont les frites. Ils ont du mal à comprendre en quoi passer des pomme-de-terres à la friteuse peut être tout un art... Heureusement, j’arrive à faire remonter le pays dans leur estime en leur expliquant que les Schtroumpfs viennent aussi de chez nous.

Ensuite, la conversation dévie sur nos boulots respectifs. Eduardo est coordinateur de projet pour une ONG qui travaille en faveur de communautés rurales. Pour financer ses actions, l’association a ouvert un hôtel à Cusco et collabore avec des volontaires. Tiens, tiens, cela me dit vaguement quelque chose... En gros, mis à part le fait que son projet se concentre plus sur le travail social et le nôtre sur les aspects environnementaux, les deux initiatives sont presque identiques. Nous avons donc pas mal de choses à partager.

Mais après cela, trêve de discussion. Il est plus que temps d’aller danser. Notre mini « Barathon » qui nous conduit du Lek au Mythology en passant par le Mama Africa, nous mène jusqu’au bout de la nuit. En effet, lorsque nous sortons de la dernière boite, le soleil commence à se lever. En quatre mois, c’est la première fois que je sors si tard. Il était grand temps de remédier à la chose...


[ Voir les photos : Pérou - Cusco ]

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