Petit bonhomme de chemin

Jour 2

Le 04/07/11, 0:18

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Le temps maussade ne me donne guère envie de quitter la chaleur de mon lit. Ca caille... A part cela, je n’ai pour l’instant pas à me plaindre du confort de l’endroit où je loge. J’occupe le troisième étage de la maison de Marco et Milagros où je dispose de ma propre chambre et d’une salle-de-bain.

En matinée, Aurelio me présente Erland et Goyo, le coordinateur et l’un des deux promoteurs du projet de tourisme rural auquel je vais collaborer durant mon séjour. Je ne rencontrerai le dernier membre de l’équipe, el Señor Javier, un monsieur d’un certain âge, que quelques jours plus tard. Aurelio me laisse entre les mains de mes deux futurs collègues qui ont pour mission de me présenter la ville et ses environs.

En compagnie de Samantha, l’épouse d’Erland, nous entrons directement dans le vif du sujet avec une petite escapade à quelque 3900 m d’altitude. Nous prenons le chemin de Tica-Tica, première étape du circuit touristique que CENPRODIC tente de mettre sur pied. Ce parcours destiné aux marcheurs, cyclistes et cavaliers suit un ancien chemin inca qui reliait Cusco à Urubamba, une petite ville situé à environ 40 km plus bas dans la vallée sacrée des Incas. C’est à bord d’un 4X4 de l’ONG que nous parcourons les chemins boueux à flanc de montagne. Je ne suis pas des plus rassurée car la route est très mauvaise et nous roulons souvent juste au bord du précipice. Cependant, le déplacement vaut vraiment la peine. Les paysages sont d’une beauté à couper le souffle. Au loin, on aperçoit quelques sommets enneigés culminant à plus de 5000 mètres. Erland et Goyo m’expliquent les avancées du projet. Rien qu’à les entendre, j’ai envie de me mettre au travail au plus vite.

Nous nous arrêtons dans le village de Poroy pour mon tout premier repas cusquénien. Les garçons veulent à tout prix me faire gouter une spécialité locale, le chicharon. Samantha, qui est infirmière et qui se préoccupe de l’état de mon estomac, a donné son aval à condition que je prenne un peu de maté de coca après le repas. On nous apporte donc 4 assiettes garnies d’un peu de porc, de maïs, de pommes-de-terre rissolées, d’oignons crus et de quelques herbes aromatiques. Finalement, le maté sera remplacé par de l’ « anizado », un alcool anisé censé également faciliter la digestion. D’après Erland, la tradition veut que tous les convives partagent le même verre. Je teste également l’« Inca Kola », le soda qui ici fait concurrence à Coca Cola.

De retour à Cusco, nous visitons les hauteurs où se trouve le parc archéologique Sacsahuamán ainsi que la statue du Cristo Blanco d’où on a une vue imprenable sur la ville. Nous redescendons ensuite faire un petit tour à la fameuse Plaza de Armas, le centre historique de la cité. Après cette virée de plus de 6 heures, Erland me dépose à la maison. Moi, qui avait toujours vu d’un mauvais œil les coopérants dans leur grand 4X4, voilà que je suis des leurs. C’est du joli... En tout cas, je ne suis pas mécontente de pouvoir me reposer un peu. Je ne sais pas si cela vient de l’altitude, du décalage horaire ou du fait de parler espagnol toute la journée. En tout cas, je suis sur les genoux. J’en connais une qui va encore se coucher avec les poules aujourd’hui...



[ Voir les photos : Pérou - Cusco ]

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