blog de Famille St ella en Amérique du Nord

De Miami à Quebec City

Le 22/07/11, 4:18

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Passage d'orignal

Après nos chaleureuses retrouvailles, et quelques transferts au niveau des valises, nous reprenons le circuit enregistrement des passagers et des bagages pour notre vol vers Boston. Enregistrement électronique comme à Paris, mais nouvelle surprise: nos billets ne prévoient pas de bagages en soute... Il faut repayer 25 dollars par bagage à mettre en soute... chacun ayant un poids limité de 23kg... Même bien organisés, nous nous retrouvons avec 6 bagages en soute... Allons y !!!... Nous n’avons pas le choix puisque la taille de nos valises dépasse celle admise en cabine, et la glacière est remplie de bouteilles ou flacons, interdits en cabine... Nous patientons devant le comptoir d’embarquement, avant de nous rendre compte que notre vol a changé de terminal une demi-heure avant l’heure initialement prévue de départ... Il nous faut encore traverser tout l’aéroport de Miami (avec une navette électrique pour une partie... quand même... n’oubliez pas que Miami est la destination préférée des sexagénaires bedonnants américains...)... pour arriver au bon comptoir d’embarquement... et découvrir que notre vol aura au moins 1h de retard... Bah! Maintenant que nous sommes tous ensemble... rien n’est grave... de toute façon nous devrons prendre un taxi... Je préviens tout de même notre hôtel Farrington à Boston. Le réceptionniste me demande de le rappeler quand nous débarquerons à Boston... Cela lui donnera une idée de notre horaire d’arrivée...

Le vol se déroule sans incident particulier en dehors du fait que Salva et Mathilde ne verront rien du voyage car ils s’endorment à peine installés dans leur fauteuil...

L’aéroport de Boston est un peu déserté quand nous arrivons vers 23h (soit 5h pour Salva et Mathilde qui sont levés depuis plus de 24h... voir le récit de Mathilde), et je n’hésite pas à solliciter un porteur avec son grand chariot pour nous aider avec nos bagages... (il me dit que cela ne me coutera que ce que je veux, alors que j’ai déjà perdu 6 dollars pour 2 chariots à Miami, et à Boston, c’est 4 dollars le chariot... Je préfère lui donner l’argent à lui plutôt qu’à une machine anonyme). Nous ne serons pas déçus, car cet homme nous amène directement au bon tapis de réception des bagages (qui ne correspond pas à celui indiqué sur l’écran... « a little mistake, no matter... » dit-il.
Heureusement que nous n’avons pas de correspondance, car nous attendrons près d’une heure pour recevoir la totalité de nos bagages. Notre porteur que s’est révélé être un charmant « jeune » homme de 78 ans nous a dit qu’il n’y avait qu’une équipe de bagagistes ; alors ils emmènent les bagages sur un autre avion, puis ramènent les nôtres après... Pour ne pas perdre de temps à faire des voyages à vide... Décidément, tout est fait pour vous décourager d’avoir des bagages en soute...

Concernant notre porteur Mr Di Dominico, je vous en parlerai dans un autre article, au sujet des rencontres humaines au cours de ce voyage... Sachez simplement déjà, qu’il s’agit d’un italien, qui a d’ailleurs du sang sicilien de par son père, et qui vit aux USA depuis 1950 mais n’a pas oublié sa langue maternelle pour autant... ce qui ravit Salva de trouver quelqu’un à qui parler pour se tenir éveillé... Il pousse même le professionnalisme jusqu’à nous faire venir un taxi suffisamment grand pour nous loger confortablement tous les 6 avec nos « quelques » bagages...

Cette fois c’est un égyptien qui se révèle heureux de savoir que nous avons également visité l’Egypte. Il a quelques difficultés à localiser la rue de notre hôtel : « ce n’est pas un grand hôtel ?... » . Ben j’ai réservé le moins cher que j’ai trouvé pour 6 personnes dans le centre de Boston sur Booking.com qui ne nous avait jamais déçus jusque-là... Je ne connaissais pas encore les chaines de motel quand je me suis occupée de cela à Orange Lake...
Ce n’est pas que nous serons déçus, car nous savons nous adapter à bien des situations... Disons que l’hôtel Farrington, dans le quartier étudiant d’Arlington, tient plus de la pension de famille que de l’hôtel chic... Cela pourrait être une adresse du Routard... Néanmoins, c’est propre, la literie en très bon état, et de toute façon, il semble que nous soyons seuls à l’étage... Le réceptionniste, dès les formalités remplies, nous salue... et quitte la demeure...




Après une nuit, somme toute réparatrice pour Salva et Mathilde, je vais acheter du lait avec Maud, pour préparer un petit déjeuner sur le pouce et appeler un taxi pour retourner à l’aéroport chercher la voiture qui nous transportera pendant la plus grande partie de notre périple (soit 52 jours de location...). Il faut croire que je suis moins qualifiée pour demander un très grand taxi car celui qui arrive a bien 6 places passagers, mais peu de places pour les bagages... Nous voyagerons donc avec nos sacs sur les genoux et Salva... la glacière... (pour ceux qui le connaissent imaginez le à l’avant dans un petit Toyota avec une belle glacière bleue sur les genoux...)

Enfin... nous arrivons quand même à la zone des voitures de location, en sachant ce que nous ne devons pas prendre comme véhicule, même s’il y a 6 places assises... Et cette expérience nous évitera un changement après réception de la voiture... En effet c’est le même type de véhicule qui était prévu... Mais l’hôtesse de réception, charmante, se débrouille avec une autre compagnie pour nous trouver une voiture plus adaptée à nos bagages : une Toyota Sienna rallongée 8 places. Plus longue que notre grand espace aux dires de Salva et Alexandre... La différence tient dans le coffre qui loge sans difficulté nos 4 grandes valises plus le grand sac de voyage et les sacs de nourriture. Même la glacière trouve sa place entre les 2 grands à l’arrière... Bref nous pouvons nous installer tous confortablement... (moyennant un nouveau petit supplément financier... bien sûr... mais correct vis-à-vis du confort...).




Certains vont peut-être trouver que j’exagère avec la glacière... Mais je peux voir dire que nous serions perdus sans elle : lait frais pour le petit déjeuner, eau fraiche dans la journée, jambon et fromage pour les sandwichs... Car c’est une glacière électrique qui se branche sur le secteur ou sur la prise allume-cigare de la voiture (identiques aux nôtres... pas besoin d’adaptateur...). Bref un investissement fait l’an dernier pour l’Angleterre que nous avons bien rentabilisé... Parce qu’en Floride, il faisait déjà chaud (jusqu’à 102°F, soit 39°C, le 5 Juillet à Naples, mais nous aurons encore chaud par la suite...)

Allez, je reprends le cours de mon récit, au volant de notre magnifique Sienna blanche, nous sortons de Boston (Massachusetts - MA) pour gagner rapidement le New Hampshire (NH) et Portsmouth puis le Maine (ME) ... Ne soyez pas surpris avec les noms de ville en Amérique. Les colons, quand ils se sont installés, ont donnés des noms qu’ils connaissaient... Donc des noms européens... Vous pouvez même avoir plusieurs fois le même nom dans des états différents... Donc quand on donne le nom d’une ville, il faut toujours faire suivre des initiales de l’état...

Alors nous entrons donc dans le Maine en suivant la côte Atlantique...




Le Maine... vous connaissez... Cabot Cove... Jessica Fletcher... Ah vous n’avez pas les mêmes références que moi... Arabesque... La série culte pour moi... Il n’empêche, j’irai bien me faire un petit homard au déjeuner... C’est la spécialité du coin... Après Portland (ME) et Augusta, je serai bien allée trainer en Acadie (et oui, il y a une Acadie côté USA aussi... En fait, au cours de leurs nombreuses guerres, les anglais et les américains se sont séparé en partie l’Acadie française, espérant faire basculer réciproquement les camps... A part de nombreuses migrations de population, cela n’a rien résolu...). Donc l’Acadie, patrie du homard... Et honnêtement, ce ne sont pas des folies, ce que nous avons fait sur le plan culinaire jusqu’ici... Malheureusement il me faudra remettre mon festin à une autre fois... En effet, l’heure avance et Salva n’a pas encore digéré le décalage horaire... Il est donc plus sûr de mettre le cap sur Waterville (ME) qui sera notre dernière étape avant la frontière canadienne. De toute façon, je reviendrai une autre fois juste pour visiter le Maine, passer dire bonjour à Jessica et l’emmener manger du homard... Na !... Avec tous ces lacs, forêts, cours d’eau, baies, presqu’îles et îles qui découpent la côte nord, il doit y avoir de magnifiques paysages...

A Waterville, nous testons une nouvelle chaine de motel : Econolodge... J’aurai bien continué avec Red Roof Inn, mais il n’y en a pas dans cet arrière-pays, ni même au Canada. J’avais bien étudié le réseau et les prix, cela devait nous convenir, et cela nous convient... Surtout que le petit déjeuner continental est prévu... La réceptionniste est même heureuse de me proposer 2 chambres communicantes... Impeccable... L’avantage du motel, c’est de garer sa voiture devant la porte de sa chambre, donc plus simple pour le transport des bagages. Ceci dit à Farrington, j’ai organisé un peu en ne prenant que les pyjamas et les tenus de rechange pour les 3 jours suivants afin de ne sortir qu’un sac de voyage et la vanity... Allez les enfants, la première chambre est pour vous : 2 lits doubles... Tiens!... vous avez un chien pas loin... et la porte communicante... celle de l’autre côté est fermée, mais je vais aller vous ouvrir... Donc seconde chambre... Ah ! Mais ! Il y a déjà quelqu’un... Un monsieur âgé retient la porte, torse nu, avec un berger allemand qui gronde... Ah c’est pour cela que l’on entendait bien le chien... La chambre communicante c’est pour le chien... Je retourne donc à la réception... et la réceptionniste confuse (elle vient d’avoir l’appel du vieux monsieur très mécontent...) s’excuse et me donne la chambre de l’autre côté (non communicante),... mais avec un lit King size (vous vous souvenez, king et queen...) pour s’excuser... Nous dinons rapidement d’un sandwich au Mac’Do car Salva et Mathilde tombent de sommeil... De toute façon, rien de spécial à voir à Waterville. Il ne s’agit que d’une ville étape sur la plus ancienne route qui rallie Québec City par la route 201 (voir même la « old 201 » par endroit).

Le 8 Juillet... et oui déjà... les retrouvailles le 6 juillet... la route Boston(MA) – Waterville(ME) le 7 Juillet... Nous nous réveillons donc le 8 Juillet et nous allons découvrir le Canada aujourd’hui...




Avec un passage de poste frontière... Salva est un peu nerveux... La frontière, il n’aime pas trop... les contrôles, les questions... Même si pour lui et Mathilde, tout s’est très très bien passé à Miami..., comparé à nous... D’où les nombreuses digressions des enfants pour savoir lequel porte le plus la poisse...

La route 201 est très agréable, dans une région vallonnée avec de nombreux lacs sur notre parcours et des possibilités d’arrêt pique-nique très agréables en pleine nature (mais il faut ramener ses déchets...)



Pas de passage de camion poubelle ici... d’ailleurs pas d’habitants non plus... la campagne, la forêt, la route, des cerfs et des orignaux (sorte d’élans locaux... dont la présence nous est signalée par les panneaux attention passage d’orignaux...).






Il semblerait qu’on les aperçoive plus souvent à la tombée de la nuit, attirés par les phares (un peu comme les rennes en Scandinavie...). Nous n’aurons pas la chance d’en voir de vrai... vivants. Parce que mort, nous en avons vu un au bord de la route... Un bébé vu la taille... Enfin on ne s'est pas vraiment attardé, les rapaces lorgnaient déjà sur le cadavre du haut d'un arbre...




Salva a parfois un peu de mal pour les montées avec la boite automatique... qui n’est pas aussi nerveuse qu’une boite manuelle... On ne peut pas rétrograder... Mais bon ! On s’y fait...

Nous trouvons un peu de réconfort... et de carburant pour la voiture au Général Store de West Forks (dernière "ville" avant la "brousse"). Il s'agit d'un magasin comme on n'en imagine plus... Qui vend de tout: depuis les barres chocolatées dernier cri jusqu'aux animaux naturalisés... Avec des pompes à essence d'un autre âge... Si bien que la vieille dame est venue nous montrer comment enclencher la pompe pour pouvoir être servis...




Et nous voici au poste frontière, entre Moose river et Linière... Il n’y a pas de nom sur la carte... Et il n’y aura que Canada sur notre passeport... Car le douanier, très « cool » nous demande quand même de retirer nos lunettes, d’ouvrir la porte arrière de la voiture pour appeler les enfants un par un... Ensuite il se lève et part avec nos passeports... Là, Salva se sent très mal... se demande ce qui va encore nous arriver... en fait... il revient assez rapidement... nous rend nos passeports avec 2 enveloppes pour le ministère du tourisme canadien qui réalise une enquête au sujet des touristes non USA... Et notre aimable douanier de nous souhaiter la « bienvenue »... avec un petit accent...
De l’autre côté de la frontière, le paysage n’est pas différent... ce qui change... c’est les noms sur les panneaux... Tout est écrit dans les 2 langues, puisqu’il y a 2 langues officielles au Canada. Les feux changent de sens dans les carrefours... Ils sont maintenant couchés... Nous arriverons bientôt à Québec City, à un horaire où nous rencontrons les embouteillages de toute grande ville en fin de journée... Euh pardon ! Eux, nos cousins francophones disent que le trafic est confituré... (ce que nous entendons à la radio cet fin d’après-midi là...) En effet depuis plusieurs années, ils interdisent tout anglicisme dans la langue québécoise. Or embouteillage en anglais se dit : trafic-jam, jam signifiant aussi confiture. Ils sont donc partis de l’anglais pour revenir au québécois donc trafic confituré... Je trouve cela très joli, comme quand on dit que l’on est dans la m...élasse... Ben voyons vous ne pensiez tout de même pas à autre chose... D’ailleurs peut être que jam vient de mélasse... Je ne suis pas assez linguiste pour aller jusque-là...

Donc, après un peu de trafic confituré, nous arrivons à notre hôtel Econolodge de Boischatel. C’est Salva qui l’a choisi car selon son site d’appréciation des hôtels, restaurants et attractions TripAdvisor, c’est celui qui a la meilleure côte rapport qualité-prix... C’est vrai que nous ne serons, encore une fois, pas déçus... et cette fois, personne dans ma chambre... Tant pis... La réceptionniste, charmante nous explique la route pour aller visiter Québec City, en nous indiquant le parking le moins cher et proche du quartier touristique...

Mais cela ce sera pour un autre article... Mon dos n’en peut plus... Il semble que vous appréciez nos récits... Cela fait plaisir... mais il faut faire des pauses...

Agnès

[ Voir les photos : USA - Waterville ]

Famille Stella
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