blog de transibetcaetera

Pour finir

Le 18/04/11, 12:05

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Cette fois, c'est bien la fin, d'ailleurs on nous réclame à grands cris en France, c'est donc d'une main boursouflée de piqure de sandflies qu'une dernière fois je prends le clavier pour vous faire part de nos aventures.

Après KL, il était nécessaire de repartir pour la verdure, histoire de se désencrasser les alvéoles. Pour cela direction Bornéo, la partie insulaire de la Malaisie, Bornéo vous savez, c'est cette île de la mer de Chine située au Sud de la péninsule malaise, entre l'Indonésie à l'Ouest et les Philippines à l'Est. Son territoire est divisé entre 3 pays : la Malaisie au Nord avec 2 états fédéraux : le Sabah et le Sarawak, Brunei ce minuscule état-plateforme pétrolière, et l'Indonésie au Sud avec la région du Kalimantan. Nous nous sommes cantonnés au seul Sabah, ce qui nous a déja occupé 3 semaines : le temps de voir :




- les orangs outangs du centre de réhabilitation à Sépilok, en effet, ceux ci ont une facheuse tendance à disparaitre depuis qu'on leur coupe leur forêt pour y planter des palmiers à huile, alors des associations recueillent les singes trouvés par les habitants et tentent de les réintégrer dans des espaces protégés. Mais à Bornéo, il est bien loin le temps où un Orang Outang pouvait traverser l'île entière sans mettre un pied par terre !




- Ces fameux palmiers, qu'il aurait été difficile de ne pas voir étant donné que sur des trajets de 3-4 heures en bus il est possible de ne pas voir un autre arbre que le palmier, à perte de vue, les plantations s'étendent, on croise les camions chargés des fruits de palme oranges qui attendent sur le bord des routes.




La Malaisie est le premier producteur mondiale de l'huile de palme, produit retrouvé dans un nombre incalculable de produit manufacturé, du dentifrice au pain de mie. Alors, il y a de bons cotés, tout d'abord pour le pays, dont c'est l'une des principales ressources, et les taux de production sont énormes : il s'agit de la plante capable de produire le plus d'huile par hectare (6 à 7 tonnes contre 0,6 à 0,7 pour les suivantes : le soja ou le colza) avec une récolte toutes les 2 semaines (!) et cela pendant 25 ans (après il faut les couper car ils deviennent trop hauts). Tout cela à prix fort : le principal problème étant la perte d'une biodiversité des forèts primaires qui recouvraient le territoire jusque dans les années 70, on passe de centaines d'espèces végétales et animales à une seulement, les animaux sont repoussés dans des couloirs de végétation protégée le long de rivière, mais ces couloirs sont grignotés jour après jour.




- La rivière Kinabatangan : il s'agit d'un de ces "couloirs" dans lequel on peut observer de nombreux animaux. Des éléphants pigmés, la plus petite espèce du monde,



des nasiques, ces singes au gros nez et au gros ventre que les malais appelaient le singe hollandais (ce qui donne une idée de la physionomie peu flatteuse des néerlandais de l'époque),




les callaos rhinocéros, des varans.

- Un village sur pilotis au bout de l'île de Pulau Banggi, un petit bout du monde où nous passons quelques jours sans avoir beaucoup d'autre chose à faire que d'observer les différentes méthodes de séchage du poisson : par terre sur le ponton ou sur une corde à linge. Nous on le préfère bien frais, sautant du pont du bateau directement sur le grill.







Enfin, à notre retour sur la péninsule, nous faisons étape à Singapour,





et là surprise, nous nous attendions à une nouvelle plongée à travers les pots d'échappement, nous découvrons une ville verte, très agréable, des transports en commun, comme on en rèverait à Marseille, pas un papier par terre. Le revers de ce civisme incroyable c'est une ville très policée, avec des caméras tous les 2 mètres, des affiches dans le métro pour être un bon citoyen : la carotte (on peut gagner la dernière playstation en dénonçant un terroriste) ou le bâton (des amendes pour qui commet des crimes aussi variés que manger dans le métro, consommer des chewing gum (risque élevé de le jeter par terre, mieux vaut prévenir...), tousser sans mettre la main devant sa bouche, etc...).

Toujours cette mozaique culturelle indienne, chinoise et malaise à laquelle nous sommes désormais habitués, ici tous parlent anglais entre eux.







Nous réitérons l'expérience du couchsurfing : ceux ci se suivent et ne se ressemblent pas : après la yourte mongole, nous voici au 13ième étage d'un building d'un petit quartier protégé avec une énorme piscine dans une colloc de polonais venus à Singapour pour y étudier qui la biologie moléculaire, qui l'économie... Il est loin aussi le temps où les europééens venaient apprendre aux pôôôvres petits asiatiques les bienfaits de la "civilisation" !







- Depuis une semaine, nous sommes en vacances, et oui j'entends les ricanements de ceux qui pensent que ça fait pas une semaine mais 6 mois qu'on y est en vacances, détrompez vous et essayez de changer de maison tous les 2 jours et de parcourir la moitié du monde en bus et en train, surtout pendant les 2 mois à moins de moins 20°, de manger du riz matin midi et soir, donc oui, on a pris des vacances et depuis une semaine nous sommes à Chérating, sur une plage où à part nous et les 50 habitants, il y surtout des sandflies. Vincent fait (essaie de faire) du surf et je l'observe en poussant des Oh et des Ouah appropriés tout en grattant les boutons qui me recouvrent.



Voilà, c'est sur cette note classe et glamour que ce blog et notre voyage prennent fin. On espère que ça vous a plu etcaetera, etcaetera...

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