Il est 9h. Les poulettes sont au pied de leur défi au nom de code "Pantani est rikiki".C'est un secret pour tous, elles ont préféré taire leur projet pour rester totalement concentrer sur l'objectif. Elles ont tout de même prévenu l'office du tourisme qu'un exploit allait avoir lieu. Ils sont sur les dents, fébriles telle la feuille du printemps.
Elles sont sereines et confiantes car elles connaissent le diction "si tu as peur c'est que tu t'es surestimé" (Sven, recordman de l'ascension de l'Eiger par la face nord) et si celui-là marche pas il y a toujours "là où il y a la volonté, il y a un chemin" (Bernard, guide haute montagne). Et oui, les poulettes n'ont pas seulement un physique, elles sont aussi culturées.
Dernier ajustement technique, l'échauffement peut avoir lieu tel que nous l'a appris maître Kyoto Le-chao.
Le best-of des années 80 nous accompagnera pour cette ascension.
Elles visualisent une dernière fois ces 21 virages, elles se sentent à l'aube de fébrilité (je sais ça ne veux rien dire, mais bon on aime bien citer Pascalou). De plus les poulettes retrouvent tous leurs fans néerlandais, elles ont ravies, elles partageront certainement le gouda de l'amitié au sommet.
Au bout du 2ème virage, les poulettes sont écarlates, il ne faut pas oublier qu'elles font cette ascension par une chaleur écrasante. Il fait quand même 18 °C.
Au 4ème virage les poulettes étouffent, certainement le manque d'oxygène, n'oublions pas que nous sommes déjà à 1100m d'altitude.
Au 5ème virage, les poulettes se font doubler par un club du 3ème âge (voire du 4ème). Des personnes âgées dopées, c'est lamentable. Les poulettes ne cautionnent en aucun cas ce genre de comportement. Elles préfèrent les ignorer dignement. Ça tombe bien car elles n'ont plus la force de lever la tête et pas le souffle pour parler.
Les poulettes déplorent le manque d'humour de leur amis cyclistes. Qu'importe, ça ne les empêche pas de bien rigoler.
Les virages s'enchaînent à une vitesse super sonique (8.8 km/h) et l'ultime but apparait au loin un peu plus haut... elles décident de sprinter à 10km/h, c'est de la folie!!!!! elles doublent une deuxième cycliste (qui a moins de 78 ans). C'est tout simplement énorme.
Au dernier virage, au moment de mettre ABBA pour la dernière ligne droite et le sprint final, la poulette blonde s'écroule (toujours du même côté de manière à ce que son genou droit ne cicatrise jamais). Certainement un manque de lucidité dû à la raréfaction de l'oxygène. Mais a -t-elle déjà été lucide? (si un de nos chers lecteurs a observé un jour un moment de lucidité (même furtif) chez la poulette blonde, qu'il n'hésite pas à nous le communiquer et nous le commenter. D'avance merci.)
Ca y est les poulettes franchissent la ligne d'arrivée sous un tonnerre d'applaudissement (merci au couple belge présent d'avoir applaudi comme on vous avait demandé, c'est sympa. nous aussi, nous aimons les frites et la bière)
Au sommet les poulettes prennent quelque photos souvenir avec class et en toute simplicité comme toujours.
Les poulettes boivent leurs petites bières (pour prévenir des courbatures évidemment) en se moquant des amateurs qui arrivent au sommet épuisés. C'est ça aussi le sport, soutenir son prochain dans l'effort, surtout quand c'est drôle et qu'ils portent des maillots ridicules.
S'en suit le repas du sportif car les poulettes suivent un régime strict qui demande beaucoup de mental (pour plus de détails sur ce régime se reporter à "Comment j'ai remporté mon 5ème tour de France en me nourrissant de pommes de terre et de fromage " par L.Amstrong).
Evidement les poulettes mettent en garde leurs lecteurs, il faut être surentrainé pour s'attaquer à ce genre de monument. Les poulettes avaient tout de même réalisé 500 km préalablement (je sais c'est énorme) et avaient 2 mois de vélo dans les jambes (là aussi c'est impressionnant) et surtout un mental d'acier. Mais qu'importe comme dit un philosophe fort connu "j'aime celui qui rêve l'impossible" (encore un qui buvait).
Les poulettes ne dénaturent pas les exploits de leurs amis sportifs de ce jour, notamment l'ascension du col de la belette (ou autre col finissant en "ette") réalisé aujourd'hui avec brio.
Bilan de l'expérience:
Les poulettes trouvent que l'on fait tout un fromage de ces 21 virages et d'un col HC mais bon on y arrive. Elles concluent qu'il faut certainement réaliser un véritable col HC pour savoir ce qu'il en est véritablement et donc aller dans les Pyrénées (slalomer entre les broutards et piloter dans la brume, ça complexifie tout de suite plus ...). EN attendant, elles ont quelques autres idées... héhéhéhé....
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