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Grèce-Turquie

Le 17/06/10, 16:24

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Trois mois, et plus de 7 000 kms dans les roues...

Nous avons poursuivi notre tour du Péloponnèse, un peu plus à l’ouest, dans le « deuxième doigt » du Péloponnèse : journées « plage » sous Gytheio, puis découverte du massif de Mani Manh, où le paysage, minéral, dénudé, des allures de désert, des hameaux de pierre, est complètement différent.

Ça nous plaît beaucoup et donne de furieuses envies de randonner (il faut qu’on s’organise ça en août : qui garde Théo ??). On visite en route une grotte marine, rien d’extraordinaire si ce n’est le côté ludique de la visite en bateau. Ensuite, il est malheureusement impossible de garer le camping-car dans le village où nous souhaitions nous arrêter (Gerolimenas, qui semble très charmant), alors on file jusqu’à ce que la route s’arrête : Porto Kagio, le bout du monde. C’est là que notre première bouteille de gaz se vide, donc a priori, on a bien géré, on tiendra jusqu’au bout sans avoir à faire faire un dangereux remplissage !
Nous voilà ensuite repartis vers le Nord, pour une séquence culturelle : d’abord Mystras, un agréable petit village surplombé d’un très beau site archéologique (ville fortifiée du XIVème siècle),

puis grand saut dans le passé avec Mycènes (les remparts « cyclopéens » sont vraiment impressionnants).


Pour la troisième fois, nous revoilà à Athènes, afin d’embarquer vers Chios, une île Grecque au large de la Turquie. La nuit en ferry est pénible : l’air conditionné nous gèle et les télés beuglent ; on arrive super fatigués. Mais Chios est vraiment agréable ; après avoir vainement cherché un éventuel camping, on se cale au bord d’une belle plage au Sud, dont on ne bouge quasiment pas pendant trois jours.
Côté Théo : ça y est, Théo « nage » tout seul dans la mer avec ses brassards ; il a mis un peu de temps à se sentir aussi à l’aise qu’à la piscine, mais depuis, c’est un grand bonheur.

En fait, on s’éternise, on ne se résout pas à quitter la Grèce, cette douceur de vivre, la simplicité des démarches, la facilité des contacts, la bonhomie des gens... Mais il le faut tout de même, alors on se lève aux aurores un beau matin pour aller prendre le ferry. Une heure plus tard, nous voilà en terre Turque, à Cesme (on aura quand même mis un pied en Asie pendant ce voyage !). A la frontière, le fait que nous n’ayons qu’une copie de la carte grise et pas l’original, pose problème (cela a été plusieurs fois le cas, mais on a toujours fini par passer) ; heureusement, Avis Car Away est pour une fois super réactif.

Il fait encore plus chaud en Turquie, c’est limite intenable, alors on file au bord d’une longue et belle plage, très ventée, juste à côté de Cesme. Le camping, lui, n’existe plus, alors ce sera encore une nuit en autonomie. Alex arrive cependant à voir le premier match de l’équipe de France (depuis un mois, son angoisse était « Comment suivre la coupe du monde ? » !!).
Notre tour en Turquie sera plus restreint que ce qu’on comptait faire, on doit faire des choix... Pour commencer, on roule vers le Sud pour découvrir la côté égéenne, et on s’arrête à Gümüldür, où un camping est censé exister. Ce n’en est en fait pas vraiment un : sur un terrain, des Turcs d’Izmir ont construit des petits bungalows, où ils passent les mois d’été. On arrive quand même à faire passer le camping-car, et à se brancher. Ambiance familiale très sympathique, un brin manouche. Aucun confort sanitaire, mais la plage est en face et surtout l’expérience est géniale : Théo joue du matin au soir avec une ribambelle d’enfants dont il est devenu la mascotte, et nous on est invité à boire le thé, à manger, à jouer au Okey, un jeu dont ils sont complètement dingues. Alex fait le clown pour les enfants, qui en redemandent. Tout ça sans quasiment aucun mot d’anglais. Ça a été le cas tout au long du voyage mais c’est encore plus marqué ici : la présence de Théo facilite incroyablement les contacts.

Côté Théo : il faut se résoudre à couper ses boucles, vraiment inadaptées à la chaleur. Son papa fait le Kuaför, et le voilà ratiboisé comme un vrai petit turc !
Toujours plus au Sud, Selçuk, ville plaisante par la belle mosquée ancienne d’Isa Bey, les nombreuses cigognes qui construisent leur nid sur les colonnes et minarets, et le resto dont on fait notre cantine.


En revanche, nous laissons tomber la visite d’Ephèse, absolument blindée de touristes, et lui préférons la plage de Pamucak : la température de l’eau est d’environ 30°C, un vrai lac le matin, des vagues idéales pour s’amuser l’après-midi... On passe aussi une après-midi dans un aqua-land pour touristes, mais c’est pour Théo, qui s’éclate.



On doit faire maronner (les marseillais corrigeront l’orthographe) les parisiens qui vivent un mois de juin automnal, alors passons aux soucis, qui ont été d’ordre médical : d’abord Aurélie a craint d’avoir une carie (en fait non, rien du tout), ce qui a occasionné une visite épique chez le dentiste de Selçuk, qui ne parle pas un mot d’anglais. Il téléphone donc à un pote à lui, qui traduit de turc en anglais à Alex, qui traduit d’anglais en français à Aurélie, qui répond, et rebelotte en sens inverse. Marrant. Puis Alex, qui se fait un bon lumbago. Nous voilà dans une clinique privée de Kusadasi (il paraît qu’il faut éviter les hôpitaux publics, on aurait pourtant sans doute dû), et des heures plus tard, Alex ressort sous antalgiques et le porte-feuille allégé. Rien de grave mais très handicapant. Jamais 2 sans 3 : le prochain, c’est Théo ? On espère pas, il a une santé de fer depuis 3 mois !

En tout cas, on est rassuré : la gentillesse des Turcs équivaut largement celle des Grecs, et le raki remplace très bien l’ouzo ! En revanche, les paysages, de ce côté, ne sont pas fabuleux, et amochis par le bétonnage immobilier.

Voir les photos : Turquie - KUSADASI ]

Posté par ?nousleurope

Grèce

Le 01/06/10, 16:49

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Nous sommes depuis un petit mois en Grèce. Qui fait l’actualité... Mais si en effet les gens, quand nous en parlons, sont relativement inquiets et surtout remontés contre le plan qu’on leur impose, l’information divulguée en France semble loin de la réalité : nous étions par hasard à Athènes au moment des deux manifestations, et ce n’est pas du tout une ville à feu et à sang !

Cela mis à part et donc très égoïstement, ce séjour est pour nous un grand bonheur, entre les beaux paysages, le riche patrimoine culturel, la mer jamais loin dans laquelle on peut désormais se baigner, la légendaire hospitalité grecque, la bonne chère, le soleil, les fleurs partout...

On a découvert la Grèce par le Nord, en commençant par les Météores : site impressionnant d’une part par sa géologie très particulière et d’autre part par l’ensemble des monastères qui y ont été construits à l’aplomb des pics. Nous avons visité celui de Varlaam, aux fresques absolument magnifiques.


Direction ensuite l’Est : nous avons traversé une plaine assez moche, mais une fois passé Volos, c’est le paradis !! Les montagnes du massif du Pélion, plantées d’oliviers, plongent dans la mer et sont un immense jardin, coloré et odorant. Une rando nous permet même d’y croiser deux tortues Wink Nous y sommes du coup restés cinq jours à farnienter.

Nous prenons la route du Sud, et c’est encore une fois un arrêt non prévu, à Raches, qui donne lieu à de belles rencontres : un « vieux loup de mer » à quai, qui n’en est en fait pas un mais vit tout de même sur un antique rafiot, nous invite à prendre l’apéro (local : ouzo fait maison, calamars) sur son bateau et à partir de là, il nous prend en charge pour deux jours.

Il nous propose d’abord de partager le repas qu’il a préparé pour des amis (anecdote d’ailleurs : nous voilà partis tous ensemble AVEC LES MARMITES pour aller dîner dans un hôtel vide où la table est dressée pour nous... surréaliste, non??), ensuite de les accompagner le lendemain à une fête du 1er mai, dans la montagne, sous les platanes, à côté d’un monastère abandonné, autour d’un méchoui : super agréable... Il avait encore des plans pour les jours suivants, et c’est à contrecœur que nous l’avons quitté.

Roulant toujours vers le Sud, nous nous perdons une bonne centaine de fois dans la montagne, la signalisation grecque restant assez obscure à notre logique ; nous empruntons même une route qui n’est plus entretenue, jonchée d’énormes blocs tombés de la montagne (il devait y avoir un panneau quelque part, mais... on l’a pas vu !). Cela dit, ces petites routes nous font parcourir une très belle région. Enfin nous arrivons à Delphes, surplombant une véritable mer d’oliviers. Nous pérégrinons longuement sur le site archéologique, sanctuaire d’Apollon, et son musée, qui sont très riches.



Nous avons rendez-vous à Athènes, et c’est donc là que nous nous rendons. Le camping est horrible, au bord d’une très grosse artère et très cher. Nous le fuyons pour une petite balade nocturne dans le quartier de Plaka.
Le lendemain, Nikos,le frère de notre amie Evi, nous accompagne dans leur maison de campagne, à Vravrona, sur la côte au Sud Est d’Athènes. C’est là que pendant dix jours Aurèle et Théo vont couler des jours tranquilles, puisqu’Alex abandonne femme et enfant pour raison professionnelle sur un navire japonais grand grand luxe, l’Asuka II (plein de choses à raconter évidemment).

Une fois la famille réunie, nous passons une très bonne soirée au temple de Poséidon à Sounio, au soleil couchant comme il se doit.


Il faut ensuite recharger le camping-car, le bricoler car la pause semble ne pas lui avoir fait de bien, et reprendre la route. Retour à Athènes : nous nous parkons cette fois-ci à la Marina (où sont stationnés de très gros yachts : y’a encore de l’argent en Grèce !!) et déambulons sur l’Acropole. Tranquillement car il y a très peu de touristes, du fait de la saison et des annulations paraît-il très nombreuses.



Direction maintenant le Péloponnèse : faute de temps, nous nous limiterons à la côte Est du Nord au Sud, et abandonnerons à regret Olympie et l’île de Zakynthos.
Un arrêt à Palaio Epidavros, un bel endroit sous les orangers où malgré l’orage, nous nous sommes bien amusés dans les vagues jusqu’à ce qu’Alex marche sur un oursin, et où nous rencontrons les premiers moustiques de la saison, un autre à Porto Chéli, où nous avons loué un bateau à moteur pour découvrir les petites criques des alentours,

un autre à Nauplie, charmante mais/donc blindée de monde et disparaissant sous les boutiques pour touristes, puis à Astros pour ses plages, enfin à Monemvasia, vieille ville fortifiée construite au flanc d’un énorme ilot rocheux posé sur la mer où nous baladons longuement : les couleurs de la pierre, des fleurs à foison, du ciel, font que chaque angle est une merveille !
En descendant encore plus au Sud, nous nous sommes installés sur la petite île d’Elafonasos, connue des amateurs pour ses plages caribéennes. Pas déçus Wink

Pour les points négatifs : il commence à faire très très chaud... ; nous avons passé deux nuits à lutter contre les moustiques et cru devenir fous... ; et nous avons un petit problème de batterie auxiliaire, qu’il va falloir régler.

Côté Théo : Théo semble avoir bien apprécié la pause immobile à Vravrona.
Son corps est maintenant constellé de boutons de moustiques...
Il a aussi vécu trois grandes « premières » qui lui seront très utiles :
-l’auto-stop (nous avons pris un auto-stoppeur, puis fait à notre tour du stop)
-la photographie, il a pris sa première photo
-le pilotage d’un bateau à moteur
Ça promet !!


Question subsidiaire : est-ce que quelqu’un peut nous dire pourquoi, en Grèce, la plupart des portes des toilettes ne ferment pas à clé ??

Voir les photos : Grèce - Athenes ]

Posté par ?nousleurope
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