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Serbie, Hongrie, Retour

Le 22/07/10, 19:02

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La Serbie est vraiment un chouette pays, où nous avons déjà prévu de revenir l’année prochaine : la nature est belle et permet de multiples activités, la nourriture est excellente, les Serbes sont super sympas et le pays vibre de très nombreux festivals ! Nous l’avons découverte au cours d’une grande traversée du Sud Est au Nord Ouest : Nis (aucun intérêt mis à part quelques « beaux » exemples d’architecture communiste


et surtout l’écran géant sur la place pour suivre LA finale en famille) ; une petite incursion au Sud à la limite du Kosovo pour se balader dans les Davolja Varos


(où au terme d’une géniale soirée encore une fois un peu surréaliste Alex s’est vu « obligé » de vendre à notre hôte son vélo, durement acquis au cours du voyage Wink) ; Belgrade, capitale on ne peut plus animée (où Alex rachète un vélo Wink) ; la réserve naturelle de Carska Bara, étangs et marécages qui abritent de très nombreux oiseaux dans un climat tropical.


On souffre à nouveau de la chaleur et des moustiques, qui sont autrement plus voraces que leurs homologues Grecs et Turcs...

Puis nous sommes passés en Hongrie, après seulement qu’Alex se soit fait confisquer par la douane les cartouches de clopes achetées en Turquie pour ses collègues... Retour en Miteleuropa : rigueur, raideur et contrôle sont partout de mise ! Alors, OK, en contrepartie, tout est clean et bien organisé, mais ça manque de fun et de confiance en son prochain. Bon, on a peut-être subi une succession de mauvais hasards, on ne peut vraiment pas dire qu’on connaît la Hongrie : seulement un arrêt à Pecs et 4 jours très agréables au bord du lac Balaton.


C’est d’ailleurs là qu’on a vécu la dernière « aventure » de notre voyage : nous nous baladions, à la demande de Théo, autour d’un petit cirque, pour voir le chapiteau et les animaux. Il a fallu qu’une descente de police ait lieu à ce moment là ! Toutes les entrées bouclées, et les policiers, pensant que nous faisions partie du cirque, ne voulaient pas nous laisser sortir avant d’avoir contrôlé nos passeports, que nous n’avions bien sûr pas sur nous... Heureusement, Alex a dégotté son permis de conduire, et, vérification faite, puisque nous n’appartenions pas au cirque, nous avons pu nous en aller...

Et... depuis avant-hier, c’est le retour... Au plus rapide, sur autoroutes, par Zagreb, Ljubljana et l’Italie, en choisissant quand même des arrêts sympas... Nous sommes pour l’heure à Ljubljana, dans le camping même où nous étions fin mars, dans une tout autre ambiance : il est quasi plein, il fait grand beau et la piscine est ouverte. Etrange d’ailleurs comme les perceptions dépendent de l’expérience antérieure : la rue qui longe le camping nous avait semblé être une horrible grosse artère, grise, très passante, polluée, et maintenant, après Athènes, Istanbul et Belgrade, on a cru s’être trompé tant elle avait l’air d’une charmante petite route de campagne !

Voilà ! La boucle est donc bouclée, notre périple de 4 mois et demi se termine...
Contents de rentrer, mais émus que la parenthèse se referme...
Plus riches de milliers d’images, de sensations, de rencontres...
Heureux d’avoir trouvé partout des humains bienveillants et généreux...
Et fiers de nous, aussi...

MERCI à vous tous, famille, amis, collègues pour vos gentils messages et commentaires réguliers !!


Posté par ?nousleurope

Turquie - Bulgarie

Le 14/07/10, 16:25

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Turquie : la vérité, la suite et la fin...

1.A Priène, cité développée au IVè s BC par les Grecs, oeuvrait un oracle dont la prédiction majeure, gravée dans la pierre, n’a pu être traduite que très récemment : « SARKOZY NE PASSERA PAS EN 2012 ».
FAUX, il n’y avait pas d’oracle à Priène... La prédiction est, quant à elle, peut-être vraie (espérons-le). Ce site est en tout cas absolument magnifique, du fait des vestiges eux-mêmes, de la nature environnante, et du peu de visiteurs : nous y étions seuls, ce qui rend la visite d’autant plus émouvante. Incroyable comme il nous a suffit de faire seulement quelques kilomètres pour quitter les complexes hôteliers et se retrouver à la campagne !



2. La spécialité d’Heraklea, au bord du lac Bafa, est le sucre d’orge géant. Théo a voulu savoir si cela plaît aux ânes. Réponse : oui, ils en raffolent !
FAUX, c’est un piston à eau que tient Théo, version du pistolet à eau que nous préférons voir dans ses mains. Il n’y a pas de spécialité à Heraklea, à part peut-être les broderies que font les femmes en dehors de leurs travaux de ferme. Le hameau est isolé et bucolique à souhait, nos voisins directs étaient un veau, sa mère, et cette mule, dans le vacarme assourdissant des cigales et la chaleur abrutissante.


On a trouvé l’ensemble magnifique et extrêmement agréable après les excès de la côte Egéenne. On a fait un tour en bateau sur le lac, pour voir certaines des îles sur lesquelles subsistent les ruines de monastères byzantins et gagner une plage d’où il est agréable de se baigner et crapahuter dans les rochers.

3. A Bodrum, nous avons pu voir le chargement de la plus vieille épave au monde (1400 BC !! ) et le seul scarabée d’or de Néfertiti jamais retrouvé.
VRAI, Bodrum abrite un super musée d’archéologie sous-marine, installé dans un château fort, où sont exposés les chargements d’épaves découvertes dans la région, et plusieurs datent de l’âge de bronze. C’est la seule chose qui nous intéressait à Bodrum, qui est une sorte de Saint Trop’. On est donc allé s’installer dans un petit village de la presqu’île, plus tranquille quoique tourné uniquement vers le tourisme lui aussi, Gümüslük.

4. L’équipage du ferry qui nous emmenait de Bodrum à Datça n’a pas pu fermer le haillon du pont, à cause de notre camping-car qui dépassait. Par malchance, ce jour-là, la traversée fut très houleuse.
TOUT A FAIT VRAI, une fois toutes les voitures rentrées, il ne restait plus tout à fait assez de place pour le camping-car ; on a donc navigué haillon baissé sur une mer forte. La sirène de tangage s’est déclenchée plusieurs fois, provoquant alors la course vers le pont de quelques gars de l’équipage : on s’est imaginé qu’ils allaient vérifier que le camping-car ne sombrait pas... Bien contents de poser pieds et roues à terre.

5.La très sauvage presqu’île de Datça a été surnommée « Amazone » du fait de ses paysages et de son micro-climat qui rappellent l’Amazonie.
NON PAS DU TOUT, mais nous, on s’y serait cru, en canoë sur le canal qui nous permettait de joindre la plage depuis l’endroit paumé où on a été accueilli. Cette presqu’île est franchement belle, très sauvage, la côte découpée de petites criques.
Craignant le mauvais temps en Bulgarie, on décide de prolonger notre séjour en Turquie, en faisant une petite virée sur la côte Méditerranéenne avant de remonter vers le Nord. Ce qui s’avère être une bonne idée, elle est beaucoup plus belle et préservée que sa voisine (mais l’eau est plus froide Wink).

6.A Öludeniz, la nature est très belle et abrite une espèce quasi-endémique à la côte méditerranéenne : l’Anglaeus Rota Ecrevissia (non comestible).
VRAI, malheureusement, car l’endroit est superbe : d’un côté la mer d’un turquoise hallucinant, de l’autre une lagune à l’eau transparente (on y a fait un petit tour de pédalo au soleil couchant), le tout bordé de montagnes.


Mais alors bonjour l’ambiance « tourisme de masse », très majoritairement des anglais : on a déguerpi vers l’Est.

7.A Patara, Aurélie s’est offert un rasage chez le barbier.
MEUH NON, quand même ! Un MASSAGE ! L’histoire, c’est qu’ Alex s’est offert un « full service » chez le barbier (rasage à l’ancienne, brûlage des poils des pommettes et des oreilles, parfumage avec un parfum qui, dans un flacon Fahrenheit, n’était pas du tout Fahrenheit, massage du visage, de la tête, des bras, du dos), et devant l’air béat d’Aurélie, le barbier lui a proposé le même massage. Moment vraiment super sympa.
A part ça, Patara jouit d’un site archéologique Lycien en cours de désensablage qui promet d’être immense, et d’une plage de 15 km de long, avec de bonnes grosses vagues.



8.A Demre, nous avons craqué et fini par recueillir un chien errant, adorable, qui s’est adapté remarquablement vite à la vie en camping-car. Théo est super heureux de ce nouveau compagnon.
NON, ça l’aurait pas trop fait dans le camping-car, ni avec Bouloche. Ce qui est vrai, c’est que les chiens errants sont légion depuis la Grèce, et, chose étonnante, super sympas en Turquie. Celui là nous avait accompagnés à la plage et s’est endormi à l’ombre du parasol.
De Demre, on a entamé notre remontée vers le Nord. Longue route de montagne et à travers d’immenses plaines agricoles.

9.Au bord du lac Salda, s’est développée toute une colonie de chameaux, depuis l’installation de nomades venus de Syrie en suivant l’Euphrate, au XIXè s.
FAUX, il y en avait un, mais on ne sait pas du tout d’où il sortait.

10. Remontant droit au Nord, nous avons joint Pamukkale, pour l’une des curiosités les plus connues de Turquie : sur la falaise, des neiges éternelles perdurent toute l’année malgré les 30°C en été.
FAUX, ce qui fait la renommée de Pamukkale est bien cette falaise blanche étincelante, mais elle est de roche !! Balade assez géniale le long de cette formation, les pieds nus dans l’eau chaude qui continue à sourdre, au coucher du soleil. Et pour couronner le tout, une fois au sommet, on déambule dans une grande cité antique, Hiérapolis.



11. A Pamukkale, Théo a fêté ses 3 ans.
VRAI, 3 ans dont chaque jour a été vécu à fond...

De Pamukkale, très longue route vers le Nord, une étape obligatoire dans un bled complètement paumé, avec un très beau temple de Zeus, désert. Encore une fois l’occasion d’une chouette expérience humaine, quand nous avons enfin pris le temps de nous occuper de cette batterie auxiliaire, morte depuis bien longtemps, et de la faire changer dans un grand « oto elektrik ». Un nombre hallucinant de gars de tous les âges travaille là-dedans, et ils se sont peu à peu tous agglomérés autour du camping-car, essayant à qui mieux mieux de comprendre ce qu’il nous fallait, nous apportant du thé, papouillant Théo, papotant de tout autre chose au passage, jusqu’à ce que soudainement se pointe un gars parlant anglais, ouf !
Encore une nuit à se faire réveiller à 4h30 du mat’ par les muezzins (c’est le cas depuis Patara), et puis enfin : Istanbul !!


Tout ce qu’on en connaît avant d’y être (le Bosphore, la Mosq uée Bleue, Sainte Sophie, le palais de Topkapi...) et bien plus au gré de nos déambulations...


C’est une ville hyper vivante, colorée, lumineuse, très agréable, à condition de s’écarter des rues bondées de restos et de rabatteurs de Sultanhamet.
Après une nuit en autonomie à ne pas dormir tant tous les bruits du monde semblaient s’être donnés le mot (chiens, chats, pique-niqueurs, mouettes, bateaux, désinsectiseur, muezzins, indéterminé mais le pire), on s’est installé dans un hôtel, profitant du double vitrage, de la clim et de la baignoire pendant 5 jours !

Il nous faut à nouveau quitter un pays où on était très bien...


Direction la Bulgarie. Une éternité à la frontière pour sortir de Turquie, parce qu’il nous manque un papier qui aurait dû nous être donné à l’entrée, ce qui énerve beaucoup les douaniers qui en viennent à nous accuser d’avoir de faux passeports ; on s’insurge (bon, la vérité, c’est qu’on s’est rendu compte après qu’on l’avait ce papier...). Cela nous oblige à finir le trajet de nuit, dans une forêt méga-sombre, sur une route absolument pourrie, avant d’arriver enfin sur les bords de la mer Noire.

Venant de Turquie, le choc est rude : il pleut, il fait froid, les gens ne sourient pas... Dommage pour nos derniers jours à la mer que le temps ait été mauvais ; à défaut de baignade, on a ressorti les pantalons et les KWays pour faire une grande balade côtière.


Du coup, on décide d’abréger le séjour, mais le camping-car est embourbé tant il a plu !! Heureusement, un monsieur adorable, francophone et, pour la petite histoire, nain Wink, nous tire avec sa jeep tout le long de la piste en terre défoncée jusqu’à la route asphaltée (émotions fortes !!) et on se lance dans une longue traversée d’Est en Ouest, au cours de laquelle on découvre que la Bulgarie offre vraiment une très belle nature : des forêts, des plaines, des montagnes, des rivières et des lacs, mais alors :
-les villes sont glauquissimes : grises, des tours lépreuses, rien n’est entretenu, tout est vieux. A Plovdiv, on a même vu une grande réserve de camions et autre matériel militaires qui finissent de rouiller. Quelques magasins de mobilier design ultra moderne par ailleurs.
-les villages sont hyper pauvres, des maisons de briques nues (et de broc) à moitié construites, les autres à moitié détruites.
-tout au long du parcours, d’immenses usines désaffectées pourrissent, restes de l’industrialisation communiste disproportionnée (le pays est en fait très agricole, des champs de tournesols à n’en plus finir notamment).
De tout ça est né un dicton "Quand tu as vu ça, tu enseignes beaucoup mieux L'URSS de Staline".
-et pour finir, il existe des îlots entiers de constructions en cours mais abandonnées, fantômes ; on nous explique que c’est l’œuvre de la mafia qui obtient des subventions de l’Etat, commence à construire, puis laisse tout en plan. Horrible.


Tout cela donne une impression de tristesse et de dureté. Les Bulgares sont d’ailleurs d’un abord assez fermé (on s’est même fait hurler dessus à 2 reprises), mais tout Bulgare en cache un autre, beaucoup plus cordial !
A proximité de Plovdiv, on visite le monastère de Bachkovo, qui est d’un grand intérêt socio-culturel tant la dévotion des Bulgares pour ses icônes est fervente, puis on se rend au bord du lac de Batak, entouré de prairies en fleurs : magnifique, d’autant que le soleil est de retour.



On finit ensuite la traversée vers l’Ouest, et on passe sans encombre la frontière : nous voilà en Serbie !


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Voir les photos : Bulgarie - Batak ]

Posté par ?nousleurope

Turquie, Turquizz

Le 03/07/10, 22:52

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Vrai ou Faux ? Parmi les affirmations illustrées suivantes, repérez celles qui sont fausses ET corrigez-les :

1. A Priène, cité développée au IVè s BC par les Grecs, oeuvrait un oracle dont la prédiction majeure, gravée dans la pierre, n’a pu être traduite que très récemment : « SARKOZY NE PASSERA PAS EN 2012 ».



2. La spécialité d’Heraklea, au bord du lac Bafa, est le sucre d’orge géant. Théo a voulu savoir si cela plaît aux ânes. Réponse : oui, ils en raffolent !



3. A Bodrum, nous avons pu voir le chargement de la plus vieille épave au monde (1400 BC !! ) et le seul scarabée d’or de Néfertiti jamais retrouvé.

4. L’équipage du ferry qui nous emmenait de Bodrum à Datça n’a pas pu fermer le haillon du pont, à cause de notre camping-car qui dépassait. Par malchance, ce jour-là, la traversée fut très houleuse.



5. La très sauvage presqu’île de Datça a été surnommée « Amazone » du fait de ses paysages et de son micro-climat qui rappellent l’Amazonie.



6. A Öludeniz, la nature est très belle et abrite une espèce quasi-endémique à la côte méditerranéenne : l’Anglaeus Rota Ecrevissia (non comestible).



7. A Patara, Aurélie s’est offert un rasage chez le barbier.



8. A Demre, nous avons craqué et fini par recueillir un chien errant, adorable, qui s’est adapté remarquablement vite à la vie en camping-car. Théo est super heureux de ce nouveau compagnon.



9. Au bord du lac Salda, s’est développée toute une colonie de chameaux, depuis l’installation de nomades venus de Syrie en suivant l’Euphrate, au XIXè s.



10. Remontant droit au Nord, nous avons joint Pamukkale, l’une des curiosités les plus connues de Turquie : sur la falaise, des neiges éternelles perdurent toute l’année malgré les 30°C en été.



11. A Pamukkale, Théo a fêté ses 3 ans.



Voir les photos : Turquie - Istanbul ]

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Grèce-Turquie

Le 17/06/10, 16:24

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Trois mois, et plus de 7 000 kms dans les roues...

Nous avons poursuivi notre tour du Péloponnèse, un peu plus à l’ouest, dans le « deuxième doigt » du Péloponnèse : journées « plage » sous Gytheio, puis découverte du massif de Mani Manh, où le paysage, minéral, dénudé, des allures de désert, des hameaux de pierre, est complètement différent.

Ça nous plaît beaucoup et donne de furieuses envies de randonner (il faut qu’on s’organise ça en août : qui garde Théo ??). On visite en route une grotte marine, rien d’extraordinaire si ce n’est le côté ludique de la visite en bateau. Ensuite, il est malheureusement impossible de garer le camping-car dans le village où nous souhaitions nous arrêter (Gerolimenas, qui semble très charmant), alors on file jusqu’à ce que la route s’arrête : Porto Kagio, le bout du monde. C’est là que notre première bouteille de gaz se vide, donc a priori, on a bien géré, on tiendra jusqu’au bout sans avoir à faire faire un dangereux remplissage !
Nous voilà ensuite repartis vers le Nord, pour une séquence culturelle : d’abord Mystras, un agréable petit village surplombé d’un très beau site archéologique (ville fortifiée du XIVème siècle),

puis grand saut dans le passé avec Mycènes (les remparts « cyclopéens » sont vraiment impressionnants).


Pour la troisième fois, nous revoilà à Athènes, afin d’embarquer vers Chios, une île Grecque au large de la Turquie. La nuit en ferry est pénible : l’air conditionné nous gèle et les télés beuglent ; on arrive super fatigués. Mais Chios est vraiment agréable ; après avoir vainement cherché un éventuel camping, on se cale au bord d’une belle plage au Sud, dont on ne bouge quasiment pas pendant trois jours.
Côté Théo : ça y est, Théo « nage » tout seul dans la mer avec ses brassards ; il a mis un peu de temps à se sentir aussi à l’aise qu’à la piscine, mais depuis, c’est un grand bonheur.

En fait, on s’éternise, on ne se résout pas à quitter la Grèce, cette douceur de vivre, la simplicité des démarches, la facilité des contacts, la bonhomie des gens... Mais il le faut tout de même, alors on se lève aux aurores un beau matin pour aller prendre le ferry. Une heure plus tard, nous voilà en terre Turque, à Cesme (on aura quand même mis un pied en Asie pendant ce voyage !). A la frontière, le fait que nous n’ayons qu’une copie de la carte grise et pas l’original, pose problème (cela a été plusieurs fois le cas, mais on a toujours fini par passer) ; heureusement, Avis Car Away est pour une fois super réactif.

Il fait encore plus chaud en Turquie, c’est limite intenable, alors on file au bord d’une longue et belle plage, très ventée, juste à côté de Cesme. Le camping, lui, n’existe plus, alors ce sera encore une nuit en autonomie. Alex arrive cependant à voir le premier match de l’équipe de France (depuis un mois, son angoisse était « Comment suivre la coupe du monde ? » !!).
Notre tour en Turquie sera plus restreint que ce qu’on comptait faire, on doit faire des choix... Pour commencer, on roule vers le Sud pour découvrir la côté égéenne, et on s’arrête à Gümüldür, où un camping est censé exister. Ce n’en est en fait pas vraiment un : sur un terrain, des Turcs d’Izmir ont construit des petits bungalows, où ils passent les mois d’été. On arrive quand même à faire passer le camping-car, et à se brancher. Ambiance familiale très sympathique, un brin manouche. Aucun confort sanitaire, mais la plage est en face et surtout l’expérience est géniale : Théo joue du matin au soir avec une ribambelle d’enfants dont il est devenu la mascotte, et nous on est invité à boire le thé, à manger, à jouer au Okey, un jeu dont ils sont complètement dingues. Alex fait le clown pour les enfants, qui en redemandent. Tout ça sans quasiment aucun mot d’anglais. Ça a été le cas tout au long du voyage mais c’est encore plus marqué ici : la présence de Théo facilite incroyablement les contacts.

Côté Théo : il faut se résoudre à couper ses boucles, vraiment inadaptées à la chaleur. Son papa fait le Kuaför, et le voilà ratiboisé comme un vrai petit turc !
Toujours plus au Sud, Selçuk, ville plaisante par la belle mosquée ancienne d’Isa Bey, les nombreuses cigognes qui construisent leur nid sur les colonnes et minarets, et le resto dont on fait notre cantine.


En revanche, nous laissons tomber la visite d’Ephèse, absolument blindée de touristes, et lui préférons la plage de Pamucak : la température de l’eau est d’environ 30°C, un vrai lac le matin, des vagues idéales pour s’amuser l’après-midi... On passe aussi une après-midi dans un aqua-land pour touristes, mais c’est pour Théo, qui s’éclate.



On doit faire maronner (les marseillais corrigeront l’orthographe) les parisiens qui vivent un mois de juin automnal, alors passons aux soucis, qui ont été d’ordre médical : d’abord Aurélie a craint d’avoir une carie (en fait non, rien du tout), ce qui a occasionné une visite épique chez le dentiste de Selçuk, qui ne parle pas un mot d’anglais. Il téléphone donc à un pote à lui, qui traduit de turc en anglais à Alex, qui traduit d’anglais en français à Aurélie, qui répond, et rebelotte en sens inverse. Marrant. Puis Alex, qui se fait un bon lumbago. Nous voilà dans une clinique privée de Kusadasi (il paraît qu’il faut éviter les hôpitaux publics, on aurait pourtant sans doute dû), et des heures plus tard, Alex ressort sous antalgiques et le porte-feuille allégé. Rien de grave mais très handicapant. Jamais 2 sans 3 : le prochain, c’est Théo ? On espère pas, il a une santé de fer depuis 3 mois !

En tout cas, on est rassuré : la gentillesse des Turcs équivaut largement celle des Grecs, et le raki remplace très bien l’ouzo ! En revanche, les paysages, de ce côté, ne sont pas fabuleux, et amochis par le bétonnage immobilier.

Voir les photos : Turquie - KUSADASI ]

Posté par ?nousleurope

Grèce

Le 01/06/10, 16:49

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Nous sommes depuis un petit mois en Grèce. Qui fait l’actualité... Mais si en effet les gens, quand nous en parlons, sont relativement inquiets et surtout remontés contre le plan qu’on leur impose, l’information divulguée en France semble loin de la réalité : nous étions par hasard à Athènes au moment des deux manifestations, et ce n’est pas du tout une ville à feu et à sang !

Cela mis à part et donc très égoïstement, ce séjour est pour nous un grand bonheur, entre les beaux paysages, le riche patrimoine culturel, la mer jamais loin dans laquelle on peut désormais se baigner, la légendaire hospitalité grecque, la bonne chère, le soleil, les fleurs partout...

On a découvert la Grèce par le Nord, en commençant par les Météores : site impressionnant d’une part par sa géologie très particulière et d’autre part par l’ensemble des monastères qui y ont été construits à l’aplomb des pics. Nous avons visité celui de Varlaam, aux fresques absolument magnifiques.


Direction ensuite l’Est : nous avons traversé une plaine assez moche, mais une fois passé Volos, c’est le paradis !! Les montagnes du massif du Pélion, plantées d’oliviers, plongent dans la mer et sont un immense jardin, coloré et odorant. Une rando nous permet même d’y croiser deux tortues Wink Nous y sommes du coup restés cinq jours à farnienter.

Nous prenons la route du Sud, et c’est encore une fois un arrêt non prévu, à Raches, qui donne lieu à de belles rencontres : un « vieux loup de mer » à quai, qui n’en est en fait pas un mais vit tout de même sur un antique rafiot, nous invite à prendre l’apéro (local : ouzo fait maison, calamars) sur son bateau et à partir de là, il nous prend en charge pour deux jours.

Il nous propose d’abord de partager le repas qu’il a préparé pour des amis (anecdote d’ailleurs : nous voilà partis tous ensemble AVEC LES MARMITES pour aller dîner dans un hôtel vide où la table est dressée pour nous... surréaliste, non??), ensuite de les accompagner le lendemain à une fête du 1er mai, dans la montagne, sous les platanes, à côté d’un monastère abandonné, autour d’un méchoui : super agréable... Il avait encore des plans pour les jours suivants, et c’est à contrecœur que nous l’avons quitté.

Roulant toujours vers le Sud, nous nous perdons une bonne centaine de fois dans la montagne, la signalisation grecque restant assez obscure à notre logique ; nous empruntons même une route qui n’est plus entretenue, jonchée d’énormes blocs tombés de la montagne (il devait y avoir un panneau quelque part, mais... on l’a pas vu !). Cela dit, ces petites routes nous font parcourir une très belle région. Enfin nous arrivons à Delphes, surplombant une véritable mer d’oliviers. Nous pérégrinons longuement sur le site archéologique, sanctuaire d’Apollon, et son musée, qui sont très riches.



Nous avons rendez-vous à Athènes, et c’est donc là que nous nous rendons. Le camping est horrible, au bord d’une très grosse artère et très cher. Nous le fuyons pour une petite balade nocturne dans le quartier de Plaka.
Le lendemain, Nikos,le frère de notre amie Evi, nous accompagne dans leur maison de campagne, à Vravrona, sur la côte au Sud Est d’Athènes. C’est là que pendant dix jours Aurèle et Théo vont couler des jours tranquilles, puisqu’Alex abandonne femme et enfant pour raison professionnelle sur un navire japonais grand grand luxe, l’Asuka II (plein de choses à raconter évidemment).

Une fois la famille réunie, nous passons une très bonne soirée au temple de Poséidon à Sounio, au soleil couchant comme il se doit.


Il faut ensuite recharger le camping-car, le bricoler car la pause semble ne pas lui avoir fait de bien, et reprendre la route. Retour à Athènes : nous nous parkons cette fois-ci à la Marina (où sont stationnés de très gros yachts : y’a encore de l’argent en Grèce !!) et déambulons sur l’Acropole. Tranquillement car il y a très peu de touristes, du fait de la saison et des annulations paraît-il très nombreuses.



Direction maintenant le Péloponnèse : faute de temps, nous nous limiterons à la côte Est du Nord au Sud, et abandonnerons à regret Olympie et l’île de Zakynthos.
Un arrêt à Palaio Epidavros, un bel endroit sous les orangers où malgré l’orage, nous nous sommes bien amusés dans les vagues jusqu’à ce qu’Alex marche sur un oursin, et où nous rencontrons les premiers moustiques de la saison, un autre à Porto Chéli, où nous avons loué un bateau à moteur pour découvrir les petites criques des alentours,

un autre à Nauplie, charmante mais/donc blindée de monde et disparaissant sous les boutiques pour touristes, puis à Astros pour ses plages, enfin à Monemvasia, vieille ville fortifiée construite au flanc d’un énorme ilot rocheux posé sur la mer où nous baladons longuement : les couleurs de la pierre, des fleurs à foison, du ciel, font que chaque angle est une merveille !
En descendant encore plus au Sud, nous nous sommes installés sur la petite île d’Elafonasos, connue des amateurs pour ses plages caribéennes. Pas déçus Wink

Pour les points négatifs : il commence à faire très très chaud... ; nous avons passé deux nuits à lutter contre les moustiques et cru devenir fous... ; et nous avons un petit problème de batterie auxiliaire, qu’il va falloir régler.

Côté Théo : Théo semble avoir bien apprécié la pause immobile à Vravrona.
Son corps est maintenant constellé de boutons de moustiques...
Il a aussi vécu trois grandes « premières » qui lui seront très utiles :
-l’auto-stop (nous avons pris un auto-stoppeur, puis fait à notre tour du stop)
-la photographie, il a pris sa première photo
-le pilotage d’un bateau à moteur
Ça promet !!


Question subsidiaire : est-ce que quelqu’un peut nous dire pourquoi, en Grèce, la plupart des portes des toilettes ne ferment pas à clé ??

Voir les photos : Grèce - Athenes ]

Posté par ?nousleurope

Montenegro, Albanie, Macédoine

Le 29/04/10, 17:31

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Que d’aventures et d’émotions fortes depuis notre dernier post !

Partis de Dubrovnik, nous sommes arrivés à la frontière avec le Montenegro par une toute petite route au niveau d’un poste très peu usité. Nous sommes une aubaine pour le policier, qui se prend pour un sheriff à la frontière mexicaine -c’est vrai qu’il règne là une immobilité, dans le silence et la chaleur, toute cinématographique -, il joue donc son rôle à fond, nous fait mariner « I see with my chef if you go or if you back ». Le temps passe... Enfin, « You must enter, welcome » [sic].
Les fameuses montagnes noires tant elles sont vertes (avec ce qu’il pleut, y’a pas de mal) !
On adopte vite la coutume locale : le p’tit coup de klaxon en toutes circonstances.


La côte monténégrine présente toutes les caractéristiques d’une région en voie de développement : à côté de villages médiévaux (Perast, Kotor, que nous visitons), c’est un gigantesque chantier où rien n’est finalisé ; les infrastructures sont balbutiantes ; les deux modes de fonctionnement, « ancestral » et « moderne » se côtoient. Ce développement, récent et rapide, se fait sans prise en compte de l’esthétique ni de l’environnement. D’un point de vue touristique, c’est plutôt décevant. L’arrière pays doit être beaucoup plus sympa, nous en avons un tout petit aperçu en roulant vers l’Albanie par les routes de campagne : vaste prairie ponctuée de minuscules bleds aux échoppes improbables, animaux de la ferme au bord de la route : à partir de là et pour quelques jours, nous sommes dans une « autre Europe ». La population est musulmane, la deuxième langue sur les panneaux n’est plus en cyrillique mais albanaise : le frontière n’est pas loin...

Nous entrons en Albanie par le Nord, à côté de Shkoder, grosse ville que nous évitons. Première surprise : roulent sur la route toutes sortes de véhicules, vieilles mobylettes, innombrables Mercedes affichant 250 000 kms ( au moins...) au compteur, camions et charrettes à cheval, d’où des vitesses fort différentes. A cela s’ajoutent le grand nombre de piétons et surtout l’inénarrable conduite albanaise : dépassement à l’aveugle, insertion forcée, arrêts inopinés. On est dans le bain direct! Pas étonnant qu'il y ait tant de casses au bord de la route... Deuxième surprise : on imaginait l’Albanie sèche et rocailleuse (allez savoir pourquoi), et c’est une immense plaine verdoyante et agricole que nous avons sous les yeux ! On s’installe pour 2 nuits dans la cambrousse, à côté de Bushat Barbellush. Ici les paysans travaillent à la faux, au râteau et à la charrette à âne ou à cheval.
Les familles ont quelques vaches et poules. Chez les commerçants, les balances sont romaines. Les chemins sont jalonnés de décharges. Nous, heureux, on se balade à vélo sous le soleil. Se succèdent sous nos yeux des scènes qui nous ébahissent, nous font sourire, nous émeuvent. Les marchands comme les paysans sont avenants et cordiaux, et entament souvent le dialogue. Malheureusement, la communication est totalement impossible, à notre grande honte.
Anecdote – Aurélie achète des légumes : elle voudrait 2 concombres, les montre au monsieur, qui lui dit « Bla bla bla one bla bla ? », à quoi elle répond « No, two ». Et la voilà avec 2 KILOS de concombres sur les bras !

Le compte à rebours ayant commencé (nous devons être le 5 mai à Athènes), nous changeons nos plans, et décidons de rejoindre plus rapidement la Grèce, en passant par la Macédoine. Cap à l’Ouest donc, vers le lac d’Ohrid, où existe l’un des seuls campings d’Albanie. Longue route à travers la plaine vers Tirana, au cours de laquelle nous faisons provision d’images. Après Elbasan, c’est la montagne à perte de vue, très belle mais la conduite est extrêmement éprouvante : la route n’est pas toujours goudronnée, partout défoncée, les virages très très serrés et la conduite albanaise toujours aussi dangereuse. Tout proche du but, au bord du lac, une erreur de copilotage (oui, oui... le copilote a fait son mea culpa) nous fourvoie dans la rue quasi-piétonne d’un tout petit village de pêcheurs, Lin. Nous manquons arracher un toit, puis c’est le cul-de-sac.


Une foule d’enfants, tout excités par le camping-car, et quelques femmes, nous accueillent. Fort sympathiques et volubiles, elles nous parlent, nous parlent... on ne comprend rien. On finit par s’entendre sur « No problem, no problem » : on peut passer la nuit là. S’ensuit alors un hallucinatoire tourbillon de trois heures : d’innombrables enfants nous interpellent, veulent jouer avec Théo, le papouillent et le bisoutent, visitent le camping-car, nous apportent leur manuel de français... Des adultes passent, nous « racontent » des choses... Quand cela cesse, à l’heure du repas, nous sommes heureux mais é-pui-sés.


Pendant la nuit, nous sommes réveillés par le bruit de quelqu’un qui essaie de rentrer dans le camping-car. Coup de stress! Puis plus rien. Alex veille jusqu’à l’aube. Mais au matin, ... nos vélos ont été volés. Consternation. Déception. Muni de l’imagier de Théo pour se faire comprendre, Alex part immédiatement en direction de l’école, où on sait que sont deux garçons adorables, avec qui nous avons passé beaucoup de temps la veille, en qui nous avons toute confiance. De plus, le professeur parle français. Tout cela devrait faciliter les choses. Quelqu’un a sans doute entendu parler du vol des vélos, ou sait quoi faire pour qu’ils réapparaissent. Alex a une multitude d’interlocuteurs - certains juste curieux, d’autres ont l’air plutôt sympas, d’autres encore font un peu peur-, ne comprend pas tout ce qui se passe. Une bonne heure plus tard, il est de retour au camping-car, un peu sonné. 30 secondes encore, et l’un des garçons déboule avec nos vélos... Nous n'en saurons pas plus, il ne veut rien dire.
Nous allons enfin partir, quand une dame insiste pour nous inviter à boire un café chez elle. Sa fille parle très bien anglais, et, ENFIN, nous pouvons partager avec une famille albanaise et découvrir son incroyable sens de l’hospitalité.
Nous quittons Lin, et l’Albanie, pleins de sentiments forts, l’esprit un peu brouillé, fatigués, avec le gros regret de ne pas y passer plus de temps, de ne pas découvrir le Sud. Nous reviendrons sûrement, mais, promis, la prochaine fois nous serons capables d’aligner deux phrases !

En Macédoine, un arrêt à Ohrid, qui compte de belles églises orthodoxes, puis nous arrivons à Bitola, au Sud. Nous nous offrons une nuit dans l’hôtel de luxe du centre-ville, qui a le double avantage de jouir d’un parking gardé pour le camping-car et d’une piscine, dans laquelle nous plongeons aussi sec. Waouh, ça fait du bien, Théo est aux anges. Une chose est sûre, nous avons vécu plusieurs vies en une seule journée !



4500 kms, 9 frontières : on est en Grèce !! On va pouvoir tranquillement récupérer.

Voir les photos : Grèce - Volos ]

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Croatie, suite et fin

Le 18/04/10, 11:22

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(Pour Osp, nous ne féliciterons que ceux qui SAVAIENT ; pour Euphrasienne, ben...on savait pas, on comptait sur vous, alors merci de votre collaboration).
Nous étions, donc, à Pula, qui, mis à part son amphithéâtre, lequel est d’ailleurs « au milieu de rien », n’est vraiment pas belle. Nous l’avons quittée en remontant vers le Nord par la côte Est de l’Istrie, afin d’embarquer sur un ferry à destination de la sauvage île de Cres. Un véritable havre de paix, dans lequel nous nous sommes octroyé un délicieux séjour. Ses versants rocailleux sont occupés par une végétation méditerranéenne typique, et l’Homme y a construit des centaines de murets de pierre qui servent (servaient ?) d’enclos aux troupeaux de moutons. Les villages sont rares. Une première nuit dans le minuscule village d’Osor nous a permis de faire un saut 100 ans en arrière ; hors saison, il est littéralement désert, comme abandonné aux chats. Bêlements de moutons et cliquetis des mâts des quelques bateaux amarrés devant : paisible et pur.

Nous avons ensuite gagné la pointe de l’île, vers Mali Lonsinj et Veli Losinj, plus peuplés et plus animés, puis joint une deuxième île : Krk, l’île sans voyelle. Plus touristique apparemment, pourtant moins jolie. C’est là que nous avons vécu nos premières -toutes petites- mésaventures : d’abord, Théo a vomi en route, voilà, c’est fait, les mauvaises langues qui nous avaient mis en garde peuvent se réjouir. Ensuite, nous n’avons jamais trouvé le ferry que nous espérions prendre pour regagner le continent. Mais cela nous a permis de nous arrêter à Baska au bord d’une magnifique plage, à l’eau bleue transparente et de profiter du temps estival comme il se doit : bronzette et trempettes (des pieds, l’eau est glaciaaaale).

Il était temps ensuite de rejoindre malgré tout le continent et de reprendre notre traversée de la Croatie. Direction la montagne, jusqu’au parc national des lacs de Plitvice. Le temps s’était fortement dégradé (pluvieux et froid, on a même eu de la neige sur la route), mais cela ne nous a pas empêché de bien profiter d’une rando autour de ces 16 lacs superposés qui se jettent en cascade les uns dans les autres. La brume a même contribué à créer une atmosphère très asiatisante. Magnifique !

Quelques heures moins joyeuses ont suivi, car la longue traversée du plateau qui ramène vers la côte rappelle sans cesse l’histoire récente de la région : immenses terrains toujours minés, hameaux et villages désertés aux innombrables maisons abandonnées et détruites, impacts de balles dans les murs, tombes alignées au bord de la route...
Une autre journée « montagne » dans le parc de Paklenica, un canyon lui aussi très prisé des grimpeurs, et nous voici de retour sur la route côtière, qui serpente entre mer et montagne. Les paysages sont toujours superbes. Nous nous arrêtons à Zadar (première prune de stationnement), Sibenik (où enfin nous trouvons des vélos pas trop chers à acheter !),Trogir, Split. Notre arrivée à Split est rocambolesque : nous nous retrouvons dans les rues très étroites des hauteurs de la ville, où des centaines de voitures sont garées dans tous les sens, ce qui rend le passage du camping-car très difficile. Il faut sans cesse manœuvrer. La tâche est encore compliquée par la très forte pente de ces rues : les démarrages en côte en marche arrière sont indispensables. Le gros problème est que nous nous sommes justement rendu compte 2 jours plus tôt que le moteur du camping-car n’est pas assez puissant pour reculer en montée : il se met alors à chauffer, fume abondamment et une odeur nauséabonde s’en dégage !! Par 2 fois, nous nous croyons vraiment coincés. Mais ont alors aussitôt surgi des sauveurs plus ou moins nombreux, qui nous indiquent à grand renfort de gestes et de paroles globalement incompréhensibles, mais efficaces, la manœuvre qu’il faut faire. La deuxième fois, il leur a même fallu porter une voiture trop encombrante pour la déplacer et nous laisser le passage ! Cela nous donne un très bon a priori de Split, que nous avons par ailleurs adoré.
Nous souhaitons nous rendre à Mostar, en Bosnie, finalement trop loin, d’où un arrêt imprévu dans la petite station balnéaire de Makarska. Qui a eu 2 avantages : le premier, enfin, nous trouvons un manège, et le deuxième... suspense, on en reparlera plus tard. Héhéhé.
Le lendemain, cinquième frontière pour nous rendre à Mostar. Dévastée. Quand on sait qu’elle fut une ville magnifique... ... Petit tour dans la vieille ville turque ; c’est la première fois que nous entrons dans une mosquée.

De retour en Croatie, nous nous parkons à Mali Ston, adorable village fortifié où nous goûtons sans doute les meilleurs fruits de mer de notre vie. Puis, enfin, ultime escale croate, Dubrovnik, superbe dans sa blancheur, mais aussi attachante grâce au contraste entre les allées rectilignes trop parfaites et les ruelles en escaliers plus méditerranéennes.

La soirée est consacrée, pour Alex, à un récalcitrant bricolage de tuyauterie.

Côté Théo : Théo a énormément grandi et, en conséquence, il fait des projets d’avenir tous azimuts : « Quand j’aurai une maison... Quand j’aurais un bateau.... Quand j’aurai un cheval.... Quand j’aurai un champ de maïs [sic]... Quand j’aurai une petite sœur [re-sic]... »
Perle enfantine : Petit tour nocturne dans Zadar, personne dans les rues ; au détour d’un escalier, une bonne sœur très droite et toute de noir vêtue, attend : « Elle attend quoi la sorcière ? ».
A part ça, il se fait offrir des bonbons à tout bout de champ...

Voir les photos : Croatie - Dubrovnic ]

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Suite...Croatie, nous voilà!!

Le 04/04/10, 21:16

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Depuis Ljubljana, en roulant vers le Sud, nous avons traversé le karst slovène, et y avons fait 2 arrêts d’intérêt :
-La grotte de Postojna, qui se visite sur 20 km, en petit train et à pied. Des stalactites et stalagmites partout, de toutes les tailles, formes et couleurs. Jamais vu une grotte aussi impressionnante ! Nous avons fait la visite avec le guide « anglais », qu’avait aussi choisi tout un groupe de touristes japonais : très drôles parce qu’ils faisaient semblant de ne pas comprendre l’interdiction de prendre des photos, et photographiaient et filmaient à qui mieux mieux. Après une dizaine de rappels, le guide a fini par lâcher l’affaire...
-Le haras de Lipica, qui a créé il y a plus de 4 siècles la race de chevaux Lipizzans, et continue à en produire et à les dresser. Ballade fort paisible sous le soleil...

En continuant vers le Sud, le paysage a changé : douces collines plantées de forêts et de vignes, villages blancs perchés, lumière chaude, la mer ... ça sent l’Italie ! Cette impression n’a pas été démentie par les ballades, de jour comme de nuit, dans Koper : étroites ruelles, placettes, fontaines, l’influence italienne est évidente, et c’est charmant. Koper est également un petit port industriel, et nous nous sommes parkés 2 nuits au bord de la mer en face du port : nous avons assisté ébahis au chargement/déchargement de bateaux absolument gigantesques à côté desquels les containers paraissent ridicules.
Interrogation (Alex) :... Avant de partir de Koper, je vide les toilettes chimiques dans un égout (pratique totalement interdite par le code des caristes puristes et respectueux mais comme nous sommes français et sales...) et regarde du coin de l’œil le pêcheur vingt mètres plus bas...Ses poissons auront-ils un peu le goût de notre pipi ?ou le réseau des eaux slovènes est-il bien fait ? Who knows... ?

Histoire (Alex ): Dans la soirée, je suis allé travailler dans le café « in » de Koper. Loin du centre, dans un coin très moche...La population est jeune, très jeune. Vingt ans de moyenne d’âge. Au moment de partir, je ramène ma tasse de chocolat chaud. Je trébuche, renverse du chocolat sur le sol. Embêté, je demande une serpillière. Je vois qu’au bar, la fille me regarde de travers et refuse au départ à me donner la serpillière. J’insiste, je prends la serpillière et la passe rapidement...Je me redresse et vois la pitié dans les yeux des demoiselles...Les gars du bar me regardent comme si j’étais un guignol...ça ricane...je n’obtiens plus aucun sourire charmant jusqu’à mon départ...Que conclure ? Que je passe mal la serpillière ? Si quelqu’un peut me dire la vérité que je dois tirer de cette expérience...sinon, je fais plus jamais le ménage !


Côté Théo : le petit bonhomme pourra dire qu’il a appris à faire du vélo en Slovénie (la classe), il progresse de jour en jour, un vrai petit champion.


Ballade à Izola, village de pêcheurs au charme défraichi.
Première question Quizz -Catégorie Sport&Nature : Pourquoi Osp est-il internationalement connu ? (nous ne le savions évidemment pas avant d’y débarquer par hasard, et détonions quelque peu dans le camping...).
A peine un coup d’œil aux salines de Piran, et nous passons notre quatrième frontière, pour entrer en Croatie ! Premier contrôle des papiers, fort succin. Vignes et oliviers, le paysage est beau. La route l’est moins : en assez mauvais état, et les gens foncent.
Nous commençons notre tour de l’Istrie par l’ouest. Une visite à Groznjan, village médiéval perché, que Théo a absolument tenu à faire en vélo : ruelles TRES en pente et pavées TRES inégalement, mission impossible !



Nous longeons ensuite la côte, pour découvrir une très belle région : blindée de touristes en été, cela doit être insupportable, mais là, c’est le paradis ! Deux villes en particulier nous ont beaucoup touchés : Porec, que nous avons jointe en vélo, cité vénitienne qui abrite une basilique euphrasienne aux mosaïques magnifiques, et encore plus, Rovinj, aux maisons colorées construites serrées au dessus de la mer, aux ruelles pavées de blanc, où nous avons assisté à un coucher de soleil de carte postale. Un bon petit resto en prime... la vie est belle !






Deuxième question quizz-Catégorie Histoire : Que signifie « euphrasienne » ??
Nous avons même caché les oeufs de Pâques...
Nous sommes pour l’heure à la pointe Sud, Pula, connue pour son impressionnant amphithéâtre romain.

Posté par ?nousleurope

Allemagne, Autriche, Slovénie

Le 28/03/10, 0:34

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Nous voici, une semaine et environ 1500km plus tard, à Ljubljana.

Depuis notre départ, nous avons avant tout pris nos marques dans notre maison roulante et organisé notre vie à bord : premiers repas, premières nuits, premières douches (avec 12 litres d'eau chaude pour nous 3, c'est tout un entraînement). Le camping-car s'avère fonctionnel et confortable, à condition de rangements et petit ménage quotidiens (même Alex devient maniaque)"Comme si à la maison, je faisais pas le ménage...". On sait maintenant tout faire : remplir le réservoir d'eau, faire chauffer l'eau pour la douche, vidanger les eaux usées, vider la cassette des toilettes(hummm)"à votre avis qui se tape la sale besogne?? ..."

Notre première halte fut de bon augure : à Vandières en Champagne, un couple de viticulteurs nous a accueillis gratuitement dans son verger, coupes de champagne en prime."Théo tient bien le champagne...une 1ere bonne nouvelle"
Moins champêtre, nous avons ensuite expérimenté les aires de stationnement allemandes (Baden Baden et Ulm) : bien indiquées, pratiques, mais roots car en totale autonomie ; nous fûmes donc bien contents de trouver un camping, à peine ouvert, à Munich, ce qui nous a permis de faire le plein (de batteries, d'eau) et le vide (d'eaux usées) : la vie en camping-car, toute une gestion du délicat équilibre entre le vide et le plein! "Ich liebe dich denn es ist Gunter am aparat"
Visite de Munich, puis de Salzbourg. Que de baroque...
Direction ensuite la Slovénie, début de notre périple proprement dit, en traversant l'Autriche.
Nous sommes arrivés sous un soleil éclatant dans le massif du Triglav, au Nord Ouest du pays, dans les Alpes Juliennes. Changement de décor et de style vestimentaire"vive le jogging avec les pompes de ville" : nous voici bien dans les anciens blocs de l'Est!
L'hiver n'est pas loin, il reste beaucoup de neige, mais nous avons pourtant passé une journée en tongs/Tshirts... (bon, depuis, il pleut). Nous sommes restés 3 nuits dans un camping pour nous tout seuls, entourés de pics montagneux...le pied... La journée, balades aux magnifiques lacs glaciaires de Bled et de Bohinj, et une petite rando enneigée jusqu'aux chutes donnant naissance au lac de Bohinj. Un bon bol d'air pur!

Et puis, depuis ce matin, donc, Ljubljana. Encore du Baroque...


Histoire: Alex a voulu acheter un vélo à un vendeur de cycle...Vélo d'occasion...Le salaud m'en propose 90 euros, le vélo est présenté avec un changeur de vitesse. Je l'essaye, les vitesses ne marchent pas...Je lui demande "viteches pas marche? "dans un slovène quasi fluide. Il me répond "Viteches? For what? In the city you need no vitech". La blague, il devient agressif. Le mec me vend un vélo avec vitesses SANS vitesse !!le changeur c'est pour la déco... Après 5 minutes d'essayage, il me fait remarquer que l'essai ne doit pas durer une heure...Il me demande si je veux l'acheter...J'ai tellement peur de me faire casser la tronche que je dis "Ouich Ouich da!". Nous devons aller payer à 20 mètres dans une autre boutique. Je prends le papier indiquant le prix mais je préfère fuir comme un lâche. Théo me demande vite "pourquoi Papa, tu prends pas ton vélo?". Que répondre?

Nous roulerons ensuite vers le Sud, jusqu'au golfe de Trieste.

Côté Théo : très anxieux le premier jour, il a vraiment pris le rythme du voyage et participe avec enthousiasme à tout ce que nous pouvons lui proposer. Une chose nous facilite la tâche : nous avons jusqu'à présent trouvé partout de super aires de jeux.



Bref : tout va bien!

Voir les photos : Slovénie - Ljubljana ]

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Demain le départ

Le 17/03/10, 1:11

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Hello,
c'est avec un peu de retard...mais si peu, que nous allons prendre la route.
Demain, jeudi 18 mars, nous partirons vers l'Est...On sait pas encore jusqu'où. Peut être pourrez vous encore nous retrouver sur une aire d'autoroute juste avant Reims...
Le camping car est chargé à bloc (conso 25 litres au 100 minimum)...on aurait pas dû prendre le barbec...
Salut à tous!

Voir les photos : France - Montreuil Sous Bois ]

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