Le voyage est un retour vers l'essentiel

Dubbo, ou la dure vie de backpacker!

Le 22/03/13, 3:55

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Impressionnant vous dites vous qu'il soit deja sur les ondes a peine une semaine apres son dernier message, il ne nous avait pas habitue a cela...
Et oui, les choses changent et avancent, mais reprennons:

Me voilas donc a Dubbo.
Yann (l'ami avec qui j'ai quitte la famille) et moi arrivons donc lundi 11 mars dans cette paisible ville de campagne. Le soleil tape fort et cela nous dessine un sourire jusqu'aux oreilles. Nous tournons en ville (ce que j'appelle une ville ici sont deux rues de magasins et des pavillons...) puis retrouvons raphael et solenne, avec qui j'ai bosse du temps ou j'etais dans la region de cairns en decembre, qui nous conduisent a leur bush camp a quelques kilometres de la ville. Ainsi nous retrouvons nous au bord d'une riviere, avec un feu de camps pour lumiere et rencontrons Thilo et Johannas, deux allemands. Une fois les presentations faites, la conversation porte rapidement sur la situation socio-proffessionnelle de dubbo et sur le pourquoi du comment de dis m'en plus concernant ce job ou tout le monde est pris et ou tu ne fais rien...
"ce n'est pas complique" me disent-ils, "C'est paye 16$/h, tu te pointes avec nous demain matin a 5h15 sur le parking, les managers arrivent, on part en convoit dans un champs de mais et tu verras comment se passe le job..."
face a des telles informations, la premiere choses qui me passe par la tete et que meme si mes potes sont tres sympas et peuvent exagerer un peu, ils ont du choper pas mal de coups de soleil pour que ce qu'ils racontent soit vrais.

Mettez vous en tete que l'australie est un monde a part. Je ne sais plus qui a dit "Quittez le monde et vous voilas au pays d'oz" et bien c'est vrais! Quoi que sur la meme planete, ce pays va a l'encontre de bon nombre de nos principes europeens, surtout concernant le boulot...

Me voilas donc, en pleine nuit, a prendre un cafe sur un parking de dubbo. Des voitures arrivent au compte goute et finalement mes potes m'introduisent a la manager qui me dit bonjour et s'en va vaguer a ses occupations. Au son criard d'un "let's go!" nous sautons dans les voitures et quittons la ville. Jusque la tout s'est deroule sans accro et je commence a me demander s'ils n'avaient pas raison, malgres le cote absurde de la situation. Environ 70 jeunes se retrouvent donc devant un champs de mais. Les nouveaux (nous sommes deux) sont appeles et mis de cote et les autres se repartissent entre les sillons et commencent a bosser (enfin presque, lis la suite)
"Alors vous, regarder ce qu'il y a a faire. Quand tu vois un pied qui possede ceci et cela, tu lui mets un grand coup pour l'arracher, tu le couches et tu continus... Compris?". Yann et moi nous regardons perplexes et repondons un oui esitant, attendant le moment ou tout le monde va se mettre a rire pour nous dire que c'est une grosse farce! Et bien non.

J'ai veritablement passe une semaine a etre paye 16$/h pour mettre des coups de pieds dans des mais. Nous ne glandons rien, et allons jusqu'a des fois attendre qu'il soit l'heure de la pause... C'est du gros delire! D'autant plus que ce sont les managers qui nous disent de ralentir (la boite se prends une comissions sur notre salaire donc plus on traine plus ils gagnent de l'argent!). De temps en temps ils remettent les pendules a l'heure car a travailer en diletante nous ne faisont pas la moitie du travail et ils passent 45 minutes a nous engueuler, a nous menacer de nous virer tout ca pour nous renvoyer faire de la merde avec un grand sourire.
Du coup la premiere journee j'ai tenter de comprendre le fonctionnement, la logique d'une telle situation le tout en me marrant face a l'abusrdite de la chose, mais j'ai vite baisse les bras, la tache etant trop ardue. Car ce que je ne vous ai pas dit, c'est que c'est la 5 fois qu'on repasse dans chaque champs! Il n'y a rien a faire si ce n'est regarder les araignees, et etudier le coit d'un insect dont c'etait la periode de reproduction et de temps en temps foutre un kick a un mais (meme s'il ne t'a rien fait)
Le matin, les champs sont trempes donc nous nous les pelons severes en attendant que mister sun pointe son nez, puis c'est le combat pour trouver de l'ombre dans la journee.

Apres une dure journee de travail, et 160$ en poche (on bosse 8h mais sommes paye 10... Arrete de chercher a comprendre je te dis!) nous retrouvons notre riviere pour y prendre une douche (tu te frottes un peu avec du sable pour virer la transpiration et c'est bon), faire un feu, bouquiner un peu et dodo.

Donc quand je vous raconte que ce pays a quelque chose de pas net, en voici un exemple croustillant.

Mais ce n'est pas tout!
Depuis 3 mois, je n'ai rien achete d'autre que des pates et un peu de riz...
Par contre nous mangeons comme des rois, avec legumes a tous les repas.
La recette est simple pour manger gratuit en australie, tu fais les poubelles..

J'imagine deja vos tete derriere l'ordi a vous dire que mon trip prends un aspect chelou... Et bien oui, ou non d'ailleur car ici il ne mettent pas de javel ou autres produits de merde dans les poubelles a la fin de la journee. Du coup tu te pointes quand tu veux, tu ouvres la benne, y en a un qui saute dedans, il remplie des cartons avec ce qu'il trouve et direction un robinet pour laver tout ca. Si vous n'etes pas convaincu, voici une petite liste de ce que nous avons trouve dernierement: Coca, 4 jambons sous vide de 4kg, nutella, biscuit apero, des fruits et legumes a n'en plus pouvoir, iced coffee, lait encore frais, du pain, des gateaux... la liste est trop longue et je finirai par dire que sur ces trois mois ou j'ai vecu a dormir dehors et a vivre des poubelles de supermarches, nous etions en moyen 8 a chaque fois. 8 a ne pas depenser un centime et a manger comme 4.
Du coup il ne me reste plus qu'a payer mon essence, mon alcohol et mes clopes! La belle vie je vous dis!

Cependant la saison a touche a sa fin et me voilas de nouveau a la recherche de taf. Aussi je pense quitter dubbo dans les prochains jours et tenter de faire un peu fortune a sydney avant de partir pour l'asie retrouver les parents et la soeur en thailand.

Je vous ferai un petit signe avant cela afin de cloturer cette premiere annee de voyage.

Je vous laisse car il est l'heure d'aller faire les courses, enfin je me comprends Smile

Des gros bisous a tous et de tendres pensees.

Voir les photos : Australie - Darwin ]

Posté par mluizza

5 mois ca fait long quand meme...

Le 15/03/13, 8:05

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Chers parents, amis et autres lecteurs de ce blog.
Je tiens a vous presenter mes excuses pour la longue attente dans le recit de mes aventures.
Je ne vous mentirai pas en essayant de vous faire croire que je n’ai pas trouve le temps d’ecrire quoi que ce soit en trois mois. Cependant, acceder a internet dans ce pays est une mission et extremement cher (6$ l’heure).

La derniere fois que je ai donne signe de vie, je me trouvais a Cairns, après avoir passer 3 semaines dans le bush avec les hippies et je m’apretais a aller a mon premier festival.

Je me retrouve donc, une semaine apres, encore plus au nord du queensland, a the Eclipse Festival! L’evenement est organise sur une propriete, en plein milieu de nul part. La vegetation est composee de nombreux arbres secs et tortueux, n’offrant aucune ombre, d’une herbe seche et de cailloux (si si, sur ce coup la ca entre en compte). Nous ne sommes pas les premiers a arriver mais avons la chance de retrouver nos amis au milieu d’un immense bordel de tentes. Notre campement est situe dans une fourche entre deux pistes et les centaines de voitures qui y passent soulevent une quantite de poussiere telle qu’a peine avons nous monte la tente, nous voilas deja jaunes. Si vous saviez comment j’ai du prendre sur moi pour ne pas me lancer dans un combat perdu d’avance et ai du accepter que j’allais passer ma semaine a manger, respire et dormir dedans.
Le festival est enorme. 6 scenes se partagent la vedette et la musique ne s’est pas arrete du samedi 10 novembre au vendredi 16.
Je ne rentrerai pas dans les details, mais nous avons passé notre temps a nous balader de scenes en scenes, d’ateliers d’artistes en soirees improvises, de siestes en aventures etc
Je sors de la comme d’un reve, et le retour a la realite me fait un effet bizarre...

Je passe la semaine qui suis avec des amis rencontre a Darwin 2 mois plus tot et nous allons nous refugier dans la chaleur humide des Daintree, foret tropical en bord de mer.

Apres avoir passé mon anniversaire avec eux, je quitte le groupe pour une semaine avant de les rejoinder a Dimbulah, petit village a 130 km a l’ouest de Cairns.
Situe dans les hauteurs de la great dividing range, Dimbulah est un petit village de fermiers. Si jadis tous faisaient pousser du tabac, aujourd’hui les champs sont majoritairement couverts de citroniers (vers et jaunes), de mangiers et papayers.
Certains se sont cependant lances dans la culture de l’arbre a diesel ou encore le dragon fruit, mais je ne pourrais pas m’etaler sur ce sujet.

A peine arrive, me voila deja au travail. J’ai commence par les limes (citrons verts). Dotes de petit piquants, les limes, si tu ne travailles pas en manches longues et epaisses, te transforment les avant-bras en un damier geant. Dans la mesure ou je travaille en plein soleil et qu’il fait 40 degres a l’ombre, j’ai choisi l’option manches courtes. Et quand ca pique en fin de journee c’est que le sel de ma sueur commence a taquiner mes griffures. Autant vous dire que j’ai beaucoup rale.
Les papayes et pawpaws ont d’autres atouts. Bien en evidence autour de l’arbre, ells t’attendent avec un petit sourire en coin. Nous sommes trois a travailler. Enfin, deux plus un qui conduit le tracteur. Chacun sa rangee d’arbres et son cote de la remorque et on est parti. “C’est pas compliquer”, me disent t-ils, “tu piques les males, tu enlevent les femelles murent pour ne pas qu’elles epuisent l’arbre, tu fais attention aux toiles d’araignees tendus partout, tu evites de marcher sur les fruits au sol (je me suis retrouve avec les pieds trempes a cause du jus a 8h du mat), tu fais attentions aux serpents et redback (araignees qui te mettent KO pour plusieurs jours), tu organisent tes fruits de telle et telle facon sur la remorque et tu gardes le rythme avec le tracteur. Mais surtout, surtout, tu fais attention a la seve qui te brule la peau...”
Je pensais en avoir sue avec les limes, mais qu’elle ne fut pas mon bonheur d’y retouner...
Puis vinrent les mangues. Belles, grosses et juteuse, les petites malignes se cachent dans le feuillage. Le ramassage se fait a l’aide d’un trampoline, sorte de tracteur bizarre qui envoit de l’eau continuellement.
Super me suis-je dis, que de travailler dans la brume de la machine et de tourner autour des arbres a la recherche de ces demoiselles a un rythme plutot relax.
Une rumeur court au sein du monde des backpackers concernant le mango rash!
Cette reaction allergique a la seve (qui elle aussi te brule) se resume a des plaques rouges de tout petits boutons qui te grattent constament.
Fort de mon experience camerounaise ou nous avions des manguiers dans le jardin, je dis a qui veut l’entendre que moi fort et moi pas peur du mongo rash... Et bien j’ai encore perdu une occasion de te taire. Ma reaction ne fut pas une des plus intenses, mais je l’ai senti passé pendant deux semaines allant jusqu’a me faire saigner a force de me gratter.

Malgres tout ces desagrements, le travail se fait en exterieur, il fait beau et chaud, meme si un peu trop parfois, mais il me suffisait de penser a vous dans le froid hivernal pour que ca aille mieux. Les kangourous sont partout, ainsi que des oiseaux de toutes sortes et toutes tailles, des araignees, des insects multicolores et de temps en temps un serpent.
J’ai eu la chance de travailler dans 6 ou 7 fermes differentes, ce qui m’a permis de poser pleins de questions au fermiers, de decouvrir plein d’univers et experiences de vie differentes, et de metre un peu d’argent de cote.

Je me suis achete une voiture, la premiere, une ford festiva. C’est petit mais au moins je ne suis pas tente de la remplir avec des choses inutiles.
Je vis au camping du bled, avec toute la bande de francais, a laquelle d’autre se sont ajoutes. Si l’ambiance y est sympa, je ne m’y sens pas aussi bien que dans mes experiences communautaire precedents et me sens parfois un peu seul ce qui pese sur mon moral. Mais je garde en tete la chance que j’ai et prends mon mal en patience.
Je quitte Dimbulah fin janvier pour m’installer pendant deux semaines avec des amis a Mareeba. Nous vivons sur une petite propriete, cuisinons au feu de bois et allons a la chasse aux champignons.

J’ai quitte le far north queensland le 7 fevrier dernier en direction de Brisbane pour un festival de 4 jours. On m’avait prevenu que ca devient vite une drogue mais je ne pensais pas que ca serait a ce point la...
Nous sommes 7 a faire la route ensemble et je prends plaisir a retrouver ce rythme de vie ainsi que de faire mon premier road trip avec ma propre voiture.

Nous prenons le temps de nous arreter sur la route pour profiter de cascades qui forment des tobogans naturels, ainsi qu’a Frazer island, ou nous faisons une rando de 3h pour atteindre un lac bleu turquoise et des plages de sables d’un blanc immacule. L’ile est le dernier endroit ou l’on trouve encore des dingos pur souche (Chiens sauvages locaux) et deux curieux viennent une nuit nous renifler.

Le Earth frequency festival est bien plus petit que celui auquel je suis alle en novembre, et nous passons les trios jours sous la pluie, mais le charme de ce genre d’evenement s’y retrouve et cela valais le detour.

Nous ne sommes plus 7, mais 11 a quitter le festoch tous ensemble et nous nous trouvons une base de loisir au bord d’un lac ou nous etablissons notre camp sous un abris. Au programme, une semaine a jongler, nous baigner, regarder des films et faire la fete avant de descendre (6 d’entre nous) vers Byron Bay.

La pluie ne nous lache pas et encore une fois nous squattons un abris pres d’une riviere cette fois et en plein milieu du village.
Les australiens sont assez incroyables car nous avons envahi l'espace et quand la police est passée nous voir car ils ont eu une plainte pour le bruit un soir c’est pour s’excuser de nous demander de bouger ...
Nous tournons donc dans la region, mais la pluie est toujours la et cela commence a peser sur notre moral. Cependant nous nous sommes retrouver plusieures fois a traverser des rivieres qui avaient deborde ce qui a mis du piment dans l’aventure.

La decision est prise de chercher du taf car la majorite est pas loin d’etre sans le sous et nous finissons finalement a Stanthorpe, pour cueillir des pommes.
Devinez qui on y retrouve? La pluie!
Du coup ras la casquette d’etre tout le temps humide et d’avoir froid. J’appelle deux amis qui sont dans le sud et qui me dissent qu’il y fait un soleil radieux et qu’ils bossent pour une boite qui embauche tout le monde...
La decision est prise et nous sommes deux a quitter la petite famille avec qui j’ai passé les deux derniers mois, pour descendre a Dubbo, petite ville a 400 bornes de Sydney.

Je n’ai plus de temps pour raconter la fin aussi je vous laisse en attente de savoir ce que dubbo me reserve, mais je peux vous promettre que vous ne serez pas decut...

Du coup je vous embrasse fort et serait prompt a revenir sur les ondes avec des photos inch allah...
Prenez soin de vous!


PS: je n'ai meme pas le temps de me relire pour les fautes, c'est pour vous dire...

Voir les photos : Australie - Darwin ]

Posté par mluizza
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