blog de midou

Na ta te '

Le 01/09/08, 2:09

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Je suis donc arrivé le mercredi 25 juin à l'aéroport de Mexico DF dans la soirée après avoir passé 13h coincé dans mon siège d'avion, retard oblige.

Parenthèse : DF c'est Distrito Federal, c'est un peu comme le DC de Washington, donc quand je me réfèrerais à DF cela voudra dire Mexico la Ciudad, c'est plus in, plus facile à taper et c'est l'abréviation que tout le monde emploie ici

Muni de mon dictionnaire, je trouve le métro, puis la gare routière - le TAPO - des bus se dirigeant vers le sud. J'espère trouver un bus de nuit pour San Cristóbal de las Casas au Chiapas et me voilà embarqué pour 13h de route.



Du coup je gruge, en attendant de mettre mes propres photos j'en ai piqué quelques unes sur internet Embarras

Arrivé à San Cris vers 11h du matin, je sors ma polaire - la ville est à 2300 - et le plan d'hebergement que l'ami d'un ami d'Assaf m'avait filé et après une bonne demie-heure d'allé-retours dans la Calle Ejercito Nacional, je tombe enfin dessus. La ville est magnifique, les bâtiments font au maximum trois étages de haut, tous sont colorés de couleurs tr`s vives et la ville est remplie de wv coccinelles elles aussi de toutes les couleurs ! Je cherchais une sorte de Posada ou auberge de jeunesse, mais je tombe en fait sur une sorte de "maison d'accueil de volontaires venus travailler au Chiapas" : Junax



Une rue de San Cris toute en couleurs !

C'est là où mes premières emmerdes commencent.

Je me rends compte d'abord qu'être arrivé à la leçon 5 de mon harraps pour débutant ne m'a servit strictement à rien et que je ne parle vraiment pas espagnol ... et que les gens que je rencontrerais ne parlent vraiment pas anglais !
Aidé par deux filles hebergées à Junax, j'explique à la gérante que je viens vraiment pour faire du volontariat, que je n'ai pas de papier le prouvant mais que j'en aurais bientôt un. Elle me donne deux jours.
Je pars donc, juste après, à la Ciepac, une assoc juridico-politique de soutien aux peuples indigènes en lutte du Chiapas, en me disant que ça se rapprochera le plus de mon master. Après une tentative de discussion de 10 minutes dictionnaire en main, je me fait littéralement envoyer bouler. En deux fois - on m'a, la première fois, demandé de repasser plus tard - la seconde fois plutôt violemment.
Je passe donc au plan B : apprendre l'espagnol.

J'apprends par des gens de Junax que le Caracol d'Oventic propose des cours d'espagnol aux étrangers. Les caracols - escargot en espagnol - sont les lieux décisionnels et politiques de l'EZLN , l'armée zapatiste de libération nacionale (Marcos en gros) et ils servent à centraliser les informations de toutes les communautés zapatistes. On en compte cinq au Chiapas et celui d'Oventic est le plus proche de San Cristobal et rassemble une population .Tzotzil.
Bref, je me rends donc vendredi matin à ce fameux Caracol. L'accueil aurait pu etre un peu plus chaleureux:
Pancarte: "Vous vous trouvez en territoire rebelle zapatiste. Ici la population donne les ordres et le gouvernement lui obéit". Deux femmes masquées gardent l'entrée du village. Contrôle du passeport. Je peux entrer et je suis accueillit par trois hommes en passe-montagne (la cagoule de Marcos). On a mis très longtemps à se comprendre mais m'ont tout de même laissé unaccès au village pour 3h. J'y croise quelques touristes venus prendre des photos (faut savoir qu'on organise des tours pour visiter les communautés zapatises ...).



C'est pas Oventic, du moins je ne pense pas, mais j'ai eu exactement le meme panneau d'accueil á mon arrivée

Puis je suis reçu par un groupe d'américains chargés apparement de l'école. Problème je n'ai pas d'attestation, d'aval, de lettre de recommandation, bref, je crois l'avoir entendu pour tout ce que j'ai voulu faire et qui se rapprochait des zapatistes. Ce putain d'aval que je n'avais pas, qui prouve par une association de mon pays que je ne suis pas un espion du fsb ou de la cia et qu'il m'était impossible d'obtenir à moins de rentrer en France. Dans tous les cas les cours sont super chers pour les français. Faut compter de quoi payer un smic de trois jours de ton pays d'origine pour 5 jours de cours ... je vous laisse faire le calcul.
Je n'entre pas plus dans les détails, mais toutes les autres organisations pour lesquels je comptais travailler au début n'ont pas voulu de moi faute d'aval.

En rentrant, Sam, un anglais ayant vécu la moitié de sa vie en Nouvelle Zelande et qui entame son autre moitié en Espagne, me parle d'une annonce en ville pour prendre des cours d'espagnol. J'y vais et je tombe sur La Casa en el Arbol, Escuela de Idiomas. On peut y apprendre un peu de tout, même du Tzeltal et du Tzotzil! Désespéré par mes précedents échecs, je signe un peu sans réfléchir pour 6 heures de cours par jours, dont trois particuliers, pendant 5 jours. Ça a été super bénéfique ! En trois jours je commençais à me débrouiller dans la rue et j'arrivais même à acheter des trucs sans faire de fautes !!
Au sein de cette école, se trouve une assoc : Nataté, qui veut simplement dire la casa en el arbol en tzotzil. Celle-ci propose des services volontaires internationaux sur des périodes allant de 2 semaines à 18 mois.
Du coup je me lance dans le projet qui allait débuter quelques jours après. Notre mission était en gros de construire des citernes de captation d'eau de pluie qui sera ensuite filtrée pour approvisioner des familles de 3 communautés en eau potable.
Le projet à duré du 08 au 27 juillet et concernait trois communautés - 4 au départ - tsotils : San Isidro de la Libertad, El Crucero et Los Alcanfores.

Bon vous en saurez plus sur les communautés la prochaine fois, j'vais m'faire une ptite balade !
D'ailleurs je me rends compte que c'est pas vraiment résumé ce que je tape, mais au final je me dis que si cette page existe toujours dans 20 ans ça me fera un beau souvenir Roulement des yeux

midou
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