blog d'un Lusisien en Vadrouille

Newsletter 25 (La vie est un long fleuve tranquille)

Le 11/09/12, 9:08

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Buenos dias à toutes et à tous,

On se dirige vers le sud tout en restant du cote amazonien. Faut en profiter, je vais pas venir souvent en week-end par ici depuis Thionville.
Premier arrêt à Tena, ville réputée mondialement pour la pratique du kayak et du raft. On tombe sur une française qui s'occupe d'une agence, du coup on réserve chez une elle une descente moyennement difficile.
En attendant, on visite un parc animalier ravagé par les dernieres crues des rios. Je fais copain copain avec le tapir qui va me suivre pendant un long moment. On ira voir aussi maman et bébé caïman ainsi que quelques espèces de cochons sauvages. Chouette, il se met à pleuvoir des cordes, un orage violent qui nous renvoie dans nos appartements. Mais c'est de bonne augure pour demain car il y aura plus d'eau.
2 clients seulement, M. et bibi, le pilote a invité sa petite amie pour faire passer la puissance de ramage de presque nulle a quasiment rien. Briefing de sécurité, on s'engage. Le début est mouvementé, on fait du drifting plutot que du rafting vu qu'on est toujours en travers. Et ce qui devait arriver arriva, je teste le canyonning, éjecté que j'ai été. L'eau étant fraiche, je décide de remonter à bord. Et j'entends bien y rester jusqu'à la fin.
On s'arrête un moment pour observer des chercheurs d'or qui fouillent la rive avec un gros aspirateur. De leur coté, des dizaines de mouchettes suceuses de sang nous rendent visite. Il nous faut fuir, repartir sur la rivière sans retour. On arrivera fatigués mais contents après plusieurs heures de ramage, et encore, il a fallu porter le raft pour le mettre sur le pick-up. C'est fou ce que c'est lourd l'air.
Scratch, scratch, scratch, M. et moi entamons un concours de grattage. Platonique tendance maso pour moi, et grattage sanguinolent pour elle. On verra lequel des deux guérit le plus vite.
Pas loin de Tena se trouve la communauté de Shiripuno qui pratique aussi un tourisme écologique. On a droit à une superbe case, des allumettes et une bougie. Je m'abtiens de demander pour l'internet.
Le village est géré par les femmes qui animent des ateliers: atelier danse, atelier vannerie, atelier bijoux, atelier chocolat.
Devinez lequel on a choisi ?
Après avoir sué sang et eau pour moudre les fèves grillées pendant 10 minutes, on obtient une pâte noire fort sympathique à laquelle on peut rajouter du lait et du sucre suivant le pourcentage désiré. On bave d'envie mais la malchance fait qu'il n'y a plus aucune banane de disponible dans cette jungle pour manger avec. Bad luck, faudra attendre le soir le retour des chasseurs.
Nous sommes invités à une petite fête au village en l'honneur de deux jeunes adolescents diplomés. Fiertés de tout un village, ils vont recevoir de la tribu réunifiée une montagne de cadeaux. Chaque foyer a apporté un présent, matelas, couvertures, vêtements, argent,...
Vont pouvoir se marier facile ces deux-là!
Nous, on a du offrir du chocolat puisqu'on a retrouvé notre écuelle vide.
L'esprit communautaire, encore un concept inventé par un petit malin pour piquer la bouffe de son copain cuisinier.
On dit au revoir à Maïtika, la tarentule de l'atelier chocolat et à Coco, le perroquet muet de la cuisine. On se dirige vers Baños, ville thermale.
C'est aussi une ville très connue et on a du mal à trouver une chambre tellement il y a de touristes. La ville regorge aussi d'agences qui louent VTT, motos, quad et mini-buggy pour explorer la region. Nous, nous optons pour nos salomon déjà fort usées mais plus économiques pour aller voir un volcan. Après un petit kilomètre, M. , essoufflée, décide de rebrousser chemin. Un joli petit trek plus tard á la recherche de la cabane dans les arbres, j'arrive au pied d'un volcan qu'on dit magnifique. Sauf qu'un stratus a choisi de squatter la montagne à 3000 mètres et qu'on y voit rien. Pedro, le vieux vacher qui s'ennuie, vient me parler de sa montagne qui est devenue folle depuis une semaine, qui crache de la fumée et qui tousse. Je m'allonge dans une herbe acceuillante et j'écoute. Pour la première fois de ma vie j'entends une montagne gronder en quasi permanence. C'est beau, comme une symphonie de V8.
Ce volcan, le tungurahua, se reveillera quelques jours après notre passage, dommage pour le spectacle et les photos.
Le lendemain on fera à vélo la route des cascades vers Puno, une trentaine de kilomètres de descente avec retour en petit camion. C'est bien organisé le tourisme ici, y z'ont même prévu la pluie en fin de parcours au cas où tu aurais trop chaud. Merci.
Baños, comme son nom l'indique, est une ville où tu peux prendre des bains d'eau minérale, eau bonne pour le corps, eau bonne pour les parties qui auraient trop frotté une selle par exemple. Et bien nous, comme tous les bus de nuit sont complets avec tous ces touristes blancs et tous ces équatoriens en week-end qui gouttent aux congés payés, on n'ira pas se baigner. Na!
On est obligés de prendre un bus de jour pour Guayaquil. En fait on veut aller à Puerto Lopez mais comme on va de charybde en scylla, on atteint le soir un trou paumé, ce qui nous donne l'opportunité d'exploser notre record de la chambre la plus pourrie du voyage. M. dormira par terre et après vérification de ma liste de vaccins, je tenterais le truc qui sert de lit.
Ayant survécus, on arrive enfin à Puerto lopez de bon matin. La petite ville cotière est assez déserte, les touristes sont tous en mer. Car au large se trouve l'ile de la plata, aussi appelée galapagos des pauvres. Beaucoup d'équatoriens viennent ici pour observer principalement les fous à pattes bleues. On prend donc notre tour aussi.
Pas d'iguanes, pas de lions de mers ou de tortues, mais que des oiseaux et des fous à pattes bleues par milliers. Ils sont sur leur île, inhabitée, et les couples défendent avec applomb le chemin dont ils ont pris possession pour nicher. C'est chouette de pouvoir les approcher d'aussi près, à moins d'un mètre. Mais tout le monde recherche l'oiseau rare, le fou à pattes rouges. On en verra un assez bien à l'aide des jumelles de notre guide mais le volatile est sauvage et ne se laisse pas approcher.
L'autre attraction du coin, c'est en juillet/août qu'elle se produit. C'est la migration des megapter novoaengliae. Ah tiens, c'est drôle, on est justement en aoû:t. Donc au retour, on va croiser la route de maman et gros bébé. Nous les suivons un moment, la mère frappe violemment l'eau avec sa nageoire tandis que le petit décide de nous faire un petit show en sautant hors de l'eau. Certainement un petit mec ce bébé baleine à vouloir frimer ainsi.
Tellement c'est beau, tellement c'est émotionnant et comme on est plein de bravitude pour affronter la mer, on reprendra un tour spécial baleines à bosses. Cette fois-ci, on suivra un groupe d'adultes qui file à pleine vitesse. Parfois ils plongent pour plusieurs minutes, on les cherche, et ils émergent près du bateau en soufflant très fort. Et là tu te dis qu'ils pourraient très facilement renverser notre frêle embarcation.
Gloups, je voudrais pas finir comme le capitaine Achab moi.
On continue la descente vers le sud en faisant étape à Cuenca, encore une jolie ville typique typée espagnole. C'est ici que M. veut acheter ses montecristi, les fameux chapeaux de paille blanc, aussi appelés panama, car ils étaient envoyés aux ouvriers qui brulaient sous le soleil en creusant le canal éponyme.
Demain, c'est Loja puis la frontière péruvienne.
Nous sommes restés plus longtemps que prévu dans ce petit pays mais il y a tellement de choses à faire avec ses trois zones, cotière, montagneuse et tropicale. Coté nourriture, nous avons contribué au génocide du poulet, accompagné de son traditionnel riz ou parfois des frites. De quoi te donner envie d'écrire une ode à la cuisine française.

Allez, a+ pour de nouvelles aventures,

S.

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