Stef et Julie au pays des kiwis

La fin du voyage

Le 04/03/13, 23:03

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24 février - suite
On finit la journée à Auckland, la principale ville du pays, qui réunit le tiers des habitants de Nouvelle-Zélande, et de nombreuses universités. La ville semble très cosmopolite, on rencontre des asiatiques, des maoris/polynésiens, des européens... C’est d’ailleurs l’endroit où on croisera le plus de français de notre voyage. On partage un appartement avec un type de Singapour, qui est venu aider sa fille à s’installer à Auckland, pour commencer des études de médecine.
En comparaison de tout ce qu’on a vu jusqu’ici, et même (surtout) s’il est un peu tard, Auckland nous paraît beaucoup plus animé, notamment par rapport à Wellington ou Christchurch. On trouve plein de cafés ouverts, des fast-food... et plein de gens dans les rues. On trouve un super restaurant qui se veut Belge, où on se retrouve un peu dans le style.
On confirme aussi une observation qu’on a faite depuis le début du voyage : les néo-Z ont bon goût en matière de musique, ou en tous cas, ils ont un goût qui correspond aux nôtres : partout dans les bars, restaurants dans les supermarchés, (et pendant les 5 minutes sur les 3 semaines où on a réussi à faire marcher l’autoradio de la voiture) on est toujours tombé sur des trucs plutôt sympas (Led Zeppelin, Lynyrd Skynyrd, Nirvana...). Surprise au moment de rentrer à l’hôtel, un feu d’artifice est tiré depuis la Sky Tower, toute illuminée en rouge : il s’agit de festivités pour le Nouvel An chinois. On partage le spectacle avec un groupe d’étudiants, au milieu de la rue.

Jour 15 Lundi 25 février – Le Northland : Russell et Paihia
On file vers notre dernière étape avant de revenir à Auckland pour prendre l’avion : le Northland, qui est donc la partie un peu sub-tropicale du pays. C’est amusant, les environs d’Auckland sont extrêmement urbanisés, et petit à petit, on retrouve des endroits plus sauvages. Par contre, l’île du Nord nous donne l’impression d’être beaucoup plus privatisée que l’île du Sud : impossible de s’arrêter le long d’une route pour pique-niquer, impossible d’accéder au littoral. Le plus frustrant, ce sont les routes dites touristiques ou côtières, qui longent en effet le littoral (ce qui est synonyme ici de routes qui tournent beaucoup), mais en restent suffisamment éloignées pour ne jamais voir la mer. C’est particulièrement vrai sur l’est du Northland. On réussit quand même à atteindre une plage, après quelques heures de virages. Ca se mérite, mais ça vaut le coup : des grandes plages, quelques îlots rocheux en face, et quasiment personne (à part une autre voiture de touristes avec qui on a fait la route, mais qui finissent par nous laisser la plage pour nous tous seuls). On voit par ici nos premiers kauris, mais aussi des palétuviers, qui traduisent le climat sub-tropical du secteur. Je suis super contente de voir des palétuviers, je ne pensais pas que ça poussait en Nouvelle-Zélande. On pourrait presque en avoir en France... il faudrait vérifier la latitude exacte.
On va faire un tour au village de Russell, qui a eu le privilège d’être nommée capitale après la signature du traité de Waitangi (mais s’est très vite faite détrônée pour Auckland puis Wellington). La ville avait très mauvaise réputation au 19ème siècle (« le bouge du Pacifique ») mais a beaucoup de cachet aujourd’hui. On finit notre journée à Paihia, une petite ville plutôt sympathique, très touristique, avec une jolie plage. Ces deux villes sont dans la Bay of Islands, qui est une zone balnéaire importante pour les néo-Z.


Jour 16 mardi 26 février – Le Northland / les kauris
On hésite à aller à l’extrémité nord du pays (le cap Reinga) et à la 90 miles beach (une plage de plus de 100 km de long), mais ça fait un aller-retour un peu long, on préfère se concentrer sur la découverte des kauris. Au passage, on découvre le littoral d’Opononi qui est magnifique, avec des dunes qui se jettent dans la mer. On retrouve encore des palétuviers. C’est ici qu’on a le plus chaud depuis le début du voyage.
La forêt de Waipua est une des rares forêts du pays ayant conservé son caractère originel, et n’ayant pas été totalement exploitée. On y voit notamment Tane Mahuta (le père de la forêt, arbre sacré pour les mauris), un énorme kauri de 4m de diamètre et 50 m de haut, dont l’âge est inconnu, mais estimé autour de 1250 ans par les scientifiques (les plus vieux connus avaient 2000 ans). Ca fait un beau morceau. Ces arbres sont vraiment magnifiques, ils ont la caractéristique de n’avoir pas de branche jusque très haut (près de 20 mètres pour celui-là), ce sont donc des arbres très intéressants à exploiter (en plus du fait que le bois soit de bonne qualité), et ils ont par conséquent beaucoup soufferts d’une exploitation importante, qui a d’ailleurs fait la richesse de la région pendant le 19ème et le début du 20ème. Les kauris servent de support à une plante du genre lierre mais avec des feuilles de Yuka, qui font un peu comme un exo-squelette à l’arbre. Malgré leur taille imposante, les kauris sont très fragiles : partout, des panneaux nous recommandent de ne pas marcher sur les racines, sous peine de les exposer à des maladies (d’ailleurs, tout le chemin vers Tane Mahuta est en passerelle en bois).
On va ensuite visiter le musée dédié aux kauris au sud de Dargaville. Il m’a beaucoup plu. On y voit des objets réalisés en bois de kauris, mais aussi en résine / gomme de kauri (qui ressemble à de l’ambre). Ils ont également exposé une « tranche » du dernier kauri coupé, en 1990 (il avait pris la foudre), coupée sur la longueur, du début des racines au début des branches. Ils ont également une collection impressionnante d’objet et de machines des premiers colons, et notamment des machines de scieries à vapeur, qu’ils font fonctionner (à l’électricité), et même une tondeuse de moutons à vapeur qui m’a bien plu.

On rentre ensuite sur Auckland. Il est temps de finir le voyage pour notre voiture, elle commence à faire des bruits inquiétants quand on freine, on soupçonne les plaquettes d’être franchement usées... On arrive un peu stressés là où aurait dû être notre hôtel, et là, mauvaise surprise, il est fermé. Une affiche nous informe de nous adresser au Mercure quelques rues plus loin. Ouf, ils nous ont transféré là, en fait l’hôtel a eu un problème d’ascenseurs, et on n’avait pas eu l’information par mail. Du coup, on est bien surclassé, un lit confortable et big size, ça change des back-packers.
Une 2ème soirée à Auckland nous permet de découvrir un peu le port. Mais on a encore toute la journée de demain pour visiter la ville.

Jour 17 – Auckland
Après une grosse grass’mat, on décide de réserver un bateau pour visiter la baie d’Auckland par la mer. La vue sur le centre ville depuis la mer est magnifique. On s’approche également d’un des 50 volcans de la région d’Auckland, l’île Rangitoto. C’est un joli cône écrasé, tout de basalte, qui est une réserve naturelle très protégée (on nous demande de ne pas y amener notre oppossum ou de graines de plantes) : en effet c’est un des rares lieux de Nouvelle-Zélande protégé de la colonisation par la faune ou la flore importée.
On va aussi voir de près Devonport et ses bateaux militaires de la Royal Navy kiwie (la marine néo-zélandaise c’est quand même bien 10 bateaux, et on y voit le plus gros), et puis aussi le Harbour Bridge, qui relie Auckland à Devonport et au Northland.

De retour sur le plancher des vaches, on va voir la Sky Tower, et on a la surprise de voir un gars nous tomber dessus depuis le haut de la tour. Ouf, à quelques mètres du sol, il ralentit, il est attaché à un fil... Les néo-Z sont les inventeurs du saut à l’élastique, toutes les occasions sont bonnes pour se faire des sensations fortes. Ils ont donc monté une plate-forme de saut depuis la tour, à 192 m de hauteur. On monte en haut de la tour par un ascenseur ultra-rapide (avec vue sur les cables et sur l’extérieur, impressionnant). La tour a été finie en 1998, donc elle est ultra-moderne. Elle sert pour différentes antennes, et le bas de la tour est utilisé comme casino. Tout en haut, il y a un café, et un restaurant panoramique qui tourne à 360°, plus les 2 plates-formes d’observation auxquelles on a accès. La vue là-haut est géniale ! Ca colle un peu le vertige (surtout là où le sol est en verre), mais on voit toute la ville : le port, les îles, la zone d’affaire, les endroits plus aérés avec quelques parcs, les zones résidentielles. J’adore. Et la surprise du chef : on voit les gars qui sautent passer de temps en temps devant la vitre (il y a même un panneau qui indique dans combien de temps le prochain fou va s’élancer).

On finit la journée en flanant dans la rue, Auckland nous laissera un très bon souvenir, même si c’est bien sûr très différent du reste du pays.


La maîtrise de la faune
Après avoir importé des tas d’espèces animales et végétales pour coloniser et exploiter le pays pendant des années, les Néo-Z ont entrepris de réguler les choses pour protéger la faune et la flore originelle (à 80% endémique), très fortement concurrencée par des espèces importées. Parmi les constats qu’on a pu faire : l’herbe de la Pampa s’est beaucoup plu dans le pays, on en trouve partout, mais je ne crois pas qu’ils aient pris de mesures de régulation contre elle. On trouve aussi des lupins (notamment au lac Tekapo), qui s’imposent pas mal dans ce secteur.
De même, les furets font de gros dégâts sur les populations d’oiseau indigènes, et un peu partout dans les nombreux parcs nationaux, on peut observer des cages pièges à prédateurs. Les oppossum sont apparemment aussi problématiques, même s’ils sont encore exploités pour leur fourrure (et que ces « andouilles » se font réguler par les voitures, c’est un vrai carnage d’oppossum sur les routes).
Le Departement of Conservation (DOC) s’est aussi attaqué aux pins, dans les zones de forêt pluviale. Le pin a été planté en masse dans tout le pays pour le bois, mais du coup il colonise aussi des zones restées plus naturelles. Du coup, le DOC les empoisonne dans ces zones, on voit régulièrement des pins morts dans le paysage.
Autre fléau : la Dydimo, c’est une algue qui a une allure de crapaud, qui colonise toutes les zones humides d’eau douce. Partout on voit des panneaux nous demandant de contrôler, laver, sécher les vêtements ou équipements qui ont été dans l’eau avant d’aller dans un autre cours d’eau. Et rebelote au ferry de Picton, pour aller sur l’île du Nord qui est encore indemne.

Posté par roulie

Dernier jour

Le 28/02/13, 11:11

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Pas eu le temps de mettre les dernières photos et commentaires, le wifi est compté ! Mais décollage demain soir, et arrivée à Lyon vendredi vers 20H. On vous tient au courant, bisous à tous

Posté par roulie

J14 dimanche 24 février - géothermie suite

Le 26/02/13, 11:59

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Jour 14 Dimanche 24 février
On décide d’aller voir un 2ème site géothermique, Wai-O-Tapu, qui communique beaucoup sur son geyser, qui se déclenche tous les jours à 10H15. Comme on a un peu de route à faire ensuite, on décide d’être à l’ouverture du site, et de finir la visite par le geyser. Le site est vraiment génial : du rouge, du jaune, du bleu, des terrasses d’argile toutes blanches... il y a de tout. Ca fume de partout, ça bouillonne, c’est super. Notamment, la fin du parcours, un lac d’un vert surréel, qui est dû à un mélange de soufre et de sels ferreux. Les autres couleurs proviennent de l’antimoine (orange), des oxydes de manganèse (orange), de la silice (le blanc), du H2S (jaune).
C’est après que ça se gâte... on plonge à fond dans l’industrie touristique, c’en est décevant. On arrive sur le site du geyser (Lady Knox de son petit nom), ils ont organisé des gradins pour que tout le monde puisse bien voir, bon, admettons. A 10H15, un gars habillé en ranger arrive avec un micro et commence à nous expliquer : on est sur un très grand site géothermique de 18km2 (on n’en voit qu’une toute petite partie). Le site servait au 19ème siècle de prison, particulièrement rustique. Ce sont les prisonniers qui ont découvert le geyser en lavant leur linge dans une mare d’eau naturellement chaude. En y mettant de la lessive, ils ont eu la surprise de voir surgir un geyser, alors qu’ils pensaient avoir affaire à une simple mare. A l’époque, ils ont construit une espèce de cheminée autour, pour que le « jet » du geyser soit plus concentré. Aujourd’hui, le geyser (qui n’en n’est donc pas un naturellement) est complètement artificialisé : après sont petit speech, le gars y verse un sachet d’un équivalent de savon pour le faire cracher. Effectivement, c’est sympa à regarder... mais le décorum gâche tout... surtout pour nous, privilégiés, qui avons eu la chance de voir le geyser de Geysyr en Islande, qui lui est resté une flaque d’eau, crache tout seul (et plusieurs fois par heure en plus), et est accessible gratuitement... Le tourisme en Nouvelle-Zélande et en Islande, ce n’est pas tout à fait le même genre...
Pour se consoler, on va quand même voir un peu plus loin les mares de boue qui clapotent, qui valent quand même le détour.

La suite du trajet c’est la péninsule de Coromandel. On traverse le « pays des kiwis », spéciale dédicace à Stéphanie. Le kiwi est originaire de Chine, lorsque les européens l’ont importé en Nouvelle-Zélande, ils le connaissaient sous le nom de groseille à maquereau de Chine. Il s’est bien acclimaté, et un producteur s’est aperçu qu’en le réfrigérant, il pouvait tenir 6 mois. Quasiment du jour au lendemain, une industrie est née, les producteurs sont devenus riches, et la Nouvelle-Zélande a fait connaître le fruit au monde sous le nom de kiwi fruit (les néoZ s’appellent eux-mêmes kiwis en référence à l’oiseau, kiwi est en fait synonyme de néo-zélandais : ici on mange de l’agneau kiwi par exemple, et ils revendiquent clairement les productions locales (l’étiquetage de tout produit mentionne toujours ce qui est local et ce qui est importé parmi les ingrédients, et même au restaurant, la carte précise souvent la provenance kiwie de la viande).
Bref la côte au sud-est d’Auckland est une importante zone de production des kiwis, on voit des vergers partout, et ils ont même fait un genre de parc d’attraction avec des petites trains en forme de kiwis (mais on n’y est pas allés).

On part ensuite faire un tour sur la péninsule de Coromandel. Comme partout en NZ, on observe les collines pelées et roussies par le soleil, et l’œuvre du « bucheron fou ». En fait, ils sont encore en train de déboiser une grande partie du territoire, et partout, on voit de grandes zones qui ont été coupées récemment, et où les troncs sont encore par terre, en vrac. C’est un peu particulier dans le paysage. Une grande partie des terres conquises sert à l’élevage (d’ailleurs plutôt bovin sur l’île du Nord), et le reste est planté (ou replanté) en forêts de conifères pour la production de bois.
Notre principal objectif sur la péninsule de Coromandel, c’est la plage « Hot Water Beach », qui comme son nom l’indique a des sources d’eau chaude directement sur la plage, où l’on peut creuser dans le sable des trous qui se remplissent d’eau chaude... Mais comme à chaque fois qu’on a eu l’occasion d’aller voir une curiosité géologique qui doit nécessairement être vue à marée basse (par exemple dans les Catlins sur l’île du sud, des grottes accessibles uniquement à marée basse), et ben on arrive à marée haute, et bien haute... C’est sûr, on aurait pu regarder les horaires de marée sur internet, mais faut croire qu’on est joueurs... Bref, on profite quand même de la plage, très belle, et on rigole devant la boutique qui loue des pelles pour faire des trous dans la plage. Ici (et aujourd’hui), l’océan est beaucoup plus agité que ce qu’on avait vu jusqu’ici, ça doit être bien pour les surfeurs (c’est plus genre Atlantique en France).

Voir les photos : Nouvelle-Zélande - Waipou Forest ]

Posté par roulie

J13 Vendredi 23 - Géothermie

Le 23/02/13, 10:47

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On quitte les volcans pour la zone de géothermie, dans la région entre Taupo et Rotorua. Taupo est située sur un très grand lac (ancien cratère de volcan). Pendant notre pause déjeuner, on observe l’invention locale : le golf à un trou, placé sur une plate-forme flottante, avec 2 plongeurs autour qui se tapent d’aller chercher les balles de golf au fond de l’eau...
On visite ensuite les Huka Falls, qui sont plutôt de bons rapides qu’une vraie chute. Mais des kayakistes viennent passer la chute en question juste à ce moment-là, ça a l’air plutôt amusant, mais il faut quand même maîtriser un peu...
Principale attraction de la journée : le site géothermique de Orakei Korako (la vallée cachée).
On voit des terrasses en silice, des zones jaunes, oranges, blanches, de l’eau bleue, et partout de la fumée qui sort de la terre : en plein milieu de la forêt, on voit sortir de la fumée : la couche terrestre ne doit pas être bien épaisse par ici. Il y a plein de petits geysers un peu aléatoires, ils ne savent jamais trop où et quand ça sort, donc ils nous cadrent bien pour qu’on reste sur le chemin. Et tout ça avec forcément une odeur de soufre.
Le site a un très beau cadre : une forêt avec des fougères arborescentes, un beau petit lac. Pour atteindre le site, il faut prendre un petit bateau qui fait sans cesse la navette entre les deux rives. Tout le site est privé, ce qui est assez curieux, mais il est très bien tenu, bien aménagé (il met vraiment en valeur le site), et apparemment pas sur le chemin des tour opérateurs, on a évité les bus...
On finit la journée à Rotorua, la grande ville du coin. Sa principale particularité : l’odeur. Forcément, on est en plein dans la région « géothermique », alors il y a des fumerolles à droite à gauche dans la ville, et l’odeur de soufre en permanence. C’est d’ailleurs bizarre, dans l’hôtel, ça sent normal, et quand on approche de la sortie ça se met à puer. On s’attendrait plutôt à mieux respirer dehors (je veux dire dans une ville normale), alors que là, c’est pire en sortant dans la rue...

Voir les photos : Nouvelle-Zélande - Taupo ]

Posté par roulie

J11 et 12 - Arrivée sur l'île du Nord

Le 22/02/13, 11:21

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J11 Jeudi 21 février
Grasse mat’ tranquille à Picton, petit déjeuner sur le port pour regarder les bateaux, glandouille ... Puis c’est à nous de « checker » pour monter sur le ferry. Rigolo, c’est un ferry recyclé, il s’appellait le « Pride of Cherbourg », il a travaillé en Angleterre et en Pologne avant d’arriver ici. Son « nouveau » nom c’est le Kaitaki (le Challenger).
On se demande un peu pourquoi ils ont choisi Picton pour les ferrys, car c’est plutôt enclavé côté route, et c’est à peine mieux côté bateau : on doit slalomer dans les sounds, entre les îles pendant un bon tiers du trajet, avant de se retrouver en mer. La traversée dure 3h en tout, on arrive à Wellington en contournant une bande de terre. En tous cas, le bateau permet d’avoir une vue sympa sur les Marlborough sounds.
Wellington, c’est vraiment la grosse ville. Bon, évidemment, c’est la capitale, ben ça se voit. Plein de circulation, de grands immeubles, le parlement, une gare...
On va visiter le musée Te Papa Tongareva, qui vaut vraiment le détour. C’est un musée moderne, et très interactif. Il y a une partie sur les animaux néo-zélandais, avec notamment des squelettes de baleine et de dauphins, une partie sur la géologie, avec plein d’explications très ludiques sur les volcans, les plaques, les tremblements de terre. Ils ont mis une maison simulateur de tremblement de terre (elle se secoue avec nous dedans). Les parties que j’ai trouvées les plus intéressantes sont celles de l’histoire de la colonisation du pays, à la fois par les européens, par les maoris, et aussi par les plantes et animaux importés. Finalement, les européens et maoris ont en commun d’avoir eu des ancêtres aventuriers : il fallait en vouloir pour arriver de Tahiti, en 1200 ou 1300, en catamaran (c’est à ça que ressemble les bateaux de voyage des maoris, qui sont d’ailleurs drôlement sophistiqués ; leurs voiles sont tissées avec une espèce de paille), mais aussi en bateau au 18ème siècle, tout ça pour chasser des baleines (pour les premiers européens).
On a fait le musée un peu en nocturne (il fermait à 21H), mais on n’avait pas anticipé qu’en sortant vers 20H30, il serait impossible de trouver un restaurant ouvert. On est pourtant allés dans le centre ville, mais on n’a rien trouvé qui ressemblait à un restaurant. Soit ils sont cachés ailleurs dans la ville, soit ceux qu’on a vus ne prenaient plus de clients. C’est un peu étrange dans une aussi grande ville, mais les néoZ ne sont pas tout à fait au même rythme que nous...

Jour 12 Vendredi 22 février
On part à la découverte de l’ïle du Nord, et notamment de la zone des principaux volcans, le parc national de Tongariro. Les environs de Wellington sont encore très urbanisés, avec des collines colonisées par les maisons. Puis, on traverse une plaine côtière très agricole, puis une zone de collines pelées et grillées par le soleil (par rapport à l’origine, où 95% du pays était boisé, les hommes ont énormément défrichés, et notamment ils continuent à beaucoup utiliser les collines, malgré la pente, pour les moutons). Tout à coup, on voit apparaître le volcan Ruapehu, du haut de ses 2800m, c’est le plus haut sommet du pays, il a la tête dans les nuages, et un peu de neige vers les sommets. Il domine complètement des plaines arides de genévrier et de bruyère, d’ailleurs utilisées par un camp militaire (Stef précise : les plaines de Gorgoroth dans le Mordor, pour les connaisseurs de LOTR). On arrive ensuite en vue du Tongariro et du Ngauruhoe, ce dernier présente une forme parfaitement symétrique. Il a d’ailleurs « joué » la Montagne du Destin dans le Seigneur des Anneaux. Quelques fumerolles s’échappent du volcan. Les 3 sont encore en activité, le dernier a envoyé des nuages de cendre et de la roche en 1995-1996.
On abandonne l’idée de faire une rando demain dans les volcans (elles sont très réputées), Stef a mal à la cheville depuis Abel Tasman. On ira plutôt voir des sites géothermiques.

Tiens le hasard fait que les NéoZ commémorent aujourd’hui le 2ème anniversaire du tremblement de terre de Chirstchurch. On voit à la télé les projets de reconstruction de la ville, et aussi quelques photos de ce qui reste de la cathédrale. En effet, un pan entier s’est effondré, je ne sais pas s’ils vont la réparer ou la démolir.

Voir les photos : Nouvelle-Zélande - Wellington ]

Posté par roulie

J 8, 9 et 10 : Abel Tasman National Park, Nelson, Picton

Le 20/02/13, 10:55

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J 8 et 9 Lundi 18 et mardi 19 - Abel Tasman National Park
De Westport, où on a passé la nuit dans un sympathique backpaper qui nous rappelle fortement l’ambiance de la Cité des élèves à Montpellier, on se met en route vers le parc National Abel Tasman, au nord de l’île du Sud. Abel Tasman est le premier européen (néerlandais en l’occurrence) à avoir découvert la Nouvelle-Zélande en 1640 et des poussières (après les Maori, qui eux venaient de Polynésie, bien avant, vers 1300). D’ailleurs, entre Tasman et Cook, un paquet de sites portent leurs noms (monts, glacier, rivière, parcs...). Bref, tout ça pour dire qu’on revient de deux jours de randonnée dans le parc Abel Tasman, et que c’était super ! On a pris un chemin qui longe la côte à mi-colline, et qui permet de passer de plage paradisiaque en plage paradisiaque : l’eau est bleue limpide, la plage est de sable, le soleil brille, la forêt pluviale vient jusqu’à la plage... Après 4h de marche, on est arrivés à notre plage, dans une petite crique : Te Pukatea, où on fait partie des 5 couples privilégiés à passer la nuit ici. Un petit bain dans la mer, plutôt bonne, et surtout un ciel étoilé absolument extraordinaire. Forcément, il n’y a pas du tout de lumière à proximité, et je suppose que la pollution lumineuse néo-zélandaise est limitée. En tous cas, on voit une quantité d’étoiles incroyables. En plus, les sand-flies ne sont pas trop nombreuses ici (faut voir les boutons qu’elles nous causent ces sales bêtes ; elles passent à l’attaque dès qu’on arrête de bouger). Et puis les oiseaux aussi : quand on arrive vers 18H, c’est un véritable concert, c’est génial. Réveil le lendemain matin, Stef voit même le soleil se lever (moi je marmotte encore un peu dans mon duvet).
Le retour est plus difficile pour Stef, qui a choppé des ampoules éléphantesques. On envisage de prendre un bateau-taxi, mais sans savoir où et quand ils s’arrêtent, c’est un peu difficile, on abandonne l’idée, et on finit à cloche-patte (enfin Stef).
Je finis la journée de mardi par un très agréable bain de mer sur l’île du lapin (Rabbit Island), près de Richmond et Nelson : plage genre La Grande Motte, sans l’urbanisation, et avec de l’eau presque tiède. C’est d’ailleurs étonnant à quel point la température de l’eau du Pacifique peut changer d’un endroit à l’autre (selon la profondeur de la plage je suppose). On passe la nuit à Nelson, grosse ville de la côte nord, étalée sur des collines.
La région entre Abel Tasman et Nelson est un peu notre sud à nous : 2400 heures de soleil par an, un hiver très doux, c’est apparemment une des régions au climat le plus agréable. On y trouve de très nombreux vergers : pommes, poires, kiwis, petits fruits, clémentines, vignes, et même du houblon tiens. Il doit quand même grêler de temps en temps, vu les importants dispositifs de filets anti-grêles qu’ils ont partout. Là aussi (comme dans le Canterbury) de nombreuses haies, faites avec toutes sortes d’arbres ponctuent le paysage.

L’urbanisation néo-zélandaise : les maisons en Nouvelle-Zélande sont en général petites, sur un seul niveau, et semblent vraiment « légères » : elles sont construites en bois. C’est assez étonnant. Mais du coup, c’est vrai qu’elles sont aussi assez discrètes dès qu’ils plantent des arbres (elles ne dépassent pas ou peu).

En Ecosse, on avait les passing place (comme les routes n’avaient qu’une voie dans tous les highland, donc ils mettaient régulièrement des zones de croisement) ; ici, la curiosité routière, ce sont les « One way bridge ». On ne sait pas pourquoi, mais les ponts ne sont jamais qu’à une seule voie, principalement sur les routes de « montagne », mais même aussi sur des routes toutes droites où on roule à 100 km/h. Du coup, c’est parfois un peu dangereux.

J10- Mercredi 20 février
Aujourd’hui, petite journée : on va de Nelson à Picton. On commence par un paysage très vert, qui ressemble au Jura ou à la Suisse, avec de grandes prairies (irriguées), et de la moyenne montagne couverte de résineux. Et tout à coup, à la place des prairies, c’est la mer qui baigne les montagnes. On est dans les Malborough Sounds, une formation très particulière. A cet endroit, l’île du Sud passe sous l’Île du Nord, car les deux îles sont sur deux plaques différentes. Du coup, ce paysage de montagne se retrouve noyé, et ça donne plein de petites baies magnifiques : l’eau est toujours bleue, des petites plages se sont créées un peu partout. Superbe ! C’est une zone plutôt résidentielle, avec des petites maisons cachées au bord des plages, chacune a son bateau, évidemment. Par contre, il faut être motivé pour y aller, la route tourne, tourne et tourne encore... Mais on a réussi à trouver un accès pour une petite plage bien mignonne, une mer chaude. Encore un pique-nique avec une vue terrible... C’est aussi un pays pour les pêcheurs, avec notamment la spécialité locale : la moule verte. Ils en sont très fiers, mais on n’a pas goûté, donc on ne pourra rien en dire ! La route pour Picton (la Queen’s Charlotte Road) permet encore quelques vues sur les sounds. Ensuite, on part à la recherche de notre backpacker à Picton. Il est de la même veine que le Basil’s à Westport : ambiance étudiant, et, la petite touche, ils font un gâteau au chocolat, servi tous les soirs à 20h avec un peu de glace à la vanille, à tous les hôtes. Globalement, les backpackers sont vraiment des endroits accueillants (celui-ci propose même un espèce de spa, enfin un bain chaud extérieur). Par contre, qu’est-ce que c’est difficile de comprendre les Néo-Zélandais ! Heureusement qu’on sait qu’ils parlent anglais (enfin quelque chose qui s’en rapproche), mais leur accent est terrible. Et on a beau leur dire qu’on est français, qu’on ne capte rien, de parler plus lentement, rien n’y fait. Alors on joue un peu aux devinettes. Heureusement que la plupart sont très sympas. Il faut vraiment leur accorder ça, n’importe quel employé de supermarché, de station essence, de Domino’s Pizza est souriant, accepte de déchiffrer péniblement nos questions, et de répéter 3 ou 4 fois la réponse...On a des progrès à faire en France... A propos de Domino’s Pizza, c’était une expérience. Bon, on partait avec un handicap, aucun de nous 2 n’avait jamais mangé de Domino’s Pizza en France : il y a plein d’options (notamment la nature de la croûte), pas une seule pizza « Regina », ensuite, il nous faut 10 essais pour se faire comprendre du jeune caissier, et encore un moment pour qu’on comprenne ce qu’il nous demande. Au final, leurs pizzas sont complètement chimiques, et arrosées de ketchup ou de sauce barbecue. Sur la mienne, il y avait des espèces de petites boulettes qui devaient être du bœuf, des tranches de saucisses et de jambon qui avaient le goût des boulettes, et là-dessus de l’ananas... Bref, je crois qu’il vaudrait mieux éviter les pizzas pour la suite !

Bref, pour en revenir à nos péripéties de la journée, on finit par faire un tour du côté de Blenheim (la Waipau Valley), pour découvrir la principale région viticole de Nouvelle-Zélande. Le site est magnifique, des plaines mélangeant domaines viticoles et prairies pâturées par des moutons, et encadrées par des montagnes un peu pelée. On va au Cloudy Bay, qui est un des domaines les plus réputés du pays. Malheureusement, il est déjà 17H, l’heure de la fermeture. Ils nous font quand même déguster un sauvignon (le « classique » de cette région), qui est d’ailleurs plutôt bien réussi avec ses arômes de cassis, puis un riesling, qui lui, est trop boisé à notre goût. Ce qui est intéressant dans ces gros domaines, c’est qu’ils ont bien sûr un magnifique caveau, mais que plusieurs font aussi restaurant le midi, et ont des espaces de détente (un petit salon extérieur pour Cloudy, un jardin botanique et un espace avec jeux pour enfants pour Hunters). C’est très beau, on a envie d’y passer du temps.

Demain, on traverse le détroit de Cook pour aller à la conquête de l’ïle du Nord.

Voir les photos : Nouvelle-Zélande - Picton ]

Posté par roulie

J7 - Westcoast

Le 17/02/13, 11:00

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Haast est tout près de la mer, mais le programme de la journée, c’est d’abord des glaciers. Malheureusement, il fait tout gris, on ne voit pas les montagnes autour de nous, il y a un plafond de nuages qui nous cache les sommets. On trouve un grand ciel bleu en allant au bord de la mer, à Gillespie Beach, plage de galets et de sable noir, par une piste plutôt tranquille. Puis, on plonge dans « l’industrie touristique » en allant au Fox Glacier : en Nouvelle Zélande, tous les grands sites, très touristiques, sont en effet très aménagés, et perdent, c’est dommage, un peu de leur naturel : les chemins sont aménagés en piste de 1m-1,5m, gravillonnés, bordés de barrières qu’il ne faut pas dépasser. Parfois même on ne marche plus du tout sur le sol mais sur des passerelles en bois (pas à Fox en l’occurrence)... Malgré tout, Fox Glacier vaut le détour : la piste nous amène en surplomb du front du glacier, on a une super vue sur les crevasses, la rivière qui en sort. En plus, le soleil a réussi à percer une trouée, et on profite d’une belle lumière.
On cherche ensuite un endroit sympa pour pique-niquer, et on refait un tour sur un pont suspendu au-dessus de la Fox River. Ces ponts sont assez terribles : déjà, il y a une limite de nombre de personnes acceptées dessus, 5 pour celui-ci, qui est très long, ce qui n’est pas très rassurant en soi. Ensuite, dès qu’on marche dessus, ça se met à balancer, on ne fait pas vraiment les fiers dessus !
On revient ensuite le long de la WestCoat. C’est magnifique : on a à droite des montagnes couvertes de forêt pluviale, la tête dans les nuages, et à gauche, le front de mer, avec la forêt qui vient jusque sur les plages, puis la mer parsemée de rochers. Un dernier arrêt « obligatoire » : les pancakes rocks. Elles portent bien leur nom... Le site est magnifique, avec entres autres un espèce de pont en pierre genre pont d’Arc en plus petit.

Posté par roulie

J6 - Wanaka

Le 17/02/13, 10:58

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On retourne à la mer, sur la côte ouest cette fois. On quitte Te Anau et ses collines grillées pour aller vers Queenstown, « capitale des sports extrêmes », située au bord du lac Wakatipu. C’est une grosse ville, station touristique, station de ski, et station de tous sports extrêmes : VTT, rafting, saut en parachute... Malgré la beauté du cadre et du lac, on trouve qu’il y a trop de monde, et, trop peu intéressés par les activités proposées, on se dépêche de s’enfuir. On traverse ensuite des paysages magnifiques, dans les montagnes, avant d’arriver à Wanaka et à son lac. Là, le cadre est aussi beau, voire encore plus qu’à Queenstown, et, malgré le fait que ce soit aussi réputé pour faire plein de sports, mais c’est beaucoup plus petit, et beaucoup plus sympa. C’est d’ailleurs assez curieux, les Néo-Z ont regroupé toutes leurs activités nautiques ou sports de Nature sur ces deux villes, alors que les très nombreux lacs partout dans le pays le permettraient sans problème. Mais peut-être que les néozélandais ont tous leur propre bateau, et peuvent profiter de tous ces lacs... En tous cas, à Wanaka, on est très tentés de se baigner, il fait beau, l’eau est bonne... On reste un moment à profiter, à tremper les pieds, et à regarder le paysage.

L’élevage néo-zélandais : depuis le début, je suis étonnée par l’élevage, notamment de moutons qui se pratique ici. Je m’attendais à avoir un élevage très extensif, avec des moutons quasi-sauvages parcourant de grandes étendues de collines. En réalité, c’est plutôt intensif : les moutons sont parqués avec une grande densité, sur des enclos plutôt petits, et surtout, les prairies sont irriguées dans plein d’endroits (la vallée de la Waitaki en particulier, mais finalement, dès qu’il y a de l’eau). Ils irriguent même les montagnes, ça fait des carrés verts qui ressortent bien sur le fond jaune grillé des montagnes.
En tous cas, les moutons locaux ont une bonne bouille, c’est principalement des mérinos, dont la laine est utilisée pour faire tourner l’industrie touristique locale, avec l’aide d’alpagas, et de « possum » ( ?).

Après Wataka, le lac Hawea, qui offre lui aussi un cadre magnifique, le tout dans le grand calme. Enfin, on suit la vallée de la Haast, en faisant quelques arrêts pour admirer des « blue pools » (encore une rivière bien bleue), et diverses cascades. Arrêt pour la nuit à Haast, dans un « backpapers » (une toute petite chambre, et cuisine, salon et salle de bains collectifs). C’est le plus chiche des hôtels jusqu’ici, ils font même payer 3$ la douche de 7 minutes. Par contre, la cuisine collective, c’est plutôt sympa, tout le monde est de bonne humeur, et nous pestons tous ensemble contre ces saletés de sandflies (espèces de moucherons qui piquent) qui essaient de nous dévorer (sans même nous anesthésier, du coup elles se font tuer à tous les coups ces idiotes).

Aujourd’hui, on a découvert qu’il y avait bien des policiers en Nouvelle-Zélande : on n’en avait pas encore vu, et là 5 dans la même journée. Soit ils ne sortent que le samedi, soit on est dans leur coin préféré !

Voir les photos : Nouvelle-Zélande - Queenstown ]

Posté par roulie

Jour 5 - Milford Sound

Le 17/02/13, 10:57

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J5 – Vendredi 15 février – Milford Sound
Aujourd’hui, direction le Milford Sound, un fiord parmi les nombreux qui donnent sur la mer de Tasmanie. Le fiordland est un pays resté très sauvage, quasiment aucune route n’y va, sauf celle pour le Milford sound, du coup, tous les touristes se retrouvent au même endroit. Mais le site est pas mal, on est dans une forêt genre tropical humide, avec des sortes de hêtres, des fougères arborescentes, et plein d’autre plantes genre yuccas, ça donne une ambiance rigolote, avec en fond des montagnes. Le contraste entre les deux est curieux. On est dans des vallées glaciaires typiques, en forme d’auge. On remonte notamment la Edlington vallee jusqu’au bout, où on se retrouve face à un « mur ». Ensuite, les néozélandais ont creusé un tunnel qui permet de rejoindre la vallée de l’autre côté de la montagne qui constitue le fameux milford sound. Là, on fait comme tous les touristes, un tour en bateau dans le fiord (faut voir l’embarcadère des bateaux, on dirait un aérogare), pour sentir l’ambiance de plus près : les montagnes sont très humides, ça dégouline de partout, il y a plein de chutes d’eau, d’ailleurs on prend une douche gratuite avec le bateau. On croise aussi des colonies d’otaries à fourrure qui se prélassent sur les rochers au soleil. On va jusqu’au bout du fiord, là où on rejoint vraiment la mer.
Au retour, on fait plusieurs arrêts promenades : le goufre du Chasm, les chutes du Lac Marian (avec notamment un pont suspendu que il faut pas avoir le mal de mer !).
On soupçonne fortement le guide « National Geographic » de ne pas du tout avoir testé ce qu’il préconise... Dans ce secteur, toutes les infos sont fausses ou vraisemblablement mal traduites d’un dépliant touristique anglais... bravo ! (genre « une promenade de 20 minutes vous mènera à un pont suspendu depuis lequel on a un point de vue incroyable sur la cascade » ; en réalité, on commence la balade par le pont suspendu, puis après 10 minutes de marche (donc 20 minutes c’était l’aller-retour), on peut observer depuis une passerelle en bois un torrent qui dévale, mais ce n’est même pas une cascade particulièrement spectaculaire) ».
On rejoint Te Anau le soir, on dine dans le « centre-ville » : en NZ, qui est un pays qui a à peine plus de 150 ans, donc très peu de bâtiments historiques, les centre-ville c’est juste des alignements de commerce, en général tous mélangés (du restaurant au vendeur de tracteur, un peu comme dans nos zones d’activités, mais avec des magasins alignés, et plus petits), le long d’une ou plusieurs grosses rues. On teste un hamburger à l’agneau et à la betterave, c’est pas mal du tout en fait, le tout arrosé d’un très bon sauvignon (pour Thomas : la bouffe est très anglo-saxonne malheureusement...par contre, ils ont manifestement de fortes influences asiatiques, on trouve partout des restaurants chinois et japonais ; en ajoutant les traditionnels resto italiens, tu as le panel de l’alimentation. Il faut dire que les touristes asiatiques sont extrêmement nombreux). D’ailleurs, c’est très drôle de regarder le rayon « pain » d’un supermarché (ou une bakery, c’est pareil) : il y a à peu près 10 000 sortes de pain de mie différents, mais rien qui ressemble à du pain... Pareil, c’est un pays d’élevage, ils ont plein de fromagerie (fabriques de fromages), mais le fromage qui en sort, c’est des pavés de plastique sans goût et sans odeur (même le « tasty »)...

Voir les photos : Nouvelle-Zélande - Milford Sound ]

Posté par roulie

J4 - Les Catlins

Le 14/02/13, 12:37

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La conduite à gauche : en fait, on s’est bien habitué à la conduite à gauche, il faut juste se concentrer un peu dans les carrefours, surtout les ronds-points. Le plus difficile, c’est que la voiture, en plus d’être automatique (bonjour les coup de freins brutaux pour débrayer sur le frein), est montée à l’envers (forcément) : clignotants à droite et essuie-glace, levier de vitesse à gauche. Mais finalement, l’effet secondaire qu’on avait pas anticipé, c’est qu’on y a tous les deux perdu notre droite et notre gauche : le serre à gauche devient serre à droite, et on s’emmêle en permanence les pinceaux, alors qu’on n’y est pas sujets d’habitude... Le fait de rouler à gauche nous a retourné le cerveau, ou alors c’est d’avoir la tête en bas !

J4 Jeudi 14 février
Le programme de la journée : les Catlins, la côte sud de la Nouvelle-Zélande. Avant de quitter complètement Dunedin, on fait un tour sur la presqu’île d’Otago, d’où on est censés pouvoir voir des pingoins, des albatros, des otaries... La presqu’île est sympa, par contre, les bestioles sont « privées » : tout est caché, clôturé, il faudrait passer par une visite guidée, qui en plus n’a lieu qu’à 11H (il est 8H30). Tant pis, on se dit qu’on en verra peut-être ailleurs dans les Catlins. Toute la journée, on aura l’espoir de voir les « Yellow Eyes Pinguins » (Manchot antipode), et les dauphins Maui, deux espèces très rares ailleurs, mais qui habitent là en théorie... mais on n’a rien vu ! Pas la bonne heure, ou pas le bon temps (il pleuviotait), bref, raté ! On a quand même vu quelques paysages sympas, et notamment enfin des forêts un peu « exotique », avec des arbres un peu originaux (il faut dire que les NéoZ sont hyper stricts pour tout ce qui est importation d’espèces végétales ou animales, ils ont même nettoyé nos chaussures de rando à l’aéroport pour qu’on ne risque pas d’importer de nouvelles espèces ou maladies. Et au final, ils ont plein d’arbres comme chez nous, et ils se sont pas gênés par le passé pour importer des tas de choses : ils ont nos cépages de vins, des races de vaches qui ressemblent à s’y méprendre aux nôtres. On a un peu de mal à croire leurs panneaux disant qu’ils ont 70 ou 80% d’espèces endémiques, mais bon, on attend d’être convaincus).
On finit notre journée en posant nos sacs à Te Anau, dans le Fiordland National Park.

Voir les photos : Nouvelle-Zélande - Portobello ]

Posté par roulie
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