blog de eve et vincent

Hasta la vista America del sur ...

Le 02/08/10, 12:12

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Voilà c'est fini ...Dans 3 heures notre avion décolle.
Pas de regrets, pas de mélancolie, juste contents ¡
6 mois était pour nous la bonne durée.On part plus riches de paysages, de rencontres, d'idées, de traditions, de réflexions personnelles, de projets et d'espagnol bien sûr ¡

On a adoré: l'authenticité des gens de l'Altiplano, la singularité de ses paysages, la gentillesse des argentins, l'honnêteté des équatoriens, les merveilles naturelles que sont l'Amazonie, le glacier Perito Moreno, les chutes d'Iguaçu, le lac Titicaca et les nombreux volcans, les petits paradis tels que Coroico, Vilcabamba, Same, la beauté des villes coloniales, la découverte des civilisations pré-colombiennes, les contrastes tant culturels que géographiques, tous les délicieux jujus et enfin la bonne bouille et la tranquillité des gamins supportant sans chouiner tous les types de transport inconfortable du continent.

En revanche quelques bémols pour : la nourriture en Argentine, les alarmes intempestives de voitures en Equateur, la conduite dangereuse et les klaxons dans tous les pays, l'invariabilité des almuerzos (menu du midi), les nuits longues et harassantes dans les bus, la musique traditionnelle à fond partout, le froid dans l'altiplano, et bien sûr les lits mous pour Vincent Se marre

Merci à tous ceux qui ont suivi et animé ce blog, à très vite ...

Voir les photos : Équateur - Guayaquil ]

Posté par evinsy

Poudre d'escampette en Colombie

Le 25/07/10, 1:16

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Toujours plus vers le nord, nous atteignons Otavalo, ville réputée pour son marché du WE. C'est pourquoi nous arrivons un lundi Razz
Heureusement, le marché a lieu tous les jours, loin de l'agitation de fin de semaine, et nous en profitons pour faire quelques achats (surtout des cadeaux youpi youpi) et alourdir un peu plus nos sacs Mad
On visite également des communautés alentours (grâce de nouveau au tourisme communautaire bien développé en Equateur) en compagnie du procureur de la république hollandais de l'ile san martin (rien que ça) et on découvre notamment le filage et le tissage de la laine ainsi que notre ignorance pour ces métiers traditionnels.

En milieu de semaine, grande question: Colombie or not Colombie ?

Le dilemne est que nous aimerions y aller avec nos amis français qui connaissent bien le pays mais ils ne peuvent être là qu'à la fin du WE.
Finalement, après quelques jours à graviter autour d'Otavalo, une séance ciné éclairante sur les relations Amérique du sud - USA ("Al sur de la frontera" Oliver Stone) et beaucoup de patati patata sur les dangers de la Colombie, nous voici tous réunis, à 1h du matin le long de la panaméricaine à attendre l'ouverture hypothétique de la seule agence proposant un trajet direct pour Popayan.

Nous traverserons de jour la frontière et la partie Colombienne, plus sûr selon Lonely Planet, notre bienveillant guide de voyage.

En dehors des 16h de bus avec une clim plus bruyante qu'un réacteur d'avion, un contrôle militaire sérieux, tout se passe comme sur des roulettes.
Première constatation, c'est beau, c'est chaud, c'est tropico ¡ Par contre, le tourisme est quazi inexistant et on nous regarde un peu comme des extra terrestres Choqu malgré nos efforts pour nous fondre dans le paysage lors de la fête de l'indépendance (voir photo).
Après 2 jours tranquiles, une fête molle, beaucoup de galère pour trouver des resto ouverts le soir et un mémorable fou rire avec la police (ou des militaires, on ne peut pas vraiment les distinguer en amérique du sud - voir photo-re), direction Cali, la capitale de la salsa.

2 Autres jours passés à flaner sous la chaleur, à découvrir un peu plus le pays et enfin à danser.
On a vraiment apprécié ces quelques jours en Colombie bien loin des images négatives profondément inscrites dans notre inconscient collectif.

A présent, retour en Equateur pour passer la dernière semaine sur la côte pacifique et peut être apercevoir des baleines ...

Voir les photos : Colombie - Cali ]

Posté par evinsy

Dansons sous la pluie ...

Le 14/07/10, 0:19

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Bon, vous connaissez la chanson : gnagnagna ... bus, gnagnagna ...fatigués, gnagnagna ... arrivée à Baños, re gnagnagna ... nouvel hotel.

Baños est notre 2ème ville de Gringos après San Pedro au chili mais c’est aussi un joli petit village entouré de volcans, de verdure et de cascades.
On peut aussi jouer au homard à l’américaine (normal pour une ville de gringos hahaha) dans des eaux thermostat 6 à 45 degrès, chauffées directement par l’activité volcanique.
C’est d’ailleurs en cuisant dans notre marmite naturelle que l’on a apercu la fameuse Pauline avec quí on a partagé un verre dans le “café del cielo”, magnifique endroit surplombant la ville (voir photo qui n’a rien à envier à Cocktail Magazine)

Concernant l’inquiétant volcan actif Tungurahua, les villageois n’ont pas manqué l’occasion durant notre séjour de fêter le Saint-Bidule qui les protège depuis longtemps de ses colères meurtrières (pas celle du saint mais du volcan bien sûr)
Pour éviter une autre colère “meurtrière” , vincent n’a de son coté pas oublié de fêter la Saint-Machin le 3 juillet (annif de eve) en déposant lui aussi de multiples offrandes et en trinquant au délicieux rhum-orange San Miguel, notre nouvel apéritif favori (plus de Pisco Sour en Equateur ¡)

Malgré la pluie, on a également visité les cascades en moto, sans cascade à moto (elle est vraiment nulle celle là mais on est à la fin du voyage, on s’essouffle un peu)

Puis reregnagnagna ... Quito, capitale de l’Equateur.
Pour nous, c’est une agréable capitale tout en long (45 km) car prise en sandwich entre 2 chaines volcaniques avec toujours beaucoup de verdure (c’est bien meilleur pour un sandwich) mais où il fait beau de 9h à 9h30 et un temps pourri le reste du temps.
Quito, hormis l’énorme banlieue, se divise en 2 villes, 2 populations et 2 prix : le centre historique colonial abordable et charmant et le quartier moderne, où touristes et équatoriens aisés festoient, boient et dormoient.

Nous avons préféré la vieille ville malgrè quelques pas de salsa dans le quartier nouveau. Vincent a été sérieux et appliqué, vous y croyez ?

Bon échauffement avant la grimpette du Cotopaxi, un des plus hauts volcans actifs du monde. Et pour 1 fois, du soleil jusqu’à 11h mais pas jusqu’à 5000m où nous avons fini dans les nuages, les flocons et avec les 1er symptomes de l’altitude. En effet, Eve s’est plaint d’une pseudo bête dans le dos et de flocons bruyants qui piquent pendant 5mn, étrange...

Le lendemain, après la visite des superbes musées consacrés a l'oeuvre du plus grand artiste révolutionnaire équatorien Oswaldo Guayasamin, visite également du musée des sciences naturelles et du jardin botanique (chaudement recommandée par notre toujours guide préféré). Résultat : 3 papillons morts et 2 scarabées vus vivants en Amazonie, et 2 orchidées vivantes mais minuscules, le tout sous le déluge et pour 1 prix excessif – l’arnaque ¡

Dernier jour, escapade au “milieu du monde”, une tong dans l’hémisphère Nord et une tong dans l’hémisphère Sud.
L’esprit est quant à lui de plus en plus tourné vers le nord ... avec notre retour qui approche ...

Voir les photos : Équateur - Quito ]

Posté par evinsy

L'Equateur c'est le bonheur

Le 03/07/10, 3:57

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Ca y est elles sont là¡¡ Très bonnes vacances à tous (toutes) les instits, profs, et juilletistes¡

Mais revenons à nos moutons...

Encore un parcours en bubus (benz benz benz ¡) bien crevant et en ayant peu dormi,nous arrivons à Loja au lever du jour, notre première destination équatorienne.
On nous a conseillé dans la nuit une ville plus sympa à une heure de Loja et nous décidonc (faute de frappe mais on trouve ça plus parlant ¡) d'y aller dans la foulée. Devinez comment ? Je vous le donne en mille Emile: en bus bien sûr (oui on en a un peu marre).

Nous débarquons dans le joli village de Vicabamba avec nos valises sous les yeux et sur le dos.Première surprise en arrivant au terminal terrestre : le taxi nous propose sans discuter le prix normal¡ Deuxième découverte: c'est très vert,mélange de végétation tropicale et de pâturages suisse alpins avec des vraies vaches noires et blanches ; le climat est doux et les gens sont plus tranquilles et avenants.On est sous le charme.
Il n'y a que le dollar, monnaie locale, qui nous perturbe un peu.

La même journée, 2 nouvelles rencontres, l'après midi une retraitée franco-americaine exubérante qui nous invite à aller voir sa maison en construction dans le coin, et le soir, 2 jeunes flamands avec qui on a partagé en espagnol (notre seule langue commune) le dîner, la bière locale (Pilsener) et l'élimination de l'Italie (bien fait pour eux ils n'avaient qu'a pas nous insulter en 2006 ¡¡).

Les 2 jours suivants, la journée, beaucoup d'activités en "ique" ( ne pas faire la liaison): promenade bucolique, pique-nique ou resto typique, saut à l'élastique, guitare acoustique et massage tonique (on s'est quand même fait marcher dessus par une kiro-practicienne).Attention un intrus se glisse dans les activités, trouvez-le¡
Le soir, parties endiablées de "speed" (jeu de cartes LeMée-esque), et scrabble dans la chambre en écoutant de la musique en "ac" (liaison non dangereuse): Massive Attack, Brel Jacques ou autres Toutac. Là encore cherchez l'intrus... Razz

On a ensuite pris mos cliques et nos claques direction Cuenca, nouvelle ville coloniale.On découvre sur le trajet des infrastructures de qualité et un nombre incroyable de demeures bourgeoises. En fait, beaucoup d'étrangers et de riches équatoriens se sont installés dans la région.

Au milieu de toutes ces richesses, des communautés vivent encore de manière simple et traditionnelle.Nous avons d'ailleurs passé une chouette journée avec l'une d'entre eux (à Chilcatotora) , investie dans le tourisme communautaire.
On a ainsi partagé leur quotidien rude et très occupé : interminable préparation au feu de bois des repas (avec adorable cochon d'Inde rôti à la broche ou "cuy", spécialité andine très prisée), divers travaux des champs, filage de la laine, fabrication de fromage...
Tout un tas d'activités champêtres et rurales (youkaïdi, youkaïda) agrémentées de musiques et chants traditionnels, avec la famille au grand complet, notamment les Anciens qui ont un rôle très important dans la communauté (plantes médicinales, accouchement...).On aurait beaucoup à apprendre d'eux dans nos sociétés soi-disant modernes ¡ (un peu de démagogie ne fait pas de mal...)

Pour le reste, on doit bien l'admettre, malgré certaines activités culturelles, les cinés commencent à remplacer les musées.
Après 5 mois de voyage, nous avons parfois du mal à nous motiver pour tout voir et tout apprendre ¡
Après Toys story 3D, Robin Hood et Chilcatotora, on part pour Baños, plus au nord entre l'Amazonie et la Cordillère des Andes.

Bon, on vous laisse, on vous embrasse très fort (avec un bisou en plus pour nos parents et mick, toujours tres actifs sur le blog Wink ) et on part faire la fête avec Pauline, une copine française qu'on vient aujourd'hui de recroiser par hasard pour la 4ème fois dans notre voyage et a chaque fois dans un pays différents ¡¡

Voir les photos : Équateur - Cuenca ]

Posté par evinsy

La costa pacifica

Le 23/06/10, 2:58

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Retour éclair à Cuzco juste le temps de revoir notre ami autrichien économiste rencontré 1 mois auparavant. Nous déjeunons ensemble dans un chouette restaurant social et équitable pour lequel il travaille bénévolement (nous avons d’ailleurs rencontré bcp de voyageurs bénévoles pdt le voyage, l’espèce humaine n’est peut etre pas complétement perdue... contrairement à l’équipe de France hahaha)

Le soir, énième nuit en bus dans une énième compagnie direction Nazca. Ras le bol de leur bouffe d’autoroute à la Tricatel avec sandwich à la mie de pain et machin-cola (car l’eau ne sert qu’à se laver ici), on dégaine sous le manteau notre pisco sour de voyage (apéro typico boliviano peruvien) pour lequel on a craqué depuis notre arrivée dans les andes et quelques douceurs sucrées-salées pour nous faire digérer ce nouveau trajet de 10h.
A peine réveillé et après un suréaliste levé de soleil sur le desert (quelle diversité ¡), on nous dépose à la hate à Nazca, ville moche et abimée par les tremblements de terre (comme la majorité des villes de la cote) mais formidablement chaude et ensoleillée.

Résultat, après une négociation magistrale (maintenant, on négocie meme le prix des bouillons cubes - véridique), on s’installe 4 jours dans un hotel de charme avec piscine avec un programme digne d’un mois d’aout à Palavas les flots.

Entre 2 baignades et 2 coups de soleil, on a quand meme pris le temps d’aller voir les fameuses lignes (avant qu’elles ne s’effacent par l’érosion) dont on ne sait rien ou presque et qui continue d’alimenter l’imagination des illuminés et des scientifiques (ce pourrait etre des chemins sacrés, une cartographie hydraulique, un calendrier astronomique jusqu’à des pistes d’atterrissage pour extra terrestres).
En parlant d’extra terrestre, on a rencontré l’assistante de Maria Reich (mathématicienne allemande qui a consacré sa vie à l’étude des lignes) sensiblement abimée elle aussi par l’érosion. On est sorti de sa conférence schyzophrénique avec plus de questions que de réponses. Seul le musée Antonini de Nazca (très bien fait d’ailleurs) nous a éclairé sur ces énigmatiques et fascinants dessins visible du ciel uniquement.

Après Nazca, environ 15 jours de remontée en suivant la cote pacifique assez désertique pour rejoindre l’équateur.

1ère étape, Huacachina, véritable oasis dans le desert d’ica avec au menu Buggy, Sandboard et couché de soleil sur les dunes casi sahariennes. Assez étonnant d’ailleurs de se retrouver en plein desert après la jungle et l’altiplano.

2ème arret, paracas et les iles Ballestas (les galapagos du pauvre) célebre pour sa réserve ornithologique (pélicans, lions de mer, pingouins de Humboldt, fous de bassan, dauphins ...), son candélabre (voir photo) et l’incroyable réserve de guano exploitée seulement par l’homme tous les 7 ans – jusqu’à 30m d’épaisseur lors de leurs découvertes (on vous fait pas réver là ¡).

Puis Lima, la capitale. Bof, une bonne grosse capitale toute grise de juin à octobre en raison de la brume venant de la mer (Garua). Ville pas beaucoup plus intéressante que l’étude comparée des chansons de Didier Barbelivien.

Nouvelle étape toujours vers le nord, Huanchaco, chouette petite station balnéaire près des ruines des civilisations pré-incas Moche et Chimu (prononcer Motché et Chimou, on sait, c’est très rigolo). On retrouve la bas Pablo et Sandra pour notamment suivre ensemble le naufrage de l’équipe de france. D’ailleurs, maintenant, on cache qu’on est Frrrrrancais pour ne pas subir les railleries. Incroyable comment les televisions étrangères se moquent de nous.On imagine meme pas en france.

On termine par Piura aux portes de l’équateur, ville banale mais qui nous évite de passer par Thumbes apparemment bien craignos.

Voili voilou, adieu le pérou ¡

Plus on monte, plus la musique est bonne (on a meme eu du Santana dans un taxi), plus l’atmosphère se réchauffe et plus ca sent la fête ¡ d’ailleurs, on devrait passer quelques jours en Colombie a Cali, capitale de la Salsa. Il reste 1 mois a Vincent pour parfaire son jeu de jambes et son déhanché légendaire...

Voir les photos : Pérou - Piura ]

Posté par evinsy

L'enchantement Amazonien

Le 17/06/10, 19:11

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On nous avait dit jusqu’à 23h de bus, finalement grace à la nouvelle route, arrivée à Puerto Maldonado 12h après notre départ de Cuzco. On débarque dans une atmosphère de far west à la Sergio Leone sans touriste ni sheriff, les bananiers remplacent les cactus, les touktouks (moto taxi) les chevaux et la musique asiático-traditionnelle l’arminica d’ennio Morricone.
On retrouve cependant nos fidèles Rantanplans qui font un bout de chemin avec nous comme dans la plupart des lieux depuis le debut de notre voyage.
Puerto Maldonado est une ville de chercheurs d’or (40% de la population) perdue au milieu de jungle amazonnienne oú se mêlent scientifiques venus étudier la biodiversité et touristes 5 étoiles sentant bon l’after shave et le billet vert et totalement couvés par leurs agences de voyage.

Première heure à chercher un hotel à peu près potable et abordable dans cette ville décrépite et poussiéreuse. Recherche également d’une agence pour visiter la selva. On choisit finalement une des plus chères mais avec la garantie d’avoir un guide francais rien que pour nous pour 3 jours.
Bien entendu, le lendemain, pas de guide francais pour cause de dengue, on trouve un accord pour 1 package “guide perso espagnol + promotion de 15%” en utilisant une fois de plus notre fameux “no hablamos ingles” Cuzcoien.

Départ en bus jusqu’au Rio Tambopata où nous attend une pirogue pour nous mener jusqu’au lodge en pleine forêt. Arrivée à la tombée de la nuit après avoir croisé Capibaras (genre de gros hamster de plus de 50kg), Caimans blancs, Tortues (avec papillon sur le nez) , Singes et toutes sortes de Zozios rigolos.
Bonne surprise en arrivant au lodge, c’est chic mais très écolo. Nous sommes séduits. Habitation toute en bois, ouverte sur la forêt, genial ¡

Première nuit bercée par les bruits de la jungle amazonienne et le lendemain, parcours matinal à la découverte de la faune et la flore avec notre guide perso car nous sommes les seuls à parler Espagnol (nous ne sommes pas peu fiers).
Incroyable la diversité et l’abondance qu’on peut trouver dans la jungle, comme des arbres avec des racines externes qui se déplacent tels des Ents - Socratea exorrhiza (enfin seulement 50 cm par an), toutes sortes d’insectes inquiétants – fourmis Légionnaires (cousine des magnans d’afrique) ou enchanteurs – papillon Morphos (d’un bleu metalique magnifique) , perroquets rouges, jaunes et bleus- Guacamayo, cochons sauvages – Huangana se déplacant en horde de 70 ou 100 (dégageant une odeur incroyable et forte) et touristes américains se déplacant également en horde de 5 ou 10 - Gringos (cousin du cochon sauvage mais autrement plus dangeureux et volumineux)

Le midi, repas délicieux suivi d’un petit match de foot avec les guides pour vincent et sieste pour eve. Après midi clopin-clopante pour aller observer les mammifères suite à une belle victoire footbalistique de vincent, 1 entorse à 0.
Petite promenade à pied et en bateau le soir afin de découvrir la vie nocturne. Séquence frisson. Nous croisons un beau scorpion, une tarentule eeeeeenorme, une araignée minuscule et aussi jolie que mortelle – arana maravilla, une autre araignée un peu moins dangeureuse mais aussi velue que le torse de David hasselhoff – araignée loup et enfin en rentrant dans notre chambre une belle grosse grenouille toute verte installée pépère sur nos toilettes et semblant moins surprise que nous (il ne lui manquait plus que le journal). Pas de doute, nous sommes bien en amazonie ¡

3ème jour, découverte de la canopée perchés en haut d’une tour de 36m (spectacle toujours aussi fascinant) suivi de l’exploration d’un lago avec au menu Piranhas, Caimans noirs, Chauves souris, Chauves tout court (toujours nos touristes américains) et un type d’oiseau hirsute incroyable et odoriférant semblant venir tout droit de la préhistoire - hoazin huppé.
Après midi, premiers problèmes de boyaux pour vincent dans le voyage certainement dus à l’anti-palu mais visite quand meme d’un maraicher charismatique installé en pleine jungle.
Découverte des richesses fruitières de la región (on a vu d’ailleurs nos premiers ananas qui ne poussent pas dans les supermarchés, et non), dégustation (mauvaise idée pour vincent) et du coup retour anticipé au lodge. Le soir, repos et riz complet.

Le lendemain, retour à Puerto Maldonado et à Cuzco dans la foulée pour rejoindre ensuite Nazca et ses lignes énigmatiques.

Nous avons raté beaucoup de photos à cause de nos piles “inchargeables” et notre appareil “inréglable” (avec lequel on se bat depuis qu’on l’a acheté ¡) mais pas notre séjour amazonien.
On repart enchanté par cette belle expérience.

Voir les photos : Pérou - Puerto Maldonado ]

Posté par evinsy

Cusco, l'attrape touriste

Le 07/06/10, 0:38

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Après une nuit encore bien secouée, on arrive a l’aube à Cusco au
terminal “sécurisé” de notre bus Kislapète tout juste réveillé par la
musique prévue à cet effet par la compagnie (il y avait d’ailleurs une
musique d’ambiance pour tout, pour embarquer, pour le repas, pour le
bingo sisi, une belle compile d’ascenseur).

Petite arnaque du taxi, normal on débarque, et nous voilà dans le
calme du petit matin, plaza de armas, à la recherche d’un café ouvert
pour petit déjeuner. Nous sommes charmés par la beauté de la ville,
mélange reússi de fondations incas et d’édifices coloniaux. Après une
bonne demi-heure, café trouvé, la ville s’anime peu a peu et le calme
cède maintenant sa place à l’agitation et aux sollicitations d’une
bonne grosse ville touristique.
Impossible de rester sur la plaza de armas sans être dérangé toutes
les 30 secondes par un rabatteur proposant des treks, des restos et
même des massages, le tout dans un anglais parfaitement rodé
(d’ailleurs, au bout de 10 jours, notre non-merci courtois s’est
transformé en nous-ne-parlons-pas-anglais). C’est le prix à payer dans
la ville la plus visitée du Perou ¡

Retour dans notre hotel pour nous réchauffer un peu (on avait oublié
le froid et l’altitude a Arequipa) mais notre chambre tient plus du
frigo que du sauna (Il faut dire qu’on tire un peu sur les prix).
Tentative de décongélation dans la douche vite avortée, on finit
immobile dans nos duvets comme 2 sardines surgelées Picard à chercher
une solution. Le miracle se produit, on nous prête gratuitement et
gentiment un petit chauffage électrique d’appoint, certainement notre
meilleur ami a ce moment là ¡ (le sourire de eve faisait plaisir à
voir Razz

Revigorés, nous faisons le tour de quelques agences pour planifier notre séjour ici. Entre le machu picchu, le chemin de l’inca, la
vallée sacrée de l’inca, les ruines incas, l’inca jungle et l’inca
trek, il nous a fallu 3 jours pour comprendre et organiser nos
visites. Bien sur, à Cusco, capitale des incas, tout est inca ¡ on
trouve l’inca cola mais aussi l’inca café, l’inca grill, la lessive de
l’inca, les jantes 24 pouces alliage léger de l’inca jusqu’au magasin
inca’ntation. Une exception tout de même, le mcdo ne propose pas
encore le big mac de l’inca et ronald mac donald ne s’est pas
transformé en ronald mac capac et ressemble toujours a ce clown
horrible sorti tout droit de l’imagination de stephen king.

Dans chaque temple inca, on trouve un observatoire astronomique. Belle
adaptation contemporaine, dans la capitale, les prix sont
astronomiques. Par exemple, pour aller au machu picchu, il faut
prendre le train “Perurail”, le plus cher du monde au kilomètre, qui
n’a de Peruvien que le nom car exploité par la société britannique
Orient Express (Une fois de plus au Perou, une grande partie de
l’argent part dans des capitaux étrangers ...).

On décide alors de reporter un peu la visite de la 7ème merveille du
monde pour se concentrer sur la ville et ses merveilles alentours.
Bonne initiative, la ville propose un boleto turistico incluant toutes
les visites, cher 50 dollars mais apparemment complet (ah oui, les
prix a Cusco sont presque tous en dollar).
Premier musée sur notre route et délicieuse surprise, l’entrée n’est
pas incluse dans notre billet ? Direction la cathédrale, idem ... En
fait, il n’y a que quelques musées inclus et apparemment pas les
meilleurs dans notre boleto POURRISTICO ¡ Bien dégouté et avec le
sentiment de s´être fait bien avoir, on a ajouté une plainte
certainement stérile dans le cahier de doléances de l’office de
tourisme.

Du coup, on a décidé de le rentabiliser au maximum en visitant tout ce
qui était inclus avec au final quelques bonnes surprises, notamment le
musée Qoricancha et la forteresse Sacsayhuamán et son architecture
cyclopéenne, tout deux très riches d’enseignement sur les
civilisations inca et pré-inca.

Ce qui est saisissant chez ces fameux incas, c’est leur capacité à tailler et
encastrer parfaitement d’énormes blocs de pierres.
Ce qui est saisissant chez les guides, c’est leurs capacités à déceler
dans chaque pierre ou dans leurs ombres la forme d’un puma, d’un
condor ou d’un crapeau¡ A notre avis, les incas étaient plus fort au
Tetris qu’en sculpture, sans oublier cependant que leurs prouesses architecturales, leur
organisation sociale et leurs talents d’agriculteurs ont plus marqué
les esprits en 1 siecle d’existence que les tiwanacus en plus de 2000
ans ¡

Rejoint dans la semaine par Pablo et Sandra, nos amis francais, et après de nombreux calculs et discussions, nous optons pour un circuit alternatif sur 4 jours en bus, voiture et à pied pour visiter le machu picchu et la vallée sacrée, un peu moins cher mais plus long. Premier jour très chouette avec la découverte des sites de Pisac et Ollantaytambo. Nuit à Ollantaytambo dans un hotel qui a la bonne idée de proposer le jeu du sapo (voir photo). Reveil le lendemain a 5h30, une voiture doit passer nous prendre avec un guide perso pour nous emmener a 20km de Agua Calientes, la ville au pied du machu picchu.

On nous avait bien indiqué que la route était mauvaise mais on ne nous avait pas parlé des lacets terribles durant les 3 premières heures de route asphaltée ni du pilote de rally nous accompagnant, aussi a fond que son poste de radio et crachant simultanément glaires et musique traditionnelle. Résultat indigeste, au bout de 2 heures, premier vomito de eve dans notre voyage. Petite pause et l’asphalte laisse enfin sa place a une route sur piste digne de la “death road” bolivienne mais quand même moins rapide malgrè toujours les temps scratchs alignés par notre sebastien loeb Peruvien (d’ailleurs vraiment meilleur sur piste que sur asphalte).
On termine notre périple par 4 heures de marche sous la pluie jusqu’a Agua Calientes, “station de ski” au pied du Machu Picchu, en se demandant vraiment si la différence de prix entre le train et notre “circuito alternativo” valait vraiment le coup...

Arrivée dans un hôtel a l’odeur suspecte suivie d’une gamelle memorable de Vincent au restaurant...
Cependant,rien n’a entamé tout au long de la journée notre bonne humeur et on se couche bien crevé mais avec le sourire aux lèvres.

Le lendemain, lever 4h30 du matin pour aller faire la queue au guichet et au bus nous montant au machu picchu. Incroyable le nombre de bus et de touristes que l’on peut déjà trouver a cette heure là, tout ce pti monde bien à la queue-leu-leu avec un départ toutes les 3mn. Visite du site dans une ambiance de parc d’attraction avec un guide aussi incompréhensible que mythomane (voyant lui aussi des symboles et animaux partout – en fait, les incas ne connaissaient pas l’écriture ce qui laisse libre cours a l’interpétation et à l’imagination) et beau “ratage” de l’horaire d’ascension du Wayna Picchu, montagne dominant le site.
Le lieu est effectivement magnifique mais étrangement la magie n’opère pas comme a Iguazu ou au perito Moreno. Peut être trop de touristes, site trop exposé ou trop de fatigue ...

Retour l’après midi par la même route jusqu’à Ollantaytambo avec le même pilote, la même musique, les mêmes crachouilloux, la même bonne humeur, le même hotel et son jeu du Sapo mais cette fois ci sans le vomito. Retour à Cusco le lendemain en visitant le sud de la vallée sacrée , c’est à dire les Salineras et Moray.

Après une journée de récupération et d’échange de vignettes panini (voir photo), changement radical d’atmosphère direction l’amazonie, Puerto Maldonado et son rio Tambopata ...

Voir les photos : Pérou - Cusco ]

Posté par evinsy

Arequipa

Le 31/05/10, 23:50

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Arrivée nocturne a Arequipa en bus puis taxi “seguro” dans la foulée. Apparemment, la ville craint un peu et il existe des faux taxis qui vous dépouille. Il est plus prudent de faire noter le numéro du taxi a un policier ou une tierce personne avant de le prendre, ca promet ¡

Bref, direction un des hotels de notre guide du routard préféré mais hotel complet. Finalement, on prend celui d’en face tout aussi correct. Diner rapide dans un restaurant bien pourri mais recommandé par notre guide toujours aussi préféré puis dodo bien agité suite a une belle crise de couple dans la chambre du dessous (qui a nous a valu d’ailleurs notre première prise de bec en espagnol mais au final une belle victoire amplement méritée).

Le lendemain, recherche d’un autre hotel plus calme car apparemment le notre est dans une rue qui craint (décidément, tout craint ici).
On ne trouve finalement rien de mieux et on décide de rester oú on est.

Les jours suivants, découverte de cette 2eme ville du Pérou, belle et immaculée, dominée par plusieurs volcans dont le magnifique Misti.
On apprecie la chaleur (la ville n’est qu’a 2300m), les restaurants plus variés (notamment chinois), la possibilité de marcher normalement sans être essouflé au moindre effort et les diners “soupe – thé” pris dans notre chambre grâce a notre mini bouilloire magique achetée les jours précédents a Puno.

4 jours plus tard, départ pour un trek de 3 jours dans le canyon de Colca avec une agence française et après une négociation de prix digne du film les bronzés font du ski.
Traversée magnifique de 165km dans la pampa désertique, passage d’un col à 4910m et rencontre tout au long du parcours de ces camélidés toujours aussi sympas, mignons et rigolos que sont les lamas, alpagas, vigognes et guanacos.

1er jour, visite du site pré-inca “uye uye” (ouille ouille, incroyable comment l’eau est froide ici), découverte des milliers de terrasses construites par les indiens Colluhuas 1000 ans avant ces mêmes incas et plouf nocturne dans des eaux thermales naturelles a 35 degrés dedans pour 5 degrès dehors. Nocturne car la nuit au Perou tombe a 5h30 de l’après midi.

Reveil le lendemain très tôt a 5h45 (on est a la bourre comme toujours) pour la cruz del condor, point de vue imprenable sur ces charmants dindons des andes et point de départ des treks pour le canyon de Colca.
Coup de bol, les condors sont là, moins nombreux que les touristes venus s’aglutinés mais vraiment plus majestueux.
Magique de les voir planer a coté et au dessus de nous. Si magique qu’on rate le bus qui doit nous emmener au départ du trek. On prend le suivant mais avec du retard sur le timing prévu. Du coup, notre guide privé (et oui on ne se refuse rien) enchaine la descente dans le magnifique canyon mais sur un rythme assez rock n roll jusqu’a l’oasis de Sangalle 1100m plus bas (qui n’a d’oasis que le nom car l’eau des piscines est a 5 degres, il n’y a pas d’électricité ni l’eau chaude et les cases pour dormir sont très très rustiques).
Bref, arrivée semi nocturne a Sangalle 7h plus tard bien lessivé, douche glacée et dodo presque dans la foulée vu ce qui nous attend le lendemain dès 4h du matin, c’est a dire la remontée.
Effectivement, réveil à 4h après une nuit moyenne et début de remontée à la frontale aussi étrange qu’inhabituelle. 1100m de grimpette de 2500 à 3600m, un vrai exploit sportif. On finit 3h30 plus tard encore plus lessivé que la veille avec une fin bien difficile mais courageuse pour eve (il faut savoir que beaucoup de personnes remontent le canyon a dos de mules).
D’ailleurs, mes pompes n’ont pas survécu comme mes lunettes biodegradables achetées l’avant veille a Arequipa (Incroyable, elles se sont auto détruites – voir photo).

Retour cacophonique en bus a Arequipa (les péruviens mettent tout le temps de la musique traditionnelle a fond dans les transports ) et re-bus le soir pour aller vers Cusco.
Cette fois ci, on tombe sur une compagnie de bus qui se la joue transport aerien a l’américaine avec contrôle des bagages a main, salon d’attente cosy, consigne de sécurité et photo des passagers. N’importe quoi, mais on espère que le confort et à la hauteur du service car on a besoin de récupérer ...

Voir les photos : Pérou - Arequipa ]

Posté par evinsy

Titicaca

Le 17/05/10, 21:30

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EL BLOQUEO n’ayant pas trouvé d’issue, nous voilà contraint de retourner a La Paz et de mettre l’amazonie de coté pour l’instant (on essaiera d’y aller au Perou).
Nous avons passé tout de même 3 jours contemplatifs dans notre cabane au milieu des plantations de café, rencontré un autrichien très sympa qu’on a fumé au feu de bois (après une tentative de feu de camps laborieuse) et eve a acheté une 4ème tablette de chocolat (depuis le debut de notre voyage) toujours aussi immangeable car cette fois çi occupée par un petit vermisseau aussi ragoutant que frémissant (elle s’est quand même vengée le soir sur un hypothétique tobleronne trouvé a coté de notre hotel).


Retour a La Paz dans un bus tout réduit (tarif, confort et place) plein à craquer. Nous décidons de quitter la bolivie le lendemain pour aller a Puno, au Perou, sur les bords du lac Titicaca.
Pauvres naifs ¡ C’était sans compter avec la grêve générale annoncée pour le lendemain, jour de notre depart. On hallucine ¡¡¡¡
Résignés, on prend tout de même un ticket pour un bus partant a 6h du matin pour éviter le bazard.
Le soir, retrouvaille avec Pablo et Sandra notre couple d’artiste – footeux préféré. Echange très concentré de vignettes PANINI en double pour notre album de la coupe du monde acheté a Sucre (c’est bon des fois de retourner en enfance) et resto français méga chic le soir avec, tenez vous bien, Ricard, Cuisse de canard et papier toilette triple épaisseur.

Départ le lendemain sans soucis majeur direction Puno.

Sur le chemin, nous tombons sous le charme de Capacabana à la frontière Bolivienne, également sur le lac Titicaca.
Titicaca, ça pourrait être un mot d’enfant ou l’acronyme de la vilaine main de Thierry Henri face aux irlandais en qualif de coupe du monde (ce qu’il a fait titi henri, c’est caca). En fait, en quechua, Titi signifie Puma et Caca, rocher/pierre. Selon les Incas, le soleil serait né dans le lac...

Nous décidons de nous arrêter quelques jours içi. Avec seulement 15 bolivianos en poche, cad 1 euro (car on devait initialement aller au Perou), direction le distributeur automatique pour refaire le plein. Damned ¡ il ne fonctionne pas pour les étrangers et banque fermée jusqu’au lendemain AM. Même scénario qu’a Uyuni.
Etrangement pas de panique, l’expérience surement, on cherche une solution pour tomber finalement (en plus par hasard) sur le seul resto qui accepte la carte visa et qui peut nous avancer un peu d’argent. Patronne baroudeuse parlant le français, un peu routière donc sympa. Les poches et l’estomac un peu remplis, en route pour l’escalade de la colline dominant le lac et la ville avec tout plein de croix et de bondieuseries au haut, à plus de 4000m. Un vrai Calvaire ¡¡ (mais que c’est beau)


Le lendemain, passage le matin chez le coiffeur pour moi ou plutôt dans le bouiboui du coin faisant également office de laverie et maconnerie (c’est vrai qu’a ce moment là, ma coupe de cheveux tenait plus du batiment que de l’art capillaire).
Hébé, au final, d’après Eve, mes cheveux n’ont jamais été si bien coupés (C’est fou ce qu’on peut faire avec une vieille truelle et des ciseaux rouillés).
AM, passage obligé á la banque pour refaire le plein, crispés car il faut savoir qu’en Bolivie les gens n’ont pas de carte de crédit ni réellement de compte et ils doivent récupérer leurs salaires et maigres retraites à la banque.
Effectivement, on arrive comme des fleurs 5 mn avant l’ouverture et il ya déjà une foule digne d’un concert de Johnny Hallyday (avec quand même moins de tatouage, de cuir et de décoloration jaune pipi).
Heureusement, un vigil prétentieux et surarmé est là pour tout organiser en 3 files, une de vieux mais alors de vieux vieux, une de touristes et une de reste du monde. Victoire de la file des vieux vieux mais on ne perd finalement qu’1h et 30 dans ce beau bordel logistique.
On a même eu le temps après de louer 3h une moto cross 250cc pour visiter les environs. Trop chouette ¡ (pour infos, à Copacabana, pas besoin de permis, ni de caution, ni de casque, ni de papier du véhicule, juste du liquide pour la moto et le loueur).


Départ le lendemain pour l’ile du soleil à 2h de bateau. Eve suggère de laisser nos gros sacs de voyage à l’hôtel et de voyager léger sur l’ile avec nos petits sacs. Je fais fi de sa remarque et nous voilà, bien malin, plantés sur l’ile chargé comme de mules, devant le « fameux » escalier de l’incas (voir photo), aussi interminable que pentu et sans sherpa. Eve a mis la journée pour se remettre de son ascension et pour me ré-adresser la parole :O) mais c’est vrai qu’on a jamais autant ressenti le manque d’air que sur cette ile, bizarre.


Le lendemain, départ pour découvrir l’ile du nord au sud, 6h de marche en apnée (avec beaucoup de surplace dans les montées) mais quelle récompense devant encore tant de beauté, le bleu lapis-lazuli du lac contraste merveilleusement avec le blanc du sommet Illampu dans la cordillère et le vert de l’ile.
Découverte des ruines incas au nord et passage dans le village Challapampa. Musique de fanfare, danse, costume et pilsener (bière locale) à profusion ¡ Encore une fête, notre adage « fête, grève ou bloqueo » fonctionne vraiment. On met un certain temps à réaliser qu’il s’agit de l’ascencion, qui dure 4 jours, du lever au coucher du soleil.
Incroyable dans quel état ils se mettent. A midi, il y a déjà pas mal de « cadavres » étalés içi ou là sous les yeux bienveillants pour certains chanceux de leurs femmes sobres.
Le soir, Stop dans le village du milieu aussi a la fête et dodo dans le seul hôtel ouvert après avoir un peu festoyer avec eux sur la place du village. Nuit vraiment glaciale (voir photo du coucher) et « ratage » du lever du soleil car oubli du réveil matin (cela dit pour moi, l’invention la plus absurde de l’être humain). Retour a Copacabana et direction Puno au Perou dans la soirée.


Visite des iles flottantes le lendemain toujours sur le lac, une 60ène d’iles artificielles habitées construites en Totora (sorte de roseau). D’ailleurs, tout est fait en Totora (maison, bateau..) et on peut même le manger.
Retrouvaille également avec un français rencontré 2 mois auparavant dans la jeep nous menant à Uyuni (incroyable le nombre de personne qu’on recroise).


Départ le lendemain pour Arequipa et son fameux canyon de colqua, un des plus profonds au monde ...


PS : merci pour vos encouragements :O) donnez nous aussi de vos nouvelles et de celles de la France ¡

Voir les photos : Bolivie - Capacabana ]

Posté par evinsy

le village dans les nuages

Le 09/05/10, 18:53

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Nous quittons Sucre après avoir passé une dernière et mémorable soirée chez une des 3 employées de l'orphelinat à cuisiner ratatouille et crêpes, le tout accompagné de papas rellenas (patates fourrées fries, spécialité bolivienne, 100% gras du bide) et d'interminables "Goooooooooooool" (autre spécialité d'amérique du sud) provenant du match national Sucre - La Paz du stade voisin. Défaite cuisante de la ratatouille (et de l'équipe de Sucre), trop de légumes d'un coup, pas habituées nos ptites et grassouillettes amies qui se sont bien rattrapées sur les crêpes au chocolat.
On laisse aussi derrière nous notre famille d'accueil qui, pour répondre a Céline, est "anti-indigènes" et non pas "anti-colons" (d'autant plus étonnant qu'ils nous semblent d'origine indigène, passons ...).

Bref, Arrivée a La paz a 7h du matin après 13h de bus juste confortable et au passage, sauvetage "in extremis" par eve de notre sac bleu oublié dans le taxi nous menant au terminal de bus et contenant passeport,argent,appareil photo etc...
Arrivée a La Paz disais-je et oh surprise, pas de Zabars (ouaaaah la pov référence, les trentenaires devraient comprendre), juste de la brume, un beau cafarnaum et des maisons de briques rouges partout partout. Cependant, impossible de rester insensible à la vue de ce délire urbain, capitale la plus haute du monde, étagée de 3200 à 4000m et où il faut monter pour descendre dans les bas quartiers, le tout dominé par le magnifique sommet enneigé Illimani perché à 6450m, beau à vous couper le souffle.
En parlant de souffle et pour répondre aux questions diverses sur l'altitude, même en ayant passé précédement 3 semaines à 2700m, chaque pas à La Paz avec les sac a dos vous donne l'impression de tirer une petite caravane dans une montée alpine asphixié par le pot d'échappement mal réglé du véhicule trop lent précédent. ça grimpe dure, donc ça descend raide, le tout dans un bordel et une pollution urbaine digne de Paris les jours de grêves RATP-SNCF (d'ailleurs, en parlant de grêves, ils ne sont pas non plus manchots les boliviens, on en parle un peu plus loin).

Après une bonne 1/2 heure d'escalade, 1ere chambre trouvée dans un ancien palais colonial un peu laissé à l'abandon mais jouissant d'une literie "Winnie l'ourson" du plus bel effet. Inconvénient majeur, il faut traverser tout le palais pour aller aux "Banos" (nous avons d'ailleurs décidé de changer d'hotel le lendemain après notre marathon nocturne dù aux litres de soupes consommés la veille au soir).

Une fois installé, 1ere sortie et resurprise en tombant casi nez à nez sur de belles brochettes de CRS bolivien (á consommer avec beaucoup de modération) installées tout autour de notre hotel. Les touristes sont sacrément bien protégés dans la capitale se dit-on ¡ En fait, nous sommes le 1er mai et l'hotel est situé juste à coté du palais présidentiel qui abrite 2 choses inestimables, le président et sa coupe de cheveux improbable (comme la mienne vu qu'elle n'a pas subi les assauts d'un capiliculteur depuis le début du voyage).
Donc 1er mai, tout est fermé, seules les manifestations sont ouvertes. Slogans anti-moustiques (notre espagnol ne nous permet pas toujours de tout comprendre :O), ambiance bien électrique et pétards mammouth (les connaisseurs apprécieront) viennent animer motre première matinée a La Paz.
Après midi plus calme avec découverte de cette ville qui nous charme de + en +.

Le lendemain, changement d´hotel via 2 taxis car pour l'anecdote, le 1er n'a jamais voulu redémarrer après nous avoir embarqué et départ pour le village de Tiwanaku, un des berceaux des civilisations andines. Nous décidons d'y aller par nos propres moyens, sans agences, à partir du cimetière d'où partent les bus.
Bien sûr, en arrivant au cimetière, pas de bus (que des morts) ¡ un taxista nous raconte quelques bobards comme quoi il faut le prendre ailleurs mais nous commencons à connaitre un peu la chanson et nous décidons d'attendre sagement. Finalement, un pseudo taxi arrive et nous explique que la route est bloquée par des manifestants mais que l'on peut y aller quand même par un autre chemin plus long et une rallonge financière. Après une négo à 2 balles (on a quand même payé le double du prix normal), nous voilà en route. Effectivement, la route principale est bloquée et la route secondaire nous fait traverser les quartiers pauvres (L'alto) où il y a également grêves des éboueurs (un Naple bis).
Nous avons l'impression que dans chaque ville de bolivie, tous les jours, il y a soit une grêve, soit une manifestation, soit une fète. On avait déjà constaté ça a Sucre. Bref, après 2h de route bien crispante (il faut savoir que par défaut, le bolivien double même dans les virages et éventuellement se rabat si une voiture arrive en face), nous voilà enfin à Tiwanaku. Visite des ruines et du village pleine d'enseignement et retour, hasard et manque de bol avec le même taxi suicidaire.

Le lendemain, préparation de notre périple en amazonie, passage à l'imigration pour prolonger nos visas (sketchissime), visite des musées dont celui de l'or, diner en compagnie de notre petit couple de francais étudiant en medecine rencontré 2 mois auparavant et retour dans notre ptite chambre douillette (on rigole, ça caille bien la nuit et ya pas de chauffage).

Notre périple amazonien débute le lendemain très tôt par "THE" descente en VTT en pleine Cordillere Royale sur la fameuse et meurtrière "Death Road", mondialement connue pour avoir engloutie autrefois bus, camion, jeep et vttiste au rythme d'un accident mortel par semaine (on comprend mieux une fois qu'on l'a empruntée).
Tenez vous bien, départ de l'altiplano à 4800m et arrivée 4h et 62km pus tard à 1200m dans la jungle sub tropicale des Yungas (avec des précipices de + de 1000m). Sensations et plaisir garantie ¡¡ (D'ailleurs, avis aux amateurs à notre retour pour une petite descente dans les alpes).
Soirée dans la belle ville de Coroico dans un hotel désigné par le guide du routard comme le meilleur de Bolivie. Effectivement, nous revoilà au paradis (après Iguazu), dans une cabane en bois, en pleine végétation, seuls au monde (ou presque, voir la photo du bras de eve) en attendant qu'un ENIEME blocage routier qui nous empeche d'aller en amazonie trouve une issue ...

Voir les photos : Bolivie - La Paz ]

Posté par evinsy
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