So Vince On Tour

Rizières en terrasses et ethnies montagnardes à Sapa

Le 08/11/10, 12:40

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4-7/11

Charmante station climatique fondée par les français en 1922, Sapa est la destination prisée du Nord Vietnam. Juchée à 1650m sur un versant escarpé, elle est entourée de hauts sommets dont le point culminant est le Fansipan (3143m), et surplombe une vallée parsemée de rizières en terrasses. La ville compte 36200 habitants vivants essentiellement du tourisme. Partout, les resto, boutiques souvenirs, hôtels de plus en plus hauts,... poussent comme des champignons.

Sapa est le point de départ idéal pour partir à la rencontre des ethnies montagnardes.
Dans le Nord, il y a les Hmong noirs, les Hmong fleurs, les Dzao rouges, les Nung, les Thay, les Xa Pho et les Thaï. Aux environs de Sapa, c'est les Hmong noirs, les Dzao rouges et les Xa Pho qu'on voit le plus. Chaque ethnie parle sa propre langue! Mais depuis peu, tous les enfants apprennent aussi le vietnamien à l'école.

Ces minorités sont pauvres et leurs revenus dépendent actuellement de plus en plus du tourisme. Les femmes viennent à Sapa dans les habits traditionnels pour vendre toute sorte de sacs, bijoux, tissus faits maison. Certaines deviennent guides.
Elles apprennent l'anglais sur le tas en parlant avec les touristes et elle le parle parfois mieux que le vietnamien!

Cela nous avait déjà marqué depuis notre arrivée en Asie mais c'est encore plus vrai ici : les femmes gèrent le ménage,les cultures, les animaux, la fabrication artisanale et la vente, etc. Elles font tout pendant que les hommes passent leur journée à boire! (Sophie entend déjà les machos dire que ça devrait être comme ça partout!)

Pour arriver à Sapa, nous avons pris un train de nuit reliant Hanoï à Lao Cai en 8h puis un minibus de une heure jusqu'à Sapa. Il y a différents wagons : couchette ou siège, 4 ou 6 lits par cabine et lit en dur ou avec matelas. Voulant mettre toutes les chances de notre côté pour dormir, on a opté pour le couchette 4 lits avec matelas. Et on a eu de la chance, on est tombé dans une cabine avec deux autres français qui voulaient aussi faire dodo!

On a passé notre première journée à organiser un trek vers les villages des ethnies minoritaires.
On a rencontré un écossais qui voyageait comme un hyper radin et qui ne voulait pas de guide, pas tchic ni tchac et qui espérait que tout serait gratuit (!). Il nous a un peu retardé dans notre préparation de trek car il critiquait tout. On lui a finalement dit qu'on prendrait un guide privé (c'est le plus cher mais au moins on marche à notre rythme et on est tranquille).
L'après midi on voulait aller à pieds jusqu'au village le plus proche (Cat Cat) mais il fallait payer 20000 Dongs (soit 0,7€) pour y aller et notre écossais n'a jamais voulu payé... On a donc fait demi tour...
Le soir, on avait choisi un resto où le menu 4 services était à 88000 Dongs. Il est venu avec nous après avoir tenté de négocier le prix à la baisse. Il a TOUT critiqué : pas assez de soupe, rouleaux de printemps trop petits, pas assez de riz, pas assez épicé, pas assez de dessert, le personnel ne parle pas assez anglais (lui ne sait même pas dire bonjour en vietnamien!), ... Il voulait même aller trouver les gens qui entraient pour leur dire de ne pas manger là! Pour nous, ce repas était délicieux et vallait bien son prix : l'endroit était très beau, avec un feu de bois, et les quantités étaient suffisantes!
Une journée avec un comme ça, ça use!

Le lendemain, en route pour notre premier jour de trek avec Song, notre guide Hmong noire de 16 ans! Ne voulant pas nous retrouver sur l'"autoroute" que tous les touristes empruntent (Sin Chai - Cat Cat - Lao Chai - Ta Van), nous sommes parti à Ta Phin via Ban Khoang.
Une première journée de randonnée dans les montagnes qui nous a permis de voir plein de rizières en terrasses, plein de locaux et pas un seul touriste.

Nous avons passé la nuit dans une Homestay. On espérait dormir seul chez des villageois mais on s'est retrouvé à 10 touristes dans la même maison.
On est arrivé en même temps qu'un couple d'australiens avec qui on a directement sympathisé.
Deux heures plus tard, un groupe de six (1USA et 5 français) arrivait (enfin il était temps selon Song)!
On a mangé un festin avec la famille et les trois guides. Le paternel a sorti de l'alcool de riz (ou happy water car ça ressemble à de l'eau et ça rend joyeux Wink) et les shots ont commencé.
Nous avons passé la soirée avec Alley et Steve, les australiens. Le courant est bien passé. Vive la happy water qui délie les langues. Vincent ne dira pas le contraire!
Vers 22h, la fille et les guides sont allées dormir (par terre, dans la pièce où nous étions) et nous n'avons pas tardé à faire de même.
Les six autres quant à eux ont continué à faire du tintamarre jusqu'à 3h du matin, empêchant tout le monde de dormir. Ils ont même fait un feu qui a faillit faire brûler toute la maison. Ils ne se rendent pas compte que certains membres de la famille se lèvent à 4h pour tuer les bêtes... Ils ont vraiment été irrespectueux envers ces personnes qui nous hébergent. 'On paie alors on fait ce qu'on veut' telle est leur jolie mentalité.

Le lendemain, deuxième partie du trek : en route vers Sapa. Nous avons marché avec les Australiens. A nouveau, les paysages étaient magnifiques. Dommage que la récolte de riz a eu lieu en septembre car ça aurait pu être encore plus joli en vert.

Après un bon bain dans une bonne baignoire et un peu de repos, nous avons rejoint Alley et Steve pour souper. Ils habitent à une bonne heure au Sud de Cairns et nous ont invité chez eux dans quinze jours. Ils nous ont donné plein de bons plans et nous en donneront encore si besoin. Ils sont vraiment chouettes!

Pour notre dernier jour, nous avons loué une moto et nous sommes baladés sur les routes de montagne, vers les villages que nous n'avons pas fait à pied. Quand on dit route, c'est un grand mot car il s'agit plutôt de chemins, parfois innondés par une chute d'eau, remplis de nids de poules.

Le dimanche soir, nous avons repris un train de nuit vers Hanoi. On a malheureusement réservé trop tard et il ne restait plus que des places dans les cabines de luxe au double du prix de ce qu'on a payé à l'allée. En plus ce train par tôt et arrive à 4h du matin à Hanoï. Enfin, c'était plus cher mais pour du luxe donc ça aurait du aller.
Que nenni!
Certes nous avions une bouteille d'eau et un petit (très petit) biscuit, mais la cabine était plus petite qu'à l'allée, et il y avait moins d'espace de rangement. Ne parlons pas du lit dont le matelas était aussi dur qu'une noix de coco!
Mais le summum, ça a été la découverte de nos voisins de cabine : d'abord un vietnamien un peu trop gros aboyant au lieu de parler puis une vietnamienne d'une vingtaine d'années et puis... un autre vietnamien, mec de la fille. "Two tickets for three people because no money". On a halluciné! Déjà pour une personne les couchettes sont un peu justes mais pour deux... On redoutait les viet qui se raclent le fond de la gorge bruyamment toutes les minutes, qui jouent constamment avec leur gsm et qui crient au lieu de parler et voilà qu'on en a trois pour le prix de deux. Et comme par hasard, quand tu pousses une gueulante près du personnel en disant que tu veux qu'on te rembourse car t'as pas payé ce prix exorbitant pour une cabine de cinq, on te regarde avec des yeux de merlants fris...
A 4h, on arrivait sur Hanoï. Inutile de vous dire que la nuit s'est super bien passée, qu'on a dormi de longues heures et qu'on se réjouit de recommencer. Wink
En fin de compte, nous avons goûté au folklore local et ça nous donne de quoi raconter! Razz Mmmh Mmmh

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