Java-Bali-Lombok 2010

Destination... le bout du monde!

Le 14/05/10, 14:49

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C'est parti!!
On l'a préparé ce voyage, pendant des jours et des nuits (Patricia dort, donc je peux dire que ce n'est pas seulement elle qui l'a préparé!!) mais on ne l'a presque pas senti venir avant d'être plongé dedans. Le quotidien de sa préparation était bien rôdé, de plus en plus facile à vivre, presque facile, même. Les contretemps de dernière minute n'arrivaient même pas à vraiment nous faire sentir que c'était là, tout près!!... Et pour cause : après quasiment 22h de trajet, enfin, on y est, et c'est le bout du monde!! Pour l'instant, on a pu voir qu'au bout du monde, il y a aussi des KFC et des Caroufs mais tout nous dit qu'on n'est plus chez nous, à commencer par... par où commencer d'ailleurs?
Nanterre J-1 : Tout va bien. J'ai du boulot par dessus la tête. J'ai rendez-vous chez le dentiste pour réparer un plombage dont je ne sais pas trop si je dois me dire qu'il a bien fait de sauter tant que je suis sur le vieux continent, ou qu'il aurait quand même pu tenir trois semaines de plus!! On n'a pas nos anti-palu mais je sais que le docteur va accepter de changer sa prescription initiale et je sais même que la pharmacie a tout un stock de notre anti-palu. Patricia doit passer à la sécu puis à la fac demain matin. On n'a pas fait nos sacs, et on décolle à midi mais y'a même pas de stress!!
Orly jour J : 10h15, La nuit a été blanche, comme de juste, mais on est à l'aéroport et je me sens pourtant presque en retard... un comble!! Finalement, on parvient même à avoir des sièges côte à côte et côté hublot... Qui dit mieux?
Paris-Kuala Lumpur : 12h de vol. Patricia s'endort. Moi, c'est l'insomnie. Plus tard, on inversera les rôles. Très vite (enfin...après quoi?... 5h de vol?) il fait nuit... Nuit NOIRE! Nous survolons l'ouzbekistan, le Turkménistan, l'Afghanistan... C'est la nuit noire, et c'est certainement une des images les plus frappantes du voyage. Ces étendues quasi désertes om l'on vit sans la débauche lumière qui nous est devenue familière. Vous l'aurez compris, j'espère un jour fouler de mes pieds ces contrées. Les noms des villes que nous passons en route font rêver (Astrakan, Samarkhand...). A proximité de Kaboul, de Kandahar ou Peshawar, malgré la nuit d'encre, nous ne pouvons pas nous empêcher de penser que nous constituons une cible idéale pour des férus de pyrotechnie amateurs locaux ou des militaires un peu prompts à la gachette... Nous pensons surtout au drame humain qui se jouent sous nos pieds et dont notre inconfort n'est qu'un lointain écho.
C'est ensuite l'Inde qui étale son immensité sous nos ailes. Je vois de grands brasiers rougeoyer un peu partout autour des villes et villages mais je ne sais pas trop les interpréter: Crémations? Déboisement? Quel témoignage de peu d'intérêt sur ce pays fascinant!! J'espère que nous rendrons justice à l'indonésie d'une manière plus équitable.
Nous traversons ensuite l'océan Indien. Je replonge dans les bras de morphée.
Arrivés à Kuala Lumpur, nous ne sommes pas dépaysés : une propreté clinique, un aéroport qui est plus une galerie commerçante qu'autrechose, un ersatz de Jungle où l'on a recréé malhabilement ce qui a disparu sur unz bonne partie du pays. On y trouve quand même de bons rafraîchissements.
Après deux heures de quasi complet black-out, un choc violent sous mes fesses vient me tirer de ma rêverie. Après un rebond, on découvre que l'aéroport de Jakarta est charmant : toits de brique rappelant les pagodes et jardins charmants égayés par le gambadages de lézards rappelant de faméliques iguanes ainsi que par les efforts incesants de passereaux agiles pour apporter des brindilles plus grandes qu'eux même et les entremêler auc immenses grappes issues de la cime des palmiers presque datiers. Pour en arriver là, nous avons dû passer la douane puis les escouades de chauffeurs de taxi et autres rendeurs de services qui survivent dans tous les aéroports de la planète. Le décor et l'architecture sont un peu 70's revival mais manifestement imprégné d'influences traditionnelles javanaises. Nous, on a aimé.
Le vol pour Jogjakarta est somptueux: Nous décollons sous une pluie battante puis nous survolons une véritable mosaïque de rizières dont les teintes me font découvrir la richesse que je ne soupçonnais pas entre le vert et le beige. Sur tout le pays, des grappes de maisons dont la limite est marquée d'un mince trait d'un vert profond surnagent au milieu d'un garde manger marécageux. Les collines n'arrêtent pas les terrassiers javanais. Il le faut pour nourrir une île dix fois plus densément peuplée que la France! Le temps est à l'orage et nous ne découvrons le pays qu'entre d'énormes cumulo-nimbus qui donnent au vol un côté fête foraine, un petit côté pimenté, comme un avant-goût de la cuisine locale.
A demain peut-être.
Ben (appelez moi Mister Ben désormais SVP!!)

[ Voir les photos : Indonésie - Yogyakarta ]

patricia beno
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