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Etape n 4: Valladolid et alentours

Le 27/06/14, 22:48

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Nous partons tôt le matin en "chicken bus" pour Chetumal, première ville du Mexique après la frontière. Ici on ne rigole pas avec le passage de la douane! Nous passons d'abord la douane du Belize à pied (il faut payer le droit de sortie, faire la queue, se faire tamponner le passeport), puis nous reprenons le bus pour quelques minutes. Nous redescendons ensuite à la douane mexicaine (remplir un formulaire, refaire la queue, re-tampon dans le passeport, passage des bagages au rayon X, fouille aléatoire des bagages, fumigation et fouille du bus, et c'est reparti!).

Nous traversons de petits villages avec leurs maisons typiques aux grands toits pointus en feuilles séchées. Valladolid est une jolie petite ville qui rappelle Antigua au Guatemala avec ses maisons peintes de couleurs chaudes. La vie y est tranquille et on y croise très peu de touristes. On peut la parcourir à pied et il est facile de s'y repérer grâce aux rues numérotées (des chiffres pairs en direction Nord-Sud et impairs direction Est-Ouest). Les habitants de Valladolid sont aussi de grands amateurs de l'ancien modèle des coccinelles de Volkswagen, on en croise dans toutes les rues!



La tenue traditionnelle pour les femmes est une robe blanche, mi-longue, brodée en haut et en bas de grosses fleurs colorées.



Nous sommes allés découvrir le cenote Zaci (qui est aussi le nom maya de Valladolid), impressionnant lac souterrain, d'un vert profond en plein milieu de la ville. Nous y avons nagé au frais, les chauves-souris volant au dessus de nos têtes, et les petits poissons nous mordillant les pieds. Les cenotes sont très nombreux dans la région et seraient apparus à la suite de la chute de la météorite géante dans le Yucatán, à l'origine de l'extinction des dinosaures.

Nous continuons notre tour de la ville jusqu'au petit musée du chocolat, suivi d'une dégustation. Le chocolat ici est fait à la main, d'après la technique des mayas avant l'arrivée des espagnols. Les graines de cacao sont séchées au soleil, moulues à la main, sans ajout d'autres matières grasses que le beurre de cacao. On y ajoute de l'eau, du miel et du piment, et voilà! Tout simplement délicieux.

Le lendemain matin, nous partons tôt pour Ek'Balam, une ancienne cité maya, située à quelques kilomètres de Valladolid. Ek'Balam fut fondée aux alentours de 500 avant J-C mais la plupart des bâtiments datent de la période classique. Les fouilles n'ont commencé qu'en 1994, il reste donc encore beaucoup à découvrir! Nous sommes seuls sur le site, à l'exception de quelques chiens et des jardiniers qui désherbent les marches des édifices. Le plus beau (et le plus haut) bâtiment est l'acropolis, un grand temple comportant de nombreux escaliers un peu vertigineux. On peut y voir de très belles sculptures en stuc, très bien conservées. Les sculptures décorent deux portes, qui symbolisent la bouche d'un jaguar. En effet, Ek'Balam signifie "Jaguar noir" en maya. Du haut de ce grand édifice, on a une vue sur toute la forêt et sur les restes du site.



La bouche du jaguar




L'après-midi, nous partons à vélo au cenote X'Keken, situé à 7km de Valladolid. Contrairement au cenote Zaci, celui-ci est situé dans une grotte couverte, percée seulement par un petit trou laissant passer la lumière du jour. D'immenses stalactites descendent du plafond. Des centaines de petites chauves-souris nous regardent, accrochées la tête en bas, semblant attendre que les visiteurs repartent pour reprendre leurs droits sur les lieux.




Le lendemain matin, nous partons visiter Tulum, à environ 2h de route de Valladolid. Tulum est le seul site maya construit au bord de la mer. C'est en fait une forteresse entourée d'une muraille. L'accès à la mer permettait de nombreux échanges avec le reste de l'Amérique centrale. En arrivant sur le parking du site sous un soleil de plomb, la vue d'une trentaine de cars nous fait pressentir que nous ne serons pas seuls. En effet, quelques centaines de touristes en maillot de bain (eh oui, il y a une plage sur le site!) sont là pour nous tenir compagnie. On pourrait très bien se croire à l'entrée de Disneyland: des dizaines de magasins, un centre commercial, des fast-food, des personnages déguisés, des stands de vente de tickets pour les parcs d'attractions et les delphinariums des alentours, et même un bébé tigre, à la merci des caresses des visiteurs... Nous apercevons vaguement quelques ruines derrière des groupes de touristes, qui sont de toute façon fermées aux visiteurs, dû à leur dégradation rapide (ce que l'on imagine facilement vu le nombre de touristes). Un gros flop.



Tulum

Voir les photos : Mexique - Valladolid ]

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Etape n 3: Le Belize

Le 23/06/14, 4:37

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Le Belize est un tout petit pays, tranquille et discret, qui s'étend le long de la Mer des Caraïbes. Les espagnols ne l'ont jamais colonisé mais les pirates s'y trouvaient bien, jusqu'à l'arrivée des anglais au 19ème siècle, qui décidèrent de s'emparer de ce bout de côte. C'est pourquoi la langue officielle y est l'anglais, même si dans la rue on entend plutôt parler un anglais créole, peu compréhensible, ou l'espagnol.

Le Belize est depuis peu indépendant mais fait toujours parti du Common Wealth (on retrouve d'ailleurs la reine d'Angleterre sur tous les billets de banque). La population y est très hétéroclite: des mayas, des métisses, des garifunas et même quelques blancs et asiatiques.

Nous arrivons à Belize City en bus depuis le Guatemala, et de là, prenons le bateau pour Caye Caulker (prononcer "Kikokeur"), une petit île paradisiaque dans des eaux turquoises. Pas de voitures ici (seulement des voitures de golf, moyen de transport de l'île), des rues en sable, des maisons sur pilotis en bois coloré, des vélos, des chiens en liberté mais pas errants, des habitants de toutes les couleurs, et bien sûr, quelques touristes.



Maison typique



Plage de kikokeur


Les repas se composent de poisson (surtout du vivaneau) et de poulet, accompagné de riz aux haricots et de coleslaw. Les petits déjeuners sont de type anglais/américains (oeufs, bacon, haricots, pain, fromage).

Bien sûr, l'activité la plus intéressante est l'exploration des fonds marins. En effet, la barrière de corail du Belize est la deuxième la plus longue du monde (après celle de l'Australie). Nous partons ainsi pour la journée à la réserve marine de Hol Chan ("petit canal" en maya), une cassure dans la barrière de corail. Le bateau s'arrête au large de la barrière où les vagues s'écrasent, et notre bande de touristes se met à l'eau! La profondeur varie de 2 à 10 mètres. Deux grandes tortues de mer sont là pour nous accueillir, mais ne pas essayer des les toucher, ça mord! Le sol est recouvert d'énormes coquillages, comme ceux que l'on voit sur les tables des restaurants et sur les étals des magasins. Nous sommes encerclés par des poissons de toutes les formes et de toutes les couleurs, aux airs plus ou moins sympathiques, c'est assez impressionnant! Les raies (aigles et d'autres plus petites mais tout de même d'un mètre d'envergure environ) nous frôlent en passant juste sous nos palmes. Les requins nourriciers les rejoignent. Ils ne sont pas du tout peureux et notre guide en prend même un dans ses bras pour que nous puissions le toucher. La sensation est proche de celui d'un cuir un peu rugueux.











Mais pas de lamantins en vue malheureusement, trop timides et peu nombreux. Nous rejoignons ensuite l'île d'Ambergris (la Isla Bonita) pour le déjeuner. Beaucoup moins sympathique que kikokeur, très grande, avec ses routes asphaltées, ses voitures, ses grands hôtels de luxe et ses magasins.

Nous repartons le surlendemain pour Belize City, l'ancienne capitale du pays. Après le passage de l'ouragan Hattie qui dévasta toute la côte en 1961, la capitale fut déplacée à l'intérieur des terres, à Belmopan. Belize City est une ville de taille moyenne, un peu déglinguée. Certaines maisons en bois donnent l'impression qu'elles vont s'effondrer d'un moment à l'autre. Quelques canaux traversent la ville, les égouts se déversent un peu n'importe où (attention aux trous dans les trottoirs si l'on ne veut pas tomber dans une flaque de détritus!) et on y croise une population très mélangée: surtout des noirs, des mayas et quelques indiens et chinois qui tiennent une grande partie des restaurants et des magasins. Il nous est aussi arrivé de croiser des mennonites, personnages atypiques, blancs de peau, tous habillés de la même façon:

Pour les hommes: une chemise (à carreaux si possible) sur un pantalon à bretelles ou une salopette, le tout accompagné d'un chapeau de paille
Pour les femmes: une longue robe avec un tablier et un fichu sur la tête.

Ce sont les équivalents des Amishs des Etats-Unis. Ils parlent une langue proche de l'allemand ancien.

Ici pas de grandes routes à 4 voies, ni de centre commerciaux flambants neufs comme au Guatemala. Le Belize est pourtant plus développé, avec un indice de développement humain plus élevé. Il faut croire que les richesses sont mieux partagée dans ce petit pays.

Nous partons en excursion au Belize zoo pour la matinée, un refuge pour animaux sauvages, situé dans la forêt. Le zoo accueille et soigne les animaux blessés ou ceux qui ont été confisqués à leur propriétaire qui les détenait illégalement. On peut y voir des ocelots, jaguars, pumas, coatis, tapirs, perroquets, pélicans, toucans, crocodiles, boa, singes et autres merveilles!



Jaguar noir



Tapirs

Voir les photos : Belize - Caye Caulker ]

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Etape n 2: Tikal

Le 19/06/14, 0:49

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Départ de Livingston tôt le matin pour Rio Dulce. La petite lancha à moteur est surchargée de touristes et de locaux, qui eux, ne paient sûrement pas le prix fort! Nous remontons ainsi le Rio Dulce, grand fleuve tranquille, bordé de falaises auxquelles s'accroche une forêt très dense.



Le Rio Dulce


A Rio Dulce, nous prenons le bus (vide, lui) pour Flores, une petit île au milieu d'un lac. De là, nous repartons en bus pour El Remate, un petit village à la lisière de la jungle et au bord du lac de Péten Itza où se trouve notre hôtel. Nous partons le lendemain avec quelques autres touristes à 3h30 du matin (!) pour Tikal, situé à une trentaine de kilomètres de là pour y observer le lever du soleil et éviter les grosses chaleurs, les moustiques et la foule.



Attention aux jaguars!


Il fait encore nuit et accompagnés de nos deux guides, nous suivons un petit chemin dans la jungle, éclairés de nos lampes de poche, en essayant de ne pas écraser de grenouilles. Nous croisons aussi le chemin de deux petits renards gris, qui ne semblent pas très effrayés. Au loin on entend le cri des singes hurleurs. Nous arrivons tout d'abord sur la place principale de la cité de Tikal, la Gran Plaza, avec ses deux immenses pyramides face à face, le temple du Grand Jaguar et le temple des masques (nommé ainsi à cause de deux grands masques qui ornent sa façade), tous deux datant du 8ème siècle. Si on tape des mains juste entre les deux temples, un "poc" bien distinct se fait entendre. En effet, Tikal porte bien son nom, "le lieu des échos". Nous continuons notre promenade dans la jungle, croisant des singes araignées sautant de branches en branches avec leurs bras disproportionnellement longs, et partons à l'ascension du Temple IV.



Un singe araignée


C'est le plus grand de la cité et le plus éloigné de l'entrée (à environ 20 minutes de marche). De là haut, nous dominons toute la cité couverte de brume que nous voyons s'élever doucement au dessus de la canopée. Les toucans sont facilement reconnaissables de là haut, perchés sur les cimes avec leur grand bec jaune.



Les Mayas s'installèrent sur le site dès le 7ème siècle avant J-C. Les bâtiments les plus importants datent cependant de l'ère classique (de l'an 250 à l'an 900 environ). Le déclin maya commence ensuite vers l'an 900. Dès lors, la nature reprendra peu à peu ses droits, jusqu'à recouvrir toute la cité, qui ne sera redécouverte qu'au 19ème siècle. De nombreuses structures sont d'ailleurs encore enfouies dans la jungle. Le centre de la cité occupe en effet une superficie de 16km2 mais elle se trouve au milieu d'un parc naturel de 576km2, recouvert de jungle.

Nous découvrons de nombreux autres édifices au détour de notre balade, parfois bien cachés sous la végétation: des palais, des pyramides ayant servi pour les mesures astronomiques, des bâtiments administratifs... Les Mayas ne détruisaient pas leurs anciennes constructions mais les intégraient aux nouvelles. On peut ainsi apercevoir plusieurs couches de pierres sur certains édifices.



Kapokier (l'arbre national du Guatemala)




Dieu de la pluie


Voir les photos : Guatemala - Tikal ]

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Le grand départ et Livingston

Le 16/06/14, 2:07

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Notre tour commence dans la zona 1 de la Ciudad de Guatemala, où l'on prie à chaque feu pour qu'il ne tourne pas au rouge, par peur des gangs qui rôdent. C'est ensuite parti pour 5h30 de bus (pour une fois, le chauffeur conduit tranquillement!) direction Puerto Barrios, un petit port défraîchi fondé par la United Fruit Company (qui avait le monopole de la production de bananes en Amérique centrale jusque dans les années 60), aujourd'hui disparue. On y croise quand même des containers et des camions de bananes Chiquita. De là, il faut prendre une lancha à moteur pour rejoindre Livingston, qui n'est accessible que par bateau. La mer est un peu agitée, la barque saute sur les vagues (il faut bien accompagner le mouvement avec les fesses, c'est très sportif), on s'agrippe comme on peut, et à la fin on aura peut-être perdu quelques centimètres. Trente minutes plus tard, arrivée au petit débarcadère de Livingston, avec de beaux bleus sur le dos et les fesses! Nous rejoignons facilement notre auberge, située dans une petite crique. Notre chambre donne directement sur la mer. Nous avons juste le temps de nous tremper dans la mer (très chaude mais pas très propre) avant que la tempête ne se déclare. Les geckos et les coupures de courant nous tiendrons ensuite compagnie.

Livingston est une petite ville tranquille accessible seulement par bateau (par la mer ou par l'embouchure du Rio Dulce): de vielles maisons en bois colorées, de petites ruelles, des scooters et des vélos, mais très peu de voitures (de toute façon on ne comprend pas bien à quoi elles servent, vu la taille de la ville!), des pélicans et des frégates, une mer qui ne sent pas très bon, du reggae en musique de fond, des chiens errants et très peu de touristes, que l'on reconnaît de très loin de toute façon.
Les habitants: des amérindiens et des garifunas. Les indiens tiennent les quelques magasins et restaurants et les garifunas habitent un peu à l'écart du centre ville. Les garifunas sont issus d'un métissage entre des esclaves noirs d'Afrique et des amérindiens, même si physiquement ils ressemblent plutôt à des africains. Ce sont eux qui fondèrent Livingston au 18ème siècle. Ils parlent le garifuna, l'anglais et l'espagnol (certains même français). Beaucoup d'hommes portent les cheveux longs, tressées ou en dreadlocks.





Voir les photos : Guatemala - Livingston ]

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Les musées de la Ciudad de Guatemala

Le 12/06/14, 13:08

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Le musée Popol-Vuh

Le Popol-Vuh est un texte mythologique maya rédigé au 16ème siècle à l'époque coloniale. Popol-Vuh peut se traduire par "livre du peuple". C'est un des livres les plus importants restant de la civilisation maya, la plupart ayant été brûlés par les espagnols. Ce livre décrit plusieurs mythes, dont celui de la Genèse du monde par les Dieux.

La Genèse du monde décrite dans le Popol-Vuh: Les Dieux créèrent des hommes à partir de glaise, mais cela se révéla infructueux. Ils essayèrent donc avec du bois mais trouvèrent les hommes trop vaniteux et paresseux. Au troisième essai, ils créèrent des hommes à partir de maïs et furent satisfaits du résultat. Quatre hommes furent ainsi créés, mais par peur de leur force, les Dieux restreignirent leur intelligence et leur sens et les obligèrent à se reproduire. Ils créèrent donc quatre femmes de maïs et ces quatre premiers couples furent à l'origine de l'humanité toute entière.

Le musée Popol-Vuh contient des objets de rituels mayas (des urnes funéraires, des statuettes, des encensoirs...) datant de 2000 av. J-C jusqu'à la colonisation espagnole.


Guerrier maya


Dieu du cacao


Urne peinte


El lienzo de Quauhquechollan

Le lienzo de Quauhquechollan est une peinture sur tissu (3.2 x 2.3m) du 16ème siècle peinte par les Nahua, un peuple indigène du Mexique. Cette peinture relate l'histoire de la conquète du Guatemala par les Nahua et les espagnols (menés par Jorge de Alvarado, frère de Pedro de Alvarado, un conquistador du Mexique), alliés pour l'occasion (les uns pour se libérer de l'oppression aztèque, les autres pour partir à la conquête de nouveaux territoires). Cette peinture est aussi la première carte du Guatemala. En effet pour les indigènes, la géographie et l'histoire sont indissociables et sont représentées en même temps sur la carte.
Cette peinture a permis de voir la conquête espagnole sous un autre angle. En effet, les espagnols n'ont pas toujours combattu seuls contre les indigènes mais ont profité des rivalités entre les peuples pour s'allier avec certains d'entre eux.






Détail du lienzo

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Les populations mayas

Le 12/06/14, 3:41

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Mayas: Le terme regroupe des populations distinctes partageant un patrimoine linguistique et culturel.

Les indigènes représentent environ 60% de la population guatémaltèque (la plus grande proportion d'indigènes d'Amérique latine). Ils sont pourtant marginalisés depuis la colonisation espagnole et ne possèdent que 20% des terres.

Contrairement à ce que l'on pourrait croire en se promenant dans les centres commerciaux, les complexes de loisirs et les restaurants, le Guatemala est un des pays les plus pauvres d'Amérique centrale avec un indice de développement humain très faible (133ème sur 187, avant-dernier du continent américain).

Dictatures et génocides
Depuis la proclamation de son indépendance en 1821, le pays enchaîne les coups d'Etat et les régimes dictatoriaux. Au fil des régimes, les indigènes sont exploités, déplacés, enrôlés de force dans l'armée et parfois assassinés. En 1982, le général Rios Montt se proclame président du Guatemala. Pendant les 3 années qui suivirent, plus de 100 000 indigènes seront tués et 400 villages rayés de la carte. Il sera condamné en 2013 à 80 ans d'emprisonnement pour ce génocide. Or 10 jours plus tard, le procès est annulé par la Cour constitutionnelle. Au printemps 2014, le congrès guatémaltèque votera à 78% pour la négation du génocide, faisant ainsi disparaître tout espoir de justice.

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Ciudad de Guatemala (II)

Le 11/06/14, 3:44

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La ville de Guatemala est située à 1500m d'altitude. Le climat est donc printanier tout au long de l'année, malgré le fait que l'on se trouve sous les tropiques. La saison des pluies s'étend de mai à octobre, autant dire que nous sommes en plein dedans! Heureusement les averses ne durent jamais longtemps.

De toute façon, tous les trajets se font en voiture, on ne se trouve donc jamais longtemps en plein air. Les transports en commun ne s'étant jamais vraiment développés et étant de toute façon assez dangereux et très peu confortables, les voitures sont très nombreuses sur les routes, qui sont donc très larges (toujours à deux voies au moins!).


"Chicken bus" ou "camioneta": Anciens bus scolaires américains décorés et rénovés en autobus.

Je ne me lasse toujours pas des publicités géantes, dont une sur deux, au moins, met en scène la coupe du monde (imminente). Fait étrange: Le Guatemala n'est pourtant pas qualifié!

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L'itinéraire

Le 11/06/14, 3:16

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Voici l'itinéraire que nous avons décidé d'emprunter, en commençant par Rio Dulce et Livingston.

Il pourrait encore changer un peu, mais nous allons en tout cas essayer de visiter tous ces lieux.

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Guatemala City

Le 09/06/14, 22:42

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Arrivée à Guatemala, la plus grande ville d'Amérique centrale, où tous les trajets se font en voiture, ce qui crée d'interminables embouteillages. C'est peut-être pourquoi les routes sont bordées d'immenses panneaux publicitaires disposés tout en haut de poteaux tout aussi immenses. Ces poteaux sont parfois implantés dans le jardin d'une propriété privée ce qui permet aux propriétaires de percevoir un petit loyer mensuel.




Tout aussi nombreux sont les centres commerciaux, poussant comme des champignons ces dernières années. Pourtant, en entrant dans ces magasins ultra modernes, on constate qu'ils sont très souvent déserts...

Au bord de la route, juste avant le lotissement des parents de David, on ne peut pas rater la "Casa de Dios", un immense stade entouré d'un parking proportionnellement grand, où ont lieu plusieurs messes évangéliques par semaine, dont plusieurs le dimanche. En effet, il faut savoir que 80% des guatémaltèques sont évangélistes et cela concerne tous les milieux sociaux. Bien sûr, tout cela n'est pas gratuit et ces sectes demandent parfois jusqu'à 10% du salaire aux fidèles! Ce qui explique les constructions gigantesques.

Après une bonne nuit (mais toujours pas remis du décalage horaire), nous partons (en voiture) au centre commercial le plus proche (désert) pour y prendre le petit déjeuner.



Petit déjeuner typique: oeufs brouillés, bananes plantains cuites au four, frijoles (haricots noirs frits avec des oignons), du fromage frais, le tout accompagné de tortillas (crêpes de farine de maïs).

Mais tout ça est encore meilleur chez les parents de David, accompagné du café et des oranges pressées du jardin!

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Antigua

Le 09/06/14, 19:07

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Nous partons pour la journée à Antigua, qui se situe à environ 1h de voiture de Ciudad de Guatemala. Antigua est l'ancienne capitale du Guatemala, fondée en 1543 par les espagnols, sous le nom de "Santiago de los Caballeros". La ville sera ravagée par deux tremblements de terre, le premier en 1717, qui n'empêchera pas les habitants de la reconstruire, et le deuxième en 1773, qui cette fois lui sera fatal. Suite à ce tremblement de terre, la capitale est donc transférée à Ciudad de Guatemala, et l'ancienne capitale prend le nom de Antigua.

La ville, entourée de trois volcans (de Agua, de Fuego, et l'Acatenango), a donc gardé tout son charme colonial avec ses petites ruelles pavées, ses maisons colorées, et ses églises décrépites. Le volcan le plus proche, l'Agua, forme un cône parfait au dessus de la ville, mais il est malheureusement caché derrière les nuages ce jour là.
L'Agua, un nom bizarre pour un volcan? Etant inactif depuis longtemps, le cratère de l'Agua s'était rempli d'eau, et à la suite d'un tremblement de terre, l'eau s'était déversée sur la capitale de l'époque, Vieja, qui a donc été déplacée à Antigua, de l'autre côté du volcan.




Nous commençons donc par la visite de la Casa Santo Domingo, un hôtel de luxe (et même inclassable d'après le Routard)construit sur les ruines d'un couvent de Dominicains du 17ème siècle. L'hôtel est entouré de petits patios fleuris et de fontaines en pierres.




Nous continuons notre chemin dans les petites ruelles pleines de voitures et de touristes en direction de la cathédrale. Cathédrale n'est pas vraiment le mot; sa construction fut commencée au 16ème siècle, mais jamais achevée, à cause de nombreux tremblements de terre. On se balade donc entre des ruines à ciel ouvert.




La ville est petite, et le plan des rues forme un quadrillage parfait, donc difficile de se perdre. Les rues se ressemblent pourtant un peu toutes, avec leurs maisons basses, rouges, jaunes et blanches. Nous continuons notre promenade dans la rue piétonne, Santa Catalina, avec sa fameuse arche jaune, reliant deux parties d'un ancien couvent. L'avenue débouche sur la Iglesia de la Merced, avec son impressionnante façade en stuc jaune et blanc. On dirait un gros pain d'épices.



Nous allons ensuite au marché central, où l'on croise des femmes mayas, vêtues de toutes les couleurs et portant leur bébé sur leur dos, enfoui dans une étoffe. Nous finissons notre visite avec un chocolat chaud au café Condesa, célèbre pour une histoire macabre: le capitaine du royaume qui habitait à l'emplacement du café, trouva un jour, en rentrant chez lui, sa femme et son majordome en posture indélicate. Il emmura donc ce dernier vivant. Les maçons retrouvèrent son squelette debout entre deux murs après le tremblement de terre de 1976.


Voir les photos : Guatemala - Antigua ]

Posté par Sosophie
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