Alice & Vincent

Croisière parmi les fjords chiliens

Le 28/03/16, 0:58

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Après nos 6 jours de trek plutôt épuisants, rien de vaut 4 jours de croisière à ne rien faire à part manger et dormir !







Et pour le coup on n'a vraiment rien fait d’autre vu que la météo nous a un peu laissé tomber cette fois-ci... Nous avons vu des fjords dans le brouillard (avec quelques passage étroits dont un de 80m de large), un bateau fantôme (coincé sur un rocher) et quand même quelques dauphins, pingouins et otaries.





Nous voyageons dans un ferry qui transporte aussi des marchandises, et en particulier des vaches qui meuglent sur le pont.



Notre destination, Puerto Montt, est juste au nord de la Patagonie chilienne.



La bonne nouvelle c'est qu'après avoir signé pour un dortoir sans fenêtre, nous sommes passés à la chambre double à cause de problème de placements, et nous avons fini dans la cabine avec fenêtre donnant sur le pont avant et salle de bain privative à cause d'infiltrations d'eau dans la chambre précédente ! Notre cabine de luxe compense presque la météo qui a quand même clouée Alice au lit pour une matinée, tout ça pour quelques vagues de seulement 4m, quand elles peuvent atteindre 11m par vrai mauvais temps !

Voir les photos : Chili - Fjords ]

Posté par aliceetvincent

Torres del Paine, à la rencontre des quatre éléments

Le 24/03/16, 15:52

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Après un essai concluant face au Fitz Roy, nous décidons de repousser nos limites en partant pour six jours en autonomie dans le parc de los Torres del Paine. Le circuit classique en forme de « W », où chaque branche est une vallée, se fait normalement en cinq jours, mais nous ajoutons une étape offrant une vue sur l’ensemble.



Nous préparons nos repas avec soin. Tout est minutieusement dosé en unité « tasse », empaqueté dans des sachets refermables pour n’emporter que le nécessaire. Le résultat est pas mal, plutôt équilibré, pas trop lourd et on mange à notre faim.

Il y a même de la surprise au chocolat, spécialité familiale, pour nous remonter le moral quand ça devient critique !



La Patagonie n’est pas réputée pour avoir une météo clémente. Comme l’annonçait une pancarte dans un campement : “Don’t ask about the weather, we are in Patagonia, we don’t know“. Le temps change très, très (très) vite. Et même prévenus, il a été difficile de s’y habituer ! Pendant notre randonnée, il a fallu composer avec les quatre éléments :
- L’air d’abord, avec son vent permanent à 70km/h et ses rafales qui nous empêchent d’avancer.
- La terre, soulevée par le vent, qui pénètre dans la tente et recouvre toutes nos affaires.
- Le feu difficile à contrôler pour la cuisine... dans une ambiance de forêts calcinées du gigantesque incendie de 2011.
- L’eau, enfin, parce qu’ici il pleut même lorsque le soleil brille (ce qui nous vaut des magnifiques arcs en ciel toute la journée).




Les deux premiers jours, nous avançons face au vent, d’abord dans la plaine, puis en remontant une vallée vers le glacier Grey, qui, comme le décrit une vieille affiche, est le « bluest grey glacier in the world ». Les morceaux de glace qui s’en détachent sont effectivement joliment bleutés. Alice croise un gros renard qui se balade tranquillement dans le camping et Vincent surprend un lapin géant (Mara ou lièvre de Patagonie) au détour d’une colline.



Le troisième jour, en chemin vers la deuxième branche du « W », nous croisons deux lyonnais, Arnaud et Charlène, qui s’avèrent très bien connaître Caroline, la cousine d’Alice qui habite aussi sur Lyon ! Nous continuons la route avec eux et Aziliz, une bretonne en semestre au Chili. Cette nuit-là, la pluie tombe assez fortement et, outre la tente qui a pris un peu l’eau, nous avons la désagréable surprise de voir que nos fruits secs ont été grignotés par des souris pendant la nuit...

Heureusement, la journée est ensoleillée, le vent est tombé et la beauté de la Vallée Frances, avec ses glaciers à pic et ses falaises vertigineuses nous remontent le moral !







Régulièrement, un grondement sourd nous interpelle : le glacier s’effondre dans un nuage blanc de neige. C’est la première fois que nous observons des avalanches et certaines sont très impressionnantes.



La nuit suivante, le vent nous réveille plus tôt que prévu. D’énormes rafales de vent viennent frapper la tente qui se tord au-dessus de notre tête comme un vieux pot de yaourt. Nous nous en sortons finalement assez bien avec un arceau de tente tordu quand d’autres ont eu leur toile de tente arrachée. La journée est heureusement très belle et nous pouvons aborder la dernière étape, la plus physique, avec sérénité.



Au cours de la marche, nous faisons la rencontre d’un renardeau qui semble se pavaner au milieu des randonneurs.



Le clou du circuit est la vue sur les fameuses Torres, trois pics vertigineux qu’il faut admirer au lever du soleil ! Comme elles sont seulement à une petite heure de marche du campement et que le temps est magnifique, Vincent saisit sa chance pour les voir le soir même. Même à contre-jour, l’effort en valait la peine.



Malheureusement, le lendemain, nous nous réveillons sous la pluie. Comme on nous avait dit de monter coûte que coûte, nous le faisons le moral dans les chaussettes (mouillées). La pluie se transforme en neige et le brouillard a complètement voilé les Torres. Nous redescendons plier notre tente détrempée. Heureusement, c’est le dernier jour et la neige qui s’est changée en grêle ne nous ralentit pas ! Nous descendons à toute vitesse en gardant à l’esprit la « Victory Beer » qui nous attend à Puerto Natales !



On dirait l’enfer, mais l’effort est souvent récompensé par les paysages splendides. L’ambiance du trek est excellente, nous finissons par connaître un peu tout le monde, on s’entraide et on échange nos expériences en préparant le repas du soir au camping. Le parcours n’est en fin de compte pas très difficile, mais la plupart des gens qui font ce trek se confrontent à leurs limites et en sortent avec une certaine fierté (nous y compris !).

Voir les photos : Chili - Parque Torres De Paine ]

Posté par aliceetvincent

Ushuaia, el fin del mundo

Le 14/03/16, 17:26

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Dans le bus vers Ushuaia, nous traversons les belles steppes typiques de Patagonie sur fond de montagnes enneigées où nous apercevons des guanacos (sorte de lama), des nandous (émeus) et des chevaux (sauvages ?) galopant dans le vent.







Après un bref passage au Chili, on arrive en terre de feu. Le paysage verdit et les températures descendent. Nous voilà au bout du monde ! On s’est tous déjà posé la question... Stop au mythe : ici, on ne se baigne pas nu sous les cascades (il suffit de regarder notre tenue pour comprendre) !



La ville est industrielle, mais plus sympathique qu’on ne l’imaginait.





Nous sommes là dans un but précis : voir des pingouins ! Nous embarquons pour une demi-journée d’excursion vers une colonie de manchots de Magellan dans le canal de Beagle qui relie l’Atlantique au Pacifique. Mais le vent se lève, les vagues grossissent et nous sommes forcés de rebrousser chemin.



Notre croisière est repoussée au lendemain, les pingouins ça se mérite ! Le canal de Beagle est habité par toutes sortes d’animaux : des colonies de cormorans installées sur les rochers nus, des otaries à fourrure, des albatros, des pingouins papous, de Magellan et empereur (!)











Et même deux baleines qui restent encore à identifier plus précisément (on n’en a vu que le dos surmonté d’un petit aileron, peut-être une baleine boréale).



Section Bande dessinée !

Alors que nous nous apprêtons à rejoindre le Chili, Bob et Roc arrivent en Argentine !

Voir les photos : Argentine - Ushuaia ]

Posté par aliceetvincent

Sur les pas de Fitz Roy

Le 11/03/16, 15:33

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C’est à El Chalten que nous commençons notre randonnée de trois jours autour du Fitz Roy. Cette fois-ci, nous sommes en autonomie totale avec notre tente et notre réchaud et plus que 100 pesos en poche (soit 6 euros... tous les distributeurs de billets étant vides).

A notre arrivée au lac près du Cerro Torre, le vent se lève et ses bourrasques nous font perdre l’équilibre. Sous une pluie battante, nous nous réfugions sous la tente. Après quatre heures à jouer aux cartes, nous nous décidons enfin à sortir pour cuire nos pates sous la pluie.





Le lendemain, c’est sous un soleil radieux que nous profitons du lac et de ses petits icebergs.





Le chemin continue vers le Fitz Roy, à travers des steppes dont les couleurs nous font sentir que l’autonome approche.



Au lever du soleil, nous faisons route vers la laguna de los Tres où nous voyons se refléter le Fitz Roy dans des couleurs rouge-orangé et jaune.





Une jolie rivière au fond de la vallée d'El Chalten...





Pendant cette randonnée, nous avons eu l’occasion de voir le grand condor avec son collier de plumes blanches, des aigles et même des perruches vertes.

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On a marché sur la glace

Le 05/03/16, 3:08

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Notre voyage se poursuit au sud de la Patagonie. De l’avion, nous pouvons admirer l’étendu du désert, résultant de la barrière formée par les Andes.



A ces latitudes, s’étend sur la cordillère le plus grand champ de glace du monde (après l’Arctique et l’Antarctique quand même !). C’est à la rencontre d’une « petite » langue de glace coulant du « Campo de Hielo » que nous allons ce matin. Quand nous arrivons face à lui, il est dur de s’imaginer qu’il y a une cinquantaine de glaciers de cette taille dans le coin !







S’étendant sur quatre kilomètres, la falaise de glace de 60m de haut (plus une centaine sous l’eau) nous laisse bouche bée. Derrière, des pics de glaces se hérissent sur plusieurs kilomètres. Et voilà que, sous nos yeux ébahis, un énorme morceau de falaise se décroche et s’engouffre comme au ralenti sous les flots. Le glacier avançant de deux mètres par jour en moyenne, ce sont donc (à vos calculettes !) 480 000m3 de glace qui s’effondrent chaque jour dans le lac !



Cette journée pas comme les autres nous emmène au bord de ce géant. Nous avons décidé d’aller lui gratouiller la tête avec nos crampons : pendant une heure et demie nous marchons parmi ses crevasses bleues, c’est magique !







L’itinéraire que nous suivons est très emprunté, mais le guide nous explique qu’il est retracé tous les 15 jours au rythme de l’avancée du glacier et de l’ouverture de ses crevasses.



Rien ne vaut un petit whisky argentin « on the rock » pour se remettre de toutes ces émotions.

Voir les photos : Argentine - El Calafate ]

Posté par aliceetvincent

Bienvenidos en Argentina !

Le 03/03/16, 0:58

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Nous voilà en Argentine, le pays de la viande de bœuf et du tango !
(et de Mafalda)



Ni l’un ni l’autre ne sont un mythe : à deux pas de notre hôtel à Buenos Aires, sur une jolie placette, des danseurs amateurs viennent chaque soir faire une démonstration de tango contre quelques pesos. Puis, nous testons le demi-steak de bœuf, une belle pièce de viande d’au moins 300g (dur d’imaginer la taille du steak entier), cuite à la perfection et fondante sous la langue. Il va falloir fermer les yeux pendant quelques semaines sur les 5 fruits et légumes par jour, à moins que les nutritionnistes se contentent de pâtes et de frites.






Malgré le décalage horaire qui se ressent, pas de grasse matinée ! Nous partons visiter le centre de Buenos Aires, la plaza de Mayo et sa casa rosada (le palais du gouvernement) mais aussi le congrès et la place de l’obélisque. Ces jolis bâtiments classiques nous rappellent certaines capitales européennes, on se sent moins loin de chez nous !





Sur le port, nous visitons « La Fragata Sarmiento », le premier bâteau-école de la marine argentine. C’est un grand voilier de la fin du 19ème siècle, mais c’est son gros moteur à vapeur qui nous passionne. Il a fait l’équivalent de 40 fois le tour du monde avant de devenir un musée flottant.



Le lendemain, nous nous rendons à la « república de la Boca », un quartier populaire peint de toutes les couleurs par ses habitants en 1930, principalement des immigrés italiens. Ces quelques rues sont devenues très touristiques, mais il n’est pas recommandé de s’éloigner, ne serait-ce d’un « cuadra » (paté de maison), si on ne veut pas se retrouver en mauvaise compagnie.





Nous finissons la journée par la visite du cimetière de la Recoleta, un dédale très quadrillé de vieilles tombes à l’architecture plus extravagante les unes que les autres. Un vieux chat aveugle et sans oreille veille près d’un caveau défraîchi.



La fleur de Buenos Aires, qui est sensée s'ouvrir et se refermer en fonction du soleil.

Voir les photos : Argentine - Buenos Aires ]

Posté par aliceetvincent
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