blog de peroubolivie

Yeah.. sequence adrenaline avec La Route De La Mort, The Death Road, El Camino Del Muerte !

Il s'agit en fait d'une route a flanc de montagne qui permet de relier la capitale, La Paz a la region des Yungas, connue par ici pour sa grosse production de feuilles de coca, ce qui explique l'importance de ce chemin !

Sur la route, quelques pancartes donnent le ton :






Pourquoi mortelle diront les plus curieux ? C'est qu'en fait cette route subit un denivele d'environ 3'000m et qu'elle est juste assez large pour laisser passer les gros camions.. du coup quand 2 gros camions se croisent.. et bein c'est difficile et des fois un des deux il tombait de treeees haut. Pareil avec les bus pour touristes. "Que cela cesse !" ont dit les autorites. Apres 10 ans de travaux, une nouvelle route s'est ouverte il y a seulement 3 ans pour devier tout le trafic de l'ancien itineraire.

C'etait le moment ideal pour les agences touristiques locales de proposer des descentes en VTT du trancon ferme et de jouer sur la reputation sinistre de ce chemin pour mettre nos nerfs et ceux de nos familles a rudes epreuves.

Le bus, rempli de gringos et de blondes gringettes dans notre cas, nous ammene jusqu'a "La Cumbre", le sommet a 4'700m symbolisant le debut de la route... tous les trancons en montee se feront en bus car nous, nous ne payons que de la descente, voyons !
Apres avoir enfile un costume impermeable de cycliste et de vieux gants en cuir genereusement pretes par l'agence, nous enfourchons nos montures, qui ceci dit en passant, correspondaient a celles de la vitrine MAIS presentaient des freins a disques mal regles qui viendront vite a bout de nos petits doigts freles : cloques en tout genres et autres douleurs egaieront notre descente.

La premiere partie se fait sur de l'asphalte et ne pose aucun probleme ; on atteint rapidement les 87km/h et le guide arme de son appareil photo filme et capture nos exploits (CD photos et Tshirt compris dans le priiix !!).




A chacun son style :






Apres 2-3 checkpoints senses freiner le trafic de la celebre Pate de Coca (le produit brut pour la cocaine) on debute la deuxieme partie du chemin qui sera tout en secousses. C'est a ce moment que le vide nous sousplombe et que la moindre erreur de conduite pourrait etre faaatale !! (En velo, la largeur de la route est amplement suffisante et il faut etre un sacre boulet pour reussir a se mettre en bas..). La difficulte consiste plutot d'avoir encore assez force pour freiner : les freins etants mal regles et bien trop rigides, l'envie nous vient de se laisser aller pour soulager nos pauvres mains !

La vue sur cette route encree dans la montagne



Brr.... y'a du precipice a certains endroits !






Pic'Nic !



On croise encore certains rares camions qui appartiennent aux habitants voisins de la route.



4 heures plus tard, on debarque, au fond de la vallee, tous pleins de cambouie et de sueur dans un bel hotel pour se doucher, se baigner dans la piscine et apprecier le buffet a disposition Apres l'effort, le reconfort !


Suivants nos plans, on decide de se reposer quelques jours, dans ce climat agreable au fond de la vallee, a Coroico. Perche sur une falaise, ce village de 4'500habs est une sorte de petit paradis situe au confluent de quatres vallees. Piscine, belle vue, patates frites, chorizo et crepes au miel nous y ont seduit On gravit la petite montagne Uchumachi sur laquelle repose le village, histoire de pas trop s'enraciner au lit et d'admirer le paysage.

La belle vue depuis notre hotel a Coroico



Pour les intrepides, voici a quoi ressemble la feuille de coca in vivo : une petite pousse toute innocente !



Rien de mieux qu'un bon Chorizo'Patates'Riz'Salades'Soupe pour reprendre des forces



Coroico, perche sur la falaise, Hermoso !



Dompteur de papillon, une profession meconnue



Petite randonnee en montagne




Apres ces 3 jours passes au soleil, on retourne a La Paz sous la pluie pour y passer notre dernier weekend !


Hasta Pronto

Cette fois on a fait "juste" 10h de bus pour aller de Santa Cruz a Cochabamba. C'est hallucinant le nombre d'heures qu'on passe dans le bus ici, on aurait eu de quoi faire 8x le tour de la Suisse.. (et pas une seule nuit d'hotel en Suisse.. vu le prix !) heureusement qu'il y a quelques vendeurs ambulants de "potions magiques" a l'extrait de Maca pour venir passer le temps dans le bus.

Cochabamba est encore une de ces villes "jeunes" ou l'on aime fumer et se reunir dans les pub's qui poussent comme des champignons. A ce propos, je vous decrit maintenant une particularite que nous avons rencontre au Perou et au Bolivie : Dans chaque ville, tous les services se regroupent dans la meme rue. Concretement cela signie qu'il y a une rue pour manger du poulet, une autre pour faire sa lessive et ca continue avec : les barbiers-coiffeurs, les bars, les magasins d'artisanat, laveurs de voiture, vendeurs d'habits, reparation de telephone, etc... il en est de meme dans les marches ou tout est regroupe en quartiers.
C'est pratique pour les touristes qui demandent leurs chemins comme nous ; les indigenes connaissent par coeur la repartition en quartier de leur ville. Au niveau de la concurrence, elle passe inappercue : chacun vend EXACTEMENT la meme chose que son voisin et semble pourtant tres satisfait de cet ordre etabli.

bref ! A Cochabamba, on rencontre Marc, le pote de Mischa qui suit des cours d'espagnol un mois avant d'aller bosser au sud (a Tarija, fameux pour sa gnole rouge). Ensemble tels trois doigts de la main nous passons la plupart de notre temps entre "L'expresso" notre cafe huppe, "Dumbo" le plus grand vendeur de glace, et le marche artisanal ou Mischa s'acharnera a denicher la perle rare au milieux de toutes ces guitares suspendues aux echoppes. (Maintenant que je l'ai enfin trouvee, il s'agira de la rammener en un morceau en Suisse !! Mission suivante : Trouver un Charrango, petite guitare typiquement bolivienne, a La Paz) N.B. : Je remercie Sybille pour m'avoir suivi dans ces avenues poluees, ces fabriques d'instruments, ces nombreux kilometres a pieds et de s'etre tu devant mes reclamations concernant les imperfections du vernis, les fixations mal-vissees et nombreux autres details microscopiques !

Le "quartier" des guitares au marche local, on ne sait pas ou donner de la tete



Nos recherches sans fin nous ammenent parfois dans les coulisses du luthier !



Et notre recompense pour ces longues heures de marches ; les glaces "Dumbo"



Treve de digressions, nous visitons egalement le "Jesus" le plus grand du monde (Ouaiiis Rio de Janeiro, c'est du Blabla !). Perche sur une colline, une statue de 33m de haut (1m pour chaque annee de vie du-dit sculpte), elle est accessible apres un petit marathon consistant en 1350 marches a gravir sous un soleil ardent ; un petit chemin de croix.




Nous en oublions presque notre plus belle experience !
On a ete invite a manger chez la "famille d'accueil" de Marc !! Au menu : Le pique macho, le plat traditionnel des cochabambinos. Ca consiste en un grand plat de frites, rondelles de saucisses, emince de boeuf, oignons, oeufs et le tout bien sur a recouvrir de mayonnaise, de ketchup et pour les plus temeraires de la fameuse sauce aux piments qui traine sur chaque table.
Cet espece de foure-tout fut un delice et nous donna des forces pour aller danser tous ensemble sur de la musique folkorique "LIVE" dans le bar de l'oncle !! "Bonissimo" de voir a quoi ressemble les fiestas par ici, et surtout de voir reunis les vieux, les jeunes et les alcooliques autour d'une musique commune

Le pique : Miam !!



Le groupe folklorique : une ambiance du feu de dieu !




En ville, on peut aussi croiser quelques defiles folkloriques :







Apres ces quelques jours passes au soleil de cochabamba, on file a la Paz. Au programme : quelques ruines, la descente de la "route de la mort" en VTT, du repos et beaucoup de shopping.

hasta luego

Apres 17h de bus de nuit, une crevaison de pneu et des voisins aux odeurs "rurales" quasi insupportables, nous arrivons enfin a Santa Cruz, la capitale economique du pays. (Pour continuer l'histoire, il y a un peu 3 capitales.. La Paz : politique, Sucre : constitutionnelle, Santa Cruz : economique ). Le climat ici est vraiment different ; les paysages verdoyants et bourres d'animaux contrastent avec l'altiplano rocailleux parsemes des quelques troupeaux de lamas. Cette cite de 1.8mio d'habitants est la 2eme plus grande ville du pays. Tournee vers l'occident, les jeunes (comme nous) sont vraiments a la mode (pas comme nous), faut dire qu'ici la musique, les habits et les magasins sont bien plus "etats-uniens" que dans les zones que nous avons jusqu'alors visite.

Le lendemain on se presse pour reserver une sortie de 3 jours dans le parc national Amboro afin de decouvrir la foret tropicale et si possibles quelques pumas enrages ou papillons geants que nous font miroiter les prospectus de l'agence.
C'est une idee qu'on a eu a Sucre.. on aurait egalement pu aller a 20h de bus au nord de La Paz, a la "Rurre'" dans une foret tropicale mais l'endroit est tres touristiques (perdant parfois un peu de son naturel) et la route pour y acceder est calamiteuse (beaucoup font le retour en avion).

Bref.. on part de bonne heure le matin en taxi jusqu'a Buena Vista (la ville et non le "social club") situee aux abords du parc. Petit dejeuner dans le jardin du guide, Julian et on est prets. 1h30 de taxi plus tard, on doit continuer a pied car la route est trop mauvaise et c'est la que ca se corce. Le soleil tappe, le guide marche vite et le sac a dos est vraiment un peu trop lourd (6l d'eau en plus pour chacun).




Lorsqu'on penetre enfin reellement dans l'enceinte du parc.. on est deja bien fatigue et y'a encore un bout a faire !! On commence a decouvrir ce nouveau milieu et surtout la vegetation inconnue : des arbres epineux, des racines rouges petantes, des lianes, des fruits de palmiers, les arbres "marchants", etc.. On suit le cours d'une riviere et on en profite pour s'y baigner, reposer nos pauvres epaules et se faire embrasser les jambes par les poissons

Racines rouges : le sang coule dans les veines !



Una mariposa en el guia Julian



El arbol caminando (marchant)



nous tout petits..






le seul qu'on a pu prendre en photo (dans le jardin du Julian..), mais on en a vu pleins voler un peu trop haut en dessus de nous.



Quelques heures plus tard on arrive au campement ; au bas d'une falaise, il y a tout ce qu'il faut, la place pour la tente et le coin cuisine prepare depuis des annees par notre guide (20 ans de metier et a son actif quelques plusieurs campements eparpilles dans le parque.. bien organise le type !)

Notre campement a meme la roche



Julian gere la cuisine au feu de bois et nous on est plutot du genre a sortir l'Anti-Brumm pour tenter de stopper la horde de moustiques qui se jettent sur nos jambes... "Convient aux regions tropicales" qu'ils disent sur l'emballage mais par ici les moustiques sont insensibles au francais et devorent nos jambes

Le lendemain, au 2eme jour, on met nos baskets et on remonte la riviere les pieds dans l'eau, 2h00 de montee sur une petite colline pour atteindre le mirador du tour, belle vue sur la foret. On descend et on file entre les roches pour observer une petite chute d'eau. Julian nous emmene a midi au bord de la riviere pour preparer le repas. Notre tentative de pecher les beaux poissons qui se pavanent en contrebas se revele etre un fiasco et j'abandonne bien vite.. ces fichus poissons doivent etre vegetariens !




Un brin de vue depuis le mirador



La mini grotte et sa cascade.. climat humide !






Un autoroute de fourmis transportants des feuilles. Ils leur permettent de faire pousser des champignons qui eux serviront a les nourrir : de l'agriculture myrmécéene



Une falaise de roche rouge, on a volontairement place 2 etres humains a gauche de la photo pour que vous puissiez vous rendre compte de l'echelle entre Suisses et Boliviens mais egalement entre le mur et le reste.



Un parcours seme d'embuches




Au 3eme jour, on part observer le matin une grande cascade, l'eau est froiiiide mais on commence s'habituer a l'eau de riviere et pis bon.. c'est nos seuls bains L'apres midi et apres un autre repas succulent du chef Julian, vient deja l'heure de rentrer en ville. Ce sera 4 bonnes heures de marches avec comme attractions Sybille qui tombe a l'eau, Mischa qui celebre sa premiere piqure de tique (merci Anti-Brumm "efficace 2heures contre les tiques" qu'ils disaient). Sur le chemin on apercoit une famille de Marimonos (des petits singes noires) et on est toujours accompagnes des enormes papillons qui voltigent a nos cotes, SYMPA BONNARD !

Nos amis les singes







Apres cette escapade, nous partons pour Cochabamba a la rencontre d'un ami de Mischa, Marc qui prend des cours d'espagnol (il vient vivre 1 an a Tarija, au sud de la Bolivie, pour participer a un projet d'aide). On y restera quelques jours pour decouvrir la ville, faire du shopping et se reposer. On a plus trop de grands projets alors on continue tranquillement le chemin

Sucre est la capitale constitutionnelle de la Bolivie, et oui ce n'est pas la Paz qui elle est la capitale officielle.. nous non plus on comprend pas vraiment.

c'est pas comme a Arequipa ou la c'etait les pierres des maisons qui etaient blanches, ici ils ont juste trouve que c'etait quand meme vachement joli de tout peindre en blanc ils ont pas tout tort, la ville a quand meme son charme, et recelle surtout des delicieux sandwiches au chorizo..




a 18h on assiste a la descente du drapeau: au milieu d'une place, 3 militaires disent stop a tout le monde, tout le monde s'arrette, les gens assis se levent et regardent le drapeau descendre, ils le plient et tout le monde retourne a ses occupations, special!

Mischa revait depuis un bon moment d'aller a un concert, et c'est au comble du bonheur le plus intense que l'on decouvre qu'il y en a un a Sucre -> Matamba & Zion, du reggae du coin. Debut theorique du concert a 21h.. en fait debut du sound check vers 21h45, puis une pause, parce quand meme ca fatigue. puis re sound check, changement de training.. ca y est, le chanteur est pret. Ca commence assez bien si on oublie le son pourri, les parasites, la foule qui parle d'autre chose.. la musique a l'air bien, mais on reste que 40 minutes : l'ingenieur du son n'ayant toujours pas trouve le bon bouton, hehe

on profite de faire quand meme un musee d'art pre-colombien avec egalement une tres belle gallerie d'art contemporain (y'a vraiment des peintres doues dans ce pays, les tableaux vehiculent des messages forts sur la force ouvriere et le style est contemporain mais on sent l'inspiration du folklore). On se rend egalement au fameux marche de Tarabuco ; plusieurs artisans des villages recules de l'est de Sucre s'y retrouvent et vendent principalement des etoffes.

Au marche de Tarabuco. La femme au premier plan porte un chapeau traditionnel, il y a plusieurs formes de chapeaux rencontres et a chaque fois ils semblent inspires des casques/chapeaux colombiens



un groupe de musiciens pour les touristes



on a change nos projets, et au lieu d'aller direct a Cochabamba, on part plus a l'est a Santa Cruz pour se rapprocher de la jungle et essayer de faire un trek de qulques jours dans un parc national. on se prepare difficilement a faire les 17 heures de bus jusque la-bas..

On aurait pu commencer par decrire longement l'histoire de ces mines d'argent et d'etain exploitees sans relaches par les conquistadors puis par les coloniaux et dont la magne pharaonique rendit fou l'occident.. On aurait pu vous gaver de references cinematographiques mettant en scene le calvere quotidien des mineurs a l'esperance de vie reduite et aux crachats purulents.. mais tout ca c'est pas notre style !

On habite donc a Potosi depuis 3 jours dans un magnifique hotel avec la plus belle douche du pays et une coquette cour interieure. Pour couronner le tout, la maison jouxtante est une boulangerie-patisseries dont les quelques desserts egaieront notre regime alimentaire stricte : Poulet, Frites et Riz.

Dans ce petit pays qu'est la Bolivie (...) on s'est debrouille pour retrouver Alicia et Lorenzo, nos amis " Gruyeriens ™ " preferes !! Et une rencontre n'allant jamais seul, nous decouvrons egalement le seul restaurant qui propose autre chose que du poulet.. et ils font dans la demesure : des steaks de boeufs et autres cochonailles remplissent nos assiettes et sous peu, nos panses

Copains !



Au 2eme jours, nous allons nous baigner dans un petit lac artificiel a 30min du centre, Laguna Tarapaya. Il servait autrefois a traiter la maladie de peau dont soufrait l'empereur inca .. aujourd'hui il sert surtout a engendrer quelques bolivianos de plus en "droits d'entree", "droits de prendre des photos" et "droits de se baigner". Quelques discussions pecuniaires plus tard, on s'immerge finalement et sous un vent polaire dans ces eaux a 30ºC ! Le bonheur

Chers lecteurs, mischa vous salue depuis les airs



"Les bains de boue, c'est bon pour la peau" dixit l'empereur Inca



De retour le soir, on se debarasse enfin de nos amis scouts helvetico-tessinois survoltes.. ahah et on reserve pour le 3eme jour la "Fameuse visite des mines de Potosi" que vous attendez tous impatiemment.

On commence a 9h du matin par une visite au marche des mineurs situes en aval du Cerro Rico (surnomme donc "la montagne riche") pour acheter quelques cadeaux que nous donnerons par la suite aux mineurs.
Ce dont ils en besoin.. c'est pas trop complique :

Des feuilles de cocas a macher, "des catalyseurs" (des cendres diverses en baton) a macher egalement pour accelerer le processus d'extraction de la cocaine des feuilles (et ca marche ! avec le catalyseur : la joue, la langue et le palais deviennent tout anesthesie.. miam cocaine !!) , de la dynamite, de l'alcool pur a 96º et des cigarettes contenant de la marie-jeanne.
Pour notre groupe, les cadeaux seront "Light" et nous n'emporteront que des feuilles de coca et des boissons gaseuzes.

Le marche des mineurs, dynamite en vente libre !



On penetre dans la gueule du loup equipes de survetements plastiques et d'un casque jaune poussin surmonte d'une petite lampe, tout y est.
Les premiers 500m se font les pieds dans l'eau et aux secs pour ceux dont les bottes sont etanches.. mais il fallait bien sur que la botte trouee TOMBE SUR MOI, ca fera un souvenir !

La prochaine fois, on rammene une pepite, promis



Il fait vraiment froid mais au fur a mesure qu'on s'approche des sites d'extraction, l'atmosphere se rechauffe et la poussiere ambiante butte contre nos masques d'un blanc encore immacule (quel poete !). On laisse passer quelques charriots (les memes que dans Indiana Jones !!) avant de rencontrer nos premiers mineurs en action : 8h durant, ils remplissent des sacs de pierre de 250kg pour extraire la caillasse d'un niveau a un autre de la mine. Leur rythme de travail est hallucinant et tout suants ils repondent a nos timides questions.







Les plus jeunes mineurs ont environs 15-16 ans et travaillent normalement 30 ans ou dans les mines plus si dieu le veut : l'esperance de vie se situe aux alentours de 45 ans... Ils etaient 20'000 l'annee passe et ne sont plus que 10'000 cette annee, tout depend du cours des mineraux. Par jour un mineur gagne environ 5-10 bolivianos (20 centimes suisses) pour un sac de 40kg extrait et de qualite moyenne (on parle ici de la roche). Les mineurs sont independants, cette mine appartient a l'etat et sous reserve d'une taxe payee par une cooperative, chacun peut venir travailler son filon.

j'etais surpris des mineurs rencontres, amicaux, respectueux de nos quelques cadeaux.. et bien loins des images de "fous alcooliques qui sautent sur tout ce qui bouge" imagine a la suites des nombreux temoignages d'autres voyageurs : Dans les mines, si tu travailles par serieusement.. t'as pas d'argent, resume le guide




On continue notre chemin dans la mine, les couloirs sont parfois etroits, il fait chaud et l'air est pleine de poussieres, mieux vaut pas etre clostrophobe ! 3h plus tard et sans oublier le traditionnel hommage a Tiho, le protecteur des mineurs on retrouve le soleil

Parfois c'est un peu serre et les boliviens ont un avantage de taille (...) !




Pour finir en puissance et pour ravir les plus pyromanes d'entre nous, on prepare a l'exterieur 2 dynamites (TNT et nitrate d'ammonium... Pour egaier votre prochaine 1er aout, on vend la video detaillant les etapes de constructions).

Ovomaltine, c'est de la dynamite !



Boom ! Boom ! et on rentre a l'hotel

On part cet apres-midi pour Sucre, la cite blanche (il y avait Arequipa au Perou, il y a Sucre en Bolivie)

Buenas Dias

Nous voila tout au sud de la Bolivie !

L'arrivee est mouvementee et des crampes au ventre scotchent mischa au plafond du bus. Quand on arrive enfin apres 12h de bus sur une route horrible, je decouvre que toutes les toilettes publiques sont fermees a 3h du matin !! MERDA ! TENGO UNA EMERGENCIA !!

bref le lendemain, on est fin prets a faire 3 jours de 4x4.. On debute le tour par le cimetiere des trains, pas une petite chose! des belles locos, plutot en mauvais etat, qui servaient au transport du sel et des produits des mines avoisinantes.




le Salar c'est une sorte de grande tache blanche, y fait froid et y'a du vent mais non c'est pas de la neige, c'est du sel (oui, on a goute ), du sel et encore du sel, bien seche par le soleil qui tape fort (c'est quand meme a 3'600m). On est 6 touristes dans le 4x4 avec Jonnhy notre chauffeur-cuisinier. Tout le monde fait a peu pres les memes photos, c'est immense, c'est magnifique!

Nous 6 dont une bernoise, un italien, un japonais et nous 3 !



A midi, on goute a notre premier steak de lama.. on avait deja teste le steak d'alpaca mais celui-ci est un peu sec mais pas mauvais!

Des pyramides de sel creees de toute piece par l'homo sapiens sapiens



La troupe des joyeux acrobates



Cheri, j'ai retreci Sybille !



Mhwhahaa .. c'est con non ?




A midi on va visiter, l'isla del Pescado, une ile bourree de cactus enooormes et millenaires qui esperent depuis des siecles recevoir un bisou de touristes !



Le panorama de l'ile : on est entoure du salar



On cherche desesperement a faire des photos innovantes mais je crois que c'est rate..






Un petit cote helvetique se degage de ce panneau au sommet de l'ile




On passe notre 1ere nuit dans un hotel de sel : et oui, j'ai encore goute les murs et en plus c'est pratique pour assaisonner les plats, suffit de detruire la table ! On s'attend a une nuit tres froide, mais en fait ca va encore..

Tout en sel !



Au 2eme jour de la balade, on monte un peu (aller a 4'600m en 4x4 j'suis d'accord, y'a aucun merite). Y'a des volcans partout, des couleurs incroyables, des lacs avec des flamants roses, des flamants gris (et des mouettes), des renards, des chinchillas, des vigognes en troupeau.




J'essaie de voler en douce un petit morceau de roche comme souvenir



Des flamands pas belges du tout !



Qu'est ce qu'on ferait pas pour quelques photos..






La laguna Colorada, le blanc c'est du Borax.. et oui on se cultive egalement en voyage



La 2eme nuit se passe pas loin de la Laguna Colorada et la il fait froid on a deja 2 malades dans le groupe (ca fait plus de nourriture pour les autres.. ) l'agence a prevu le coup, on a droit a une bouteille de rouge par groupe et un plat remplis d'oignons, de saucisses et d'oeufs.. de quoi rechauffer un sac de couchage.
d'apres Jonnhy, il a fait -25 dehors et -10 dedans.. un peu frisquet quand meme! c'est pas notre meilleure nuit, on l'admet.

Au 3eme jour, on va voir les Geysers, et la Laguna Verde. On depose egalement Naoki, le japonais de notre groupe qui continue au Chili.

La nourriture est particulierement epicee en Bolivie



Les eaux thermales seduiront les plus temeraires.. a 7h du matin et avec le vent qu'il fait dehors, mischa prefere entamer son 4eme jour sans se laver.



Le cote droite de la Laguna Verde




Quelque part a 4.500m, Alessandro, l'italien de notre groupe, propose un match de foot Bolivie (les guides) contre le reste du monde (les touristes), c'est clair qu'a cette altitude et contre une nation devouee au football, on s'est fait pulverise 7 a 4




Apres cet elan sportif, il ne nous reste plus que 6h de 4x4 sur une route plutot mauvaise pour remonter jusqu'a Uyuni et tout ca avec de la Cumbia Chicha a fond les enceintes.. c'est la musique des jeunes mais c'est incroyablement repetitif, genre :

On repasse une nuit a Uyuni pour 25 bolivianos : Notre nouveau record ! soit 4 CHF la nuit Pour ce prix la.. on signale quand meme que l'accueil peut etre aussi froid que les nuits mais on en profite pour manger de bonnes cuisses de poulets et de belles frites reluisantes de graisses, Buen Provecho !

Oyee moussaillons !

On arrive a Copacabana (Bolivie et non Perou comme le mentionne le blog) apres avoir franchit la frontiere a pied. Ce petit village n'a rien de beau a nous offrir, il y a bien une rue centrale mais elle est bourree de boliviens tristes et de vendeurs de pizzas comme partout dans les rues touristiques.

En fait la principale attraction du site, si on s'y arrette comme nous, c'est l'Isla del Sol (l'ile du soleil, merci mon dictionnaire).

Situee a environ 1h30 au large des cotes, on s'y rend en bateau pour la modique somme de 10 bolivianos (le prix du billet de retour sur l'ile coute 20 bolivianos.. et oui quand on est coince sur une ile, on paie le double pour en resortir !)

Sur l'ile, on grimpe les marches qui ammenent aux differents hotels qui se concurrence par la vue sur le lac qu'ils offrent aux touristes. N'etant pas trop presses, on choisit celui le plus haut perche et offrant la plus belle vue; notre chambre est incroyable et les 6 fenetres ainsi que le balcon qu'elle comporte offrent une vue magnifique sur le lac et sur la Cordillere Royale.

petite photo du balcon



On en profite pour admirer goulument le couche du soleil et son leve a 6h40.. ouais les vacances c'est pas la grace matinee tous les jours !!



Depuis quelques jours traine dans notre tete l'idee de louer un bateau a voile typique de la region avec sa grande et belle voile triangulaire :



ce sera un petit parcours du combattant pour en trouver sur cette ile divisee en "sud" et "nord". Les gens du sud racontent qu'il se loue de tels voiliers uniquement au nord mais surtout ils te proposent "genereusement" de t'ammener au nord en bateau a diesel pour 180 bolivianos, une fortune ! Il faut dire qu'a pied c'est 3h de marche depuis le sud au nord, de quoi en decourager plus d'un... mais pas NOUS ! On decide de se rendre au nord a pied dans l'espoir de pouvoir louer un de ces fiers voiliers aux habitants.

1h de marche plus tard, on apercoit en contrebas une petite crique recellant 3-4 voiliers.




On court comme des lamas sauvages en bas et on demande aux premiers boliviens rencontres ; Mario et sa femme (alors en train de trier les haricots) si il est possible de louer un bateau a voile. Le "No es possible" tombe sechement. QUE DE TRISTESSE DANS CE MONDE crient alors nos 2 paires d'yeux au coeur de Mario qui dans la minute suivante nous propose alors de louer son propre bateau a voile qu'il utilise pour pecher la truite.
QUE DE BONHEUR DANS CE MONDE !!

la petite crique avec 2-3 bateaux



Apres avoir prepare le bateau et montre comment manoeuvrer cette etrange voile, nous filons defier la legere brise qui souffle dans la crique, c'est un moment magique !!







Nous traversons toute la petite crique et ammarons en face sur une langue de terre, tels de fiers con'quistadors !






Notre beau voyage : aller-retour en 3 heures depuis le port jusqu'a la petite parcelle de terre en face



Apres cette journee reussie, nous rentrons a Copacabana et enchainons directement vers la Paz en bus.

3h plus tard, arrives a la capitale, nous prennons le bus direction Uyuni : 12h de bus, des mauvaises routes de pierre, des sieges colles au fond du bus avec les cheveux du voisin de devant dans les dents et quelques problemes digestifs pour le frele Mischa parfumeront ce trajet a oublier.

Demain on repart immediatement pour le tour en 4x4 sur le Salar (la mer de sel) et la Laguna Colorada (euh le lac avec pleins de flamands roses..)

3 jours de 4x4 et des nuits glaciales nous attendents donc, Hasta luego amigos !

encore quelques heures de bus (a ce stade la on ne compte meme plus ), et nous voila arrives dans la derniere ville peruvienne de notre voyage.

Puno, au bord du lac Titicaca, rien de special a voir dans la ville, juste manger quelques truites de plus.. (c'est ca ou du poulet )
sur le lac c'est different. on se mele a d'autres touristes pour aller voir les iles flottantes: fabriquees en roseaux et en terre, les habitants boivent l'eau du lac (berk) et echangent leur peche contre d'autres produits en ville (du poulet, on veut du poulet!).

le roseau sert a tout! on mange le coeur, on en fait des bateaux, des maisons, le sol (pas tres palpable) etc..



une touriste parmis d'autres..



les gorditas de l'ile qui chantent 'vamos a la playa' pour les quelques touristes qui ont accepte de payer plus pour aller sur la mercedes benz du coin!
on a pas reussi a savoir si c'etait le coeur de roseau ou la peche qui donnait ces formes voluptueuses..



celle-ci est specialement dedicacee a Matthieu! il etait en vie! c'est pas du roseau!






c'est bien des iles flottantes, mais elles se baladent pas non plus partout, elles sont quand meme amarees..

avant d'aller voir le Machu picchu, y a un passage oblige a Cuzco, la cite de l'empereur megalo (comprendra qui pourra).
tres jolie ville, un melange de vieux murs Incas et de maisons plus ou moins modernes. peut-etre que ca vaut la peine de passer quelques jours pour vraiment en profiter..




la fameuse pierre a 12 angles (oui tu peux compter), c'est quand meme plus joli que des betes pierres rectangulaires, non?



les rues de Cuzco



c'est pas vraiment plat.. et a 3400m d'altitude quelques marches d'escaliers ca fait vite mal aux jambes.. sans parler de nos poumons beaucoup trop petits..

Apres une petite escale a Cuzco, passage oblige pour le Machu Picchu, on prepare notre excursion de 3 jours pour le fameux site touristique. Le moyen le plus simple de s'y rendre : PeruRail ; le train le plus cher d'amerique du sud.. et meme du monde pour certains trajets. (en 2eme position, il y a certainement les trains suisses..).

On achete notre billet d'aller mais manque de place, on ne trouve pas de billet retour.. tant pis, on y va !




On ne prend le train que pour un petit trajet de 1h30 (cout oblige) et on commence donc par un petit trajet buccolique entre ruines (des tas de cailloux payes 70 soles) et petits bleds hors de prix.

Le tchou-tchou nous emmene a Aguas Calientes, LA ultima station pour commencer la grimpette au Machu Picchu. Ce point de passage ressemble a la partie "Peruvienne" du Disneyland-Paris.. un plaisir pour nous autres touristes qui adorons payer nos menus 3x le prix normal et se faire agresser par tous les rabatteurs des restaurants... bref, ce n'est vraiment qu'un lieu de passage ennuyant.

Le lendemain, on se bouge les fesses a 4h du matin pour commencer l'ascencion de 1h30 pour arriver les premiers a l'entree du Machu Picchu.. et tout ca pour etre parmis les 400 premiers visiteurs qui auront le droit de visiter le Wayna Picchu (le bebe du Machu qu'on apercoit au fond de toutes les photos du Machu et qu'on reconnait grace a sa forme en "pin de sucre"). Bref, aucun probleme, on recoit le precieux sesame et on enchaine directement pour l'ascencion de la-dite montagne. Au sommet, nous devoilons avec plaisir aux autres touristes, le talent inne des suisses pour les pic-nics en montagne (merci a Otto Kunz, la charcuterie suisse qui fait fureur au Perou !)

Miammmm !!






2h30 de marche plus tard (et oui.. on a opte pour le tour complet du Wayna Picchu) on retourne sur le site principal du Machu et, le soleil s'etant enfin joint a la PARTY, nous admirons enfin le travail de la roche.
Que dire, la vue est magnifique et la globalite du site procure frissons, et intensives reflexions sur le sens de la vie.

Nous posons pour vous devant le Wayna Picchu



detour de 2h30 au temple de la lune



mais oui, on y croit!



J'y etais ! (garanti sans photo-montage)



pas besoin de mettre un commentaire devant ca.. quand meme, faut avoir un leger grain pour construire ca la-haut non?



Les lamas sous toutes leurs coutures



Quelques photos de lamas plus tard, nous redescendons epuises du site (8-9h de marches) et filons aux bains thermaux d'Aquas Calientes. Odeurs de soufre, eaux troubles, et armes de nos calecons sexys, nous frippons nos peaux agglutines dans un bassin surpeuple de touristes. (Ces details tentent de combler le manque de photographie de cet endroit relaxant)

Nous trouverons le salut dans la nourriture chinoise, peu chere et abondante (on en a pas encore parle, mais les plats les moins chers et les plus caloriques sont vendus dans des fast-foods chinois qu'on trouve pratiquement partout et qui sont tres prises des peruviens).


Nous resterons encore une nuit a Cuzco avant de partir pour Puno, situe au bord du lac TitiCaca et constituant notre derniere etape avant la frontiere Bolivienne.