Destination... tour du monde !

La magie du Laos

Le 10/06/12, 5:11

-3.5168493815.744027445

Notre arrivée au Laos rime avec magie. Après les incessantes sollicitations au Vietnam, le Laos apparaît comme un pays calme, où l’on peut se promener et vivre sa vie de voyageur tranquillement.

Seul petit hic à notre arrivée, impossible de trouver de l’argent local. Heureusement, on voyage toujours avec un peu de dollars, qu’on a pu échanger avec un taux pas très avantageux. Après deux jours, on trouve une banque et on peut enfin se détendre, dans les villages paisibles qui bordent le fleuve Nam Ou. On est au début de la saison des pluies, et voyager en bateau s’impose donc à nous, non sans nous déplaire. Puis on enchaîne avec un voyage en camion assez difficile, pendant lequel la poussière, le vent et la pluie nous mènent la vie dure.

Arrivée dans la ville de Luang Prabang, qui nous plait instantanément. La deuxième ville du pays a en effet gardé une atmosphère de village, c’est calme, c’est propre, c’est beau... Elle est par contre envahie de touristes, la rançon du succès ! Il fait très chaud, et nous décidons de partir à une cascade assez célèbre dans le coin, Tad Kouang Si, qui se déverse dans des piscines successives d’eau turquoise, au milieu de bouquets de bambous. Très beau et rafraichissant ! En bonus, une quinzaine d’ours à collier blanc dorment tranquillement dans des abris aménagés. Au retour, notre van s’arrête dans un village de la minorité Hmong, et le guide nous presse d’y faire un tour. Un petit chemin en béton a été aménagé pour passer au milieu du village, tel un circuit dans un zoo, pour observer la vie des autochtones. On est vite mal à l’aise, et on retourne bougonner dans la voiture en signe de protestation. C’est malheureusement aussi ça le tourisme, où sont les limites ?

Nous passons plusieurs jours à nous balader dans la ville, à faire des visites. Les rues sont paisibles, bordées régulièrement de « Wat », temples bouddhistes, dans lesquels des novices habillés de leurs robes safran, s’affairent. En dehors des heures de prières et de service, on peut voir ces jeunes moines traverser la ville en tuktuk, un portable à la main, fumer, rire, vivre leur vie, quoi ! C’est pendant ces moments que nous pouvons les aborder et discuter avec eux. L’un d’eux nous a ainsi dit qu’il était déjà novice depuis 3 ans et qu’il comptait continuer pour le même temps, profitant de ces années pour étudier l’anglais et l’informatique. Il nous a dit qu’il est le seul membre de sa famille à parler anglais, et son rêve est de pouvoir s’offrir un ordinateur...

Eva : Je me suis motivée un matin, à me lever aux aurores afin d’assister à la procession des bonzes pour l’aumône. En effet, chaque jour, portant leur large sébile en bandoulière, ces dizaines de silhouettes orange avancent en file indienne, pied nus et en silence, et arpentent les rues de la ville pour mendier leur nourriture, comme l’avait fait Bouddha, qu’ils vénèrent. Les habitants les attendent, à genoux, avec un panier contenant du riz gluant, d’où ils retirent une petite boule de riz qu’ils glissent dans la sébile de chaque bonze qui passe. Avant de rentrer prendre leur petit déjeuner ainsi reçu, ces derniers s’arrêtent, récitent une prière, alors que les fidèles versent lentement une bouteille d’eau devant eux. J’ai beaucoup aimé observer de loin cette procession silencieuse, pleine de respect et d’humilité, avant que la vie quotidienne ne commence, comme si on n’était pas tout à fait sortis des rêves de la nuit.

Nous continuons notre courte traversée du Laos vers la Thaïlande en bateau. Deux jours plein de voyage nous sont ainsi nécessaires, alors que se mélangent groupes de touristes et locaux, qui transportent avec eux scooter, paniers contenant des poussins, des canards ou des fruits, sacs de piments et de riz, bidons d’essence... Pendant le trajet, ils dorment, chantent, discutent, mangent, rigolent, jusqu’à ce qu’on les dépose sur une rive avec tout leur bric-à-brac. Les berges sont ciselées de pierres qui affleurent les bords du Mékong, encore assez bas ; heureusement que notre capitaine connait les moindres recoins de ce bout du fleuve !
Nous arrivons finalement à Houessaï, au bord du Mékong qui délimite la frontière avec la Thaïlande, une dernière nuit au Laos, puis nous traversons une dernière fois le Mékong pour bientôt rejoindre la célèbre ville de Chiang Mai en Thaïlande.

Posté par Wali
Blogs de voyages - © Copyright www.enroutes.com 2021 - Contact
Referencement et création de site : www.trafimedia.fr