Destination... tour du monde !

Weekend repos à Kampot

Le 01/05/12, 13:00

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Afin d’échapper à la chaleur, pendant que notre passeport se perd dans les méandres de l’administration indienne, nous partons le temps d’un weekend à Kampot. Nous nous trouvons une guesthouse un peu excentrée, tenue par un papi de 80 ans, parlant parfaitement français. La ville, traversée par une rivière, est fraîche, calme et charmante.

Nous partons en excursion dans le Parc National du Bokor, un mont qui surplombe la vallée et le golfe de Siam. Nous nous attendions à un petit trek dans la jungle, rythmé par la visite de vestiges coloniaux, mais, surprise, le mont est en pleine transformation en station balnéaire ultra touristique ! Pas moins de trois hôtels étoilés sont en construction (pour une capacité de 3000 personnes), ainsi qu’un casino, des galeries marchandes et une zone résidentielle. Nous ne pouvons que deviner l’ampleur de ces travaux grâce à une énorme maquette du projet et la route impeccable que nous avons empruntée pour monter le relief. Nous découvrons un casino construit par les français il y a un siècle, une église, et le palais de vacances royal, qui tels des fantômes, émergent de la brume qui nous entoure au sommet de la falaise. Ambiance garantie ! Nous terminons notre visite par de belles cascades en amphithéâtre, puis redescendons en ville faire un tour sur la rivière.

Accompagnés d’un italien et d’une taïwanaise que nous avons rencontrés la veille, nous passons notre deuxième journée à parcourir la superbe campagne de rizières et de cocotiers, où nous sommes partout suivis par les sourires et les yeux écarquillés des enfants. Un vrai bonheur ! Après la visite de grottes qui abritent des temples du VIIème s au milieu de stalactites, nous dégustons crabes, crevettes et encornets dans un petit village de pêcheurs.

Posté par Wali

Phnom Penh, la capitale

Le 25/04/12, 12:58

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Après les splendeurs de la région d’Angkor, Phnom Penh nous apparaît comme une ville vivante et accueillante, les rues sont larges et les immeubles de petite taille. Le grand nombre de places, ronds points et grands boulevards la rendent aérée (merci les français), mais la chaleur et les ordures lui donnent un coté étouffant et même pestilentiel par moment, on ne peu pas tout avoir Smile .

Alors que la journée, les gens somnolent sur le bord des routes ou regardent la télé, le soir, la ville s’anime. Comme eux, nous souffrons de la chaleur écrasante et retrouvons le petit vent du soir avec soulagement. On se pose même la question de se prendre une nuit ou deux avec la clim, mais alors on a peur de ne plus quitter la chambre ! On verra ça plus tard. On se promène sur les quais animés le soir, et on profite de la très bonne cuisine cambodgienne.

Notre première tâche ici consiste à obtenir nos visas pour le Vietnam et l’Inde. Tant le premier est facile à obtenir, tant le second n’est qu’une succession de problèmes et chaque nouvelle visite de cette ambassade nous apporte soucis et énervement. Enfin maintenant c’est fait, ouf !

Nous connaissons peu l’histoire récente tragique de ce pays et nous allons avoir l’occasion de combler cette lacune. Intrigues, corruption et guerres civiles ont toujours rythmé la vie du peuple cambodgien, dont le territoire est disputé par chinois, américains, russes, français, vietnamiens et thaïlandais. Après le retrait de la France et l’obtention de son indépendance en 1953, plusieurs gouvernements se succèdent, mais c’est le chaos. L’enfer commence avec la montée au pouvoir des « révolutionnaires » Khmers Rouges de Pol Pot, qui prennent Phnom Penh le 17 avril 1975 et installent un régime autoritaire maoïste. Le but de ce régime est de purifier le pays de la civilisation urbaine. Les villes sont donc évacuées et la population envoyée dans les campagnes pour travailler la terre, sans plus de formation. Les « élites », professeurs, médecins, toute personne parlant une langue étrangère, portant des lunettes, ou simplement sachant écrire, sont envoyés dans des camps, interrogés, torturés, jugés comme traitres puis exécutés. Ecoles, hôpitaux, sont également évacuées. En quelques années, un cambodgien sur quatre va mourir.

Nous nous sommes plongés au cœur de l’Histoire en allant voir un centre d’exécution situé à 15 km de la capitale. Ici, en 4 ans, 20 000 hommes, femmes et enfants seront exécutés un à un, sauvagement frappés ou égorgés avec marteaux, machettes, etc. Les corps étaient ensuite jetés dans des fosses et recouverts de pesticides pour ne pas éveiller les soupçons des villageois voisins... Lorsque, quelques années plus tard, un fermier a retrouvé cet endroit, les fosses étaient comme des plaies ouvertes : les gaz des corps en décomposition et les crues avaient éventrés les fosses et les preuves de ces tueries étaient remontées à la surface. Aujourd’hui encore, on a pu observer des dents et des os qui étaient sortis de terre. Bouleversant !

Dans le chapitre morbide, nous avons continué notre visite dans un lycée reconverti en prison,
où 15 000 personnes (souvent des familles entières) seront « interrogées » (torturées) afin d’obtenir des « aveux » (pure invention) pour justifier leur punition (exécution) comme opposant au « régime révolutionnaire » (dictature barbare et auto-génocidaire).

Dans ce contexte (70% des intellectuels exterminés), la reconstruction du pays est lente et difficile. Le Cambodge est un pays très pauvre, et jamais nous n’avons vu autant d’estropiés, ni autant d’enfants travailler et mendier... Cela nous fait beaucoup réfléchir sur notre histoire et sur notre propre pays, surtout dans ce contexte électoral de présidentielles.

Posté par Wali

Angkor et ses mystères

Le 20/04/12, 17:11

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On se trouve un tuktuk et c’est parti pour trois jours intenses au cœur de l’histoire. Angkor retrace merveilleusement l’histoire du peuple Khmer au moment de son apogée entre le VIIIème et le XIIIème siècle, pendant laquelle une succession de rois hindous et bouddhistes ont fait édifier de somptueux temples de pierre (près d’une centaine en tout). Les temples principaux ont été arrachés à la végétation et restaurés, mais d’autres demeurent irrémédiablement mêlés aux arbres qui y ont élus domicile, ce qui donne à ces temples un charme très particulier où le temps semble s’être figé.

En trois matinées, nous avons visité 13 temples, dont Angkor Vat pour le levé du soleil. Ces temples révèlent une richesse architecturale étonnante, le symbolisme est omniprésent, les pièces d’eau représentant les océans, les tours, les montagnes et les statues, les dieux et les rois... Les murs sont très souvent gravés d’immenses bas-reliefs relatant l’histoire du peuple khmer, ses mythes, ses guerres, ses croyances. Les visites s’enchaînent à notre rythme et à celui du soleil et de la chaleur. Jamais nous n’avons autant éprouvé le besoin de s’hydrater, les bouteilles d’eau défilent avec les heures.

Nous passons le dernier jour au temple de Beng Melea, qui a servi de décor au film « Deux frère » de Jean-Jacques Annaud. Ce « temple perdu » (le site est peu touristique car éloigné de Siem Reap), est tout simplement magique. Un pont sur un étang de lotus mène à ce temple dont on escalade les ruines, grimpant dans les racine-lianes des arbres qui recouvrent les pierres, faisant totalement partie des constructions. Ce mélange entre la nature et cette ancienne civilisation, est prenant et nous restons des heures à contempler ce site, à imaginer des gens y vivre et y travailler... Il faut dire que servant de « prototype » au roi constructeur du célèbre temple Angkor Vat, Beng Melea est tout aussi grandiose mais avec un charme unique qui nous séduit spécialement.

C’est dans cette atmosphère si particulière que nous clôturons notre visite de cette Merveille du Monde, tant disputée par les pays voisins.

Posté par Wali

Le Cambodge, le pays du sourire retrouvé

Le 18/04/12, 12:22

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Après avoir visité la région de Rayong au sud de Bangkok avec Bernard, et ainsi percevoir la Thaïlande sous un angle local, nous décidons de partir pour le Cambodge, et les mystères des temples d’Angkor (nous reviendrons un peu plus tard pour visiter le nord du pays de Siam).

Le passage de la frontière est un grand moment. Entre les deux pays se dressent de grands casinos (interdit à l’intérieur des pays) où les accros du jeu déferlent par centaines des deux côtés de la frontière. Cette vision est assez choquante, associée avec celle des paysans pauvres qui traversent la frontière pour vendre de parts et d’autres plastiques, ferrailles ou autres produits récupérés. Nous sommes très bien accueillis du côté cambodgien et menés, comme tout bon touriste, dans les bus en direction de Siem Reap. La ville est très accueillante, on s’y sent vite bien ; il y a pourtant énormément de touristes mais il y règne une ambiance typique des villes du Sud-Est asiatique : des petits restaurants jonchent les trottoirs, des salons de massages installés tous les 10 mètres s’ouvrent sur la rue et des Night Markets débordent de produits atypiques, sans parler des bordels à ladyboy à peine cachés. C’est très sympa de se balader dans les rues de cette ville, où l’on découvre tous les jours de nouvelles curiosités.

Nous prenons une journée pour récupérer du voyage, préparer notre expédition et surtout, nous acclimater à la chaleur sèche du pays. Nous sommes en effet en plein cœur de l’été, les terres alentours ne sont que poussière et tout se dessèche vite, y compris nous, avec une température de 42° au soleil (et presque autant à l’ombre) qui nous empêche tout mouvement entre 11h et 16h, c’est à tel point que le bitume des routes fond et nos chaussures se retrouvent collées au sol... Si, si !

Posté par Wali
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