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De La Paz a Coroico... une semaine sportive

Le 31/05/11, 2:28

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Salut a tous!
Beaucoup de choses a vous raconter pour ce message !
Du coup, je vous zappe les 3 jours a Sucre, ville pourtant tres jolie. Direction La Paz, capitale la plus haute du monde puisque situee a plus de 3600m d´altitude. Je me trouverai un hotel dans un quartier sympa et assez populaire, qui jouxte la rue des Brujas (sorcieres). Les boliviens viennent ici pour se faire predire l´avenir, jeter un sort ou acheter un « grigri ». On y trouve de tout : des Pachamamas miniatures, des amulettes pour la sante, le travail, la fertilite, l´amour ; des breuvages magiques, des herbes medicinales et bien evidemment les fameux fœtus de lama (cf photo).


Il en existe de toutes les tailles, ca pue, mais visiblement ca porte chance... et lors de la construction d´une maison, on enterre toujours un fœtus de lama dans les fondations.

Dans mon quartier, j´ai egalement rencontrer de nombreux lustrabotas.



Ils se protegent avec les moyens derisoires dont ils disposent contre les vapeurs toxiques et pour conserver un semblant de dignite. Les lustrabotas sont en effet des enfants (j´ai vu une gamine de 6 ans...) qui nettoient les chaussures des passants. Ils sont des milliers dans les rue de La Paz (suite a l´exode rural, la pauvrete est tres visible a La Paz, surtout en remontant dans les hauteurs de la ville, vers l´Alto, a 4000m). Certains sont orphelins, mais tous doivent, des le plus jeune age, faire face a des preoccupations angoissantes, que ne devraient pas avoir un enfant. Comment survivre ? Ils sont souvent l´objet de racket (de la part de policiers corrompus notamment) et ne disposent pas tous d´un toit pour dormir. Heureusement, ils se sont organises en syndicat pour defendre leurs droits. Ils ont fait passer le tarif d´un « lustrabota » de 0,5 bs a 1bs (soit 0,1 euro !!!) et dispose desormais d´une « maison commune » et d´un avocat qui les defend. Apres la journee de travail, ceux qui ont pu s´inscrire a l´ecole enchainent avec 5 heures de cours durant la nuit. No comment !!


LE HUAYNA POTOSI :
A La Paz, on peut voir l´ Illimani, une enorme montagne qui domine la ville.



Cela donne forcement des envies de rando. Surtout que quelques routards sportifs m´ont conseille de faire une ascencion ici. Celle du Huayna Potosi, qui culmine a 6088m !! « on a pas pu monter au sommet, il faisait trop froid mais c´est magique ! » « C´est magique,mais bon, j´ai vomi comme jamais ! » « avec l´altitude, j´avais l´impression d´avoir un troll qui jouait de la batterie dans ma tete... mais c´est magique » « j´ai fait demi tour avant la fin, trop dangereux... mais c´est magique »... Forcement, comme je reve toujours que ma vie devienne definitivement magique Roulement des yeux ... ca m´a intrigue ! Le Huayna Potosi est une montagne tres connue des alpinistes (ici on dit plutôt andinistes) car c´est l´un des 6000m les plus accessibles au monde. Accessible dans le sens ou cette montagne ne se trouve qu´ a 20 kms de La Paz... Or beaucoup de touristes se font avoir en pensant que c´est une ascencion facile et sous- estiment cette aventure. Les agences ne les previennent d´ailleurs pas beaucoup et avancent le chiffre de 95% des cordees qui arrivent au sommet (au final, les guides nous diront plutôt 50%...).



Je resume l´aventure d´une manière assez factuelle, car c´est un truc qu´il faut vivre, il est difficile de partager tout ce qu´on peut ressentir au cours d´une experience pareille juste par l´ecrit:
1er jour :
A La Paz, je me renseigne sur la meteo aupres du bureau des guides de montagnes. C´est stable, beau temps. Je vais donc prospecter les agences (prix, qualite du materiel, nourriture, etc...) et achete quelques barres chocolat pour l´ascencion... Je n´irai cependant pas consulter les Brujas de ma rue...


2eme jour :
Depart de La Paz en taxi, arrivee au premier refuge a 4700m (notre Mont Blanc culmine a 4808m). Je decouvre mon guide, Mario, qui a l´air tres pro. Il vient de redescendre avec deux touristes qui n´ont pas pu monter jusqu´au sommet. On part faire un entrainement avec le materiel sur un glacier. Marche avec crampons, escalade avec piolet. C´est sympa et assez ludique.



On rentre au refuge a 17h, on mange a 18h un delicieux repas que Maria, la gardienne du refuge, nous a prepare, et on va se coucher a 19h... Funky !!


3eme jour :
C´est la marche d´approche pour arriver au refuge alto, a 5100m d´altitude. On a tout le materiel sur le dos pour une rando tranquille de 2h. Jusque la, rien de difficile.



On arrive au refuge qui se remplit rapidement d´une quinzaine de personnes. Pierre Paolo, un italien nous rejoint et sera dans ma cordee. Certains vont se coucher directement. Je decide de rester avec les guides boliviens et un americain, on s´improvise d´ailleurs un petit foot entre deux ravins et j´apprends a jongler a Joben, le gardien du refuge... ca sert un peu d´etre prof d´EPS !


On mange en lisant les messages (pas rassurants du tout) de nos predecesseurs sur les murs du refuge, on ecoute le briefing (on est une cordee de 3, si l´un de nous ne se sent pas bien, ou si l´un de nous n´a pas la bonne technique et compromet la securite de la cordee, on doit faire demi-tour tous les trois, sans voir le sommet...) et on va se coucher a 19h...


4 eme jour :
Reveil a 00h30, on dejeune et on s´habille (sous vetement technique, collant polaire, pantalon d´alpinisme, chaussures techniques, crampons, 5 epaisseurs pour le haut du corps, 2 paires de gants, bonnet, casque). On part dans la nuit, a la frontale, a 2h15 pour une ascencion (1000m de denivele positif dans la neige et la glace) qui durera un peu moins de 5h. MAGIQUE !!! On decouvre les lumieres de La Paz, je supporte bien l´altitude, le froid et le rythme est plutôt lent, ce qui me permet de bien profiter. Je kiffe tout en n´ayant qu´un seul but : parvenir au sommet! On croise deux cordees parties plus tot qui abandonnent. A 200m de la Cumbre (le sommet) en effet, c´est l´heure de verite.



Une arete sommitale assez impressionnante avec plus de 1000m de vide d´un cote ! Le guide se crispe un peu car mon partenaire n´a visiblement pas la bonne technique. Moi qui d´habitude suis sujet au vertige, ne realise pas trop que si l´un de nous devisse, mon guide poids plume (les boliviens sont en general assez petits, et Mario ne deroge pas a la regle...) ne pourra pas grand-chose. Je vois le soleil qui commence a se lever sur une mer de nuage, mais surtout je vois ce sommet que je veux atteindre. Je calque les pas sur ceux du guide. Je suis sur mon nuage, j´en ai les larmes aux yeux. On est arrive, on s´asseoit a 6088m, on profite, on ne veut plus partir. Avec Pierre Paolo, on partage ces moments de bonheur et de fierte avec les cordees qui parviennent egalement au sommet(deux chiliens et deux americains). Mais que j´aurais aime partage ca avec vous !!







EN ROUTE POUR COROICO :


Coroico est un petit village magnifique a une centaine de kms de La Paz. Pour y acceder, il existe deux routes. La nouvelle en bitume a été cree il y a 5 ans pour diminuer le nombre d´accidents en bolivie. Car l´ancienne route était tout simplement la route la plus dangereuse au monde (regulierement des bus tombaient dans le precipice). Des agences proposent de decouvrir cette route devenue mythique en VTT. La aussi, des routards me l´avaient conseillee car elle traverse des paysages grandioses. La encore, je signe une decharge...



Au final, une descente de 4h dans des paysages effectivement somptueux et impressionnants (aucune barriere de securite alors qu´on longe continuellement le precipice), des passages tres rapides (a plus de 70km/h) lorsque la route le permet, des sensations de glisse et de vitesse rarement ressenties, et une vegetation qui change rapidement. On commence en effet a pres de 5000m (donc neige et glace par endroit) et on finit 70 kms plus bas, a 1000m d´altitude dans une vegetation tropicale !


Bien plus funky que les soirees dans les refuges du Huayna...


Je decouvre ensuite la region des Yungas, un endroit comme je les aime. Peu de touristes, une population tres accueillante, des paysages somptueux.
Pour ceux qui connaissent, on a l´impression d´etre dans un ilet de la Reunion, perdu au milieu de nullle part. Je fais une rando d´une journee avec un guide pour decouvrir une vegetation luxuriante. Super interessant : bananes, cafe (photo 2), mangues, oranges... et bien sur les fameuses plantations de coca (photo 3)...







Je profite egalement des installations de mon petit hotel, notamment d´une salle de meditation (si sur la photo je fais le guignol, j´en ai quand meme bien profite pour me poser un peu et reflechir...).



Je decouvre aussi le village de Tocana, pas tres loin de Coroico. C´est le village noir des Yungas (region de Coroico). La population est presque exclusivement afrobolivienne. Ce sont en effet les descendants des esclaves africains venus travailler dans les mines de Potosi (cf article precedent). En effet, a la suite de la controverse de Valladolid, les espagnols ne pouvaient plus (theoriquement...) faire travailler les indiens dans les mines de Potosi (un religieux, Bartolome de Las Casas, revenu des ameriques et choques par le traitement inflige aux populations indigenes, reussit a faire reconnaitre par l´Eglise l´existence d´une ame chez les indiens). Du coup, on se rabattit sur les africains (qui eux visiblement n´en avaient pas...) pour travailler (gratuitement...) a Potosi et y mourir de froid ou d´epuisement.


Aujourd´hui, ils ont adopte le style bolivien (chapeau melon et habit bolivien). S´ils ne sont officiellement libres que depuis 1953 et n´ont des droits civiques que depuis le gouvernement d´Evo Morales, ils ont une reelle influence sur la culture du pays (notamment la musique : la lambada vient de ce village...)

Voila, demain direction les iles du lac Titicaca ! C´est pas le Perou, mais ca y ressemble...
Bises a tous !
PS : Mes deux petites sœurs (qui vont me rejoindre en Equateur), je suis en train de nous programmer trois semaines bien sympas... je ne vous en dit pas plus... mais affutez les machettes pour la premiere semaine, chauffez les mollets pour la deuxieme et preparez votre monoi pour la troisieme...

Posté par etcetera

Les mines de Potosi

Le 21/05/11, 15:47

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Nous avons donc quitte Uyuni avec des etoiles plein les yeux (et des microbes plein le ventre pour moi...) non sans avoir visite auparavant le cimetiere de train, perdu en plein desert. Surrealiste...




Direction Potosi, classee au Patrimoine mondial de l´Unesco. Le centre ville est effectivement tres joli, on remarque d´ailleurs facilement l´influence espagnole dans la construction generale de la cite (les quadras, rues perpendiculaires) mais egalement dans les habitations particulieres.
A Potosi, nous avons surtout visite les fameuses mines. Beaucoup de touristes font l´impasse sur cette experience. Pour moi, c´était un element indispensable de mon voyage. Inge s´est laissee convaincer pour descendre avec moi dans les mines. L´experience sera rude, dans tous les sens du terme !! Mais au final, on ne le regrettera pas.
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On a d´abord choisi un guide bolivien tres interessant, Wilson, ancien mineur qui a monte avec 6 autres camarades une « cooperative » touristique, Concept sympa...
On signe donc une decharge (le Lonely planet deconseille la visite car trop dangereuse...) pour pouvoir visiter les mines. On sera un petit groupe de 7 touristes (dont Emiliano et Valeria, bien sympas. Salut emiliano, desole pour Santa Cruz...) plus 2 guides. On met l´equipement obligatoire et on part a l´interieur des mines de Potosi, dans la Terre-Mere (la fameuse Pachamama). On commence par 100m de galeries faciles, ou il suffit de se baisser pour avancer. Ensuite, ca se corse : il faut ramper, respirer de la poussiere toxique, des odeurs de dynamite, on se cogne, on prie pour que les etais tiennent le coup, on regrette presque d´etre venus, bref on ne fait vraiment pas les malins. Le guide nous demande si ca va, personne ne repond. On est tous concentre pour ne pas vomir. On est a 4000m d´altitude, avec 300m de terre au dessus de nous, de la poussiere plein les yeux, des odeurs acres, meme si cela ne fait qu´une petite heure, c´est forcement angoissant . Et la, on decouvre des mineurs en plein travail.



On discute avec eux, on leur offre des boissons, des feuilles de coca (c´est le deal pour qu´il y ait des touristes...) et on apprend qu´ils sont dans la mine depuis 2h du matin (soit déjà 8h de travail dans des conditions tres eprouvantes). On les regarde travailler, avec des methodes archaiques (une pelle, une pioche... le marteau piqueur est exceptionnel dans les mines de Potosi car cela coute tres cher pour un bolivien, environ 10 euros pour une heure). L´esperance de vie d´un mineur est de 45 ans. On a envie de les aider et on culpabilise. Les minerais qu´ils sont en train d´exploiter vont ensuite etre exportes vers les « pays riches »... et bien evidemment, ce ne sont pas eux qui touchent la grosse part du gateau ! Ne pourrait- on pas parler ici d´esclavage moderne ?



On continue a progresser dans les galeries pour rencontrer un autre groupe de travailleurs. Mais c´en est trop : dans ce groupe, on voit un gamin de 14 ans. On sert les dents, on veut sortir. Wilson nous explique que le travail des enfants est normalement interdit (l´ecole est obligatoire jusqu´a 15 ans) mais que tout le monde ferme les yeux. J´ai vu beaucoup de choses durant ce voyage, mais le regard de cet enfant avec un sac de minerai sur le dos restera grave a jamais dans ma mémoire.
On sort de la epuise nerveusement en croisant des mineurs ivres morts dans les rues. Pour tenir, le coup, ils ne mangent guere, mais chiquent des feuilles de coca (sur les photos, vous pouvez voir les renflements sous leurs joues : ce sont des feuilles de coca) et boivent le « whisky bolivien », un alcool a 96º...

Voila ! Autrefois, les espagnols faisaient travailler les indiens (et les noirs venus d´Afrique par le biais du commerce triangulaire) dans les mines (on appellait cela la « mita »). 6 millions d´indiens y ont peri pour permettre a l´Espagne, mais surtout a l´Europe, de s´enrichir (les historiens appellent cela « la formatin primitive du capital ») condition sine qua non du developpement de notre bon vieux capitalisme...L´histoire continue donc sans grand changement et rares sont les journaux qui en parlent (on prefere parler du futur bebe de Carla Bruni...).

EVO MORALES, la politique actuelle en Bolivie :



Mais actuellement, et pour la premiere fois en Amerique du Sud, un indien est president du pays. Il s´appelle Evo Morales et a lance une serie de reformes revolutionnaires. Il a decide d´expulser les differentes multinationales qui se sont appropriees les richesses du pays (gaz, petrole, eau...) pour qu´enfin les boliviens puissent beneficier de leurs propres ressources. Bien evidemment, il ne fait pas l´unanimite. Les « riches » des regions de l´Ouest (ville de Sucre, Santa Cruz) s´opposent violemment a sa politique (en poussant la population a la greve et au blocus). Mais comme il existe plus de pauvres indiens que de riches creoles (je simplifie volontairement...), Evo Morales a été recemment reelu a la presidence de la Bolivie. Affaire a suivre !

LES MARCHES EN BOLIVIE :



Je vais terminer mon article sur une note plus gaie et vais donc vous parler de bouffe ! Alors voila, j´ai tout teste ! Mon regime poulet/riz n´a en effet dure que 3 jours car a la vue des marches boliviens, ma gourmandise a repris le dessus. Les fruits sont bien evidemment delicieux (mangues, fruit du comte, papaye...). Les patates (que Parmentier, suite a son voyage ici, introduisit en France au 18º siecle) sont succulentes et tres variees. Il y en a des sucres, des douces ,des rouges, des violettes... chacune etant cuisinee d´une manière differente ! Pareil pour les mais.
On en fait meme des boissons : l´api (boisson brulante et sucree a base de mais violet, de cannelle et de clous de girofle... super bonne) ou la chicha (boisson alcoolisee a base de mais). On peut d´ailleurs cuisiner avec la chicha (le ckocko est l´equivalent bolivien de notre coq au vin... delicieux, la aussi).
J´ai egalement deguste du lama ( en steak, en empanadas, en brochette) avant de voir les conditions de stockage (tu m´etonnes que je me sois chope une salmonellose...).



Sur la photo suivante, vous pouvez voir Wilson, notre guide dans les mines, qui va verser quelques goutes par terre a la Pachamama (la deesse de la terre) et a El Tio (cette statue represente le dieu protecteur des mineurs) avant d´en boire une gorgee. C´est ce fameux alcool fort, que les mineurs boivent pour tenir le coup... Et bizarrement, j´ai été le seul touriste a vouloir le tester (en tant que medicament bien evidemment, pour eliminer mes restes de salmonellose...). 96º, ca decoiffe et j´en pleure encore ! Le cognac maison de la coloc meruvienne, c´est de l´eau benite a cote (salud les gars !)...




A Potosi, Inge a pris un bus pour prendre son avion a Buenos Aires et retrouver ses bons fromages hollandais. C´était vraiment tres agreable de partager tous ces moments avec elle.



Quant a moi, j´ai fait plus de la moitie de mon voyage et me voila donc de nouveau tout seul pour poursuivre ma route a Sucre et La Paz, ou des aventures tres sportives m´attendent. Mais ca, vous le saurez dans le prochain article.



Bises a tous
PS : comme tous les articles, vous pouvez voir plus de photos dans les galeries correspondantes. Je vous encourage encore une fois a rebondir ou a completer l´article par vos connaissances. Car je prends beaucoup de plaisir a lire vos commentaires et vos messages de sympathie ! A bientôt !



Posté par etcetera

UNBOLIVIBLE...

Le 14/05/11, 14:08

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Salut a tous ! Tout va bien... ou presque : comme j´ai eu droit a quelques remarques sur mes petites joues rondouillettes (merci les amis !!!), j´ai decide de suivre le regime « salmonellose » a mon arrivee en Bolivie. J´ai donc été cloue au lit un jour, perdu quelques kilos et je dois suivre un regime poulet/riz/medicament/piqure durant dix jours... Miam ! Mais les medicaments boliviens sont plutôt costauds et apres deux jours de traitement, tout est déjà oublie. Pas d´inquietude !
On est en ce moment sur l´Altiplano et les paysages sont fideles a la legende. Pour cet article, peu de blabla et beaucoup de photos donc...



Cette premiere photo a été prise au passage de frontiere entre La Quiaca (Argentine) et Villazon (Bolivie). Des centaines de boliviens (essentiellement des femmes) font l´aller retour pour passer des marchandises de l´autre cote de la frontiere. Conserves, œufs, boissons, farine, pates... Sur ce que j´ai vu, le chargement moyen est d´environ 40 kilos !! Et en plus, ils sont parfois obliges de courir car le poste frontiere ferme a certaines heures.
Apres la frontiere, on s´est pris un bus pour aller directement a Tupiza. On a en effet decide de decouvrir le Sud-Lipez et le Salar d´Uyuni dans le sens contraire des touristes. On est donc parti de Tupiza pour finir a Uyuni. Plusieurs avantages a cela : on ne sera que 4 voitures a partir dans ce sens et surtout on a fini l´excursion par le salar d´Uyuni (le paysage le plus irreel du sejour)



Dans notre voiture, on était donc 6. En plus de nous deux : Deux touristes anglais Reb et Sabna, tres sympas, Marco le chauffeur, et Janet, notre guide et cuisiniere. On echangera d´ailleurs beaucoup avec elle sur la culture et l´histoire de son pays. On apprendra meme quelques mots en quechua. Pachi Janet !

On embarque donc pour 4j d´aventures dans des paysages somptueux entre 3000m et 5200m d´altitude. Les reveils seront tres matinaux, le temps en voiture important, mais ca vaut vraiment le coup !!!




Les 3 premiers jours, on decouvre donc le sud-lipez (sud ouest de la Bolivie). Les paysages sont grandioses. Volcans, deserts, geysers, lacs multicolores... et des milliers d´animaux en liberte : lamas et vigognes, chinchilla (melange de lapin et d´ecureuil), kiwis de bolivie, suris (espece d´autruche), flamingos (flamants roses)...












Avant d´aborder le fameux salar d´Uyuni, on passera une nuit dans un hotel de sel ! De la table au sol, tout est fait en sel. C´est un truc a touriste, certainement, mais c´est une agreable surprise apres 2 nuits a plus de 4000m d´altitude (et donc avec des temperatures tres tres fraiches) dans des logements tres precaires (pas d´eau chaude ni de chauffage).


On decolle de l´hotel de sel de bon matin (comme depuis le debut du sejour... Dur dur, pour un prof de ballon Wink ) pour profiter du lever de soleil sur le salar d´Uyuni.


Experience surrealiste (sans doute la plus belle chose que j´aie vu jusque la !). MAGIQUE !!! Nous sommes en effet les premiers touristes de 2011 a passer par la, car a cette periode de l´annee, le salar est innonde sur certaines parties, rendant impossibles certains passages. Mais les conducteurs ont juge que « ca pouvait le faire ». Du coup, meme si Janet et Marco ont fait ce tour des centaines de fois, ils mitrailleront, comme nous, le lever de soleil sur le salar d´Uyuni inonde.





Le reste de la journee, nous avons decouvert le Salar et l´Ile Incahuasi (avec des cactus de plus de 8m de haut !). Et fait quelques photos car Janet adore ca !







On decouvrira egalement des travailleurs qui recoltent le sel. D´apres le guide du Routard, ils sont payes 6 bolos (0,6euros) la tonne de sel au chargement...


Mais je vous parlerai de l´exploitation des travailleurs boliviens lors du prochain article (ou pas... on vient de signer une decharge pour la visite des mines : je vous traduis une phrase sympathique: «en cas d´accident mortel, je m´engage a ne pas attaquer en justice le guide »...) , car on est en ce moment a Potosi (ville la plus haute au monde, a plus de 4000m d´altitude) pour decouvrir ces fameuses mines d´argent qui ont bouleverse l´histoire de l´economie mondiale.
A bientôt, et bon appetit (pensez a moi, je sature avec mon regime...)!

Posté par etcetera
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