blog de fxlemaitre

Gondar, Éthiopie // vendredi 03/01/2014

Le 03/01/14, 16:13

38.804161187511.08587156975

La nuit est courte... Vers 3h du matin, impossible de dormir plus. Je lutte pour, mais n'y arrive pas. Du moins, pas un sommeil profond... Toutes les 10 minutes je regarde l'heure, ayant l'impression d'avoir dormi. Mais non.
Vers 6h, le groupe de chiliens qui est dans la pension doit partir pour faire une excursion dans la montagne. Et comme tout bon hispanophone qui se respecte, il n'est pas concevable pour eux de ne pas parler fort. Surtout pour se parler d'une chambre à l'autre à travers la cour...
Tant pis. Je continue de bouquiner en attendant une heure ou deux pour sortir. Sur un malentendu, j'arriverais peut être à me rendormir...
Vers 7h45, je me décide à bouger pour aller prendre le petit déjeuner. Au moment où je lace mes chaussures, je reçois un message d'Alex... "Breakfast...?" Quel timing...!
On se retrouve sur une petite place proche de la rue principale pour prendre le petit déjeuner.
Puis nous faisons un petit tour en ville, un petit arrêt à la gare routière afin que l'on achète nos billets pour le lendemain, lui pour Lalibela, moi pour Shiré, avant de rejoindre Axoum. Par la suite Alex décide de battre en retraite pour son hôtel. Je décide de continuer à me balader, achetant des bananes, des clopes, etc...
Les épiceries ici sont toutes identiques. Seul le patron change. Une porte souvent peu large généralement à la droite d'une vitrine (sale) permet d'entrer dans l'échoppe. Uun mètre après la porte de trouve un comptoir sur lequel il y a une balance et des fruits, une calculatrice et des sacs plastiques. Derrière le comptoir, et le long des 3 murs de la boutique, des rayonnages tous les 40cm sur pratiquement toute la hauteur. Ici on vend des fruits, des cigarettes (paquet ou à l'unité), du dentifrice, du papier toilette (au rouleau), etc...
Il n'y a pas de Nyala (marque éthiopienne de cigarettes) dans celle-la, mais le jeune homme derrière moi propose de m'accompagner jusqu'à ce que je puisse en trouver. Cool. Je n'ai pas nécessairement besoin de son aide, mais il a l'air de vouloir discuter donc "Chigréélam!" (No problem)...
On s'assoit à la terrasse d'un café nous commençons à discuter. Il est ici pour affaires et il retourne à Addis dans la journée, une voiture particulière le ramène à la capitale. Il s'appelle Haddis. Comme la ville, mais avec un H devant, me dit-il en souriant...
Une bonne demie heure plus tard, il reçoit un coup de téléphone lui informant que sa voiture pour Addis est reportée à cet après-midi. On a donc plus de temps pour discuter...
Il m'invite par la suite à visiter son bureau, juste pour voir me dit il. Je le suis et remonte dans la rue où nous nous étions rencontrés. Joli bureau, avec la clim, ce qui n'est pas négligeable.
Il me demande si j'ai 10 minutes pour qu'il m'explique son travail, ça pourrait peut être m'intéresser...
Il bosse pour une compagnie pharmaceutique, bla-bla-bla...
Stop.
Ok, j'ai compris.
En fait il travaille pour une société du même type que Herbalife, ces boîtes qui ont un système pyramidal qui joue avec les gens uniquement pour faire du profit. Bref je lui dis gentiment qu'on peut arrêter cette conversation, mai qu'on peut parler d'autres choses s'il a envie.
Nous partons manger, nous croisons Jay et Timbi, nous dînerons sûrement avec Alex ce soir tous les quatre.
L'après-midi est longue et passionnante avec Haddis. Nous discutons de tout et de rien, de la vie, du futur, du passé, de l'histoire éthiopienne, de religion, etc...
Il est aussi musicien et performe régulièrement dans un club à Addis, je lui dis que je viendrais le voir quand je reviendrais à la capitale.
Dans son cartable, il en sort des feuilles de papiers avec plein de photos découpées à l'arrache dans des magazines. "My dream wall", avec des photos de BMW, de Rolex, de maisons type Athena, de bodybuilders, de jets privés... Tout ce dont il rêve...
Je l'accompagne jusqu'à ce que sa voiture ne parte et je retourne à la pension pour tenter de prendre une douche, pas de chance, toujours pas d'eau. J'opte alors pour une sieste et la encore, le groupe de chiliens revient de son excursion alors que je m'apprêtais à m'endormir... Même histoire que le réveil du matin, ça braille en espagnol, ça claque les portes, ça hurle d'une chambre à l'autre. Je décide plutôt de boire un coup avec 2 jeunes de la pension, nous discutons un moment, puis je retourne marcher dans les rues colorées de Gondar.
A 19h, Alex, Jay, Timbi et moi nous retrouvons au restaurant Four Sisters, comme la veille. Lorsque nous arrivons, l'électricité est en panne.
"ça va revenir dans un petit moment, ne vous inquiétez pas...!"
On rigole tous les 4 lorsque nous dit ça, sachant très bien que ça peut durer 2 heures comme 5 minutes... Ce n'est pas très important, nous nous asseyons à une table à la lumière de deux bougies.
Au bout de 10 minutes, l'électricité revient et un grand "Aaaaaaah...!" se fait entendre de la salle principale du restaurant.
Au moment de la commande de notre repas, je craque, je demande un steak. L'injera c'est bien, c'est folklorique, mais j'ai envie de manger autre chose. Première fois que je me sers d'une fourchette et d'un couteau depuis mon repas dans l'avion d'Istanbul à Addis. C'est drôle.
Bon, le choix s'avère être un mauvais, puisque je mange une semelle...
Timbi a dans son sac une bouteille de Palinka entamée , alcool hongrois, et elle nous en sert un fond pour le digestif. Finalement, on est tellement bien ici tous ensemble qu'on va continuer à discuter jusqu'à finir la bouteille. Nos chemins vont se séparer, Alex pour Lalibela, Jay et Timbi pour le sud, moi pour Axoum.
Nous allons rester en contact car nous nous apprécions bien.
Je rentre à la pension, il est 23h, le lever est tôt demain (toujours pas d'eau dans la salle de bain...)
zZzZzZ...

fxlemaitre
Blogs de voyages - © Copyright www.enroutes.com 2021 - Contact
Referencement et création de site : www.trafimedia.fr